Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Chapitre 7
Le dipôle RL série
Avez-vous déjà guetté l’allumage des lampes néon ? C’est une décharge (tous les
50ème de seconde, plus rapide que la persistance rétinienne - 1/10 s) dans le gaz de
ces tubes qui provoque une émission de lumière1, mais c’est une bobine qui produit
la surtension nécessaire à leur amorçage.
Son invention est due à Georges Claude, en 1910. Les gaz utilisés sont
essentiellement la vapeur de mercure, qui rayonne dans l’UV, d’où l’utilisation de
poudres de conversion qui tapissent la paroi.
- Avantages : faible consommation, puissance lumineuse
- Inconvénients : fatigue, interférences électromagnétiques
Le starter est composé d'un petit tube rempli de gaz et pourvu d'un bilame.
A l'allumage, la mise sous tension provoque un arc électrique au sein du gaz. Celui-ci échauffe le bilame, jusqu'alors ouvert (fig. 1), qui se
ferme.
Pendant ce temps, un courant circule dans les électrodes. Elles s'échauffent et ionisent le gaz qui les environne, ce qui facilitera l'allumage.
Le bilame étant fermé, l'arc électrique dans le starter disparaît.
Le bilame se refroidit alors et s'ouvre (fig. 2). Il provoque ainsi une interruption brusque du courant dans le ballast raccordé en série.
Le ballast, composé d'un bobinage de cuivre entourant un noyau de fer (ballast dit inductif ou électromagnétique), va tenter de rétablir ce
courant en libérant toute son énergie. Cela provoque une impulsion de tension très élevée entre les électrodes de la lampe (jusqu'à 1500 V)
capable d'allumer le tube fluorescent (fig. 3).
Souvent, cet allumage ne réussit pas en une seule tentative. Si la lampe ne s'est pas allumée, le cycle recommence.
En fonctionnement, la tension aux bornes de la lampe est trop faible pour générer un nouveau cycle d'allumage (40 à 110 V). Le starter se
maintient donc en position ouverte et le courant traverse la lampe qui reste allumée.
A partir de cet instant, le ballast joue le rôle de limiteur de courant et empêche la destruction de la lampe.
Lorsque le ballast est électromagnétique, il faudra ajouter un condensateur dans le circuit pour compenser le mauvais cos Phi.
1
Nous essaierons d’en comprendre le mécanisme à la fin de l’année…
Physique – Terminale S Cours
Chapitre 7
1 – Les bobines
Une bobine a deux effets dans un circuit électrique,
le premier est un effet résistif dû à la présence du long fil de cuivre conducteur qui la
constitue
le second, qui est au cœur de l’étude de ce chapitre, est un effet dû aux variations d’intensité
dans le circuit
Les inductances des bobines courantes sont de l’ordre du µH au mH. L’inductance est une grandeur
toujours positive.
1 µH 1 mH 1H 1 à 100 H
L L r Bobine réelle, à
résistance interne
Bobine idéale de non négligeable
résistance nulle, L,r
purement inductive
uL –uR
EA0 EA1
L,r R
i
GBF
En fonctionnant à l’aide d’un signal triangulaire (dents de scie), on peut modéliser l’image de l’intensité
(via –uR = –R i) sur une demi-période par la relation affine
i=a×t+b
di
où a représente la valeur de la dérivée, a . En mesurant la valeur de uL(t), on peut montrer que le
dt
u L (t ) u L (t )
rapport est constant : il est voisin de la valeur d’inductance indiquée sur la bobine.
di a
dt
On montre donc ici que l’inductance L est la constante de proportionnalité entre la tension aux bornes de
la bobine et la dérivée temporelle de l’intensité.
Plus la valeur de l’inductance est grande, plus la bobine retarde l’établissement du courant : un simple
circuit {pile + interrupteur + ampoule + lampe} permet d’en rendre compte. De manière générale, la
bobine s’oppose aux variations du courant qui la traverse. C’est l’intervention de la dérivée
temporelle de i dans sa relation caractéristique qui indique cela.
