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Johann Jakob Bachofen

ein Strohhut und die Frucht am Baum so schnell sich rundet wie
die Gondel eines Luftballons. Und nun wollen wir einmal Ab-
stand halten, zurücktreten.
Arm sind wir geworden. Ein Stück des Menschheitserbes nach
dem anderen haben wir dahingegeben, oft um ein Hundertstel
des Wertes im Leihhaus hinterlegen müssen, um die kleine Mün-
ze des »Aktuellen« dafür vorgestreckt zu bekommen. In der
Tür steht die Wirtschaftskrise, hinter ihr ein Schatten, der kom-
mende Krieg. Festhalten ist heut Sache der wenigen Mächtigen
geworden, die weiß Gott nicht menschlicher sind als die vielen;
meist barbarischer, aber nicht auf die gute Art. Die anderen aber
haben sich einzurichten, neu und mit Wenigem. Sie halten es
mit den Männern, die das von Grund auf Neue zu ihrer Sache
gemacht und es auf Einsicht und Verzicht begründet haben. In
deren Bauten, Bildern und Geschichten bereitet die Menschheit
sich darauf vor, die Kultur, wenn es sein muß, zu überleben.
Und was die Hauptsache ist, sie tut es lachend. Vielleicht klingt
dieses Lachen hie und da barbarisch. Gut. Mag doch der Einzelne
bisweilen ein wenig Menschlichkeit an jene Masse abgeben, die
sie eines Tages ihm mit Zins und Zinseszinsen wiedergibt.

]OHANN ]AKOB BACH OFEN

11 existe des propheties scientifiques. On pourrait facilement les


distinguer des predictions scientifiques, constituant des previ-
sions exactes dans l'ordre naturel, par exemple, ou dans l'ordre
economique. Les propheties scientifiques meriteraient ce nom
en cela qu'un sentiment plus ou moins prononce des choses a
veIiir inspire des "recherches qui, par elles-m~mes, ne sortent
guere des cadres generaux de la science. Aussi ces propheties
sommeillent-elles dans des etudes specialisees, fermees au grand
public et la plupart de leurs auteurs ne font m~me pas figure de
precurseurs ~ ni pour eux-m~mes, ni devant la posterite. Rare-
ment, et tardivement, atteignent-ils la gloire comme cela vient
de se produire pour Bachofen.
220 Metaphysis<ll-geschichtsphilosophische Studien

a
Ils n'ont pourtant manque aucun mouvement intellectuel, y
compris les plus re cents qui aiment se reclamer plutot de leurs
affinites litteraires et artistiques que de precurseurs scientifi-
ques. Rappeions l'avenement de l'expressionnisme. 11 eut vite fait
de rassembier ses temoins artistiques: Grünewald et Greco, et
ses parrains litteraires: Marlowe et Lenz. Mais qui se souvenait
qu'au seuil du siede deux savants s'etaient a Vienne mis a
l'ceuvre pour arriver par un travail methodique, qui jamais ne
devait sortir du cadre de Jeur science, a l'echafaudage des m&mes
valeurs visuelles qui devaient inspirer une dizaine d'annees plus
tard les plus hardis des expressionnistes avant le lettre. De ces
savants l'un etait Alois Riegl qui - par son livre sur Les arts et
metiers de La decadence romaine - refutait la pretendue barbarie
artistique de l'epoque de Constantin le Grand; l'autre Franz
Wickhoff qui - avec son edition de la Genese Viennoise -
attirait l'attention sur les premiers miniaturistes medievaux qui
devaient connahre par l'expressionnisme une vogue enorme.
Ce sont de tels exemples qu'il faut se rappeler pour comprendre
le retour re cent a Bachofen. Bien avant que les symboles archai-
ques, le culte et la magie mortuaire, les rites de la terre eussent
obtenu l'attention non seulement des explorateurs de la men-
talite primitive, mais des psychologues freudiens et m&me des
lettres en general, un savant suisse avait trace un tableau de la
prehistoire qui ecartait tout ce que le sens commun du dix-
neuvieme siede imaginait sur les origines de la societe et de la
religion. Ce tableau, mettant au premier plan les forces irra-
tionnelles dans leur signification metaphysique et civique, devait
un jour presenter un interh superieur pour les theoriciens fascis-
tes; mais il devait solliciter presque autant les penseurs marxis-
tes par l'evocation d'une societe communiste a l'aube de l'his-
toire. Ainsi Bachofen qui pendant toute sa vie et bien au dela
n'a passe que,pour un savant d'un me rite plus ou moins s{!r a vu
reveter ces derniers lustres le co te prophetique de son ceuvre.
Tel un volcan dont le cone puissant a ete souleve par des forces
souterrain es et qui des lors devaient longtemps sommeiller, elle
apresente pendant un dem i-siede une masse imposante mais
morne jusqu'a ce qu'une manifestation nouvelle des puissances
a
qui l'avaient engendree parvint a en chan ger l'aspect!et attirer
les curieux vers son massif.
Johann Jakob Bachofen III

