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Parlons islandais

Langue et culture
Collection Parlons...
dirigée par Michel Malherbe

Déjà parus

Parlons coréen, 1986, M. MALHERBE, O. TELLIER, CHOI J. W.


Parlons hongrois, 1988, CAVALIEROS, M. MALHERBE
Parlons wolof, 1989, M. MALHERBE, CHEIKH SALL
Parlons roumain, 1991, G. FABRE
Parlons swahili, 1992, A. CROZON, A. POLOMACK
Parlons kinyarwanda-kirundi, 1992, E. GASARABWE
Parlons ourdou, 1993, M. ASLAM YOUSUF, M. MALHERBE
Parlons estonien, 1993, F. de SIVERS
Parlons birman, 1993, M. H. CARDINAUD, YIN XIN MYINT
Parlons lao, 1994, CHOU NORINDR
Parlons tsigane, 1994, M. KOCHANOWSKI
Parlons bengali, 1994, J. CLÉMENT
Parlons pashto, 1994, L.DESSART
Parlons telougou, 1994, O. et D. BOSSÉ
Parlons ukrainien, 1995, V. KOPTILOV
Parlons euskara, 1995, T. PEILLEN
Parlons bulgare, 1995, M. VASSILEVA
Parlons népali, 1996, P. et E. CHAZOT
Parlons soninké, 1995, Ch. GIRIER
Parlons somali, 1996, M. D. ABDULLAHI
Parlons indonésien, 1997, A.-M. VAN DIJCK, V. MALHERBE
Parlons géorgien, 1997, I. ASSIATIANI, M. MALHERBE
Parlons japonais, 1997, P. PIGANIOL
Parlons breton, 1997, P. LE BESCO
Parlons tchétchène - ingouche, 1997, P. PARTCHIEVA et F. GUÉRIN
Parlons lapon, 1997, J. FERNANDEZ
Parlons quechua, 1997, C. ITIER
Parlons mongol, 1997, J. LEGRAND
Parlons gbaya, 1997, P. ROULON-DOKO
Parlons tzeltal, 1997, A. MONOD BECQUELIN
Parlons biélorussien, 1997, A. GOUJON
Parlons hébreu, 1997, M. HADAS-LEBEL
Parlons vietnamien, 1998, NGUYEN-TON NU HOANG-MAl
Parlons lituanien, 1998, M. CHICOUENE, L.A. SKUPAS
Parlons esperanto, 1998, J. JOGUIN
Parlons alsacien, 1998, R. MULLER, IP. SCHIMPF

(Ç)L'Harmattan, 1998
ISBN: 2-7384-7014-9
Solveig Bjarnason

Parlons islandais

Langue et culture

EditionsL'Harmattan L'Harmattan INC


5-7, rue de l'Ecole-Polytechnique 55, rue Saint Jacques
75005 Paris Montréal (Qc) - Canada H2Y lK9
POURQUOI ET COMMENT
APPRENDRE L'ISLANDAIS

De plus en plus de Français choisissent l'Islande comme


destination de leurs vacances: entre 1989 et 1990, par exemple, le
nombre de visiteurs français a augmenté de 40%.

Des villes et des collèges des deux pays sont jumelés et font des
échanges. Les chefs d'Etats comme les ministres français et
islandais se sont rencontrés plusieurs fois pour établir des
programmes d'échanges culturels et économiques.

Mais pour aller à la rencontre d'une autre nation, il y a toujours un


obstacle à franchir pour mieux communiquer, c'est la langue.

*****
Ce livre ne se veut pas un cours linguistique exhaustif. Son but est
de donner une initiation à la langue islandaise, et, au travers de
cette langue, permettre une meilleure compréhension des Islandais
et de leur culture.

