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Mathématiques financières

M1: Finance Islamique

Pr. Khatmi samira

Année universitaire 2016-2017


Table des matières

1 Les suites numériques 1


1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Opérations sur les suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Quelques propriétés des suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3.1 Suites bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3.2 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Limite d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.5 Théorèmes généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.6 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.7 Suites récurrentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.8 Suites récurrentes classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.8.1 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.8.2 Relation générique d’une suite arithmétique . . . . . . . . 6
1.8.3 Somme de n premiers termes d’une suite arithmétique . . 6
1.8.4 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.8.5 Relation générique d’une suite géométrique . . . . . . . . 8
1.8.6 Somme de n premiers termes d’une suite géométrique . . 8
1.9 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 Les séries numériques 13


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Convergence et divergence d’une série . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.1 Quelques propriétés sur la convergence des séries . . . . . . 16
2.4 Séries géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.5 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.5.1 Règles de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3 Les intérêts simples 27


3.1 L’introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.1 Les généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.2 La valeur nominale, la valeur acquise et la valeur actuelle . 27

i
TABLE DES MATIÈRES

3.1.3 Le taux d’intérêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28


3.1.4 Le calcul d’une durée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2 Les intérêts simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.1 Le principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.2 Les adaptations de la relation de base . . . . . . . . . . . 29
3.3 Exemples d’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

4 Les intérêts composés 35


4.1 Le principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.2 La capitalisation des intérêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.3 Les taux d’intérêts proportionnels et les taux d’intérêts équivalents 36
4.4 Le taux annuel continu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.5 Exemples d’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.5.1 Différence entre capitalisation annuelle et capitalisation conti-
nue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.5.2 Que faire si les taux d’intérêts changent ? . . . . . . . . . . 38
4.5.3 Taux proportionnels, Taux équivalents ert Taux annuel continu 39
4.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

ii Mathématiques financières
Chapitre 1

Les suites numériques

1.1 Généralités
Définition 1.1.1.
• Une suite numérique est une succession de termes formés d’après une
loi donnée. Par exemple 1, 4, 9, 16 est une suite.
• Une suite numérique est aussi une application u : N → R. On note cette
application sous forme indicielle :

(un )n∈N ou (un ).

Remarque 1.1.1.
X Une application définie à partir d’un certain rang n0 est aussi une suite
numérique.
X (un ) désigne une suite alors que un désigne un terme de la suite.
Définition 1.1.2.
• Suite finie
Une suite finie a un nombre fini de termes. On peut généraliser une suite
finie en la représentant de la façon suivante : u1 , u2 , u3 , · · · , un .
• Suite infinie
Une suite infinie a un nombre illimité de termes. On note par des points
de suspension une suite infinie. Par exemple, si l’on continue indéfini-
ment à écrire les termes de la suite ci-dessus, on obtient la suite infinie
1, 4, 9, 16, · · · . Qu’on peut noter aussi par

u1 , u2 , u3 , u4 . . .

Remarque 1.1.2. Le terme général ou neme terme a une expression qui indique
comment former les différents termes. Dans l’exemple ci-dessus, le terme général
est un = n2 Le premier terme s’obtient en posant n = 1, le deuxième en posant
n = 2, etc.

1
Les suites numériques

Exemple 1.1.1.
• Soit la suite infinie définie par :

∀n ∈ N, un = n2 + n + 1

• La suite infinie 1, 4, 9, 16, · · · est la suite infinie définie par :

∀n ∈ N∗ , un = n2

Définition 1.1.3 (Suite alternée).


Une suite alternée est une suite où deux termes consécutifs sont de signes
opposés.

Exemple 1.1.2. La suite numérique (un = (−1)n .n)n∈N∗ est une suite alternée.

u1 = −1, u2 = 2, u3 = −3 · · ·

1.2 Opérations sur les suites


Définition 1.2.1. On définit les lois suivantes sur l’ensemble des suites :
• Addition : (un ) + (vn ) = (un + vn ) ;
• Multiplication par un réel : λ(un ) = (λun )
• Multiplication de deux suites : (un ) ∗ (vn ) = (un ∗ vn ).

1.3 Quelques propriétés des suites


1.3.1 Suites bornées
Définition 1.3.1.
• On dit qu’une suite (un ) est majorée ssi ∃M ∈ R tel que ∀n ∈ N, un ≤ M .
• On dit qu’une suite (un ) est minorée ssi ∃m ∈ R tel que ∀n ∈ N, un ≥ m.
• On dit qu’une suite et bornée ssi elle est majorée et minorée ou encore

∃M ∈ R tel que ∀n ∈ N, |un | ≤ M.

Exemple 1.3.1. La suite (un ) définie par un = (−1)n+1 est une suite :
• minorée par −1.
• majorée par 1.
• bornée .

2 Mathématiques financières
1.4 Limite d’une suite

1.3.2 Suites monotones


Définition 1.3.2.
• On dit qu’une suite (un ) est croissante ssi ∀n ∈ N, un+1 ≥ un .
• On dit qu’une suite (un ) est décroissante ssi ∀n ∈ N, un ≥ un+1 .
• On dit qu’une suite (un ) est monotone ssi elle est croissante ou décroissante.

Exemple 1.3.2.
1
• La suite (un ) définie par un = n+1
est une suite décroissante.

1 1
En effet ∀n ∈ N, n ≤ (n + 1) ⇔ n
≥ n+1
⇔ un ≥ un+1 .

• La suite (un ) définie par un = n est une suite croissante.
√ √
En effet ∀n ∈ N, n ≤ (n + 1) ⇔ n≤ n + 1 ⇔ un ≤ un+1 .

• La suite (un ) définie par un = (−1)n est une suite qui n’est pas monotone.

En effet u1 = −1 ≤ u2 = 1 mais u2 = 1 ≥ u3 = −1

1.4 Limite d’une suite


Définition 1.4.1. On dit que la suite (un ) converge vers un réel l ∈ R lorsque

∀ > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, |un − l| ≤ 

On note alors
lim un = l ou encore un −−−−−→
n→+∞ l
n→+∞

Remarque 1.4.1.
• S’il existe un réel l tel que la suite converge vers l, on dit que la suite
converge ou la suite est convergente.
• S’il n’existe pas de réel l vérifiant la propriété ci-dessus, on dit que la suite
diverge ou la suite est divergente.

Remarque 1.4.2. On peut étendre la notion de limite à R,on dit alors que (un )
diverge vers +∞ ou vers −∞

lim un = +∞ ⇔ ∀A ∈ R > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, un ≥ A
n→+∞

lim un = −∞ ⇔ ∀A ∈ R > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, un ≤ −A
n→+∞

Exercice 1.4.1.
1
1. Montrer que la suite (un ) définie par un = n
converge vers 0.

Pr.Khatmi 3
Les suites numériques


2. Montrer que la suite(un ) définie par un = n diverge vers +∞.
3. Trouver une suite divergente qui ne tend pas vers ±∞ ;
Théorème 1.4.1. La limite d’une suite si elle existe est unique
Théorème 1.4.2. Toute suite convergente est bornée.
Remarque 1.4.3. La réciproque est fausse, on a la suite (un ) définie par un =
(−1)n est une suite bornée mais n’a pas de limite.

1.5 Théorèmes généraux


Théorème 1.5.1. Soit deux suites (un ) et vn ). On suppose que :
1. un ≤ vn ou un < vn à partir d’un certain rang n0 ,
2. un −−−−−→
n→+∞ l et vn −−−−−→
n→+∞ l0 .
Alors on a l ≤ l0
Théorème 1.5.2 (Théorème des gendarmes).
1. On considère trois suites (un ), vn ) et (wn ) telles que :
X vn ≤ un ≤ wn à partir d’un certain rang,
X vn − n→+∞ l et wn n→+∞ l.
−−−−→ −−−−−→
Alors la suite (un ) converge vers l.

2. On considère deux suites (un ) et vn ) si


X vn ≤ un à partir d’un certain rang,
X vn −n→+∞ + ∞
−−−−→
Alors un −n→+∞ + ∞.
−−−−→

Théorème 1.5.3. Soit (un ) convergeant vers l ∈ R et (vn ) convergeant vers


l0 ∈ R. Alors
1. La suite (|un |) converge vers |l| ;
2. La suite (un + vn ) converge vers l + l0 ;
3. Pour λ ∈ R la suite (λun ) converge λl ;
4. La suite (un ∗ vn ) converge vers ll0 ;
5. Si l0 6= 0 la suite un
vn
converge l
l0

2n2 +n−1
Exercice 1.5.1. Étudier la suite de terme général un = 3n2 +1

Théorème 1.5.4 (Théorème de la limite monotone).


Soit (un ) une suite croissante. On a les deux possibilités suivantes :
1. Si (un ) est majorée, alors (un ) converge vers une limite finie l.
2. Si (un ) n’est pas majorée, alors (un ) diverge vers +∞.

4 Mathématiques financières
1.6 Suites adjacentes

1.6 Suites adjacentes


Définition 1.6.1. Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles
1. On dit qu’elles sont adjacentes ssi les deux suites sont monotones de sens
contraire ;
2. La suite (vn − un ) converge vers 0

Théorème 1.6.1. Deux suites adjacentes convergent et ont même limite.