II

Lorsqu' en 1859 parut a Bile L' essai sur la symbolique sepulcrale


des Anciens Bachofen n'en etait plus a ses debuts. Mais dans la
dizaine d'ouvrages ayant precede ce dernier il n'y avait guere
qu'une trentaine de pages pour temoigner des interhs qui des
lors se manifestaient si imperieusement. L'auteur de cet essai
archeologique ne s'etait prononce que sur des questions de droit
et d'histoire romaine; il n'etait meme pas archeologue par for-
mation. Ni ses etudes, ni ses frequentations mais un tournant de
sa vie de voyageur solitaire l'avait mis sur le chemin qu'il ne
devait plus quitt er. C'est a ce tournant qu'il fait allusion des les
premiers mots de son livre. Rappelant la decouverte d'un colum-
barium antique en 1838, il relate la visite qu'il y fit lui-meme
quatre ans plus tard: "L'impression que produisit sur moi
l'aspect de cet endroit du repos eternel fut d'autant plus pro-
fonde que je ne connaissais, a deux exceptions pres ... pas
d'endroits semblables ... C'est aces visites que je dois la pre-
miere impulsion vers l'etude du monde des anciens Tombeaux
qui, depuis, m'ont ramene deux fois encore en !talie et qui ont
trouve de nouveaux sujets en Grece ... Sur les choses du Tom-
beau et sur leur culte le cours de siecles avec toutes les nouveau-
tes qu'il amene n'a que peu de prise ... La signification puissante
que le vieux monde des Tombeaux acquiert par ce caractere de
stabilite immuable est encore augmentee par ce qu'elle nous
reveJe des plus beaux c8tes de l'esprit antique. Si d'autres
parties de l'histoire de la culture ancienne peuvent retenir la
pensee, l'etude des necropoles, s'insinue au plus profond de not re
cceur et n'augmente pas seulement notre savoir, mais s'adresse a
des aspirations plus profondes. Autant que s'y prhait l'occasion
j'ai retenu cet aspect des choses en rappelant les pensees
dont la pIenitude et la majeste en ces endroits de la mort est
a
accessible au seul symbole mais non la parole.«
La methode de ses investigations est donc etablie d'emblee. Elle
consiste a placer le symbole a la base de la pensee et de la vie
antiques. "Ce qui importe, dira Bachofen plus tard dans son
essai sur L'ours dans les religions de l'antiquite, c'est d'envisager
chaque symbole isolement. Meme si un jour il doit emouer pour
devenir un attribut, ses origines le montrent comme fonde en
222 Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien

lui-m&me et donc d'une signification precise. Ainsi convient-il


de l'examiner comme tel; son entree dans le culte et son attribu-
tion a differentes deites ne doit &tre consideree qu'en second
lieu.« Voila pour la religion. A plus forte raison tout ce par
quoi Bachofen a contribue a la connaissance de l'art antique
repose sur sa notion du symbole. On a pu le rapprocher de
Winckelmann et dire: »Cest Winckelmann qui l'a initie au pres-
tige muet de l'image.« Mais combien Winckelmann n'est-il pas
reste etranger au monde du symbole! »Peut-&tre, ecrivit-il un
jour, un siecle passera-t-il avant qu'un Allemand parvienne
a suivre le chemin que j'ai suivi et a sentir les choses comme moi
je les ai senties.« Si Bachofen devait accomplir cette prophetie,
cela a ete de la fa~on la plus imprevue.

