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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’enseignement supérieur et


de la recherche scientifique

Université Hadj Lakhdar-Batna


Institut de Génie Civil, d’Hydraulique et d’Architecture

Département de Génie Civil

Mémoire de Magister en Génie Civil

Option : Interaction sol-structure

Présenté par :

Abdelmalek Rida

Pour l’obtention du diplôme de magister en Génie Civil

Analyse dynamique non linéaire par éléments finis des voiles en béton armé avec
prise en compte des conditions du sol

Sous la direction de : Dr Kadid Abdelkrim


Mémoire soutenue le : …………..…
Devant le jury composé de :

jury Grade Affiliation Qualité

Fourar Ali Pr Université de Batna Président

Kadid Abdelkrim Pr Université de Batna Rapporteur

Chebli Rachid Pr Université de Biskra Examinateur

Baheddi Mohamed MCA Université de Batna Examinateur


Résumé :

Ce travail de recherche concerne l’évaluation de la réponse sismique des voiles en béton armé en
utilisant la méthode des éléments finis avec prise en compte des conditions du sol. Les voiles
sont modélisés en utilisant l’élément coque multicouches implémenté dans le code calculs SAP
2000 alors que le sol est modélisé par des éléments quadrilatères en contraintes planes. Le
comportement des voiles est non linéaire alors que celui du sol est élastique. La simulation
intensive faite a permis de mieux appréhender le comportement des voiles sous charges
sismiques et de quantifier l’influence des caractéristiques du sol sur la réponse.

Mots clés : Voile en béton armé, Sol, Coque Multicouches, Analyse non linéaire, Interaction sol-
structure.

Abstract:

This research work is concerned with assessment of the seismic response of reinforced concrete
shear walls using the finite element method and taking into account the soil-structure interaction.
The shear walls are modeled through the layered shell element implemented into the SAP 2000
code, while the soil is modeled with quadrilateral plane stress elements. The behavior of shear
walls is non linear while that of soil is linear. The intensive numerical simulation undertaken
allowed de better understand the behavior of shear walls under seismic loading and to quantify
the influence of soil characteristics on the response.

Key words: Reinforced concrete shear walls, soil, layered shell, nonlinear analysis, soil-
structure interaction.

Je tiens à remercier en premier lieu mon docteur de thèse, Monsieur


Pr : KADID ABDELKRIM, pour tous ces efforts, ces précieux conseils,
ces confiances, et pour son suivi tout au long de préparation de ce
travail.
Je tiens à remercier chaleureusement le président et tous les membres
de jury, dont la présence donne une dimension supplémentaire à ce
travail.
Une pensée reconnaissante va enfin à ma grande famille en particulier
ma chère mère, mes amis et mon entourage, qui su me soutenir et
m’encourager durant cette période.

A vous tous merci


Ce mémoire est dédié

A la mémoire de mon père

A tous mes proches, particulièrement, ma chère mère, mes


frères et mes sœurs

A tous mes amis, mes collègues et à toute personne ayant


collaboration à ce travail
…………………………………………………………………………….Sommaire

Sommaire

Chapitre 1 : Introduction générale et synthèse bibliographique

1.1 Introduction générale 1

1.2 Synthèses bibliographique 1

Chapitre 2 : Techniques de résolution non linéaire en dynamique

2.1 Introduction générale et définitions 5

2 .2 l’analyse non linéaire 6

2.2.1 Principe de l’analyse 6

2.2.2 Equation incrémentale de l’équilibre 7

2.3 Méthodes d’intégration pas à pas 9

2.3.1 Les méthodes explicites 9

2.3.1.1 la méthode des différences centrées 9

2.3.2 Les méthodes implicites 13

2.3.2.1 La méthode de Newmark 13

Chapitre 3 : Modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

3.1 Modèle du voile 20

3.1.1 Introduction 20

3.1.2 Comportement multicouches 21

3.2 Lois constitutives du béton et de l’acier 23

3.2.1 Généralités 23

3.3 Modèles du béton 24

3.3.1 Comportement en compression 24


…………………………………………………………………………….Sommaire

3.3.1.1 Modèle constitutif de Kent et Park 25

3.3.1.2 modèle de Chang et Mander 27

3.3.1.2.1 Courbe enveloppe de compression 28

3.3.1.2.2 Courbe enveloppe de traction 31

3.4 Modèles de l’acier 33

3.4.1 Loi uni axiale cyclique 35

3.4.2 Loi uni axiale monotone 36

Chapitre 4 : Etude de cas

4.1 Introduction 38

4.2 Description des voiles 38

4.2.1 Voile court, V1 38

4.2.2 Voile court, V2 38

4.2.3 Voile élancé, V 3 38

4.3 Caractéristiques des matériaux 38

4.3.1 Béton 38

4.3.2 Acier 38

4.3.3 Sol 39

4.4 Modèle utilisés 39

4.4.1 Modèle avec base rigide 39

4.4.2 Modèle avec prise en compte de l’interaction sol-structure 39

4.5 Accélérogramme utilisé dans l’étude 41

4.6 Résultats et discussions 41

4.6.1 Résultats modaux 41


…………………………………………………………………………….Sommaire

4.6.2 L’influence des conditions du sol sur la période 46

4.7 résultats de l’analyse dynamique non linéaire 65

4.7.1 Etat de contraintes maximales dans le voile 65

4.7.2 Déplacements au sommet 88

4.7.3 Efforts tranchants à la base 89

Conclusion générale 91
…………………………………………………………………………….liste des figures

Liste des figures


Figure 2.1: caractéristiques du système 07
Figure 2.2: les forces agissant sur la masse du système 07
Figure 2.3: définition des coefficients d'influence non linéaires, rigidité non linéaire et amortissement
visqueux non linéaire 07
Figure 2.4: les méthodes d’accélération moyenne et d’accélération linéaire 14
Figure 2.5 : relation force-déplacement 18
Figure 3.1 : Elément coque à quatre nœuds 20
Figure 3.2 : Elément coque à trois nœuds 21
Figure 3.3 : une coque à quatre couches 22
Figure 3.4 : Comportement d’un élément fléchi en béton armé 23
Figure 3.5 : diagramme σ-ε pour le béton comprimé 25
Figure 3.6 : modèle modifié du béton en compression Kent et Park 26
Figure 3.7 : courbe enveloppe de compression et de traction (Chang et Mander) 29
Figure 3.8 : forme normalisée de la courbe enveloppe de compression et de traction 30
Figure 3.9 : comportement de l’acier en traction simple 34
Figure 3.10 : représentation de la loi « élasto-plastic » pour l’acier 34
Figure 3.11: comportement cyclique de l’acier (Menegotto et Pinto) 36
Figure 3.12 : comportement monotone de l’acier (Menegotto et Pinto) 37
Figure 4.1 : le modèle du voile 39
Figure 4.2 : le modèle en éléments finis du voile avec base fixe 40
Figure4.3 : modèle en éléments finis avec prise en compte de l’interaction sol-structures 40
Figure 4.4 : accélérogramme de Dar El Beida 41
Figure 4.5 : Mode fondamental du voile court, V1 46
Figure 4.6: Mode fondamental du voile court, V2 47
Figure 4.7: Mode fondamental du voile court, V3 47
Figure 4.8 : La déformation modale due à premier mode du voile V1 avec base rigide 48
Figure 4.9: La déformation modale due à deuxième mode du voile V1 avec base rigide 48
Figure 4.10: La déformation modale due à troisième mode du voile V1 avec base rigide 48
Figure 4.11: La déformation modale due à premier mode du voile V1 avec sol basalte 49
Figure 4.12: La déformation modale due à deuxième mode du voile V1 avec sol basalte 49
Figure 4.13: La déformation modale due à troisième mode du voile V1 avec sol basalte 50
Figure 4.14: La déformation modale due à premier mode du voile V1 avec sol argileux très ferme 50
Figure 4.15: La déformation modale due à deuxième mode du voile V1 avec sol argileux très ferme 50
Figure 4.16: La déformation modale due à troisième mode du voile V1 avec sol argileux très ferme 51
Figure 4.17: La déformation modale due à premier mode du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 51
Figure 4.18: La déformation modale due à deuxième mode du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 51
Figure 4.19: La déformation modale due à troisième mode du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 52
…………………………………………………………………………….liste des figures
Figure 4.20 : La déformation modale due à premier mode du voile V1 avec sol sableux limoneux 52
Figure 4.21: La déformation modale due à deuxième mode du voile V1 avec sol sableux limoneux 52
Figure 4.22: La déformation modale due à troisième mode du voile V1 avec sol sableux limoneux 53
Figure 4.23 : La déformation modale due à premier mode du voile V2 avec base rigide 53
Figure 4.24: La déformation modale due à deuxième mode du voile V2 avec base rigide 53
Figure 4.25: La déformation modale due à troisième mode du voile V2 avec base rigide 54
Figure 4.26: La déformation modale due à premier mode du voile V2 avec sol basalte 54
Figure 4.27: La déformation modale due à deuxième mode du voile V2 avec sol basalte 54
Figure 4.28: La déformation modale due à troisième mode du voile V2 avec sol basalte 55
Figure 4.29: La déformation modale due à premier mode du voile V2 avec sol argileux très ferme 55
Figure 4.30: La déformation modale due à deuxième mode du voile V2 avec sol argileux très ferme 55
Figure 4.31: La déformation modale due à troisième mode du voile V2 avec sol argileux très ferme 56
Figure 4.32: La déformation modale due à premier mode du voile V2 avec sol sableux dense et gravier 56
Figure 4.33: La déformation modale due à deuxième mode du voile V2 avec sol sableux dense et gravier 56
Figure 4.34: La déformation modale due à troisième mode du voile V2 avec sol sableux dense et gravier 57
Figure 4.35 : La déformation modale due à premier mode du voile V2 avec sol sableux limoneux 57
Figure 4.36: La déformation modale due à deuxième mode du voile V2 avec sol sableux limoneux 57
Figure 4.37: La déformation modale due à troisième mode du voile V2 avec sol sableux limoneux 58
Figure 4.38 : La déformation modale due à premier mode du voile V3 avec base rigide 58
Figure 4.39: La déformation modale due à deuxième mode du voile V3 avec base rigide 58
Figure 4.40: La déformation modale due à troisième mode du voile V3 avec base rigide 59
Figure 4.41: La déformation modale due à premier mode du voile V3 avec sol basalte 59
Figure 4.42: La déformation modale due à deuxième mode du voile V3 avec sol basalte 60
Figure 4.43: La déformation modale due à troisième mode du voile V3 avec sol basalte 60
Figure 4.44: La déformation modale due à premier mode du voile V3 avec sol argileux très ferme 61
Figure 4.45: La déformation modale due à deuxième mode du voile V3 avec sol argileux très ferme 61
Figure 4.46: La déformation modale due à troisième mode du voile V3 avec sol argileux très ferme 62
Figure 4.47: La déformation modale due à premier mode du voile V3 avec sol sableux dense et gravier 62
Figure 4.48: La déformation modale due à deuxième mode du voile V3 avec sol sableux dense et gravier 63
Figure 4.49: La déformation modale due à troisième mode du voile V3 avec sol sableux dense et gravier 63
Figure 4.50 : La déformation modale due à premier mode du voile V3 avec sol sableux limoneux 64
Figure 4.51: La déformation modale due à deuxième mode du voile V3 avec sol sableux limoneux 64
Figure 4.52: La déformation modale due à troisième mode du voile V3 avec sol sableux limoneux 65
Figure 4.53 : la contrainte maximale du béton du voile V1 avec base rigide 65
Figure 4.54 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V1 avec base rigide 66
Figure 4.55 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V1 avec base rigide 66
Figure 4.56 : la contrainte maximale du béton du voile V1 avec sol rocheux basalte 67
Figure 4.57 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V1 avec sol rocheux basalte 67
…………………………………………………………………………….liste des figures
Figure 4.58 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V1 avec sol rocheux basalte 68
Figure 4.59 : la contrainte maximale du béton du voile V1 avec sol argileux très ferme 68
Figure 4.60 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V1 avec sol argileux très ferme 69
Figure 4.61 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V1 avec sol argileux très ferme 69
Figure 4.62 : la contrainte maximale du béton du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 70
Figure 4.63:Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 70
Figure 4.64 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V1 avec Sol sableux dense et gravier 71
Figure 4.65: la contrainte maximale du béton du voile V1 avec sol sableux limoneux 71
Figure 4.66 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V1 avec sol sableux limoneux 72
Figure 4.67 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V1 avec Sol sableux limoneux 72
Figure 4.68 : la contrainte maximale du béton du voile V2 avec base rigide 73
Figure 4.69 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V2 avec base rigide 73
Figure 4.70 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V2 avec base rigide 74
Figure 4.71 : la contrainte maximale du béton du voile V2 avec sol rocheux basalte 74
Figure 4.72 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V2 avec sol rocheux basalte 75
Figure 4.73 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V2 avec sol rocheux basalte 75
Figure 4.74 : la contrainte maximale du béton du voile V2 avec sol argileux très ferme 76
Figure 4.75 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V2 avec sol argileux très ferme 76
Figure 4.76 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V2 avec sol argileux très ferme 77
Figure 4.77 : la contrainte maximale du béton du voile V2 avec sol sableux dense et gravier 77
Figure 4.78:Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V2 avec sol sableux dense et gravier 78
Figure 4.79 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V2 avec Sol sableux dense et gravier 78
Figure 4.80: la contrainte maximale du béton du voile V2 avec sol sableux limoneux 79
Figure 4.81 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V2 avec sol sableux limoneux 79
Figure 4.82 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V2 avec Sol sableux limoneux 80
Figure 4.83 : la contrainte maximale du béton du voile V3 avec base rigide 80
Figure 4.84 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V3 avec base rigide 81
Figure 4.85 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V3 avec base rigide 81
Figure 4.86 : la contrainte maximale du béton du voile V3 avec sol rocheux basalte 82
Figure 4.87 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V3 avec sol rocheux basalte 82
Figure 4.88 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V3 avec sol rocheux basalte 83
Figure 4.89 : la contrainte maximale du béton du voile V3 avec sol argileux très ferme 83
Figure 4.90 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V3 avec sol argileux très ferme 84
Figure 4.91 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V3 avec sol argileux très ferme 84
Figure 4.92 : la contrainte maximale du béton du voile V3 avec sol sableux dense et gravier 85
Figure 4.93:Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V3 avec sol sableux dense et gravier 85
Figure 4.94 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V3 avec Sol sableux dense et gravier 86
Figure 4.95: la contrainte maximale du béton du voile V3 avec sol sableux limoneux 86
…………………………………………………………………………….liste des figures
Figure 4.96 : Contrainte maximale dans les armatures horizontales du voile V3 avec sol sableux limoneux 87
Figure 4.97 : Contrainte maximale dans les armatures verticales du voile V3 avec Sol sableux limoneux 87
Figure 4.98 : Déplacements au sommet, voile court, V1 88
Figure 4.99 : Déplacements au sommet, voile court, V2 88
Figure 4.100 : Déplacements au sommet, voile élancé, V3 89
Figure 4.101 : Efforts tranchants à la base, voile court, V1 89
Figure 4.102: Efforts tranchants à la base, voile court, V2 90
Figure 4.103: Efforts tranchants à la base, voile élancé, V3 90
………………………………………………………………………….liste des tableaux

