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Première étape
La réglementation bancaire
A partir de 1956
Dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 qui institut la Banque du Maroc
• En 1993 : une importante réforme avec la promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147 du
15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à l’exercice de l’activité des établissements de
crédit et de leur contrôle.
• Dahir n° 1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de la loi n°
34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.
• Recommandations du comité Bâle
• Conclusions de la mission FMI et BM relative à l’évaluation du s ecteur financier
• Poursuite de la modernisation du secteur financier marocain
• Rappel du dispositif prudentiel mis en place par BAM relatif au contrôle des établissements
de crédit;
• Extension du champs d’activité et assujettissement de nouveaux organismes aux
dispositions de la loi;
• Redéfinition des rôles des autorités de supervision et de réglementation.
• Sont considérés comme établissements de crédit les personnes morales qui exercent leur
activité au Maroc, quels que soient le lieu de leur siège, la nationalité des apporteurs de leur
capital ou de leur dotation ou celle de leurs dirigeants et qui effectuent, à titre de profession
habituelle, une ou plusieurs des activités suivantes :
– La réception de fonds du public;
– Les opérations de crédit;
– La mise à disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion.
Crédits de fonctionnement
Le budget de trésorerie est un document prévisionnel présentant mois par mois tous les
décaissements et les encaissements (en TTC pour les opérations assujetties à la TVA) prévus
au cours d’une période à venir.
Cette information est nécessaire à l’entreprise pour déterminer, par rapport au niveau
d’activité prévu, ses capacités à payer ses charges.
La trésorerie peut être par moments soit excédentaire (dans ce cas il faut chercher le
placement le plus rentable des excédents) soit déficitaire (dans ce cas il faut chercher les
ressources les moins onéreuses pour l’entreprise pour remédier à la situation).
Par ailleurs, les problèmes de trésorerie sont essentiellement une traduction chiffrée des
problèmes de gestion du cycle d’exploitation :
L’entreprise dispose de deux moyens pour résoudre ses problèmes de trésorerie :
- par une action sur les postes du BFR (augmentation de la rotation des stocks, la
diminution des délais du crédit clients, l’allongement du crédit fournisseurs, etc.) ou/et
renforcement du FDR
- par le recours au crédit bancaire pour le financement du déficit de trésorerie. Ce crédit
à court terme est appelé aussi crédit de fonctionnement
C’est cette deuxième mesure qui nous intéresse ici.
Le crédit de fonctionnement présente plusieurs formes qui se diffèrent par leurs natures et
leurs coûts.
Les crédits de financement du cycle d’exploitation qui sont offerts par les établissements de
crédit peuvent se classer en deux catégories essentielles :
1) L’escompte :
(C’est l’escompte commercial qu'il ne faut pas confondre avec l’escompte de règlement
qui est une réduction du prix de vente pour paiement au comptant voir ci-bas)
C’est une opération qui consiste pour la banque à racheter à une entreprise les effets de
commerce dont elle est porteuse avant l'échéance et ce moyennant le paiement d'agios
(intérêts et commissions).
Le cédant restant garant du paiement.
L'escompte nécessite donc que la créance cédée soit matérialisée par un effet de commerce
(lettre de change, billet à ordre)
- La lettre de change est un écrit par lequel une personne le tireur (l’entreprise: le
créancier), donne à une autre personne le tiré (le client : le débiteur), l’ordre de payer à une
date déterminée une certaine somme d’argent, à une autre personne (la banque : le
bénéficiaire ou le porteur)
- Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur ( le client:
débiteur) reconnaît sa dette et s'engage à payer à une autre personne appelée bénéficiaire (le
créancier, c'est-à-dire le fournisseur, ou un tiers désigné par lui), une certaine somme à une
époque déterminée. Le débiteur prend l'initiative et établit lui-même le billet à ordre par lequel
il s'engage à s'acquitter de sa dette à une date déterminée.
§ La banque verse à l’entreprise le montant nominal des effets escomptés, diminué des
agios (intérêts et commissions).
§ Le crédit d’escompte accordé à l’entreprise est généralement assorti d’un plafond
représentant le montant total des effets que l’entreprise peut escompter. La banque fixe, après
négociation, le plafond annuel d’escompte qu’elle consent à l’entreprise.