II n'y a pas si longtemps, peu de Français étaient capables de situer


précisément l'Islande, ce pays peu connu qui semblait au bout du
monde. C'était le point de départ du «Voyage au Centre de la

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Terre» de Jules Verne, et la destination des « Pêcheurs d'Islande»
de Pierre Loti. Certains ont connu l'Islande par l'escale de la
compagnie islandaise qui reliait Luxemb9urg à New York pour un
prix avantageux, mais ce n'était qu'une escale avec une boutique
duty free!

Les événements de ces dernières décennies ont fait qu'à plusieurs


reprises, l'actualité s'est intéressée de près à ce pays du nord de
l'Europe.

1955 Halldor Laxness reçoit le prix Nobel de littérature.


1963 Naissance d'une île, Surtsey, à partir d'un volcan surgi de
la mer au moment où un bateau français avec des
journalistes de Paris-Match se trouvait dans les parages.
1972 Championnat d'échecs entre Fisher et Spassky.
1973 Rencontre entre les présidents Nixon et Pompidou à
Reykjavik, la capitale islandaise.
1973 Réveil d'un vieux volcan, l' Helgafell, endormi depuis
5.000 ans, sur une île habitée, au sud de l'Islande. Les
volcans du massif central ne dorment que depuis 3.500
ans! Cela se passait sur les îles Vestmannreyar (Heimaey).
1980 Election d'une femme à la présidence de la république:
Vigdis Finnbogad6ttir, réélue en 1984, 1988, 1992. Après
ce quatrième mandat, elle décida de ne pas se représenter
en 1996.
1986 Rencontre Reagan-Gorbachev à Reykjavik.
1989 Rencontre Bush-Gorbachev à Reykjavik.
1989 Visite du pape Jean-Paul II.
1996 Eruption d'un volcan sous le glacier Vatnajokull, qui s'est
terminée par un déluge de boue et de blocs de glace.

Dans d'autres domaines, l'Islande s'est distinguée:


le bridge: titre de champion du monde de bridge (par équipe) au
Japon en °1991
les échecs: six grands maîtres internationaux d'échecs

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la force: Jon Pâli Sigmarsson a reçu quatre fois le titre de
«l'homme le plus fort du monde» dans les années 80,
malheureusement décédé ensuite d'une crise cardiaque lors
d'un entraînement
la beauté: deux miss monde islandaises
Miss monde 1986 Holmfriôur Karlsdottir dite Hofi (22
ans)
Miss monde 1988 Linda Pétursdottir (20 ans)
Ainsi, avec ses quelques 270.000 habitants pour 103.000 km2, ce
pays sait faire parler de lui.

L'Islande n'est qu'à 3 heures de vol de Paris, il est donc moins


long d'aller en Islande par avion, qu'à Marseille en TGV. Il Ya des
vols directs à partir de Paris pendant les six mois d'été.

Jetons donc un coup d'oeil sur la langue islandaise et la culture de


ce magnifique pays, à la fois intéressant et attachant.

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L'ISLANDE EN CHIFFRES (*)

LES HOMMES

Population: 270.000 habitants

Taux de natalité: 17,6 pour 1.000


Taux de mortalité: 6,7 pour 1.000, le plus bas après le Japon
Espérance de vie: Homme 77 ans Femme 81 ans
Naissances hors mariage: 44 %, un des taux les plus élevés du
monde, Il % de mères célibataires avec un ou plusieurs enfants

Tranches d'âge:
moins de 15 ans: 25 %
de 15 à 64 ans: 65 %
65 ans et plus: 10 %

Chômage: 4,25 % en 1996

LA GEOGRAPHIE

Surface: 103.000 km2

2 % cultures et arbustes
25 % végétation
12 % glaciers
Il % lave
50 % lacs, routes, montagnes, désert