Exemple 1.6.1. Les suites rélles (un ) et (vn ) définies par

1 1
∀n ∈ N∗ , un = 1 − 2
et vn = 1 +
n n

sont deux suites adjacentes qui convergent vers 1.


En effet
– On sait que ( n1 ) est une suite décroissante ⇒ un est une suite décroissante.

– On sait que ( n12 ) est une suite décroissante ⇒ (− n12 ) est une suite crois-
sante ⇒ vn est une suite croissante.

– (un − vn ) = ( n1 − 1
n2
) converge vers 0.

1.7 Suites récurrentes


Définition 1.7.1. Soit une fonction continue f : R −→ R. On peut définir une
suite (un ) par la donnée de son premier terme u0 et d’une relation de récurrence
de la forme
∀n ∈ N, un+1 = f (un ).

Remarque 1.7.1. Si la suite (un ) converge vers une limite l ∈ R, alors forcément
l = f (l) .
Il est donc essentiel de chercher les points fixes de f.
(Graphiquement les intersections du graphe de f avec la première bissectrice.

Théorème 1.7.1. Soit f : I ⊂ R −→ I et la suite (un ) définie par son premier


terme u0 ∈ I et la relation de récurrence un+1 = f (un ).
Lorsque f est croissante sur I alors (un ) est monotone et en plus :
• Si u0 ≤ f (u0 ), alors (un ) est croissante ;
• Si u0 ≥ f (u0 ), alors (un ) est décroissante

Pr.Khatmi 5
Les suites numériques

1.8 Suites récurrentes classiques


1.8.1 Suites arithmétiques
Définition 1.8.1. Une suite arithmétique est une suite numérique qui correspond
à la relation de récurrence suivante :
un+1 = f (un ) = un + r.
r étant une constante réelle appelée raison.
Lemme 1.8.1. Une suite arithmétique est :
• Croissante si r > 0
• décroissante si r < 0
• constante si r = 0

1.8.2 Relation générique d’une suite arithmétique


Nous allons, grace à un raisonnement par récurrence, déterminer une relation
générique à partir de cette relation de récurrence. Nous avons :
– u2 = u1 + r
– u3 = u1 + 2r
– u4 = u1 + 3r
Si nous supposons que un = u1 + (n − 1)r
Nous montrerons que un+1 = u1 + nr
Nous arrivons à une relation analogue à celles qui nous permettent de déterminer
les premiers termes de la suites : le terme de rang n d’une suite arithmétique est
égal au premier terme de cette suite augmenté d’un nombre égal au produit de
la raison par le rang du terme cherché diminué de 1. D’où la relation générique :
un = F (u1 ; n) = u1 + (n − 1)r
Remarque 1.8.1. Nous pouvons constater qu’une suite arithmétique est entiè-
rement déterminée par la donnée de son premier terme et de sa raison.
Nous noterons A(u1 ; r) une suite arithmétique de premier terme u1 et de raison
r.

1.8.3 Somme de n premiers termes d’une suite arithmé-


tique
Définition 1.8.2. Soit A(u1 ; r) une suite arithmétique, on appelle la somme de
n premiers termes de cette suite qu’on note Sn la quantité définie par :
n
X
Sn = ui = u1 + u2 + u3 + .... + un−1 + un
i=1

6 Mathématiques financières
1.8 Suites récurrentes classiques

Théorème 1.8.1. Soit A(u1 ; r) une suite arithmétique et Sn sa somme de n


premiers termes, on alors :
n(u1 + un )
Sn =
2
Preuve
Sn = u1 + u2 + u3 + .... + un−2 + un−1 + un
Sn = un + un−1 + un−2 + .... + u3 + u2 + u1
2Sn = (u1 +un )+(u2 +un−1 )+(u3 +un−2 )+....+(un−2 +u3 )+(un−1 +u2 )+(un +u1 )
En utilisant la relation générique, nous constatons que
up + un−(p−1) = u1 + un , ∀ 2 ≤ p ≤ (n − 1)
Nous obtenons alors
2Sn = n(u1 + un )
D’où le résultat. ♣
Exemple 1.8.1. Une suite arithmétique A(u1 , r) est telle que la somme de ses
100 premiers termes est égale à 20 800 et la somme de ses 60 premiers termes
est égale à 7 680. Calculer u50
Solution On a
100(u1 + u100 )
S100 = = 50(2u1 + 99r) = 20800 ⇒ 2u1 + 99r = 416
2
60(u1 + u60 )
S60 = = 30(2u1 + 59r) = 7680 ⇒ 2u1 + 59r = 256
2
Soit à résoudre le système
 
2u1 + 99r = 416 u1 = 10

2u1 + 59r = 256 r=4
On travaille donc avec une suite A(10, 4), donc
u50 = u1 + 49r = 10 + 4 ∗ 49 = 206

1.8.4 Suites géométriques


Définition 1.8.3. Une suite géométrique est une suite numérique qui correspond
à la relation de récurrence suivante :
un+1 = f (un ) = q ∗ un .
q étant une constante réelle appelée raison.
Lemme 1.8.2. Une suite géométrique est :
– Croissante si q > 1
– décroissante si q < 1
– constante si q = 1

Pr.Khatmi 7
Les suites numériques

1.8.5 Relation générique d’une suite géométrique


Nous allons, grace à un raisonnement par récurrence, déterminer une relation
générique à partir de cette relation de récurrence. Nous avons :
– u2 = qu1
– u3 = q 2 u1
– u4 = q 3 u1
Si nous supposons un = q n−1 u1
Nous montrerons un+1 = q n u1
Nous arrivons à une relation analogue à celles qui nous permettent de déterminer
les premiers termes de la suites : le terme de rang n d’une suite géométrique est
égal au premier terme de cette suite multiplié par un nombre égal à la raison
élevée à une puissance égale au rang du terme cherché diminué de 1. D’où la
relation générique :
un = F (u1 ; n) = q n−1 u1

Remarque 1.8.2. Nous pouvons constater qu’une suite géométrique est entière-
ment déterminée par la donnée de son premier terme et de sa raison.
Nous noterons G(u1 ; q) une suite géométrique de premier terme u1 et de raison
q.

1.8.6 Somme de n premiers termes d’une suite géomé-


trique
Définition 1.8.4. Soit G(u1 ; r) une suite géométrique, on appelle la somme de
n premiers termes de cette suite qu’on note Sn la quantité définie par :
n
X
Sn = ui = u1 + u2 + u3 + .... + un−1 + un
i=1

Théorème 1.8.2. Soit G(u1 ; r) une suite géométrique et Sn sa somme de n


premiers termes, on alors :
1. Si q = 1 Sn = nu1
u1 (1−q n )
2. Si q 6= 1 Sn = 1−q

Preuve

1. Si q = 1 ∀2 ≤ p ≤ n up = u1 d’où le résultat
2. Si q 6= 1 on a alors
Sn = u1 + u2 + u3 + .... + un−2 + un−1 + un
qSn = u2 + u3 + u4 .... + un−1 + un + un+1

8 Mathématiques financières
1.8 Suites récurrentes classiques

Sn − qSn = u1 − un+1
En utilisant la relation générique, nous constatons que

u1 − un+1 = u1 (1 − q n )

Nous obtenons alors


Sn (1 − q) = u1 (1 − q n )
D’où le résultat ♣.

Exemple 1.8.2. Soit G(u1 , q) une suite géométrique croissante, sachant que u3 =
80 et u5 = 1280, déterminer u6
Solution
En utilisant la relation générique, nous constatons que

1280
u5 = u3 ∗ q 2 ⇒ q 2 = = 16
80
La suite étant croissante, nous déduisons que q > 1 donc q = 4

u6 = qu5 = 1280 ∗ 4 = 5120

Théorème 1.8.3. La somme d’une progression géométrique infinie de raison q


telle que 0 < |q| < 1 est donnée par :
u1
S=
1−q

Preuve

La sonne des n premiers termes est donnée par

u1 (1 − q n )
Sn =
1−q

Or
u1 (1 − q n ) u1 u1 q n
S = lim Sn = lim = lim − lim
n→+∞ n→+∞ 1−q n→+∞ 1 − q n→+∞ 1 − q

Cependant, lorsque 0 < |q| < 1, on a

u1 q n
lim = 0.
n→+∞ 1 − q

On obtient donc le résultat.

Pr.Khatmi 9
Les suites numériques

1.9 Exercices
Exercice 1.9.1. Trouver la somme demandée :
1. La somme des 8 premiers termes de la suite {1; 3; 5; 7; 9; ......}.
2. La somme des 8 premiers termes de la suite {5; 52 ; 45 ; 58 ; 16
5
; ....}.
3. la somme infinie de la suite géométrique {8; 4; 2; 1; 12 ; 14 ; ......}.

Exercice 1.9.2. Trouver les termes demandés dans les suites suivantes :
1. u5 et u7 dans la suite {1; 3; 9; .....}
2. u9 et u13 dans la suite {512; 256; 128; .....}
3. u6 dans la suite {0, 3; 0, 03; 0, 003; .......}

Exercice 1.9.3. On considère la suite (un )n∈N définie par un = 5 − 2n.


1. Calculer u0 , u1 et u2
2. Montrer que (un )n∈N est une suite arithmétique. Déterminer sa raison.
3. Que vaut u100 , calculer S = u0 + u1 + ..... + u100 .

