ein Strohhut und die Frucht am Baum so schnell sich rundet wie
die Gondel eines Luftballons. Und nun wollen wir einmal Ab-
stand halten, zurücktreten.
Arm sind wir geworden. Ein Stück des Menschheitserbes nach
dem anderen haben wir dahingegeben, oft um ein Hundertstel
des Wertes im Leihhaus hinterlegen müssen, um die kleine Mün-
ze des »Aktuellen« dafür vorgestreckt zu bekommen. In der
Tür steht die Wirtschaftskrise, hinter ihr ein Schatten, der kom-
mende Krieg. Festhalten ist heut Sache der wenigen Mächtigen
geworden, die weiß Gott nicht menschlicher sind als die vielen;
meist barbarischer, aber nicht auf die gute Art. Die anderen aber
haben sich einzurichten, neu und mit Wenigem. Sie halten es
mit den Männern, die das von Grund auf Neue zu ihrer Sache
gemacht und es auf Einsicht und Verzicht begründet haben. In
deren Bauten, Bildern und Geschichten bereitet die Menschheit
sich darauf vor, die Kultur, wenn es sein muß, zu überleben.
Und was die Hauptsache ist, sie tut es lachend. Vielleicht klingt
dieses Lachen hie und da barbarisch. Gut. Mag doch der Einzelne
bisweilen ein wenig Menschlichkeit an jene Masse abgeben, die
sie eines Tages ihm mit Zins und Zinseszinsen wiedergibt.
a
Ils n'ont pourtant manque aucun mouvement intellectuel, y
compris les plus re cents qui aiment se reclamer plutot de leurs
affinites litteraires et artistiques que de precurseurs scientifi-
ques. Rappeions l'avenement de l'expressionnisme. 11 eut vite fait
de rassembier ses temoins artistiques: Grünewald et Greco, et
ses parrains litteraires: Marlowe et Lenz. Mais qui se souvenait
qu'au seuil du siede deux savants s'etaient a Vienne mis a
l'ceuvre pour arriver par un travail methodique, qui jamais ne
devait sortir du cadre de Jeur science, a l'echafaudage des m&mes
valeurs visuelles qui devaient inspirer une dizaine d'annees plus
tard les plus hardis des expressionnistes avant le lettre. De ces
savants l'un etait Alois Riegl qui - par son livre sur Les arts et
metiers de La decadence romaine - refutait la pretendue barbarie
artistique de l'epoque de Constantin le Grand; l'autre Franz
Wickhoff qui - avec son edition de la Genese Viennoise -
attirait l'attention sur les premiers miniaturistes medievaux qui
devaient connahre par l'expressionnisme une vogue enorme.
Ce sont de tels exemples qu'il faut se rappeler pour comprendre
le retour re cent a Bachofen. Bien avant que les symboles archai-
ques, le culte et la magie mortuaire, les rites de la terre eussent
obtenu l'attention non seulement des explorateurs de la men-
talite primitive, mais des psychologues freudiens et m&me des
lettres en general, un savant suisse avait trace un tableau de la
prehistoire qui ecartait tout ce que le sens commun du dix-
neuvieme siede imaginait sur les origines de la societe et de la
religion. Ce tableau, mettant au premier plan les forces irra-
tionnelles dans leur signification metaphysique et civique, devait
un jour presenter un interh superieur pour les theoriciens fascis-
tes; mais il devait solliciter presque autant les penseurs marxis-
tes par l'evocation d'une societe communiste a l'aube de l'his-
toire. Ainsi Bachofen qui pendant toute sa vie et bien au dela
n'a passe que,pour un savant d'un me rite plus ou moins s{!r a vu
reveter ces derniers lustres le co te prophetique de son ceuvre.
Tel un volcan dont le cone puissant a ete souleve par des forces
souterrain es et qui des lors devaient longtemps sommeiller, elle
apresente pendant un dem i-siede une masse imposante mais
morne jusqu'a ce qu'une manifestation nouvelle des puissances
a
qui l'avaient engendree parvint a en chan ger l'aspect!et attirer
les curieux vers son massif.
