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4
Machines
thermiques
Plan
du
chapître
:
I/
Machines
thermiques
1/
définition
2/
Bilan
énergique
et
entropique
d’une
machine
thermique
polytherme
a/
Bilan
énergétique
b/
Bilan
entropique
et
inégalité
de
Clausius
3/
Différents
cas
de
machines
thermiques
a/
monotherme
b/
ditherme
c/
Diagramme
de
Raveau
4/
Performance
d’une
machine
thermique
II
/
Machines
dithermes
et
modèle
de
Carnot
1/
Moteur
ditherme
a/
Rendement
b/
Théorème
de
Carnot
c/
Cycle
de
Carnot
2/
Récepteur
ditherme
a/
Cycle
inverse
b/
Etude
comparée
des
récepteurs
classiques
ditherme
III
/
Exemple
de
machines
thermiques
usuelles
:
le
moteur
à
explosion
1/
présentation
2/
cycle
de
Beau
de
Rochas
3/
Rendement
IV/
Cas
de
machines
ouvertes
1/
1er
principe
avec
un
écoulement
stationnaire
2/
Application
à
une
éolienne
Thermodynamique
4
Machines
thermiques
Introduction :
Historiquement,
c’est
avec
l’invention
des
machines
thermiques
que
la
thermodynamique
est
née
en
tant
que
science.
Les
notions
de
température,
d’énergie,
de
travail
et
de
chaleur,
ont
été
introduites
pour
modéliser
le
fonctionnement
des
machines
à
vapeur,
et
améliorer
leur
rendement.
Toutes
les
machines
thermiques
sont
basées
sur
le
même
principe
que
la
machine
à
vapeur
du
19e
siècle
:
de
l’énergie
thermique
(issue
de
la
combustion
de
charbon,
de
pétrole,
ou
de
la
fission
nucléaire)
est
convertie
en
énergie
mécanique
(rotation
d’une
turbine
ou
d’un
arbre)
par
l’intermédiaire
d’un
fluide
(liquide
ou
gaz,
par
exemple
de
l’eau
ou
de
l’air)
qui
subit
un
cycle
de
transformations.
La
modélisation
thermodynamique
des
machines
a
permis
d’imaginer
des
dispositifs
fonctionnant
en
sens
inverse
(conversion
d’énergie
mécanique
ou
électrique
en
chaleur),
ce
qui
est
la
base
des
appareils
de
refroidissements
:
réfrigérateur,
climatiseur…
I ) Machines thermiques
1) définition :
Une
machine
thermique
est
un
système
capable
de
convertir
un
transfert
thermique
Q
en
travail
W
ou
inversement.
Dans
les
machines,
la
circulation
d’un
fluide
(air,
eau,
fréon...)
permet
les
échanges
d’énergie
entre
la
machine
et
le
milieu
extérieur.
Pour
fonctionner
en
continu
la
machine
doit
effectuer
des
cycles
de
transformations
(retour
à
l’état
initial)
:
on
parle
donc
de
machines
thermiques
cycliques.
S’il
y
a
échange
de
matière
avec
l’extérieur,
la
machine
est
ouverte,
sinon
elle
est
fermée.
Fermées : …………………………………………………………
Une
machine
est
polytherme
si
elle
échange
de
la
chaleur
avec
plusieurs
thermostats
(de
températures
T1,
T2,
…
Tn)
au
cours
d’un
cycle.
-‐ Des
transferts
thermiques
Qi
avec
les
thermostats
(sources)
de
températures
Ti.
Bilan
énergétique
pour
un
cycle:
appliquer
le
1er
principe
de
la
thd
pour
en
déduire
une
relation
entre
W
et
les
Qi
(i
variant
de
1
à
n).
Bilan
entropique
pour
un
cycle:
appliquer
le
2ndprincipe
de
la
thd
pour
en
déduire
une
inégalité
entre
les
Qi
(i
variant
de
1
à
n),
c’est
l’inégalité
de
Clausius.
Dans
quel
cas
a-‐t-‐on
l’égalité
?
Si
la
machine
fournit
du
travail
(W<0)
,
c’est
un
moteur,
sinon
c’est
un
récepteur
(W>0).
A partir des deux bilans précédents, en déduire le signe de Q et W.
En
déduire
sa
nature
:
moteur
ou
récepteur
?
Vous
avez
ici
démontré
le
2nd
principe
de
la
thd
énoncé
par
Kelvin
(ou
Thomson).
Le
thermostat
de
température
plus
élevé
est
appelé
source
chaude,
de
température
Tc,
et
celui
de
température
plus
basse
Tf
est
la
source
froide.
Le
système
reçoit
respectivement
Qc
et
Qf
des
sources
chaude
et
froide
au
cours
d’un
cycle.