Liste des tableaux


Tableau 4.1 : caractéristiques des sols 39
Tableau 4.2 : périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec base rigide 41
Tableau 4.3 : périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol en basalte 42
Tableau 4.4: périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol argileux très ferme 42
Tableau 4.5: périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 43
Tableau 4.6: périodes et coefficients de participation modale du voile V1avec sol sableux limoneux 43
Tableau 4.7: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec base rigide 43
Tableau 4.8: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol en basalte 44
Tableau 4.9 : périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol argileux très ferme 44
Tableau 4.10: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol sableux dense et gravier 44
Tableau 4.11: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol sableux limoneux 45
Tableau 4.12: périodes et coefficients de participation modale du voile V3 avec base rigide 45
Tableau 4.13: périodes et coefficients de participation modale du voile V3 avec sol en basalte 45
Tableau 4.14: périodes et coefficients de participation modale du voile V3 avec sol argileux très ferme 45
Tableau 4.15: périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol sableux dense et gravier 46
Tableau 4.16 : périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol sableux limoneux 46
Chapitre 1……………………….Introduction générale et synthèse bibliographique

Chapitre 1
Introduction générale et synthèse bibliographique
1.1 Introduction générale

Les voiles en béton armé sont de plus en plus souvent utilisés lors de la conception des structures
en zones à forte sismicité, du fait qu’en plus de leur capacité à supporter les charges verticales,
ils sont encore plus efficients pour résister aux charges latérales induites par les séismes. Du fait
de leur très grande rigidité, les voiles en béton armé reprennent la majeure partie des charges
horizontales, conditionnent le comportement structural et par conséquent influent
considérablement sur la sécurité des ouvrages en zones à forte sismicité.

Les principaux avantages liés à l’utilisation des voiles peuvent être résumés dans ce qui suit :

Augmentation de la rigidité de l’ouvrage.

Diminution des effets du second ordre à cause de déplacements relativement faibles, ce qui
permet d’éviter les phénomènes d’instabilité.

Diminution des dommages dans les éléments non structuraux, ce qui a pour effet de diminuer le
coût d’une réparation éventuelle.

1.2 Synthèses bibliographique

Bailkaya and Kalkan [1] ont constaté que les structures en voiles sont largement utilisées
dans beaucoup de pays à risque sismique élevé. Malgré leur résistance élevée aux forces
sismiques, la plupart des codes de calculs sismiques présentent des règles limitées pour leur
conception. Dans leur étude, ils ont essayé de vérifier la consistance des équations permettant la
détermination de la période fondamentale de ce type des structures. Leur principale conclusion
est que les équations proposées par les codes sont inexactes.

Wang et al. [2] ont entrepris une recherche théorique et expérimentale intensive pour
étudier le comportement des structures en portiques renforcées par des voiles en béton armé.
Quatorze modèles à l’échelle de 1/3 ont été systématiquement testés sous charges cycliques. Les
enveloppes des réponses chargement-déformation ont été prédites de manière exacte par le code
de calculs FEARPC. Leur principale conclusion est que la plastification des aciers et
l’écrasement du béton sont concentrées dans les portiques et non pas dans les voiles.

Hemsas [3] a élaboré des méthodes simplifiées d’analyse du comportement non linéaire
des ouvrages en béton armé à voiles porteurs sous charges sismiques. Une approche par macro-

1
Chapitre 1……………………….Introduction générale et synthèse bibliographique
éléments a été adoptée dans cette étude. Les lois de comportement adoptées pour le béton et
l’acier étaient basées sur la théorie de l’endommagement et la plasticité. L’évaluation de la
vulnérabilité et de la performance des structures a été faite à l’aide de méthodes statiques non
linéaires du type pushover.

Miao et al. [4] ont indiqué que la modélisation précise du comportement non linéaire des
voiles en béton armé n’a pas été très réussie. Dans leur étude et en se basant sur les principes de
la mécanique des composites, un élément coque multi-couches a été proposé. Trois voiles soumis
à des charges pushover et à des charges cycliques ont été étudiées. Les résultats de la simulation
montrent que les éléments coques multi-couches peuvent simuler correctement la rupture par
flexion dans le plan et hors plan pour les murs élevés et la rupture par cisaillement et flexion
dans le plan pour les voiles courts

Greifenhagen and Lestuzzi [5] ont étudié la résistance et la capacité de déformation de


murs en béton armé sans provisions sismiques. Le comportement sous charges sismiques de
telles structures a été fait dans le cadre de l’évaluation du comportement sismique de bâtiments
existants. Quatre voiles légèrement renforcés à l’échelle 1/3 ont été testés sous charges statiques
cycliques avec variation du pourcentage des armatures horizontales, du rapport des forces axiales
et la résistance à la compression du béton. Bien qu’une rupture par cisaillement ait été constatée
dans tous les spécimens, la capacité de déformation qui était significative n’a pas été affectée par
le pourcentage des armatures horizontales. Il a été aussi observé que la résistance flexionnelle
gouverne la résistance observée dans les spécimens.

Raongjant and Jing [6] ont indiqué que la méthode des éléments finis permettaient
d’entreprendre des études plus poussées concernant le comportement des structures en béton
armé et ont développé un modèle tridimensionnel permettant la prédiction du comportement des
voiles en béton armé sous charges sismiques. Quatre voiles avec différents renforcements ont été
testés. La comparaison des résultats numériques avec les résultats expérimentaux montrent que le
modèle développé dans cette étude est capable de simuler correctement le comportement des
voiles sous charges sismiques.

Palermo and Vecchio [7] ont présenté les résultats de deux voiles en béton armé soumis à
des déplacements statiques. Les objectifs des essais étaient de permettre un aperçu concernant le
comportement des voiles sous déplacements cycliques et avoir des données permettant de
proposer des lois constitutives pour le béton sous chargement arbitraire. Les résultats trouvés
montent que la présence d’un effort axial même petit, et la rigidité ont une influence sur la
résistance, la ductilité et les mécanismes de rupture des voiles. Les résultats par éléments finis

2
Chapitre 1……………………….Introduction générale et synthèse bibliographique
utilisant des modèles constitutifs fiables ont conforté les résultats expérimentaux. Finalement,
bien qu’une analyse bidimensionnelle soit capable de capturer les principaux aspects du
comportement des voiles, une analyse tridimensionnelle peut être requise pour identifier les
mécanismes de second ordre.

Doran [8] a indiqué que la méthode du portique équivalent est une technique très
populaire pour modéliser les voiles. Dans ce processus, la détermination de la rigidité des
poutres de couplage est importante. Dans cette étude, les résultats obtenus à partir d’analyse par
éléments finis de voiles élasto-plastiques avec ouvertures sont présentés. Une analyse statistique
a permis de proposer un paramètre de modification de la rigidité des linteaux.

Gallitre et al. [9] ont indiqué La caractérisation de l’endommagement des voiles en


béton armé vis à vis des ouvertures de fissures sous sollicitations sismiques de
cisaillement est un sujet qui mobilise régulièrement l’ingénierie nucléaire, car les
exigences fonctionnelles des ouvrages importants pour la sûreté s’expriment principalement
en terme d’ouverture rémanente pour le confinement et en ouverture pendant le séisme pour la
résistance des fixations. La pratique actuelle est de limiter les critères de vérifications en terme
de contrainte sur les matériaux béton et acier, mais en restant aveugle sur l’endommagement
attendu. Cette recherche a principalement consisté à analyser en détail la campagne
expérimentale SAFE effectuée à l’ISPRA en Italie pour comparer l’endommagement réel
(ouverture) aux différentes pratiques, de la plus simple (limitation des contraintes) à la plus
sophistiquée (modèles non linéaire en cyclique) . Les principaux apports de cette recherche
sont les valeurs de contrainte d’adhérence limite (fonction du confinement du béton) dont
dépend les distances entre fissures, donc leur ouverture, la validation de méthodes
numériques avec post-traitement et l’intérêt d’une approche en limitation de drift

Hyun-Su Kim et al. [10] ont indiqué que beaucoup de bâtiments élevés sont conçus
comme des portiques en béton armé renforcés par des voiles. De nombreuses structures élevées
en Asie sont réalisées suivant le concept de la boite consistant en des voiles avec des dalles. Pour
des raisons de fonctionnalité, les voiles sont susceptibles d’avoir une ou plusieurs ouvertures.
Dans ce cas, il s’avère nécessaire d’utiliser la méthode des éléments finis pour prédire
correctement le comportement de ces éléments, ce qui peut être laborieux si un maillage fin est
utilisé. Par conséquent, une méthode efficiente est proposée pour l’étude des voiles
indépendamment du nombre, de la forme et de la location des ouvertures. La méthode proposée
utilise des super-éléments, des sous-structures et des poutres fictives. Des analyses statiques et
dynamiques ont été faites pour vérifier la fiabilité de la technique proposée.

3
Chapitre 1……………………….Introduction générale et synthèse bibliographique
J.L. Humar and S. Yavari [11] ont indiqué que l’observation des dommages après les
séismes montrent que la vibration en torsion des structures induite par les forces sismiques peut
dans certains cas mener à la ruine des ouvrages. La plupart des codes sismiques incluent des
règles de conception contre les effets de torsion, en termes d’excentricités dépendant des
rigidités relatives des éléments résistants. La pratique courante consiste à déterminer la rigidité
d’un élément à partir de sa géométrie, bien que des études récentes ont montré que dans les
structures en béton armé, la rigidité dépend aussi de la résistance de l’élément. Cette étude
examine la relation entre la résistance et la rigidité pour les voiles en béton armé et son impact
sur les règles de conception para-sismiques canadiennes.

Notre mémoire est structuré en quatre chapitres se terminant par des conclusions tirées
des simulations numériques. Dans le chapitre un, a été introduite la problématique suivie par une
synthèse bibliographique de certains travaux de recherche consacrés à ce thème de recherche.
Les techniques de résolution non linéaire en dynamique ont été exposées au chapitre deux. Les
aspects de modélisation des voiles ainsi que les lois constitutives des matériaux ont été détaillées
au chapitre trois. Le chapitre quatre concerne une expérimentation numérique très intensive sur
des voiles élancés et courts avec et sans interaction du sol sous l’action de l’accélérogramme
enregistré de Dar El Beidha en utilisant le code de calculs SAP 2000.

4
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique

Chapitre 2
Techniques de résolution non linéaire en dynamique
2.1 Introduction générale et définitions

Notre étude porte sur l’analyse dynamique non linéaire des voiles en béton armé en tenant compte
les conditions du sol. Dans ce qui suit, on exposera de manière détaillée les méthodes les plus
usuelles de résolution des systèmes non linéaires.

En premier lieu, il s’agit de répondre à la question pertinente suivante : c’est quoi un système
non linéaire ?

L’analyse statique des structures se ramène à la résolution des systèmes linéaires

K.U=F (2.1)

Où K est la matrice de rigidité, constante et indépendante de U et de F, qui sont les vecteurs des
déplacements et des forces respectivement

Donc : système linéaire  K.  .U=  .F (2.2)

Si cette équivalence n’est pas vérifiée, on est en présence d’un phénomène non linéaire et quelle
que soit la source du non linéarité, K n’est plus indépendant du déplacement U, ou de ses
dérivées et des forces F.

Sources de non linéarités :

Elles appartiennent à l’une des deux classes suivantes:

Non linéarités géométriques (cinématiques) :

Elles interviennent quant les déplacements et éventuellement les déformations sont suffisamment
importantes. Dans ce cas les caractéristiques de rigidité de la structure sont non linéaires. En
effet, lorsque les déplacements sont grands, les équations d’équilibre basées sur la géométrie
initiale ne sont plus valides et doivent être modifies pour prendre en compte les variations
géométriques. Ceci affecte les relations FORCES-DEPLACEMENTS, car des forces internes
supplémentaires sont générées, si ces déplacements causent de grandes déformations alors les
termes non linéaires de déformation doivent être pris en compte.

