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»L i ^ Pratique

du BAEL

91 Cours avec exercices


corriges
Jean Perchât Jean Roux

Pratique Cours du avec BAEL exercices corrigés

91 Quatrième édition
Jean Perchât Jean Roux
Pratique du BAEL 91 présente, à partir des lois classiques de la Résistance des Matériaux, et après l'étude des méthodes de calcul
propres à chaque sollicitation élémentaire (effort normal, effort tranchant, moment fléchissant, moment de torsion) et au
flambement, le dimensionnement des éléments de base d'une structure (tirant, poteau, poutre, dalle).
Chaque chapitre comporte un rappel de cours suivi d'un ou plusieurs exercices d'application traités en détail. Il y est tenu compte
des nouvelles règles de prise en compte de la fissuration définies par les Règles BAEL 91 modifiées 99 applicables depuis le 15
février 1999. Les exercices sont accompagnés de nombreuses informations utiles pour les calculs.
Cette quatrième édition est enrichie par : O des formules plus précises pour les pourcentages minimaux d'armatures en flexion
simple et composée, basées sur des valeurs plus réalistes des bras de levier des forces élastiques, O une formule approchée du
moment limite ultime au-delà Jean Perchât, ingénieur ECP,
duquel des armatures a, pendant plus de trente ans,
comprimées sont nécessaires dans participé activement, au sein de
les sections rectangulaires, en commissions nationales ou
flexion simple, valables pour des internationales, à la rédaction des textes normatifs relatifs au béton armé, et enseigné les méthodes de calcul qui
en découlent.
bétons de résistance caractéristique allant jusqu'à 60 MPa, Q des compléments portant sur les
effets de l'effort tranchant Jean Roux, ingénieur ETP -
permettant de mieux CHEBAP, pratique le calcul des
appréhender les prescriptions des structures en béton sous une
Règles BAEL 91 modifiées 99, double approche du fait de ses activités d'ingénieur à la SNCF et de professeur à l'ESTP.
O la distinction entre torsion
d'équilibre et torsion de compatibilité définissant les cas où une étude de la torsion des éléments en béton armé est nécessaire.
Code éditeur :G11049 ISBN: 2-212-11049-9
Cet ouvrage est extrait du cours de l'École spéciale des travaux publics (ESTP) professé jusqu'à ces dernières années par Jean
Perchât et repris depuis par Jean Roux. Il s'adresse aux étudiants en bâtiment et génie civil, aux techniciens, ingénieurs et
projeteurs désireux d'acquérir les mécanismes et ordres de grandeur couramment pratiqués en calcul des ossatures en béton armé
ou de mettre à jour leurs connaissances dans ce domaine.
L I a N/illettfi
)mpatibles avec la géométrie du tunnel pour un
on expérience et ses compétences lui valent
gabarit de véhicule donné, de réduire consi-
plusieurs missions à l'étranger pour des projets
ârablement les coûts de « mise au gabarit » des
rénovation de tunnels, auxquels il apporte toutes
tunnels de la SNCF.
ses connaissances techniques et écono- iques.
e retour au Département des Ouvrages d'Art en tégré à la SNCF dans une solide équipe
1983, il devient responsable des études tech- es et d'ingénieurs émérites, tels que J. Gandil,
informatiques de la Division des Tunnels, dans un Trufandier, J. Eyraud, A. Rozière, Jean Roux
domaine où la Résistance des atériaux et la garde le contact avec l'École Spéciale des 'ravaux
Mécanique des Sols sont si étroitement Publics en tant que Maître assistant puis
confrontées. Professeur de béton armé. Il est aussi ofesseur de
Résistance des Matériaux au Centre des Hautes
Études de la Construction depuis 983. Cet ouvrage, extrait du cours de béton armé
professé à l'École Spéciale des Travaux Publics
; présent ouvrage a trois objectifs : (ESTP) jusqu'à ces toutes dernières années par J.
- il est d'abord un vade-mecum de l'ingénieur par Perchât et maintenant par J. Roux, qui intègre ces
le rappel constant des bases de la Résis- modifications, est destiné :
tance des Matériaux, fondement logique de toute - aux projeteurs, élèves-ingénieurs, jeunes
réflexion sur la construction ; - il est aussi l'image ingénieurs et étudiants ayant le béton armé à leur
vivante d'un cours agréable. Certes il faut y programme d'études, désireux d'acquérir les
trouver la trame de l'exposé théorique et la rigueur mécanismes et ordres de grandeur cou- ramment
de la formule car il s'agit bien là de règles et de pratiqués dans le domaine du calcul des structures
normes, mais l'exercice appliqué et expliqué y de génie civil en béton armé, - ainsi qu'aux
ajoute l'exemple, l'utile et le concret ; - il est enfin ingénieurs confirmés qui souhaitent appliquer
un recours pour l'ingénieur confirmé, en lui directement les derniers erre-
présentant les dernières évolu- tions, qui relèvent ments réglementaires.
d'expérimentations ou de dispositions
réglementaires dans une dyna- mique d'actualité et Après quelques rappels sommaires de Résistance
de progrès. des Matériaux (matière qu'il est indispen- sable de
connaître avant d'aborder le calcul d'une
construction en quelque matériau que ce soit), puis
Sous la double signature de Jean Perchât et de
des généralités concernant l'évaluation des
Jean Roux, qui furent dans la relation de maître a
sollicitations et des caractéristiques des matériaux
élève avant d'œuvrer dans une fructueuse
acier et béton, chaque chapitre est consacré aux
collaboration, cet ouvrage arrive à son heure pour
méthodes de calcul propres à une sollicitation
tous ceux qui participent à l'art d'édifier et de
élémentaire (traction simple, compression simple,
construire.
flexion simple, ...) ce qui per- met d'aborder dans
les derniers chapitres les calculs relatifs aux
éléments constitutifs d'une construction simple
(dalles, poutres, planchers,...).

E. CHAMBRON Ingénieur en Chef des Ponts et Chaque chapitre est organisé en deux parties :
Chaussées Directeur honoraire de l'Équipement de
1) des rappels de cours présentant les méthodes de
la SNCF
• calcul et formules réglementaires avec des
démonstrations et des explications permettant de
comprendre leur fondement scienti- fique et
AVANT-PROPOS expérimental ainsi que leur philosophie,

2) un ou plusieurs exercices d'application


commentés et des compléments permettant de
visualiser les techniques et hypothèses en même
temps que d'acquérir une expérience et de «
Les dernières mises à jour des Règles de calcul bonnes » habitudes dans le domaine du béton
des ouvrages en béton armé aux états- limites dites armé appliqué aux bâtiments et aux travaux
Règles BAEL 91 modifiées 99 sont applicables publics.
depuis le 15 février 1999.

Si les Règles BAEL se prêtent bien aux calculs informatiques, il ne nous a pas paru néces- saire, devant la multiplicité
programmation (basic, C, turbo pascal,...), de don- ner, chaque fois que l'usage d'un micro-ordinateur se justifiait, des program
Nous avons préféré donner plutôt des organigrammes et enchaînements explicitant le déroule- ment des processus de calcul que
aisément transcrire sur son
Les nombreuses informations relatives au génie
civil (valeurs des charges permanentes et
d'exploitation, contraintes limites des matériaux,
caractéristiques géométriques des aciers en barres,
formulaires pour poutres isostatiques, tableaux de
caractéristiques des sections,...) ren- contrées en Dans cette nouvelle édition de « Pratique du
parcourant les divers chapitres faciliteront la tâche BAEL 91 », les auteurs ont introduit les nou-
du technicien dans l'élaboration de ses projets. velles valeurs des contraintes limites de l'acier à
l'état-limite de service, telles qu'elles sont définies
Cet ouvrage n'a pas la prétention d'être exhaustif dans les Règles BAEL 91 modifiées 99
et complet dans ce vaste domaine qu'est le béton applicables depuis le 15 février 1999. La nécessité
armé (ce n'est qu'un extrait du cours de l'ESTP). Il d'atténuer, pour les bétons courants, la sévérité des
a pour seul objectif de bien faire comprendre les valeurs résultant de l'application stricte des Règles
méthodes de calcul propres au béton armé aux BAEL 91 s'est révélée à l'usage. Pour ces bétons,
états-limites, de répondre aux interrogations et de les nouvelles limites pro- posées conduisent à des
faciliter la tâche de l'ingénieur d'études qui dimensionnements quasi identiques à ceux des
appliquera les Règles BAEL91. Règles BAEL 83 en cas de fissuration
AVERTISSEMENT préjudiciable, mais légèrement plus favorables en
cas de fissuration très pré- judiciable.

Les modifications précitées étendent par ailleurs le domaine d'application des Règles aux bétons de résistance comprise entre 60
modifications corrélatives des données et formules de base sont nombreuses et importantes. En tenir compte, même en s
mentionner, aurait exigé une refonte totale du présent ouvrage. Compte tenu du caractère exceptionnel, actuellement, de l'empl
ceux-ci restent hors du domaine visé par Pratique du BAEL 91.

Les auteurs ont mis à profit cette nouvelle édition pour expliciter certains points comme, par exemple :
- les formules relatives au pourcentage minimal d'armatures en flexion simple et compo- sée, basées sur des valeurs plus réalistes
levier des forces élastiques que celles figurant dans les commentaires des Règles BAEL 91, - une formule approchée du moment
pour les sections rectangulaires en flexion simple, permettant d'en étendre le domaine d'application à des bétons de résis- tance al
MPa, - des compléments concernant les effets de l'effort tranchant permettant de mieux appré-
hender les prescriptions des Règles BAEL 91 modifiées 99, l'introduction des notions de torsion d'équilibre et de torsion de comp
définir les cas où il est nécessaire de faire une étude de la torsion des éléments en béton armé.

Les auteurs.

SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : RAPPELS DE RÉSISTANCE DES MATÉRIAUX 1 I. RAPPELS DE COURS 1 1. Caractéristiques géométrique
contraintes 6 3. Théorie des poutres 10 4. Éléments de réduction 12 5. Conditions générales d'appui des poutres 14 6. Systèm
hyperstatiques 15 7. Équations intrinsèques des poutres droites 16 8. Relations contraintes-efforts 18 9. Tronçons de

IL FORMULAIRE POUR POUTRES ISOSTATIQUES 34

CHAPITRE 2 : BÉTON ARMÉ - GÉNÉRALITÉS 41 I. RAPPELS DE COURS 41 1. Unités 41 2. Actions et sollicitations 41 3. Ca


matériaux 50 4. Hypothèses et données pour le calcul

II. EXERCICE : COMBINAISONS D'ACTIONS 57

CHAPITRE 3 : ASSOCIATION ACIER - BÉTON 65 I. RAPPELS DE COURS 65 1- Définitions 65 2. Disposition des armatures 6
d'adhérence 67 4. Ancrage des barres 5. Jonctions par recouvrement 76
II. EXERCICE : ANCRAGE TOTAL 6. Pourcentage minimal d'armatures 7. Vérification
des contraintes à l'E.L.S 8. Organigrammes
récapitulatifs pour le dimensionnement des
CHAPITRE 4 : TRACTION SIMPLE - armatures 9. Vérification à l'E.L.U. d'une section
TIRANTS I. RAPPELS DE COURS
rectangulaire dont on connaît les armatures..
1. Introduction 2. Dimensionnement des armatures 3.
Vérification des contraintes 4. Détermination du II. EXERCICE N° 1 : FISSURATION PEU
coffrage 5. Condition de non-fragilité 6. Armatures PRÉJUDICIABLE -
transversales SECTION RECTANGULAIRE AVEC ACIERS
COMPRIMÉS
IL EXERCICE : TIRANT - FISSURATION
PRÉJUDICIABLE III. EXERCICE N° 2 : FISSURATION
PRÉJUDICIABLE - SECTION À TABLE
DECOMPRESSION
CHAPITRE 5 : COMPRESSION SIMPLE I.
RAPPELS DE COURS 8085858585878787889093939393949
1. Hypothèses 2. Élancement 3. Armatures 79899
longitudinales 4. Armatures transversales 5. Coffrage
! 102

