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le contrôle du compactage des tranchées P. et T.

par le pénétromètre statique

par
R. Bonnifet
R. Berenguer
Direction des Télécommunications de la Région de Paris (Extra-Muros)
G. Sanglerat
Professeur à I'Ecole Centrale de Lyon

MM. Durand, Carlier, Rousseau de la Direction des Télécommunications de la Région de Paris (Extra-Muros) ont réalisé
vivement.
les essais qui ont permis de mettre au point la méthodologie objet de cet article. Les auteurs les en remercient

1 lntroduction les constructeu rs n'ont pas cherché à intégrer dans leur


souci de conception ou d'exécution cette particularité
Pendant très longtemps, le contrôle du compactage des géométrique. Ces problèmes ne sont d'ailleurs pas spécif i-
remblais mis en æuvre pour combler les tranchées, a sim- ques aux P. et T. Les mêmes difficultés se rencontrent
plement consisté à S'assurer par une simple observation au près des différents concessionnaires de réseaux qui sem-
visuelle que le travail de I'entrepreneur semblait correcte- blent eux aussi manquer de référence dans ce domaine [6].
ment fait, en vérif iant que le déroulement des diverses opé- L'idée de créer u ne méthode de contrÔle adaptée aux cond i-
rations prévues était respecté. Aucune méthode de mesures tions d'exécution propres aux chantiers de I'Administration
n'était utilisée. des P. et T. est née de ces constats. Naturellement, la Direc-
Mais cette attitude, qui portait donc davantage sur les tion des Télécommunications de Paris Extra-Muros a sou-
conditions d'exécution des travaux que sur des contrôles haité proposer une méthode pratique et efficace. C'est dans
qualitatifs ou quantitatifs, est apparue rapidement inopé- cette perspective qu'elle a été amenée à réaliser plusieurs
rante en raison de la complexité des problèmes rencontrés séries d'essais de contrÔle du compactage dans des tran-
par I'Administration des P.et T. et les entreprises. Depuis chées en vràte grandeur.
quelques années les chantiers ouverts sur la voie publique L'appareil utilisé pour ces contrôles est le pénétromètre sta-
se sont multipliés, de même que les malfaçons dues à une tique hollandais Gouda-Barentsen de 2 tonnes [7] et [8] qui
insuff isance du compactage, ce qui a entraîné des désor- s'est révélé, comme le montreront les résultats qui vont sui-
dres, parfois très graves (f ig. 1). vre, être I'engin le mieux adapté au contrÔle des remblaie-
ll est vrai, que pour résoudre les problèmes posés, I'Admi- ments des tranchées des Télécommunications.
nistration des P. et. T. ne disposait pas de recommandations
spécif iques à ses ouvrages qui lui auraient permis de modi-
fier les modalités de ses contrÔles. En effet, les méthodes
traditionnelles de contrÔle du compactage basées sur les
mesures de densité et la comparaison avec les densités
optimales Proctor, ne conviennent pratiquement qu'aux
remblais superf iciels de faible épaisseur [2] et t4l. Or, les
ouvrages souterrains des télécommunications ont des
caractér'istiques bien différentes :

f ai b le la rgeu r,
et souvent, grande Profondeur.
ll en résulte que les méthodes traditionnelles ne sont prati-
quement pas applicables pou r effectuer le contrÔle du rem-
blaiement des tranchées.

Par ailleurs, les prescriptions en matière de remblaiement et


de compactage, varient f réquemment d'une région à I'autre
et il est parfois consenti des dérogations aux prescriptions
imposées dans les marchés. De plus, et c'est un point
important, le compactage ne constitue qu'une très faible
part de la charge de travail des entreprises ce qui ne les
incite pas à la rigueur indispensable en ce domaine. L'en-
semble de ces facteurs n'a donc pas conduit les entreprises
à s'équiper d'appareils adaptés aux particularités géométri-
ques des tranchées des Télécommunications ou d'autres
services. C'est vraisemblablement la raison pour laquelle F ig. 1 Affaissement de chaussée