Par
convention,
on
représente
les
échanges
d’énergie
vers
le
système
(quelque
soit
le
sens
réel
des
échanges).
Source
Source
chaude
froide
Qc
Qf
Fluide
(système)
W
Turbine
,
piston
Ecrire
les
bilans
en
énergie
et
en
entropie
sur
un
cycle
pour
cette
amchine
thermique.
En
déduire
Qc
en
fonction
de
W
et
Qf,
et
une
inégalité
sur
Qc.
Qc
Qf
Quels
sont
les
signes
de
Qc
et
Qf
pour
le
moteur
?
Comparer
au
transfert
thermique
«naturel
»
entre
une
source
chaude
et
une
source
froide.
Numéroter
de
1
à
3
les
zones
«
récepteur
»
en
partant
du
haut
en
allant
vers
le
bas.
Repérer
les
signes
de
Qc
et
Qf
pour
chaque
zone.
Et
placer
dans
ces
zones
les
exemples
classiques
:
chauffage
central,
réfrigérateur
(on
refroidit
la
source
froide)
,
pompe
à
chaleur
(on
réchauffe
la
source
chaude)
.
Une
zone
paraît
inutile,
laquelle
?
Que
dire
des
signes
de
Qc
et
Qf
dans
le
cas
d’un
réfrigérateur
ou
d’une
pompe
à
chaleur
?
Comparer
au
cas
du
moteur.
Si
cette
performance
est
entre
0
et
1
par
nature,
on
parle
de
rendement
(cas
du
moteur)
et
on
la
note
η ,
sinon
on
parle
d’efficacité
e
(pour
réfrigérateur
et
pompe
à
chaleur,
e≥1).
II)
Machines
dithermes
et
modèle
de
Carnot
1) Moteur
ditherme
Rappeler
les
signes
de
W,
Qc
et
Qf
:
Dans
un
moteur
ditherme,
le
système
reçoit
de
l’énergie
de
la
source
…..
et
en
donne
à
la
source
…………………….
Tout
en
fournissant
un
travail.
1)
a)
rendement
:
Définir
le
rendement
du
moteur
et
l’exprimer
en
fonction
de
Qf
et
Qc.
En
déduire
un
encadrement
de
ce
rendement.
Dans
quel
cas
a-‐t-‐on
le
rendement
maximal
?
-‐ deux
isothermes
réversibles
(fluide
en
contact
respectivement
avec
la
source
chaude
et
la
source
froide)
-‐ séparées
par
deux
adiabatiques
réversibles
Représentation
du
cycle
de
Carnot
en
coordonnées
de
Clapeyron
:
P
A
B
D
C
V
Identifier
les
transformations
adiabatiques
et
isothermes
(Tc
et
Tf).
Dans quel sens le cycle doit-‐il être parcouru pour qu’il soit moteur ?
Identifier
les
points
A,B,C
et
D
sur
ce
graphique.
Dans
quel
sens
le
cycle
est-‐il
parcouru
?
II)2)
Récepteurs
dithermes
-‐ Avec
à
la
diminution
d’énergie
de
la
source
froide,
on
peut
fabriquer
un
réfrigérateur
(ou
un
climatiseur).
-‐ Avec
l’augmentation
d’énergie
de
la
source
chaude,
on
peut
fabriquer
une
pompe
à
chaleur.
b. Etude
comparée
des
récepteurs
Source chaude
Source froide
Efficacité
AN
:
déterminer
Tc
=
20°C
et
Tf
=
4
°C
Tc
=
20°C
et
Tf
=
4
°C
Tc
=
20°C
et
Tf
=
4
°C
l’efficacité
maximale
Brève Analyse :
* Comment évoluent les efficacités du réfrigérateur et du climatiseur si Tc augmente ?
*
Justifier
qu’une
pompe
à
chaleur
est
d’autant
plus
efficace
que
la
différence
de
température
entre
l’intérieur
de
la
maison
et
l’extérieur
est
faible.
Comparer
avec
l’efficacité
thermique
d’un
radiateur
électrique.
A
quoi
sert
l’énergie
dépensée
par
une
pompe
à
chaleur
?
III)1) Présentation :
Etudions
le
cycle
à
4
temps
d’un
moteur
essence
à
combustion
interne
(au
sein
du
moteur).
Si
on
considère
que
le
système
est
le
cylindre
(système
ouvert)
de
volume
variable
V
cylindre,
on
peut
utiliser
le
diagramme
de
Watt
Pression
d ans
le
cylindre
Volume
du
cylindre
Si
le
système
est
le
fluide,
donc
l’ensemble
(air
admis
+
carburant),
on
peut
utiliser
les
coordonnées
de
Clapeyron
(Pression
du
gaz
en
fonction
du
volume
du
gaz
V
ou
du
volume
massique
v
du
gaz).