IL EXERCICE N° 1 : POTEAU - ARMATURES 105


MINIMALES

III. EXERCICE N° 2 : FORCE PORTANTE D'UN 113 113 113 113 129 133 133 138
POTEAU 140 143 146

IV. EXERCICE N° 3 : POTEAU - GRANDE


147
DIMENSION IMPOSÉE

CHAPITRE 6 : FLEXION SIMPLE I. RAPPELS 152


DE COURS TV EXERCICE N° 3 : FISSURATION TRÈS
PRÉJUDICIABLE -
1. Introduction 2. Section rectangulaire - fissuration TV EXERCICE N° 3 : FISSURATION TRÈS
peu préjudiciable 3. Section rectangulaire - PRÉJUDICIABLE -
fissuration préjudiciable ou très préjudiciable 4. SECTION RECTANGULAIRE 158
Coffrage des sections rectangulaires 5. Sections en T SECTION RECTANGULAIRE 158
V EXERCICE N° 4 : FISSURATION PEU CHAPITRE 8 : FLEXION COMPOSÉE 217 I.
PRÉJUDICIABLE - RAPPELS DE COURS 217
V EXERCICE N° 4 : FISSURATION PEU CHAPITRE 8 : FLEXION COMPOSÉE 217 I.
PRÉJUDICIABLE - RAPPELS DE COURS 217
' SECTION EN T(Mu>MTu).... 161 1. Généralités - Introduction 2. Sections
' SECTION EN T(Mu>MTu).... 161 partiellement tendues 3. Sections entièrement
tendues 4. Sections entièrement comprimées 5.
CHAPITRE 7 : EFFORT TRANCHANT 173 I. Diagrammes d'interaction
RAPPELS DE COURS 173 1. Généralités - Introduction 2. Sections
CHAPITRE 7 : EFFORT TRANCHANT 173 I. partiellement tendues 3. Sections entièrement
RAPPELS DE COURS 173 tendues 4. Sections entièrement comprimées 5.
Diagrammes d'interaction
1. Définition 2. Contraintes engendrées par l'effort
1. Généralités - Introduction 2. Sections
tranchant 3. Vérification du béton 4. Calcul des
partiellement tendues 3. Sections entièrement
armatures d'âme 5. Répartition des armatures d'âme
tendues 4. Sections entièrement comprimées 5.
(méthode Caquot) 186 6. Zones d'application des
Diagrammes d'interaction
efforts 7. Jonction hourdis-nervure 8. Poutres à talon
1. Généralités - Introduction 2. Sections
1. Définition 2. Contraintes engendrées par l'effort
partiellement tendues 3. Sections entièrement
tranchant 3. Vérification du béton 4. Calcul des
tendues 4. Sections entièrement comprimées 5.
armatures d'âme 5. Répartition des armatures d'âme
Diagrammes d'interaction
(méthode Caquot) 186 6. Zones d'application des
1. Généralités - Introduction 2. Sections
efforts 7. Jonction hourdis-nervure 8. Poutres à talon
partiellement tendues 3. Sections entièrement
1. Définition 2. Contraintes engendrées par l'effort
tendues 4. Sections entièrement comprimées 5.
tranchant 3. Vérification du béton 4. Calcul des
Diagrammes d'interaction
armatures d'âme 5. Répartition des armatures d'âme
1. Généralités - Introduction 2. Sections
(méthode Caquot) 186 6. Zones d'application des
partiellement tendues 3. Sections entièrement
efforts 7. Jonction hourdis-nervure 8. Poutres à talon
tendues 4. Sections entièrement comprimées 5.
1. Définition 2. Contraintes engendrées par l'effort
Diagrammes d'interaction
tranchant 3. Vérification du béton 4. Calcul des
armatures d'âme 5. Répartition des armatures d'âme H. EXERCICE N° 1 : FLEXION - COMPRESSION
(méthode Caquot) 186 6. Zones d'application des -
efforts 7. Jonction hourdis-nervure 8. Poutres à talon H. EXERCICE N° 1 : FLEXION - COMPRESSION
-
IL EXERCICE N° 1 : POUTRE - EFFORT
SECTION PARTIELLEMENT TENDUE
TRANCHANT 198
SECTION PARTIELLEMENT TENDUE
IL EXERCICE N° 1 : POUTRE - EFFORT
TRANCHANT 198
III. EXERCICE N° 2 : FLEXION - TRACTION -
III. EXERCICE N° 2 : FLEXION - TRACTION -
III. EXERCICE N° 2 : POUTRE À SECTION
RECTANGULAIRE - SECTION ENTIÈREMENT TENDUE
III. EXERCICE N° 2 : POUTRE À SECTION SECTION ENTIÈREMENT TENDUE
RECTANGULAIRE -
IV. EXERCICE N° 3 : FLEXION - TRACTION -
ARMATURES D'ÂME INCLINÉES 205 IV. EXERCICE N° 3 : FLEXION - TRACTION -
ARMATURES D'ÂME INCLINÉES 205
SECTION PARTIELLEMENT TENDUE
SECTION PARTIELLEMENT TENDUE
CHAPITRE 8 : FLEXION COMPOSÉE 217 I. 244
RAPPELS DE COURS 217 244
CHAPITRE 8 : FLEXION COMPOSÉE 217 I. 244
RAPPELS DE COURS 217 244
251 Morisset 298 6. Corrections diverses 302 7.
251 Utilisation des abaques de Capra 307
251
251 II. EXERCICE N° 1 : DIMENSIONNEMENT DE
L'ARMATURE
5. Méthode Caquot « minorée »
254
254 C. Planchers - Méthode Caquot 338 1 Domaine de
254 validité 2. Évaluation des moments 3. Efforts
254 tranchants 343 4. Travées de rive avec console 347

D. Poutres continues - Dimensionnement 348 1


CHAPITRE 9 : ÉPURES DE RÉPARTITION Conditions de déformation 348 2. Résistance à la
DES ARMATURES LONGITUDINALES ET flexion 350 3. Vérification à l'effort tranchant 351
DES ARMATURES D'ÂME I. RAPPELS DE
COURS 259 II. EXERCICE N° 1 : PLANCHER - MÉTHODE
CHAPITRE 9 : ÉPURES DE RÉPARTITION FORFAITAIRE 351
DES ARMATURES LONGITUDINALES ET
DES ARMATURES D'ÂME I. RAPPELS DE III. EXERCICE N° 2 : PLANCHER - MÉTHODE
COURS 259 CAQUOT 370
CHAPITRE 9 : ÉPURES DE RÉPARTITION
DES ARMATURES LONGITUDINALES ET
CHAPITRE 13 : DALLES RECTANGULAIRES
DES ARMATURES D'ÂME I. RAPPELS DE
SUR APPUIS CONTINUS 383 I. RAPPELS DE
COURS 259
COURS 383
CHAPITRE 9 : ÉPURES DE RÉPARTITION
DES ARMATURES LONGITUDINALES ET 1. Introduction 2. Moments dans les panneaux de
DES ARMATURES D'ÂME I. RAPPELS DE dalle articulés sur leur contour 384 3. Dalles
COURS 259 rectangulaires continues - Moments fléchissants 386
4. Effort tranchant 5. Poinçonnement 390 6.
1. Introduction 2. Répartition des armatures
Dispositions constructives 7. Arrêt des armatures 8.
longitudinales
Autres critères pour les bâtiments
1. Introduction 2. Répartition des armatures
PAR LES TABLES (CHARGES DE LONGUE
longitudinales
DURÉE)
1. Introduction 2. Répartition des armatures
longitudinales III. EXERCICE N° 2 : VÉRIFICATION PAR LA
3. Répartition des armatures d'âme 267 MÉTHODE DE L'ÉQUILIBRE
ET PAR LES TABLES
CHAPITRE 10 : TORSION 269 I. RAPPELS DE
COURS 269 1. Introduction 269 2. Rappels de IV. EXERCICE N° 3 : DIMENSIONNEMENT DE
Résistance des Matériaux 270 3. Vérification du L'ARMATURE
béton 272 4. Armatures 274 PAR LES ABAQUES DE CAPRA
311
IL EXERCICE : AUVENT 277

314
CHAPITRE 11 : FLAMBEMENT 285 I.
RAPPELS DE COURS 285 1. Excentricités 285 2.
État-limite ultime de stabilité de forme 287 3. 320
Équations du problème 288 4. Méthode de l'équilibre 1. Introduction 2. Moments dans les panneaux de
- Méthode des déformations internes 293 5. dalle articulés sur leur contour 384 3. Dalles
Utilisation des tables de Faessel - Robinson - rectangulaires continues - Moments fléchissants 386
4. Effort tranchant 5. Poinçonnement 390 6. II. EXERCICE : BÂTIMENT - DESCENTE DE
Dispositions constructives 7. Arrêt des armatures 8. CHARGES 409
Autres critères pour les bâtiments
1. Introduction 2. Moments dans les panneaux de
dalle articulés sur leur contour 384 3. Dalles ANNEXE 1 : CALCUL MANUEL D'UNE
rectangulaires continues - Moments fléchissants 386 SECTION RECTANGULAIRE
4. Effort tranchant 5. Poinçonnement 390 6. À ARMATURES SYMÉTRIQUES À L'E.L.U. PAR
Dispositions constructives 7. Arrêt des armatures 8. APPROXIMATIONS SUCCESSIVES 427
Autres critères pour les bâtiments ANNEXE 2 : VÉRIFICATION À L'E.L.U. D'UNE
1. Introduction 2. Moments dans les panneaux de SECTION RECTANGULAIRE
dalle articulés sur leur contour 384 3. Dalles DONT ON CONNAÎT LES ARMATURES 433
rectangulaires continues - Moments fléchissants 386
4. Effort tranchant 5. Poinçonnement 390 6.
ANNEXE 3 : MOMENT LIMITE ULTIME EN
Dispositions constructives 7. Arrêt des armatures 8.
FLEXION COMPOSÉE 435
Autres critères pour les bâtiments
1. Introduction 2. Moments dans les panneaux de CHAPITRE 1
dalle articulés sur leur contour 384 3. Dalles
NOTATIONS - SYMBOLES.
rectangulaires continues - Moments fléchissants 386
4. Effort tranchant 5. Poinçonnement 390 6.
Dispositions constructives 7. Arrêt des armatures 8. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Autres critères pour les bâtiments 461

II. EXERCICE : PANNEAU DE DALLE (a = 0,40)


467
394
II. EXERCICE : PANNEAU DE DALLE (a = 0,40) RAPPELS DE
394
RESISTANCE DES
CHAPITRE 12 : POUTRES CONTINUES -
PLANCHERS 325 I. RAPPELS DE COURS 325 MATÉRIAUX
A. Poutres continues - Rappels - Adaptation 325
1. Rappels de Résistance des Matériaux 325 2. Essais RAPPELS DE
de poutres en béton armé 326 3. Portées des poutres
et portiques 328 4. Poutres de planchers 330 RESISTANCE DES
B. Planchers - Méthode forfaitaire 333 1. Domaine MATÉRIAUX
de validité 333 Principe de la méthode - Adaptation
334 3. Moments fléchissants „.,,.. 335 4. Efforts
tranchants 337
CHAPITRE 14 : DESCENTE DE CHARGES 403
I. ' RAPPELS DE COURS 403 1. Principe 403 2.
Valeurs des charges permanentes et des charges
Ce chapitre rassemble les notions de base
d'exploitation 3. Dégression des charges variables indispensables en Résistance des Matériaux pour
d'exploitation 4. Effet de la continuité sur les poteaux bien aborder les calculs de béton armé selon les
voisins de rive 406 Règles BAEL 91. Il se présente donc plutôt sous la
forme d'un aide-mémoire.