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 13


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sauuot e ap uastuaJeg-epnog anbtlets aA?utoJtgupd 'el1quo;19u9d np sebeluene sep un,l enb rssne EJalou uO
al Juetrodwoc truc alugg ap algAuoc ap uolue7 t -6!J '[1] elglluoc ep suorlelgdo
sol selnol lnod alqercgldde sduel ap upe6 un rsure alnco.rd
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sollalt^g,p leullad rnb ec ,(g.6ll ) uotulpc un rns gxtl ,souuol
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op neo^tu ac p 'uollppugu,il.lJoceJ ollo0 op uotle^Josqout,-.1
xneAe4 ap srnoc ua Jrd a?qcue0 aun,p alduaxS z '6!J 'aoqcupJl e; ap ;elaug6 luotuotplquJêl el Jesrlolnp,p
lue^B stutl9p ualq snssecold suleyac uo;es sr;durel lueros
xnelglpl secedse sec enb e;qesuedsrput luoujnlosqe lse
;r,nb ellleledde ll
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Bl ep srnoc ny .lueuialgrd
ol o.tluoc 'C'A'd soqnl sop uotlcelold aun,p ece;d ue esru.r
pl lo a9Llcue.tl e1 ep abesroq ol ,colg np e6e.r11oc el a.tloul
-Jad tnod sgsrltln luos secedse saC .oglncgxo alltnol pl ep
rnapuolorct sl uolos ,r.! Zg,0 p ut g t,O op ellen lnaôle; el luop
sacedso xnep s96eu9ue luos colq eg op eJlne,p 1a yud aq
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ap 6I oge -p gsop) uo19q un,p oprp,t p seqnl sep eoeqojuà 1i
"C'A'd soqnl ep neocstpl np lueuleu6rle 1e ece;d ua esrr.u (q
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asrlB-oi es aulgr.tJ-lnl 0olq o-.1 .suotlpclunuuJocglgl op salqgc
sap e6essed a1 1ue1ger.u.red .C.A.d soqnl sop lupqoruo uolaq
ap colq un,p 9nltlsuoc gstlBrutou eôelnno un,p uo!lgnJlsuoc
e1 lnod ogssnBqc snos oue^no egqcuBll aun,p eugr.u edÂ1
al lsa 'Z elnôrl a91uesg.rde.r egqcuerl B-l .L
ge .6 seOelnno
sol luourolptulou sglodlocut luos slanbsel suep ,at;to^ ep
xneas9J sop allac J ns egnblpc lso sagqcuplg sep .r nen6uo; e1
'sEc
surpyec suep snld eurgu no u Og.e ç uJ Og,O ep gtJE^.tnapuol
-o.ro Jnal ls uJ 0Z'l lo rx 09.0 ellue asr.rduloc gueule;elaug6
1se rne6ie; Jno"l 'olqpuea eu19ruog6 aun luo suollpc!unul
-r.uocglgl op solqgc sop asod e; lnod sagsll?gr segqcueJl se-l
suollec ! un uuocglgl sep
saoeJ^no sop sgtuPlnctupd -l-z
'I le 'd sa?qcueJl sop senb;1s;.rglcBrec z
recueillies dans la banlieue parisienne pour les tranchées il*,ô*il;
remplies de sablon montre que la fréquence maximale de Rp 1S$,
est comprise entre 0,5 et 1 M Pa (f ig.s).
ËTUNE
tLs
o Les résisfances de pointe obtenues dans les parfies laté- {t$ $TATISTIQUE
rales inférieures situées de part et d'autre des b/ocs béton, $s ANNEE 19?8
sOnf te ptus souvent nulles et ce, Sur une profondeur com-
s,$
prise entre 20 et 40 cm, ce qui conf irme I'existence des cavi-
ies qua ont pu être visuatisées par I'endoscope (cf. la TtI

photographie de cavité en figure 6). *ù

Naturellement, l'écoulement des eaux de pluie qui perco- 5*


lent à travers ces zones peu compactées ou évidées acentue *s
encore les vides par entraînement de f ines. ll est évident q ue $s
ces cavités existant au voisinage et le long du bloc peuvent t*
être à I'origine des désordres ultérieurs beaucoup plus tû
importants que ceux dus à un simple tassement résultant
des différences de compactage des remblais sus-jacents ç-- îS, TS._--$* ,C,U :g* $S TS ûs Ës tos 1$ lËS $lp *w bur
(fig. 1).
En I'absence de critères de contrÔle bien adaptés à SeS F ig. 5 Courbe statistique | 978 avec f réquence maxi'
ouvrages, I'Administration des Télécommunications Se male de Rp comprise entre 5 et | 0 bars
trouvait relativement désarmée pour remédier d'une
manière pratique et eff icace aux insuffisances constatées.
En effet, pour imposer une exigence de qualité, il importe au
préalable de f ixer avec précision les résultats à atteindre.
C'est donc pour définir de telles spécifications que plu-
sieurs séries d'essais ont été entreprises afin de pouvoir
fixer une résistance de pointe minimale à obtenir avec une
pénétromètre statique, faute de quoi, la réceptiop des tra-
vaux serait refusée.

