Sie sind auf Seite 1von 3

SALAMA Joachim

TS3

Philosophie :

Peut-on douter de tout ?

Introduction :

La question demandée nous invite à réfléchir sur la question du doute. A mon avis, on
peut douter, et on doit douter. Mais peut-on douter de tout, absolument tout, tout remettre en
cause, comme il est le cas en philosophie d’après Montaigne : « Philosopher, c’est douter ».
Et est-ce possible, car douter de tout revient à rester dans un perpétuel scepticisme. Dans
notre société on observe ce phénomène généralement dans la question de l’existence d’une
divinité mais également dans le domaine de la politique, de l’économie… L’expression
« peut-on » dans la question, peut se faire comprendre selon deux acceptations : « avons-nous
la possibilité », et « avons-nous la permission ».
Ainsi pour répondre, nous examinerons dans un premier temps s’il est possible de
douter de tout ? Ensuite nous vérifierons s’il est permis de douter de tout. Pour finir nous
verrons si douter se rapproche du renoncement de la vérité.

I – Est-il possible de douter de tout ?

1) Le doute des sciences et de nos perceptions

- L’Homme croit en ses perceptions > mais certaines peuvent être fausses
- Les sens trompeurs : comme le rêve > parfois rêve et réalité se confondent (et le matin
nous sommes déboussolés) ou on nous dit plusieurs fois quelque chose et l’esprit
l’admet (cas de la propagande)
- On peut aussi douter des sciences car basées sur des perceptions !
- Si on doute de tout, on doute de la nature et par extension on arrive à une négation de
son corps : par exemple Descartes se demande s’il n’a « pas de main, d’yeux, de
chairs ».

2) Le doute des mathématiques et de notre propre esprit

- En mathématiques, l’argument du rêve ne marche pas car que l’on dorme ou pas
2+2=4.
- Mais on arrive à l’hypothèse du « malin génie » qui dit que si ça se trouve, nous
n’avons pas été créé par un dieu juste et bon, mais par un génie tellement malin qu’il
nous a fait croire que 2 + 2 = 4, alors qu’en fait 2 + 2 = 5 !
- Cela montre qu’un argument contre-nature comme celui-là va à l’encontre de ce que
notre esprit et nos perceptions admettent.
- Cependant même si un malin génie m’a mis des choses fausses à l’esprit, je pense
quand même ! > « Je pense donc je suis » de Descartes
 L’esprit est donc plus certain que le corps.
SALAMA Joachim
TS3

II – Est-il permis de douter de tout ?

1) Les valeurs du scepticisme.

Dans la langue française il existe plusieurs mots se rapprochant du sentiment de


doute : supposer, hésiter, soupçonner… mais aussi pyrrhoniser, qui signifie l’aptitude à douter
de tout. Le verbe vient du philosophe Pyrrhon d’Élis qui a vécu il y a plus de 2300 ans.
Il niait qu’une chose soit bonne ou mauvaise, vraie ou fausse et ainsi pour lui l’aptitude à
suivre du scepticisme était donc l’indifférence. Ainsi, un jour alors que son ami Anaxarque
était tombé dans une mare boueuse, Pyrrhon passa à côté de lui sans lui porter secours. Des
gens le lui reprochèrent, mais Anaxarque loua Pyrrhon d’être réellement indifférent et sans
passion comme un vrai sceptique !
De cette façon Pyrrhon disait qu’il fallait renoncer à toute opinion et que pour vivre, le
sceptique doit se fier aux choses apparentes, sans affirmer qu’elles correspondent à une
quelconque vérité. En effet on ne peut rien connaitre avec certitude car sur un seul et même
sujet, on peut toujours soutenir deux opérations contradictoires. C’est-à-dire qu’une personne
peut trouver un objet quelconque très beau et une autre le trouver laid et comme dit Voltaire :
« L'intérêt à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose ». Les
opinions s’opposent et se font donc désaccord. Pour savoir si une chose est vraie ou pas, pour
ne plus douter d’elle, il faudrait la prouver. Ainsi tout argument réclame une preuve, mais qui
elle-même doit être prouvée à son tour et ainsi de suite à l’infini. Pour échapper à cet infini, il
faudrait partir d’un postulat indémontrable, et alors là tout repose sur quelque chose qui n’est
pas prouvé. Soit pour y échapper on tombe dans le cercle vicieux du diallèle, qui se produit
lorsque la preuve de ce qu'on cherche est fondée sur la validité d'une seconde preuve qui tire
elle-même sa justification de la première.
Pour Pyrrhon, le sage doit donc aboutir à une certaine impassibilité et ataraxie.

2) Les morales de Descartes.

Il ne serait ainsi pas permis de douter de tout. Descartes l’affirme et le dit lui-même
dans son Discours de la Méthode en se donnant des morales. La première est basée sur la
modération. Il faut d’abord obéir aux lois et coutumes de son pays et ne pas aller dans l’excès.
Pour rester dans le conformisme du doute, il faut vivre avec le moins de risque possible. Le
choix de la modération chez Descartes n’est donc pas le choix de l’indifférence comme chez
Pyrrhon qui n’aida pas son ami Anaxarque. La deuxième se base sur le fait d’avoir des
décisions résolues et d’« être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais et
de ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses, lorsque je m’y serais une
fois déterminé, que si elles eussent été très assurées ». Ainsi dans la vie, on n’a pas toujours le
temps pour douter, et il s’agit de choisir et de se décider. Mais il faut également remarquer
que le doute reste une opération intellectuelle ! C’est la raison pour laquelle Descartes pense
qu’il faut privilégier ses désirs et qu’il faudrait continuer à vivre et à agir.
En définitive, Pyrrhon aboutit à des aberrations et il ne serait donc pas permis de
douter de tout !
SALAMA Joachim
TS3

III – Douter est-ce renoncer à la vérité ?

1) Les vérités absolues

- Pour bien y répondre, il faut au moins une fois dans sa vie douter de tout, car cela
permet d’établir des vérités sur des bases inébranlables > C’est en essayant de douter
d’un théorème mathématique qu’on en comprendra sa force.
- Le doute apparaît ainsi comme une étape nécessaire de la pensée.
> Douter, ce n’est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la
trouver. (exemple du théorème de math)
- Donc douter ne veux pas dire renoncer à la vérité.

2) L’ouverture d’esprit derrière la vérité absolue

- L’accès à une vérité absolue = problématique


- Longtemps l’idée de l’immobilité de la Terre a semblé ne pas pouvoir être mise en
doute > héliocentrisme de Copernic = vrai traumatisme
- Ne devons-nous pas alors douter toujours, sans pour autant renoncer à la vérité ?
- C’est le principe du doute scientifique car on remet tout le temps en question les
sciences avec une ouverture d’esprit infinie sans refuser à mettre un point final.
- Donc là on doute volontairement en renonçant à une vérité préalablement admise.

Conclusion :

Après avoir étudié les différentes façons de douter de tout, nous pouvons conclure
qu’il n’est pas possible de douter de tout comme l’a montré Descartes : « Je pense donc je
suis ». Il n’est également pas permis de douter de tout dans la mesure où cela n’est pas
possible ! En effet, si cela n’est pas possible, cela est encore moins permis !
Par conséquent , ne pas assez douter est donc dangereux dans la recherche de la vérité,
mais trop douter est aussi nocif et désagréable dans d’autres cas.

Das könnte Ihnen auch gefallen