I. RAPPELS DE COURS
1. CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES

1.1. MOMENT STATIQUE - CENTRE DE GRAVITÉ

• Pour une surface S repérée par rapport aux axes Oy et Oz :

—-t-
I On appelle AIRE d'une SURFACE, la quantité : 2. MOMENTS ET PRODUITS D'INERTIE

• On appelle MOMENTS STATIQUES de la surface I,


par rapport aux axes (A) Oz et Oy, les quantités :

y.z.dZ 'I.
• On appelle CENTRE DE GRAVITÉ (ou
BARYCENTRE) de la surface 2, le point G de 2 dont
les coordonnées sont définies par les relations :
,2_Iz .

uy~s~

• On appelle MOMENT D'INERTIE POLAIRE de la


G=-
.dl Z
f dl surface E par rapport au point O la quantité :

I La distance du centre de gravité G à l'axe (A) est


définie par 1.3. REMARQUES
• Si le point O est choisi au centre de gravité G : ZG =
Ô Lb - SAS yG = 0 et LE MOMENT STATIQUE PAR RAPPORT
À UN AXE PASSANT PAR LE CENTRE DE
GRAVITÉ EST NUL.
• Si le point O est choisi au centre de gravité G : ZG =
Jô.dZ "I If yG = 0 et LE MOMENT STATIQUE PAR RAPPORT
À UN AXE PASSANT PAR LE CENTRE DE
• On appelle MOMENTS D'INERTIE de la surface I, GRAVITÉ EST NUL.
par rapport aux axes (A), Oz et Oy, les quantités :
• II est possible d'obtenir le moment d'inertie de l'aire 2
par addition des moments d'iner- tie des aires 2j
constituant l'aire 2 :
• II est possible d'obtenir le moment d'inertie de l'aire 2
par addition des moments d'iner- tie des aires 2j
constituant l'aire 2 :
l On appelle PRODUIT D'INERTIE de la surface I par rapport aux axes Oz et Oy la quan- tité :

l On appelle RAYONS DE GIRATION relatifs aux axes (A), Oz et Oy, les quantités :
Si Ivz = 0, les axes Oz et Oy sont dits : AXES G de 2, A = axe quelconque parallèle à A', d =
PRINCIPAUX D'INERTIE . distance entre ces deux axes,

I Le produit d'inertie est nul si l'un des axes Oz ou on a : S = S' + d


Oy est axe de symétrie de l'aire £ ! 5. FORMULES USUELLES ï

.„, yt

= y.z.dZ+ U.z.dZ
I*=- 12

• Comme r2 = y2 + z2, on peut exprimer le moment


d'inertie polaire en fonction des moments d'inertie :

36[B+b]

1.4. CHANGEMENT D'AXE - THÉORÈME DE


HUYGHENS

En posant : A' = axe passant par le centre de gravité yt


= 2R (DG) et (DD), + S(f) = système des forces de contact
exercées par (DG) sur (DD) à travers Z12, S(FG) et
S(FD) = actions appliquées au domaine de gauche
(DG) et de droite (DD).
yt
En écrivant, d'une part, l'équilibre de la partie (DD)
, h=Th[2B+b] ' 3[B+b] , h[B+2b] '~ du solide et, d'autre part, celui de l'ensemble du
3[B+b] solide, puis en identifiant ces deux relations :

D'où: il y a équivalence entre le système des forces


v=v'=R appliquées au domaine de gauche (DG) et le système
v=v'=R des forces transmises par (DG) à (DD) à travers la
surface Z12.
<:'-:iH,L$
2.2. DÉFINITIONS
,- •:•( ,* I.S
,- •:•( ,* I.S 2.2.1. Vecteur contrainte

(37T-4)R "'' AI étant une surface élémentaire de Z12, de centre M,


(37T-4)R "'' si Af est la résultante des forces de contact
transmises par (DG) à (DD) à travers AZ, on définit le
d'où :
VECTEUR CONTRAINTE par :

IA=
t= lim

SA, = o
2.2.2. Facettes
vvn —>z 72K
• On appelle FACETTE un élément d'aire dl de L12.
, 4R =- "uX!
• On grisera le côté de la facette situé du côté du
2 .THÉORIE DES CONTRAINTES matériau conservé.

• On orientera la normale à la facette vers l'intérieur


2.1. PRINCIPE D'EQUIVALENCE
du domaine conservé.

2.3. PRINCIPE ACTION-RÉACTION

Z12 = surface à normale unique divisant le corps en


deux domaines (DG) et (DD), £ = section commune à
2.4. PRINCIPE DE CONTINUITE 2.5. FAISCEAU DES CONTRAINTES

Toute facette est définie par sa normale orientée.

- une composante normale Oy portée par la normale


O\-t à la facette,

- deux composantes Ty et Tik portées par les deux


autres axes Oxj et Oxk.
Les facettes contiguës appartenant aux deux domaines (DG) et (DD) sont soumises à des contraintes T opposées, mais de même natu
traction...) compte tenu de l'orientation de la normale n à la facette.

Les contraintes relatives à deux facettes parallèles, infiniment voisines, distantes de dx, ne diffèrent entre elles que d'un infiniment petit
que dx.

2.5.1. Notations

Le vecteur contrainte agissant sur une facette dont la normale est parallèle à l'un des axes Ox b Ox2 ou Ox3, se décompose en :
2.5.2. Réciprocité des cisaillements
• Pour le tétraèdre OABC repéré dans Ox!X2x3 (tétraèdre élémentaire), les aires des facettes sont obtenues par :
=n2 .ds=-_-dx1 .dx3
=n^ . ds=-jdx2 . dx3
n; = cosinus directeur de la facette dont la normale est parallèle à Ox;.
La contrainte agissant sur la face ABC considérée comme n'appartenant pas au tétraèdre If! • vaut :
• Les facettes OBC, OAC et ABC sont soumises aux contraintes représentées sur la figure ci-après :
d'où, en multipliant les contraintes par l'aire des facettes, les composantes des efforts sui- vant les axes valent :
Facette
Pr o j ec sur t i on OBC
OÀC
OÀB
ABC
Ox
712nlds

t2ds
Ox

713nlds ds
> ' -S agissant«à ( f ) dû aux droite» f oxc.es du tétraèdre.
et en écrivant que la projection des efforts suivant chacun des axes de coordonnées est nulle, on obtient :
d'où:
I Pour la facette OAC dans le plan
plans, on en déduit :
Xinfiniment devant dxi petit
'31n3QS>dx
- = Ti quel que soit ixj

Aux infiniment petits du second ordre près, les 3. THÉORIE DES POUTRES
moments en O' donnent :
3.1. POUTRE
dx, dx,
- Une POUTRE est un solide engendré par une aire
plane (L) délimitée par un contour fermé dont le
or : centre de gravité G décrit une courbe (C) de l'espace
de telle sorte : - que le plan de (Z) soit toujours
normal à la tangente en G à la courbe (C), - que la
trajectoire décrite par un point P quelconque de (Z)
d'où: soit toujours parallèle à la courbe (C).
HJ ds = — dx2 dx3 et n3 ds = — dxj dx2
Œ)

(C)

soit, en simplifiant par — dx l dx 2 dx3 : T B = T31

3.2. SECTION DROITE :


Cette démonstration étant valable dans les trois
• L'aire plane (E) est appelée. : SECTION DROITE - Suivant la forme de la ligne moyenne, on obtient : -
ou PROFIL. une POUTRE DROITE lorsque (C) est une droite, -
une POUTRE GAUCHE lorsque (C) est une courbe
• Elle peut être : * gauche, - un ARC lorsque (C) est une courbe plane
ouverte, - un ANNEAU lorsque (C) est une courbe
plane fermée, - une POUTRE À PLAN MOYEN
• constante ou lentement variable, pour pouvoir
lorsque (C) est une courbe plane dans le plan de
résister notamment aux efforts au voisinage des
symé-
appuis.
trie de la section droite (appelé PLAN MOYEN).
• Les dimensions de la section droite doivent être
petites relativement à la longueur par- 3.4. DOMAINE DE VALIDITÉ DES
/! ',* t *-| ' courue
HYPOTHÈSES DE LA THÉORIE DES
par G sur la courbe (C). POUTRES

En désignant par : ht = plus grande dimension


transversale de la section droite,
- La courbe (C) décrite par le centre de gravité G de b = plus petite dimension transversale de la section
la section droite est dite : FIBRE ou LIGNE droite,
MOYENNE de la poutre.
R = rayon de courbure de la ligne moyenne,
• plane ou évidée,

3.3. FIBRE MOYENNE


T = rayon de torsion de la ligne moyenne,

L = longueur développée de la poutre,

il faut :-^-110 b1 ht 1 1 f—-< — : poutres 30 L 5 1

ht 1 1 < —£. < 4- : arcs 100 L 5 TIT >


5 : poutres courbes

r=R ou T Rou-T

4. ELEMENTS DE REDUCTION • Repère associé au centre de gravité de la section


droite (Z) :
4.1. EFFORTS SUR UNE SECTION DROITE
Gx, orienté de la gauche vers la droite sur la tangente
à la ligne moyenne,
Gy et Gz, portés par les axes principaux d'inertie de • la résultante générale R se décompose en :
la section droite.
B Remarque : Pour les poutres à plan moyen, Gy est
dans le plan moyen.

Le système des forces extérieures agissant sur la


partie (DG) se réduit, au centre de gravi- té G de la
section droite, à :/R(s) = RÉSULTANTE
T = COUPLE DE TORSION d'axe porté par Gx,
GÉNÉRALE
M=| My = MOMENTS FLÉCHISSANTS dans le plan de
\M(s) = MOMENT RÉSULTANT
(Z).

• Dans le repère Gxyz, lié au centre de gravité G de


(Z), la décomposition des efforts s'écrit, pour la
section d'abscisse curviligne s :

/R(s) = N . x + V y.y + V z.z

\M(s) = T . x + M y .y + M z.z

I D'où :
N = EFFORT NORMAL porté par Gx,

V = | yy = EFFORTS TRANCHANTS dans le plan de (Z).

le moment résultant M se décompose en :


4.2. EFFORT NORMAL ET TRANCHANT droite (ou suivant la normale Gx) du moment résultant
des forces appliquées sur la partie de poutre constituée
Nous avons défini l'effort normal (resp. tranchant)
par l'ensemble des sections droites dont les centres de
relatif à la section (Z) de centre de gravité G, d'abscisse
gravité ont des abscisses curvilignes inférieures à s
curviligne s, comme étant égal : - à la composante
(FORCES DE GAUCHE), - à l'opposé de la
suivant Gx (resp. dans le plan de la section) de la
composante située dans le plan de la section droite (ou
résultante des forces appliquées sur la partie de poutre
suivant la norma- le Gx) du moment résultant des forces
constituée par l'ensemble des sections droites dont les
appliquées sur la partie de poutre constituée par
centres de gravité ont des abscisses curvilignes
l'ensemble des sections droites dont les centres de
inférieures à s (FORCES DE GAUCHE), - à l'opposé
gravité ont des abscisses curvilignes supérieures à s
de la composante suivant Gx (resp. dans le plan de la
(FORCES DE DROITE).
section) de la résultante des forces appliquées sur la
partie de poutre constituée par l'ensemble des sections
droites dont les centres de gravité ont des abscisses
curvilignes supérieures à s (FORCES DE DROITE). 5. CONDITIONS GÉNÉRALES D'APPUI
DES POUTRES
4.3. MOMENT FLÉCHISSANT ET COUPLE DE
TORSION 5.1. APPUI SIMPLE
De la même manière, le moment fléchissant (ou le • Appui qui n'empêche le déplacement que dans le sens
couple de torsion) relatif à la section (£) de centre de perpendiculaire à sa surface. Un tel appui permet la
gravité G d'abscisse curviligne s est défini comme étant translation suivant l'axe Ox et la rotation autour de l'axe
égal : - à la composante située dans le plan de la section Oz :
• Appui interdisant toute translation et toute rotation
yt

>

ou

,-'//, ••'/•

• Une seule composante de la réaction d'appui.