Dans
notre
cas,
on
considérera
que
l’essence
est
totalement
vaporisée
et
donc
que
tout
le
fluide
est
gazeux,
à
savoir
V
cylindre
=
V
gaz.
Schéma
des
étapes
d’un
cycle
moteur
4
temps
de
type
Beau
de
Rochas
1
er
temps
2ème
temps
3ème
temps
4ème
temps
• Le diagramme réel de Watt du cycle de Beau de Rochas est de la forme :
• Pour
évaluer
théoriquement
le
rendement
de
ce
moteur,
on
le
modélise
de
la
façon
suivante
:
i) Le
fluide
est
assimilé
à
un
gaz
parfait
de
quantité
constante
tout
au
long
du
cycle
(presque
vrai
car
80%
du
diazote
de
l’air
est
inerte).
ii) Le
fluide
ne
subit
aucune
évolution
chimique
et
son
énergie
thermique
lui
vient
d’une
source
chaude
fictive
extérieure
lors
d’une
isochore
CD.
iii) Pour
éviter
les
étapes
d’admission-‐refoulement,
on
suppose
que
le
retour
passe
EA
par
B
et
que
les
étapes
AB
et
BA
se
compensent.
On
se
ramène
alors
à
un
système
fermé.
iv) Le
diagramme
correspond
alors
au
cycle
Beau
de
Rochas
:
constitué
de
deux
isochores
séparés
par
deux
isentropiques
III)3)
Rendement
du
moteur
de
Beau
de
Rochas
𝑽𝒎𝒂𝒙
Posons
a
=
𝑽𝒎𝒊𝒏 ,
le
taux
de
compression
du
moteur.
Identifier
Qc
et
Qf
pour
ce
cycle.
En
déduire
la
définition
du
rendement
η
puis
son
expression
en
fonction
de
a
et
de
γ.
IV
)
Cas
de
machine
thermiques
ouvertes
1)
Premier
principe
pour
un
écoulement
stationnaire
L'évolution
d'un
fluide
gazeux
dans
une
installation
industrielle
est
schématisée
par
la
figure
1
ci-‐dessous.Le
fluide
gazeux
s'écoule
dans
la
direction
et
le
sens
de
l'axe
horizontal
x 'x
.
Le
volume
ν
délimité
par
les
plans
A 'B '
et
C D
constitue
un
volume
de
contrôle
qui
peut,
éventuellement,
contenir
une
machine
:
compresseur,
turbine,
etc.
Le
fluide
entre
dans
ν
par
une
conduite
cylindrique
dont
l'aire
de
la
section
droite
est
notée
Σl
et
dont
l'axe,
parallèle
à
x'x
,
est
situé
à
l'altitude
zl
dans
le
champ
de
pesanteur.
Il
en
ressort
par
une
conduite
z
cylindrique,
dont
la
z2
section
droite
a
une
aire
Σ2
et
dont
l'axe,
z
1
parallèle
à
x'x
,
est
situé
à
l'altitude
z2
dans
le
champ
de
pesanteur.
On
désigne
par
𝒄
le
vecteur
vitesse
des
𝑐!
!!!⃗
vecteur
vitesse
reste
donc
constant
en
tout
point
d'un
plan
de
section
droite
perpendiculaire
à
l'écoulement.
On
désigne
par
m,
p,
T,V,
E,
Ec
,
Ep
,
U,
H
et
S,
respectivement,
la
masse,
la
pression,
la
température,
le
volume,
l'énergie
totale,
l'énergie
cinétique
macroscopique,
l'énergie
potentielle
de
pesanteur,
l'énergie
interne,
l'enthalpie
et
l'entropie
du
fluide.
Les
valeurs
massiques
des
différentes
grandeurs
extensives
seront
représentées
par
des
lettres
minuscules.
Entre
les
instants
t
et
t
+
dt
le
fluide
gazeux
reçoit
les
quantités
algébriques
d'énergie
δ
Q
par
transfert
thermique
(chaleur),
δ Wp
par
transfert
mécanique
dû
au
travail
des
forces
de
pression
d'entrée
et
de
sortie
et
δ Wu
par
travail
mécanique
utile
avec
une
machine
qui
se
trouve
dans
ν
.
dE
=
δ Wp+
δ Wu
+ δ Q
c) Description
de
dE
Le
système
fermé
S
résulte
de
l’association
du
volume
de
contrôle
ν
et
des
masses
entrante
ou
sortante.
