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GESTION DES DÉCHETS > Organiser le tri à la source


31 millions de tonnes par an, c’est le volume de déchets produit par le bâtiment, supé-
rieur aux ordures ménagères. Leur élimination a un coût. Or la majeure partie peut être
réemployée. Encore faut-il organiser le chantier de manière à les trier à la source.
IDÉ

la conception du
EST DÈS d’élimination variant de quelques lages vides, bois, métaux

C’ chantier qu’il faut penser


au devenir des déchets
afin, d’une part, d’en réduire le
euros à plusieurs centaines d’euros
la tonne.
Les déchets inertes (DI), non
moquette…). Assimilables aux
déchets ménagers et assimilés
(DMA), ils peuvent être valorisés
volume et, d’autre part, d’organi- toxiques, stables physiquement, chi- par des filières spécialisées (inciné-
ser le chantier pour faciliter le tri miquement et biologiquement ration avec récupération d’énergie,
Info aux compagnons, qui y voient une (béton, ciment verre, carrelage…), recyclage ou réemploi) ou stockés
POUR EN SAVOIR contrainte supplémentaire. Le tri, peuvent être réemployés dans des en centre de classe 2 (coût de stoc-
PLUS lorsqu’il est possible, permet de remblais de route ou carrières ou kage : de 70 € à 150 €/tonne).
www.ffbatiment.fr diviser par quatre les coûts d’élimi- stockés dans des centres de classe 3 Enfin, les déchets industriels
www.ademe.fr nation. (coût de stockage : de 2 € à spéciaux ou dangereux (DIS),
www.greenaffair 8 €/tonne). Les déchets industriels toxiques, inflammables ou explosifs
.com Reconnaître les déchets banals (DIB) ne sont ni toxiques, (amiante, bois traités, pinceaux
www.ecologie Selon leur nature, les déchets sont ni dangereux, à condition qu’ils ne souillés…), sont traités dans des
.gouv.fr traités différemment, avec des coûts soient pas souillés (PVC, embal- centres de traitement de classe 1

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(coût de stockage : de 225 € à 600 €
selon la nature du déchet). Lorsqu’ils
sont mélangés, les DI et DIB ne sont
pas acceptés par les centres de classe
3 et sont envoyés en centre de classe
2.
Les emballages non souillés doivent,
selon le décret du 13 juillet 1994,
être valorisés par réemploi ou recy-
clage, sauf pour les entreprises qui
en produisent moins de 1,1 m3 par
semaine. Elles peuvent alors les
remettre aux services de collecte des
communes.

Faciliter le tri
Une bonne gestion des déchets

PLACIDE
commence par leur réduction à la
source par des calepinages précis,
l’utilisation de pièces spécifiques et éliminés séparément, de manière proches, les déchets peuvent y être
pour les points singuliers plutôt que à ne pas polluer les autres déchets. transportés directement. Atten-
des découpes, la mise en place de À tous les niveaux du chantier, il est tion : au-delà de 500 kg de DIB et
bonnes pratiques pour limiter la préférable d’installer à des points 100 kg de DIS par chargement, le
casse… stratégiques des poubelles à roues transport par route doit être effec-
Le tri des déchets n’est pas obliga- permettant de trier les déchets plu- tué par une entreprise agréée et sou-
toire sur le chantier. Les déchets tôt que de tout faire descendre pêle- mis à une déclaration préalable à la
mélangés peuvent être confiés à un mêle par des goulottes. Celles-ci préfecture. Les plates-formes inter-
prestataire qui se charge de les éli- peuvent être réservées aux gravats médiaires représentent une alterna-
miner, mais les coûts sont alors beau- ou dédiées selon des plages horaires. tive intéressante, généralement plus
coup plus élevés. Les poubelles sont régulièrement proche des chantiers. Les déchets y
La collecte sélective implique, avant vidées dans les bennes, conteneurs sont apportés triés ou mélangés mais
de débuter le chantier, de recenser de différentes couleurs ou big-bags le coût de gestion est différent. Pour
les déchets par lot, sans oublier les (15 €), selon l’importance du chan- les petits chantiers, certains négo-
produits annexes (produits de net- tier, étiquetés avec des pictogrammes ciants en matériaux mettent à la
toyage ou d’entretien des machines, clairs qui facilitent le repérage. disposition des artisans une zone de
eaux souillées…), afin de trier les Si des filières de valorisation dépôt des gravats, en quantité limi-
déchets selon leur type (DI, DIB ou proches le justifient, le tri peut être tée à chaque transport.
DIS) dès leur production. affiné (séparation des métaux, Confier la gestion des déchets à un
En gros œuvre, les déchets sont bois…). Les filières sont réperto- prestataire agréé permet de se libérer
essentiellement des inertes riées dans le plan de gestion dépar- des contraintes imposées par une
(bétons), des bois (bois de coffrages temental des déchets de chantier réglementation de plus en plus stricte.
et palettes) et des métaux (chutes du BTP, disponible auprès des pré- Il importe alors d’établir un cahier des
d’armatures). En second œuvre, fectures, de la DDE ou en mairie. charges précis, avec les descriptifs et
outre les déchets inertes (maçonne- les volumes approximatifs des diffé-
rie, faïences, carrelages, terres Gérer le processus rentes catégories, les plannings de pro-
cuites…), la production de DIB L’installation de conteneurs de tri duction. Pour la sélection des presta-
(revêtements de sol souples, com- sélectif nécessite un suivi rigoureux taires, il est indispensable de leur
plexes, de doublages thermo-acous- par un responsable pour s’assurer de demander le détail des coûts : bennes,
tiques…) est relativement impor- la régularité de la collecte. Il importe transport, traitement… mais aussi
tante, de même que celle de déchets également de donner au personnel leurs agréments et l’identification des
dangereux (cartouches, produits de des informations précises sur les installations qui recevront les déchets,
jointoiement, emballages principes de gestion des déchets et afin d’être en conformité avec la loi
souillés…). Les déchets de peintures de trouver des solutions aux pro- selon laquelle le producteur de
liquides (et d’une manière générale blèmes rencontrés. déchets est responsable de leur élimi-
tous les liquides) doivent être gérés Si les filières d’élimination sont nation. Q AMR

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