5 2. ARTICULATION

B Appui s'opposant à toute translation, mais autorisant l Deux composantes de la réaction d'appui et une du
les rotations : moment d'encastrement.

6. SYSTÈMES ISOSTATIQUES ET
HYPERSTATIQUES

• D'après le principe fondamental de la Statique, un


solide est en équilibre si le système S(F) des forces qui
lui sont appliquées (charges et réactions d'appui) est
équivalent à un

système de forces nul. Cela conduit, dans le cas général,


à six équations :

• Deux composantes de la réaction d'appui.

5.3. ENCASTREMENT PARFAIT


16 PRATIQUE DU BAEL 91
• Par conséquent : r = nombre de réactions et moments d'appui inconnus, k - nombre d'équations fournies par la Statique (k < 6),
si r - k, le système est dit ISOSTATIQUE et les équations de la Statique permettent de déterminer toutes les réactions d'appui,
si r > k, le système est dit HYPERSTATIQUE d'ordre r - k car il manque r - k équations pour calculer toutes les réactions d'appui,
si r < k, le système est dit INSTABLE puisqu'il y a k - r équations d'équilibre surabondantes.
• Dans le cas de forces agissant dans le plan moyen et de couples d'axes perpendiculaires à ce plan, k < 3 (cf. V z = My = T = 0).
7. ÉQUATIONS INTRINSÈQUES DES POUTRES DROITES
7.1. CONVENTIONS DE SIGNE
• On se bornera à l'étude des poutres à plan moyen chargées dans leur plan : p(x) = densité de charge suivant Gx, q(x) = densité de char
"y(x) = densité de couple d'axe normal au plan moyen.
Rappels de Kesismnce aes muienuiui
I Les conventions de signe pour les charges sont indiquées sur ta figure ci-dessus
2 ÉQUILIBRE DU TRONÇON ÉLÉMENTAIRE DE POUTRE
Le tronçon GG' limité par deux sections droites infiniment voisines (Z) et (£') d'abs- cisses respectives x et x + dx est en équilibre sous
charges appliquées : p(x), q(x) et y(x), . , , , ' . ' & - des éléments de réduction des forces de gauche : M, N et V, , f ^ _ des éléments de r
forces de droite : ,» -
dx dx dx
l Par projection, il vient :
>r\\m !,«
; <• u m
dx V - q (x) dx - v + dx dV dx 0 M + V . ^L + Y(x) dx - (M + M dx) + (v + dV ^ dx_ = 0 ! 1 \ dx / \ dx / 1
I Après simplification, il vient, en négligeant les infiniment petits d'ordre supérieur à 2 :
dNdx- = p(x) ' dV

dx- = -q(x) dMdx- = V(x) + Y(x)


8. RELATIONS CONTRAINTES-EFFORTS
8.1. LOI DE HOOKE
- Toute contrainte normale est accompagnée d'une dilatation unitaire : - de même direction que la contrainte, - de signe opposé à
proportionnelle à la contrainte :
IE est appelé MODULE D'ÉLASTICITÉ ou MODULE D'YOUNG.
8.2. PRINCIPE DE NAVIER-BERNOULLI
• Les variations unitaires de longueur — sont des fonctions linéaires des coordonnées y et
z des fibres dans le plan de la section droite (déplacement simple = rotation + translation).
t
dx
AVANT APRES
DEFORMATION
l On a donc pour / = dx:
rotation/Gy et Gz translation
d'où, la loi de Hooke s'écrit :
a = -E - =-E[a+by+cz]
m Cette équation traduit le PRINCIPE DE PIGEAUD.

8 3. CHAMP DES CONTRAINTES NORMALES

• D'après le principe d'équivalence, le système des forces de contact est équivalent au sys- tème des forces de gauche.
S(adZ)=S(F G)=(N,M y,M z)
•'• <' € l Nous obtenons donc :adZ=N
aydZ=Mz
azdZ=-My
résultante générale
momen t résultant
:»• •••"
D'après le principe de Pigeaud : a = - E[a + by + cz] = a + (îy + yz, d'où le système linéaire en a, p, y :
| zdZ = 'Z

a yzdl+r z '
l Or, par définition du centre de gravité et des axes principaux d'inertie :
|jydZ=j|zdI=0 et |L2d2; = 0 "z "z "z
l D'où, compte tenu de la définition des aires et des moments d'inertie :
aS=N
l On obtient donc :
N Mz.y My.z
• La contrainte normale, due à la flexion composée déviée, dans une section droite homo- gène et élastique à plan moyen vaut :

a- a s N M z.y
Iz
My.z !y
S=aire droite, de la section M z Iy=moment d ' inertie/Gy, N- Iz=moment d'inertie^Gz.
M
Dans le cas d'une section rectangulaire, sur les fibres extrêmes :

S=bh I Iz =— 12 .
,.±±
hb3 «É=> N

bh2 + hb2
»M4
8.4. SOLLICITATIONS PARTICULIÈRES
8.4.1. Compression et traction simple
• Le système des forces de gauche se réduit, au centre de gravité de la section droite, à un effort normal :
• positif pour une compression,
• négatif pour une traction.
• Dans ces conditions, la contrainte normale et le déplacement dus à la compression ou à la traction simple, dans une section droite d'un
homogène et élastique, valent :

-1 dx dl "

0E

NES H
8.4.2. Flexion simple

• Le système des forces de gauche se réduit, au centre de gravité de la section droite à un moment fléchissant M z d'axe Gz.

• Dans ces conditions, la contrainte normale due à la flexion simple, dans une section droi- te homogène et élastique, vaut :
I Pour une section rectangulaire, sur les fibres extrêmes (y = ± h/2) :

• Pour deux sections droites (1,^ et (£2), infiniment voisines, distantes de dx et soumises ; l'action d'un moment fléchissant M, :
do;

•Vï'sU 'US;/] •

1 dûJ Mz J? dx EIZ
-.-./•K> î.*f
-.-./•K> î.*f
- i f ;i"\
• D'après la loi de Hooke, la déformation relative de la fibre d'ordonnée y vaut :

d/__ q(y)__M z.y dx~ ~ÊT: " E.Iz

La rotation relative dœ entre les deux sections est :

d/ Mz , dx

l D'où la valeur de la courbure de la ligne moyenne :


•:. ;< >Hï A'

; -• 5«

8-4.3. Flexion déviée ! J

• Le système des forces de gauche se réduit, au centre de gravité de la section droite, à. - un moment fléchissant My d'axe Gy, - un mom
Mz d'axe Gz.
• Dans ces conditions, la contrainte normale et les déplacements relatifs dus à la flexion déviée, dans une section droite homogène et éla
Vt
M z.y My.z °~ Iz ly
dtfy My_ d

dx EIZ

J w+ ^ iH;T^:::::::::SS ma& 4
r.+
l Pour une section rectangulaire, sur les fibres extrêmes (y = ± h/2 et z - ± b/2) :
yt

o- — SI + 6M7
bh2 H
6MV
hhb 2

•4|
9. TRONÇONS DE POUTRES DROITES
9.1. CHARGEMENT ENVISAGÉ
• On considère un tronçon de poutre droite limité par deux sections droites : (S A) (origine) et (SB) (extrémité).
• Ce tronçon de poutre est supposé sollicité par des forces situées dans son plan moyen : - densité de charge répartie p(Ç) d'abscisse £ d
forces verticales concentrées P; d'abscisse xt depuis
_ VA et MA = éléments de réduction des forces de gauche en (ZA),
_ VB et MB = éléments de réduction des forces de droite en (SB).

VA* fp(€)
pi
aB

(SB)
;,- , ";S »
'•'E
l Les sens positifs sont ceux figurant ci-dessus.
9.2. ÉLÉMENTS DE RÉDUCTION DANS TOUTE SECTION (I) DU TRONÇON DE POUTRE
9.2.1. Effort tranchant
Les forces de gauche donnent en G :
'0
9.2.2. Moment fléchissant
De la même façon :
x0
9-3.ÉLÉMENTS DE RÉDUCTION
•3.1. Éléments de réduction en fonction des éléments de réduction isostatiques
d'appui de la poutre isostatique associée
1 Pour une poutre sur deux appuis simples soumise aux mêmes charges et de même lon- gueur que le tronçon de poutre étudié (POUTR

ISOSTATIQUE ASSOCIÉE) :
26 PRATIQUE DU BAEL 91
M A-M B MB-MA

l La réaction RB est obtenue en écrivant que la


résultante générale des forces est nulle :

,1
Rappels de Résistance des Matériaux 27

>KRi

• RA est obtenue en écrivant que le moment résultant


en B est nul :

b) Éléments de réduction

• Dans toute section droite (Z) du tronçon de poutre


Comme, en B, dans le tronçon de poutre réel, on a étudié :

h nous obtenons, par identification : *


:

soit :
l En remarquant que pour la poutre isostatique HV AX +
associée au tronçon étudié :
f - 7 M ,-MB) ^ \ A / J"
x
f - 7 M ,-MB) ^ \ A / J"

l Nous obtenons par identification :

Comme, en B, dans le tronçon de poutre réel, on a :


dx %/
^/

f - 7 M ,-MB) ^ \ A / J"

f - 7 M ,-MB) ^ \ A / J"
,1

nous obtenons par identification :

soit :

M,-M R , = V A-V B-R A avec RA = VA + \ B


d'où, il vient :

M-M A MB-MA
M=MA+VÀx-I Pitx-Si)-
d^i M A-M B
>\:- - . • . ; . ' .

I Soit, après simplification :


9.3.2. Définition
On appelle éléments de réduction isostatiques
(respectivement MOMENT et EFFORT
TRANCHANT ISOSTATIQUES), les éléments de
réduction dans toute section droite (I) d'un tronçon
de poutre, lorsque ce tronçon de poutre repose à ses
deux extrémités sur des appuis simples. Réactions d'appui :

9.3.3. Poutres droites isostatiques : éléments de


réduction

a) Cas d'une charge concentrée

0<x<a:
M(x)=R Ax=P|l --|x
(E)-H1 RB=-vB I Réactions d'appui :MB =
V(x) = RA = 1
0=>R A./-P(/-a) = 0=>R A=P|l--
(forces de gauche) ;
Sollicitations :
«=P-RA^RB=P- = R A.x-px^ = ^x- x p/ px2 px (/
~ X)

Sollicitations : ~ X)
= R A.x-px^ = ^x- x p/ px2 px (/
Remarque : dans le cas où a = - on pose :

(Z) P

|M(x)=RB(/-x) = p(l- x-)a a<x<l:/ * l' (forces de droite)


V(x) =-&,=-P-
Cas d'une charge uniformément répartie
I On pose :
Mr Pl
c) Cas d'un couple concentré d'axe perpendiculaire
au plan moyen .MBi i-V--^ 4/ 4

H 2J (+• ^ a®R =-^


(I) r B

Réactions d'appui :
9.3.4. Éléments de réduction dans un tronçon de
=0 . RA . / + r = o poutre

• Les éléments de réduction dans un tronçon de


R- poutre peuvent, d'après ce qui précède, être évalués à
partir des éléments de réduction de la travée
Sollicitations : isostatique associée, en opérant par superposition :
• Les éléments de réduction dans un tronçon de
poutre peuvent, d'après ce qui précède, être évalués à
0<x<cc: partir des éléments de réduction de la travée
M(x) = RA x = - F1 isostatique associée, en opérant par superposition :

(forces de gauche)

M(x) = Rg (/ - x) = F 1 - 1 a<x</:/ |V(x)=-R B=-L \ '


(forces de droite)

Xitu
rH1
I Cas particulier des couples sur appuis

Pour a =M»
ai • Pi
D'
•-1^ i •vM trx. ai • Pi
D'
Pour a = l;r=-Mij:
Tronçon de poutre
©
Tronçon de poutre
Tronçon de poutre
I D'où par superposition :
Travée de référence sou- mise aux mêmes charges(ou | travée isostatique asso- ciée) :

;M(X)=^(X)
Travée de référence sou- mise à M :

Travée de référence sou- mise à MB:MR V(x)=f


M-
4 APPLICATION AUX POUTRES CONSOLES

• En dissociant les deux consoles de la travée centrale, on obtient la décomposition des efforts suivante :

"(ï (S)

Mi=moment à gauche À deA, MTD=moment de B. à droite l D'où le diagramm

T
IL FORMULAIRE POUR POUTRES ISOSTATIQUES

1. CONVENTIONS

Les sens positifs adoptés pour les forces, les éléments de réduction et les déformations sont les suivants.