5
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
Non linéarités constitutives (matérielle ou rhéologique) :

Elles se produisent dans le cas ou le comportement du matériau ne peut plus être considéré
comme élastique linéaire. Ces non linéarités sont propres au matériau et les paramètres
physiques supposés indépendants des déplacements.

Les non linéarités peuvent être :

 instantanées comme l’élasticité non linéaire, la plasticité, la fissuration


 différées comme le cas du fluage, du retrait, de la viscosité…etc.

Les lois rhéologiques s’expriment soit par les variables totales  =f (  ) ou bien de manière
incrémentale d  =f (d  ) qui est beaucoup plus puissante.

Il n’existe pas de méthode de résolution directe d’un système non linéaire. Ce dernier est
toujours solutionné par une suite de résolutions de problèmes linéaires où les conditions
d’équilibre sont vérifiées avec une certaine précision. Dans la formulation des éléments finis en
déplacement, les relations de compatibilité sont automatiquement vérifiées, il suffit donc de
vérifier les relations d’équilibre et les lois constitutives.

Dans toutes les méthodes non-linéaires, on calcule les forces internes à partir d’une estimation
des déplacements, ces forces doivent être en équilibre avec les forces externes.

2.2Analyse non linéaire:

2.2.1 Principe de l’analyse

Dans le cas de structures linéaires soumises à des chargements dynamiques arbitraires,


l’intégrale de Duhamel ou l’étude dans le domaine des fréquences procurent généralement la
technique de résolution la plus commode. Il faut cependant souligner que du fait que le principe
de superposition utilisé dans la définition de ces deux méthodes n’est valable que pour les
systèmes linéaires, c’est à dire des systèmes dont les caractéristiques restent constantes sur
l’ensemble de la réponse, pour de nombreuses structures il ne sera pas possible de supposer un
comportement linéaire : ce sera par exemple le cas d’un bâtiment soumis à un mouvement
sismique assez sévère pouvant causer des endommagements graves. Il sera donc nécessaire de
recourir à une autre méthode de calcul susceptible d’être utilisée dans le cas des systèmes non
linéaires.

La méthode qui est probablement la plus puissante en analyse non linéaire est celle de
l’intégration pas à pas. Dans cette technique, la réponse est calculée de pas à pas pour une suite
de d’intervalles de temps relativement courts Δt, généralement choisis fixes pour la commodité
des calculs. L’équilibre dynamique est établi au début et à la fin de chaque intervalle de temps, et
6
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
Le mouvement du système pendant l’incrément de temps est approché sur la base d’un
comportement présupposé (qui ignore généralement le possible départ d’équilibre au sein de
l’intervalle). La nature non linéaire du système est prise en compte par le calcul de nouvelles
caractéristiques relatives à l’état déformé pris au début de chaque incrément de temps. La
réponse complète est obtenue en prenant la vitesse et le déplacement relatifs à la fin d’un
intervalle comme conditions initiales pour l’intervalle suivant ; le processus peut être poursuivi
pas à pas depuis le début du chargement jusqu’à n’importe quel instant, approchant ainsi un
comportement non linéaire au moyen d’une séquence de systèmes linéaires successifs. [12]

2.2.2. Equation incrémentale de l’équilibre

La structure que nous considérerons à présent est le système à un degré de liberté de la figure
(2.1) Les caractéristiques du système sont : m, k, c et p(t) qui peuvent représenter non seulement
des éléments simples et localisés comme ceux qui interviennent sur le schéma, mais encore des
grandeurs généralisées. [13], [14]

Les forces agissant sur la masse du système sont définies sur figure (2.2), et les caractéristiques
non linéaires des forces de rappel élastique et d’amortissement sont précisées en Figure (2.3)

Figure (2.1) : caractéristiques du système Figure (2.2) : les forces agissant sur la masse
du système

Figure (2.3) : définition des coefficients d'influence non linéaires, rigidité non linéaire et
amortissement visqueux non linéaire

7
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
A tout instant t, l’équilibre des forces agissant sur la masse m implique que :

f I t   f D t   f S t   p t  (2.3)

Et après un court instant Δt l’équation devient

f I t  t   f D t  t   f S t  t   pt  t  (2.4)

En soustrayant l’équation (2-3) de l’équation (2-4) on obtient alors à l’instant t la forme


incrémentale de l’équation du mouvement pour l’intervalle de temps Δt :

f I t   f D t   f S t   pt  (2.5)

Les forces incrémentales de cette équation peuvent s’exprimer comme suite :

f I t   f I t  t   f I t   m u (t )
..

f D t   f D t  t   f D t   c(t ) u(t ) .
.
(2.6)

f S t   f S t  t   f S t   k (t )u (t )

pt   pt  t   pt 

La substitution des expressions des différentes forces de l’équation (2-6), dans l’équation

(2-5), résulte en la forme finale de l’équation incrémentale de l’équilibre à l’instant t :


.. .
m u (t )  c(t ) u (t )  k (t )u (t )  p(t ) (2.7)

Les propriétés des matériaux peuvent dans ce type d’analyse représenter n’importe quelle forme
de non-linéaire. Ainsi, la force de rappel f s ne doit pas nécessairement ne dépendre que du

déplacement, comme c’est le cas pour un matériau élastique non linéaire : un matériau à
hystérésis non linéaire peut tout aussi bien être choisi, avec une force qui dépend aussi bien de
l’histoire passée de la déformation que de la valeur actuelle du déplacement ; la seule condition
requise est que les caractéristiques de rigidité soient complètement définies par l’histoire passée
et par l’état actuel de la déformation. Il est de plus bien évident que l’hypothèse implicite d’une
masse constante est arbitraire : elle pourrait elle aussi être variable dans le temps. [12]

8
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
2.3 Méthodes d’intégration pas à pas

L’analyse de problème dynamique non linéaire en utilisant la méthode des éléments finis
nécessite l’utilisation d’algorithmes d’intégration pas à pas pour résoudre l’équation d’équilibre
dynamique, il existe deux types de schémas temporels :

Les schémas implicite et explicite. Ce dernier est facile à mettre en œuvre car il permet de
calculer le résultat de l’équation au temps t+∆t en fonction des quantités à l’instant t,
l’inconvénient majeur de cette méthode réside dans la nécessité de considérer un pas de temps
relativement petit pour permettre la convergence du schéma. Les méthodes implicites sont plus
lourdes à mettre en œuvre dés qu’il s’agit de traiter des problèmes fortement non linéaires, en
effet, afin que l’équation d’équilibre, soit validé à l’instant t+∆t , une convergence est effectuée
sur ∆t , ainsi si les non linéarités sont importantes pendant ∆t , la convergence du problèmes
sera difficile, en revanche, l’avantages de telles méthode est la stabilité inconditionnelle du
schéma permettant ainsi l’utilisation d’un plus grand pas de temps. [15]

2.3.1 Les méthodes explicites

La méthode explicite la plus utilisée est la méthode de différence centrées qui sera exposée ci-
après [16]

L’équation de mouvement

a- Au temps i

𝑚𝑢𝑖 + 𝑐𝑢𝑖 + 𝑘𝑢𝑖 = 𝑝𝑖 (2.8)

b- au temps i+1

𝑚𝑢𝑖+1 + 𝑐𝑢𝑖+1 + 𝑘𝑢𝑖+1 = 𝑝𝑖+1 (2.9)

2.3.1.1 la méthode des différences centrées

2.3.1.1.1Analyse linéaire de la réponse

Cette méthode est basée sur une approximation de différences finies des dérivées temporelles du
déplacement (c.-à-d vitesse et accélération). En prenant des pas de temps constants, ∆𝑡𝑖 = ∆𝑡, les
expressions des différences centrées pour la vitesse et d'accélération au temps i sont

𝑢 𝑖+1 −𝑢 𝑖−1 𝑢 𝑖+1 −2𝑢 𝑖 +𝑢 𝑖−1


𝑢𝑖 = 𝑢𝑖 = (2.10)
2∆𝑡 ∆𝑡 2

9
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
En substituant ces expressions approchées pour la vitesse et l'accélération dans l'équation. (2.8),
valables pour les systèmes linéairement élastiques, on obtient :

𝑢 𝑖+1 −2𝑢 𝑖 +𝑢 𝑖−1 𝑢 𝑖+1 −𝑢 𝑖−1


+ 𝑐 + 𝑘𝑢𝑖 = 𝑝𝑖 (2.11)
∆𝑡 2 2∆𝑡

Dans cette équation 𝑢𝑖 et 𝑢1−1 sont supposés connus (à partir de la mise en œuvre de la
procédure pour le pas de temps précédent). Le transfert de ces quantités connues à la partie
droite donne :

𝑚 𝑐 𝑚 𝑐 2𝑚
+ 2∆𝑡 𝑢𝑖+1 = 𝑝𝑖 − + 2∆𝑡 𝑢𝑖−1 − 𝑘 − 𝑢𝑖 (2.12)
∆𝑡 2 ∆𝑡 2 ∆𝑡 2

Ou bien

𝑘 𝑢𝑖+1 = 𝑝𝑖 (2.13)

𝑚 𝑐
𝑘= 2 + 2∆𝑡 (2.14)
∆𝑡

Et

𝑚 𝑐 2𝑚
𝑝𝑖 = 𝑝𝑖 − − 2∆𝑡 𝑢𝑖−1 − 𝑘 − 𝑢𝑖 (2.15)
∆𝑡 2 ∆𝑡 2

L’inconnu 𝑢𝑖+1 est alors donné par

𝑝𝑖
𝑢𝑖+1 = (2.16)
𝑘

La solution 𝑢𝑖+1 au temps i+1 est déterminée à partir de l'équation du mouvement au temps de i
sans utilisation de l'équation. (2.11), l'équation du mouvement au temps i+1. En particulier, les
forces d’élastique et d'amortissement peuvent être calculées explicitement en utilisant les
déplacements connues 𝑢𝑖 et 𝑢𝑖−1 et les vitesses 𝑢𝑖 et 𝑢𝑖−1 . C’est pourquoi ces Méthodes sont
appelées méthodes explicites.

Ainsi 𝑢0 et 𝑢−1 sont nécessaires pour déterminer 𝑢1 ; le déplacement initial spécifié 𝑢0 est
connu. Pour déterminer 𝑢−1 , nous spécialisons l’équation (2.10) pour i = 0 pour obtenir

𝑢 1 −𝑢 −1 𝑢 1 −2𝑢 0 +𝑢 −1
𝑢0 = 2∆𝑡
𝑢0 = ∆𝑡 2
(2.17)

10
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
La résolution de 𝑢1 à partir de la première équation et sa substitution dans la seconde donne

∆𝑡 2
𝑢−1 = 𝑢0 − ∆𝑡 𝑢0 + 𝑢0 (2.18)
2

Le déplacement initial 𝑢0 et la vitesse initiale 𝑢0 sont donnés, et l'équation du mouvement


au temps 0 (𝑡0 = 0)

𝑚𝑢0 + 𝑐𝑢0 + 𝑘𝑢0 = 𝑝0

Permet d’obtenir l’accélération au temps 0


𝑝 0 −𝑐𝑢 0 −𝑘𝑢 0
𝑢0 = (2.19)
𝑚

L’organigramme suivant résume les étapes de la procédure et son implémentation dans un


programme d’ordinateur

La méthode des différences centrées cale, résultant en des résultats n’ayant aucun sens, en
présence d’arrondis numériques, si le pas de temps choisi n'est pas assez court. L'exigence
spécifique pour la stabilité est

∆𝑡 1
<
𝑇𝑛 𝜋

Ceci n'est jamais une contrainte pour les systèmes à un seul degré de liberté parce qu'un pas de
temps beaucoup plus petit peut être choisi pour obtenir des résultats qui sont exacts.
∆𝑡
Typiquement, < 0.1 pour définir la réponse adéquate, et dans la plupart des analyses de
𝑇𝑛

réponse sismique, même un petit pas de temps, typiquement ∆𝑡 =0,01 à 0.02s, est choisi pour
définir une d'accélération 𝑢𝑔 (𝑡) avec précision.

Organigramme (1) de la méthode des différences centrées :

1.0 Calculs initiaux


𝒑𝟎 −𝒄𝒖𝟎 −𝒌𝒖𝟎
1.1 𝑢𝟎 = 𝒎
∆𝑡 2
1.2 𝑢−1 = 𝑢0 − ∆𝑡 𝑢0 + 2
𝑢0
𝑚 𝑐
1.3 𝑘 = ∆𝑡 2
+
2∆𝑡
𝑚 𝑐
1.4 𝑎 = ∆𝑡 2
+
2∆𝑡
2𝑚
1.5 𝑏 = 𝑘 − ∆𝑡 2

11
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
2.0 Calculs pour un pas de temps i

2.1 𝑝𝑖 = 𝑝𝑖 − 𝑎𝑢𝑖−1 − 𝑏𝑢𝑖


𝑝𝑖
2.2 𝑢𝑖+1 = 𝑘

𝑢 𝑖+1 −𝑢 𝑖−1 𝑢 𝑖+1 −2𝑢 𝑖 +𝑢 𝑖−1


2.3 S’il exigé : 𝑢𝑖 = , 𝑢𝑖 =
2∆𝑡 ∆𝑡 2

3.0 Répétition pour le pas de temps suivant

Remplacer i par i+1 et répéter les étapes 2.1, 2.2 et 2.3, pour le pas de temps suivant

2.3.1.1.2 Analyse non linéaire de la réponse [16]


La réponse dynamique d'un système au-delà de son domaine linéaire élastique ne se prête pas
généralement à solution analytique, même si la variation temporelle de l'excitation est décrite par
une fonction simple. Les méthodes numériques sont donc essentielles pour l'analyse des
systèmes non linéaires. La méthode des différences centrées peut être facilement adaptée pour
résoudre l'équation non linéaire de mouvement, Eq (2.8), au temps i. Substituant l’équation.
(2.10), l’approximation des différences centrées pour la vitesse et l'accélération, donne
l'équation. (2.11) avec kui remplacé par (fs)i, qui peut être réécrite afin d'obtenir l'expression
suivante pour la réponse au temps i +1

𝑘 𝑢𝑖+1 = 𝑝𝑖 (2.20)

𝑚 𝑐
𝑘= + 2∆𝑡 (2.21)
∆𝑡 2

Et

𝑚 𝑐 2𝑚
𝑝𝑖 = 𝑝𝑖 − − 2∆𝑡 𝑢𝑖−1 − (𝑓𝑠)𝑖 + 𝑢 (2.22)
∆𝑡 2 ∆𝑡 2 𝑖

En comparant ces équations avec celles obtenues pour les systèmes linéaires, en voit que la seule
différence réside dans la définition de 𝑝𝑖 . Avec cette modification, l’organigramme (01)
s'applique aussi aux systèmes non linéaires.