Johann Jakob Bachofen III
II
III
Bernoulli a prononce un mot particulierement heureux en par-
lant du clair-obscur qui regne dans les recherches de Bachofen.
On pourrait &tre tente de l'expliquer par le declin du roman-
tisme dont les dernieres manifestations luttent avec les pre-
mieres du positivisme, situation de laquelle la philosophie de
Lotze offre un aspect saisissant. Pourtant c'est a une autre
interpretation que ce mot semble nous convier. Car si vastes et
minutieuses que soient les demonstrations de Bachofen, il n'y a
rien en elles qui rappelle les procedes positivistes. Le clair-
obscur qui y accueille le lecteur est plutot celui qui regne dans
l'antre platonicien aux parois duquel se dessinent les contours
des idees ou bien encore la lumiere indistincte qui plane sur le
royaume de Pluton. En verite il y ades deux. Car le culte de la
mort qui donne leur signification ideelle aux objets preferes de
Bachofen a impregne l'image de l'antiquite entiere; et les idees
mythologiques evoluent dans ses ecrits, majestueuses et incolores
comme les ombres.
Il en va de ces idees, du reste, comme des necropoles romaines
sur lesquelles Bachofen a frappe ce mot, egalant une medaille:
»Quiconque les approche, croit les decouvrir.« Ainsi ce terme,
defiant toute traduction, die unbeweinte Schöpfung - la crea-
ti on dont la disparition n'est suivie d'aucune plainte. Elle releve
de la matiere seule - mais le mot Stoff (cf. etoffe) veut dire la
Johann Jakob Bachofen 223
IV
Patricien de vieille souche baloise Bachofen s'est senti tel toute
sa vie. L'amour du sol natal se confondant avec ses predilections
a
savantes l'a amene cette belle etude sur la nation lycienne qui
a
estcomme un hommage chaste et timide laconfederation helve-
tique. L'independance que ces deux petits pays avaient sauvegar-
dee si jalousement au cours de leur histoire constituait a ses
yeux l'analogie la plus reconfortante. C'etait la piete qu'il leur
voyait commune, et cet amour du terroir qui, »dans les confins
des vallees et des petits pays remplit les creurs d'une force qui
reste inconnue aux habitants des vastes plaines.« Cette conscience
civique n'aurait, d'autre part, jamais pu atteindre en lui une
teIle vigueur si, elle aussi, n'avait pas ete impregnee profonde-
me nt du sentiment chthonique. Rien de plus caracteristique que
la fas;on dont il relate l'histoire du miracle donne aux citoyens
de Megare. »Lorsqu'ils eurent aboli la royaute et que l'Etat,
a
par la, connut une periode inquiete, ils s'adresserent Delphes
Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien
v
Bachofen professait la science en grand seigneur. Le type du
savant seigneurial, splendidement inaugure par Leibniz, meri-
terait d'etre suivi jusqu'a nos jours ou il a encore engendre cer-
tains esprits nobles et remarquables commeAbyWarburg, fonda-
teur de la bibliotheque qui porte son nom et qui vient dequitter
l'Allemagne pour l'Angleterre. Moins en vue que les grands
seigneurs de la litterature dont le premier est Voltaire, cette
lignee de savants a exerce une influence des plus considerables.
