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Normes comptables internationales – Partie 2 Fiche n° 9

Fiche N°9 1
LES AVANTAGES AU PERSONNEL (IAS 19)

I AS 19 traite de l’évaluation, de la comptabilisation et de la présentation des


avantages au personnel hors ceux relevant d’IFRS 2.

1. DÉFINITIONS

IAS 19 définit différents types d’avantages au personnel : les avantages à court


terme des salariés en activité, les avantages postérieurs à l’emploi, les autres
avantages à long terme, les indemnités de fin de contrat de travail. Pour la
deuxième catégorie citée, IAS 19 distingue, en outre, les régimes à cotisations
définies de ceux à prestations définies. Le régime à cotisations définies est celui
par lequel l’entreprise verse des cotisations définies à une entité distincte en
charge de servir les avantages postérieurs à l’emploi. De fait, les engagements
juridiques ou « implicites » de l’entreprise sont limités aux cotisations versées. À
contrario, dans les régimes à prestations définies, l’entreprise s’engage à
assurer les prestations convenues à son personnel en activité ou retraité
assumant ainsi les risques actuariels et de placement.
2. LES AVANTAGES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI

Les avantages postérieurs à l’emploi désignent les avantages du personnel


payables postérieurement à la cession de l’emploi en dehors des indemnités
de fin de contrat. Il s’agit notamment des pensions et autres prestations de
retraite, assurance-vie et assistance médicale postérieures à l’emploi.
Les régimes à cotisations définies

Ils font l’objet d’une comptabilisation directe car l’engagement financier de


l’entreprise correspond aux versements de cotisations effectués. IAS 19 prescrit
la comptabilisation des cotisations payables en contrepartie des services
rendus par le salarié sans actualisation sauf si leur paiement doit intervenir plus
de douze mois après la clôture. Le montant correspondant comptabilisé en
charge doit faire l’objet d’une mention dans les notes annexes.
Les avantages postérieurs à l’emploi en régime à prestations définies

Ils donnent lieu à comptabilisation de l’obligation juridique et implicite résultant


des usages de l’entreprise compte tenu des risques actuariels et de
placements assumés par l’entreprise. La comptabilisation consiste en
l’utilisation de la méthode des unités de crédit projetées et de techniques
actuarielles pour son évaluation. Pour déterminer le montant net du passif à
comptabiliser, la démarche consiste, en substance, à déterminer la valeur
actualisée de l’obligation brute au titre des prestations définies et à déduire le
cas échéant la juste valeur des éventuels actifs de couverture (fonds dédiés
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aux versements des prestations). Globalement, le compte de résultat doit


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présenter séparément le coût des services, le coût financier (taux
d’actualisation à l’ouverture X valeur actualisée de l’obligation) et le
rendement des éventuels actifs. L’évaluation de la valeur actualisée de
l’obligation résulte de l’utilisation de la méthode des unités de crédit projetées
selon laquelle chaque période de service ouvre une unité supplémentaire de
droits à prestations. L’obligation finale résulte de l’évaluation séparée de ces
unités avec mise en œuvre d’hypothèses actuarielles. Pour ce faire, IAS 19
reconnaît uniquement une méthode rétrospective avec salaire de fin de
carrière. Autrement dit, la détermination des droits est réalisée sur la base des
services rendus (passés et non futurs) à la date de clôture, à savoir : leur
affectation aux périodes de services passés selon la formule de calcul du
régime de prestations applicable ou plus exceptionnellement par linéarisation
au prorata des années de service (régime à prestations fortement
progressives).

Engagement (E) = droits acquis (D) x probabilité de versement (P) x


actualisation (A)(D) quantité de droits acquis à la clôture multipliée par le
salaire estimé de fin de carrière(P) probabilité liée à la mortalité et au turn-
over(A) voir ci-après le taux d’actualisation à retenir.

S’agissant des hypothèses actuarielles, IAS 19 requiert qu’elles soient objectives


et mutuellement compatibles, quelle que soit leur nature, c’est-à-dire
financières (taux d’actualisation, niveau de progression des salaires, etc.)
comme démographiques (turnover, mortalité, etc.). Le taux d’actualisation
financière à retenir doit être arrêté sur la base d’un taux de marché de clôture
(obligations d’entreprises de première catégorie ou, à défaut, obligations
d’état).
Traitement comptable des écarts actuariels : IAS 19 prescrit l’enregistrement
des écarts actuariels hors du résultat net, c’est-à-dire, directement dans les
autres éléments du résultat global.
IAS 19 apporte également des précisions sur l’évaluation à la juste valeur, le
rendement et la comptabilisation des actifs de couverture ainsi que sur les
effets des regroupements d’entreprises et les réductions, liquidations et
compensations de régime de prestations avant de terminer par la liste des
informations détaillées à fournir en notes annexes.
3. LES AVANTAGES À COURT TERME

Ils désignent les avantages dus intégralement dans les 12 mois qui suivent la fin
de l’exercice au cours duquel les services correspondants ont été rendus. Ils
comprennent les salaires, les rémunérations, les cotisations, les congés payés
et la maladie, l’intéressement, les primes et les avantages non monétaires
consentis aux salariés en activité. Selon IAS 19, les avantages à court terme sont

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généralement évalués sans actualisation et comptabilisés immédiatement en


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contrepartie des services rendus.