(*) Statistiques du Ministère des affaires étrangères mai 1995 et de


l'OCDE 1997

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CHRONOLOGIE
Vers 650 Des ermites irlandais abordent la côte sud islandaise,
probablement lors d'une éruption de l'Hekla: ils y
situent la porte de l'enfer. Ils ne s'y installent pas
vraiment et fuient lors de l'arrivée des Vikings.
874 Installation du premier Viking Ingolfur Amason.
930 Constitution du premier Parlement en Europe:
l'Alping (*) qui se tenait à I>ingvellirtous les ans.
999 Adoption du christianisme comme religion officielle
Vers 1000 Découverte de l'Amérique du Nord par Leif
Eriksson, fils d'Erik Le Rouge qui avait découvert le
Groenland en 985.
1262 Soumission au roi de Norvège.
1380-1389 L'Islande et la Norvège deviennent des dépendances
danoises.
Vers 1400 La peste.
1550 Les Danois imposent la Réforme. Le dernier évêque
Jon Amason est décapité.
XVIe-XVIIe s. Monopole danois très dur pour les Islandais.
XVIIIe siècle Période de misère et de catastrophes: naufrages,
épidémies, hivers rigoureux, éruptions volcaniques,
séismes. La variole fait 15.000 morts sur les 50.000
habitants.
1783 Eruption du volcan Laki, la plus longue coulée de
lave de tous les temps: 60 km. 500 km2 recouverts
de lave. Emission de gaz sulfureux qui ont détruit la
végétation entraînant la mort de Il.000 bovins,
200.000 moutons et 28.000 chevaux, provoquant
ainsi une terrible famine: plus de 10.000 morts soit
un quart de la population.
1918 1er décembre: semi-indépendance. Le souverain
danois reste roi d'Islande pour 25 ans.
1920 Suffrage universel, droit de vote pour les hommes et
les femmes.
1936 Naufrage du «Pourquoi pas» du Commandant
Charcot sur les côtes islandaIses.
1944 17 juin: proclamation de la république islandaise.
Jour de la fête nationale.
(*) voir les lettresparticulièresau début de la grammaire,chapitresur la langue.

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. lA lANGUE ISLANDAISE

Cette partie permettra au lecteur de s'initier


à l'écriture
à la phonétique
à la grammaire
et à la formation du vocabulaire
lA lANGUE

L'islandais fait partie des langues scandinaves qui


constituent la branche nord des langues germaniques, lesquelles
appartiennent au groupe des langues indo européennes.

L'ancien alphabet créé par les Scandinaves était composé


de caractères anguleux, les 'runes', qui étai~nt gravées sur la pierre
ou sur le bois. Leur usage a disparu vers le XIVe siècle.

Dès le XIe siècle, l'alphabet latin a commencé à être


utilisé. Cependant, les lettres de l'alphabet runique 'I>' et 'f)'
subsistent encore aujourd'hui dans l'alphabet islandais. Ils
correspondent au 'th' anglais.

La langue ancienne, le norrois, était parlée et écrite dans


tous les pays scandinaves. Mais dès le XIIe siècle, les langues ont
commencé à se différe~cier. L'islandais a très peu évolué. La
grammaire actuelle est très proche de celle du norrois: ceci a pu
être vérifié grâce à une grammaire écrite en 1250 ! Ainsi un
Islandais aujourd'hui peut lire des textes du Moyen Age sans trop
de difficultés. Le vocabulaire n'a pratiquement pas changé, mais
s'est enrichi au cours des siècles: les nouveaux mots sont créés à
partir des racines anciennes.

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+ L'ALPHABET ISLANDAIS

Il y a 36 lettres dans l'alphabet islandais:

a a b c d a e é f q h i i j k
1 m n 0 6 p q r s t u U v w x
y y z p a ô

Il faut ajouter à ces lettres les diphtongues au ei ey

Cette liste de l'alphabet amène trois remarques:


- Deux lettres qui proviennent de la langue ancienne sont tout à fait
particulières et n'existent pas dans notre écriture française: ce sont
le ô et le }>. Elles sont fréquemment utilisées dans les mots
islandais: }> souvent en début de mot ou de syllabe, ô à l'intérieur
ou à la fin d'un mot.
- Les accents sur les voyelles changent le son et en font une lettre à
part entière. Ces accents ont donc une grande importance pour la
prononciation et la compréhension d'un mot. C'est pourquoi les
majuscules conservent ces accents.
- Deux lettres ne sont pratiquement jamais utilisées dans les mots
islandais: c (remplacé par s ou k) et q (remplacé par k).