C'est dans leur ordre, bien plus que dans celui de Volta ire, que
s'est inscrit Goethe dont l'attitude representative et meme proto-
colaire se reclamait beaucoup plus de ses aspirations scientifi-
ques que de son etat de poete. L'activite de ces esprits, qui tou-
a
jours oifre quelque aspect »dilettantique«, aime s'exercer dans
les domaines limitrophes de plusieurs sciences. Elle est le plus
souvent exempte de toute obligation professionnelle. Quant au
ca te doctrinal, on sait dans quelle posture difficile se trouvait
Johann Jakob Bachofen ll5
Goethe en face des physiciens de son temps. Sur tous ces points
Bachofen offre des analogies saisissantes. Meme attitude souve-
raine, voir hautaine; meme mepris des demarcations convenues
entre les sciences; meme resistance de la part des confreres. Cette
a
ressemblance ne disparait meme pas l'examen des circonstan-
ces secondaires, car tous les deux etaient en possession d'un puis-
sant appareil scientifique. Si Goethe prelevait de toutes parts des
contributions a ses vastes collections, Bachofen mit ses grandes
richesses au service non seulement d'une documentation, mais
d'un musee prive qui le rendait, dans une large mesure, indepen-
dant de l'appui d'autrui.
Que cette situation privilegiee eut, pour Bachofen aussi, des
a
revers, cela ne fait aucun doute. Goethe s'en prenant Newton
n'etait guere plus mal tombe que Bachofen declenchant vers la
fin de son ac ti vi te sa polemique contre Mommsen dont il chereha
dans son Mythe de Tanaquil (r87o) a refuter non seulement
l'esprit positiviste - ce qu'il aurait pu faire victorieusement -
mais la critique des sources ou Mommsen etait passe mahre. On
serait tente de voir en ce debat une sorte de prologue a celui
qui, quelques annees plus tard, devait dress er la science positi-
viste, en la personne de Wilamowitz-Möllendorff, contre Nietz-
sehe comme auteur de L'origine de la Tragedie. En tout cas,
dans ces deux conflits, c'etait l'agresseur qui devait succomber:
Bachofen a ete venge sur la science par Nietzsche. (Une relation
directe ne semble pas avoir existe entre eux; ce qui a la rigueur
pourrait se combiner a ce sujet a judicieusement ete expose par
Charles Andler.) L'independance seigneuriale de sa situation
n'a pas dedommage Bachofen de son isolement; la rancceur que
recHe sa polemique contre Mommsen est la meme qui, un jour,
se revela dans ces termes: "Personne n'est calomnie comme celui
qui etablit les liens entre le droit et les autres formes de la vie et
qui ecarte de soi l'escabeau isolant sur lequel on aime placer
chaque matiere et chaque peuple. On pretend approfondir les
recherches en les limitant. C'est, au contra ire, a une conception
superficielle et denuee d'esprit qu'aboutit cette methode et c'est
elle qui a engendre l'engouement pour une activite toute exte-
rieure dont la photographie des manuscrits constitue le comble.«
226 Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien
VI
VII
VIII
IX
Tandis qu'une nouvelle metaphysique ceIebrait la decouverte
de Bachofen, on oubliait volontiers que son reuvre n'avait jamais
cesse d'~tre presente dans les recherches des sociologues. Elle s'y
rattache m~me par une tradition directe en la personne d'Elisee
Reclus. Son suffrage dont la teneur devait hre on ne peut plus
desagreable au savant suisse n'a pourtant pas ete refuse par
celui-ci. Peut-hre que Bachofen etait trop isole pour ne pas
accueillir chaque assentiment d'ou qu'il vienne. Mais il y avait
a
une raison plus serieuse. Bachofen avait scrute une profondeur
a
inexploree les sources qui, travers les ~ges, alimentaient I'ideal
libertaire dont Reclus se reclamait. Il nous faut revenir ici sur
la promiscuite ancienne dont parIe le Matriarcat. A cet etat
de choses correspond un certain ideal de droit. Le fait indis-
cutable que certaines communautes matriarcales ont developpe
a un tres haut degre un ordre democratique et des idees
d'egalite civique avait retenu I'attention de Bachofen. Le com-
munisme lui semblait m~me ~tre inseparable de la gynecocratie.
Et, chose curieuse, le jugement impitoyable qu'en tant que cito-
yen et patricien balois il portait sur la democratie ne l'a point
em peche de decrire, dans des pages magnifiques, les benedictions
de Dionysos qu'il considerait, lui, comme principe feminin.