Essais réalisés

3.1. Gén éralités


PlusieurS tranchées expérimentales en vraie grandeur ont
été réalisées respectivement en mai, septembre et décem-
bre 1 978. Les recherches ont po rté su r l'étude de la variation
de la résistance de pointe du pénétromètre statique Rp ên
fonction de la teneur en eau, de l'énergie de compactage,
des modalités de remplissage des tranchées et de la profon-
deu r. Fig. 6 Cavité visualisée à l'endoscope
Au cours de ces essais, il a toujours été utilisé un même
matériau de rômblai : le "sablon" de la région parisienne
dont les caractéristiques sont résumées à la f igure 7 (on
remarquera que I'optimum Proctor correspond à une teneur
en eau W d e2Oo/o). Les caractéristiques du compacteur indi-
qué par cette figure concernant appareil utilisé pour les
tranchées expérimentales de septem bre 1978.
Le cahier des clrarges en vigueur (CCTG) imposant, pour
un compactage satisfaisant, une densité sèche au moins
égale à 950/o de la densité sèche optimale Proctor, les éner-
gies de compactage ont donc été déterminées en consé-
quence. On remarquera que le seuil des 1000/o Proctor a été lisé en deux couches Successives de 30 cm. Le compacteur
volontai rement déPassé. utilisé était un rouleau vibrant DUPLEIX de 850 kg ayant une
génératrice de 80 cm de longueur.
3.2. Déroulement des essais La teneur en eau de 150/o âvâit été retenue car les premières
indications fournies par le laboratoire avaient laissé penser
Dans chaque couche mise en place, avant tout compactage,
que cette teneur devait correspondre à I'optimum Proctor,
puis après compactage par 2, 4,10,20, et enfin 40 passes de
ce qui s'est révélé, par la suite, être inexact.
compacteur, il a été effectué 3 mesures de résistance de
pointe. C'est la moyenne des trois mesures qui a été prise Les essais réalisés dans la première couche (f ig. 9) établis-
comme base de référence par le tracé des courbes, les sent clairement la corrélation entre I'accroissement de la
mesures étant enregistrées régulièrement tous les 5 cm sur résistance de pointe et I'augmentation de la profondeur et
une même verticale. En même temps, une équipe du Labo- de la teneur en eau; cette dernière restant, râppelons-le,
ratoire de I'Equipement du BOURGET a déterminé, à I'aide inférieure à celle de I'optimu m Proctor.
d'un gammadensimètre, les densités des d iff érentes Par souci de simplif ication, seules ont été représentées les
couches après chaque phase de compactage. courbes correspondant au sablon non compacté, puis
On a mis en æuvre du sablon avec différentes teneurs en celles correspondant au compactage f inal, après 40 paSSes.
eau : à chaque fois, le matériau était homogénéisé à la Par contre n'ont pas été indiquées les résistances de pointe
ten eu r en eau vou lue. correspondant aux compactages intermédiaires de 2,4,1O
et 20 passes qui sont à titre indicatif représentées sur la
f igure 10 et qui naturellement, sont comprises dans le fais-
3.3. Première tranchée expérimentale ceau limité par les deux courbes enveloppes précitées.
de mai 1978 Dans toutes les figures ultérieures, seront représentées
Une seule tranchée a été réalisée comme indiqué f igure 8. simplement les deux courbes enveloppes de résistance de
Le rem blaiement a été f ait avec d u sablon ayant trois pointe : SanS compactage et avec compactage maximal de
teneurs en eau différentes : 6, 12 et 150/0, le compactage réa- 40 passes.

REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 15


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Fig. 7- Analyse granulométrique du sablon utitisé


- Courbe Proctor normal

1i'ère $ERIE fl'E$sAts


Tranchâe hl"I
Mai I;g78

1m***v
Vtr;1S%

tf,l s If,*!ç
lU: 69a

W*6,,L2;f5%
Y':*,nwi
Nb, decouclæs: 2x30cm
'r,1,,,

l}Iis€ sn placet ' ,,Clh,* ",,


1

Fig. 8
^|ère
série d'esffii, mai 1978. Coupe de la tran- F ig. 9 Variation de Rp après mise en æuvre de ta pre-
chée n" 1
mière couche

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wffi ffi TfuT fir{


',

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WX WL

ffi,g'h .*:gl. ,,1'.