FORCES APPLIQUÉES

P = charge appliquée concentrée, p = charge appliquée répartie, R A, RB = réactions d'appui.


<
ÉLÉMENTS DE RÉDUCTION

• M = moment fléchissant, V = effort tranchant, N = effort normal.


f ibre f ibre
H +

tendue tendue forces de gauche forces de droite

• Les efforts tranchants à gauche et à droite d'un appui I sont notés respectivement (indice w pour ouest, indice e pour est) :
TT

"*

„! ©

DÉFORMATIONS
f = flèche, (0 = rotation.

*.;:3 1

2. FORMULAIRESCHEMA RdM(I)

Chargement : (

Diagrammes :
FORMULES
FORMULES
24

£=- 384EI
Diagrammes: (À) j==
FORMULES SCHEMA RdM
MÀ=-P1
Chargement : (À
;.!

y, =P *ç**"" VÀ F ^
f —
Diagrammes :
PI3 3EIChar
Diagrammes :
f=-
pa MÀ=MB=~T
Mt=M0+MÀ
p!2(512-24a2)
384EI
pa(!3-6a2l-3a3)
24EI
pl(!2+6a2)

SCHEMA Charcremen t P,
€t'""-î Uf A
R

Diagrammes :
- :V
^
RdM1/2

(Z) h® WA_. 4-
N(: ^'-•^ i) :(B)^ 1

l VAe _ VBw ®_ L à h
3 RB. >a
=
v !f
l?._ 'X P

FORMULES
VÀW=-VBe=-P
VAe=VBw=0
f-, f ' Pal2
BEIPa2(4a+31) fl "~ 12EI

ûJ». "V ûJ "fe- = Pla 2EI


v à
~^
Chargement
uummuww :Diagrammes :

V
21
SCHEMA RdM
Chargement :
®î
Diagrammes :
. :M:V

ZA:!^^* _
FORMULES
MB=-Pa
VBe=P

* •&-^ w~> '•* • •>.-,« .*t «t. „

CHAPITRE 2

BÉTON ARMÉ : GÉNÉRALITÉS

I. RAPPELS DE COURS

1. UNITÉS

Longueurs en mètres (m).


Sous-multiple : 1 cm = 10-2m.

Forces en newtons (N).


Multiples : 1 kN = 103 N (kilonewton),
1 MN = 106N (méganewton). Remarque : 1 MN = 105 daN (décanewton) ~ 105 kg (kilogramme) = 1001 (tonne).

Pressions, contraintes en pascals (Pa) : 1 Pa = 1 N/m2.


Multiple : 1 MPa = KPPa (mégapascal) = 1 N/mm2. Remarque : 1 MPa = 10 daN/cm2 = 10 bars = 10 kg/cm2 = 100 t/m2.
• ACTIONS ET SOLLICITATIONS

2-1. TERMINOLOGIE
ACTION = toute cause produisant un état de contrainte dans la construction.

- Actions permanentes :
• poids propre,
• poids des superstructures,
• poussées des remblais,
•etc.
- Actions variables :
• charges d'exploitation,
• charges appliquées en cours d'exécution,
• action de la température,
• vent, neige,
• etc. - Actions accidentelles :
• chocs de véhicules routiers ou de bateaux sur appuis des ponts, • séismes,
• etc.
SOLLICITATIONS = forces et moments produits par les actions dans les éléments d'i construction : - effort normal : N, - effort tranch
moment fléchissant : M, - couple de torsion : T.
2.2. VALEURS DES ACTIONS
La variabilité des actions agissant sur une structure est prise en compte en définissant pour chacune d'elles des VALEURS REPRÉSEN
déterminées : - par exploitation statistique des données nécessaires existantes, - par estimation fondée sur l'expérience.
La VALEUR DE CALCUL d'une action est obtenue par multiplication de sa valeur repré- sentative à l'aide d'un COEFFICIENT DE PO
y destiné à couvrir : - les incertitudes résultant de la connaissance imparfaite des données de base, - l'imprécision des hypothèses de c
imperfections de l'exécution.
2.3. ÉTATS-LIMITES
2.3.1. Définition
Un ÉTAT-LIMITE est un état particulier dans lequel une condition requise pour une construction (ou l'un de ses éléments) est stricteme
cesserait de l'être en cas de modification défavorable d'une action.
2.3.2. Différents états-limites
a) États-limites ultimes (E.L. U.)
Ils mettent en jeu la sécurité des biens et des personnes. Ils correspondent à l'atteinte du maximum de la capacité portante de l'ouvrage o

éléments avant dépassement par :


_ perte d'équilibre statique, _ rupture de sections par déformation excessive, _ instabilité de forme (flambement), _ transformation de la
mécanisme. •'' ^ ' '
Critères de calcul : / \ ( , ,,, ; _ déformations relatives (ou courbure) limites, ,. (<s _ calcul de type « rupture » avec lois contraintes-déform
matériaux. feife,

l États-limites de service (E.L.S.)


•I i.. Ils sont liés aux conditions normales d'exploitation et de durabilité. Ils correspondent aux phénomènes suivants : - ouvertures exces
fissures, - compression excessive du béton, - déformations excessives des éléments porteurs, - vibrations excessives et/ou inconfortable
d'étanchéité, -etc. Critères de calcul : - contraintes (ou déformations) limites, - calculs de type élastique (loi de Hooke, coefficient d'équ
2.3.3. Vérifications
a) États-limites ultimes (E.L.U.)
La SOLLICITATION AGISSANTE DE CALCUL est obtenue pour une combinaison d'actions F, :
J - coefficient de sécurité partiel S [S y. • \j/. • Fjl avec pour l'action i : / \\i F{ - valeur représentative (cf. 2.2 et 2.4.1.)
j = 1 s'il s'agit d'une action permanente
La SOLLICITATION RÉSISTANTE est celle pour laquelle l'un des matériaux constitutifs de la structure atteint soit une déformation l
résistance limite :
R ?">!
ou :
Ys Yb Yb
'u.-.
fe.fcjetftj =

YsetYb =
résistances caractéristiques des matériaux acier et béton en compression et en traction, coefficients de sécurité partiels au moins égaux à
le béton.
On doit vérifier :
b) États-limites de service (E.L.S.)
On doit montrer que la sollicitation de calcul agissante ne provoque pas le dépassement des limites de l'E.L.S. considéré : - pour les co
^CJHn
<T lim

- pour la flèche :
S = M et/ou N
S = V et/ou T
S = M ou M + N
2.4. COMBINAISONS D'ACTIONS 2.4.1. Notations
On désigne par :

'-•min Qi
= ensemble des actions permanentes défavorables, = ensemble des actions permanentes favorables, = action variable de base (valeur ca
1), Qi = action variable d'accompagnement (i>l) : Voi-Qi= valeur de combinaison, Vn-Qi - valeur fréquente, \|/2i-Qi = valeur quasi perm
action accidentelle. On note : G = valeur probable d'une charge permanente, Q prc = charges d'exécution connues (en grandeur et en posi
charges d'exécution aléatoires, Qr = charges routières sans caractère particulier (systèmes A, B et leurs effets annexes, charges de trottoi
multiplication des charges figurant au Fascicule 61-titre II par :
• 1,07 aux E.L.U., il
•1,20 aux E.L.S., - i ]
• 1,00 aux E.L.S. pour charges de trottoirs, il
= On»
charges routières de caractère particulier (convois militaires et exceptionnels) définies au Fascicule 61-titre II, QB= charges d'exploitati

= charges d'exploitation ferroviaires définies par le livret 2.01 du CPC (1) de la QexSNCF, W

= action du vent définie : - par le Fascicule 61 - titre II pour les ponts-routes, - par les Règles NV 65 pour les autres constructions, les
normal
étant multipliées par : . 1,20 aux E.L.U., - 1,00 aux E.L.S., Qiv Qiv Sn= action du vent sur les ponts-rails à vide,
= action du vent sur les ponts-rails en cours d'exploitation, = action de la neige pour les bâtiments définie par le Fascicule 61 - titre IV,
tion II (Règles N 84), T= variations uniformes de la température,

A0température h - = gradient entre thermique les deux faces prescrit d'un par élément le marché à l'épaisseur (rapport de h de la celu
A0 de Qe
= effet des variations de température sur les ponts-rails :
- dilatation des longs rails soudés, - gradient de température, - variation de température.
Dans ce qui suit, pour les COMBINAISONS D'ACTIONS, il faut : - prendre la combinaison la plus défavorable pour l'effet recherché,
n'intervenant au plus qu'une seule fois dans la combinaison, - choisir une (ou aucune) action parmi celles se trouvant derrière une accola
valeurs entre crochets ([...]) ne sont généralement pas à prendre en compte.
2.4.2. États-limites ultimes (E.L.U.)
a) Combinaison fondamentale
- Formulation symbolique :
• Cas des ponts-routes : I situation d'exécution :
•amer des prescriptions communes applicables aux marchés de travaux d'ouvrages d'art.