§ Les agios retenus par la banque comprennent des intérêts et des commissions
§ Le taux d’intérêt est déterminé à partir du taux de base bancaire (TBB) avec une
majoration qui dépend de la qualité du client.
§ L’intérêt (appelé également escompte) est précompté c’est-à-dire versé à l’avance. Il
est calculé au prorata temporis, sur le montant nominal de l’effet pendant la période qui court
de la date de négociation à la date d’échéance de l’effet majorée des jours de banque.
Exemple :
Un effet de 10 000 Dh dont l’échéance est le 20 Mai est escompté le 10 avril. Le taux
d’escompte est de 9%, la commission d’encaissement est de 5 Dh. La banque prélève 2 jours
de banque. Calculer l’agio et le net crédité en compte bancaire de l’entreprise.
Nombre de jours : 40 + 2 = 42 jours
Intérêt : 10 000 X 42 X 9% / 360 = 105
2) L’affacturage o le factoring :
L'affacturage est un contrat par lequel un établissement de crédit spécialisé, appelé factor,
achète les créances détenues par un fournisseur, appelé vendeur, sur ses clients et ce
moyennant rémunération.
Les entreprises qui exportent peuvent financer leur cycle d’exploitation par l’escompte
commercial étranger appelé aussi la mobilisation des créances nées, contre la remise à la
banque des documents matérialisant les créances sur des clients étrangers.
L’utilisation de ce crédit doit être de courte durée (quelques jours). Il ne doit pas se
transformer en crédit permanent destiné à financer un déficit chronique de trésorerie.
Les agios prélevés par la banque comprennent les intérêts proprement dits et les
commissions de découvert.
Ce crédit comprend essentiellement la facilité de caisse, le découvert et les crédits relais (pour
les autres formes, voir l’exemple donné en fin de ce document)
1/ Crédit de compagne :
Une facilité octroyée à des entreprises dont l’activité est saisonnière
2/ Préfinancement à l’export :
Une activité réservée aux entreprises exportatrices disposant d’une commande préalable
généralement garantie par une banque étrangère .
4/ La facilité de caisse :
La facilité de caisse est un crédit à très court terme accordé à une entreprise pour combler les
besoins ponctuels comme par exemple un besoin en fin de mois pour payer ses salariés.
Le calcul des agios (intérêts et commissions) sur le découvert se fait sur la base des nombres
débiteurs (ctd le nombre de jours pendant lesquels le solde du compte est resté débiteur).
Exemple :
Mouvement du compte bancaire de l’entreprise X
Supposons que le taux d’intérêt est de 11%, les intérêts se calculent comme suit :
Le coût du crédit est fonction du taux d’intérêt nominal et du décompte des jours de valeur.
- La date de valeur
La date de valeur est la date de référence qui sert au calcul des intérêts débiteurs ou
créditeurs (si le compte est rémunéré)
Les dates de valeur appliquées aux opérations bancaires (versements d’espèces,
retraits par chèque etc.) sont différentes des dates d’enregistrement comptable de ces
opérations.
En plus de sa rémunération normale (taux + commission), la banque réalise un profit
sur la différence de temps qui s’écoule entre la date de l’opération J et la date de valeur
J + x jours.
Crédits d’investissement
1. Crédit fournisseur :
Caractérisé par son faible coût. Ce crédit est octroyé par un fournisseur de matériel ,et matérialisé
par une chaîne de billet qui doit être avalisé (cautionné) par la banque de l’investisseur.
2. Crédit acheteur :
Il entre dans le cadre de protocole d’accord financier entre le Maroc et les pays étranger.
Il consiste à octroyer aux importateurs marocains des équipements une ligne d’un certain montant et
d’une certaine validité
Crédits immobiliers
Le crédit immobilier est un financement destiné à financer l'acquisition d'un bien immobilier par
les particuliers. Généralement, le bien ayant fait l'objet d'un crédit immobilier est apporté en
garantie hypothécaire lorsque l'achat est effectué.