+ LA PRONONCIATION
En règle générale, les mots sont accentués sur la première syllabe.
Cette accentuation sur le début des mots donne le rythme et la
musicalité de la langue islandaise.

Voici les particularités de la prononciation si elle est différente du


français.

Aâ : ao
DÔ c'est un D barré, correspond à un th anglais dur (ex. that)

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Sa prononciation se rapproche un peu de notre z
Dans les textes étrangers il est représenté par d ou dh
Ee :è
Éé : ié
Ff - se prononce comme en français
en début de mot
lorsqu'il précède t k et s
lorsqu'il est doublé
kaffi café se prononce caf-fé
- se prononce v au milieu ou à la fin d'un mot
afi grand-père se prononce avé
- se prononce comme un p (ou b) devant 1 et n
Keflavik, ville de l'aéroport international, se
prononce kèplavik
Gg se prononce gué
sauf s'il est situé après une voyelle et avant un i (ou j).
Il est alors peu prononcé et sonne comme y (ayez) ou
ille (veille)
segja dire se prononce: seille-ya
hann segir il dit: seille-ir
mais hann sagôi il a dit: sague-zé
Hb - est toujours aspiré
- devant un v il se prononce entre kou et kv
hver ? qui? : entre kouère et kvère
bvar ? où ? : entre kouar et kvar
Ii :é
Ii :1
Jj :1
LI doublé, Il se prononce généralement comme tl
allir tous: se prononce atlir
Nn - doublé, nn après â i 6 u y re au el ey se prononce
comme tn
steinn pierre: stè-tn( e)

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einn le chiffre un : ètn(e)
- doublé, nn à l'intérieur d'un mot: prononcer les deux n
finna trouver: fin-na
o 0 0 ouvert comme dans un 'Oh' de déception (0)
6 () 0 fermé comme dans 'Oh' d'admiration (au)
Pp se prononce comme en français
sauf devant s t k ou il se prononce f
skipta changer: skéfta
Rr il faut 'rouler' les r
rI se prononce souvent comme tl
m se prononce souvent comme tn
barn enfant: batn
Ss prononciation entre les 'se' 'che' 'je' français
ce qui conduit à orthographier en islandais:
bridds le mot anglais bridge (jeu de cartes)
u u : eu comme dans beurre
Uu : ou
Yy :é
Yy :1
Zz comme le s. Les mots contenant un z sont souvent
orthographiés aussi avec un s
1>1> s'écrit comme un P prolongé vers le haut
Il correspond à un th anglais doux (ex. thin)
Sa prononciation se rapproche un peu de notre s
Dans les textes étrangers il est représenté par th
iEre (a + e dans l'a) : se prononce aïe
00 : eu (comme dans feu)
au : se prononce œil
ei et ey : se prononcent eille

Pour la prononciation, le lecteur pourra se reporter à la cassette.

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Remarque: la phonétique indiquée dans ce livre ne suit aucune
règle linguistique, mais elle s'est révélée efficace auprès des
personnes de langue française.
LA GRAMMAIRE

La grammaire tient une place importante dans la


connaissance et la pratique de la langue islandaise.

La grammaire islandaise n'est pas plus difficile que la


grammaire française. Les règles sont peut-être même plus logiques
à condition de prendre en compte l'origine des mots et leur racine.
Par contre, elle se caractérise par différentes déclinaisons et
conjugaisons qui en font sa principale difficulté au premier abord.
Les déclinaisons ne surprendront pas ceux qui ont fait de
l'allemand, ou des langues anciennes comme le latin ou le grec.

+ L'ORDRE DES MOTS DANS LA PHRASE

La construction d'une phrase islandaise ressemble beaucoup à


celle d'une phrase française.
Quelques différences cependant méritent d'être soulignées.