Exercice 1.9.4. Déterminer le nombre x tel que les trois nombres 25, x, 16
soient trois termes consécutifs d’une suite géométrique de raison négative.

Exercice 1.9.5. Soit la suite (un )n∈N définie par la relation de récurence :

un+1 = 3 − 5un et u0 = 1

On considère la suite (vn )n∈N définie pour toiut n ∈ N par :


1
vn = un −
2
1. Montrer que (vn )n∈N est une suite géométrique dont on déterminera la rai-
son et le premier terme.
2. En déduire que (un )n∈N diverge.

Exercice 1.9.6. Exprimer la fraction décimale 0,444...... comme un quotient de


deux nombres entiers.

Exercice 1.9.7. Déterminer le 6e terme d’une suite géométrique croissante dont


le 3e terme est égal à 80 et le le 5e terme est égal à 1280.

Exercice 1.9.8. Soit la suite du terme général un = n+2


n
• Montrer que cette suite est décroissante.
• Montrer que cette suite est minorée.
• Montrer que cette suite est convergente et calculer sa limite.

10 Mathématiques financières
1.9 Exercices

n+1
Exercice 1.9.9. Soit la suite du terme général un = (−1)
n2
• Etudier la monotonie de cette suite.
• Montrer que cette suite est convergente et calculer sa limite.

Exercice 1.9.10. Soit n ∈ N∗ , On pose


n
1 1 1 1 X 1
Sn = + + + ..... + =
1∗2 2∗3 3∗4 n(n + 1) i=1
i(i + 1)

1. Montrer que (Sn )n∈N∗ est une suite croissante.


2. Montrer par récurrence sur n ∈ N∗ que Sn = 1 − 1
n+1
3. (Sn )n∈N∗ est-elle bornée ?

Exercice 1.9.11. On considère la suite (un )n∈N de nombres réels positifs définie
par : 
u0 = u1 = 1
un+1 = un + un−1 ∀n ∈ N∗
1. Montrer par récurence que (un )n∈N∗ est une suite positive
2. Vérifiez que (un )n∈N est une suite croissante
un+1 1
3. Soit vn = un
, montrer que vn+1 = 1 + vn

Exercice 1.9.12. pour n ∈ N, on pose un est le chiffre des unités dans l’écriture
décimale de n. Par Exemple u2 = 2, u4 = 4, u12 = 2, u13 =3, u53 = 3, u54673 = 3,
etc.
1. La suite (un )n∈N est-elle bornée ? si oui donner les nombres m et M tel que
∀n ∈ N, n ≤ un ≤ M
2. La suite (un )n∈N est-elle monotonne ?
3. La suite (un )n∈N est-elle convergente ?

Exercice 1.9.13. Soit la suite numérique définie dont le terme général est défini
par :  n3
 5n+1 si n 6= 6
un =
1000 si n = 6

1. Etudier la monotonie de cette suite.


2. Etudier la convergence de cette suite.

Pr.Khatmi 11
Chapitre 2

Les séries numériques

2.1 Introduction
Dans le chapitre 1, nous avons étudie la notion de suite. Nous allons mainte-
nant nous intéresser à la somme des termes d’une suite, qui porte le nom de série.
Nous aborderons la notion de convergence et de divergence d’une série infinie
en donnant des régles et des critères permettant d’établir la convergence ou la
divergence pour différents types de séries.
L’utilisation des séries en économie permet notamment de trouver le taux de ren-
dement interne d’un investissement ou encore la valeur capitalisée d’une annuité.

2.2 Généralités
Nous avons vu au chapitre 1 qu’une suite finie avait un nombre fini de termes :u1 , u2 , u3 , .....un .
Définition 2.2.1. On appelle série finie la somme finie u1 + u2 + u3 + .....un
n
X
notée ui , ou les ui sont les termes d’une suite (un )n∈N .
i=1

Remarque 2.2.1.
L’indice de sommation peut tout aussi bien être noté par k, l , m · · · etc.
Ainsi, pour désigner la somme u1 + u2 + u3 + .....un on peut indifféremment
Xn n
X n
X n
X
écrire : ui , uk , ul , um · · · etc.
i=1 k=1 l=1 m=1

Définition 2.2.2.
• On appelle série infinie X
( ou série) la somme infinie u1 +u2 +u3 +.....un +....
• Une série est notée par ui . Où les ui sont les termes d’une suite (un )n∈N .
i≥1
X
• un est dit le terme général de la série ui .
i≥1

13
Les séries numériques

Remarque 2.2.2.

X
• Une série infinie est aussi notée par ui .
i=1
• II est parfois pratique X de prendre 0 comme indice du premier terme ; dans
ce cas, la série s’écrit ui .
i≥0
• Comme dans le cas des suites, le terme général ou ne terme d’une série a
une expression indiquant comment former les différents termes de la série.

Exemple 2.2.1. La série finie 1 + 8 + 27 + 64 + 125 peut s’écrire sous forme


5
X
abrégée n3 . La somme de cette serie vaut :
i=1

5
X
n3 = 1 + 23 + 33 + 43 + 53 = 225.
i=1

Exemple 2.2.2. La série infinie 1 + 21 + 14 + 18 + .... etc a pour terme général

1
un =
2n−1

Lorsque l’indice du premier terme vaut 1, c’est-d-dire le premier terme s’ob-


tient en posant n = 1, le deuxième en posant n =2, etc. Cette série s’écrit :
X 1

i≥1
2i−1

Proposition 2.2.1. Soient les deux séries


X X
ui et vi .
i≥1 i≥1

On a ∀(λ, µ) ∈ R2 :
X X X
λ ui + µ vi = (λui + µvi )
i≥1 i≥1 i≥1

Dans l’exemple(2.2.2), la somme n’est plus la somme d’un nombre fini


de termes comme dans l’exemple (2.2.1), mais la somme d’un nombre illimité de
termes. Pour savoir si cette somme est un nombre fini, il faut introduire la notion
de convergence et de divergence d’une série infinie.

14 Mathématiques financières
2.3 Convergence et divergence d’une série

2.3 Convergence et divergence d’une série


II est clair que la somme d’un nombre fini de termes est un nombre fini. Pour
savoir si la somme d’une série infinie est un nombre fini, il faut introduire la
notion de sommes partielles : pour cela, on forme a partir des termes ui de
la série, la suite (Sn )n∈N des sommes partielles, ou Sn représente la somme des n
premiers termes ; ainsi la suite des sommes partielles sera donnée par :
S1 = u1
S2 = u1 + u2
S3 = u1 + u2 + u3
..
.
n
X
Sn = u1 + u2 + u3 + . . . + un = ui .
i=1

Nous pouvons des lors définir la convergence et la divergence des séries infinies :
X
Définition 2.3.1. On dit qu’une série ui est convergente si et seulement
i≥1
si la suite des sommes partielles converge :
n
X ∞
X
lim Sn = lim ui = ui = L.
n→+∞ n→+∞
i=1 i=1

Dans ce cas, L est appelée somme de la série .



X
Si la suite des sommes partielles diverge on dit que la série ui est divergente.
i=1

Exemple 2.3.1. Reprenons l’exemple (2.2.2) pour étudier la convergence de la


X 1
série Pour cela, calculons la suite des sommes partielles :
n≥1
2n−1

S1 = 1
1 3
S2 = 1 + =
2 2
1 1 7
S3 = 1+ + =
2 4 4
1 1 1 15
S4 = 1+ + + =
2 4 8 8
..
.
1 1 1 1 2n − 1 1
Sn = 1 + + + + . . . + n−1 = n−1 = 2 − n−1
2 4 8 2 2 2
1
lim Sn = lim 2 − n−1 = 2
n→+∞ n→+∞ 2

Pr.Khatmi 15
Les séries numériques

X 1
Comme la suite des sommes partielles converge, la série n−1
converge et sa
n≥1
2
somme vaut 2. Ainsi,

1 1 1 1 X 1
1 + + + + . . . + n−1 + . . . = =2
2 4 8 2 n=1
2n−1
X
Proposition 2.3.1. Une condition nécessaire pour qu’une série un converge
n≥1
est que le terme général un de la série tende vers 0 lorsque n tend vers l’infini :
lim un = 0.
n→+∞

Remarque 2.3.1. Cette condition n’est cependant pas suffisante, comme nous
le verrons plus loin, aux paragraphes suivants. En revanche, on peut affirmer :
X
Si lim un 6= 0 alors un diverge.
n→+∞
n≥1

Exemple 2.3.2. Soit la série


1 2 3 4 X n
+ + + + ··· = .
2 3 4 5 n≥1
n+1

Cette série diverge puisque


n
lim = 1 6= 0.
n→+∞ n + 1

2.3.1 Quelques propriétés sur la convergence des séries


Proposition
X 2.3.2. Soit un le terme général d’une série numérique .
• Si un converge, alors ∀λ ∈ R La série numérique de terme général λun
n≥1
est aussi convergente et vérifie :

X ∞
X
λun = λ un
n=1 n=1
X
• Si un diverge, alors ∀λ ∈ R
n≥1
– si λ 6= 0 La série numérique de terme général λun est alors aussi diver-
gente
– si λ = 0 La série numérique de terme général λun est alors convergente
vérifie
X∞
λun = 0
n=1

