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Octobre 2013
1
PRESENTATION DU PROJET DU GEOPARC DU M’GOUN A
SA MAJESTE LE ROI DU MAROC LORS DE SA VISITE A LA
PROVINCE D’AZILAL, LE 8 AVRIL 2008
2
Sommaire
A. IDENTIFICATION DU TERRITOIRE
1. Nom du Géoparc proposé
2. Superficie, caractéristiques physiques et de géographie humaine
3. Organisation de la structure de charge et de gestion
4. Personne-ressource
B - PATRIMOINE GEOLOGIQUE
1. Localisation du Géoparc du M’Goun
2. Description géologique
3. Liste et description des sites géologiques
4. Intérêt esthétique et scientifique des géosites
C - GEOCONSERVATION
1. Pression actuelle ou potentielle sur le Géoparc M’Goun
2. Situation actuelle en matière de protection des sites géologiques
3. Les données sur la gestion et l'entretien de ces sites
4. Sites non géologiques : géotouristiques, archéologiques et architecturaux
CONCLUSION
3
INTRODUCTION
A . IDENTIFICATION DU TERRITOIRE
4
Territoire du Géoparc M’Goun
(Source : Groupe de recherches Dynamiques des paysages, risques et patrimoine: Université Sultan My Slimane. Beni Mellal)
5
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2.2. Climat
Le climat de l’Atlas est de type méditerranéen à influences atlantiques. Le Géoparc
M’Goun comporte deux zones :
• La zone située entre la plaine de Tadla et la vallée de l’Oued El Abid, à fortes
précipitations, de 600 à 900 mm par an et avec des températures comprises entre
35° et 3°.
• La zone située entre la vallée de l’Oued El Abid et les chaînons d’Azilal,
caractérisée par des précipitations moindres, de 400 à 700 mm par an, des
températures comprises entre 30° et 0°. Les chutes de neiges sont fréquentes de
novembre à mai à des altitudes au-dessus de 1.500 m.
Le climat du Haut-Atlas central est dans l’ensemble agréable et sain. En hiver, le
temps est tonique avec, mis à part des périodes de pluies et de neiges, des journées
tièdes et des nuits froides. Les journées d’été sont plus chaudes, avec une
atmosphère limpide, sauf aux moments du Chergui, vent venant de l’Est, chargé de
chaleur et de poussières.
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Les jbels Azurki (3.690 m) et le M’Goun (4.068 m) au 2ème plan
2.3. Populations
Le taux d’urbanisme est parmi les plus faibles du Royaume (13,6% à Azilal contre
44,5 % pour la province limitrophe Béni Mellal), ce qui s’explique par l’enclavement
de la région et la carence des moyens de développement.
La distribution de la population est caractérisée par une faible densité (45
habitants/Km2) et ce, en raison de la nature de l’espace géographique montagneux.
Les densités les plus fortes et les plus croissantes sont notées dans quelques
centres en cours d’urbanisation tels qu’Azilal, Demnate et Ouaouizaght.
Le taux d’analphabétisme est parmi les plus élevé du Maroc (75,4 %), celui des
femmes atteint la proportion de 92,1 %.
La scolarisation des jeunes de moins de 15 ans montre des disparités entre
sexes avec 82 % pour les garçons et 63,8 % pour les filles dans le milieu urbain et
respectivement 48,4 % et 17,7 % dans le milieu rural.
Le flux migratoire des ruraux est de plus en plus marqué vers des espaces
urbains «plus attractifs», ce qui crée des déséquilibres socio-économiques et
urbanistiques.
7
territoire du Géoparc du M’Goun fait partie de la catégorie la plus pauvre du pays,
avec des indices inférieurs à 10, pour une moyenne nationale de 100.
A l’isolement physique qui marque le territoire s’ajoute un isolement relationnel. La
quasi-totalité des communes de haute montagne de Boutferda à Aït Oumdis sont
dans ce cas. Le Programme National d’Electrification Rurale Général a inscrit ces
communes dans ses priorités pour des raisons humanitaires, sociales mais aussi
économiques.
L’armature urbaine reste embryonnaire. La seule ville intramontagnarde est celle
d’Azilal qui connaît pourtant un des plus forts taux de croissance annuels. Quelques
localités ont une allure urbaine et fonctionnent comme centres de services pour la
population rurale environnante : Ouaouizaght et Demnate. Dans les parties les plus
reculées de la montagne, les souks hebdomadaires assurent un service commercial
minimal à la population qui se déplace vers Azilal ou même Béni Mellal pour les
services plus rares (santé, démarches administratives, etc..).
Le taux d’activité est de 29,9 %. Les indépendants dominent avec 39,5 %, suivis par
les aides familiaux (30,6 %) et les salariés (28,4 %). Les employeurs (0,8 %) et les
apprentis (0,6 %) représentent des parts très faibles, ce qui reflète la médiocrité des
activités de production et la prédominance des petits métiers. L’agriculture, l’élevage
et la forêt sont les premiers pourvoyeurs d’emploi.
