Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
SZ 10, par 3 : M 30
« Mais dans la mesure où chacun de ces domaines est conquis à partir de la région de l’étant lui-
même, une telle recherche préalable et créatrice de concepts fondamentaux ne signifie rien
d’autre que l’interprétation de cet étant quant à la constitution fondamentale de son être »
Mais avant de se livrer à cette recherche ontologique (qu’est la philosophie), il faut avoir élucidé
le sens de l’être lui-même (Qu’est-ce qu’on entend par être ?)
C’est le sens et la tâche d’une ontologie fondamentale.
(Il faut aussi fonder la recherche ontologique par la question du sens de l’être)
SZ 11 : M 30-31
« Certes le questionnement ontologique est plus originaire que le questionnement ontique des
sciences positives. Néanmoins, il reste lui-même naïf et opaque si ces investigations du sens de
l’être de l’étant laissent le sens de l’être en général inélucidé. Et justement, la tâche ontologique
d’une généalogie non déductive des différents mondes possibles de l‘être que requiert que l’on
s’entende préalablement sur ce que nous visons proprement par le mot être »
« La question su sens de l’être recherche donc une condition a priori de la possibilité non
seulement des sciences qui explorent l’étant qui est de telle ou telle manière et se meuvent alors
toujours déjà dans une compréhension de l’être, mais encore des ontologies mêmes qui
précèdent les sciences ontiques et les fondent. Toute ontologie, si riche et cohérent que soit le
système catégorial dont elle dispose, demeure au fond aveugle pervertit son intention la plus
propre, si elle n’a pas commencé par clarifier suffisamment le sens de l’être et par reconnaître
cette clarification comme sa tâche fondamentale »
Hiérarchie
La priorité ontique : Cette priorité vise à montrer que la question est prioritaire pour un étant
particulier qui a nom « Dasein ». Le Dasein est ,en effet, l’étant qui se
caractérise ontiquement « par le fait qu’il y va en son être de cet être
même » (SZ 12, M.31)
La formule rappelle Kierkegaard : « Le moi est un rapport qui se rapport à lui-même, ou cette
propriété qu’a le rapport de se rapporter à lui-même : le moi
n’est pas le rapport, mais le fait que le rapport se rapporte à
lui-même ».
La formule rappelle Augustin : « Je suis devenu une question pour moi-même » (Quaestio mihi
factus sum)
La mienneté de l’existence :
- Existence « mienne » que j’ai à être, au sens transitif du terme. Le Dasein « a, chaque fois, à
être son être en tant que celui-ci n’est qu’à lui » (Page 12 SZ, M31 = page la + importante)
- « Le Dasein se comprend toujours soi-même à partir de son existence, d’une possibilité de lui-
même d’être lui-même ou de ne pas être lui-même ». (SZ 12, M31)
- Ces possibilités, ou bien le Dasein les a choisies, ou bien il est entré en elles, parce qu’il a
grandi en elles (SZ 12, M 31)
« L’existence est toujours et seulement décidée par le Dasein lui-même, sous la forme d’une
saisie (Ergredein) ou d’une omission (Versäumen) de la possibilité » (SZ 12)
Version Verzin : « se prendre en main ou négliger de le faire, ces manières d’exister, il appartient
chaque fois au Dasein et à lui seul d’en décider ».
Existence authentique : Celle qui saisit et configure ses possibilités (NB Dasein : pouvoir être là)
Exemple distinctif :
Ainsi, au plan existentiel, « l’être-pour-la-mort » est vécu de manière différence par chacun, mais
l’être-pour-la-mort est un existential de la condition de Dasein.
=> L’analyse de Heidegger se veut strictement existentiale
Perspective critique
Bilan
- Son fil conducteur : si le Dasein est le lieu où se pose la question de l’Être, c’est son être qu’il
faut analyser, si l’on veut tirer au clair la question de l’Être.
-D’où l’idée d’une « analytique existentiale » pour une « ontologie fondamentale » qui
s’enquiert du sens de l’être.
SZ : « L’ontologie fondamentale, d’où seulement peuvent jaillir toutes les autres ontologies, doit
être nécessairement cherchée dans l’analytique du Dasein » (SZ 13, M32)
Chapitre 2 de l’introduction
Deux tâche ou une seule ? Disons deux volets d’une seule et même tâche
-Souci commun surplombe les deux tâches : Celui de la voie d’accès au phénomène du Dasein et,
par là, à l’être.
-Le 1er paragraphe a p-t crée l’impression que le Dasein devait être « donné en priorité,
ontiquement et ontologiquement » (SZ 15, M34)
Il n’en est rien !