16 Mathématiques financières
2.3 Convergence et divergence d’une série

Exemple 2.3.3.
X 1
• Soit la série convergente n
de somme égale à 2.
n≥0
2
X 1
∀λ ∈ R, la série λ converge et vaut 2λ. En effet
n≥0
2n

1 1 1 1 1 1 1 1 2n − 1 1
Sn = λ+λ +λ +λ +. . .+λ n−1 = λ(1+ + + +. . .+ n−1 ) = λ( n−1 ) = λ(2− n−1 )
2 4 8 2 2 4 8 2 2 2
Donc
1
lim Sn = lim λ(2 − ) = 2λ
n→+∞ n→+∞ 2n−1
X n
X
• Soit la série divergente 1 et soit Sn = λ = λn :
n≥1 i=1
X
– Si λ = 0 alors Sn = 0 et donc la série λ converge et sa somme vaut 0.
n≥1
X
– Si λ 6= 0 alors lim Sn = ±∞, donc la série λ diverge
n→+∞
n≥1

Proposition 2.3.3. Soient un et vn les termes généraux de deux séries numé-


riques. X X
• Si les deux séries un et vn sont convergentes alors la série numérique
n≥1 n≥1
X
de terme général (un + vn ) : (un + vn ) est aussi convergente et vérifie :
n≥1


X ∞
X ∞
X
un + vn = un + vn
n=1 n=1 n=1

X X
• Si la série un converge et la série vn diverge alors la série numérique
n≥1 n≥1
X
de terme général (un + vn ) : (un + vn ) diverge
n≥1
X X
• Si les deux séries un et vn sont divergentes alors on ne peut rien
n≥1 n≥1
X
conclure pour la série (un + vn )
n≥1

Exemple 2.3.4.
1. Somme d’une série convergente et une série divergente
1 1
Soient un = n le terme général d’une série convergente et vn = n−1 + 1 le
4 2
Pr.Khatmi 17
Les séries numériques

terme général d’une série divergente. On considère la série de terme général


wn = un + vn

1 1
wn = n
+ n−1 + 1
4 2
1 2 1
= ( n) + 2 n + 1
2 2
1
= ( n + 1)2
2
X
lim wn = 1 6= 0, donc wn diverge.
n→+∞
n≥1

2. Somme de deux séries divergentes qui converge


Soient un = (−1)n et vn = (−1)n+1 les termes généraux de deux séries
divergentes, Considérons
X la série de terme général wn = un + vn . wn étant
nulle alors Sn = 0 et wn converge et sa somme est nulle.
n≥1

3. Somme de deux séries divergentes qui diverge


n
Soient un = et vn = n les termes généraux de deux séries divergentes,
n+1
Considérons la série de terme général wn = un + vn .
n
wn = +n
n+1
n2 + 2n
=
n+1
X
6 0, donc
lim wn = +∞ = wn diverge.
n→+∞
n≥1

2.4 Séries géométriques


On appelle série géométrique une série dans laquelle les termes ui sont les
termes d’une suite géométrique :
X
u1 + u1 q + u1 q 2 + u1 q 3 + u1 q 4 + · · · + u1 q n−1 + · · · = u1 q n−1 .
n≥1

Calculons la suite des sommes partielles Sn = u1 +u1 q +u1 q 2 +u1 q 3 +· · ·+u1 q n−1 .
On a déja vu que
1−q n

 Sn = u1 1−q si q 6= 1

Sn = nu1 si q = 1

18 Mathématiques financières
2.4 Séries géométriques

Comme 

 0 si |q| < 1



lim q n = ∞ si |q| > 1
n→+∞ 



n’existe pas si q = −1

alors la série
 u1
X  converge et vaut 1 − q
 si |q| < 1
u1 q n−1

n≥1
diverge si |q| ≥ 1

Exemple 2.4.1. Soit la série géométrique :


1 1 1 X 1
1+ + + + ··· = ( )n−1 ,
3 9 27 n≥1
3

où u1 = 1 et q = 13 .
Comme q < 1, cette série converge et l’on a :

X 1 1 3
( )n−1 = 1 =
n=1
3 1− 3
2

Exemple 2.4.2. Soit la série


1 1 1 X 1
3
+ 4
+ 5
+ · · · = ( )n+2
5 5 5 n≥1
5

Première méthode
X 1 X 1 1
( )n+2 = ( )n−1
3 5
n≥1
5 n≥1
5
1
C’est une série géométrique de premier terme u1 = 53
et q = 15 .
Comme q < 1, cette série converge et l’on a :
∞ 1
X 1 3 1 5 1
( )n+2 = 5 1 = 3
× =
n=1
5 1− 5
5 4 100

Deuxième méthode

X 1 X 1
( )n+2 = ( )n−1
n≥1
5 n≥4
5
X 1 1 1
= ( )n−1 − 1 − − 2
n≥1
5 5 5

Pr.Khatmi 19
Les séries numériques

X 1
On a ( )n−1 est une série géométrique où u1 = 1 et q = 15 .
n≥1
5
Donc

X 1 1 5
( )n−1 = 1 =
n=1
5 1− 5
4
et par suite

X 1 5 1 1 1
( )n+2 = − 1 − − 2 =
n=1
5 4 5 5 100

Remarque 2.4.1. La convergence ou la divergence d’une série n’est pas modifiée


si l’on omet ou l’on rajoute un nombre fini de termes. En revanche, la somme de
la série est modifiée (exemple 2.4.1).

L’étude de la convergence d’une série s’avère nettement plus difficile si l’on


ne connait pas une expression pour le terme général Sn de la suite des sommes
partielles. C’est pourquoi nous allons examiner plusieurs méthodes permettant
de reconnaitre la nature d’une série donnée (autrement dit, de reconnaitre si elle
est convergente ou divergente).

2.5 Séries à termes positifs


Définition 2.5.1. Comme son nom l’indique, une série à termes positifs est une
série : X
ui , où ui > 0 ∀i ≥ 1
i≥1

Puisque tons les termes sont positifs, la suite des sommes partielles est une
suite monotone croissante. Or, le premier critère de convergence d’une suite nous
assure qu’une suite croissante et bornée est convergente. On peut donc énoncer
le critère de convergence d’une série à termes positifs.

2.5.1 Règles de convergence


Théorème 2.5.1 (Convergence par majoration des sommes partielles).
X
La série ui à termes positifs est convergente si et seulement si la suite des
i≥1
sommes partielles est majorée.

Démonstration
Comme ∀i ∈ N, ui > 0 alors Sn est une suite strictement croissante, et comme
Sn est majorée alors elle converge.♣

20 Mathématiques financières
2.5 Séries à termes positifs

Remarque 2.5.1. On remarquera que ce critère de convergence est encore valable


pour les séries a termes positifs ou nuls, puisque, dans ce cas, la suite des sommes
Partielles est une suite croissante et que dans le premier critère de convergence
d’une suite, il n’est pas nécessaire que la suite soit strictement croissante.

Théorème 2.5.2 (Convergence par domination). X X


Soient les deux séries à termes réels positifs un et vn .
n≥0 n≥0
Si ona ∀n ∈ N, X un ≤ vn alors on a X
• si la série vn converge alors la série un converge aussi et sa somme
n≥0 n≥0
vérifie

X ∞
X
un ≤ vn
n≥0 n≥0
X X
• si la série un diverge alors la série vn diverge aussi.
n≥0 n≥0

Démonstration
• On a
n
X n
X
∀i ∈ N, ui ≤ vi ⇒ ui ≤ vi
i=0 i=0
X
La série vn étant convergente, alors la suite de ses sommes partielles est
n≥0
bornée :
n
X n
X
∃M > 0 \ vi ≤ M ⇒ ∃M > 0 \ ui ≤ M.
i=0 i=0

X
Donc la suite des sommes partielles de la série un est bornée.Par suite
n≥0
X
d’après le théorème 2.5.1 la série un converge.
n≥0
X
• On fait une démonstration par absurde. On suppose que la série vn
n≥0
X
converge, d’après le résultat précéent, la série un converge aussi, contra-
n≥0
diction avec l’hypothèse ♣

Exercice 2.5.1.
1
• Montrer que la série de terme général un = n
diverge.
1
• Montrer que la série de terme général un = n2 +3
converge.

Pr.Khatmi 21
Les séries numériques

Proposition 2.5.1 (Généralisation de la convergence par domination).


X X X
Soient les séries à termes quelconques suivantes un , vn et wn . Si
n≥0 n≥0 n≥0
X X
on a ∀n ∈ N, vn ≤ un ≤ wn et si les séries vn et wn convergent alors la
n≥0 n≥0
X
série un converge aussi et sa somme vérifie
n≥0


X ∞
X ∞
X
vn ≤ un ≤ wn
n≥0 n≥0 n≥0

Démonstration

On a ∀n ∈ N, vn ≤ un ≤ wn , donc ∀n ∈ N, 0 ≤ (un − vn ) ≤ (wn − vn ).


X X X
Comme les séries vn et wn convergent alors (wn − vn ) converge aussi.
n≥0 n≥0 n≥0
X
Et d’après la convergence par domination on déduit que (un − vn ) converge
n≥0
aussi et vérifie

X ∞
X
0≤ (un − vn ) ≤ (wn − vn )
n≥0 n≥0
X
Or un = (un − vn ) + vn , donc la série un converge et sa somme vérifie
n≥0

X∞ ∞
X ∞
X ∞
X ∞
X ∞
X
( un = (un − vn ) + vn ) ⇒ vn ≤ un ≤ wn
n≥0 n≥0 n≥0 n≥0 n≥0 n≥0

Remarque 2.5.2. Pour pouvoir appliquer ces règles de comparaison, il faut


Connaitre un certain nombre de séries convergentes et divergentes, qu’on ap-
pellera séries de référence.