2.5. Culture
8
Les populations du Haut-Atlas d’Azilal sont liées à un mode de vie paysan et pastoral
de montagne, montrant des traditions ancestrales qui se manifestent lors de leurs
nombreuses cérémonies par des Chants et danses. Les tribus d’Azilal ont su
préserver jusqu'à nos jours les rythmes musicaux, les danses (Ahidous et Ahouach)
et les chants propres à chaque tribu (Aït Bouguemmez, Aït Abbas, Aït Bou Oulli,
Tanaghmelt...) exaltés dans le Festival des Arts Populaires de Marrakech ou
récemment dans les semaines culturelles d’Azilal et les Moussems des amandes de
Demnate. La poésie «Imadiazene» constitue un moyen de communication très
apprécié (chants de la Tassaout de Mririda n’ait Attik).
Asnimer qui veut dire en amazigh « Gratitude et reconnaissance » est un type de chant féminin qui fait
partie des rituels des mariages et circoncisions.
9
2.6. Artisanat
Dans la province d’Azilal, malgré une poussée progressive de produits industrialisés,
de nombreux métiers d’art très anciens sont encore pratiqués. Le tissage très fin de
la jellaba bziouia à Bzou est connu à l'échelle nationale.
Les tapis, Hanbele et Ahandirs sont diversifiés et souvent originaux.
La poterie et la céramique, bien développées à Demnate, restent en rapport avec les
ustensiles culinaires (tagine, plats, pots, jarres…).
Les armuriers de Tisslit sont célèbres par la fabrication et le décor d’armes à feu
traditionnelles (Bou Habba), de cornes à poudre et de poignards. Les tanneries
traditionnelles des peaux de chèvres restent encore une importante activité
artisanale des Aït Attab. Le produit fini dit «ziouani» est très apprécié des
maroquiniers et des babouchiers de Marrakech, Fès et Rabat.
D’autres produits locaux sont à faire connaître : jellabas de Tagleft, lirechsen et
Targhiouine à Zaouiat Ahansal, tahanddirt des Aït Bouguemmez et Aït Bou Oulli,
tapis marrons d’Anergui, plateaux et plats en noyer des Aït Bougemmez et Aït Bou
Oulli.
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2.8. Flore
Les données statistiques sur la forêt font état d’un couvert étendu sur près de
515 000 hectares dans l’ensemble de la région Tadla-Azilal, dont 70% dans le
Géoparc du M’Goun. Ce sont là les superficies des terres domaniales sur lesquelles
les services provinciaux des Eaux et Forêts exercent leurs prérogatives,
Les études du projet Azilal réalisées par la F.A.O en 1985 ont établi que la
dégradation, déjà évidente, mesurée par une faible capacité de régénération
naturelle est évaluée à 2% par an, alors que la consommation de bois pour satisfaire
aux différents besoins des populations rurales réduisait le stock de 3%. L’écart entre
régénération et consommation s’est considérablement creusé. 40% du potentiel
forestier a disparu en une vingtaine d’années, l’équivalent de 140 000 hectares,
évaluation cohérente avec celle du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts1, à savoir
un recul de la forêt dans la province d’Azilal de 6 000 hectares chaque année.
Les conditions climatiques se sont indéniablement durcies, mais ce n’est qu’un
facteur aggravant. Les causes réelles sont multiples (surpâturage – prélèvements
délictueux, défrichements, production contrôlée de charbon de bois…).
La menace de la désertification pèse lourdement sur l’avenir proche. La disparition
du couvert arboré ne renforce en définitive que l’érosion, dont les effets en chaîne
sont le transport des sols forestiers constitués sur des centaines d’années vers l’aval,
le lessivage et le ravinement des sols qui les rendent impropres aux cultures, pour
aboutir dans les retenues des barrages qui s’envasent à des rythmes Inquiétants.
11
La flore du Haut-Atlas central est composée par des associations végétales arbustes
et herbacées résultant de conditions écologiques et climatiques diversifiées, des
variétés d’arbres forestiers (chêne-vert, thuya, pin d’Alep - dont le Géoparc M’Goun
abrite les plus beaux boisements du Maroc, genévrier, caroubier et essences
secondaires) et d’arbres fruitiers (olivier, amandier, figuier, noyer, pommier...). La
couverture forestière montre, selon l’altitude, un étagement où se succèdent :
• 300 à 900 m : steppe à jujubier, bétoun et gommier dans la plaine de Tadla.
• 400 à 500 m : imposant manteau d’euphorbe endémique mêlé au doum surmonté
par les premiers peuplements de pin d’Alep et de chêne vert.
• 500 à 900 m : thuya et genévrier rouge souvent accompagnés de pin d’Alep et de
genévrier oxycèdre avec quelques essences en stations localisées comme le chêne
zen, l’if, l’olivier blanc, l’érable de Montpellier, le frêne, etc...