La force de résistance (fs)i, apparaît explicitement du fait qu’elle dépend seulement de la réponse
au temps i, et non pas de la réponse inconnu au temps i+1. Ainsi, elle est plus facile à calculer,
ce qui fait que la méthode des différences centrées peut être considérée comme étant la
procédure la plus simple pour les systèmes non linéaires. Malgré son attractivité, la méthode

12
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
n'est pas très populaire pour des applications pratique ou recherche, car des méthodes plus
efficientes sont disponibles.

2.3.2 Les méthodes implicites

2.3.2.1 La méthode de Newmark[16]


2.3.2.1.1 L’analyse linéaire de la réponse

2.3.2.1.1.1 Procédures de base

En 1959, N. M. Newmark a développé une famille de méthodes pas à pas basées sur les
équations suivantes :

𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + 1 − 𝛾 ∆𝑡 𝑢𝑖 + 𝛾∆𝑡 𝑢𝑖+1 (2.23a)

2 2
𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + ∆𝑡 𝑢𝑖 + 0.5 − 𝛽 ∆𝑡 𝑢𝑖 + 𝛽 ∆𝑡 𝑢𝑖+1 (2.23b)

Les paramètres 𝛽 et 𝛾 définissent la variation de l'accélération durant un pas de temps et


déterminent les caractéristiques de stabilité et de précision de la méthode. Un choix typique pour
1 1
𝛾=½ et 1/2 et 6 ≤ 𝛽 ≤ 4 est satisfaisant à tout point de vue, y compris celui de la précision. Ces

deux équations, combinés avec l'équation d'équilibre (2.11) à la fin de pas de temps, fournissent
les bases de calcul de 𝑢𝑖+1 , 𝑢𝑖+1 , et 𝑢𝑖+1 au temps i+1 à partir 𝑢𝑖 , 𝑢𝑖 , et 𝑢𝑖 connus au temps i.
Une itération est requise faire ces calculs, car l'inconnu 𝑢𝑖+1 apparaît dans la partie droite de
l'équation. (2.23).

Pour les systèmes linéaires, il est possible de modifier la formulation originale de Newmark, pour
permettre une solution des équations. (2.23) et (2.11) sans itération. Avant de décrire cette
modification, nous allons démontrer que deux cas particuliers de la méthode de Newmark, sont les
méthodes bien connues de l'accélération moyenne et de l’accélération linéaire.

2.3.2.1.1.2 Cas particuliers

Pour ces deux méthodes, l’organigramme (02) résume le développement des relations entre les
réponses 𝑢𝑖+1 , 𝑢𝑖+1 , et 𝑢𝑖+1 au temps i+1 et les quantités correspondantes au temps i. L’équation
(2.24) décrit l’hypothèse selon laquelle la variation de l'accélération durant un pas de temps
constant, est égale à l'accélération moyenne ou linéaire. L’intégration de 𝑢(𝜏) donne l'équation.
(2.25) pour la variation de la vitesse 𝑢(𝜏) durant un pas de temps dans laquelle 𝜏 = ∆𝑡 est
substitué pour obtenir l'équation. (2.27) pour la vitesse 𝑢𝑖+1 au temps i+1.

L’intégration de 𝑢(𝜏) donne l’équation (2.27) pour la variation 𝑢(𝜏)du déplacement durant le
temps dans laquelle 𝜏 = ∆𝑡 est substitué pour obtenir l'équation. (2.28) pour le déplacement 𝑢𝑖+1
13
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
au temps i+1. La comparaison des équations. (2.26) et (2.28) avec l'équation. (2.23) montre que
1
les équations de Newmark avec 𝛾 = 1/2 et 𝛽 = 4 sont les mêmes que celles dérivées à partir de
1
l'accélération moyenne constante et celles-là avec 𝛾 = 1/2 et 𝛽 = 6 correspondant à

l'hypothèse de la variation linéaire de l'accélération

Accélération moyenne Accélération linéaire

Figure 2.4: les méthodes d’accélération moyenne et d’accélération linéaire

1 𝜏
𝑢 𝜏 = 2 𝑢𝑖+1 + 𝑢𝑖 𝑢 𝜏 = 𝑢𝑖 + ∆𝑡 𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖 (2.24)

𝜏 𝜏2
𝑢 𝜏 = 𝑢𝑖 + 2 𝑢𝑖+1 + 𝑢𝑖 𝑢 𝜏 = 𝑢𝑖 + 𝜏𝑢𝑖 + 2∆𝑡 𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖 (2.25)

∆𝑡 ∆𝑡
𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + 𝑢𝑖+1 + 𝑢𝑖 𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + 𝑢𝑖+1 + 𝑢𝑖 (2.26)
2 2

𝜏2 𝜏2 𝜏3
𝑢 𝜏 = 𝑢𝑖 + 𝜏𝑢𝑖 + 𝑢𝑖+1 + 𝑢𝑖 𝑢 𝜏 = 𝑢𝑖 + 𝜏𝑢𝑖 + 𝑢𝑖 + 6∆𝑡 𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖 (2.27)
4 2

(∆𝑡)2 2 1 1
𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + 𝑢𝑖 ∆𝑡 + 𝑢𝑖+1 + 𝑢𝑖 𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + 𝑢𝑖 ∆𝑡 + ∆𝑡 𝑢 + 3 𝑢𝑖 (2.28)
4 6 𝑖+1

2.3.2.1.1.3 La formulation non itérative [16]

Revenons maintenant à l'équation. (2.23) afin de la reformuler de manière à éviter les itérations
et à utiliser des quantités incrémentales:

𝑢𝑖 ≡ 𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖 ∆𝑢𝑖 ≡ 𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖 ∆𝑢𝑖 ≡ 𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖 (2.29)

∆𝑝𝑖 = 𝑝𝑖+1 − 𝑝𝑖 (2.30)

14
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
Bien que la forme incrémentale ne soit pas nécessaire pour l'analyse des systèmes linéaires, elle
est introduite ici parce qu'elle permet une extension commode pour les systèmes non linéaires.
L’équation (2.23) peut être réécrite comme suit :

∆𝑡 2
∆𝑢𝑖 = ∆𝑡 𝑢𝑖 + 𝛾∆𝑡 ∆𝑢𝑖 ∆𝑢𝑖 = ∆𝑡 𝑢𝑖 + 𝑢𝑖 + 𝛽 ∆𝑡 2 ∆𝑢𝑖 (2.31)
2

La seconde de ces équations peut être résolue pour :

1 1 1
∆𝑢𝑖 = 𝛽 ∆𝑢𝑖 − 𝛽 ∆𝑡 𝑢𝑖 − 2𝛽 𝑢𝑖 (2.32)
∆𝑡 2

La substitution de l'équation. (2.32) dans l'équation (2.31) donne

𝛾 𝛾 𝛾
∆𝑢𝑖 = 𝛽 ∆𝑡 ∆𝑢𝑖 − 𝛽 𝑢𝑖 + ∆𝑡 1 − 2𝛽 𝑢𝑖 (2.33)

Ensuite, les équations (2.32) et (2.33) sont substituées dans l'équation du mouvement
incrémentale :

𝑚∆𝑢𝑖 + 𝑐∆𝑢𝑖 + 𝑘∆𝑢𝑖 = ∆𝑝𝑖 (2.34)

Obtenu en soustrayant l'équation. (2.8) de l'équation. (2.9), spécifiques aux systèmes


linéaires avec〖 (𝑓𝑠 )𝑖 = 𝑘𝑢𝑖 et (𝑓𝑠 )𝑖+1 = 𝑘𝑢𝑖+1 . Cette substitution donne.

𝑘 ∆𝑢𝑖 = ∆𝑝𝑖 (2.35)

𝛾 1
𝑘 = 𝑘 + 𝛽 ∆𝑡 𝑐 + 𝛽(∆𝑡)2 𝑚 (2.36)

Et

1 𝛾 1 𝛾
∆𝑝𝑖 = ∆𝑝𝑖 + 𝑚 − 𝛽 𝑐 𝑢𝑖 + 𝑚 + ∆𝑡 − 1 𝑐 𝑢𝑖 (2.37)
𝛽 ∆𝑡 2𝛽 2𝛽

Avec 𝑘 et ∆𝑝𝑖 connus à partir des propriétés m, k et c du système, 𝛾 et 𝛽 paramètres


d'algorithme, et 𝑢𝑖 et 𝑢𝑖 au début de pas de temps, le déplacement incrémental est calculé à partir

∆𝑝 𝑖
∆𝑢𝑖= (2.38)
𝑘

15
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
Une fois ∆𝑢𝑖 connu, ∆𝑢𝑖 et ∆𝑢𝑖 peuvent être calculées à partir équations (2.33) et (2.32),
respectivement, et 𝑢𝑖+1 , 𝑢𝑖+1 , et 𝑢𝑖+1 d'après l'équation. (2.29).

L’accélération peut être aussi obtenue à partir de l’équation de mouvement au temps ti+1

𝑝 𝑖+1 −𝑐𝑢 𝑖+1 −𝑘𝑢 𝑖+1


𝑢𝑖+1 = (2.39)
𝑚

Plutôt que des équations. (2.32) et (2.29). L'équation (2.29) est nécessaire pour obtenir 𝑢0 pour
commencer les calculs.

Dans la méthode de Newmark la solution au temps i+1 est déterminée à partir de l’équation
(2.34), qui est équivalente à l'utilisation de la condition d'équilibre, Eq. (2.9), au temps i +1, c’est
pourquoi ces méthodes sont appelées méthodes implicites.

L’organigramme (02) résume la solution pas à pas de temps en utilisant la méthode de


Newmark :

L’organigramme (02) de la méthode de Newmark pour les systèmes linéaires est comme suit :

Cas particuliers
1 1
(1) méthode de l'accélération moyenne 𝛾 = 2 , 𝛽=4
1 1
(2) méthode d'accélération linéaire𝛾 = 2 , 𝛽=6

1,0. Calculs initiaux

𝑝 0 −𝑐𝑢 0 −𝑘𝑢 0
1.1 𝑢0 =
𝑚

1.2 Déterminer ∆𝑡
𝛾 1
1.3 𝑘 = 𝑘 + 𝑐 + 𝛽(∆𝑡)2 𝑚
𝛽 ∆𝑡
1 𝛾 1 𝛾
1.4 𝑎 = 𝑚 − 𝛽 𝑐; 𝑒𝑡𝑏 = 2𝛽 𝑚 + ∆𝑡 −1 𝑐
𝛽∆𝑡 2𝛽

2.0 Calculer pour chaque pas de temps, i

2.1 ∆𝑝𝑖 = ∆𝑝𝑖 + 𝑎𝑢𝑖 + 𝑏𝑢𝑖

∆𝑝 𝑖
2.2 ∆𝑢𝑖= 𝑘

𝛾 𝛾 𝛾
2.3 ∆𝑢𝑖 = ∆𝑢𝑖 − 𝑢𝑖 + ∆𝑡 1 − 𝑢𝑖
𝛽 ∆𝑡 𝛽 2𝛽

1 1 1
2.4 ∆𝑢𝑖 = 𝛽 2 ∆𝑢𝑖 − 𝛽 ∆𝑡 𝑢𝑖 − 2𝛽 𝑢𝑖
∆𝑡
16
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
2.5 𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + ∆𝑢𝑖 ; 𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + ∆𝑢𝑖 ; 𝑢𝑖+1 = 𝑢𝑖 + ∆𝑢𝑖

3-0 Répétition pour l'étape suivante, Remplacement de i par i+1et mise en œuvre des étapes 2.1à
2.5 pour le pas de temps suivant.

La méthode de Newmark est stable si

∆𝑡 1 1

𝑇𝑛 𝜋 2 𝛾 − 2𝛽
1 1
Pour 𝛾 = 2 et 𝛽 = 4 , cette condition devient

∆𝑡
<∞
𝑇𝑛

Cela implique que la méthode d'accélération moyenne est stable pour toutes les valeurs de ∆𝑡,
indépendamment de la taille, mais elle est exacte seulement si ∆𝑡 est suffisamment petit. Pour
1 1
𝛾 = 2 et 𝛽 = 6, l'équation. (2.38) indique que la méthode d'accélération linéaire est stable si

∆𝑡
< 0.551
𝑇𝑛

Toutefois, comme pour la méthode des différences centrées, cette condition n’est pas
significative pour l'analyse d’un système à un seul degré de liberté parce qu'un pas de temps
beaucoup plus court que 0,551Tn, doit être utilisé pour obtenir une représentation exacte de
l'excitation et la réponse

2.3.2.1.2Analyse non linéaire de la réponse [16]

Dans cette section, la méthode de Newmark, décrite dans la section (2.3.2.1.1) pour les systèmes
linéaires, est étendu aux systèmes non linéaires. Malgré le fait qu’elle ne soit pas aussi simple
que la méthode des différences centrées, elle est peut-être la méthode la plus populaire en raison
de sa précision supérieure.