Proposition 2.5.2 (Séries de référence).


X 1
• Séries de Riemann : La série α
converge ⇔ α > 1
n≥1
n
X1
• Série Harmonique La série qui est une série divergente
n≥1
n

1
Exemple 2.5.1. Montrer que la série de terme général un = n2 +3
converge.

22 Mathématiques financières
2.5 Séries à termes positifs

On a
1 1
∀n ≥ 1, n2 + 3 > n2 ⇒ < 2
n2 +3 n
X 1
Or 2
est la série de Riemann avec p=2, donc elle converge.
n≥1
n
X 1
D’après la convergence par domination converge aussi.
n≥1
n2 + 3

n2 + 1
Exemple 2.5.2. Montrer que la série de terme général un = diverge.
n3
n2 + 1 1 1
On a un = 3
= + 3 , donc
n n n
1
∀n > 0, un >
n
X1
Or est la série harmonique, elle diverge donc d’après la convergence par
n≥1
n
X
domination un diverge.
n≥1

Remarque 2.5.3. La convergence ou la divergence d’une série n’étant pas mo-


difiée lorsqu’on omet un nombre fini de termes, les deux tests de comparaison
ci-dessus Peuvent être appliques aux termes intervenant à partir d’un certain
rang uk , uk+1 , uk+2 , ... au lieu de u1 , u2 , ....
Autrement dit, la règle de convergence et la règle de divergence sont encore va-
lables lorsque les inégalités entre les termes correspondants ne sont Satisfaites
qu’à partir d’un certain rang.

Proposition 2.5.3 (Règle de d’Alembert).


X un+1
Soit la série à termes réels positifs un . On suppose que lim =α
n→+∞ un
n≥0
X
• Si 0 ≤ α < 1, la série un est convergente.
n≥0
X
• Si α > 1, la série un est divergente
n≥0
• Si α = 1, on ne peut rien conclure.

Exemple 2.5.3. Etudier la convergence de la série


X 2
n>0
(n − 1)!

Pr.Khatmi 23
Les séries numériques

On a
2
un+1 n! 1 un+1
= 2 = ⇒ lim =0
un (n−1)!
n n→+∞ un

X 2
Donc d’après la règle de d’Alembert α = 0 < 1, la série converge.
n>0
(n − 1)!

Exemple 2.5.4. Etudier la convergence de la série


X n!

n>0
4n

On a
(n+1)!
un+1 n+1
4n+1 un+1
= n!
⇒ lim
= = +∞
un 4
4n
n→+∞ un

X n!
Donc d’après la règle de d’Alembert α > 1, la série n
diverge.
n>0
4

Exemple 2.5.5. Etudier la convergence de la série


X 1
n>0
2n(2n − 1)

On a

 2n > n 1 1
∀n > 0 ⇒ 2n(2n − 1) ≥ n2 ⇒ ≤ 2
2n(2n − 1) n
2n − 1 ≥ n

X 1
Or la série converge, donc d’après la convergence par domination la série
n>0
n2
X 1
converge.
n>0
2n(2n − 1)

Remarque 2.5.4. Une série à termes négatifs peut être étudiée comme l’opposé
d’une série a termes positifs.

Exemple 2.5.6.
1 1 X 1
−1 − − − ... = −
2 3 n>0
n
est l’opposé de la série harmonique
1 1 X1
1+ + + ... =
2 3 n>0
n

24 Mathématiques financières
2.6 Exercices

X 1 X1 X1
Dans ce cas − =− . Comme la série diverge , il en est de même
n>0
n n>0
n n>0
n
X 1
pour la série − .
n>0
n

Nous pouvons, des lors, résumer les différents types de séries et l’étude de leur
convergence :
X
1. Soit une série un à termes de signe quelconque.
n≥1

si lim un 6= 0 alors la série diverge


n→+∞

X
2. Soit la série un à termes positifs. On utilise la règle de d’Alembert en
n≥1
un+1
calculant α = lim .
n→+∞ un X
– Si 0 ≤ α < 1, la série un est convergente.
n≥0
X
– Si α > 1, la série un est divergente
n≥0
– Si α = 1, on ne peut rien conclure.
X
3. Soit une série un à termes positifs. Lorsque la règle de d’Alembert
n≥1
échoue, c’est-a-dire lorsque α = 1, on utilise les tests de comparaison avec
une autre série que nous savons être convergente ou divergente (série géo-
métrique, série de Riemann..).
– Si cette nouvelle série majore la série donnée et qu’elle converge, alors la
série donnée converge.
– Si la série donnée majore cette nouvelle série et que celle-ci diverge, alors
la série donnée est divergente.

2.6 Exercices
Exercice 2.6.1. Trouver une formule pour : Sn = 20 + 21 + 22 + 23 + · · · + 2n
puis la démontrer par récurrence.

Exercice 2.6.2.
1 1 1 1 n
1. Démontrer par récurence que : + + + ··· + =
1.2 2.3 3.4 n.(n + 1) n+1
1
2. Montrer que la série de terme général un = converge et trouver
n(n + 1)
sa limite.

Pr.Khatmi 25
Les séries numériques

Exercice 2.6.3. Trouver la somme des séries suivantes :


1 1 1
1. 1 + + + + ···
5 25 125
1 1 1 1 1
2. 1 + 2 + 3 + + + + + + ···
2 4 8 16 32
1 1 1 1 1
3. 1 + 4 + 5 + + + + + + ···
4 16 64 256 1024
1 1 1 1 1
4. + + + + + ···
3 9 27 81 243
Exercice 2.6.4. Indiquer si les séries suivantes convergent ou divergent. Justifier
à chaque fois la réponse :
1 2 3 4
1. + 2 + 3 + 4 + · · ·
3 3 3 3
2 22 23 24
2. + + + + ···
1 2! 3! 4!

Exercice 2.6.5. Étudier la convergence des séries suivantes :


3 4 5 6
1. + + + + ···
1.2 2.22 3.23 4.24
22 + 1 32 + 1 42 + 1
2. 1 + 3 + + + ···
2 + 1 33 + 1 43 + 1

26 Mathématiques financières
Chapitre 3

Les intérêts simples

3.1 L’introduction
3.1.1 Les généralités
Il est parfois intéressant, dès qu’une certaine liquidité d’argent est disponible,
de déposer son argent sur un compte qui rapporte un intérêt. Il est parfois néces-
saire d’avoir besoin d’argent frais pour effectuer un investissement et de contracter
un emprunt qui nous obligera à payer un intérêt. Nous voyons ainsi apparaı̂tre
la notion d’intérêt qui peut être considéré tout simplement comme le prix de
mettre à disposition un montant d’argent (un capital) pendant une certaine pé-
riode. C’est donc la rémunération de la location d’argent qui doit se déterminer
en fonction d’un pourcentage (taux d’intérêt) appliqué sur le montant prêté ou
emprunté et de la durée de mise à disposition de cet emprunt/prêt. Plus la durée
d’un placement est longue plus on a tendance à exiger plus d’intérêt en retour ;
et plus le montant prêté est grand plus le montant d’intérêt sera important.
Au niveau théorique, un prêt et un emprunt sont des notions similaires et sy-
métriques : s’il y a prêt, c’est qu’il y a emprunteur. Tout problème financier
peut donc se résumer par une relation entre une partie prêteuse et une partie
emprunteuse.

3.1.2 La valeur nominale, la valeur acquise et la valeur


actuelle

• La valeur nominale d’un capital est la valeur qui sert de base aux calculs.
Cette valeur doit obligatoirement être associée à une date appelée date
origine (désignée par t0 ).
• La valeur acquise par un capital est la valeur nominale augmentée de

27
Les intérêts simples

l’intérêt acquis pendant le temps couru au-delà de la date origine.

Valeur acquise = valeur nominale + intérêt

La valeur acquise est donc, comme la valeur nominale, associée à une date
(désignée par t1 ).
• La valeur actuelle pour un capital, au contraire, se détermine avant sa
date origine et est égale à sa valeur nominale diminuée de l’intérêt qui prend
dans ce cas le nom d’escompte.

valeur actuelle = valeur nominale - escompte

La valeur actuelle est donc, comme la valeur nominale, associée à une date
(désignée par t−1 ). Nous pouvons alors constater que la valeur acquise,
comme la valeur actuelle, sont des valeurs d’un capital à une date choisie
encore appelée date d’évaluation. La valeur d’un capital est donc, en gé-
néral, supérieure à la valeur nominale si la date d’évaluation est postérieure
à la date origine et inférieure à la valeur nominale si la date d’évaluation est
antérieure à la date origine. Dans tous les cas, l’intérêt, ou l’escompte, sera
proportionnel à la valeur nominale et augmentera avec la durée séparant la
date origine de la date d’évaluation.

3.1.3 Le taux d’intérêt


Il est courant, pour pouvoir effectuer des comparaisons, que l’intérêt s’exprime
par une valeur de base appelée taux d’intérêt : C’est l’intérêt rapporté par un
capital égal à une unité monétaire placé pendant une unité de temps,(taux annuel,
taux semestriel, taux mensuel etc.) Si rien n’est précisé, le taux d’intérêt est le
taux annuel, désigné par la lettre i.