1,OW w|w l,OQpra +1,3{[0,615T+0,50A6] 1,35[T] I[0,615T+0,30A0] J


- situation d'exploitation :
1,5
1 35 U5

WQr 1,3 {[0,615 T +0,50 A0]


I Cas des bâtiments :
• situation d'exécution : combinaison identique à celle des ponts-routes.
situation d'exploitation :
/
1' 3 5- G

QB
/0.77.W 1,5 ( W0,77. Sn

sn
'1
/ Vo-Qfi \ 0,77.W
0,77.Sn + x)/0.QB 0,77. W +0,77. Sn
V|/0 = coefficient défini dans l'annexe à la norme NFP 06-001.
• Cas des ponts-rails : - situation d'exécution :
'w + 1,3 {W + 1,3 (0,615. Q,
1,35. Qex+1,5. Qpr; pr;i 1,5
_ situation d'exploitation :
l,35Gmax + G
Combinaisons accidentelles
• Formulation symbolique :
1,35. Qe
1,5
1,3 (Qiv + 1,3 (0,615 . Qe
in +F À+Vii.Qi+2 V2i.
où : = valeur fréquente d'une action variable,
^Qj = valeur quasi permanente d'une autre action variable.
Cas des ponts-routes :
max "•" - min "t"1A" L F j. l"
>- ;••'»• J«
' • - ;.;.' I d -

0,6 \ pont de 1 re classe 0,4 \Q r pour / pont de 2e classe ' ' pont de 3e classe Q7W 0,5 T 0,5 A0
I Cas des bâtiments :0,75 . QB 0,20. W 0,15. Sn
+ (0,65 . QB +1\|/2.. T si le C.P.S. 0> le prescrit.
0,50. T
I Cas des ponts-rails :
1 voie
0,8 Gmax + Gmin + FA + { 0,6 Qex pour 2 voies + (0,6 Q0
i °'4 1 > 3 voies
(D CoM r des prescriptions spéciales au marché.
2.4.3. États-limites de service (E.L.S.)
• Formulation symbolique :
• Cas des ponts-routes : - situation d'exécution :
(Gmax +Qprc) + (G^ + Qprc) + ,
Qpra

WT IW Ae
0,6 T 0,5 . A9 0,6 . T + 0,5 . A0
- situation d'exploitation :
QrQrp Gmax +Gmin + / AO + ((0,6 . T + 0,5 . A0)

T(w
Cas des bâtiments : situation d'exécution : combinaison identique à celle des ponts-routes. situation d'exploitation :
QB
/QB W 0,77 . W

0,77 . Sn + { 0,77 . W + 0,77 . Sn


QB + 0,77 . W QB + 0,77 . Sn \QB + 0
(0,6 T
Cas des ponts-rails : situation d'exécution :
e +Qprcj + (Gmin + Qprc) + / wQe
{0,6 . Q@
.situation d'exploitation:Gmax
(
Qex +Gmin+

Qiv),6 . Qe Qe
2 4.4.Équilibre statique
H s'agit de cas délicats pour lesquels une analyse particulière est à faire. Par exemple :
_ pour une poutre-console, il faut considérer :
G+1,5QB 0,9G
- pour les bâtiments, il faut faire un calcul avec le maximum de précision (densité moyen- ne des aciers, poids minimal des cloisons stabilisatri
2.4.5. Stabilité de forme
Voir chapitre 11 « FLAMBEMENT ».
2.5. REMARQUES
2.5.1. Combinaisons d'actions et cas de charge
Combinaisons d'actions et cas de charge constituent deux notions distinctes (le CAS DE CHARGE correspondant à la répartition des actions
d'actions sur la structure).
Par exemple, pour une poutre-console, la combinaison avec Gmax et QB conduit aux cas de charge suivants pour la détermination des sollicitatio
;max+1-SQB0Qg l,35Gmax+1.5QB
A 0
CÀSfï) ^^ donne ^ MÀ max

( avec : et Gmin+l, Mmin 5QB et Gmin)


A
1.35G.

0
CAS0
donne Mitiax
CAS0
donne Mmax
2.5.2. Origine et nature des actions
Gmax et Gmjn désignent des actions d'origine et de nature différentes. D'où : le poids prop re d'une poutre continue, dans toutes les travées : - a
Gmax (ou G^,,),
- entre dans les combinaisons avec le même coefficient : 1,35 (ou 1).
2.5.3. Actions variables
Les actions variables sont à considérer les unes après les autres comme « action de base » et doivent être introduites dans les combinaisons d'a
manière la plus défavorable.
2.5.4. Cas des bâtiments
Planchers-terrasses des bâtiments : considérer les charges d'exploitation ou les charges cli- matiques, mais non les deux simultanément.
Pour les IGH (1\ la dégression des charges d'exploitation s'effectue avant la prise en comp- J te des coefficients : \j/0i, i|/u et \|/2i.
3. CARACTÉRISTIQUES DES MATÉRIAUX
3.1. VALEURS DES RÉSISTANCES
La variabilité de la résistance (et des autres propriétés) du béton et de l'acier est prise en! compte en définissant sur une base statistique, à parti
effectuées en laboratoi- re sur éprouvettes, des RÉSISTANCES CARACTÉRISTIQUES.
La VALEUR CARACTÉRISTIQUE d'ordre p d'un caractère déduit d'un ensemble dej valeurs est la valeur de ce caractère telle que la populat
lui est inférieure i est égale à p (0 < p < 1).
On définit ainsi la valeur du caractère considéré qui a une probabilité p, acceptée a priori, de ne pas être atteinte.
(1) Immeubles de grande hauteur.

Fonction répartition de 'Fonction de distributi Dn


x=valeur du caractère
| moyenne caractéristique Valeur d'ordre p 0,5
x=valeur du caractère
On procède à la régularisation des courbes de répartition normales (gaussiennes) afin d'évi- ter les trop fortes dispersions (surtout lorsque l'on d
nombre d'essais) :
Fonction de distribution
K, et K2 = « contraintes » fonction : - du nombre d'échantillons essayés, - de la résistance caractéristique à la compression du béton
paragraph
3.3.1.).
3.2. ACIERS
3.2.1. Caractéristiques géométriques
Les barres utilisées sont caractérisées par leur diamètre nominal : <I>
<|> (mm) Section (cm2)
Poids (kg/m) Ronds lisses et barres HA Fils HA (1) Treillis soudés
3
3.5
4
4,5
7
0.0/1
0,096
0.126
0,159
0,385 0,0560,076

0,0990,125 0,302•


* 5 0,196 0,154•
5,5 0,238 0,187

6 0,283 0,222•
8
0,50 0,395•

9 0636 0,499*
10
0,79

0,616•
12
1.13 0,888•

14
1,54
1,208
16
2,01
1,579
20
3,14
2,466
25
4,91 3,854
32
8,04
6,313
40
12,57 9,864
(1) : diamètres 7 et 9 mm pour armatures préfabriquées seulement.
3.2.2. Caractéristiques mécaniques
fe= LIMITE D'ÉLASTICITÉ GARANTIE (résistance caractéristique).
On distingue :
- des ronds lisses :
FeE215 fe=215MPa FeE235 fe=235MPa
- des barres à haute adhérence (HA) :
FeE400 fe = 400MPa FeE500 fe=500MPa
- des fils tréfilés HA et des treillis soudés formés de ces fils (TSHA) :
Fe TE 400 fe = 400 MPa : fils HA FeTESOO fe = 500 MPa : fils HA et TSHA
- des fils tréfilés lisses qui sont assemblés en treillis soudés (TSL) :
TSL 500 fe= 500 MPa
3.2.3. Diagramme contraintes-déformations
Le diagramme de calcul se déduit du diagramme caractéristique (idéalisé) par une affinité parallèle à la droite de Hooke et de rapport l/

f« ; ,
fed^"-
Diagramme caractéristique
•j Diagramme de calcul
;E s='2.105MPa
~Jsl
1,00 pour les combinaisons accidentelles ed Y '^s ( 1,15 dans les autres cas
led

3.2.4. Caractères d'adhérence


a) Coefficient de fissuration î]
, -\f-
•U. ;,

1,0 pour ronds lisses et fils tréfilés lisses en treillis soudés r\ = { 1,3 pour fils HA <ï>< 6 mm
1,6 pour barres HA et fils HA $ > 6 mm
b) Coefficient de scellement
_ 1,0 pour ronds lisses s \ 1,5 pour barres et fils HA
3.3. BÉTONS
3-3.1. Résistances

*c28 - résistance caractéristique à la compression, f It2s - résistance - • caractéristique à la traction,


f t28=0,6+0,06.f c28 (MPa)
soit, dans les cas courants :

fc28(MPa)
Pour j > 28 jours et fc28 < 40 MPa, on adopte (cf. §
25303540
3.4.2. chapitre « État limite de service vis-à-vis des
f, 28 (MPa)
déformations » de l'ouvrage Maîtrise du BAEL 91 et
2,10
des DTU associés) :
2,40

2.70 c28

3,00
3.3.3. Diagramme contraintes-déformations

Diagramme parabole-rectangle :
3.3.2. Modules de déformation
(7,
Instantanée à j jours d'âge (avec j < 28) :
fonction de la durée t d'application de la combinaison
d'actions considérée OS = parabole du 2e degré tangente en son sommet S
11,00 :t>24heures 9 = ( 0,90 : 1 heure < t < 24 heures à l'horizontale.
11,00 :t>24heures 9 = ( 0,90 : 1 heure < t < 24 heures
11,00 :t>24heures 9 = ( 0,90 : 1 heure < t < 24 heures
0,85 :t<l heure
0,85 :t<l heure
0,85 :t<l heure ',28

avec :
3 3.4. Retrait du béton
3 3.4. Retrait du béton 1,15 : combinaisons accidentelles 1,50 : autres cas
3,0 . 10~4 en climat tempéré sec, tel que le quart sud-
1,5.10 4 dans les climats très humides
est de la France métropolitaine 4,0 .10" en climat
2,0 . 10~4 en climat humide, ce qui est le cas de la chaud et sec i 5,0 . 10"4 en climat très sec ou
France métropolitaine .1 j sauf dans le quart sud-est désertique
3 000 \/f

À long terme :
4. HYPOTHÈSES ET DONNÉES POUR
LE CALCUL DU BÉTON ARMÉ
On distingue deux types d'états-limites pour le
dimensionnement (armatures et béton) : - états- Au cours de la déformation, les sections droites
limites ultimes (E.L.U.), restent planes et conservent leurs dimen- sions
• de résistance, (principe de Navier-Bernoulli). La résistance du
• de stabilité de forme, - états-limites de service béton tendu est considérée comme nulle. Par
(E.L.S.) atteints : adhérence, les déformations relatives de l'acier et du
• par compression excessive du béton, béton au contact sont les mêmes.

• par ouverture excessive des fissures,


• par déformation excessive.
En vertu de la loi de Hooke, les contraintes sont
4.1. HYPOTHÈSES SUPPLÉMENTAIRES proportionnelles aux déformations relatives :
GÉNÉRALES VALABLES POUR TOUS LES
Al
ÉTATS-LIMITES
4-2. HYPOTHÈSE SUPPLÉMENTAIRE POUR LES E.L.S.
On définit le coefficient d'équivalence par la relation :
n = — = 15 (valeur conventionnelle)
Eb

4.3. HYPOTHÈSES SUPPLÉMENTAIRES POUR L'E.L.U.


Le raccourcissement relatif du béton est limité : - à 3,5/1 000 en flexion, - à 2/1 000 en compression simple.
L'allongement relatif de l'acier est limité : - à 10/1 000.
Le dimensionnement à l'état-limite ultime est conduit en supposant que le diagramme des déformations passe par l'un des trois pivots A
ci-dessous.
Allongements^Raccourcissements^
• Pivot A Région 1
- Allongement de l'acier le plus tendu : es = 10.1Q-3 ;
pièces soumises à la traction simple ou à la flexion simple ou composée.
• Pivot B Région 2
- Raccourcissement de la fibre de béton la plus comprimée : e^ = 3,5.10~ 3 ;
pièces soumises à la flexion simple ou composée.
• Pivot C Région 3
- Raccourcissement de la fibre de béton à la distance 3h/7 de la fibre la plus comprimée : e bc=2.10-3;
pièces soumises à la flexion composée ou à la compression simple.
II. EXERCICE : COMBINAISONS D'ACTIONS
— ÉNONCÉ —