La différence entre les équations. (2.8) et (2.9) donne une équation d'équilibre incrémental:

𝑚∆𝑢𝑖 + 𝑐∆𝑢𝑖 + ∆𝑓𝑠 𝑖 = ∆𝑝𝑖 (2.40)

La force de résistance incrémentale est :

∆𝑓𝑠 𝑖 = 𝑘𝑖 𝑠𝑒𝑐 ∆𝑢𝑖 (2.41)

17
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique

Figure 2.5 : relation force-déplacement

Où la rigidité sécante (ki)sec, montrée sur la figure 2.5, ne peut pas être déterminé parce que ui+1
est inconnu. Si nous faisons l'hypothèse que le durant le pas de temps ∆𝑇 petit, la rigidité sécante
(ki)sec peut être remplacée par la rigidité tangente (ki)T montrée dans fig. (2.6), alors l'équation.
(2.41) peut être approximée par :

∆𝑓𝑠 𝑖 − 𝑘𝑖 𝑇 ∆𝑢𝑖 (2.42)

En abandonnant l’indice T pour (ki)T dans l'équation. (2.42) et en la substituant dans l'équation.
(2.40), on obtient :

𝑚∆𝑢𝑖 + 𝑐∆𝑢𝑖 + 𝑘𝑖 ∆𝑢𝑖 = ∆𝑝𝑖 (2.43)

La similitude entre cette équation et l'équation correspondante pour les systèmes linéaires, Eq.
(2.34), suggère que la formulation non itérative de la méthode de Newmark présentée ci-dessus
pour les systèmes linéaires peut être aussi utilisée dans l'analyse de la réponse non linéaire. Tout
ce qu’il y a lieu de faire est de remplacer k dans l'équation. (2.36) par la rigidité tangente ki qui
doit être évaluée au début de chaque pas de temps. Ce changement implique que l'étape 1.3 du
L’organigramme (02) doit suivre l'étape 2.1. Pour des systèmes non linéaires l’étape 2.5 et

18
Chapitre2……………………Techniques de résolution non linéaire en dynamique
l’équation (2.39) donneraient des valeurs différentes de 𝑢𝑖+1 et la dernière valeur est préférable,
car elle satisfait aux conditions d'équilibre au temps i+1.

Cette procédure avec un pas de temps constant ∆𝑡 peut résulter en des résultats non précis et
inacceptables. Des erreurs significatives peuvent se produire pour deux raisons : (1) la rigidité
tangente a été utilisée à la place de la rigidité sécante, et (2) l'utilisation d'un pas de temps
constant retarde la détection des transitions dans la relation force-déformation.

19
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Chapitre 3
Modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux
3.1 Modèle du voile

3.1.1 Introduction

L’élément coque implémenté dans SAP 2000[17] est un objet de surface capable de modéliser le
comportement membranaire, en plaque et en coque pour les structures tridimensionnelles. Le
matériau peut être homogène ou multicouches à travers l’épaisseur. La non linéarité peut être
considérée uniquement avec la formulation multicouche.

L’élément coque est une formulation à trois ou quatre nœuds combine un comportement
membranaire avec un comportement de plaque, figure 3.1. Les quatre nœuds de l’élément n’ont
pas besoin d’être coplanaires. Chaque élément coque a son propre système d’axes locaux pour la
définition du matériau, du chargement et l’interprétation des résultats.

axe3

Face 3 Nœud 4 Face 2


axe2 axe1

Nœud2
Nœud 3

Face 1
Face 6: haute (+3 Face 4
face)
Nœud 1
Face 5: basse (–3
face)
Figure 3.1 : Elément coque à quatre
Face 2 nœuds

Face 2
Face 2 Face 2
Face 2 Face 2

Face 2

Face 2

20
Face 2
Face 2

Face 2

Face 2
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux
axe3
axe 1
axe2 Face 2

Nœud 3
Nœud 2

Face 5: haute (+3


face)
Face 4: basse (–3
face)
Face 3 Face 1

Nœud 1

Figure 3.2 : Elément coque à trois nœuds

Une intégration numérique à quatre points est utilisée pour calculer la rigidité de la coque. Les
Face 2
contraintes et les forces internes sont déterminées aux quatre points d’intégration et ensuite
Face 2
extrapolées aux nouds. Une Face
erreur
2 approximative des
Face 2contraintes ou des forces internes peut être

estimée à partir de la différence des valeurs calculées des différents éléments connectés au même
Face 2
nœud. Ceci donnera une indication sur la précision d’une formulation par éléments finis donnée
Face 2

et peut servir de base pour la sélection d’un nouveau maillage plus précis. L’élément coque
possède six degrés de liberté en chaque nœud. En cas de comportement membranaire ou en
plaque, les degrés
Face 2 de liberté appropriés doivent être spécifiés.

Face 2 Face 2
3.1.2 Comportement multicouches
Face 2
La coque multicouche permet la définition de n’importe quel nombre de couches à travers
l’épaisseur, chaque couche possède une position, une épaisseur, un matériau et un comportement
indépendant. Le comportement peut être non linéaire. Les déformations membranaires au sein
de chaque couche sont déterminées par une méthode de projection de la déformation. Les
déplacements dans le plan sont quadratiques. Une formulation Mindlin-Reissner est utilisée pour
les plaques. Les déplacements hors plan sont quadratiques et consistants avec ceux dans le plan.
Le comportement membranaire et flexionnel sont couplés si les couches ne sont pas symétriques.

Pour la coque multicouches, il est possible de définir comment est constituée la section à travers
l’épaisseur. N’importe quel nombre de couches peut être spécifié, éventuellement une seule
couche. Les couches sont localisées par rapport à une surface de référence. Cette surface de
référence peut être la surface moyenne, la surface neutre, la surface supérieure ou la surface
inférieure. La formulation en plaque épaisse tenant compte du cisaillement est toujours utilisée
pour le comportement flexionnel de la plaque.
21
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Huit paramètres sont requis pour définir une couche donnée, voir figure 3.3

Axe 3

Couche D

épaisseur
Couche C
Couche B

Couche A Axe 1

Figure 3.3 : une coque à quatre couches

1- Nom de la couche

2- Distance de la couche représentant la distance du centre de la couche à la surface de référence,


mesurée positivement dans la direction de l’axe trois.

3- Epaisseur de la couche : chaque couche a une épaisseur mesurée dans la direction de l’axe trois.
Pour la modélisation des armatures ou des fibres, on peut spécifier une couche répartie très fine
ayant une section transversale équivalente.

4- Type de couche

On peut choisir

Membrane

Plaque

Coque

5- Nombre de points d’intégration de la couche

6- Matériau de la couche

7- Angle du matériau de la couche

8- Type de comportement

22
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

3.2 Lois constitutives du béton et de l’acier

3.2.1 Généralités

Les structures en béton armé sont constituées de deux matériaux ayant des caractéristiques très
différentes, le béton et l’acier. Si l’acier peut être considérer comme un matériau homogène et
ses caractéristiques matérielles sont bien définies, par contre, le béton est un matériau hétérogène
constitué de ciment, d’agrégats et d’eau, ses propriétés matérielles sont disparates et ne peuvent
être définies facilement. Cependant, pour des commodités de calculs et de conception, le béton
est souvent considéré comme un matériau homogène au sens macroscopique.

Les étapes types de la courbe force-déformation caractérisant le comportement d’un élément


fléchi simplement appuyé sont montrées sur la figure 3.4. Cette réponse fortement non linéaire
peut être grossièrement divisée en trois intervalles de comportement : la phase élastique non
fissurée, la phase d’initiation et de propagation de la fissuration et la phase plastique
(plastification et/ou écrasement du béton).

La réponse non linéaire est due à deux effets majeurs : la fissuration du béton en traction et la
plastification des aciers et l’écrasement du béton en compression.

Plastification des aciers et/ou


écrasement du béton
III

II Fissuration du béton
Chargement

Domaine élastique
I

Déformation

Figure 3.4 : Comportement d’un élément fléchi en béton armé

Dans la littérature, il existe de nombreux modèles numériques de comportement du béton et de


l'acier, permettant ainsi de mettre en évidence les phénomènes physiques et les caractéristiques
principales intervenant lors de la dégradation des matériaux.

23
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

3.3 Modèles du béton

Le béton a un comportement complexe difficile à représenter par une loi macroscopique


homogène unique. Cette difficulté est liée notamment à la forte hétérogénéité du béton qui est un
matériau composite constitué de granulats de différentes tailles, d'une matrice cimentaire et de
cavités. A cela s'ajoutent des microfissures distribuées de manière aléatoire et présentes même à
l'état dit vierge, c'est-à-dire avant toute sollicitation externe [18]. Selon la nature et l'intensité de
la sollicitation, le béton se déforme de manière complexe en faisant intervenir une ou plusieurs
combinaisons de mécanismes élémentaires: élasticité, endommagement, glissement, frottement,
fissuration. Des recherches ont été entreprises sur le comportement mécanique du béton pour
mieux comprendre les mécanismes de dégradation de ce matériau. Plusieurs théories appliquées
à des matériaux tels que le béton ont été développées. On peut citer l'approche locale de
fissuration, la mécanique de la rupture, la théorie de la plasticité, la théorie de l'endommagement,
l'approche par homogénéisation. Ce qui a permis l'élaboration de plusieurs modèles de béton
spécifiques. Parmi ces modèles, on peut citer les modèles d'endommagement isotropes de
Mazars [19], de la Borderie, et le modèle de Bazant [20]. Tous ces modèles, intégrés dans les
différents codes de calculs existants, permettent de modéliser le comportement du béton par
l'approche des éléments finis, et sont actuellement largement utilisés. Cependant, la modélisation
du comportement mécanique du béton n'est pas une tâche complètement résolue et demeure
encore une voie à explorer. Ceci est confirmé entre autre par la multitude des modèles proposés.
En effet, la difficulté majeure réside dans l'élaboration d'un modèle suffisamment fiable capable
de représenter correctement le comportement complexe du béton et qui soit relativement simple
pour une exploitation dans les modélisations du matériau et des structures en béton armé.
L’exposé qui suit est largement inspiré du travail de Hemsas[3].

3.3.1 Comportement en compression

Lorsqu'on soumet une éprouvette cylindrique en béton à un essai de compression simple contrôlé
en déformation, la courbe "contrainte axiale - déformation axiale" a l’allure indiquée sur la
figure3.5.

24
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Figure 3.5 : diagramme σ-ε pour le béton comprimé

Les caractéristiques qualitatives de cette courbe sont:

- une branche ascendante, à concavité vers le bas, admettant un module tangent initial Eci et
un extremum (  bc , fbc); à cet extremum de contrainte compression correspond la résistance à la

compression (fbcm);

- au-delà ce maximum, une branche descendante présentant normalement un point


d'inflexion, est définie (  bcu , fbcu).

3.3.1.1Modèle constitutif de Kent et Park [21]

De nombreuses études concernant les lois de comportement du béton sous chargement monotone
et cyclique ont été faites. Parmi les travaux pionniers, on peut citer les travaux de recherches de
Sinha et al. [22] et Karsan et Jirsa[23] qui ont étudié le comportement du béton sous charges
répétées de compression. On peut constater que l'enveloppe du chargement cyclique coïncide
avec la courbe contrainte-déformation liée au chargement monotone. Le modèle uni-axial
proposé par Yassin [24], basé sur les résultats expérimentaux de Sinha et al. [22] et Karsan et
Jirsa[23], est l'un des modèles qui tient compte des mécanismes physiques de dégradation du
béton et de la dégradation de la rigidité à cause de la fissuration. La courbe contrainte-
déformation enveloppe du modèle en compression du béton suit le modèle initialement établi par
Kent et Park [21] et développé par Scott, Park, et Priestley [25]. Bien que plusieurs modèles plus
précis et plus robustes aient été publiés par d'autres chercheurs par le passé, le modèle modifié de
Kent est un modèle largement utilisé car il allie simplicité et précision.

25
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Figure 3.6 : modèle modifié du béton en compression Kent et Park, [21]

Dans le modèle modifié de Kent et Park (Figure 3.6), la relation contrainte-déformation du béton
compression est décrite par trois branches. En admettant par convention de signe que la
compression est positive, les trois branches de la courbe sont:

𝜀𝑐 𝜀𝑐 2
Branche OA : 𝜀𝑐 ≤ 𝜀0 𝜍𝑐 = 𝐾𝑓𝑐 2 − (3.1)
𝜀0 𝜀0

Branche AB : 𝜀0 ≤ 𝜀𝑐 ≤ 𝜀20 𝜍𝑐 = 𝐾𝑓𝑐 1 − 𝑍 𝜀𝑐 − 𝜀0 (3.2)

Branche BC : 𝜀𝑐 ≥ 𝜀20 𝜍𝑐 = 0.2𝐾𝑓𝑐 (3.3)

Le module tangent correspondant Et est donnée par les expressions suivants:

2𝐾𝑓𝑐 𝜀
𝜀𝑐 ≤ 𝜀0 𝐸𝑡 = 1 − 𝜀𝑐 (3.4)
𝜀0 0

𝜀0 ≤ 𝜀𝑐 ≤ 𝜀20 𝐸𝑡 = −𝑍𝑘𝑓𝑐 (3.5)

𝜀𝑐 ≥ 𝜀20 𝐸𝑡 = 0 (3.6)

𝜀20 = 0.002𝑘 (3.7)

26
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux
𝜌𝑠𝑓𝑦 𝑕
𝑘 =1+ (3.8)
𝑓𝑐

0.5
𝑍= (3.9)
3+0.29 𝑓 𝑐 𝑕
+0.75𝜌 𝑠 −0.002𝑘
145 𝑓 𝑐 −1000 𝑠𝑕

dans les équations (3.1-3.4),  0 représentent la déformation due à la contrainte de compression

maximale,  20 est la déformation du béton rapportée à 20% de la contrainte de compression

maximale, K est un facteur qui tient compte de l'augmentation de la résistance due au


confinement, Z est la pente dans le domaine adoucissant de la déformation ("strain softening
slope"), f c la résistance à la compression du béton de la section non-confinée (en MPa), f yh est

la résistance à la limite élastique des armatures transversales,  s est le pourcentage géométrique


d'armatures transversales (le rapport du volume des armature transversales au volume du noyau
de béton mesuré en dehors des étriers ou attaches), h' est la largeur du noyau de béton mesurée
en dehors des étriers ou des attaches, et sh est l'espace des étriers.