3.1.4 Le calcul d’une durée


Le calcul du temps pendant lequel un capital rapporte un intérêt ou coûte un
escompte pour la durée séparant la date origine de la date d’évaluation se fait en
utilisant la notion d’intervalle. Par exemple, un capital placé du 10 avril au 25
avril d’une même année sera effectivement placé pendant 15 jours (il est souvent
dit que le 1er jour n’est pas compté et que le dernier l’est) : Il faut également
savoir qu’il est courant en comptabilité de considérer qu’une année est composée
de 12 mois de 30 jours (année commerciale). Attention, car même dans ce cas,
si les durées sont données de date à date les mois doivent être obligatoirement
décomptés pour leurs durées respectives. Il est en effet difficile d’affirmer que le
mois de février ou le mois de juillet ont une durée de 30 jours.

28 Mathématiques financières
3.2 Les intérêts simples

3.2 Les intérêts simples


3.2.1 Le principe
Nous avons vu dans l’introduction que l’intérêt est proportionnel à la valeur
nominale. En intérêts simples, celui-ci est également proportionnel à la durée de
placement et au taux d’intérêt. Si nous désignons par C0 la valeur nominale, par
n la durée de placement (en années), par i le taux d’intérêt annuel et par In les
intérêts rapportés par ce placement, nous arrivons à la relation de base suivante :

In = C0 .i.n

La valeur Cn acquise par ce placement n années après son commencement sera


alors égale à :
Cn = C0 + In = C0 + C0 .n.i = C0 (1 + n.i)

3.2.2 Les adaptations de la relation de base


Les intérêts étant proportionnels à la durée, cela revient à dire que le taux
d’intérêt est également proportionnel à la durée et que, par exemple, si le taux
d’intérêt annuel est égal à i, le taux d’intérêts simples mensuel correspondant à
i
ce taux annuel est égal à vu qu’il y a 12 mois dans l’année. Ce nouveau taux
12
d’intérêt est appelé taux mensuel proportionnel au taux annuel i. En général, si
l’année est divisée en k périodes d’amplitudes égales, le taux périodique propor-
i
tionnel au taux annuel i est égal à et si le placement porte sur n périodes,
k
l’intérêt rapporté sera égal à :
C0 .i.n
I=
k
Un petit problème se pose cependant pour la détermination du taux d’intérêt
journalier. En effet, si nous considérons que l’année est divisée en 12 mois de 30
jours, soit 360 jours, nous arrivons au taux journalier commercial proportionnel
i
au taux i annuel égal à alors que si nous considérons que l’année est divisée en
360
365 jours (366 jours pour les années bissextiles), nous arrivons au taux journalier
i i
civil proportionnel au taux i annuel égal à ou .
365 366
Remarque 3.2.1. Si aucune précision n’est donnée, le taux d’intérêt sera annuel
et la procédure sera celle de l’intérêt commercial.

N’oublions pas que, même dans ce cas, si la durée est donnée de date à date,
les mois doivent être décomptés pour leurs durées respectives.
Nous arrivons ainsi à un résultat peut-être gênant : si vous placez un capital de
C0 à un taux d’intérêt annuel i pendant un an, celui-ci vous rapportera un intérêt

Pr.Khatmi 29
Les intérêts simples

égal à I = C0 .i. Si le même capital est placé dans les mêmes conditions du 1er
janvier au 31 décembre de la même année non-bissextile (soit une durée de 364
jours), l’intérêt rapporté suivant la procédure commerciale sera de :

C0 .i.364
I0 =
360
et celui rapporté suivant la procédure de l’intérêt civil sera égal à :

C0 .i.364
I” =
365
Nous constatons alors que I” < I < I 0 . Par soucis de justice et dans ce cas,
l’intérêt rapporté sera égal à I.

Remarque 3.2.2. Cette procédure des intérêts simples concerne principalement


les opérations financières à court terme.

3.3 Exemples d’utilisation


Exemple 3.3.1 (Calcul de la valeur actuelle).
Combien dois-je prêter, au taux de 5 %, pour me faire rembourser 1000 Dh
dans 2 ans ?

Solution 3.3.1. Dans ce cas, l’inconnu C0 est le montant à prêter aujourd’hui


pour qu’au bout de la deuxième année je reçois un remboursement de 1000 Dh.
Selon la formule de l’intérêt simple nous avons :
1000
C0 .(1 + 2.0, 05) = 1000 ⇒ C0 = = 909Dh.♣
(1 + 2.0, 05)

Exemple 3.3.2 (Calcul de taux d’intérêt).


Dans le même cas précédent, supposons que nous aurons besoin de 1100 Dh
dans 2 ans au lieu de 1000 Dh. Quel serait le taux d’intérêt simple qui permet un
tel remboursement suite à un prêt de 909 Dh ?

Solution 3.3.2. Dans ce cas on connait le montant dont nous aurons besoin
dans 2 ans et le montant que nous prétons aujourd’hui, mais on se demande
quel taux d’intérêt à appliquer pour qu’un prêt de 909 Dh sur 2 ans produit un
remboursement de 1100 Dh ?
Pour répondre à cette question, il suffit de remplacer les valeurs dont nous
disposons dans la formule de l’intérêt simple :

1100 1 1100
909(1 + 2 ∗ i) = 1100 ⇒ 2 ∗ i = −1⇒i= [ − 1] = 10, 5%♣
909 2 909

30 Mathématiques financières
3.3 Exemples d’utilisation

Exemple 3.3.3 (Calcul d’une durée de placement).


La valeur acquise par un capital de 5 000 Dh placés à intérêts simples à 3, 6
% est égale, au bout d’un certain temps, à 5 075 Dh. Quelle est la durée du
placement ?
Solution 3.3.3. N’ayant aucune information sur la durée du placement, il faut
lui donner un non et une unité (année, mois ....)(ces choix sont personnels et
n’influent pas sur le résultat final). Pour éviter les problèmes intérêt civil - intérêt
commercial, on choisit l’unité ” mois ”. Et on pose n la durée du placement en
mois
L’intérêt I = 5075 − 5000 = 75 or on sait que
C0 .n.i 5000.n.0, 036
I= = ⇒n=5
12 12
La durée du placement est alors de 5 mois.♣
Exemple 3.3.4 ( Notion de taux moyen ).
Trois capitaux sont placés à intérêts simples le 5 mai de l’année N mais à
des conditions différentes :
• le premier : 2 500 Dh à 2,50 % jusqu’au 15 juin de l’année N ;
• le deuxième : 1 500 Dh à 4,40 % jusqu’au 10 juillet de l’année N ;
• le troisième : 2 200 Dh à 3,60 % jusqu’au 8 août de l’année N .
Calculer le taux moyen applicable à ces trois placements, c’est-à-dire le taux
unique qui, appliqué aux trois capitaux et pour leurs durées respectives de pla-
cement, donnerait le même montant d’intérêt total.
Solution 3.3.4. Le taux moyen recherché sera désigné par i et le ieme capital par
Ci .
Comme rien n’a été précisé, il faut utiliser la procédure de l’intérêt commercial.
• Soit n1 la durée en jours du 1er placement, n1 = 41
• Soit n2 la durée en jours du 2eme placement, n2 = 66
• Soit n3 la durée en jours du 3eme placement, n2 = 95
Il faut résoudre l’équation :
C1 .n1 .i1 C2 .n2 .i2 C3 .n3 .i3 C1 .n1 .i C2 .n2 .i C3 .n3 .i
+ + = + +
360 360 360 360 360 360
Ce qui revient à résoudre

C1 .n1 .i1 +C2 .n2 .i2 +C3 .n3 .i3 = C1 .n1 .i+C2 .n2 .i+C3 .n3 .i = (C1 .n1 +C2 .n2 +C3 .n3 ).i

D’où :
C1 .n1 .i1 + C2 .n2 .i2 + C3 .n3 .i3
i=
(C1 .n1 + C2 .n2 + C3 .n3 )
En remplaçant les inconnues par leurs valeurs respectives, nous obtenons un taux
moyen de 3,5183 %.♣

Pr.Khatmi 31
Les intérêts simples

Remarque 3.3.1. Le taux i est la moyenne des taux i1 , i2 et i3 pondérée par


des coefficients qui sont les produits des capitaux par leurs durées de placement
respectives en jours (C1 n1 , C2 n2 et C3 n3 ). Ces coefficients sont encore appelés ”
Nombres ”.

Exemple 3.3.5 (Calcul de taux effectifs de placement).


Une personne achète un bon de placement de 1 500 Dh à 5,00 % pour 5 ans.
Les intérêts sont comptés suivant la procédure des intérêts simples. Les intérêts
étant précomptés sur 2 ans, déterminer les taux effectifs de placement brut et net
sachant que l’impôt s’élève à 30 %.