• 1.500 à 2.200 m : domaine du chêne vert développé particulièrement en
peuplement pur dans la moyenne Tassaout ainsi que dans la région comprise entre
Taguelft, Anergui et O. Attach.
.• 2.200 à 2.500 m : genévrier thurifère, arbre noble et majestueux des contreforts
des Atlas. Il est l’arbre de valeur victime de la dégradation qui donne lieu aux forêts
mortes, que l’on rencontre entre Zaouiat Al’Azurki et Aït Bou Guemmez.
• 2.500 à 3.600 m : flore endémique sur des falaises, des sommets tabulaires et des
dépressions humides donnant lieu à de riches pâturages.
• Au-delà de 3.600 m : coussinets épineux, végétation maigre et souvent absente.
2.9. Faune
Le territoire du Géoparc du M’Goun, par sa grande diversité d’habitats et
d’écosystèmes, héberge une biodiversité faunistique exceptionnelle. Même si les
espèces de grande importance nationale ou régionale ont disparu ou sont devenues
rares, il y demeure une communauté mammalienne assez riche et diversifiée.
La grande diversité d’habitats de bonne qualité de conservation est un atout très
favorable au développement et au maintien de ces mammifères. L’importance du
relief et des escarpements a fait du territoire le privilège d’héberger jusqu'à une date
12
récente trois espèces de grande valeur pour la biodiversité du pays, notamment la
Panthère, l’Hyène rayée et le Mouflon à manchettes. Ces milieux constituent des
habitats de prédilection pour le Macaque de Barbarie, espèce largement représentée
dans le site.
• La panthère a été vue régulièrement au cours des années 60, puis elle a été
signalée à quelques reprises dans son dernier refuge à Tamga (Sud Ouest de
Ouaouizaght), là où la forêt est dense et abondante en sangliers et singes, elle n’est
plus citée depuis une dizaine d’années.
• Le mouflon à manchette a toujours trouvé refuge sur les hauts sommets du massif
du M’Goun,
• L’aigle royal est rarissime sur les falaises des hauts massifs de l’Anergui,
• Le gypaète barbu ne se rencontre que dans la région de Tamga
13
2.10. Architecture
L’idée de la création du géoparc est née pendant l’année 2000 suite à une prise de
conscience à la fois de la grande richesse et de la diversité du patrimoine
Géologique, naturel, culturel et architectural de la région Tadla Azilal, mais aussi du
péril qui menace ce patrimoine.
14
L’Association Pour la Protection du Patrimoine Géologique du Maroc (APPGM), crée
en mai 2000 s’est engagée dans la démarche du nouveau concept de géoparc qui
visait les objectifs de sauvegarder le patrimoine géologique et de le valoriser à
travers une activité durable de géo et d’écotourisme dans la région.
L’exploration de la région, l’inventaire des ressources naturelles et le choix des
géosites qui nécessitaient plusieurs séjours de terrain s’est déroulé sur plusieurs
années.
Le Géoparc du M’Goun est le premier de son genre dans le Royaume du Maroc, les
textes législatifs de gestion sont pratiquement absents. Les parcs nationaux relevant
des Départements des Eaux et Forêts sont proches mais ils sont destinés
particulièrement à la préservation et la reconstitution de la faune et de la flore.
Le Géoparc du M’Goun est inscrit dans le Conseil Régional de la Région de Tadla-
Azilal, il est géré financièrement par l’Association du Géoparc du M’Goun (AGM) et
scientifiquement par un conseil scientifique dont l’Association Pour la Protection du
Patrimoine Géologique du Maroc (APPGM).
Une convention cadre pour la création et la gestion du géoparc M’Goun a été signé
le 11 juin 2004 entre Le Conseil Régional Tadla-Azilal, le Conseil Provincial de Béni
Mellal, le Conseil Provincial d’Azilal, les deux groupements de Communes de Béni
Mellal et d’Azilal pour la sauvegarde du Géoparc M’GOUN et l’Association de
Protection du Patrimoine Géologique du Maroc.
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3.3. Structure Permanente de Gestion (SPG)
La mise en œuvre des décisions de l’AGM est assurée et exécutée par une équipe
technique animée par un Directeur exécutif.
Le Directeur exécutif est un cadre qui a été recruté par le Conseil Régional Tadla
Azilal et nommé par le Président du Conseil Régional comme Chef de projet du
Géoparc du M’Goun. La SPG comprend actuellement 3 cadres permanents, un
cadre contractuel et une assistante administrative. Les pourparlers sont en cours en
vue de choisir, sélectionner et encadrer un représentant du géoparc au niveau de
chaque géosite (8 représentants locaux au niveau des 8 géosites : Iwariden, Tabant,
Iminifri, Tizi N’Tirghyst, Zaouit Ahensal, Tamga, Ouzoud et Aoujgal).