En raison de son efficacité numérique, le modèle a été adopté par plusieurs chercheurs Spacone
et al.,[26]; Fishinger et al., [27]; Kwak et al., [28]; Pinto et al., [29] et a été implémenté dans
divers logiciels de calcul de structures de génie civil.

En revanche, ce modèle n’est pas parfait et comporte un certain nombre de lacunes: le modèle ne
permet pas le contrôle de la plupart des paramètres définissant la forme des trois branches de la
courbe enveloppe de compression du béton sous chargement monotone ou par hystérésis, ce qui
limite de ce fait la calibration du modèle. En plus, il est incapable de reproduire la fermeture
progressive des fissures due aux contraintes progressives de contact dans le béton. Un deuxième
modèle plus fin, plus précis, et généralisé pour le béton a servi de base à d'autres
développements. Il est présenté dans la section suivante.

3.3.1.2 modèle de Chang et Mander [30]

Le modèle constitutif développé par Chang et Mander implémenté dans le code de calculs SAP
2000 a été retenu dans la présente étude. Il permet de simuler efficacement le comportement du
béton confiné et non-confiné, ordinaire ou à haute résistance aussi bien en compression qu’en
traction.

La pente initiale (à l'origine) ainsi que la forme des deux branches ascendante et descendante
(avant et après le pic de la courbe), sont bien contrôlées dans le modèle. La forme de la courbe

27
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

enveloppe peut être modifiée tout en gardant constantes les valeurs de la contrainte maximale et
de la déformation correspondante, permettant ainsi un calibrage raffiné du modèle. Afin de
décrire l'enveloppe de cette courbe en compression et en traction, le modèle de Chang et Mander
utilise l'équation de Tsai[31], qui est basée sur celle de Popovics[32], une équation qui s’est
avérée très utile pour définir la forme de la courbe enveloppe contrainte-déformation monotone
pour le béton.

3.3.1 2.1 courbe enveloppe de compression

Le comportement du béton en compression, se traduit principalement par une relation contrainte-


déformation non-linéaire et présente une contrainte pseudo-ductile reliée à la microfissuration du
matériau. (La figure 3.7) illustre la relation contrainte-déformation (    ) du béton en
compression.

On remarque sur cette figure trois phases de comportement: une branche ascendante presque
linéaire jusqu'à 40% de sa résistance en compression. En dépassant ce point, on observe que
l'allure générale de la courbe tend à se courbe graduellement, traduisant une perte de rigidité
jusqu’au une augmentation plus rapide des déformations correspondant à une contrainte de 70 à
80% de la résistance en compression. Au-delà, la courbe présente un pic présentant un point
d'inflexion, suivi d'une branche descendante post-pic correspondant à un comportement
adoucissant, défini par une ligne droite qui traduit la déformation par éclatement du béton
("spalling strain"). Une fois que le béton perd sa rigidité et de détériore complètement, les
contraintes deviennent alors nulles.

La courbe enveloppe de compression (figure 3.7), est définie par le module tangent initial E c, les
coordonnées au pic (  c , f c ), la déformation critique de compression  cr et la déformation par

 .
éclatement du béton ("spalling strain")  sp

28
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Figure 3.7 : courbe enveloppe de compression et de traction (Chang et Mander, [30])

Les équations des deux courbes enveloppes de compression et de traction peuvent être écrites
sous forme adimensionnelle en utilisant les équations suivantes (figure 3.8)

𝑛𝑥
𝑦 𝑥 = (3.10)
𝐷(𝑥)

1− 𝑥 𝑟
𝑍 𝑥 = (3.11)
𝐷(𝑥) 2

x est la déformation adimensionnelle (normalisée) sur la courbe enveloppe de la figure (3.8), y(x)
est la fonction de contrainte adimensionnelle, z(x) est la fonction du module tangent
adimensionnelle, et r est le paramètre de Tsai [31] qui définit la forme enveloppe de
compression.

Et

𝑟 𝑥
𝐷 𝑥 =1+ 𝑛− 𝑥+ 𝑟≠1 (3.12)
1−𝑟 𝑟−1

𝐷 𝑥 = 1 + 𝑛 − 1 + 𝑙𝑛𝑥 𝑥 𝑟=1 (3.13)

n et x sont définies pour une courbe enveloppe de compression (signe négatif) par:

𝜀𝑐
𝑥− = (3.14)
𝜀𝑐

29
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux
𝐸𝑐 𝜀 𝑐
𝑛− = (3.15)
𝑓𝑐

On note par x cr ( x cr  1 ) la déformation critique adimensionnelle sur la courbe enveloppe de

compression (utilisée pour définir la ligne tangente à la déformation de ruine). La déformation


par éclatement du béton ("spalling strain") adimensionnelle peut être déterminée par:

− 𝑦 𝑥−
𝑥𝑠𝑝 = 𝑥𝑐𝑟 − 𝑛 − 𝑍 𝑐𝑟𝑥 − (3.16)
𝑐𝑟

Figure 3.8 forme normalisée de la courbe enveloppe de compression et de traction

Dans les équations ci-dessus,  c est la déformation du béton,  c est la déformation du béton due

à la contrainte de compression maximale (confinée ou non-confinée), f c est la contrainte de

résistance à la compression (confinée ou non-confinée), Ec est le module d'Young initial (module


d'élasticité) du béton.

Pour une déformation donnée sur la courbe enveloppe de compression, la contrainte fc et le


module tangent Et sont définis par:

𝑓𝑐 = 𝑓𝑐− 𝑥 − (3.17)

𝐸𝑡 = 𝐸𝑡− 𝑥 − (3.18)

Où 𝑓𝑐− 𝑥 − et 𝐸𝑡− 𝑥 − sont définies par :

30
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Si 𝑥 − < 𝑥𝑐𝑟

𝑓𝑐− = 𝑓𝑐 𝑦(𝑥 −) (Equation de Tsai) (3.19)

𝐸𝑡− = 𝐸𝑐 𝑧(𝑥 − ) (3.20)


Si xcr < x − < xsp

𝑓𝑐− = 𝑓𝑐 𝑦 𝑥𝑐𝑟

+ 𝑛−𝑧 𝑥𝑐𝑟

𝑥 − − 𝑥𝑐𝑟

(Ligne droite)

Et− = Ec z(x −)

Si 𝑥 > 𝑥𝑠𝑝

fc− = Et− = 0 (Eclatement du béton)

Ce qui caractérise une perte totale de la rigidité du béton (détérioration complète), les contraintes
sont alors nulles.

Tous ces paramètres peuvent être contrôlés en se basant sur des résultats expérimentaux
spécifiques pour un calibrage plus affiné de l’enveloppe de compression du béton. Cependant
change et Mander [30] ont proposé des relations empiriques pour les paramètres Ec,  c , r,

s’appuyant sur un examen détaillé des travaux de recherches antérieures. Les paramètres liés à
l’enveloppe de compression de béton non-confiné peuvent être détermines à partir de la
contrainte de résistance du béton confiné f c (en MPa) par :

3 8
𝐸𝑐 = 8200 𝑓𝑐 (𝑓𝑐 en MPa) (3.21)

1/4
𝑓𝑐
𝜀𝑐 = (𝑓𝑐 en MPa) (3.22)
800

𝑓
𝑟 = 5.2𝑐 − 1.9 (𝑓𝑐 en MPa) (3.23)

3.3.1.2.2 Courbe enveloppe de traction :

Pour la courbe contrainte déformation du béton en traction, on peut distinguer deux phases
importantes du comportement : dans une première phase, le comportement est quasiment
élastique linéaire avec une légère perte de raideur juste avant d’atteindre le pic. Une deuxième

31
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

phase (phase adoucissante), après le pic, caractérisée par une chute presque brutale de la
contrainte.

La forme de la courbe enveloppe de traction dans le modèle de Chang et Mander [30] est
identique à celle de la courbe enveloppe de compression (figure 3.7). Les paramètres
adimensionnels pour la courbe enveloppe de traction sont donnés par :

𝜀𝑐
𝑥+ = (3.24)
𝜀𝑡

𝐸𝑐 𝜀 𝑡
𝑛+ = (3.25)
𝑓𝑡

La déformation de fissuration adimensionnelle est donnée par :

+
𝑦 𝑥 𝑐𝑟
+
𝑥𝑐𝑟𝑘 = 𝑥𝑐𝑟 − 𝑛 +𝑧 + (3.26)
𝑥 𝑐𝑟

Où  c est la déformation du béton,  t est la déformation due à la contrainte de traction


maximale, ft est la résistance à la traction, Ec est le module d’Young initial du béton, x+ est la
déformation adimensionnelle sur la courbe enveloppe de traction, x’cr est la contrainte critique
sur la courbe enveloppe de traction (utilisée pour définir une ligne tangente jusqu’au déformation
de fissuration  crk ) et xcrk est la déformation de fissuration adimensionnelle (figure 3.7).

La contrainte fc et le module Et pour une déformation donnée sur la courbe enveloppe de traction
sont définis par :

𝑓𝑐 = 𝑓𝑐+(𝑥 +) (3.27)

𝐸𝑡 = 𝐸𝑡+(𝑥 + ) (3.28)

Où fc+(x+) et Et+(x+) sont définis par :

Si 𝑥 + < 𝑥𝑐𝑟
+

𝑓𝑐+ = 𝑓𝑡 𝑦(𝑥 +) (Equation de Tsai) (3.29)

𝐸𝑡+ = 𝐸𝑐 𝑧(𝑥 +) (3.30)


Si xcr < x − < xsp

32
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

𝑓𝑐+ = 𝑓𝑡 𝑦 𝑥𝑐𝑟
+
+ 𝑛+𝑧 𝑥𝑐𝑟
+
𝑥 + − 𝑥𝑐𝑟
+
(Ligne droite)

Et+ = Ec z(x +)

Si 𝑥 > 𝑥𝑠𝑝 fc+ = Et+ = 0 (Eclatement du béton)

Où les fonctions y et z sont définies par les équations (3.10 et 3.11). Quand le Béton est fissuré, il
perd sa résistance quelle que soit la valeur de la contrainte de traction, en raison de l’ouverture
de fissures, mais d’autre part la fermeture progressive des fissures et le raidissement à traction
peuvent empêcher la fissuration complète, et une grande valeur de x+ peut être définie.

Les paramètres liés à la courbe enveloppe de traction comprennent la résistance à la traction ft du


béton, la déformation due à la contrainte maximale 𝜀𝑏𝑡 et le paramètre r définissant la forme de
la courbe enveloppe de traction. La déformation critique sur la courbe enveloppe de traction x+
(où la courbe enveloppe commence à suivre une ligne droit) peut être contrôlée et calibrée à
partir des résultats expérimentaux ou des relations empiriques.

3.4 Modèles de l’acier

Contrairement au béton, le comportement de l’acier est quasi identique en traction et en


compression. La courbe de la figure 3.9 montre l’allure du comportement de l’acier soumis à un
essai de traction. Nous y constatons clairement deux comportements (Lemaitre et al.,[33]) :

 tant que l’on reste au-dessous du point de la limite élastique, le comportement reste
élastique, c’est-à-dire que la courbe de décharge est confondue avec la courbe charge (quand de
chargement redevient nul, l’éprouvette retrouve sa forme initiale).

 Quand le chargement dépasse la limite élastique, si la charge est supprimée, des


déformations permanentes apparaissent. Contrairement au béton, le module de décharge est
pratiquement le même que le module d’élasticité initial.

L’acier des armatures actuelles à « adhérence améliorée » possède une limite élastique
généralement égale à 500MPa, ainsi qu’un allongement à la rupture compris entre 15% et 20%
(pour les barres laminées à chaud).

Suivant les besoins de l’analyse, on peut utiliser :

 Une idéalisation représentant fidèlement l’allure générale de la courbe de l’essai de traction


comme montrée à la figure 3.9.

33
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Une idéalisation de cette courbe par une loi simplifiée « élasto-plastique parfaite » avec
déformation limite 𝜀𝑢 comme sur la figure 3.10. Cette nécessite la connaissance de quatre
grandeurs caractéristiques :

fy= limite d’écoulement (MPa) ;

Es= module d’Young ;

𝜀𝑦 = déformation élastique ;

𝜀𝑢 =déformation ultime.

Figure 3.9 : comportement de l’acier en traction simple

Figure 3.10 : représentation de la loi « élasto-plastic » pour l’acier


34
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

3.4.1 Loi uni axiale cyclique

Le comportement de l’acier utilisé dans cette étude est représenté par le modèle modifié
de Menegotto et Pinto [34]. Ce modèle est généralement utilisé pour simuler le comportement
des barres d’acier sous chargement cyclique.