Solution 3.3.5. Les intérêt bruts à percevoir par cette personne sont alors cal-
culés à 5 % sur le nominal du bon de placement, soit 1 500 Dh et sur 5 ans, ils
s’élèvent donc à 1500 × 5 × 0, 05 = 375Dh.
Si une partie des intérêts n’étaient pas précomptés, la valeur acquise serait :

C5 = 1500 + 375 = 1875

Le précomptage des intérêts sur deux ans signifie que cette personne reçoit à
l’avance, c’est-à-dire au moment de son placement, les intérêt de deux ans soit
150 Dh. Tout revient donc à dire que le capital effectivement placé n’est plus le
nominal du bon de placement mais prend une valeur inférieure au nominal (il
est diminué de 150 Dh). Bien entendu, le capital remis en fin de placement sera
inférieur à celui ci-dessus (il sera également diminué de 150 Dh).

C5 = 1875 − 150 = 1725

Le taux effectif de placement brut est donc le taux ib qui permet à un capital de
(1500-150=1 350)Dh d’acquérir une valeur de 1 725 Dh au bout de 5 ans. Ce
taux est solution de l’équation :

1725 − 1350 = 375 = 1350.5.ib ⇒ ib = 0, 05556

Le placement rapporterait donc 5,5556 % d’intérêts simples par an plutôt que 5


% comme annoncé.
Pour déterminer le taux de placement effectif net, il faut tenir compte en plus
des impôts. Cette personne devra donc verser au fisc 30 % de ses revenus, soit
30 % de 150 qui est égale à 45 Dh au debut de son placement et 30 % de 225 qui
est égale à 67,5 Dh à la fin. En effet, seuls les intérêts sont considérés comme
revenus.donc la nouvelle valeur nominal C0 = 1500 − (150 − 45) = 1395 et la
nouvelle valeur acquise C5 = 1725 − 67, 5 = 1657, 5
Tout revient donc à ce que cette personne a déboursé 1 395 Dh et récupére 1
657,50 Dh au bout de cinq années de placement.

32 Mathématiques financières
3.4 Exercices

Le taux effectif de placement net est donc le taux in qui permet à un capital
de 1 395 Dh d’acquérir une valeur de 1 657,50 Dh au bout de 5 ans. Ce taux est
solution de l’équation :

1657, 5 − 1395 = 262, 5 = 1395.5.in ⇒ in = 0, 037634

Ce placement rapporte donc en réalité, effectivement, 3,7634% % d’intérêts simples


par an plutôt que 5 % comme annoncé nominalement. ♣

3.4 Exercices
Exercice 3.4.1. Vous placez une somme de 4500Dh sur un livret de caisse
d’épargne durant 7 mois aux taux de 3%. Calculer l’intérêt acquise.

Exercice 3.4.2. Une céance de 1000Dh au 1r juin sera payée par traite le 31
août. Taux d’intérêt : 12% par an. Calculer le montant de la traite à créer.

Exercice 3.4.3. Vous bénéficier d’un escompte de règlement de 2% sur une


créance de 15 000Dh à 60 jours. Calculwer le montant du chèque à rèaliser.

Exercice 3.4.4. Un effet nominal 760 Dh au 31 juin est négocié le 30 avril auprès
de la banque. Taux d’intérêt 15%. Calculer la valeur actuelle de cette traite.

Exercice 3.4.5. Le 1er juin, une société a besoin de 3000 Dh pour payer une
créance. Deux possibilités s’offrent à elle :
1. Négocier une traite nominale de 7000 Dh au 30 juin, intérêt 12%.
2. Demander un découvert de 3000 Dh pour 7jours au 7 juin. À cette date une
importante vente payée comptant sera effectué. Taux d’intérêt 18%.
Quelle est le meilleur choix ?

Exercice 3.4.6. Combien du temps faut-il placer un capital de 30 000 Dh au


taux de 8% pour qu’il rapporte 1200 Dh ?

Exercice 3.4.7. A quel taux faut-il placer un capital de 20 000 Dh pendant 6


mois pour qu’il rapporte 1000Dh ?

Exercice 3.4.8. Quel capital placé pendant 8 mois au taux de 8% rapporte


2000Dh ?

Pr.Khatmi 33
Chapitre 4

Les intérêts composés

4.1 Le principe
Le principe de l’intérêt composé consiste à prendre en compte comme base
du calcul, non seulement le capital initial comme dans le cas de l’intérêt simple,
mais également les montants d’intérêt qui seront générés au fur et à mesure de la
durée du placement.

4.2 La capitalisation des intérêts


Lorsque la durée d’un prêt dépasse un an, il est rare que l’intérêt soit payable
en une seule fois. Le créancier demande, en général, que l’intérêt lui soit payé
périodiquement, au moins une fois par an, soit à terme échu, soit, plus rarement,
d’avance. Le créancier a donc la possibilité de replacer l’intérêt ainsi perçu pen-
dant la durée restante du prêt. Si nous supposons que cet intérêt pourra toujours
être replacé au même taux que le capital initial, tout se passe comme si les intérêts
étaient ajoutés au capital pour produire eux-mêmes des intérêts : nous dirons que
les intérêts sont capitalisés. Donc l’intérêt composé est bien de l’intérêt simple
plus la capitalisation des intérêts générés au cours de la durée du placement.
Si nous désignons par C0 le capital initial et par Cn la valeur acquise par ce ca-
pital en fin de nieme année de placement en supposant les intérêts à terme échu
calculés au taux annuel i :
C1 = C0 + C0 .i = C0 (1 + i)
C2 = C1 + C1 .i = C1 (1 + i)
Cn = Cn−1 + Cn−1 .i = Cn−1 .(1 + i)
Nous constatons ainsi qu’on obtient une suite géométrique de premier terme C0
et de raison (1 + i), donc nous obtenons :
Cn = C0 .(1 + i)n .

35
Les intérêts composés

Exemple 4.2.1. Calcul de la valeur acquise


Combien j’aurais à la fin de la troisième année d’un placement de 2000 Dh à un
taux mensuel de 2 % ?

Solution 4.2.1.
Dans cette exemple, tous les éléments de la formule Cn = C0 (1 + i)n sont
identifiés. à savoir :
• le taux d’intérêt mensuel i = 2 %,
• le capital prêté C0 = 2000 Dh,
• la durée du prêt n = 3 × 12 = 36 mois.
Donc en appliquant simplement la formule, le produit du placement serait

C36 = 2000.(1 + 0, 02)36 = 4079, 77Dh♣

Exemple 4.2.2 (Calcul de la durée du placement).


Je voudrais savoir à quelle date j’atteindrais 5000 Dh si je place 2000 Dh à
un taux mensuel de 2 % ?

Solution 4.2.2. En utilisant toujours la même fomule, nous avons :

5000 = 2000(1 + 0, 02)n

avec n le nombre de mois nécessaires pour qu’un prêt de 2000 Dh au taux mensuel
de 2 % produit 5000 Dh (capital initial + les intérêts).
En simplifiant la formule nous avons :
5 5
(1, 02)n = ⇒ ln((1, 02)n ) = ln( ) ⇒ n ln 1, 02 = ln(2, 5) ⇒ n = 46, 27
2 2
Finalement nous obtenons une durée de : 46 mois et (0, 27 × 30 = 8 )jours. ♣

4.3 Les taux d’intérêts proportionnels et les taux


d’intérêts équivalents
Soit i l’intérêt versé à la fin de chaque année pour un capital de 1 Dh et
supposons qu’au lieu de verser l’intérêt annuel en une fois, nous décidions de
verser un intérêt à la fin de chacune des k sous-périodes égales contenues dans
l’année tout en gardant la même valeur acquise en fin d’année soit 1 + i. Nous
i
pourrions choisir cet intérêt périodique comme étant égal à mais, dans ces
k
conditions, et en appliquant la relation concernant les intérêts composés, nous
obtenons que la valeur acquise en fin d’année est égale à :
i
(1 + )k ≥ 1 + i
k
36 Mathématiques financières
4.4 Le taux annuel continu

Nous constatons donc qu’il n’y a pas équivalence entre les deux modes de ver-
i
sement. Le taux d’intérêt sera appelé taux périodique proportionnel au
k
taux annuel i. Pour avoir l’équivalence, et en désignant par ik le taux périodique
correspondant, l’équation suivante doit être vérifiée :
1
(1 + ik )k = 1 + i ⇔ ln (1 + ik )k = ln(1 + i) ⇔ ik = (1 + i) k − 1

Le taux d’intérêt ik sera appelé taux périodique équivalent au taux annuel i.


Comme nous avons vu que

i
(1 + )k ≥ 1 + i = (1 + ik )k ,
k
nous en déduisons que le taux d’intérêt proportionnel est supérieur ou égal au
taux d’intérêt équivalent :
i
≥ ik
k
Le produit k.ik = jk est appelé taux annuel payable k fois par an.

4.4 Le taux annuel continu


Nous venons de voir que :

1 + i = (1 + ik )k ⇒ ln(1 + i) = k. ln(1 + ik )

Ces égalités sont valables quelque soit le nombre de périodes k existant dans
une année, et en particulier si ce nombre de périodes tend vers l’infini, donc par
passage à la limite en +∞ on obtient :

lim (k. ln(1 + ik )) = ln(1 + i)


k→+∞

i i
Or on a vu que 0 ≤ ik ≤ et comme lim = 0, on obtient par le théorème de
k k→+∞ k
gendarme que lim ik = 0 et donc ln(1 + ik ) ∼ ik par conséquent :
k→+∞

lim (k. ln(1 + ik )) = lim (k.ik ) = ln(1 + i) = j


k→+∞ k→+∞

Le taux d’intérêt j est appelé taux annuel continu.