16
Organigramme du projet du Géoparc du M’Goun
17
l’Association du Géoparc du M’Goun, en vertu du protocole d’accord signé en 2012
et renouvelé lors de la session ordinaire de l’AGM, en date du 22/10/2013.
4. Personne-ressource
B - PATRIMOINE GEOLOGIQUE
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2. Description géologique
Le Géoparc M’Goun se présente en une suite de reliefs à altitude souvent élevée, les
principaux massifs sont Ighil M’Goun (4.068 m) et Azourki (3.690 m).
L’histoire géologique du territoire du géoparc M’Goun s’intègre dans l’évolution
géologique du Haut Atlas central qui remonte à l’époque triasique, il y’a de cela 250
millions d’années, mais les principales phases se sont déroulées durant la période
jurassique, il y a environ 180 millions d’années. Au début de cette dernière période,
une mer chaude et peu profonde occupait l’emplacement actuel du Géoparc et de
ses régions limitrophes, alors que la plaine du Tadla fonctionnait comme une zone
montagneuse de bordure.
Par la suite, les fragmentations tectoniques ont engendré des rides et des sillons ou
se sont accumulées d’épaisses formations sédimentaires calcaires et marno-
calcaires du jurassique inférieur.
19
Les dépôts détritiques rouges à dinosauriens de la fin du jurassique moyen (170 à
160 millions d’années) marquent le retrait de la mer et l’émersion progressive du
domaine atlasique.
Au Crétacé, cette histoire laguno-continentale est momentanément interrompue par 2
brusques incursions marines, l’une à l’Aptien, l’autre au Cénomano-Turonien qui
laissent dans le paysage 2 barres calcaires ou marno-calcaires blanches à jaunâtres
avant le retrait partiel de la mer de ces régions haut-atlasiques à la fin du Crétacé.
Cependant la mer demeure tant en bordure Nord qu’en bordure Sud de part et
d’autre du Haut-Altas jusqu’à la fin de l’Eocène moyen.
20
Le Haut Atlas est un bassin qui s’est :
ouvert au Trias Supérieur-Lias inférieur selon une extension liée au rifting
atlantique et le long d’un réseau de failles tardi hercyniennes réactivées de
direction ESW-WNW, NE-SW, et NS ;
rempli par de sédiments marins (et continentaux sur la bordure) particulièrement
du Jurassique et du crétacé ;
élevé au tertiaire en chaine intracontinentale qui s’est érigée suite à un serrage du
au rapprochement Europe-Afrique.
La surrection de la chaine atlasique se traduit par une succession de reliefs
anticlinaux carbonatés faillés du Lias inférieur et moyen et de cuvettes synclinales
replies de marnes marno-calcaires et détritiques rouges du Dogger-Malm et Crétacé.
21
plus nombreuses du Maroc, elles constituent des lacs permanents avec 5 barrages
(Bin El Ouidane et Aït Ouarda sur Oued El Abid, Hassan 1er– dit Aït Tachouarit - sur
Oued Lakhdar, Moulay Youssef -dit Aït Adel- et Timioutine sur Oued Tassaout).
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3.1. Géosites
3.1.1. Géosites à empreintes de pas de dinosaures
Les traces de pas de dinosaures sont abondantes dans les différents secteurs du
Géoparc M’Goun. Très variées, elles proviennent d’individus carnivores théropodes
ou d’herbivores sauropodes et se présentent soit éparpillées, soit en pistes solitaires
ou en troupeaux. Les traces de pas de dinosaures constituent un patrimoine
géologique et paléontologique que nous devons de protéger. Ces traces
dinosauriennes peuvent être valorisées, à l’instar de ce qui est réalisé dans d’autres
pays comme l’Espagne, la France ou l’Allemagne, comme de véritables attractions et
centres de géotourisme.
22
rouges appelés les "Grès Guettioua" ou les Couches rouges du Dogger. Les
empreintes dinosauriennes sont localisées dans des argiles rouges à figures de
dessiccation, ce qui indique un environnement continental de type lagunaire ou
sebkhaique à émersion temporaire.
En effet, le Haut-Atlas central d'Azilal constitue pendant cette époque (Jurassique
supérieur) un golf marin ouvert au NE sur le domaine téthysien et bordé au SE par
de vastes plaines littorales momentanément inondées par la mer et parcourues par
des fleuves chenalisés et anastomosés, ce qui a abouti aux dépôts détritiques
rouges des cuvettes synclinales, entre autre celle d’Iouaridène.
Etat de conservation: moyen à mauvais
23
Géologie et paléoenvironnement : Dalle calcaire du Domérien supérieur, milieu
inter à supratidal de plate-forme carbonatée peu profonde
Etat de conservation : Assez bon
24
3.1.1.4. Géosite des empreintes de Dinosaures de Ait Blal
Lieu géographique : Route entre Iouridène et Ait Bou Oulli, à quelques Km de Ait
Blal.