Le modèle utilisé est présenté ici dans ses grandes lignes. Le lecture pourra en trouver
une description plus détaillée dans de nombreux papiers existant sur le sujet (Menegotto et
Pinto, [34] ; Guedes et al.,[35] ; Filippou, [36]….).

La courbe de traction cyclique de l’acier est typiquement décrite par une équation unique
en termes de relation contraintes-déformations comme suite :

(1 − 𝑏)𝜀 ∗
𝜍 ∗ = 𝑏𝜀 ∗ + 1
(1 + 𝜀 ∗𝑅 ) 𝑅

𝜀−𝜀 𝑟
Où 𝜀 ∗ = 𝜀 0 −𝜀 𝑟

𝜍 − 𝜍𝑟
𝜍∗ =
𝜍0 − 𝜍𝑟

Et

𝑎1 𝜉
𝑅 = 𝑅0 −
𝑎2 + 𝜉

Le point 𝜀𝑟 , 𝜍𝑟 correspond coordonnés des derniers points où l’on a changé le sens de


chargement. Le facteur b est défini comme le rapport Eh/E0 est un paramètre définissant la forme
de transition de la branche de transition de la courbe (figure 3.11). Ce paramètre permet une
bonne représentation de l’effet « Bauschinger » et dépend de l’histoire des déformations. Les
paramètres a1, a2 et R0 sont des paramètres qui doivent être obtenus expérimentalement.
Cependant, les autre du modèle suggèrent un jeu de paramètres standard, à savoir : R0=20.0,
a1=18.5, a2=0.15.

35
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Figure 3.11: comportement cyclique de l’acier (Menegotto et Pinto, [34])

3.4.2 Loi uni axiale monotone

Le comportement de l’acier utilisé dans cette étude est celui de Menegotto et Pinto [34]. Dans
une version plus récente (Filippou, [36] ; Elmorsi al. [37]), le modèle permet de représenter le
comportement uni-axial des armatures du béton armé sous chargement monotone. Il traduit en
plus la non-linéarité en tenant compte des effets de l’écrouissage cinématique linéaire des barres.
La courbe de chargement en traction monotone est décrite par trois zones successives : élasticité
linéaire, courbe de raccordement et écrouissage (figure 3.12). La limite élastique de l’acier utilisé
est définie par fsty, avec un module tangent initial E0s. La courbe de la figure (3.12) montre
l’allure du comportement de l’acier. La relation contrainte-déformation est présentée sous forme
de deux asymptotes de pente initiale E0s (module d’élasticité initial) et Eh=αE0s, respectivement
(α est le paramètre d’écrouissage isotrope). La forme de la courbure de la courbe de
raccordement entre les deux asymptotes (branche de transition de la figure 3.12), est régie par le
paramètre R, (constante sans dimension) dépendant des propriétés mécaniques de l’acier. Sa
valeur est obtenue expérimentalement (R=20, Menegotto et Pinto, [34] ; Filippou [36] ; Elmorsi
et al., [37]).

36
Chapitre 3……………..modélisation des voiles et lois constitutives des matériaux

Figure 3.12 : comportement monotone de l’acier (Menegotto et Pinto [34])

37
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas

Chapitre 4
Etude de cas
4.1 Introduction
Dans ce chapitre, on se propose d’étudier l’influence des caractéristiques des sols sur la réponse
sismique des structures en voiles en béton armé. Pour atteindre cet objectif, trois types de voiles,
deux courts ayant des élancements de l’ordre de 0.5 et 1 respectivement, et un voile élancé, ayant
un élancement de 2, sont étudiés dans le domaine non linéaire en utilisant le code de calculs SAP
2000 sous l’action de l’accélérogramme enregistré de Dar El Beidha.
4.2 Description des voiles
4.2.1 Voile court, V1
Il s’agit d’un voile en béton armé d’épaisseur e= 0.15m, de hauteur H=1.5m et de largeur L=3m,
l’élancement est égal à H/L= 0.5. Le voile repose sur une semelle superficielle filante, voir
figure4.1.
4.2.2 Voile court, V2
Il s’agit d’un voile en béton armé ayant une épaisseur de 0.15 m, hauteur de 3m et une largeur
L=3m, ce qui donne un élancement égal à 1. Le voile repose sur une semelle superficielle filante,
voir figure 4.1
4.2.3 Voile élancé, V 3
Il s’agit d’un voile en béton armé ayant d’épaisseur e= 0.15m et d’hauteur H=6m et la largeur
L=3m, soit un élancement de 2. Le voile repose sur une semelle superficielle filante, voir
figure4.1
4.3 Caractéristiques des matériaux
4.3.1 Béton
Eb= 32000000KN/m2
Fc28= 25000KN/m2
𝜈=0.2
W =25kN/m3
4.3.2 Acier
Ea= 2 E+08kN/m2

38
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas

Figure 4.1 : le modèle du voile


4.3.3 Sol
Les différents types de sols utilisés dans cette étude sont présentés dans le tableau (4.1)

Sol Description E (kN/m2)

Rocheux Basalte 100000000

Ferme Argile très ferme 5000000

Meuble Sable dense et gravier 200000

Très meuble Sable limoneux 50000

Tableau 4.1 : caractéristiques des sols


4.4 modèle utilisés
4.4.1 Modèle avec base rigide
Dans ce modèle, le voile qui est modélisé par des éléments finis membranaire, est encastré à sa
base, voir figure 4.2.
4.4.2 modèle avec prise en compte de l’interaction sol-structure
La structure (voile) et le sol sont modélisés par des éléments finis membranaire, à quatre nœuds,
soit huit degré de liberté par élément, voir figure 4.3. Pour les conditions aux limites, on
considère que le massif du sol est rigide à la base et sur les deux extrémités verticales. Les
dimensions du massif du sol ont été prises comme suit :Ls=2Hv+Lv, Hs=Hv, Sachant que

39
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
Ls : est la largeur du massif du sol
Hs : est la profondeur du massif du sol
Lv: est la largeur du voile
Hv : est la hauteur du voile

Figure 4.2 : le modèle en éléments finis du voile avec base fixe

Figure4.3 : modèle en éléments finis avec prise en compte de l’interaction sol-structures (ISS)
4.5 Accélérogramme utilisé dans l’étude
40
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
Dans cette étude, nous avons utilisé un accélérogramme Algérien enregistré, celui de Dar El-
Beidha, ayant une accélération maximale égale à 0.499g.

Figure 4.4 : accélérogramme de Dar El Beida


4.6 Résultats et discussions
4.6.1 Résultats modaux
Les périodes, les coefficients de participation modale des différents modèles sont présentés dans
les tableaux (4.2 à 4.16). Les déformées modales sont montrées sur les figures (4.9 à4.53).
A) Voile court, V1
A.1 Base rigide

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale(Ux) La somme de (Ux)

1 0.002985 0.72416 0.72416

2 0.001731 2.319E-18 0.72416

3 0.001678 2.24E-17 0.72416

4 0.001534 0.15391 0.87807

5 0.001246 1.004E-15 0.87807

6 0.001148 0.03226 0.91033

Tableau 4.2 : périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec base rigide

41
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
A.2 Avec prise en compte de l’ISS
a- sol en basalte

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.003091 0.67179 0.67179

2 0.001746 9.153E-19 0.67179

3 0.001736 4.182E-18 0.67179

4 0.001575 0.14705 0.81884

5 0.001256 1.09E-16 0.81884

6 0.001155 0.02848 0.84732

7 0.000903 1.145E-15 0.84732

8 0.000841 0.00371 0.85103

9 0.000806 0.03802 0.88906

10 0.000722 0.00931 0.89837

11 0.000717 2.744E-14 0.89837

12 0.000651 0.00109 0.9000

Tableau 4.3 : périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol en basalte
b- Sol argileux très ferme

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.004683 0.81048 0.81048

2 0.002783 1.048E-19 0.81048

3 0.0023 0.16192 0.9742

Tableau 4.4: périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol argileux très
ferme

42
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
c- Sol sableux dense et gravier

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.017757 0.88492 0.88492

2 0.01133 0 0.88492

3 0.008483 0.11489 0.99982

Tableau 4.5: périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol sableux dense et
gravier
d- Sol sableux limoneux

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.033892 0.92047 0.92047

2 0.022448 0 0.92047

3 0.015557 0.07952 0.99999

Tableau 4.6: périodes et coefficients de participation modale du voile V1avec sol sableux
limoneux
B) Voile court, V2
B.1 Base rigide

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.007637 0.64978 0.67179

2 0.003345 5.59E-18 0.67179

3 0.002822 0.2342 0.88398

4 0.0019 1.003E-17 0.88398

5 0.001628 9.878E-16 0.88398

6 0.001573 0.02631 0.91029


Tableau 4.7: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec base rigide

43
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
B.2 Avec prise en compte de l’ISS
a- Sol basalte

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.007858 0.6305 0.6305

2 0.003458 2.095E-11 0.6305

3 0.00288 0.22846 0.85896

4 0.0019 1.694E-14 0.85896

5 0.001631 4.987E-11 0.85896

6 0.001593 0.02572 0.88468

7 0.001294 0.03865 0.92333


Tableau 4.8: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol en basalte
b- Sol argileux très ferme

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.011126 0.73731 0.73731

2 0.005272 1.279E-12 0.73731

3 0.00387 0.23688 0.97419


Tableau 4.9 : périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol argileux très
ferme
c- Sol sableux dense et gravier

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.039382 0.82578 0.82578

2 0.020889 9.01E-09 0.82578

3 0.013166 0.1741 0.99988


Tableau 4.10: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol sableux dense
et gravier

44
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
d- Sol sableux limoneux

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.072933 0.85607 0.85607

2 0.041362 1.506E-08 0.85607

3 0.024825 0.14392 0.99999

Tableau 4.11: périodes et coefficients de participation modale du voile V2 avec sol sableux
limoneux
C) Voile élancé, V3
C.1 Base rigide

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.023753 0.62346 0.62346

2 0.006685 4.551E-19 0.62346

3 0.00601 0.23516 0.85862

4 0.002855 0.06254 0.92115


Tableau 4.12: périodes et coefficients de participation modale du voile V3 avec base rigide
C.2 Avec prise en compte de l’ISS
a. Sol basalte

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.024197 0.61544 0.61544

2 0.006856 0 0.61544

3 0.006113 0.23317 0.84862

5 0.002902 0.06265 0.91127

Tableau 4.13: périodes et coefficients de participation modale du voile V3 avec sol en basalte
b. Sol argileux très ferme

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.031032 0.69173 0.69173

2 0.009713 0 0.69173

3 0.007575 0.24999 0.94172

45
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
Tableau 4.14: périodes et coefficients de participation modale du voile V3 avec sol argileux très
ferme
c. Sol sableux dense et gravier

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.097134 0.79049 0.79045

2 0.036616 0 0.79045

3 0.021051 0.2089 0.99935


Tableau 4.15: périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol sableux dense
et gravier
d. Sol sableux limoneux

Le mode La période (s) Coefficient de participation modale (Ux) La somme de (Ux)

1 0.173632 0.81171 0.87117

2 0.07236 0 0.87117

3 0.039739 0.18825 0.99996


Tableau 4.16 : périodes et coefficients de participation modale du voile V1 avec sol sableux
limoneux
Conclusions
Plus le module d’élasticité du sol diminue, plus le coefficient participation modale du 1 mode
augmente, ceci est valable aussi bien pour les voiles courts que pour le voile élancé.
4.6.2 L’influence des conditions du sol sur la période
Le sol est considéré comme élastique sans masse.
A) Voile court, V1
a- Mode fondamental

0.035
0.03
0.025
0.02
base rigide
0.015
0.01 ISS
0.005
0
1 2 3 4

Figure 4.5
Pour le voile court avec un élancement égal à 0.5, la période fondamentale lorsque la base est
fixe est égale à 0.003s. en tenant compte de L’ISS est pour des sols ayant des modules de Young
égaux : E=100000000kN/m2, E= 5000000kN/m2, E=200000 kN/m2,E= 50000kN/m2, les
46
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
périodes sont égales à : T=0.0031s, T=0.0047s, T=0.0178s, T=0.0338s respectivement, ceci
correspond un augmentation de la période à l’ordre de, 3.33%, 56.66%, 493.33%, 1026.66%,
respectivement par rapport à la base fixe figure 4.5, ce qui indique que le module de Young peut
modifier radicalement la période du voile.
B) Voile court, V2
a- le premier mode

0.08
0.07
0.06
0.05
0.04 base rigide
0.03 ISS
0.02
0.01
0
1 2 3 4

Figure 4.6
Pour le court avec un élancement égale à 1, la période fondamentale lorsque la base est fixe est
égale à 0.0076s. En tenant compte de L’ISS et pour des sols ayant des modules de Young
égaux à 100000000kN/m2, 5000000 kN/m2, 200000 kN/m2, et 50000 kN/m2, les périodes sont
égales à : T=0.0078s, T=0.0111s, T=0.0393s, T=0.0729s respectivement, ceci correspond un
augmentation de la période à l’ordre de, 2.63%, 46%, 417.10%, 859%, respectivement par
rapport à la base fixe, figure 4.6, alors les mêmes conclusions obtenues pour le voile V1
s’appliquent aussi pour le voile V2 mais avec des pourcentages inférieurs.
C) Voile élancé, V3
a- le premier mode