Remarque 4.4.1. Dans toute la suite, et sauf indications contraires, les intérêts
seront calculés suivant la méthode des intérêts composés. Et la capitalisation sera
considérée comme continue.

Pr.Khatmi 37
Les intérêts composés

4.5 Exemples d’utilisation


4.5.1 Différence entre capitalisation annuelle et capitali-
sation continue
Exemple 4.5.1. Calculer la valeur acquise par un capital de 5 430 Dh placés à
9 % pendant 3 ans et 4 mois dans les deux cas suivants :
1. La capitalisation est annuelle.
2. La capitalisation est continue.

Solution 4.5.1.
1. La capitalisation est annuelle.
Il nous faut travailler en intérêts composés sur les trois premières années
(qui sont entières) et en intérêts simples sur les quatre derniers mois. La
valeur acquise par ce capital au bout de trois ans est égale à

C3 = 5430(1 + 0, 09)3 = 7032, 01

Les intérêts produits sur les quatre derniers mois sont égaux à :
0, 09
I = 7032, 01 × 4 × = 210, 96
12
Ce capital a donc acquis, dans ces conditions, une valeur de 7 242,97 Dh
au bout de 3 ans et 4 mois.
2. La capitalisation est continue.
La valeur acquise par ce capital au bout de 3 ans est 4 mois est égale à :
4
5430.(1 + 0, 09)3+ 12 = 7236, 94

Ce capital a donc acquis, dans ces conditions, une valeur de 7 236,94 Dh


au bout de 3 ans et 4 mois.

Remarque 4.5.1. On remarque que La valeur acquise par la capitalisation conti-


nue est plus faible que dans la capitalisation annuelle.

4.5.2 Que faire si les taux d’intérêts changent ?


Exemple 4.5.2. Un capital de 10 000,00 Dh est placé pendant 9 ans et 9 mois
aux conditions suivantes :
X 12 % les cinq premières années ;
X 14 % les sept semestres suivants ;
X 9 % le reste du temps.

38 Mathématiques financières
4.5 Exemples d’utilisation

Calculer la valeur acquise par ce capital en fin de placement.


Solution 4.5.2. Comme aucune précision n’est donnée, les taux donnés seront
considérés annuels et la capitalisation continue . À la fin des 5 premières années
le capital de 10 000 Dh a acquis une valeur
C5 = 10000.(1 + 0, 12)5 = 17623, 42.
C’est ce capital qui portera intérêts à 14 % les 7 semestres suivants. Donc à la
fin des 7 semestres suivants soit sur 3,5 années, il aura acquis une valeur
C8,5 = C5 .(1+0, 14)3,5 = C0 .(1, 12)5 .(1, 14)3,5 = 10000.(1, 12)5 (1, 14)3,5 = 27877, 71.
C’est ce dernier capital qui portera intérêts à 9 % sur les 1 an et 3 mois de
placement qui restent soit sur 1,25 ans de placement. D’où, à la fin du placement,
ce capital aura acquis une valeur
Cf = 27877, 71.(1, 09)1,25 .
Soit une valeur
Cf = 10000.(1, 12)5 .(1, 14)3,5 .(1, 09)1,25 = 31048, 47Dh.♣

4.5.3 Taux proportionnels, Taux équivalents ert Taux an-


nuel continu
Exemple 4.5.3. Soit un taux annuel i de 14 %.
1. Calculer le taux mensuel proportionnel.
2. Calculer le taux trimestriel équivalent.
3. Calculer le taux annuel continu équivalent.
Solution 4.5.3.
1. C’est sans doute le plus facile des taux à calculer : il suffit d’appliquer la
proportionnalité : Le taux mensuel proportionnel à i est :
i 0, 14
ip = = = 0, 011666 = 1, 1667%
12 12
2. Nous avons désigné par i4 le taux trimestriel cherché (il y a 4 trimestres
dans l’année)et C0 le capital nominal.
i4 et équivalent à i si le capital C0 a acquis une même valeur au bout d’une
année, soit si
1
1 4 1 4
C0 .(1, 14) = C0 .(1+i4 ) ⇔ (1, 14) = (1+i4 ) ⇔ i4 = (1, 14) 4 −1 = 0, 033299.
Le taux trimestriel équivalent à 14% annuel est égal à 3,3299 %

Pr.Khatmi 39
Les intérêts composés

Remarque 4.5.2. À partir de ce taux trimestriel, nous pouvons


calculer le taux annuel payable trimestriellement équivalent à
14 % annuel, c’est le taux trimestriel équivalent multiplié par
le nombre de trimestres d’une année soit 4. Dans notre cas, ce
taux, désigné par j4 , est égal à 13,3198 %.
3. D’après la formule ci-dessus, ce taux est égal à ln(1, 14) = 0, 131028. Le
taux annuel continu correspondant à 14% annuel est égal à 13, 1028%♣.

4.6 Exercices
Exercice 4.6.1. Un capital de 5 000 Dh est placé à intérêts composés au taux
annuel de 4% pendant 5 ans.
1. Calculez la valeur acquise.
2. Quel capital faut-il placer pendant 5 ans au taux de 3, 5% l’an pour obtenir
une valeur acquise de 5000 Dh ?

Exercice 4.6.2. Un capital de 20 000 Dh placé en capitalisation trimestrielle


pendant 5 trimestres a une valeur acquise de 21 465,68 Dh au terme du placement.
Calculer le taux trimestriel de placement.

Exercice 4.6.3. Un capital de 41 000 Dh placé à intérêts composés à capitalisa-


tion mensuelle au taux de 0, 5% le mois. Au terme du placement sa valeur acquise
est 44 185 Dh. Calculer la durée du placement.

Exercice 4.6.4. Un capital de 1 000 Dh placé à au taux annuel de 12% ou en


capitalisation mensuelle au taux de 0, 95% le mois. Le taux annuel de 12% est-il
équivalent au taux mensuel de 0, 95% ?

Exercice 4.6.5. Un effet de valeur 5 000 Dh sera à échéance dans 8 mois. Un


commerçant l’escompte au taux mensuel de 1, 2%. Quelle est la valeur actuelle de
l’effet ?

Exercice 4.6.6. Quels capitaux faut-il placer à intérêts composés au taux annuel
de 5, 25% pour disposer au bout de 5 ans d’une valeur acquise de 10 000 Dh
minimum ?

Exercice 4.6.7. Un capital de 9 200 Dh est placé à intérêts composés au taux


annuel de 4, 5% pendant 5 ans. Déterminer la valeur acquise.

Exercice 4.6.8. Un investisseur place 5000 Dh pendant 5 ans à intérêt composé,


au taux annuel de 4, 5%.
1. Calculer la valeur acquise par ce capital au bout des cinq ans de placement.
2. Calculer l’intérêt total produit par ce placement au bout des cinq années.

40 Mathématiques financières
4.6 Exercices

Exercice 4.6.9. Deux capitaux placés pendant trois ans, le premier à intérêt
simple au taux de 7% et le second à intérêt composé au taux de 10%. Le premier
capital étant supérieur au second de 500 Dh, a acquis la même valeur que celle
du second capital. Calculer les montants des deux capitaux.

Exercice 4.6.10. Un investisseur souscrit un bon de capitalisation de 10000 Dh


dont les intérêts sont composés annuellement. Le taux d’intérêt est de 5, 5% les
4 premières années, 5, 8% les 3 années suivantes et 7% les 3 dernières années.
1. Calculer la valeur acquise par le bon de capitalisation, au bout de 10 ans.
2. Déterminer le taux d’intérêt annuel moyen pour l’ensemble des 10 années
de placement.

Exercice 4.6.11. Une personne place à intérêt composé une somme de 20000 Dh
à un taux d’intérêt annuel i et une somme de 50000 Dh à un taux d’intérêt annuel
i’. Après quatre ans, elle dispose d’une somme totale égale à 109199,130 Dh. Si
le capital de 20000 Dh était placé au taux d’intérêt i’ et le capital de 50000 Dh
était placé au taux d’intérêt i, alors la somme des deux valeurs acquises devient
112159,560 Dh. Calculer les deux taux d’intérêt i et i’.

Exercice 4.6.12. Une personne dépose dans un compte productif d’intérêts com-
posés la somme de 10 000 Dh. Un an après, elle retire 10 000 Dh. Un an après
ce retrait, elle dispose de 806,250 Dh. Calculer le taux d’intérêt annuel.

Exercice 4.6.13. Deux capitaux C1 et C2 dont le montant total s’élève à 80 000


Dh sont placés le même jour pour une durée de 6 ans, à intérêt composé. Le
capital C1 est placé au taux annuel de 8%, capitalisation annuelle des intérêts.
Le capital C2 est placé au taux semestriel de 3, 75%, capitalisation semestrielle
des intérêts. Au bout des 6 ans, le total des intérêts produits s’élève à 46 007,320
Dh. Calculer C1 et C2 .

Exercice 4.6.14. Un capital de 300 000 Dh placé dans une banque rapporte des
intérêts semestriels de 12000 Dh.
1. Quel est le taux annuel équivalent de ce placement ?
2. Si ce capital a été placé au taux annuel de 7
3. Si le taux annuel annoncé par la banque est de 9 versés mensuellement au
taux proportionnel, quel est le taux annuel équivalent ?

Pr.Khatmi 41

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