Johann Jakob Bachofen
x
Bachofen ne s'est jamais fait peindre. Le seul portrait que nous
possedons de lui est posthume et execute d'apres une photo-
graphie. 11 est neanmoins d'une etonnante profondeur d'expres-
sion. Un buste majestueux porte la tete au front haut et bombe.
Des cheveux c!airs, se prolongeant en favoris frises couvrent les
c6tes du crane dont la partie superieure est chauve. Une grande
quietude emane des yeux et plane sur cette face dans laquelle la
bouche semble &tre la partie la plus mouvementee. Les levres
sont c!oses et les commissures en accusent la fermete. Malgre
cela aucun trait de durete. Une largesse presque matern elle re-
partie dans l'ensemble de la physiognomie lui confere une par-
faite harmonie. L'ceuvre entiere est la pour en temoigner.
D'abord en ce sens qu'une vie sage et sereine. devait ~tre a sa
base. Et puis en ce sens que l'ensemble del'ceuvre lui-m~me est
conditionne par un equilibre hors de pair.
11 s'avere sous trois aspects. Equilibre entre la veneration de
l'esprit matriarcal et le respect pour l'ordre patriarcal. Equilibre
entre la sympathie pour la democratie archalque et les senti-
ments de l'aristocrate Hlois. Equilibre entre la comprehension
du symbolisme antique et la fidelite a la croyance chretienne.
Retenons ce dernier. Car en regard des theories d'un Klages rien
ne merite d'~tre souligne autant que le manque de tout neopaga-
nisme chez Bachofen. Son protestantisme fortement enracine
dans la lecture biblique est loin d'&tre une fruit de sa vieillesse.
Bachofen ne s'en est jamais departi, meme au plus profond de la
speculation symbolique. Rien de plus edifiant, a cet egard, que
la distance qu'i! a toujours marquee envers cet eminent con-
citoyen, l'ami de Nietzsche, Franz Overbeck, professeur de theo-
logie, qui a une connaissance accomplie de la dogmatique medie-
vale unissait un scepticisme parfait.
Si les sentiments en Bachofen inc!inent vers le matriarcat, son
attention d'historien reste toujours tendue vers l'avenement du
patriarcat dont la spiritualite chretienne lui represente la forme
supreme. 11 etait profondement convaincu que »nul peuple dont
les croyances se fondent sur la matiere n'a atteint la victoire de
la paternite purement spirituelle ... C'est la destruction, non
le deve!oppement ni la purification du materialisme qui est a
Johann Jakob Bachofen 233
yez, je vous prie, ames sentiments les meilleurs. Jean Paulhan« (25· 5.
I934, an Benjamin; Benjamin-Archiv, Ms 233). Offensichtlich war es
bei der Besprechung nur zu ungewissen Abmachungen gekommen.
Etwa acht Wochen später, am 20.7., schrieb Benjamin, inzwischen in
Dänemark, an Scholem: Ich denke Dir geschrieben zu haben, daß ich
begonnen habe, für die Nouvelle Revue Franr;aise einen Aufsatz über
Bachofen vorzubereiten. So komme ich zum ersten Male dazu ihn
selbst zu lesen; bisher war ich vorwiegend auf Bernoulli und Klages
angewiesen gewesen. (Briefe, 6I4) Mit Bernoulli ist dessen umfang-
reicher »Würdigungsversuch« »Johann Jakob Bachofen und das
Natursymbol« von I924 gemeint, ein Buch, das Benjamin I926 rezen-
siert hatte (s. Bd. 3, 43-45). In welcher Gestalt er Bachofen jetzt im
Original las, dafür gibt es einen Anhaltspunkt im Aufzeichnungs-
material zu Kafka (s. I240), woraus hervorgeht, daß er die dreibändi-
ge »Systematisch angeordnete Auswahl aus [Bachofens] Werken«, her-
ausgegeben I926 im Reclamverlag von Bernoulli, benutzte und für
seinen Aufsatz auswertete. Wenn Scholem darauf hinweist, daß Ben-
jamin schon um I9I6 »mit den Schriften Bachofens in nähere Berüh-
rung gekommen sein [muß]« (Scholem, Walter Benjamin - die Ge-
schichte. einer Freundschaft, a. a. 0., 44; s. auch 79), dann heißt
»nähere Berührung«, Benjamins brieflichem Geständnis zufolge, jeden-
falls nicht >Lektüre des Originals<; eine solche, von Benjamin inzwi-
schen vergessene, weist sein fragmentarisches Verzeichnis gelesener
Bücher erst für die frühen zwanziger Jahre aus, mit der Nr. 539 ]. ].