© ^__Jàçrotère_
0 00(RdC) ^^^^ (B)
Pour l'ossature de bâtiment figurée ci- contre :
• Charges :
• sur terrasse et les trois planchers :
g = 17 kN/m2 permanentes, q = 17,83 kN/m2 variables (VI/Q = 0,77).
• acrotères et façades :
G = 48 kN/m à l'E.L.S.,
• vent : 18,00 m
w = 5,60 kN/m2 à l'E.L.U.
• On se propose : 1) de déterminer les charges globales pour une longueur unitaire de bâti- ment, en supposant pour simplifier :
• que les planchers sont simplement appuyés sur les poteaux, au niveau du plancher haut du rez-de-chaussée (RdC) pour les charges ver
• que la base des poteaux est articulée pour les charges horizontales.
2) de calculer les efforts normaux extrêmes à l'E.L.U. dans le poteau A.
— CORRIGÉ —
1- CHARGES À L'ÉTAT-LIMITE ULTIME
Ll-CHARGES VERTICALES
Pour 1 mètre de longueur de bâtiment : - Charges permanentes : g = (3 + 1).17 = 68 kN/m - Charges variables : q = (3 + 1). 17,83 = 71,
Façades : G = 48 kN/façade
1.2. CHARGES HORIZONTALES
W = w.h appliquée à h/2 au dessus des fondations
W = 5,60. 18= 100,80 kN appliquée à 9,00 m au dessus du niveau
2. COMBINAISONS D'ACTIONS A L'E.L.U.
La formule générale des combinaisons d'actions à considérer à l'E.L.U. s'écrit :
(0.77.W 0,77. Sn

l,jj . ^-*niax * min •1-3 + 1,3 {0,615 T


1,35 [T] o,77.Sn + Vo.Q
0,77 W + 0,77. S „
Elle conduit à deux combinaisons d'actions lorsque l'on prend Q B comme action variable de base :
l,35.Gmax+Gmin+l,5.QB (1) l,35.Gmax + Gmin+l,5.QB+W (2)
et à deux autres combinaisons d'actions lorsque l'on choisit W comme action variable de base :
l,35.Gmax+ Gmin+ 1.5.W + U.VO.QB (3) l,35.Gmax+Gmin+l,5.W (4)
Chacune de ces quatre combinaisons d'actions est à décomposer en cas de charge suivant l'effet recherché (cas de charge = disposition d
chaque travée de la structure).
3. COMBINAISON (1) : l,35.Gmax + Gmin+ 1,5.QB
3.1. INTRODUCTION
Sous l'effet des charges verticales, l'étude du bâtiment se ramène au schéma statique suivant :
Pi .L-P2. J + PI — 2 -P2 — 2

|p2et p2 mini
min IF, et pi mini |P2et p2maxi
De la même manière :
M' VB . L = P2 (L + /) + pi — + P2 • /

3.2. RÉACTION D'APPUI MAXIMALE EN A


a) Cas de charge
L^MB = 2
D'où:
P2(L + /) + Pi — + P2./ L + -
L + - =» VB = 2 2 P=l,35g+l,5q p=1,35g
P2~G P^l, 35. 48 = 64, 8QkN
F2=48kN P1 = l,35.68+l,5.71,32=198,78kN/'m p =1,35. 68=91, 80kN/m
L=7,50m 1=2, 50m
b) Remarque
Le poids propre des planchers, g, intervient sur toute la longueur de ces derniers dans G max. Le poids G des façades est tantôt multiplié p
par 1,00 dans la mesure où ces deux façades ne sont pas identiques ni composées des mêmes matériaux.
c) Réaction d'appui

Pi.L-Pz / + P 1^-P2^ 64,80.7,50-48.2,5 + 198,78^ -91,80^


7,50
VAmax = 755,98 kN
3.3. RÉACTION D'APPUI MINIMALE EN A
a) Remarque
Compte tenu du rapport des portées L// =3, la part de VA due au poids propre des planchers est:
VA = (9.p1-P2)-/^=4-^^
I max JVA
\ min
\A

2.L L
p=l,35.g
Cas fle charge
E,= P2=1,35GPl=48kN
P =68kN/m p=68+1,5.71,32=174,98kNXm
L=7,50m 1=2,50m
c) Réaction d'appui
VA =

2 2 2 2 Pi . L - P2 . / + pi — - p2 — 48 . 7,50 - 64,8 . 2,5 + 68 ^_ - 174,93 ^- 2 2 2 2


7,50
VAmin = 208,49 kN
4. COMBINAISON (2) : l,35.Gmax+ 0^ + 1,5.QB +W
4.1. INTRODUCTION
L'effet du vent au niveau des fondations se ramène au schéma statique suivant :
'B
max_ v _ W - h VA ~ V B~
v 2.L
vmax ^ Vent soufflant de B verg A
f "lin <=> Vent soufflant de A vers B
Pour VB, c'est l'inverse qui se produit.
4.2. REACTION D'APPUI MAXIMALE EN A
a) Cas de charge
P1 = l,35.G P! = 1,35.48 = 64,80 kN
P! = 1,35.68 + 1,5.71,32 = 198,78 kN/m p2= 1,35.68 = 91,80 kN/m W = 100,80 kN h =18,00 m L = 7,50 m 1 = 2,50 m
b) Réaction d'appui
VA = - 2.L2 2

64,8 . 7,50 - 48 . 2,5 + 198,78 ^°- - 91,8 2^)- VA = 7,50 ? 2— + 100,80 -l^W- 2 . 7,50
VAmax _ 755,98 + 120,96 = 876,94 kN (voir 3.2.c)
4.3. RÉACTION D'APPUI MINIMALE EN A
a) Cas de charge
(Compte tenu de la remarque du paragraphe 3.3. a avec p, = g) :
P = 1.35.G
P -G 2 P2 = g+l,B.q

4.MUUU, ^ kL
= tO Kl> = 64,80 kN = 68 kN/m = 68+1,5.7 = 100,80 kî
1 O f\t~\ »-_

L = 7,50 m 1 = 2,50 m
b) Réaction d'appui
VA =
, ¥ \ rl
A 2 P2 AJ

/ t®
\\s si/ *\/ \J/^ f
P2
VA

F ?B
W 1_

fi^- r2-^F.Y-F 2y w h
L 2.L
2 48 . 7,50 - 64,8 . 2,5 + 68 2

^- 7,50 - 174,98 2,50

- 100,80 2 . 7,50 s
VAmin = 208,49 -120,96 = 87,53 kN I
5. COMBINAISON (3) : l,35.Gmax+ Gmm+ 1,5.W + l,3.¥o.QB ]
5.1. RÉACTION D'APPUI MAXIMALE EN A :4\
Un calcul identique à celui effectué au paragraphe 4.2. avec

t
P! = 1,35 . 68 + 1,3 . 0,77 . 71,32 et W = 1,5 . 100,80 donne : V Amax = 803,69 kN
! I1 5.2. RÉACTION D'APPUI MINIMALE EN A Un calcul identique à celui effectué au paragraphe 4.3. avec p2 = 68 + 1,3 . 0,7
W= 1,5. 100,80 donne:
Vimin = 41,91 kN
6 COMBINAISON (4) : l,35.Gmax + Gmm+ 1,5.W
Cette combinaison d'actions est moins « agressive » que la combinaison (3) qui comporte en plus 1 e terme en 1,3.\|/0.QB, donc qui
charges d'exploitation unique- ment dans les sections où elles induisent l'effet recherché (maxi ou mini).
7 CONCLUSION - RÉACTIONS EXTRÊMES EN A
On a le tableau récapitulatif :
REACTION
COMBINAISON
(1)
(2)
( 3 )
Enveloppe
,Max
755,98
876,94
803,69
876,94
, min
208,49
87,53
41,91
41,91
NB. L'astérisque correspond à la combinaison d'action déterminante.
CHAPITRE 3
ASSOCIATION ACIER-BÉTON
I. RAPPELS DE COURS
1. DÉFINITIONS
Dans une section droite d'une poutre rectiligne, on utilisera la terminologie ci-après :

r 0000

£\ 0

\ f \— 2e ier _ lit lit i f > lits supérieurs ^ ' ' " '•' ,», ^a,r,- armature
— 3e lit ) ". :. . 0 0
2e lit > lits inférieurs
0 0
_l«lit ) ••'-^
\\
0000
Files verticales
2. DISPOSITION DES ARMATURES
2.1. ENROBAGE
C'est la distance du nu d'une armature à la paroi la plus proche.
c (ou c t)=Max
1cm

avec : ( 5 cm : ouvrages à la mer ou exposés aux embruns,

3 cm : parois non coffrées soumises à des actions agressives, c - j parois exposées aux intempéries, aux condensations ou en conta
liquide,
ouvrages à la mer avec béton protégé par un procédé efficace, [ 1 cm : parois situées dans des locaux clos ou couverts, non expos
condensations. <ï> = diamètre de l'armature considérée.
2.2. DISTANCES ENTRE BARRES
Les barres d'acier sont disposées : - de manière isolée, - en paquet vertical (jamais horizontal) de deux barres, - en paquet de trois
considéré dans la suite).
2.2.1. Verticalement
2. MaK.
avec : ev - distance libre verticale entre : - deux barres isolées,
_ ou deux paquets de deux barres, _ ou une barre isolée et un paquet de deux barres, c = plus grosse dimension du granulat utilisé
général).
2 2.2. Horizontalement
*
Max l,5.Cg

avec eh = distance : libre horizontale entre : - deux barres isolées, • • :jî

>-3;!.t!^-i" - ou deux paquets de deux barres, - ou une barre isolée et un paquet La distance entre axes des files de deux barres. ve

être telle • •- que • • '• le ••&?•& bétonnage e'TO ;-V' soit ? réalisé M' • cor- rectement entre elles (ménager le
aiguilles de vibration du béton...) :
*
À titre indicatif et sans que cela soit une obligation réglementaire, on peut prendre
<î>w+<£e (8cm si <t><25mm SH = Sh+ 2 ~)lOcm si $2;
3. CONTRAINTE D'ADHÉRENCE
3.1. CONTRAINTE D'ADHÉRENCE MOYENNE
le périmètre de l'armature :
La contrainte d'adhérence moyenne est égale au quotient de la variation d'effort axial par

dFdF dx
3.2. CONTRAINTE LIMITE D'ADHÉRENCE
Pour assurer un ancrage correct, c'est-à-dire empêcher le glissement de l'armature dans la gaine de béton qui l'entoure, il faut limiter la c
d'adhérence à la valeur :
avec :
1 : ronds lisses, 1,5 : barres HA courantes.
ftj = résistance caractéristique à la traction du béton à j jours.
3.3. ANCRAGE DES BARRES DROITES TENDUES ISOLÉES
En supposant TS = constante entre deux sections droites A et B distantes de / AB et soumises respectivement aux efforts FA et FB (> FA), o
LÀB
i =•
dF = 7t. 4>. i . dx
dFdx n. <ï>
d'où par intégration :
ce qui conduit à :
F B-F A=Ji.<D.T c./AB
"s-'AB
ANCRER une barre, soumise dans une section B à un effort de traction F s axial, c'est assu- rer, à partir de cette section, la transmission
effort au béton par adhérence.
(c'est-à-dire si la contrainte en B vaut fe) on a un « ANCRAGE TOTAL ».
3.4. LONGUEUR DE SCELLEMENT DROIT
C'est la longueur nécessaire pour assurer un ancrage total sous contrainte d'adhérence T s = tsu :
71.
1 AB -'s

n.®
d'où:
On peut prendre pour les barres HA :
fcj (MPa) 4pour ys= <t> 1,5

202530354045505560FeE400 413531272522211918Fe E 500

51
44

39

34

31

28

26

24

22
Remarque : si Aréel > Acalculé, on substitue à Zs la longueur d'ancrage /„ définie par :
vcal

10. <
d'où :
'réel
3.5. ADHÉRENCE DES BARRES COURBES
Considérons un tronçon de barre courbe tendue, infiniment petit, représenté par sa ligne moyenne AB d'ouverture d6.
On suppose que l'on est à l'état-limite de glissement (xs = Tsu).
d6
dR */
F+dF
Le tronçon AB est soumis : - aux forces de traction F en A et F + dF en B avec dF > 0, - à la force due à l'adhérence sur l'arc AB
la réaction transversale du béton : dR.
Par projection des forces sur le rayon OB :
-F.sinde-dT. sin — + dR . cos — = 0
soit puisque d0 et dT sont des infiniment petits :
dR = F.dG En désignant par jo, le coefficient de frottement acier sur béton, l'effort dR développe une force tangentielle :
de sens opposé au sens du glissement de la barre.
Par projection des forces sur la tangente en B à la barre :
F + dF - F . cos de - (i . F . d0 - dT . cos de
—=0
dF - |a . F . de - n . <S . r . d0 . T = 0
>. r . T que l'on écrit :