Contenu : très beau gisement spectaculaire par de Nombreuses traces de petits
dinosaures Coelurosauriens . Empreintes tridactyles, digitigrades et de petites tailles,
la longueur varie, en moyenne, entre une valeur minimale de 9 cm et maximale de 23
cm. Les doigts sont effilés, articulés, pointus et séparés.
Géologie : niveaux calcaires du Jurassique inférieur (Lias).
Paléoenvironnement: milieu inter à supratidal.
Etat de conservation : moyen
Atlasaurus imlakei
Sauropode de grande taille , long de 17 mètres, est caractérisé et se distingue du
genre voisin Brachiosaurus par un crâne plus grand, un cou court, une longue
queue, des membres postérieurs et antérieurs presque de même taille. Jurassique
supérieur, localité : Ouawmda, Ouaouizaght.
25
Atlasaurus imlakei, sauropode géant découvert à Ouawmda (région de
Ouaouizaght incluse dans le géoparc du M’Goun).
Breviparopustaghbaloutensis
.Breviparopus tagnbaloutensis
Un dinosaure parmi les plus grands qui ont marché sur la terre a été découvert à Taghbalout
(Iouridène, Demnate) et nommé Breviparopus taghbaloutensis . C’est un sauropode géant
qui a laissé les traces de ses pas le long d’une piste de 90 m avec des empreintes de pas
atteignant des dimensions records de 1.15 m.
La reconstitution de ce grand animal (proche de Brachiosaurus)
le porte à une hauteur de 20 mètres, une longueur de 30 m
et un poids de 50 tonnes. Age : jurassique supérieur,
-150 à -140 millions d’années.
26
Boutakioutichnium atlasicus
Les autres sites géologiques constituent des sites illustrant des structures
géologiques spectaculaires tectoniques ou sédimentaires témoins de l’histoire géo
structurale de la chaine atlasique.
C - GEOCONSERVATION
27
1.1.3. Facteurs anthropiques, ils sont de plus en plus menaçants, les visites
touristiques suscitent l’intérêt des populations locales et particulièrement les jeunes
qui font de ces gisements des lieux de jeu et de rencontre et par conséquent de
détérioration. Les dalles à gisements, non encore protégées par des clôtures sont
piétinées par les animaux domestiques.
Les traces de pas sont sujettes à des moulages mal faits par des scientifiques, ce
qui laisse des traces de plâtre très déplaisants et difficiles à enlever.
les clôtures permettent d’apprécier les sites le plus prés possible sans les piétiner
en marchant dessus.
les abris contre les aléas climatiques et particulièrement l’insolation et le
ruissellement sont à construire dans le respect de l’architecture locale.
28
les dalles portant les traces de pas dinosauriens doivent être nettoyées et
restaurées en colmatant les fissures des injection de résines à base de microfine
d’alumine, d’azurine ou de poudre de verre pour stabiliser et protéger ces
gisements en tant que patrimoine géologique.
1.2. Pillage
Les fossiles et minéraux subissent une exploitation abusive par les marchands. Les
gravures rupestres de Tizi n Tighryst constituent un site archéologique très important
qui a subit des actions de pillage très regrettables par le passé, ce site est
actuellement gardé par un surveillant, à la charge de la commune mais doit être
aménagé et protégé.
1.3. Urbanisme
L’attention des instances de décision des départements de l’Equipement et de
l’Urbanisme du territoire devra être attirée afin de suivre :
les travaux de constructions et d’aménagement de pistes qui sont parfois au bord
des gisements fossilifères, par exemple les dalles à pas de dinosaures de Ait Blal
et de Ouaouizaght.
Les constructions de maisons sur des gisements fossilifères, par exemple à
Aguerd n’Ouzrou et à Iouaridène ;
Les constructions en béton sur lesquelles, bien souvent, n’est appliqué aucun
enduit d’une couleur qui s’intègre dans le paysage dénature l’harmonie
architecturale et l’environnement des villages.
29
Restauration des gisements des traces de pas de dinosauriens
(Iouaridène)
2.2. Aménagement
30
2.2.3. Cascades Ouzoud
12 - Aire de Stationnement
13- Camping
14- Complexe touristique
15- Souk Hebdomadaire
16- Terrain de sport
17- Aménagement du circuit des sources d’ouzoud
Une fois le projet terminé la même logique commande la gestion de ces sites qui
sont délégués, moyennant un cahier de charge où une convention à l’association
délégataire du pouvoir de gestion.
La gestion du géosite d’Ibaklliwen a été confiée à l’association locale du village par
le biais d’une convention.
31
La gestion du géosite d’Aoujgal sera confiée à l’association locale du village par le
biais d’une convention.
La gestion du géosite d’Iouaridene sera confiée à l’association locale du village par
le biais d’une convention.
Arche naturelle ciselée dans des calcaires du Jurassique inférieur (Lias) recouverts
de travertins quaternaires qui fait office de pont au dessus de l’Assif M’Hasseur. Le
pont d’Imi-n-ifri constitue un phénomène géomorphologique unique au Maroc, ce qui
lui donne une réputation nationale et internationale.
