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2 Etanchéité
Joints pour étanchéité statique
Joints pour étanchéité dynamique
Fonction
La fonction de l’étanchéité est d’interdire le passage physique d'un solide, d'un fluide ou d'un gaz d’un
milieu vers un autre.
Il existe une grande variété de joints, qui peuvent cependant être classés en deux familles
Les surfaces à étancher sont mobiles ou en mouvement l'une par rapport à l'autre.
Voir VSM2010 Page 230 à 233 / VSM 2014 pages 242 à 244
Joint papier :
Cas des caoutchoucs et de certains plastiques : ils occupent une place de choix. La température et la
compatibilité chimique avec le milieu sont les principaux paramètres pour les choisir.
Le nitrile, pour usages courants, et les élastomères fluorés, pour milieux plus agressifs et températures
plus élevées (exemple : FPM), sont de loin les caoutchoucs les plus utilisés. Ils sont compatibles avec la
plupart des huiles. Beaucoup de joints sont prévus pour des systèmes hydrauliques et doivent donc
résister aux huiles et aux graisses. La plupart des élastomères changent de volume ou « gonflent « en
présence d'huiles à base de pétrole. La résistance à la traction et la dureté sont de bons indicateurs sur la
résistance à l'abrasion et à l'extrusion, qualités essentielles pour les joints dynamiques.
Exemple ci-dessus : JOINT V-RING PROFIL S POUR ARBRE TOURNANT À EFFET AXIAL NITRILE NBR
Joints plats
Principaux joints normalisés Joints toriques
Joints pour arbres
Joint torique
Très utilisé, il convient particulièrement aux applications statiques et à certaines applications dynamiques
(vitesse réduite et faible course). Il est économique, léger, peu encombrant, facile à monter, fiable en
service et nécessite peu d'entretien. Il est disponible dans des milliers de dimensions et dans de
nombreuses nuances d'élastomères (nitrile, viton...).
Phénomène d'extrusion : l'action de la pression comprime le joint et l'applique avec force contre les
surfaces de contact. Plus la pression est forte et plus l'élastomère doit être dur pour éviter l'extrusion ou
l'expulsion du joint. L'extrusion dépend du jeu diamétral au montage, de l'intensité de la pression et de la
dureté du joint. Un mouvement relatif augmente les risques. Les bagues anti-extrusion (PTFE...)
permettent une correction.
Attention : les gorges trapézoïdales sont couteuses à produire : A réserver lorsque les
conditions de montage et démontage nécessitent une tenue du joint (exemple tête en bas)
Les applications et les usages sont les mêmes que pour les joints toriques, ils sont un peu plus coûteux
mais se comportent bien mieux en dynamique : moins de frottement (-50%) et moins de risque de
vrillage. De nombreux matériaux sont proposés : le nitrile (NBR), le viton (FPM), les silicones (SI)...
Comme précédemment, les pressions élevées sont possibles avec des bagues anti-extrusion. Ils sont
disponibles dans les mêmes dimensions que les joints toriques (voir paragraphe précédent).
Ce sont des joints pour étanchéité dynamique, mouvement de rotation uniquement. Ils sont
essentiellement utilisés avec les huiles et les graisses. Compacts, ils se composent d'une lèvre (nitrile,
viton...) en forme de couteau, frottant radialement sur l'arbre. Un ressort jarretière, à spires jointives de
forme torique, assure le maintien de contact lèvre/arbre.
Principales variantes : joint à une lèvre ; joint à deux lèvres, la lèvre supplémentaire est dite pare-
poussière ; joints en tandem ; armature apparente ou non.
Conditions d'utilisation : ils doivent être utilisés sous de faibles pressions, moins de 1 bar,
éventuellement 5 à 10 bars en ajoutant un support rigide.
La vitesse circonférentielle V au contact est limitée, à 8 à 14 m/s (NBR), 30 m/s (PTFE, FPM).
Défauts de coaxialité : pour éviter les faux ronds, sources de fuites, l'axe de l'arbre doit être coaxial à
celui du logement recevant le joint. De même battement < 0,3.
Disponible en grands diamètres, jusque 4 m, il est moins couteux que le joint à lèvre radiale mais il est
moins efficace (tenue physique). Il supporte un léger rotulage (1 à 4°) et de grandes excentrations (ex :
0.6mm pour un Ø10 et plus de 1mm pour un Ø40)
Recommandations :
- Prévoir un appui ou blocage axial (utiliser le profil A) à partir de 8 m/s pour le nitrile (NBR) et 6,5 m/s
pour le viton (FPM).
- Prévoir un appui ou blocage radial supplémentaire à partir de 12 m/s (nitrile) et 10 m/s (viton). À 18 m/s
la lèvre ne frotte plus. .
5. Déflecteurs ou rondelles Z.
Joints plats
II en existe une très grande variété. Toutes les dimensions et toutes les formes sont possibles mêmes les
plus complexes. Les matériaux disponibles sont aussi très divers : papiers, liège, fibres, élastomères,
plastiques, métalliques, semi-métallique ou métalloplastique, composites, joints imprimés...
Rondelles BS (U-Seal)
Elles se composent d'une rondelle métallique, en acier anti-corrosion, à l'intérieur de laquelle est collé
(vulcanisé) un anneau de forme trapézoïdale en élastomère.
Elles permettent d'assurer l'étanchéité statique des têtes de vis, boulons et raccords à vis ou à brides.
Variantes : anneau élastomère à l'extérieur, éléments en acier revêtu, acier inox, NBR, FPM... Ra ≤ 3 ; p <
1 000 MPa avec lamage.
6. Rondelles BS.
La rondelle métalloplastique peut avoir une enveloppe extérieure en acier, cuivre, inox, plomb, argent,
nickel, l'intérieur être en amiante, PTFE...
7. Joints plats.
Fabricants :
http://www.hutchinson.ch/
http://www.francejoint.fr/
Exemples d’utilisation
Méthodes de fabrication
Fabrication d’un joint :
http://www.youtube.com/watch?v=DH1RhJUOKHg
Exercice :
Déterminer pour chaque repère du vérin hydraulique ci-dessous, s’il s’agit d’étanchéité statique ou
dynamique.