Fig. 10 Principe de simplif ication des résultats

La figure 11 indique pour deux couches mises en æuvre


successivement les variations de Rp eî fonction de la pro-
fondeur, après simple mise en place du sablon dans la
couche supérieure, puis après compactage de cette der-
n ière avec 40 passes, la couche inférieu re sub issant alors
I'inf luence de compactage de la couche supérieure en plus
de son propre compactage (fig. 10).
Les résultats concernant cette deuxième couche sont inté-
ressants à double titre, d'une part ils soulignent I'accroisse-
ment de la résistance de pointe en fonction de la teneur en
eau pour une énerg ie donnée en deçà de la teneur en eau de
I'optimum Proctor, et d'autre part, ils mettent en évidence
I'apparition d'un extremum qui peut paraître su iprenant au
premier abord. Pour expliquer ce dernier, on pouvait envi-
sager deux hypothèses : soit I'attribuer à une surcompac-
tage provenant de la chute du sablon déversé par le
chargeur dans la couche supérieure, soit I'attribuer à I'in-
fluence du terrain sousjacent dont la résistance de pointe
aurait été inférieure à celle du sablon. La recherche de la
cause de cet extremum sera I'un des objectifs des essais des
tranchées expérimentales de septembre 1978.

3.4 Tranchées expérimentales de


Septembre 1 978
Au cours de ces nouveaux essais, nous avons étudié :

La variation de la résistance de pointe dans le cas de


mise en place de trois couches successives de remblai.
L'influence sur la résistance de pointe Rpde la teneur en
eau du sablon lorsque celle-ci dépasse la teneur en eau
de I'optimum Proctor.
L'analyse de la résistance de pointe en fonction de
l'énerg ie du compactage sur une tranchée comportant
en sa partie inférieure le bloc béton normalisé. Les résul-
tats de cette analyse seront présentés sous forme de Fig. 1 1 Variation de Rp après mise en æuvre de la
courbes isobars. deuxième couche

REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 17


Sept.L978 z'E'"ESERIE f)'ESSAIS
Tranchées N"l
JJrL
250 "
o,
o
o/o b{ç
5
+
-l
Er,
F-
ç-l
I

t
I

w:5.20.25o/o w= 20'o/o w= 5 oro


3xcouche 30c lxcouc
chargeur pelles clrargeur
fond bétonné terrain nat. bloc PdT
Fig. l2 2ème série d'essais, septembre 1978. Coupe des trois tranchées réalisées

ll a été réalisé trois tranchées différentes (Fig . 12).


- Première tranchée
.
X' m furY$ {:tïhY:; W" l ï ç. *ril{::tz*"
Dans cette première tranchée, l'étude s'est limitée à la va ria- 4*
tion de la résistance de pointe en fonction de la profondeur *4*
et de fa teneur en eau, cette dernière étant soit égal e (2oo/o)
soit supérieure (25o/o) à I'optimum Proctor. Un essai a été
également réalisé avec une teneur en eau de 50/o qui corres-
pond à la teneur en eau naturelle du sablon.
Pour des raisons matérielles indépendantes de notre
&r :$*,ts
volonté I'engin de compactage utilisé en mai n'était plus dis- 3*
ponible, ce qui a nécessité le recours à un rouleau vibrant
Dupleix d'un poids de 1.300 kg pour une longueu r de géné-
ratrice de 90 cm. Le second rouleau était donc plus puissant *
que celui employé en Mai 1978.
Pou r êliminer I'influence du terrain sousjacent, qui se
trouve être compressible, le fond de la tranchée a été béton-
née. Les résultats obtenus sont portés sur les figures 13,14
et 15. On peut remarquer que : Wx X#* *
Pour une énergie de compactage donnée, la résisfa nce
de pointe la plus grande esf obf enue pour la teneur en eau
optimale Proctor et elle chute ensuite pour une teneur en
eau supérieure à cet optimum. On peut dire que la résis-
tance de pointe Rp varie en fonction de la teneur en eau,
d'une manière semblable à celle de la densité sèche.
ll y a lieu de signaler que la teneur en eau de25o/o n'a pu être
maintenue pour les couches inférieures, le temps très
chaud ne le permettant pas, et une chute d'envi ron so/o l'a
ramenée à la teneur optimale en fin d'opérations.
ll y a donc lieu de tenir compte de ce phénomène pour inter-
préter les résultats qui concernent les trois couches mises
en place à cette teneur en eau â:.t7?..

La disparition de I'extrêmum mis en évidence dans la tran-


chée de mai prouve bien que ce dernier était simplement dû
à la faible résistance du sol sous-jacent, comme on pouvait F ig. 1 3 Tranchée no | . Variation de Rp pour une cou-
s'y attendre. che

