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1. Contexte et justification
L’artisanat est un secteur socio-économique et culturel très important dans les dix Etats
membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Il est
constitué d’une pléthore de très petites et micro entreprises (TPME) ainsi que des Petites et
moyennes entreprises (PME) spécialisées dans es métiers divers tels que la céramique et la
poterie, la menuiserie, la sculpture, la décoration, l’agro alimentaire, la maroquinerie et la
vannerie. Elle emploie jusqu’à 80% de la population active dans certains Etats d’où son
importance dans le maintien et la création de nouveaux emplois dans les villes et les zones
rurales. Un autre atout de ces TPME est leur spécialisation dans la valorisation des
ressources naturelles issues de la biodiversité tel que le bois d’œuvre et les produits
forestiers non ligneux (PFNL) dont la transformation se fait grâce à l’utilisation des savoir-
faire traditionnels.
Les produits divers de ces entreprises, comme les sculptures et des objets à base de rotin
ou de raphia souvent d’une beauté unique sont écoulés sur les marchés nationaux, sous
régionaux et international où les produits véhiculant la culture venue d’ailleurs connaissent
une demande en plein développement dans les grandes villes occidentales, comme Paris.
De ce fait, leur développement est une voie durable pour la diversification de l’économie de
l’Afrique centrale, le développement du lien entre la conservation de la biodiversité et le
développement économique.
Dans le domaine alimentaire, les petites entreprises présentes dans tous les Etats membres
de la CEEAC impliquées dans la production, la transformation, la commercialisation des
produits forestiers non ligneux (PFNL) alimentaires, comme le fumbua ou le fumbu (Gnetum
africanum), et les produits agricoles traditionnels, comme le safou (Dacryodes edulis) et le
saka saka (Manihot esculenta). Les produits sont écoulés sur le marché national, sous
régional et international où ils sont destinés à la diaspora de l’Afrique Centrale et les
consommateurs des aliments dits ethniques, c’est-à-dire des aliments porteurs d’un fort
marquage culturel. Sur le plan sous régional, on assiste depuis plusieurs années à des
échanges des produits entre le Cameroun et les autres pays de la sous région, comme le
Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale.
De ce qui précède que l’artisanat est un secteurs à haut potentiel socio-économique aux
enjeux sur le plan culturel, écologique et politique à travers leur rôle dans l’intégration sous
régionale et dans la mondialisation avec une forte demande des produits ethniques
alimentaires et non alimentaire. Son développement représente donc un outil efficace pour le
développement économique, l’amélioration des revenus des populations rurales et la
création d’emplois dans les grandes villes. C’est dans ce contexte que le Secrétariat général de la
CEEAC, soucieux du développement de ce secteur, de la CEEAC a décidé de mettre en place un
programme intitulé «Programme d’Appui au Développement de l’Artisanat en Afrique Centrale
(PADARAC) ». Mais en prélude à la promotion de ce programme auprès des Etats et des bailleurs de
fonds, il a été décidé de réaliser une étude pour faire un état des lieux et évaluer son impact en
terme de création d’emplois, de développement d’entreprises, de retombées fiscales, etc.
2. Tâches du consultant
Faire un état des lieux du secteur à travers l’analyse des points suivants :
3. Résultats attendus
Le consultant qualifié pour mener cette étude devra avoir les qualifications suivantes :
4. Durée de l’étude
L’étude aura une durée de 50 jours. Cette durée comprend les enquêtes de terrain et la
rédaction du rapport.
Le consultant devra travailler avec tous les Etats membres de la Communauté Economique
des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) qui sont : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le
Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, la République
Démocratique du Congo, la République de Sao Tomé et Principe.
5. Rémunération
Le consultant percevra un montant de 20 000 000 de francs cfa dont le paiement se fera
selon les modalités suivantes :
En plus du rapport final, le consultant devra préparer une note synthétique et un document
power point qui sera présenté aux Etats lors de la Conférence des Ministres de la CEEAC en
charge des PME et de l’artisanat sur le développement de l’artisanat utilisant la biodiversité
d’Afrique Centrale.
Les déplacements du consultant pourront se limiter à six pays (RDC, Tchad, RCA,
Cameroun, Gabon et Congo). Les billets et frais de séjour seront à la charge du Secrétariat
général.
Dans les autres pays (Angola, Burundi, Guinée Equatoriale, Sao Tomé & Principe), le
consultant pourra travailler avec des consultants juniors pour la collecte d’information sous
sa supervision. Ils pourront recevoir un montant forfaitaire de 1000 000 de francs cfa à la
charge de la CEEAC.
6. Dossiers de candidature
La date de limite d’envoi des candidatures (Lettre de motivation, CV, Diplôme et trois lettre
de recommandations) est fixée au 30 novembre 2011 à 17h.