III
Bernoulli a prononce un mot particulierement heureux en par-
lant du clair-obscur qui regne dans les recherches de Bachofen.
On pourrait &tre tente de l'expliquer par le declin du roman-
tisme dont les dernieres manifestations luttent avec les pre-
mieres du positivisme, situation de laquelle la philosophie de
Lotze offre un aspect saisissant. Pourtant c'est a une autre
interpretation que ce mot semble nous convier. Car si vastes et
minutieuses que soient les demonstrations de Bachofen, il n'y a
rien en elles qui rappelle les procedes positivistes. Le clair-
obscur qui y accueille le lecteur est plutot celui qui regne dans
l'antre platonicien aux parois duquel se dessinent les contours
des idees ou bien encore la lumiere indistincte qui plane sur le
royaume de Pluton. En verite il y ades deux. Car le culte de la
mort qui donne leur signification ideelle aux objets preferes de
Bachofen a impregne l'image de l'antiquite entiere; et les idees
mythologiques evoluent dans ses ecrits, majestueuses et incolores
comme les ombres.
Il en va de ces idees, du reste, comme des necropoles romaines
sur lesquelles Bachofen a frappe ce mot, egalant une medaille:
»Quiconque les approche, croit les decouvrir.« Ainsi ce terme,
defiant toute traduction, die unbeweinte Schöpfung - la crea-
ti on dont la disparition n'est suivie d'aucune plainte. Elle releve
de la matiere seule - mais le mot Stoff (cf. etoffe) veut dire la
Johann Jakob Bachofen 223

matiere touffue, den se et ramassee. Elle est l'agent de cette


promiscuite generale dont la plus ancienne humanite porte
l'empreinte dans sa constitution hetairique. Et de cette pro-
miscuite la vie et la mort elles-m~mes ne sont pas exemptes; elles
se confondent en constellations ephemeres au gre du rythme qui
berce cette creation toute entiere. Aussi dans cet ordre imme-
morial la mort ne rappelle-t-elle aucunement une destruction
violente. L'antiquite la considere toujours en relation d'un plus
ou d'un moins en regard de la vie. L'esprit dialectique d'une telle
conception a ete au plus haut degre celui de Bachofen. On peut
m~me dire que la mort a ete pour lui la cle de toute connais-
sance, conciliant les principes opposes dans le mouvement dia-
lectique. Ainsi est-il en fin de compte le mediateur prudent entre
la nature et l'histoire: ce qui a ete historique par la mort retombe
finalement au domaine de la nature; ce qui a ete naturel par la
mort retombe finalement au domaine de l'histoire. Rien d'eton-
nant donc de voir Bachofen les evoquer ensemble dans cette con-
fession de foi goetheenne: »La science naturelle de ce qui est
. est le grand, principe sur lequel repose toute connaissance
devenu
vrale et tout progres«.

IV
Patricien de vieille souche baloise Bachofen s'est senti tel toute
sa vie. L'amour du sol natal se confondant avec ses predilections
a
savantes l'a amene cette belle etude sur la nation lycienne qui
a
estcomme un hommage chaste et timide laconfederation helve-
tique. L'independance que ces deux petits pays avaient sauvegar-
dee si jalousement au cours de leur histoire constituait a ses
yeux l'analogie la plus reconfortante. C'etait la piete qu'il leur
voyait commune, et cet amour du terroir qui, »dans les confins
des vallees et des petits pays remplit les creurs d'une force qui
reste inconnue aux habitants des vastes plaines.« Cette conscience
civique n'aurait, d'autre part, jamais pu atteindre en lui une
teIle vigueur si, elle aussi, n'avait pas ete impregnee profonde-
me nt du sentiment chthonique. Rien de plus caracteristique que
la fas;on dont il relate l'histoire du miracle donne aux citoyens
de Megare. »Lorsqu'ils eurent aboli la royaute et que l'Etat,
a
par la, connut une periode inquiete, ils s'adresserent Delphes
Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien

pour savoir comment etablir les des tins de la communaute.


