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Pour les historiens, la violence des jeunes au sein des établissements scolaires n'a donc rien de
nouveau, comme d'ailleurs la violence des jeunes en général. Tout adulte qui garde un
souvenir objectif des cours de récréation sait que la loi du plus fort s'y exerce souvent.
Près de quarante ans après, il serait difficile de soutenir que rien n'a changé. Les élèves et
leurs parents ont des délégués qui les représentent dans plusieurs instances des établissements,
la parole avec les adultes est plus libre, les élèves circulent plus librement, et sont plus
souvent incités à prendre la parole en classe.
Toute violence de l'institution a-t-elle pour autant disparu ? Pas sûr, si l'on en croît les
spécialistes. Pierre Merle a récemment dressé un tableau dans son livre « L'Elève humilié ».
Remarques humiliantes, ironie blessante, jugements dévalorisants font selon cet auteur encore
souvent parti de l'arsenal répressif de nombre d'enseignants. Les victimes en sont le plus
souvent les élèves en difficulté, c'est-à-dire majoritairement ceux d'origine sociale modeste.
Source : http://www.scienceshumaines.com/la-violence-scolaire_fr_14590.html