L’oued M’haceur, torrent tumultueux en période de crue à creusé de profondes
entailles dans les formations jurassiques inférieures jusqu’aux formations salines du
Trias. Beaucoup plus tard, probablement au cours de la période pliocène, les
sources d’eau abondantes et les nombreuses cascades durant cette période ont
formé des dépôts de travertins tellement importants qu’ils ont pu unir les deux rives
de l’oued M’haceur formant ainsi une magnifique arche d’une hauteur de 30 mètres.
Le pont naturel d’iminifri abrite également une importante biodiversité formée
notamment par des corneilles, des chauves souris, des buses sans compter des
plantes d endémiques telles les euphorbes et le caroubier.
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Cascades d’Ouzoud
Cathédrale de Mastefran
33
Les eaux de l'Oued El Abid qui alimentent le lac sont souvent très chargées par des
limons formant ainsi des terrasses alluviales récentes bien visibles à la queue de la
retenue.
Les paysages et les contrastes de la couleur bleue de l’eau et rouge des roches
sont magiques. Les amateurs de randonnée, chasse, pêche et sports nautiques
peuvent être comblés.
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construction, le lieu d’implantation généralement dominant et la défense collective
font de ces greniers des centres de garanties contre les intempéries, les vols ou les
pillages.
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D - PLAN D'ACTIVITE ECONOMIQUE
Le territoire du Géoparc du M’Goun est une région montagneuse entaillée par des
vallées dont l’unique richesse est constituée par un élevage et une agriculture
traditionnels. La rareté des ressources naturelles et les conditions climatiques rudes
se répercutent négativement sur le niveau de vie des populations. La mise en valeur
des richesses naturelles permettra la valorisation et le développement de cet espace
fragile.
Le projet du Géoparc du M’Goun s'inscrit dans le cadre de géo-biodiversité -
développement. En effet, la création d’activités a retombées économique tels le
tourisme de montagne, et la mise en valeurs des produits artisanaux sont autant de
facteurs qui permettraient la sédentarisation durable de la population et par
conséquent la limitation de l’exode rural, la pauvreté et la sauvegarde des ressources
naturelles qui ont servi de seul source de revenu pour les riverains pour des
décennies : les impacts sont néfastes sur le plan écologique.
Les différentes composantes du Géoparc M’Goun constituent des éléments
d’attraction et de développement du tourisme de montagne responsable au sens
large et du géo-écotourisme en particulier.
Les géoroutes et les géotopes du géoparc permettront aux visiteurs de se répartir sur
l’ensemble du géoparc et d’y séjourner davantage, ce qui sera profitable à des
populations éloignées pauvres et enclavées.
Les magnifiques sites naturels (montagnes, falaises, grottes, forêts, Oueds et
Barrages) assurent une panoplie d’activités sportives : randonnées (à pied, à dos de
mulet, en VTT ou moto), ski, escalade, spéléologie, canoë, kayak, chasse et pêche.
La création d'un musée de dinosaures à Azilal et des musées régionaux (prévus) de
Demnate (Iouaridène) et de Tabant (Ibaqualliwn) permettra de :
promouvoir un large tourisme : visiteurs, spécialistes des dinosaures, naturalistes
nationaux et étrangers, groupes de scolaires, collégiens et lycéens venant des
différentes villes marocaines... ce qui engendrera un développement socio-
économique régional,
créer des emplois en relation avec les diplômés des études géologiques et
biologiques (actuellement en chômage dans la région) en tant que guides de géo-
écologie du Géoparc M’Goun.
Des débouchées pour une commercialisation équitable au profit des adhérents,
pour la majorité des femmes, des coopératives en exercice dans les domaines
d’artisanat, agriculture ou de tourisme.
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art populaire, chants et danses à maintenir et développer dans les moussems,
rencontres et spectacles sont à programmer pour les groupes touristiques à
organiser dans des monuments architecturaux aménagés tels que les Casbahs et les
greniers nombreux dans le territoire du géoparc.
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Parallèlement le projet a contribué activement à la production de trois documents très
importants après un long processus de concertation et de synergie avec tous les
acteurs concernés sur le niveau régional et provincial :
Un cahier des recommandations architecturales
Un Guide éco-touristique au Site à Intérêt Biologique et Ecologique de Tamga. Ce
travail a été effectué dans le cadre d’un partenariat ave le Centre Méditerranéen de
l’Environnement de Paris et de Marrakech
Un guide des arts et traditions populaires du territoire du Géoparc doublé d’une
carte culturelle. Ce travail est mené en partenariat avec deux ONG, une Française
« Dyade arts et développement, l’autre marocaine « Oralité, Contes, Art et
Développement Durable ».