Un crédit immobilier est le plus souvent établi sous forme de prêt d'un montant précis (encore qu'il
existe aussi dans des cas particuliers des formules d'ouverture de crédit immobilier pouvant être
utilisé par tirages à l'intérieur d'un plafond total).
• Le crédit immobilier est accordé par une banque ou un organisme financier spécialisé. Établi sur
une durée longue (plusieurs années
ou décennies), sauf en cas de prêt relais couvrant une période d'attente entre l'achat d'un bien
immobilier et la revente d'un autre
bien où une autre rentrée financière attendue).
• Le crédit immobilier peut être à taux fixe sur toute la durée d u prêt (c'est du moins le cas le plus
courant en France) il est donc
remboursables par mensualités constantes.
• Le crédit immobilier est le plus souvent garanti par hypothèque sur le bien, accompagnée d'une
assurance-vie sur l'emprunteur.
• Le crédit im mobilier est limité à une partie de la valeur du bien, en général un apport personnel
situé entre 10 et 30 % est exigé.
L'offre préalable à tout crédit à la consommation doit préciser : le nom et l'adresse du prêteur ; vos
noms et adresse (éventuellement ceux de la caution) ; le bien ou le service acheté et son prix
comptant ; les conditions du crédit, c'est-à-dire : le montant, le taux d'intérêt, la durée, le nombre et
le montant des échéances (mensualités), le coût total. Au bas de ce document vous trouverez un
bordereau de rétractation. Si vous prenez une assurance, une notice explicative doit vous être
remise. Une offre de crédit à la consommation est valable 15 jours à compter de sa date de
rédaction. Vous pouvez donc réfléchir et chercher un autre crédit à la consommation, peut-être plus
intéressant. À partir du moment où vous signez l'offre, vous avez un délai de 7 jours pour vous
rétracter. Donc, veillez avant de signer à ce que la date indiquée soit celle du jour. En effet, si par
manque de vigilance vous signez un document antidaté, vous perdrez votre faculté de rétractation.
AVANT la signature de l'offre préalable de crédit à la consommation, aucun paiement, sous
quelque forme que ce soit, ne peut vous être réclamé.
APRÈS signature, aucun paiement, en sus de la partie du prix que vous acceptez de payer au
comptant, ne peut vous être réclamé.
Annulation d'une vente en cas d'achat avec un crédit à la consommation : le contrat de vente est
rompu si le crédit vous est refusé ou si vous décidez d'annuler le contrat de crédit. Pour cela il vous
suffit de renvoyer le bordereau de rétractation dans un délai de 7 jours à compter de la date de
signature de l'offre. Calcul des 7 jours. Le jour de signature ne compte pas. Si le 7ème jour est un
samedi, un dimanche ou un jour férié, vous pouvez encore envoyer votre courrier le lundi ou le
lendemain du jour férié. L'envoi doit se faire sous pli recommandé avec avis de réception. C'est la
date d'envoi indiquée par le service de La Poste qui fait foi. Gardez donc précieusement le
document qui vous sera remis.
Attention : si c'est auprès de votre banque que vous sollicitez un crédit à la consommation, faites
indiquer sur le bon de commande, par le vendeur, que le paiement du bien acheté se fera à l'aide
d'un crédit à la consommation. S'il refuse, prétendant qu'il ne s'agit pas d'un achat à crédit dans la
mesure où ce n'est pas lui qui vous aide à obtenir le financement, ne signez pas le bon de
commande. En effet, si la mention du crédit ne figure pas sur le bon de commande, la commande ne
peut être annulée et, si le crédit vous est refusé, le commerçant peut exiger que vous preniez la
marchandise. Si vous n'êtes pas en mesure de payer, il peut entamer des poursuites.
Comptes débiteurs et
30
crédits de trésorerie
TAL
25 Crédits à l'équipement
2 . Produits bancaires alternatifs :
La spécialité des banques islamiques réside dans le fait qu’elles fonctionnent selon le s principes de
la charia dont notamment, la prohibition, consacrée par plusieurs versets du Coran, de l’intérêt,
assimilé à l’usure et désigne par le terme « Riba ».
