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Normes comptables internationales – Partie 2

Fiche N°11 1
PAIEMENTS FONDÉS SUR DES ACTIONS (IFRS 2)

IFRS 2 traite de la comptabilisation dans les états financiers des effets des
transactions avec paiements fondés sur des actions, y compris les stock-
options attribuées aux salariés.

1. DÉFINITIONS ET PRINCIPES GÉNÉRAUX

IFRS 2 s’applique aux transactions fondées sur des actions qui sont réglées soit
en actions ou instruments de capitaux propres, soit uniquement en liquidités,
soit au choix en instruments de capitaux propres ou en liquidités. Sont
notamment exclus d’IFRS 2 l’émission d’instruments de capitaux dans le cadre
d’un regroupement d’entreprises en échange du contrôle de l’entité acquise
et l’attribution d’instruments de capitaux à un salarié en sa qualité
d’actionnaire. Selon IFRS 2, la comptabilisation de ces transactions doit se faire
lors de l’obtention des biens ou à l’avancement s’agissant de prestations de
services avec, en contrepartie, soit une augmentation de capitaux propres
(règlement en instruments de capitaux propres), soit un passif (paiement en
liquidités).Ces biens et prestations sont enregistrés en charges s’ils ne
répondent pas aux conditions d’activation.
2. TRANSACTIONS AVEC PAIEMENTS EN ACTIONS OU INSTRUMENTS DE CAPITAUX
PROPRES

L’évaluation de ces transactions

Elle doit être effectuée à la juste valeur des biens ou des services reçus ou, à
défaut d’évaluation fiable, à celle des instruments de capitaux propres
attribués en rémunération. Cela sera généralement le cas des transactions
avec les salariés dans lesquelles les difficultés d’une évaluation directe des
services rendus par un salarié (composantes multiples, avantages additionnels)
conduisent à mettre en œuvre une évaluation par référence à la juste valeur
des instruments de capitaux propres attribués. Il en va de même pour les
transactions avec des tiers dans les cas rares où la présomption d’une
évaluation fiable est réfutée par l’entreprise. L’évaluation par référence à la
juste valeur des instruments de capitaux propres attribués doit être faite sur la
base de prix de marché disponibles compte tenu des caractéristiques
spécifiques ou, à défaut, de techniques d’évaluation généralement
acceptées telles que, par exemple, les modèles Black & Scholes et binomial
(cf. annexe B). Dans de rares cas, il peut être impossible d’évaluer de façon
fiable la juste valeur des instruments de capitaux propres attribués. Dans cette
situation, IFRS 2 prescrit une comptabilisation de leur valeur intrinsèque avec
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enregistrement des variations annuelles dans le compte de résultat jusqu’au


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règlement final. Cette valeur intrinsèque est définie, en substance, comme
étant la différence entre la juste valeur des actions et le « prix d’exercice ».En
cas d’acquisition immédiate des instruments de capitaux propres et sauf
preuve contraire, il y’a lieu de comptabiliser, dès l’attribution, la totalité des
services reçus par la contrepartie d’une augmentation de capitaux propres. À
contrario, dans le cas où l’acquisition est conditionnée à la réalisation de
services futurs, ladite comptabilisation est effectuée à l’avancement pendant
la période d’acquisition des droits (ex. : stock-options attribuées à un salarié
sous condition de réalisation de 3 ans de service ou sous condition d’atteinte
d’un objectif de performance et de présence continue dans l’entreprise
jusqu’à cette date).
Les conditions d’attribution des droits

Ce sont soit des conditions de service, soit des conditions de performance


comprenant outre une condition de service, la réalisation d’objectifs de
performance comme, par exemple, un accroissement du bénéfice de
l’entreprise. Ces conditions (hors celles liées aux marchés) doivent être prises
en compte uniquement pour ajuster le nombre d’instruments de capitaux
propres (et non leur juste valeur) de manière à enregistrer, en définitive, un
montant total de transactions correspondant aux instruments de capitaux
propres finalement acquis. Cette évaluation basée sur la meilleure estimation
du nombre attendu d’instruments de capitaux propres doit être révisée, de
manière prospective, en cas d’informations ultérieures traduisant une
modification de l’estimation initiale. En revanche, les conditions liées aux
marchés (acquisition ou faculté d’exercice conditionnées au cours de l’action,
par exemple) doivent être prises en compte uniquement pour déterminer la
juste valeur des instruments de capitaux propres attribués, et non leur nombre.
Après la date d’acquisition des droits, les capitaux propres ne doivent faire
l’objet d’aucun ajustement ultérieur suite, par exemple, au renoncement aux
actions attribuées ou au non-exercice des options par un ou plusieurs salariés.
Seule peut être effectuée une modification des composantes des capitaux
propres entre-elles (transfert). Par ailleurs, IFRS 2 prévoit des modalités propres
aux modifications ultérieures résultant notamment des annulations et des
règlements pendant la période d’acquisition des droits.