2.1. Education
2.1.2. Universités
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L’Université de La Rioja en Espagne est liée par un partenariat concernant
l’étude des traces de pas de dinosaures, l’expérience de la Rioja dans la protection
et la valorisation de ces traces dinosauriennes constitue une source d’inspiration à
adapter aux traces de pas des dinosaures du géoparc M’Goun
L’Université Moulay Ismael de Béni Mellal est lancée dans des études
géologiques et sociologiques de la région du géoparc, ce qui constituera un champ
important d’études et de prospections scientifiques.
Français
Anglais ou Espagnole
Outils de recherche appliqués à l’histoire régionale Outils de recherche
Histoire régionale: étude de cas Introduction à l’histoire régionale
Sources d’histoire et du patrimoine de la région Tadla- Azilal
Milieux naturels de Tadla- Azilal Géographie physique et
Cartes Topographiques et humaines régionales Cartographie
S1
Anthropologie sociale -
Statistiques Sciences auxiliaires
Géographie tribale de Tadla- Azilal avant 1912
Carte tribale et vie socio-
Vie Sociale et économique dans la region avant 1912 économique avant 1912
Histoire des mentalités dans la région de Tadla-Azilal
Histoire religieuse de la région Tadla -Azilal Mentalités et Histoire religieuse
de Tadla-Azilal
Ethnographie de l’espace de Tadla-Azilal
39
Patrimoine matériel et immatériel de Tadla- Azilal Ethnographie et Patrimoine
régionale
S2
Méthodologie de recherche de l’histoire régionale
S4
Stage de fin d’étude
Soutenance de mémoire
En plus de ces modules, des sorties de terrain sont organisées par les équipes pour
voir du plus près les paysages, les biens géomorphologiques et géologiques et le
patrimoine culturel. L’objectif est d’inventorier, évaluer et identifier les menaces
actuelles et potentielles de ce patrimoine dont le but d’établir un plan de gestion et de
valorisation de ce patrimoine pour contribuer aux développement socioéconomique
de la région Tadla Azilal
Le Musée d’Azilal sera dédié au Géoparc du M’Goun pour exposer pour exposer les
patrimoines naturel (géologique et biologique), archéologique, culturel et paysager
du territoire du Géoparc. D’une surface couverte de prés de 1.720 m2, le musée
d’Azilal est composé de ;
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La muséologie, assurée par un groupe de muséologues nationaux et internationaux,
sera réalisée selon un synopsis constitué de 13 thèmes :
1. Les origines de l’Univers, du Big Bang à la planète Terre.
2. L’origine de la vie et son évolution.
3. Genèse, remplissage et surrection de la chaine du Haut Atlas central.
4. L’Hercynien : une chaîne de montagne disparue. L’extinction biologique massive
du Permo-Trias.
5. Le Jurassique inférieur : la fosse atlasique et son évolution.
6. Le Jurassique moyen à supérieur : les « Couches Rouges » continentales.
7. Les ossements des dinosaures découverts dans le territoire du Géoparc.
8. Les empreintes de pas des dinosaures découverts dans le territoire duGéoparc.
9. La transgression du Crétacé, la limite K/T et l’extinction massive.
10. Tertiaire : le plissement et la surrection de l’Atlas central.
11. Les ressources hydriques et minérales du Géoparc.
12. Le Géoparc du M’Goun : géosites, géocircuits et géoroutes.
13.Atlasaurus imelakei: caractéristiques et particularités (espace sous la coupole).
SCÉNOGRAPHIE
La scénographie du Musée d'Azilal sera réalisée dans le cadre d'un appel
d'offre faisant appel aux scénographes les plus réputés.
Un avant projet sommaire scénographique montre une ébauche du futur musée selon
les reconstitutions visualisées suivantes :
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monter des expositions dynamiques autour de la vie des dinosaures et de leur
disparition, ce qui suscite un énorme intérêt chez le public. Les techniques
modernes de montages (éclairage, affichage, audiovisuel, ...) doivent être
privilégiées afin de capter et d’émerveiller les visiteurs.
récolter et présenter les composants géologiques du géoparc M’Goun diversifiés
par de nombreux éléments paléontologiques, pétrographiques, minéralogiques,
tectoniques …
aménager un centre de recherche pour les chercheurs nationaux et étrangers
menant des études sur le géoparc, ce qui permettra une coopération internationale.
2.3. Sensibilisation
sensibilisation
2.4. Signalétique
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Panneau signalétique d’entrée du
géoparc M’Goun
2.5. fiches-projets
Une réflexion collective sur les mesures et actions à entreprendre pour une meilleure
intervention sur ces sites s’est traduite par la production d’une plaquette de
sponsoring comportant des fiches-projets pour chaque site avec un descriptif des
actions à entreprendre et l’estimation budgétaire de chaque projet.
Exemples de Fiches-projets
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Ces fiches-projets ont été largement diffusée auprès de tous les partenaires du projet
et des bailleurs de fonds potentiels, notamment à l’occasion de la deuxième édition
de la caravane du projet du Géoparc du M’Goun qui a eu lieu les 26 et 27 Avril 2007.