REVUE FRANÇAIsE DE cEorEcHNrouE NUMERo 9 18


TRANCHEE N"1 2 couc hes TRANCHEE N"î 3couches

w=20%

w=25%

F ig. 14 Tranchée no 1. Variation de Rp pour deux cou'


ches Fig. 15 Tranchée no'l . Variation de Rp pour trois cou'
ches

On remarque que la résistance de pointe en fonction de la Les courbes de pénétration obtenues indiquent la présence
profondeur s'effectue pratiquement par paliers. d'un extrémum qui n'est pas imputable à une Surcompac-
En examinant attentivement les courbes de pénétration, on tion mis à la faible résistance du terrain sous-jacent (fig. 1B).
constate que la résistance de pointe croît, non Seulement en
fonction du compactage, mais également par suite de la - Troisième trancitée
simple adjonction du sablon dans les couches supérieures
même torsque cêlles-ci ne Sont pas encore compactées. Afin d'analyser la répartition de la résistance de pointe le
long du profil en travers de la fouille et mettre en évidence
les zones délicates à remblayer dans les tranchées, il a été
La f igure 16 met clairement en évidence les modalités de cet procédé à I'installation d'un ouvrage conformément aux
acc ro isse m en t. spécif ications des P. et T. (rappelons que la f igu re 12 don ne
Pour effectuer les mesures au grammadensimètre des les caractéristiques de cette tranchée).
couches sous-jacentes, il a été nécessaire de réaliser diffé- Pour se rapprocher des conditions pratiques des chantiers
rents sondages manuels préliminaires. habituels, il a été utilisé un sablon à la teneur en eau natu-
La figure 17 montre qu'il n'a pas été possible de mettre en retle soit 5o/o et celui-ci a été mis en place en une seule
évidencede de corrélations intéressantes entre Rpet 7 d. A couche d'un mètre d'épaisseur comme cela arrive très (et
notre avis, cette absence de corrélation provient du fait que trop) f réquemment sur les chantiers.
les mesures de pénétration et celles faites au grammadensi- Pour examiner I'influence des modalités de remplissage et
mètre ne sont pas à la même échelle. En effet, si les moin- de compactage des parties latérales inférieu res voisines du
dres variations Rp sont enregistrées, tous les 5 cffi, par bloc béton, trois cas (f ig. 19) peuvent être distingués :
contre, les mesures du grammadensimètre "intègrent" o Remblaiement des parties latérales sans compactage, par
nécessairement un volume important de remblais Sur une
hauteur non négligeable, et naturellement sur cette der- simple déversement du sablon (c'est le processus très Sou-
nière la densité peut varier notablement. vent utilisé dans la pratique par les entreprises).
o Mise en place d'un sablon compacté dans les parties laté-
Par ailleurs, une faible variation de 7 o p€ut impliquer une
rales à I'aide d'une petite dame à main
variation relativement importante de Rp' or, la sensibilité
des mesures faites avec le gammadensimètre utilisé n'est o Remblaiement des parties latérales avec une grave natu-
pas suffisante à notre avis pour détecter de très faibles relle, légèrement damée à la main.
variations de densité dans des couches successives. Après que ces trois opérations aient été effectuées dans les
trois parties différentes de la tranchée, le remblaiement de
- Deuxième tranchée la f ou ille est ensu ite réalisé en u ne seu le fois sans com pac-
Cette deuxième tranchée est sans fond bétonné, le sablon a tage, puis on procède alors au compactage, à partir de la
une teneur en eau optimale, étant déversé manuellement à surface, successivement avec 2, 4, 10,20 et 40 passes du
la pelle pour éviter toute surcompaction. rouleau.

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 19


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3. Ç.*Llt?lb-s

Fig. î 9 Tranchée no 3. Bloc PTT

Fig. t8 Tranchée no2. Variation de Rp pour une, deux


et trois couches

Entre chaque série de compactage, 5 essais de pénétration


sont réalisés,3 au droit du bloc et2au droitdes parties laté-
rales.
Ensuite les points de même résistance sont reliés pour obte-
n ir des cou rbes iso bars (f ig. 20) . La f ig ure 21 q u i rep résente
le cas "A", montre que la résistance de pointe croît jusqu'à
40 cm de profondeur environ (ce qui correspond au rayon
d'action du compacteur utilisé), puis décroît avec la profon-
deur, quelle que soit l'énergie de compactage. Or, rappe-
lons que la première série d'essais a établi que la résistance
de pointe est toujours croissante quand le compactage se
fait correctement par couches successives de 30 cm.
On remarquera également, et c'est là un résultat extrême-
ment important mis en évidence par nos essais, que la résis-
tance de pointe est beaucou p plus f aible au d roit des parties
latérales inférieures que dans la partie centrale au-dessus
du bloc. De plus, on observe même des chutes de résistance
qui traduisent I'existence de cavifés dans les parfies laté-
rales au bloc quelle que soit l'énergie de compactage utilisé
en surface.
En revanche, ces cavités disparaissent, ce qui était prévisi-
..C.. (f
ble, dans les cas "8" et ig. 21). On a donc bien démon-
tré la limite de I'efficacité du compacteur en profondeur en
soulignant les zones de moindre résistance que constituent
les parties latérales de la tranchée à sa base, de partetd'au-
tre du bloc béton lorsque le remblaiement s'effectue com-
plètement par simple déversement.
La f ig ure 22 montre les résultats obtenus 30 jours plus tard,
on constate quelle que soit la partie de la tranchée considé- Fig. 20 Tranchée no3. Courbes isobares obtenues après
rée que les variations de résistance de pointe au cours de 2,4, 10, 20 et 47passes (sablon non tassé sur les parties
cette période sont très faibles. latérales)

REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 21


TRANCHEE N"3
com araison des 3 ty d'essais après 40 passes
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0 1 bar "/.
''./'
.'',r' ' , 6 - 10 tla rs 21 ' 25 bars
' ,, /' ,/ ./' .' ,/
2 3 bars 11 15 tra rs 26 - 30 bars
a/. , /. / //,,,' '
4 5 trars
li/t,,,,1 16-20 tra rs 31 50 ba rs
.

blon non tassél \ sablon tassé / 1gr.,r" nature I le


Fig. 2l Tranchée no 3. Courbes isobares comparatives après 4O paæs

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.trablrlr.'
n$r,tas#',Ï \,#,æb,*,w,,,J, t*r tr6 $ tgraL-'€ natu îtl t e i
F ig. 22 Tranchée no 3. lsobares à 30 jours

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 22


3'E'"E SERIE D'ESSAIS
TRfuTffi*rfrE" N"&
W z,&,ry#
Tranchêe N"4
Decembre 1978
t:**'wrrn

t?fr

ffxx,xi nffixr, ,renp|*wft, #'*wxtM


Teneur en eau: W:6olo
Nb. de couches: 5x30cm F ig. 24 Tranchée no 4. Variation de Rp après mise en
place de la 4ème et fième couche
Mise en placez chargeur
F ig. 23 3ème série d'essais. Coupe de la tranchée no 4 TRANCHF:E. N"{.
* **x*,hxg;

7* I'8{}barg

Tranchées expérimentâles de
Décembre 1978
Après l'étude de la variation de la résistance de pointe en
fonction de la teneur en eau et de l'énergie de compactage,
il était intéressant d'analyser le cas de tranchées de plus
grande profondeur et de conf irmer I'absence d'évolution
des caractéristiques du remblai sableux en fonction du
temps. En conséquence, nous avons réalisé une tranchée
de 1,50 m de profondeur (f ig .23), le sabon ayant une teneur
en eau naturelle de 60/o a été mis en place par couches de
30 cm et compacté à I'aide du rouleau vibrant Dupleix, uti-
lisé lors de la série d'essais de Septembre 1978.
Les courbes obtenues (fig. 24) ,ndiquent que la résistance f,snai aprâ* miæen f*ar,;e * cpçctrc
de pointe augmente avec la profondeu r puis tend pratique-
ment vers une asymptote verticale à partir d'une profondeur Essai vé:rificatiqn,aprè* 2& p*xr* l

de 90 cm environ. Une vérif ication effectuée 20 iours plus


tard montre que la résistance de pointe a très peu varié
(f ig. 25). 25 Tranchée no 4. Vérif ication à 20 iours

REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9


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Fig. 26 Avec variation du pourcentage de ^f