Bachofen: Einl. i. d. »Mutterrecht« (Benjamin-Archiv, Ms 67I); dies
wird durch die Stelle aus einem unveröffentlichten Brief bestätigt,
wo es heißt: Ich glaube[,] an Bachofens »Mutterrecht", In dem ich in
letzter Zeit viel gelesen habe[,] solltest Du [ ...] nicht vorübergehen."
(2. IO. I922, an Florens Christian Rang) - Die Abmachungen mit
Paulhan müssen in der Tat Vorbehalte eingeschlossen haben, sonst
bliebe der Konditionalis im letzten Satz einer Briefpassage unklar,
die Benjamin mutmaßlich Ende Juli in Svendborg schrieb: Um zum
Schluß über meine Beschäftigung ein Wort zu sagen, so wird sie augen-
blicklich vor allem durch das Studium von Bachofen bestimmt, zu
dem mich .der Teil meiner Bücher, die ich hier vorgefunden habe, vor-
züglich ausrüstet. Die Erscheinung dieses Mannes ist faszinierend; ich
wäre [sie] recht froh, Gelegenheit zu haben, ihn in der Nouvelle
Revue Franr;aise zu porträtieren. (Briefe, 6I6 f.) Diese Gelegenheit
scheint dann im Herbst, nach Benjamins Rückkehr nach Paris, defini-
tiver sich abgezeichnet zu haben als nach der ersten Besprechung mit
Paulhan. Auf einer - unveröffentlichten - Karte vom 29. 10. teilte
er Gretel Adorno mit, daß er mit Paulhan hier eine Besprechung
[hatte]: sie haben eben zwei Aufsätze über Bachofen, die ihnen ein-
Anmerkungen zu Seite 219-233
19.2. (Briefe, 650), von dem er einen genau vier Wochen später ge-
schriebenen Brief aus New York empfing, in dem es heißt: »Ihr Auf-
satz über Bachofen interessiert mich besonders. Wie Sie wissen, wird
diesem Thema auch im Institut seit langem viel Aufmerksamkeit zu-
gewandt. Nach den Arbeiten Fromms und Bruffaults habe ich selbst
jetzt eine Schrill: über Autorität und Familie [in: Studien über Au-
torität und Familie, Paris 1936, 3-76] vollendet, in der die Frage
des Matriarchats zwar weniger ausdrücklich als unterirdisch hinein-
spielt.« (19.3.1935, Horkheimer an Benjamin) Benjamin erwiderte,
daß seine Arbeit über Bachofen Ihnen kaum sehr viel Neues sagen
[wirdJ. Sie ist bestimmt, Bachofen, der in Frankreich gänzlich unbe-
kannt und von dem nichts übersetzt ist, den Franzosen zu präsentie-
ren. Ich habe zu diesem Zweck mehr ihn selbst zu porträtieren als
seine Theorien wiederzugeben gesucht. (Briefe, 652) Eben dieser Zweck
aber wird zu Benjamins Lebzeiten vereitelt. Es trat mit der Vbersied-
lung nach Paris, schrieb er Scholem am 20. 5., wieder eine höchst kriti-
sche Periode ein, akzentuiert durch äußere Mißerfolge. Darunter:
Ablehnung des Bachofen durch die NRF, die ihn an den Mercure de
France weitergab, wo ich ihn jetzt liegen sehe (Briefe, 653), und wo
er gleichfalls unveröffentlicht blieb. Es ist mir nicht überraschend ge-
wesen, daß die Nouvelle Revue Franraise den Bachofen nicht ge-
nommen hat, gestand er in einem wenige Tage später geschriebenen