2.6. Aménagements
Des négociations sont en cours entre le Géoparc, l’A.P.P.G.M, l’A.G.M, les autorités
locales et les élus pour contourner cette contrainte. A cet effet, une association locale
est constituée des habitants d’Iouridène afin de gérer et donc permettre
l’aménagement incontournable de cet important géosite.
Les travaux de restauration de ce grenier sont terminés et ont été réceptionnés par
l’A.P.P.G.M et son consultant le Centre d’Etude et Réhabilitation des Casbahs
Atlasiques et Sub Atlasiques « C.E.R.C.A.S. »
Le Coût de ce projet s’élève à 200 000,00dh, couvert par un financement du
Secrétariat d’Etat au Développement Rural et de l’A.P.P.G.M.
Pour la restauration de ce grenier, plusieurs réunions tenues sur les lieux avec tous
les acteurs concernés (population locale, ONG locale, Commune, autorités
locales…) ont eu lieu pour la mobilisation des synergies et l’appropriation du projet
par les habitants appelés à en constituer les principaux bénéficiaires.
Le grenier servira de plate forme pour la promotion du savoir faire local. Il sera
délégué à l’ONG locale du douar d’Ibaklliwen moyennant une convention précisant
les rôles respectifs des signataires.
44
Après restauration Avant restauration
45
2.7. Communication
Les géoroutes et les géotopes proposés permettront aux visiteurs de se répartir sur
l’ensemble du Géoparc et d’y séjourner d’avantage, Le long de magnifiques sites
naturels de montagnes, falaises, grottes, forêts, oueds et barrages assurant une
panoplie d’activités sportives : randonnées (à pied, à dos de mulet, en VTT ou moto),
ski, escalade, spéléologie, canoë, kayak, chasse et pêche, ce qui sera profitable à
des populations éloignées pauvres et enclavées.
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Edition en cours du Livret Guide du Géoparc « La Route des Dinosaures », déjà
conçu et financée en totalité par l’Ambassade de Suisse au Maroc pour un montant
global de l’ordre de 300 000,00dirhams (30 000 euros).
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2.8.2. Caravane du Géoparc M’Goun 2
Le Vendredi le 27 avril 2007, s’est organisée sous la présidence de Monsieur le Wali
de Région Tadla Azilal et Monsieur le Gouverneur de la Province d’Azilal, une
deuxième réunion de. Il s’en est suivi une journée de découverte des principaux
géosites du géoparc du M’Goun
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Page d’entrée du future site web du géoparc M’Goun
1. Reconnaissance et connaissance
L’intégration du territoire dans le réseau mondial des géoparcs constitue une
reconnaissance internationale des potentialités géologiques et géotouristiques du
territoire. Les actions du géoparc du M’goun seront plus crédibles auprès des
différents acteurs sur le géoparc et auprès de l’opinion publique. La connaissance
plus élargie du géopac au niveau international, drainera plus de visiteurs, dont
l’impact socioéconomique est doublement profitable aux populations locales dans
l’amélioration de leurs revenus et pour le géoparc dans son développement et la
protection du patrimoine et de l’environnement.
2. Collaboration
Le géoparc M’Goun peut grâce au réseau mondial des géoprcs :
3. Synergie
Le géoparc M’Goun profitera des stratégies communes et des dynamismes, mises
en place dans le cadre des réseaux européen et mondial des géoparcs, pour le
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développement du géotourisme dans un objectif de tourisme durable « penser
globalement, agir localement ».
Le développement d’activités économiques favorisant la préservation du potentiel
naturel et la réconciliation avec ce dernier, ce que le géotourisme ou tout autre
segments de tourisme responsable offre, est un plus qu’un choix pour le géoparc du
M’Goun. C’est un engagement ferme pour relever les défis d’un espace déjà en
crise.
L’augmentation des géoparcs à travers le monde et la synergie de leurs moyens
constitueront une force pour agir sur les politiques de préservation et de promotion
du patrimoine géologique au niveau local, national et international.
4. Législation et protection
Le Maroc n’est pas encore doté d’une législation concernant la protection du
patrimoine géologique. Les décrets existant concernent :
les parcs nationaux axés sur la protection de la forêt et de la biodiversité
(Département des Eaux et Forêts) ;
la protection du patrimoine historique, archéologique et artistique (Département de
la Culture) ;
la géologie relevant de la Direction de la Géologie (Ministère de l’Energie et des
Mines). Une première ébauche d’un texte de législation a été présentée par ce
département au séminaire d’ouverture de la 2ème caravane du géoparc M’Goun
organisée à Béni Mellal (avril, 2007).
CONCLUSION
50
La présente action de Géoparc M’Goun vise à la mise en évidence des
structures géologiques et paysagères de la région, la protection et la
valorisation des gisements fossilifères et miniers en tant que patrimoine
géologique régional, national et international.
51