En courant continu, la bobine se comporte comme une résistance (de l’ordre de quelques ohms).
à l’origine de courants qui tendent à s’opposer aux variations initiales dans le circuit. Il faut noter que la présence
du signe « – » indique cette opposition (il n’apparaît plus dans notre convention récepteur).
2 – Le dipôle RL série
2.1 – Réponse à un échelon montant de tension
On s’intéresse ici aux variations temporelles de l’intensité du courant électrique qui traverse la bobine.
Le circuit considéré est le suivant.
3
Physique – Terminale S Cours
Chapitre 7
E
K
i
A B
L,r R
uL uR
i (A)
4,5
3,5
2,5
1,5
0,5
t (s)
0
0 0,0005 0,001 0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004 4
Physique – Terminale S Cours
Chapitre 7
La phase pendant laquelle i(t) varie est appelée régime transitoire et celle où i(t) est constante est
appelée régime stationnaire ou permanent.
di E
Lors du régime permanent, 0 et i(t) = ipermanent = .
dt Réq
Là encore, on peut utiliser la méthode d’Euler pour résoudre l’équation.
3,5
2,5
1,5
0,5
t (s)
0
0 0,0005 0,001 0,0015 0,002 0,0025 0,003 0,0035 0,004
La tension aux bornes de la bobine est initialement maximale (elle est alors égale à la fém E du
générateur) puis diminue jusqu’à s’annuler : la bobine se comporte alors comme un simple fil aux bornes
duquel la tension est nulle. La bobine n’a de comportement particulier que lors du régime transitoire qui
correspond ici à l’établissement du courant dans le circuit : on dit qu’elle s’y oppose car l’intensité dans
la bobine, initialement nulle, n’atteint pas immédiatement la valeur imax, mais au bout de quelques τ…
5
Physique – Terminale S Cours
Chapitre 7
De la même manière que pour le dipôle RC série, il figure une combinaison redondante au sein de
L
l’exponentielle – dont l’argument doit être adimensionné. Il s’ensuit que la grandeur doit être
Réq
homogène à l’inverse d’une durée.
On définit la constante de temps τ du circuit RL série
L
Réq
On considère que le dipôle atteint son régime permanent au bout d’une durée de 5 τ .
Analyse dimensionnelle
di u T
- l’analyse de la relation u L (t ) r i (t ) L
indique que L
dt I
- l’analyse de la loi d’Ohm montre que R
u
I
L u T I
On peut voir que T .
R I u
Comment déterminer τ graphiquement ?
Les méthodes sont identiques à celles utilisées pour la détermination de la constante de temps du dipôle
RC série : méthode des 63 % ou méthode de la tangente à l’origine.
L UR2
uL R2
E
R1
La diode n’est traversée par aucun courant (sens bloqué) à la fermeture de l’interrupteur. Lorsqu’on
ouvre l’interrupteur, le circuit fermé (constitué par la bobine, la diode et le conducteur ohmique R2) peut
permettre le passage du courant.
Dans le cas où la diode est supposée idéale (udiode = 0) et la résistance de la bobine négligeable (bobine
idéale purement inductive), la loi d’additivité des tensions conduit à l’équation
di
L R2 i (t ) 0
dt
soit encore
6
Physique – Terminale S Cours
Chapitre 7
di R
2 i (t )
dt L
E
La solution de cette équation différentielle, avec la condition initiale i (0) à to = 0 s,
R1
E t L
i (t )
e avec
R1 R2
Dans un circuit où la résistance R2 est très grande, τ devient très petit et la diminution de l’intensité du
di
courant peut être très brusque : la relation u L (t ) r i (t ) L montre que la tension aux bornes de la
dt
di
bobine peut devenir très importante car peut alors être très grand.
dt
Ce résultat est recherché quand on veut créer une surtension (allumage des lampes néon) mais c’est
aussi un inconvénient qui se traduit par une étincelle à l’ouverture de certains circuits contenant des
bobines.
i D
Schéma 1 E L M
K2
K1
2
i D
Schéma 2
E L M
K2
1