0.2

0.15

0.1 base rigide


ISS
0.05

0
1 2 3 4

Figure 4.7
Pour le voile élancé avec un élancement égal à 2, la période fondamentale lorsque la base est fixe
est égale à 0.0238s. en tenant compte de L’ISS et pour des sols ayant des modules de Young de
l’ordre de 100000000kN/m2, 5000000 kN/m2, 200000 kN/m2, et 50000 kN/m2, les périodes sont
égales à : T=0.0242s, T=0.0310s, T=0.0971s, T=0.1736s respectivement, ceci correspond à une
augmentation de la période de l’ordre de, 1.65%, 30.25%, 307.98%, 629.41%, respectivement
par rapport à la base fixe figure 4.7. Ces pourcentages sont inférieurs à ceux obtenus pour les
47
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
voiles courts suggérant une influence conséquente des caractéristiques dynamiques des voiles sur
la réponse modale.
Finalement on peut conclure que les facteurs principaux influents sont :
- L’élancement du voile
- Les conditions du sol
A) voile court, V1
A.1 Base rigide
- le premier mode

Figure 4.8
- le deuxième mode

Figure 4.9
- le troisième mode

Figure 4.10

48
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
A.2 Avec prise en compte de l’ISS
a- Sol basalte
- le premier mode

Figure 4.11
- le deuxième mode

Figure 4.12

49
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.13
b- Sol argileux très ferme
- le premier mode

Figure 4.14
- le deuxième mode

Figure 4.15

50
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.16
c- Sol sableux dense et gravier
- le premier mode

Figure 4.17
- le deuxième mode

Figure 4.18

51
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.19
d- Sol sableux limoneux
- le premier mode

Figure 4.20
- le deuxième mode

Figure 4.21

52
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.22
B) Voile court, V2
B.1 Base rigide
- le premier mode

Figure 4.23
- le deuxième mode

Figure 4.24

53
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.25
B.2 Avec prise en compte de l’ISS
a- Sol basalte
- le premier mode

Figure 4.26
- le deuxième mode

Figure 4.27

54
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.28
b- Sol argileux très ferme
- le premier mode

Figure 4.29
- le deuxième mode

Figure 4.30

55
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.31
c- Sol sableux dense et gravier
- le premier mode

Figure 4.32
- le deuxième mode

Figure 4.33

56
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.34
d- Sol sableux limoneux
- le premier mode

Figure 4.35
- le deuxième mode

Figure 4.36

57
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.37
C) voile élancé, V3
C.1 Base rigide
- le premier mode

Figure 4.38
- le deuxième mode

Figure 4.39

58
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.40
C.2 Avec prise en compte de l’ISS
a- Sol basalte
- le premier mode

Figure 4.41

59
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le deuxième mode

Figure 4.42
- le troisième mode

Figure 4.43

60
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
b- Sol argileux très ferme
- le premier mode

Figure 4.44
- le deuxième mode

Figure 4.45

61
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.46
c- Sol sableux dense et gravier
- le premier mode

Figure 4.47

62
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le deuxième mode

Figure 4.48
- le troisième mode

Figure 4.49

63
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
d- Sol sableux limoneux
- le premier mode

Figure 4.50
- le deuxième mode

Figure 4.51

64
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- le troisième mode

Figure 4.52
4.7 Résultats de l’analyse dynamique non linéaire
Dans ce que suit, seront présentés les principaux résultats obtenus à partir de l’analyse
dynamique non linéaire faite avec le logiciel SAP 2000.
4.7.1 Etat de contraintes maximales dans le voile
A) Voile court, V1
a- Base rigide
La contrainte maximale du béton est égale 42kN/m², figure 4.53. Pour les armatures
horizontales la contrainte est égale à 63kN/m², figure 4.54, et pour les armatures verticales la
contrainte est de l’ordre de 252 kN/m², figure 4.55.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.53

65
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- Contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.54
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.55
b- Sol rocheux basalte
En tenant compte de l’ISS, et pour un sol très rigide, comme un sol rocheux en basalte, ayant
un module de Young E=100000000kN/m², les contraintes maximales dans le béton, les
armatures horizontales et les armatures verticales sont diminuées de 25%, 7.14% et 21.42%,
respectivement, figures 4.56, 4.57 et 4.58.

66
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale du béton

Figure 4.56
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.57

67
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- maximale dans les armatures verticales

Figure 4.58
c- Sol argileux très ferme
Si la rigidité du sol est diminuée, comme par exemple avec une argile très ferme de module de
Young E= 5000000kN/m², les contraintes maximales pour le béton et les armatures verticales
sont diminuées de 16.60% ; 21.43% respectivement, figures 4.59 et 4.61, et les contraintes dans
les armatures horizontales sont augmentées de 33.33%, figure 4.60.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.59

68
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.60
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.61

69
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
d- Sol sableux dense et gravier
Dans ce cas, on constate que les contraintes maximales dans le béton et les armatures verticales
sont diminuées de 28.57% ; 46.03% respectivement, figures 4.62 et 4.64, et les contraintes dans
les armatures horizontales sont augmentées de 280.95%, figure 4.63.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.62
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.63

70
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.64
e- Sol sableux limoneux
Dans ce cas, on constate que les contraintes maximales pour le béton et les armatures
verticales sont réduites de 46.03% et 35.71% respectivement, figures 4.65 et 4.67 : et les
contraintes dans les aciers horizontaux sont augmentées de 185.71%, figure 4.66.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.65

71
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.66
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.67

72
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
B) Voile court, V2
a- Base rigide
On constate que la contrainte maximale du béton est égale 143kN/m², cette valeur est indiquée
dans les points bas du voile, du côté gauche, figure 4.68 .Cette contrainte devient 140kN/m² dans
la nappe des armatures horizontales figure 4.69, et 880kN/m² dans la nappes des armatures
verticales, figure 4.70.
- La contrainte maximale de béton

Figure 4.68
- La contrainte maximale de la nappe d’armature horizontale

Figure 4.69

73
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- La contrainte maximale de la nappe d’armature verticale

Figure 4.70
b- Sol basalte
En tant que de l’ISS, et pour un sol très rigide, comme un sol rocheux basalte, ayant un
module de Young E=100000000kN/m², les contraintes maximales des : béton, les armatures
horizontales et les armatures verticales sont diminuées au ordre de 15.38%, 0.00%, 11.36%,
respectivement, les résultats sont montré dans les figures : 4.71 ; 4.72 ; 4.73.
- La contrainte maximale du béton

Figure 4.71

74
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- La contrainte maximale de la nappe d’armature horizontale

Figure 4.72
- La contrainte maximale de la nappe d’armature verticale

Figure 4.73

75
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
c- Sol argileux très ferme
Si la rigidité du sol est diminué, comme argile très ferme de module d’Young E=5000000kN/m²,
les contraintes maximales pour le béton, les armatures horizontales et sont augmentées au ordre
de 6.99% ; 50.00% respectivement, figures 4.74 ; 4.75 ; et les contraintes dans les armatures
verticales sont restées constantes figures 4.76.
- La contrainte maximale du béton

Figure 4.74
- La contrainte maximale de la nappe d’armature horizontale

Figure 4.75

76
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- La contrainte maximale de la nappe d’armature verticale

Figure 4.76
d- Sol sableux dense et gravier
Les contraintes maximales pour le béton et les armatures verticales sont réduites de 28.67% et
37.50% respectivement, figures 4.77 et 4.79. Et les sont augmentées à l’ordre de 114.28% pour
les armatures horizontales, figure 4.78.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.77

77
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.78
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.79

78
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
e- Sol sableux limoneux
Dans ce cas précis, les contraintes dans le béton, les armatures horizontales et les armatures
verticales croissent de 95.80%, 221.42% et 87.5% respectivement, figures 4.80, 4.81et 4.82.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.80
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.81

79
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.82
C) Voile élancé, V3
a- Base rigide
Pour le voile élancé avec base rigide, la contrainte maximale du béton est égale à 520kN/m²,
cette valeur est indiquée dans les points bas du voile, dans le côté gauche, figure 4.83. Dans les
armatures horizontales et verticales, les contraintes sont égales à 300kN/m² et à 3300 KN/m²,
figure 4.84, et figure 4.85.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.83

80
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.84
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.85

81
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
b- Sol basalte
En tenant compte de l’ISS, et pour un sol très rigide, comme le sol rocheux en basalte, ayant un
module de Young E=100000000kN/m², les contraintes maximales de béton restent constantes
figure 4.86, et la contrainte dans les armatures horizontales croît de 2.66% figure 4.87 et celle
dans les armatures verticales diminue de5.45% figure 4.88.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.86
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.87

82
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.88
c- Sol argileux très ferme
Dans ce cas, les contraintes maximales pour le béton, les armatures horizontales et les armatures
verticales sont augmentées de 12.5% ; 86.66% ; 9.09% respectivement, figures 4.89 ; 4.90; 4.91.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.89

83
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.90
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.91

84
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
d- Sol sableux dense et gravier
En diminuant la valeur du module de Young à E= 200000kN/m², les valeurs des contraintes
maximales pour le béton, les armatures horizontales et les armatures verticales croissent de
115.38%, 300% et 81.81% respectivement, figures 4.92, 4.93 et 4.94.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.92
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.93

85
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.94
e- Sol sableux limoneux
On constate que les contraintes maximales dans le béton, les armatures horizontales et les
armatures verticales sont augmentées de 256.38% ; 440.00% ; 263.63% respectivement, figures
4.95, 4.96 et 4.97.
- contrainte maximale du béton

Figure 4.95

86
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
- contrainte maximale dans les armatures horizontales

Figure 4.96
- contrainte maximale dans les armatures verticales

Figure 4.97

87
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
4.7.2 Déplacements au sommet
A) voile court, V1
On constate que le déplacement maximal au sommet de la structure à base fixe est égal 1.464E-
06m. En tenant compte de l’ISS, et pour des modules de Young du sol de 100000000 KN/m2,
5000000 KN/m2, 200000 KN/m2, 50000 KN/m2 respectivement, les déplacements au sommet
sont égaux à 1.567E-06m , 3.393E-06m, 4.453E-05m, 0.00129m, respectivement, ce qui
représente une augmentation de l’ordre de 7.04%, 131.76%, 2941.66%, 87655.10%
respectivement par rapport au cas de la base fixe, figure 4.98, ce qui montre clairement que plus
le sol est flexible, plus le déplacement latéral au sommet augmente de manière conséquente.
Cependant, il y a lieu de tenir compte du fait que les déplacements sont très faibles

Figure 4.98 : Déplacements au sommet, voile court, V1


B) voile court, V2
Les conclusions établies pour le voile V1 s’appliquent pour le voile V2, figure 4.99

Figure 4.99 : Déplacements au sommet, voile court, V2

88
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
C) voile élancé, V3
On constate que les pourcentages d’accroissement du déplacement maximal sont inférieurs à
ceux des voiles courts V1 et V2, figure 4.100

Figure 4.100 : Déplacements au sommet, voile élancé, V3


4.7.3 Efforts tranchants à la base
A) voile court, V1
on constate que l’effort tranchant à la base de la structure à base fixe est égal 6.16218KN, en
tenant compte de l’ISS, et pour un sol ayant des modules de Young de 100000000 KN/m2,
5000000 KN/m2, 200000 KN/m2, 50000 KN/m2, les efforts tranchants à la base sont égaux à
6.31460KN, 6.37696KN, 6.643074KN, 6.72769KN, respectivement, ce qui représente une
augmentation de l’ordre de 2.48%, 3.49%, 7.80%, 9.18% par rapport au cas de la base fixe,
figure 4.101.

Figure 4.101 : Efforts tranchants à la base, voile court, V1

89
Chapitre 4 …………………………….……………………………….. Etude de cas
B) voile court, V2
Les conclusions établies pour le voile V1 s’appliquent pour le voile V2 mais avec des
pourcentages supérieurs, figure 4.102.

Figure 4.102: Efforts tranchants à la base, voile court, V2


C) voile élancé, V3
La prise en compte des conditions de sol résulte en une augmentation de l’effort tranchant à la
base de l’ordre de 0.93%, 1.26%, 52.98%, 137.66% respectivement par rapport au cas de la base
fixe, figure 4.103. Ces pourcentages sont largement supérieurs à ceux des voiles courts.

Figure 4.103: Efforts tranchants à la base, voile élancé, V3

90
……………………………………………….conclusion générale et perspective

Conclusion générales et perspective

Dans ce mémoire de magistère a été entreprise une analyse numérique du


comportement des voiles en béton armé sous charges sismiques. Pour cela, nous
avons modélisé les voiles en béton armé par des éléments finis membranaires,
avec prise en compte des conditions du sol. Le sol a été modélisé comme un
milieu élastique sans masse.
L’expérimentation numérique intensive faite a permis d’aboutir aux principaux
résultats suivants :
- Le nombre de modes nécessaire pour atteindre la valeur de 90% pour
les coefficients de participation modale diminue avec l’augmentation
de la flexion du sol
- La valeur de la période fondamentale croît avec l’augmentation de
l’élancement du voile et la flexibilité du sol.
- Les contraintes maximales aux niveaux des couches du voile (nappes
des armatures longitudinales, verticales, et le béton) sont influencées
par l’élancement du voile et la flexibilité du sol.
- Les déplacements aux sommets, et les efforts tranchants à la base sont
augmentés aussi en fonction de la valeur d’élancement et de la raideur
du sol.
- L’élément coque multicouches implémenté dans SAP2000 s’est avéré
un outil efficient pour l’étude de ce genre de structures.

Donc on peut conclure que la rigidité du sol, ainsi que l’élancement du


voile jouent un rôle important dans le comportement des voiles avec
prise en compte de l’interaction sol structure.
En perspective, on peut suggérer une analyse 3D du même problème
avec différents modèles aussi bien pour le voile que pour le sol.

91
………………………………………………………………………les references

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