Dans certains pays où il n’existe pas de banques islamiques, les banques classiques ont, e lles aussi,
la possibilité de proposer des produits de type islamique. C’est désormais le cas au Maroc, après
l’entrée en vigueur le 1er octobre dernier de la recommandation RN 33/G/2007 de Bank Al
Maghreb du 13 septembre 2007. Bien que le terme islamique n’y soit pas employé, cette
recommandation autorise certain établissement de crédit, banques et société de financement ayant
obtenu un agrément à cet effet à offrir aux grands publics trois produits « halal » du type de ceux
proposés habituellement par les banques islamiques « Notre position est claire. Il n’y aura aucune
banque islamique ou non islamique au Maroc. Et il n’y aura aucune discrimination entre les
Marocains", a ajouté M. Jouahri ».Ces produits qui s’appellent alternatifs et non islamiques, af in
d’éviter toute référence à la religion lors des compagnes publicitaires des établissements de
crédits :
Ijara "leasing" : un contrat de bail par lequel un établissement de crédit met à la disposition
du client un bien meuble ou immeuble, en vue d’un usage déterminé. Il peut s’agir d’une location
simple (Ijara tachghilia) ou d’une location vente (Ijara wa iqtina) par lesquelles le locataire
s’engagent à acquérir le bien loué à l’issu d’une période convenue à l’avance l’Ijara ne peut ne
aucun cas porter sur des biens incorporels exemple : droit d’auteur, brevets d’invention, services
professionnels…
1. Moucharaka tabita: par laquelle les deux parties restent partenaires au sein de la
société jusqu’à la fin du contrat les liant.
2. Moucharaka moutanikassa : l’établissement de crédit se retire de manière
progressive, du capital de la société conformément aux stipulations du contrat.
Mourabaha «vente à profit » : l’acquisition pour le compte du client d’un bien mobilier ou
immobilier et le lui revendre à un co ût d’acquisition majoré d’une rémunération convenue
d’avance au profit de l’établissement de crédit. Le contrat ne peut pas porter sur un bien
inexistant au moment de la signature du contrat.
La comptabilisation de ses opérations par les établissements de crédits devra se faire dans le cadre
des règles comptables édictées par BAM. Autrement dit, celle-ci seront comptabilisées selon le plan
comptable des établissements de crédits, et dans le respect des ratios de prudentiels.
Dans un pays où le taux de banc arisation est de moins de 25% l’ambition des modes de
financements alternatifs est d’intégrer dans le circuit bancaire les milliers de personnes qui sont
restées dehors de celui-ci, parce qu’elle refusait la pratiques de l’intérêt.
La concurrence pour l’offre des produits alternatifs a d’ailleurs déjà commencé notamment entre les
grands établissements, mais il est peu probable que ces produits rencontrent le succès escompté du
moins dans l’immédiat, en raison de leurs complexités er surtout du peu de confiance qu’à le public
dans les établissements de la place réputés peu respectueux des clauses
des contrats. Même si ces banques conventionnelles proposent des produits hallal, leur activité n’en
reste pas moins lucrative leurs unique objectifs étant de conquérir une clientèle qui leurs échappées
par conviction purement religieuse ?
Quelle religion ont-elles donc ces banques ? La recherche du profit, par quelque moyen que ce soit.
Dans ce cas, pourquoi ne pas permettre la création de banques 100% islamiques.
Malgré l’essor du secteur bancaire et l’important l’afflux important de capitaux en provenance des
pays de Golfe, la création de banques islamiques au Maroc n’est pas pour demain. Il y’a en effet,
une forte crainte de voir se développer, aux côtés du circuit bancaire classique, des circuits
financiers parallèles. Ces derniers peuvent profités matériellement mais aussi idéologiquement à
des mouvements d’obédience islamiste.
En effet le dernier communiqué en date du Conseil supérieur des oulémas, s’absten ant de prendre
position sur les intérêts bancaires et particulièrement sur les produits immobiliers, prouve que
l’establishment ne compte pas s’engagé d’avantage dans une islamisation de la vie bancaire. Certes
les produits hallal ouvrent une brèche dans le système bancaire classique mais entre la petite
concession faite par BAM à une demande économique de plus en plus palpable, et le refus des
oulémas de porter un jugement moral sur l’essence de la banque commerciale, on joue à l’équilibre
au sein de l’Etat marocain.