4 en fonction de l,energie de compachge

4 Conclusion Dans ces conditions, il apparaît que, sur le plan pratique, le


pénétromètre statique est le mieux adapté aux contrôles de
Les méthodes de contrôle traditionnelles sont tenues en compactage conformément aux critères fixés ci-dessous.
échec lorsqu'elles doivent être appliquées aux tranchées de Par ailleu rs, si I'on considère la méthode de contrô le préco-
Télécommunications qui sont étroites et profondes. Lors- nisée sur un plan strictement économique, nous avons éta-
que le compactage des remblais est terminé, le contrôle par bli que les dépenses de fonctionnement et d'entretien sont,
grammadensimètre nécessite, même pour des profondeurs pour un même nombre d'interventions, très inférieures à
peu importantes, de I'ordre du mètre, I'exécution de son- celles occasionnées par un contrôle basé su r le gammaden-
dages manuels afin d'atteindre les couches sous-jacentes, simètre. on peut dire que le contrôle effectué avec un péné-
ce qui enlève à cet appareil son avantage, sans compter la tromètre est 3 à 4 fois moins cher que celui réalisé avec un
dépense supplémentaire entraînée par I'exécution des son- gam madensimètre.
dages préalables. Cet inconvénient n'existe pas lorsque le De plus, il convient de signaler que les conditions de
contrôle in situ s'effectue à I'aide du pénétromètre. stockage de cet appareil ne permettent pas à un service des
Les essais décrits ont mis en évidence les zones vu Inérables Télécommunications de s'affranchir de la tutelle d'un labo-
des ouvrages souterrains P. et T., c'est-à-dire les parties ratoiré extérieu r; par contre, un véhicule doté d'un simple
latérales au bloc béton. Dans ces dernières, très difficiles pénétromètre statique, comme celui actuellement existant
d'accès, les méthodes de contrôle basées sur les mesures à la Direction des Télécommunications de la Région de
de densité ne peuvent absolument pas être appliquées. Paris Extra-Muros, confère à ce même service une réelle
Elles sont donc incapables de détecter les cavités qui ont pu autonomie dans I'organisation et le déroulement de ses
se former (fig. 6). opérations de contrôle. Finalement, les essais réalisés en
vraie grandeur, ont permis de combler une lacune sous I'an-
En revanche, le pénétromètre statique, que l'on peut utiliser gle des spécif ications relatives aux travaux de construction
aussi bien pendant les travaux que lors des opérations préa- des canalisations téléphoniques souterraines.
lables à la réception, les décèlent très facilement, on a Sur la f igure 26, a été porté le rapport de la densité sèche à la
même constaté, dans certains cas, une chute de la pointe densité optimum Proctor, en fonction de trois paramètres :
sur toute la hauteu r de la cavité. puissance du compacteur, nombre de passes du compac-
Certains entrepreneurs ou bureaux d'études ont proposé, teur et teneur en eau. Les courbes obtenues montrent I'im-
dans le passé, d'utiliser comme moyen de contrôle le péné- portance, d'une part du choix de I'engin de compactage et
tromètre dynamique [5] ou SPT (standard penetration test : d'autre part, de la teneur en eau du matériau mis en place.
l7l. ll importe de souligner que les essais dynamiques par Pour un sablon à teneur en eau optimale, on constate qu'a-
pénétromètre ou SPT sont à exclure pour le contrôle du près deux passes de compacteur lourd, la densité sèche
compactage des tranchées P. et T., en raison des risques de atteint 950/o de la densité optimale Proctor. En revanche,
perforation, d'autant plus que celles-ci sont, le plus souvent cette dernière n'est jamais atteinte, même après 40 passes,
en zone urbaine dans des endroits très encombrés par pour un sablon en teneur en eau naturelle compacté avec
d ivers réseaux. - un rouleau vibrant léger type Dupleix de 850 kg.

REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO I 24


Les valeurs cerclées sont les résistances de pointe Rpà 30 D'autre part, il parait souhaitable d'utiliser d'autres maté-
cm de profondeur correspondant à 950/o de la densité opti- riaux de remplissage que le sablon de la Région Parisienne,
male. On remarque immédiatement que pour le sablon à par exemple des graves sableuses ou même le réemploides
teneur en eau naturelle (5 ou 60/o), oh n'atteint jamais une matériaux naturels rencontrés lors de I'ouverture des tran-
densité de 950/o de la densité maximale Proctor tant que Flo chées. Pour chaque type de matériau utilisé comme rem-
est inférieur à2,5 M Pa. On notera même que pourW 50/o blai, ces recherches auront pour objectif de f ixer les valeurs
et un compacteur léger, Rpflê dépasse pas 2,2M Pa -et on minimales de la résistance de pointe qui devront être fixées
n'atteint jamais les 950/o du Proctor. contractuellement comme les minima à atteindre pour que
En revanche, dans tous les autres cas, à 30 cm, Rpest supé- les travaux puissent être réceptionnés sans aléas.
rieur à2,5 M Pa.
Est noté également un accroissement de résistance plus
rapide avec le gros compacteur, ce qui peut permettre une
économie quant au nombre de passes.
L'ensemble des investigations réalisées et des résultats
obtenus, nous permet de présenter une méthode de com-
pactage.

5 Proposition d'une méthode de compactage des


tranchées
o les conditions préliminaires d'un bon compactage seront
Références Bibliographiques
remplies lorsq ue seront réalisés con jointement
1977)
:

t1l BONNIFET R., BERENGUER R. (juin Le


au préalable, compactage des parties latérales au bloc
- béton à I'aide d'une dame à main.
contrôle des Travaux de Lignes. D.R.T de Paris Extra-
Muros. Direction Régionale des Télécommunications de
mise en place du sablon par couches de 30 cm avec Paris Extra-Mu ros.
humidification par arrosage rapide qui réduira le temps
de compactage tout en facilitant la mise en æuvre du l2l COSTET J. et SANGLERAT G. (1975) - "Cours prati-
que de Mécanique des so/s" - Tome 1 : Plasticité et calculs
remblai (la teneur en eau devant être naturellement voi- des tassements. Tome 2: Calculs des ouvrages.
sine le plus possible de I'optimum Proctor).
Compactage par couches de 30 cm avec un engin appro- t3l GIELLY J., LAREAL P. et SANGLERAT G. (1969) -
"Correlation between in situ penetrOmeter fesfs and com-
prié suffisamment puissant. pressibility characteristics of soi/s" Conference on in sifu
A cet égard, il conviendra de proscrire I'utilisation du rou- investigations in soi/s and rock. London pp. 167-172.
leau lisse. Tout porte à croire, en effet, que les engins
vibrants sont les mieux adaptés actuellement pour le sablon t4l MASCARELLI J.P. et SECHET B. (1975) - "ÇsntrÔle
du compactage au pénétromèfre statique". Revue Ingénié-
en attendant la mise en service d'engins dont la conception rie Paris No 44 - pp. 43-49.
tiendra mieux compte des particularités géométriques des
tranch ées. tsl LAREAL P., SANGLERAT G. et GIELLY J. (1976)
"Comparaison des essais de pénétration ef fectués avec dif -
o Les deux critères de réception qui assureront un com- férents pénétromètres sfatiques ou dynamiques". Annales
pactage satisfaisant des sablons de la Région Parisienne,
l.T.B.T,P. - Paris juin No 340 - pp. 15-24.
sont:
Une résistance de pointe Rpminimale de 2,5 M Pa à 30 cm t6l OGEZ (1979) - "Les so/s et la pose de canalisations
gaz". Revue construction - Paris - février No 1 1 - pp. 25à 34.
de profondeur. "The penetrorneter and soi/
Une variation de résistance de pointe qui ne doit jamais l7l SANGLERAT G . (1972
-
exploration". Elsevier, Amsterdam - 464 pages (deuxième
être décroissante lorsque la profondeur augmente. édition en 1979).
ll est évident que les recherches effectuées et les résultats
obtenus pou r des tranchées du type P. et T. sont extrapola- t8l SANGLERAT G . (1974) - "Sfate of the Art in France".
Symposium on penetration Testing. Stockholm Vol. 1, pp.
bles aux autres types de tranchéeS, telles que celles des 47-58 Annales l.T.B.T.P. 1976 - No 340 - pp.5-14.
conduites d'eau ou de gaz, dont les caractéristiques sont
voisines t6l. tgl SANGLERAT G,. GIELLY J., LAREAL P. et CHAPEAU
C. (1972) "Le pénétromètre sfatique et la compressibilifé
Les conclusions ainsi obtenues Semblent très encoura- -
des so/s". Annales l.T.B.T.P. No 298 Octobrè Série
geantes et fournissent un moyen de contrÔle du compac-
sF/92.
tage eff icace, rapide et peu coûteux. et, de su rcroît ne
pouvant donner lieu à aucune discussion avec les entre- [10] SANGLERAT G., TRAN VO NHIEM, SEJOURNE M.
prises. En effet, les modalités du contrôle sont simples et les et ANDINA R. (1976) "C/assification directe des so/s à
critères retenus sont faciles à obtenir lorsque le travail est I'aide du pénétromèfre sfatique avec manchon de mesure
effectué dans des conditions normales. Par contre, le refus de f rottement latéral". Annales l.T.B.T.P. -Paris- juin No340
de réception pourra être prononcé sans aucune diff iculté si - pp. 25-30.
les valeurs prescrites par le Cahier des Charges pour Rp ne [11] SANGLERAT G., OLIVARI G. et CAMBOU B. (1979)
-dations" Dunodpratiques
sont pas atteintes. "p7sblèmes de Mécanique des so/s et de Fon-
Ainsi, ces conclusions pratiques et réalistes conduisent à - Bordas - Paris (Tome I et Tome ll).
envisager prochainement d'autres séries d'essais dans l12l SCHMERTMANN J.H. (1970) - "Sfatic cone to com-
deux directions différentes. pute static settlement over sand" Proceedings A.S.C.E.
D'une part, rechercher les relations entre les mesures de Journal of the soil mechanics and Foundation - Division SM
résistance de pointe relevées dans certaines tranchées 3-Paper7302.
défectueuses assements observés Sur ces dernières, d'une [13] Spécif ications applicables aux travaux de lignes sou-
manière analogue aux corrélations qui ont déià été propo- terraines de Télécommunications. Postes et Télécom muni-
sées pour les fondations de bâtiments [3], [9] et 1121. cations (1979) - pp. 10 à 16.

REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9

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