- Quand une phrase ou une proposition commence par un adverbe,


un complément de temps ou de lieu, le sujet est placé après le
verbe
- maintenant nous sommes à Reykjavik
nu erum vii) i Reykjavik (maintenant sommes nous à
Reykjavik)

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- L'article défini est suffixé au nom
- livre: bok, le livre: boldn
- La négation 'ekki' se place:
après l'auxiliaire,
après le verbe sans complément ou suivi d'une préposition,
entre le complément indirect et le complément direct,
devant l'adjectif ou l'adverbe sur lequel porte la négation
-je ne comprends pas
ég skil ekki
- il ne me donne pas le dictionnaire
hann gefur mér ekki orôab6kina (il donne à moi pas le
dictionnaire)

- Les propositions subordonné~s sont souvent précédées d'une


virgule
-je lis le .[ivre qui est sur la table
ég les b6kina, sem er a borôinu

+ LES DECLINAISONS
Il Y a quatre cas qui sont utilisés de la même manière que ceux de
l'allemand ou du latin:
le nominatif pour le sujet
l'accusatif pour le complément d'objet direct
le datif pour le complément d'objet indirect
le génitif pour le complément du nom.

Des verbes et des prépositions peuvent commander l'emploi de


l'un ou l'autre de ces cas.

Sont déclinés:
les noms communs et les noms propres
les adjectifs
l'article défini

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les pronoms
les nombres de 1 à 4
les participes passés employés comme adjectifs
les participes présents employés comme substantifs.

L'islandais compte trois genres: le masculin, le féminin et le


neutre. Masculin et féminin ensemble donnent un neutre pluriel.
Comme en français, le genre n'a pas forcément de lien avec la
signification du mot.

+ LA MORPHOLOGIE DES MOTS

Nous savons maintenant que la plupart des mots islandais se


déclinent ou se conjuguent. Ils sont dont composés d'une racine,
ou radical, et d'une terminaison variable appelée aussi suffixe ou
désinence.

La langue islandaise conserve des caractéristiques archaïques, que


les autres langues germaniques ne connaissent pas ou très peu. La
métaphonie en est une: c'est un phénomène très important pour
mieux comprendre les différentes formes que prendra un même
mot. Aussi nous allons en donner quelques explications avant
d'aborder la suite.

o La métaphonie
C'est la transformation d'une voyelle du radical en fonction de la
voyelle du suffixe.

Ces transformations ont évolué depuis les premiers siècles


jusqu'au Moyen Age. Aussi, dans certains cas, nous observerons le
résultat de la métaphonie, bien que la voyelle du suffixe (cause de
cette métaphonie) ait disparu au cours des siècles.

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-La métaphonie en u
- causée par un u (présent ou ancien) dans le suffixe,
- transforme dans la racine:
a -> 0 si a est dans une syllabe accentuée
-la première du mot-
a -> u si a est dans une syllabe non accentuée
- allir tous: au nominatif pluriel, suffixe -ir,
devient ollum au génitif pluriel, suffixe -urn
- ég kallaÔij 'appelais: suffixe -ôi, devient
viô kolluôum nous appelions: le suffixe -Ôum
contient un u, donc le dernier a de la racine
kalla, syllabe non accentuée, devient u, puis
le premier a de kalla, syllabe accentuée, se
retrouve devant un u et devient donc o.

- La métaphonie en i
- causée par un i ou un j (présent ou ancien) dans le suffixe,
- transforme dans la racine:
a -> e
e ->
o -> e,y
u,ju -> y
u,j6,ju -> y
6 -> re
a -> re
au -> ey
sonur unfils, devient au pluriel: synir des fils
har haut, devient au comparatif: hrerri plus haut

o La syncope
Un autre phénomène que l'on peut rencontrer dans les déclinaisons
islandaises est la syncope.