Brief an Werner Krall:. Es war ein allzu billiges Wohlwollen einer
dritten Stelle gewesen, dem nachgebend idJ wider eigene EinsidJt den
Weg dieses Versuchs beschritten habe. Jetzt liegt die Arbeit beim Mer-
cure de France, nidJt ich sondern die Redaktion der NRF hat sie dort
eingereidJt. (Briefe, 660) - Erst vierzehn Jahre nach Benjamins Tod
erschien sie, nachdem auch 1940, noch zu Lebzeiten Benjamins, ein
Publikationsversuch* in der »Gazette des Amis des Livres« - wegen zu
großer Länge der Arbeit - gescheitert war (5. Adrienne Monnier, Note
sur Walter Benjamin, in: Mercure de France, 1.7.1952, Nr. 1067,
452 f.), in Les Lettres Nouvelles (Jg. 2 [1954], Hell: 11, 28-42) in
einer von Maurice Saillet revidierten Fassung.
Im Nachlaß fand sich das Schema eines Entwurfs zu der Arbeit, das
neun Abschnitte - gegenüber den zehn der Endfassung ~ skizziert.
Es lautet:
J J BadJofen, un maztre de »I'Allemagne inconnu«
I BadJo fen mis en ban par la science officielle
Sa laron particuliere d'aborder les sources / Rarement il ne
" Das damals zu publizierende Typoskript ist erhalten und erst kürzlich von
Maurice Saillet den Herausgebern überlassen worden; s. u., 974-976.
Anmerkungen zu Seite 219-233
ÜBERLIEFERUNG
T Typoskript-Durchschlag; die römischen Zahlen über den Abschnit-
ten handschrifHich (Tinte) von Benjamin hinzugefügt; Benjamin-
Archiv, Ts 573-597.
M Reinschrift, Textkorrekturen von Benjamins Hand und Korrek-
turvorschläge am Rand von fremder Hand; Benjamin-Archiv,
Ms 73-95.
Drmxvorlage: T
Erhalten sind eine Reinschrift und ein Typoskript*. Jene weist nach-
trägliche Korrekturen von Benjamins Hand im Text und Bleistift-
vermerke mutmaßlich von seinem Freund aus Cannes (s. 966) am
Rand sowie im Text auf und war eindeutig Vorlage der Maschinen-
Abschrift. Beide Zeugen differieren - abgesehen von einer Reihe von
orthographischen Mängeln in der Reinschrift und neu hinzugekomme-
nen im Typoskript - im wesentlichen nur durch die Numerierung im
Typoskript; die Reinschrift setzt zwei Kreuze jeweils ans Ende der
Abschnitte. Beim Abdruck hielten sich die Herausgeber streng an den
Benjaminschen Text und nicht an den von Saillet revidierten - zum
Zeugnis der Bemühung eines großen deutschen Schriftstellers, in einer
fremden Sprache zu schreiben. Unter Innehaltung dieses editorischen
Prinzips hat Pierre Missac den Text durchgesehen und nur offen-
kundige, bei der ersten - Benjaminschen - Revision unberücksichtigt
gebliebene und dann beim Diktat hinzugekommene Mängel eliminiert
sowie einige wichtige Konjekturen vorgeschlagen; diese und die Kor-
rekturen haben die Herausgeber dankbar übernommen: die Kor-
~ Ein weiteres Typoskript wurde den Herausgebern erst nach Abschluß der Druck-
legung des Textteils bekannt; s. U.,974-976.
Anmerkungen zu Seite 219-233 97 1