Aussi,
en
utilisant
l’extensivité
de
l’énergie
totale
:
dE
=
variation
d’énergie
dans
ν
+
(énergie
de
la
masse
sortante
–
énergie
de
la
masse
entrante)
dE
=
E
ν(t+dt)-‐
E
ν(t)
+
dm2(u2+
½
c22
+
gz2)
–
dm1
(u1+
½
c12
+
gz1)
d) Utilisation
du
régime
stationnaire
:
En
régime
stationnaire,
aucune
grandeur
physique
ne
dépend
du
temps.
Ainsi
l’énergie
E
ν
dans
le
volume
de
contrôle
ν
et
sa
masse
m
ν
ne
varient
pas
au
cours
du
temps.
Donc
:
E
ν(t+dt)
=
E
ν(t)
et
m
ν(t+dt)
=
m
ν(t)
;
La
conservation
de
la
masse,
implique
que
la
masse
entrant
dans
ce
volume
de
contrôle
ν
entre
t
et
t+dt
est
la
même
que
la
masse
sortante,
soit
:
dm2
=
dm1.
Alors,
dE
=
dm
(
(u2+
½
c22
+
gz2)
–
(u1+
½
c12
+
gz1)
)
e) Description
de
δ Wp
δ Wp
=
travail
des
forces
pressantes
en
entrée+
travail
des
forces
pressantes
en
sortie
δ Wp
=
(-‐p 1
dV 1 )
+
(-‐p 2
dV 2 )
dV1
=
variation
de
volume
du
gaz
entrant
(le
volume
diminue)
=
-‐dm.v1
dV1
=
variation
de
volume
du
gaz
sortant
(le
volume
augmente)
=
+
dm.v2
avec
v1,
v2
volumes
massiques
respectifs
des
fluides
en
1
et
2.
Alors,
δ Wp
=
-‐p 1
dV 1 -‐p 2
dV 2
=
p 1 .
(dm.v1
)
-‐
p 2 .
dm.v2
=
dm
.(
p 1 .
v1
–
p 2 .
v 2
)
f) Ecriture
finale
du
bilan
d’énergie
:
dm
(
(u2+
½
c22
+
gz2)
–
(u1+
½
c12
+
gz1)
)
=
dm
.(
p 1 .
v1
–
p 2 .
v 2
)
+
δ Wu
+ δ Q
donc
dm
(
(u2+
½
c22
+
gz2
+
p 2 .
v 2
)
–
(u1+
½
c12
+
gz1
+
p 1 .
v 1)
)
=
δ Wu
+ δ Q
Utilisons
l’enthalpie
massique
:
h
=
u+p.v,
et
l’énergie
mécanique
massique
e m
=
½
c2
+
gz
Il
vient
:
𝒅𝒎. 𝚫𝟐𝟏 𝒉 + 𝒆𝒎 = 𝜹𝑾𝒖 + 𝜹𝑸
(1)
Si
on
divise
(1)
par
la
masse,
il
vient
:
𝚫𝟐𝟏 𝒉 + 𝒆𝒎 = 𝜹𝒘𝒖 + 𝜹𝒒,
(à
savoir)
avec
𝜹𝒘𝒖 𝒆𝒕 𝜹𝒒
respectivement
le
travail
utile
massique
et
le
transfert
thermique
massique.
Si
on
divise
(1)
par
dt,
on
fait
apparaître
dm/dt
=
Dm
débit
massique
(en
𝜹𝑾𝒖 𝜹𝑸
kg/s),
et
𝒅𝒕
= 𝑷𝒖
puissance
utile,
𝒅𝒕 = 𝑷𝒕𝒉
puissance
thermique,
alors
:
𝐃𝐦. 𝚫𝟐𝟏 𝒉 + 𝒆𝒎 = 𝑷𝒖 + 𝑷𝒕𝒉
(1 er
principe
industriel
,
à
savoir)
2) Application
à
une
éolienne
air
P1,
T1,
c1
EOLIENNE
air
P1,
T1,
c2
=
0
(hypothèse
simpliste
!
)
Wu
Ici, T = cte, si l’air est assimilable à un gaz parfait, alors Δ!! ℎ = 0
En
dt,
l’air
passant
par
l’éolienne
est
comprise
dans
le
cylindre
de
volume
Sc 1 dt,
avec
S
la
surface
décrite
par
l’éolienne.
Un
calcul
plus
précis
donne
en
fait,
P=
16/27
.
(½
ρS
c 1 3 ),
ce
qui
donne
ici
1,2
kW.
La
puissance
réelle
recueillie
est
encore
inférieure
du
fait
des
frottements
mécanique
et
de
la
conversion
mécanique/
électrique
qui
n’est
pas
de
100%
!
Données Techniques:
• Puissance nominale : 1000W
• Vitesse nominale : 8m/s
• Diamètre du rotor : 2,9m