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N° 342142
Inédit au recueil Lebon
Section du Contentieux
Mme Hubac, président
M. Xavier de Lesquen, rapporteur
REPUBLIQUE FRANCAISE
Considérant, en premier lieu, que les dispositions de l'article L. 333-1-1 du code du sport ont
pour objet de définir les conditions d'exploitation des résultats des manifestations et
compétitions sportives ; que le droit d'exploitation de ces informations aux fins de
l'organisation à titre commercial de paris ne constitue pas un bien public ; que son attribution
aux fédérations sportives ou aux organisateurs de manifestations sportives autorisés en vertu
de l'article L. 331-5 du code du sport ne méconnait pas, par suite, les principes garantis par
les articles 4 et 5 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ; que le
moyen tiré de la méconnaissance du droit de la propriété publique, qui est un des droits
garantis par l'article 17 de la Déclaration, est inopérant en l'absence, en l'espèce, d'une telle
propriété ; qu'est de même inopérant le moyen tiré de l'atteinte à la libre communication des
pensées et des opinions garantie par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen, les dispositions en cause étant sans incidence sur la communication au public des
résultats sportifs ;
Considérant, en second lieu, que les dispositions de l'article L. 333-1-2 du code du sport, qui
prévoient le principe d'une rémunération tenant compte notamment des frais exposés pour la
détection et la prévention de la fraude, en contrepartie de l'attribution du droit d'organiser des
paris dans le cadre d'une relation contractuelle entre détenteurs de droits et opérateurs de
paris en ligne, ne méconnaît pas la liberté d'entreprendre, ni les principes d'égalité des
citoyens devant la loi et devant les charges publiques ;
Considérant enfin qu'aucun moyen n'est invoqué à l'encontre des dispositions de l'article L.
333-1-3 du code du sport ;
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la question soulevée par la SOCIETE
BETCLIC ENTERPRISES LIMITED, qui n'est pas nouvelle, ne présente pas un caractère
sérieux ; qu'ainsi, sans qu'il soit besoin de renvoyer au Conseil constitutionnel la question
prioritaire de constitutionnalité invoquée, le moyen tiré de ce que les dispositions litigieuses
portent atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution doit être écarté ;
DECIDE:
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Article 1er : Il n'y a pas lieu de renvoyer au Conseil constitutionnel la question prioritaire de
constitutionnalité soulevée par la SOCIETE BETCLIC ENTERPRISES LIMITED.