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La voyelle d'une syllabe, généralement non .accentuée, de la racine
peut disparaître devant un suffixe commençant par une voyelle.
- vieux: nominatif masculin: gamall , accusatif: gamlan
au nominatif: garnal-I : s~ffixe -I, racine gamal,
à l'accusatif: garni-an :suffixe -an, le 2e a de la racine,
syllabe non accentuée, disparaît devant le suffixe qui
commence par une voyelle.

+ L'ARTICLE
L'article indéfini n'existe pas.

L'article défini est suffixé au nom et se décline. Il peut être


employé isolément, avec un sens solennel, et de la manière
suivante: article + adjectif + substantif.

Déclinaison de l'article défini dans les trois genres. Forme isolée,


suivie de la forme suffixée.

Masculin Féminin Neutre


Singulier
Nominatif binn -(i)nn bin -(i)n biô -(i)Ô
Accusatif binn -(i)nn bina -(i)na biô -(i)Ô
Datif hinum -num hinni -(i)nni hinu -nu
Génitif hins -(i)ns hinnar -(i)nna bins -(i)ns
Pluriel
Nominatif binir -nir binar -nar bin -(i)n
Accusatif bina -na binar -nar bin -(i)n
Datif binum -num hinum -num binum -num
Génitif binna -nna binna -nna binna -nna

Dans sa forme suffixée, le h est toujours supprimé, le i disparaît


dans les cas suivants:
- quand il suit un r pour les nominatif et accusatif pluriel des
noms masculins et féminins,

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- quand il suit un s pour les nominatif et accusatif pluriel des
noms féminins,
- le suffixe du datif pluriel des noms est toujours -um, le m est
supprimé lorsque l'article est suffixé au nom: suffixe du nom et de
l'article -urn + -Dum devient -uoum.

+ LES NOMS
Les noms se déclinent avec quatre cas, trois genres et deux
nombres. Ils sont répartis en deux grandes catégories: les
déclinaisons fortes et les déclinaisons faibles.

Noms masculins:
- trois déclinaisons fortes
- deux déclinaisons faibles
Noms féminins:
- trois déclinaisons fortes
- deux déclinaisons faibles
Noms neutres:
- une déclinaison forte
- une déclinaison faible
Dans chaque genre, il y a quelques mots irréguliers, généralement
très employés, comme homme, père, mère, frère, soeur, fille, pied.

La déclinaison d'un nom se définit par le nominatif singulier, la


désinence du génitif singulier et celle du nominatif pluriel.
Exemple: cheval hestur, -s, -ar, première déclinaison forte des
noms masculins.

Sans vouloir entrer dans le détail de toutes les subtilités de la


grammaire islandaise, nous donnerons ci-après un exemple de
chacune de ces déclinaisons: nom seul et nom avec l'article défini
suffixé qui se décline aussi et peut modifier la déclinaison du nom
auquel il est attaché.

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Remarque: tous les mots déclinés, aux trois genres, ont le génitif
pluriel en -um et le datif pluriel en -a.

Récapitulatif des désinences définissant les différentes


conjugaisons qui vont être données ci-après (nominatif singulier,
génitif singulier, nominatif pluriel).

Noms masculins
- déclinaisons fortes
1ère déclinaison: hestur; -s, -ar cheval
2ème déclinaison: gestur, -s, -ir invité, hôte
3ème déclinaison: hlutur, -ar, -ir chose
- déclinaisons faibles
1ère déclinaison: timi, -a, -ar temps, heure
2ème déclinaison: nemandi, -a, -ur élève

Noms féminins
- déclinaisons fortes
1ère déclinaison: buô, -ar, -ir boutique
2ème déclinaison: vél, -ar, -ar moteur
3ème déclinaison: b6k, -ar, -ur (brekur) livre
- déclinaisons faibles
1ère déclinaison: tunga, -u, -ur langue
2ème déclinaison: Iygi, -i, -ar mensonge et
œfi, -i, -ir vie

Noms neutres
- déclinaison forte
1ère déclinaison: skip, -s, - navire
- déclinaison faible
1ère déclinaison: auga, -a, -u oeil

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