4. LES AUTRES AVANTAGES À LONG TERME

Les autres avantages à long terme (absences rémunérées de longue durée,


jubilés, rémunérations différées à plus de douze mois) suivent un traitement plus
simple que les avantages postérieurs à l’emploi (prestations définies). En effet,
IAS 19 impose une méthode simplifiée consistant en la comptabilisation
immédiate des écarts actuariels (sans application du corridor) et du coût des
services passés.

5. LES INDEMNITÉS DE FIN DE CONTRAT DE TRAVAIL

Elles diffèrent des autres avantages au personnel dans la mesure où l’avantage


naît de la rupture du contrat et non de l’activité du salarié. IAS 19 prescrit la
comptabilisation de ces indemnités :
– en cas de cession d’activité d’un salarié à l’initiative de l’employeur avant
l’âge normal de son départ à la retraite ;
– en cas d’indemnités dues suite à une offre faite pour encourager les départs
volontaires. Dans ces situations, l’engagement de l’entreprise n’existe que
dans le cas d’un plan formalisé et détaillé de licenciement sans possibilité de
rétraction comprenant des informations minimales (effectif concerné,
indemnités prévues, date de mise en œuvre, etc.). Les indemnités doivent alors
être évaluées sur la base d’une actualisation si elles sont exigibles au-delà de
douze mois de la date de clôture et du nombre attendu de personnes
susceptibles d’accepter l’offre.

Exemple
Calcul des indemnités de fin de carrière (IFC)

L’entreprise A procède au calcul de l’engagement individuel IFC pour un


départ à la retraite à l’âge de 67 ans d’un cadre, âgé de 47 ans, ayant 12
années d’ancienneté et un salaire mensuel de 3 000 Fcfa au 31.12.N.
L’entreprise ne couvre pas ses engagements IFC par des actifs de couverture.
La convention collective applicable aux cadres de l’entreprise donne droit,
par tranche de 10 années d’ancienneté, aux montants suivants d’indemnité :
Ancienneté Montant de l’indemnité
10 ans 1 mois
20 ans 2.5 mois
30 ans 4.5 mois
40 ans 6 mois

Les hypothèses actuarielles sont les suivantes :


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– taux d’actualisation : 4 % ;
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– progression des salaires : constant 2 % par an ;
– rotation du personnel : constant 3 % par an ;

– probabilité d’être en vie à 67 ans : 93 %.


Calcul de l’engagement IFC

Les IFC sont acquises sous conditions de présence du salarié à l’âge de la


retraite ; d’où, l’application d’une linéarisation des droits. Salaire projeté de fin
de carrière : 3 000 Fcfa x 1.02 (67-47)= 4 458 Fcfa
Avec une évolution salariale annuelle de 2 % sur 20 ans. Montant de l’indemnité
en cas de départ à 67 ans : 4.5 mois x 4 458 Fcfa = 20 060 Fcfa32 années
d’ancienneté à l’âge de départ à la retraite (67 ans) donnent droit à 4.5 mois
Probabilité de versement : (100 % – 3%)(67-47)x 93 % = 50.57 %(probabilité liée
au turnover * probabilité liée à la mortalité)Coefficient d’actualisation
applicable : 1.04-(67-47)= 0.4564Pour une indemnité à verser dans 20 ans avec
un taux d’actualisation de 4 %. La valeur actuelle probable de l’indemnité
actualisée (VAP) s’élève donc à : 20 060 x 50.57 %x 0.4564 = 4 630 Fcfa.
S’agissant d’indemnités conditionnelles versées en une seule fois à l’âge de
départ à la retraite, l’engagement brut IFC correspondant aux droits acquis au
31.12.N s’établit ainsi à : 4 630 Fcfa x 12 ans/32 ans = 1 736 Fcfa.
Source : Revue du financier, nº 154.

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Cas pratique - Avantages au personnel


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L’entreprise « Pour un bouquet » a un salarié qui doit prendre sa retraite dans 4


ans (le 31/12/n4). Cet employé est entré dans la société le 1/1/N1. On suppose
que sa probabilité d’être présent dans l’entreprise à l’âge de la retraite est de
100%.
La société a un régime de retraite à prestations définies qui prévoit le paiement
d’une somme de 1 000 par année d’ancienneté jusqu’à la date de retraite.
Le 1/1/N3, l’entreprise « Pour un bouquet » amende son plan de retraite : la
somme payée par année de service passe à 1 500 (au lieu de 1 000) applicable
rétroactivement à une année de service antérieur.

Le taux d’actualisation retenu est de 10%.


Le taux de rendement attendu des actifs de couverture est de 10%.

Par mesure de simplification, on suppose qu’il n’y a pas de changement des


hypothèses actuarielles sur la période.
Les actifs constitués par l’entreprise « Pour un bouquet » (c’est-à-dire les
cotisations versées) sont versés en fin d’exercice pour les montants suivants :
 800 au 31/12/N 1
 800 au 31/12/N2
 1800 au 31/12/N3
 1520 au 31/12/N4
Calculer le DBO et la charge de l’exercice selon IAS19, et passe t les te //-tures
correspondantes pour les exercices clos au 31/12/N1, 31/12/N2, 31/12/N3,
31/12/N4.

Par hypothèse, on ne prendra pas en compte les effets de l’impôt différé.

Jules MVÉTIMBO TAMBO


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