3. TRANSACTIONS AVEC RÈGLEMENTS EN LIQUIDITÉS

Les transactions basées sur des actions mais faisant l’objet d’un règlement en
liquidités, doivent être initialement comptabilisées à la juste valeur du passif
correspondant aux biens ou services acquis. À chaque clôture suivante et
jusqu’au règlement définitif, la variation annuelle de juste valeur est enregistrée
dans le compte de résultat. Cela sera notamment le cas des attributions aux
salariés d’un versement spécifique, compris dans leur rémunération globale

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liée à une augmentation prédéterminée de la valeur de l’action de l’entreprise


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ou encore des attributions d’actions remboursables. En cas d’acquisition
immédiate des instruments de capitaux propres et sauf preuve contraire, il y’a
lieu de comptabiliser, dès l’attribution, la totalité des services reçus par la
contrepartie d’un passif traduisant l’obligation de règlement en liquidités. À
l’inverse, dans le cas où l’acquisition est conditionnée à la réalisation de
services futurs, ladite comptabilisation est effectuée à l’avancement pendant
la période d’acquisition des droits. L’évaluation du passif doit résulter de la
détermination de la juste valeur des droits attribués à partir de la mise en œuvre
de modèles d’évaluation d’options avec prise en compte des caractéristiques
et conditions spécifiques à ladite transaction.
4. TRANSACTIONS AVEC POSSIBILITÉ DE RÈGLEMENTS EN LIQUIDITÉS

La comptabilisation de ces transactions dépend de l’existence d’un


engagement de l’entreprise à procéder à un règlement en liquidités. Si tel est
le cas, la comptabilisation de la transaction ou des composantes concernées
relève de celle des transactions avec règlements en liquidités, sinon de celle
des transactions avec paiements en instruments de capitaux propres (voir
tableau ci-après).
Choix du règlement à l’initiative du Choix du règlement à
tiers l’initiative de l’entreprise
Attribution d’un instrument Détermination d’une
financier composé comprenant obligation actuelle (ou
une composante dette (droit d’un non) pour l’entreprise
règlement en liquidités) et une d’un règlement en
composante capitaux propres liquidités résultant de
Type (droit d’un paiement en actions). l’absence de réalité
économique de
paiements en actions ou
de pratiques ou de
politique constante de
règlement en liquidités.
Transaction avec les tiers : En cas d’obligation
évaluation directe de la actuelle de règlement en
composante capitaux propres trésorerie, la
comme étant la différence entre la comptabilisation est celle
juste valeur des biens et services des règlements en
reçus et celle de la composante liquidités. Dans le cas
Évaluation dette. Transaction avec les salariés contraire, la
: évaluation à la juste valeur de comptabilisation relève
l’instrument financier composé des paiements en
compte tenu des caractéristiques instruments de capitaux
et conditions propres à la propres.
transaction.
Comptabilisation séparée des
Comptabilisation biens et services reçus pour
chacune des composantes selon
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les règles de comptabilisation des


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règlements en liquidité
(composante dettes) et des
paiements en actions
(composante capitaux propres).
Réévaluation du passif à la date Le règlement en liquidités
du règlement avec transfert en est comptabilisé en
capitaux propres si paiement en déduction des capitaux
actions, sinon affectation en propres. En cas de
totalité au règlement du passif sans paiements en actions,
modification du montant porté aucune écriture n’est
Règlement antérieurement en capitaux requise (transfert possible
propres sous réserve de transfert entre composantes). Une
possible entre composantes. charge complémentaire
est à constater en cas de
règlement basé sur une
valeur excédentaire.
NB : IFRS 2 traite également du cas des transactions dont le paiement est
fondé sur des actions entre entités d’un même groupe.
5. INFORMATIONS À COMMUNIQUER

S’agissant des transactions fondées sur des actions, IFRS 2 prévoit une liste
d’informations à fournir permettant aux utilisateurs des états financiers de
comprendre la nature et la portée des accords en cours, les modalités de
détermination de la juste valeur et l’impact sur le résultat et la situation
financière des transactions de la période.

Exemple
Le 2 janvier N, le conseil d’administration de la société A décide d’attribuer des
options de souscription d’actions à 5 salariés dans le cadre des 2 plans suivants
:

Plan 1 Plan 2
Modalité Immédiate (pour Conditionnelle : 3 années de
d’attribution services rendus) service dans l’entreprise (années
N, N+ 1 et N+ 2)
Nombre de 2 cadres 3 cadres
bénéficiaires
Nombre d’option 100 100
par bénéficiaire
Juste valeur de 200 Fcfa 200 Fcfa
l’option(*)
Date d’exercice 31/12/N+ 2 31/12/N+ 2
(*) Évaluation faite sur la base de prix de marché disponibles compte tenu des
caractéristiques spécifiques. Par hypothèse, la probabilité de départ de
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l’entreprise des 5 bénéficiaires concernés au cours des 3 prochaines années


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est considérée comme nulle.

Conformément à IFRS 2, la société A comptabilise, par la contrepartie des


capitaux propres, une charge égale à la juste valeur des options :

– dès leur attribution s’agissant des options acquises définitivement par leur
bénéficiaire ;
– à l’avancement sur leur période d’acquisition si celles-ci sont conditionnées
à la réalisation de services futurs. Le plan 1 comprend des options de
souscription d’actions attribuées sans conditions. Juste valeur = 2 x 100 x 200
Fcfa =40KFcfa (charge de l’exercice N).Le plan 2 comprend des options de
souscription d’actions attribuées sous conditions de service du salarié dans
l’entreprise. D’où, une comptabilisation à l’avancement consistant en un
étalement linéaire de la charge globale sur la durée de service spécifiée, soit
3 années. Juste valeur des options du plan 2 = 3 x 100 x 200 Fcfa =60KFcfa, d’où
une charge annuelle de20 KFcfa pendant 3 années (N, N+ 1 et N+ 2).

Jules MVÉTIMBO TAMBO


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