- Il est p-t ce qu’il y a de plus éloigné de lui-même (das Fernste), en partie en raison de son
Wegsein, de son « être-pas-là ». (Being there, being away)
SZ (15-16, M34) « Le Dasein a tendance, conformément au mode d’être qui lui appartient, à
comprendre son être propre à partir de l’étant par rapport auquel il se rapporte essentiellement
de façon constante et immédiate à partir du monde. Dans le Dasein lui-même, donc dans sa
propre compréhension d’être, il y a ce que nous mettrons en lumière comme réflexion
(Rückstrahlung, Verzin : une réverbération) ontologique de la compréhension du monde sur la
compréhension du Dasein. »
-Ce à partir de quoi le Dasein se comprend le plus souvent (se méprenant sur son être)
-Dans SZ, le Dasein devra aussi être pris tel qu’il se donne dans sa quotidienneté, « comme être-
dans-le-monde ».
La tâche d’une analytique du Dasein :
-D’abord d’élaborer une conceptualité qui soit adaptée au mode d’être du Dasein.
SZ 16, M35 « Une analytique du Dasein doit donc demeurer la première requête (Anliegen)
dans la question de l’être. Seulement, c’est alors que le problème d’une conquête et d’une
confirmation du mode directeur d’accès au Dasein devient précisément un problème …
Négativement : il n’est pas question d’appliquer à cet étant, dans une construction dogmatique,
une quelconque idée de l’être et de l’effectivité, si « évidente » soit-elle, et il est tout aussi peu
question d’imposer au Dasein, sans précautions ontologiques, les catégories préesquissées par
une telle idée. Bien plutôt le mode d’accès et d’explicitation doit-il être choisi de telle manière
que cet étant puisse se montrer en lui-même à partir de lui-même. Or ce mode doit bel et bien
montrer cet étant en ce qu’il est de prime abord le plus souvent, dans sa quotidienneté moyenne.
Et sur la base de celle-ci, ce ne sont pas des structures arbitraires et fortuites qui doivent être
dégagées, mais des structures essentielles, qui se maintiennent, à titre de déterminations de son
être, dans tout mode d’être du Dasein tel qu’il est de fait (faktisch) ».
Afin de faire ressortir l’être propre au Dasein, l’Analytique se propose de mettre en lumière les
existentiaux du Dasein (les structures propres de l’existence), à distinguer des « catégories »
propres aux étants du monde.
Existentiaux : les modes d’être propres au Dasein (s’opposent aux catégories de l’étant)
Exemple : compréhension, langage, bavardage, déchéance, être-pour-la-mort, conscience,
historicité, etc.
Ricoeur : « les manières dont le Dasein surgit sur la scène du monde » ***bonne formule
Catégories : Ce sont les structures de l’étant qui n’est pas Dasein (Roche, tableau périodique, les
mathématique, etc) substance, accident, choséité, quantité, qualité, relation, etc, élaborées dans la
tradition aristotélicienne et kantienne. (Utiles pour parler de la philosophie de la nature)
-Le Dasein exige un autre lexique existentiale que celui des catégories émises par Aristote et
Kant.
Même si elle est forcément centrée sur l’existence, cette analytique « reste orientée sur la
question de l’être » (SZ 17, M35).
-Elle s’annonce dans le titre du para5 et de la 1er section de SZ : « L’interprétation du Dasein par
rapport à la temporalité et l’explication du temps comme horizon transcendantal de la question de
l’être ».
Cette tâche comporte deux moments : a) Il s’agit d’abord d’interpréter le Dasein par rapport à
la temporalité, c-a-d montrer que tous les modes
d’être du Dasein (1.1) peuvent être compris comme
des modes d’actualisation de son être temporel (2e
section de la 1er partie : Dasein et temporalité), selon
les guises de l’authenticité ou de l’inauthenticité.
Depuis tjrs, observe Heidegger, le temps a servi de « critère » pour distinguer les différentes
régions de l’être.
L’être lui-même se définit par sa « présence » (ousia) donc par une connotation temporelle.
Parménide : L’être vrai est soustrait au temps et au devoir (donc l’être permanent en qqpart)
La question de Heidegger
L’intuition de Heidegger
C’est parce que le Dasein est un être radicalement temporel, et mortel, qu’il comprend l’être à
partir du temps.
Heidegger distingue deux étapes dans l’élaboration de la question du temps comme horizon de
l’être.
-La temporalité de l’être paraît dépendre de celle du Dasein, selon les guises de l’authenticité et
de l’inauthenticité.
Temporalité inauthentique et infinie Compréhension de l’être comme présence permanente
Temps et Être
C’est dans la 3e section « Temps et Être » de SZ que Heidegger promet de donner pour la
première fois la réponse concrète à la question du sens de l’être » (SZ 19, M36)
Cette section, Heidegger ne l’a jamais publiée …
L’échec de cette 3e section aura conduit Heidegger à son tournant et à une nouvelle amorce de la
question de l’être. (Il se disait prisonnier du langage métaphysique qui l’empêchait de dire ce
qu’il voulait dire) Son tournant