F+
H1
=0
soit: dF
F+

7t .«S.r. t
- = (i. de
Pour un tronçon courbe de barre AB d'angle au centre 6 et soumis à ses extrémités aux efforts FA et FB (> FA),

<î> ,-.>•.<:/M A fc
-•>.• <T'Yïjt.*>
, . -ilti» nO
1 ..- , .'; s .-• ir-tt-
par intégration entre A et B, il vient :
Log|F + - B

1B J A Log

7t. <I>. r. t

7l. «6 . r. TS. T^y


soit:
expression que l'on écrit :
SU

avec :=0,4
Remarque :

Cette formule est à rapprocher de celle concernant


les ancrages des barres droites isolées la formule

pour les ancrages courbes s'en déduisant : 1) en Ils résultent : 1) des conditions de façonnage des
barres en posant r = p • <|) :
multipliant FA par \\t,

2) en multipliant 7t.<ï>.Tsu./ABpari|/', 3) en faisant /AB p=- (1) 0 Barres longitudinales Armatures


= r. transversales
Ronds lisses
Ronds lisses

4. ANCRAGE DES BARRES p>3 p>2


p>3 p>2
4.1. TYPES D'ANCRAGES D'EXTRÉMITÉ Barres HA
On utilise le plus couramment : - les « crochets Barres HA
normaux » : Barres HA

P>5,5 p>3
P>5,5 p>3
P>5,5 p>3

- les « retours d'équerre » :


l ies « ancrages à 60° » (0 = 120°) : avec : os = contrainte à l'origine de la courbure sous
sollicitation ultime, er = distance du centre de
courbure de la barre à la paroi la plus proche,

8 =120'
0=90'

- les « ancrages à 45° » (0 = 135°) :


////////////////////////
L
-f-

r
COUPE À_À

8 =135
4 2. RAYONS DE COURBURE DE L'AXE
DES BARRES
2) de la condition de non-écrasement du béton :

l 0,20.0 (l+--)v
fcj er

l+2m

^s mandrins de cintrage respectifs ont des diamètres D > 5 < I > e t D > 1 0 * pour les barres longitudinales et D 2 3 *
" > 5 <(> pour les armatures transversales.
m = nombre de lits courbés simultanément, fq = résistance caractéristique à la compression du béton
à j jours. p . v|/' . f

3) des conditions propres à certaines formes de d'où, après division par 7t.3>.tsu :
barres ou d'ancrages : r et 0 étant fixés, on a donc deux possibilités :

- courbes sur toute leur longueur,


1) calcul de la longueur X.O du retour rectiligne
- constituant les boucles de jonction de barres d'extrémité si X,.<I> est connu :
tendues (épingles à cheveux)

Ll 2 . n . r>0,35.<D. 1 + . v

2) calcul de la profondeur d'ancrage la si l'on connaît


avec : fe = limite d'élasticité de l'acier, n = nombre de
L
barres composant un lit, b = largeur de l'élément.

4.3. MÉTHODE DE CALCUL D'UN


ANCRAGE COURBE
soit :
Pour l'ancrage courbe ABCD ci-dessous, soumis en
D à un effort :

/.-*

que l'on écrit :

-enA:F A=0 - en B : FB = FA + n . <ï> (À . O). tsu = À . n


L ancrage des cadres, étriers et épingles est considéré
. &. isu - en C : Fc = y . FB + y' . n . O . r. TSU = n . O2.
comme total si on respecte :
TSU (A,. v|/ + p . V|/')
l a=

4-4. ANCRAGE TOTAL DES CADRES, ÉTRIERS ET ÉPINGLES

Rayons de courbure des cadres, étriers et épingles :

= p.O (diamètre du mandrin de cintrage (voir § 4.2.) : D = 2r - O)


On a parfois aussi recours : - au soudage, lorsque l'acier
est soudable, - ou au manchonnage, pour les barres HA
uniquement.

u Etrier Epingle Cadre


5.1. RECOUVREMENT DES BARRES
TENDUES

5.1.1. Transmission des efforts

V Considérons deux barres parallèles : - de même type, -


de même diamètre <|), - dont les axes sont distants de c,
Cadre
se chevauchant sur une longueur 1T, soumises à deux
forces égales et opposées.

10<t>

.F1/////

/ / / / ,'V5* ' F"

l*
l*

On admet que la transmission des efforts d'une barre à


l'autre s'effectue par compression de « bielles » de
béton découpées par des fissures inclinées à 45° sur la
direction des barres.

Cette transmission n'est donc effective que sur la


longueur : Chaque barre doit être totalement ancrée d'où :

lr = ls + c si c > 5 <|> /, = /, si c < 5 4 >

5=180' 0=135* 8=30'


I pour des barres munies de crochets normaux :

-ELEVATIOH-

5. JONCTIONS PAR RECOUVREMENT


Lorsque les longueurs des barres nécessaires dépassent
les longueurs commerciales, on peut rétablir la
continuité des différents tronçons en utilisant
l'adhérence.

On fait alors chevaucher deux tronçons successifs sur


une certaine longueur appelée « LONGUEUR DE • ronds lisses avec crochets CONSIDÈRE (p = 3) :
RECOUVREMENT ».
lt = la + c = 0,6 • /s + c si c> 5 <)> si c<
5.1.2. Longueur de recouvrement lr

• pour des barres rectilignes :

-VUE EH PLÀH-
- barres HA avec crochets « normaux » (p = 5,5) :
lt = la + c - 0,4 • /s + c si c> 5 < /r = /a = 0,4-/s si c<5<
Les plans des recouvrements doivent être cousus par des armatures transversales (cf. § 6.1.3. du chapitre 4 « TRACTION SIMPLE »).
Remarque : Si les deux barres ont des diamètres différents, la longueur de recouvrement / r doit être évaluée à partir de la plus grande lon
scellement droit ls.
5.1.3. Barres couvre-joints - Jonctions par chaînage
Les BARRES COUVRE-JOINTS sont utilisées pour transmettre les efforts entre deux barres situées dans le prolongement l'une
longueur est au moins égale à 2-L.

2.1.
A,-P
Si le nombre de barres est élevé, les barres couvre-joints deviennent continues et ne se dis- tinguent plus des autres barres. On a un « CH
Règle : un chaînage de m barres de même diamètre comportant p coupures par longueur de j scellement droit est mécaniquement équiva
barres continues. Par exemple pour : - m = 4 barres, - p = 2 coupures par longueur de scellement droit,
le nombre de barres utiles est de 2.

P=2 ^ys^ ^s^y^Y^i^V^


T^ ' I I

fe
fe e
f

1111
n
1 1 Pr~r^,l,^f "11 M iïnk, ton
111 4. F 3, 5. F 2,5

m
1 irTfTT £e *eTîT>,l "1f\f e

11

r\- i

fflî!
F2.F 2. F
,5. F 3, 5. F 4. F
* *

, Efforts développés par les barres en présence (F=—j—fe) a

5.2. EN ANCRAGE PERMANENCE


ET RECOUVREMENT DES BARRES COMPRIMÉES ,. Les ancrages de ces barres sont obligatoirement droits. =M »
5.2.1. Longueurs d'ancrage /a et de recouvrement /r
Les extrémités des barres prenant appui sur le béton et la dilatation transversale ayant pour effet de plaquer la surface des barres c
béton, la longueur nécessaire pour 1 ancrage d'une barre comprimée est inférieure à la longueur de scellement droit /s. On peut prendre
d'une barre comprimée isolée :
pour le recouvrement de deux barres comprimées de même diamètre :
exception : pièces soumises à des chocs de direction axiale (exemples : pieux mis en Place par battage, zones sismiques) pour lesquelle

f!ri^rTf
i r-*-TTT
2
5.2.2. Armatures de couture à disposer sur 1T
Voir armatures transversales des poteaux (cf. § 4 du chapitre 5 « COMPRESSION SIMPLE »).
II. EXERCICE : ANCRAGE TOTAL
— ENONCE —
On cherche à réaliser l'ancrage total d'une barre <I> 32 HA à partir d'un point A situé à 30

ICCe en t mih >eton arme.

= 3 Ocm
de
-paisseur « mi
•:-\.-à*y:-:-x-:-x-:-:-x-:-x-:-:-
:

nie » Si*
• Matériaux :
• béton : fc28 = 25 MPa, ft28 = 2,10 MPa,
• acier : Fe E 500, r > 5,5.O.
• Enrobage des aciers : e = 3 cm.
• On se propose de déterminer les caractéristiques géométriques de l'ancrage retour d'un crochet à 45° si nécessaire).
— CORRIGE —
1. TYPE D'ANCRAGE
Contrainte limite d'adhérence :
TSU = 0,6 . 1,5 2. 2,10 = 2,84 MPa
1 : ronds lisses, 1,5 : barres HA.
•ur,1
500 Barres HAÏ =4> _*«_ FeESOO / s 4 tsu / ></j => type d'ancrage
/s = 141 cm > /, = 30 cm => ancrage courbe
2. CALCUL D'UN ANCRAGE COURBE « À 45° »
2.1. RAYON DE COURBURE
a) Rayon minimal
r1 = 5,5.$
b) Non-écrasement du béton
Enrobage :
c = Max
= 5,5 . 3,2 = 17,60 cm

e'1 cm. !
3cm 3,2cm 1 cm
Rayon de courbure (en fait, la vérification est inutile si on respecte r > 5,55». On ne fait donc le calcul qu'à titre d'exemple) :
— .v
avec : os = contrainte à l'origine de la courbure sous sollicitation ultime,
A-fe=A.Os+7I.O(?l1.<D)'Isu
1
d'où :
r>

0,20 . 3,2 L [SOO 25-0,8.2,84(1+0)1 - £>f ~ V (30 - 3,2 - ^ ^) / 2,84J J (1 + 0) 1 r >r2 = 11,56 cm s
c) Retenu

avec :
117,60 cm
r > Max r2 r = 17,60 cm = Max 1 11,60 cm 2.2. LONGUEUR 1 = À.* DU RETOUR RECTILIGNE D'EXTRÉMITÉ
c = 25 MPa
c = fcc28
Cr =distance du centre de courbu redel
barre à la paroi la plus voisine,
1 _L O TM V~
^

eur délai infinie J _^ > e, ' infini et <p — ^ = 0 v-1


avec * m ~~ nombre de lits cn|ir^^e cimnltatipmpnt D'où:
r > 0 20
a îpaiss pièce
^Jjgj_e.l35* = ^L
VK|_ L* ' S

©1 v_y " jf AL* '^i1 ' f ^ (DÏ JJj .• ^ -^ ^

4c][)

/ . i-c $ ?

r ^su 1 + d) y 1. fe
X<D-/ 1 c ° 2 r À,0>-3032 ' ' — 2 176 ' <ï>
fcj
-j
A,! O~76cm-238 <!>
équation du 1er degré en r :
0 fe 32 500
r fcj - 0,20 . O . — TSU
1 +°<ï>

Cr v > 0,20 . <D fe- —O


4
, ' l-C O 2

TSU 1 +°Cr
S "4 - Tsu /s ~ 4 •2,84-14°Cm
\[/ = e^ \j/ = e ' ~4~ = 2,566
iir' — |i ,.,» ' 0,4 ^ 01 A d'où:
> en — 141-3,2(5,5.3,916 + 2,38) = /
/ = 25,1 cm => retenu / = 25 cm V
! qui donne :
4
0,20 . 0 <P
f-0
ol 2-y T su

'

l fl+-l\ erj li
/( V 1 + ê~l<D\ r'
R
t
V
<

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