Qu'ils prennent conseil aupres de la majorite ... , leur fut-il re-
pondu. Et c'est en donnant I'interpretation voulue a cette indi-
cation qu'un heron fut sacrifie aux morts au milieu de leur
prytanee. Voila une majorite, conclut l'auteur, qui ne con-
viendrait guere a la democratie actuelle.«
C'est tout a fait dans le me me sens qu'il insiste sur les origines
de la propriete immobiliere, temoignage sans prix de la con-
nexion entre l'ordre civique et la mort. »C'est par la pierre
tombale que s'est forme le concept du Sanctum, de la chose im-
mobile et inamovible. Ainsi constitue il vaut des lors aussi pour
les poteaux de frontiere et les murs qui, partant, forment avec
les pierres tombales l'ensemble des Res Sanctae.« Bachofen
a ecrit ces phrases dans son autobiographie. Bien des annees plus
tard, au sommet de sa vie, il se fit batir, a Bale, une grande
maison ressemblant a une tour qui portait l'inscription: Mori-
turosat! Comme il se maria peu de temps apres, cette maison ne
fut jamais habitee par lui. Mais c'est precisement dans cette
circonstance qu'on a voulu trouver une image de la polarite
»vita et mors« qui dirigeait sa pensee et qui regnait sur sa vie.

v
Bachofen professait la science en grand seigneur. Le type du
savant seigneurial, splendidement inaugure par Leibniz, meri-
terait d'etre suivi jusqu'a nos jours ou il a encore engendre cer-
tains esprits nobles et remarquables commeAbyWarburg, fonda-
teur de la bibliotheque qui porte son nom et qui vient dequitter
l'Allemagne pour l'Angleterre. Moins en vue que les grands
seigneurs de la litterature dont le premier est Voltaire, cette
lignee de savants a exerce une influence des plus considerables.
C'est dans leur ordre, bien plus que dans celui de Volta ire, que
s'est inscrit Goethe dont l'attitude representative et meme proto-
colaire se reclamait beaucoup plus de ses aspirations scientifi-
ques que de son etat de poete. L'activite de ces esprits, qui tou-
a
jours oifre quelque aspect »dilettantique«, aime s'exercer dans
les domaines limitrophes de plusieurs sciences. Elle est le plus
souvent exempte de toute obligation professionnelle. Quant au
ca te doctrinal, on sait dans quelle posture difficile se trouvait
Johann Jakob Bachofen ll5

Goethe en face des physiciens de son temps. Sur tous ces points
Bachofen offre des analogies saisissantes. Meme attitude souve-
raine, voir hautaine; meme mepris des demarcations convenues
entre les sciences; meme resistance de la part des confreres. Cette
a
ressemblance ne disparait meme pas l'examen des circonstan-
ces secondaires, car tous les deux etaient en possession d'un puis-
sant appareil scientifique. Si Goethe prelevait de toutes parts des
contributions a ses vastes collections, Bachofen mit ses grandes
richesses au service non seulement d'une documentation, mais
d'un musee prive qui le rendait, dans une large mesure, indepen-
dant de l'appui d'autrui.
Que cette situation privilegiee eut, pour Bachofen aussi, des
a
revers, cela ne fait aucun doute. Goethe s'en prenant Newton
n'etait guere plus mal tombe que Bachofen declenchant vers la
fin de son ac ti vi te sa polemique contre Mommsen dont il chereha
dans son Mythe de Tanaquil (r87o) a refuter non seulement
l'esprit positiviste - ce qu'il aurait pu faire victorieusement -
mais la critique des sources ou Mommsen etait passe mahre. On
serait tente de voir en ce debat une sorte de prologue a celui
qui, quelques annees plus tard, devait dress er la science positi-
viste, en la personne de Wilamowitz-Möllendorff, contre Nietz-
sehe comme auteur de L'origine de la Tragedie. En tout cas,
dans ces deux conflits, c'etait l'agresseur qui devait succomber:
Bachofen a ete venge sur la science par Nietzsche. (Une relation
directe ne semble pas avoir existe entre eux; ce qui a la rigueur
pourrait se combiner a ce sujet a judicieusement ete expose par
Charles Andler.) L'independance seigneuriale de sa situation
n'a pas dedommage Bachofen de son isolement; la rancceur que
recHe sa polemique contre Mommsen est la meme qui, un jour,
se revela dans ces termes: "Personne n'est calomnie comme celui
qui etablit les liens entre le droit et les autres formes de la vie et
qui ecarte de soi l'escabeau isolant sur lequel on aime placer
chaque matiere et chaque peuple. On pretend approfondir les
recherches en les limitant. C'est, au contra ire, a une conception
superficielle et denuee d'esprit qu'aboutit cette methode et c'est
elle qui a engendre l'engouement pour une activite toute exte-
rieure dont la photographie des manuscrits constitue le comble.«
226 Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien

VI

Bachofen a puise aux sources romantiques. Mais elles ne sont pas


descendues jusqu'a lui sans avoir passe par ce grand filtre que
constitue la science historique. Son mahre Kar! von Savigny,
professeur de droit a l'universite de Göttingen, appartenait
precisement a cette splendide equipe scientifique qui se plac;ait
entre l'epoque de la pure speculation romantique et celle d'un
positivisme content de soi. Dans les Notes autobiographiques
qu'il ecrivit en 1854 pour son mahre il y a bien des accents
romantiques et, avant tout, ce respect marque pour les origines
qui lui fait dire: »Si autrefois le fondateur de Rome n'avait pas
ete presente comme un vrai Adam italique, je verrais maintenant
(apres le sejour romain) en lui une figure tres moderne et en
Rome le terme et le declin d'une periode culturelle millenaire.«
Le respect prononce pour l'origine des institutions etait un des
traits les plus accuses de ),l'ecole historique du droit« dont
Savigny etait l'animateur. Etant reste etranger au mouvement
hegelien il a quand meme fonde les assises de sa propre doctrine
dans un endroit celebre de l'introduction a la Philosophie de
l'histoire de Hege!. 11 s'agit de la definition bien connue du
Volksgeist, de l'esprit de chaque peuple, qui d'apres Hegel con-
fere une empreinte commune a son art, a sa morale, a sa religion
comme a sa science et a son systeme de droit. Cette conception
dont la portee scientifique s'est averee des plus douteuses a ete
singulierement modifiee par Bachofen. Ses etudes juridiques et
archeologiques lui ayant interdit d'envisager le droit des anciens
comme unite derniere, irreductible, il croyait lui trouver une
autre base que celle, trop indecise, d'un esprit du peuple. A
c6te de la revelation de l'image comme d'un message du pays des
morts se place desormais pour Bachofen celle du droit comme
une construction sur terre, dont les assises souterraines et de
profondeur inexploree sont formees par les us et les coutumes
religieuses du monde antique. La disposition, voire le style de
cette construction etaient bien connus mais person ne encore ne
semblait s'hre avise d'en etudier les sous-sols. C'est ce qu'entre-
prit Bachofen avec son grand ouvrage sur le matriarcat.
Johann Jakob Bachofen

VII

Il y a bien longtemps qu'on a observe que ce sont rarement les


livres les plus Ius qui ont exerce I'influence la plus grande. Per-
sonne n'ignore qu'une infime partie de' ceux qu'a passionnes, il
y a cinquante ou soixante ans, le darwinisme ont lu L'origine
des especes ou que le Capital est bien loin d'avoir passe par les
mains de tous les marxistes. La m~me observation s'impose pour
l'ceuvre mahresse de Bachofen Le Matriarcat. Et cela n'a rien
de surprenant, le livre volumineux etant d'un abord r~che,
abondant de citations grecques et latines, compulsant des auteurs
dont la plupart sont inconnus m~me du public lettre. Ses idees
principales se sont repandues en dehors du texte, ce qui a ete
facilite par I'image, romantique et precise, en m~me temps, qu'il
trace de I'ere matriarcale. Donc, pour Bachofen, I'ordre fami-
lial qui s'est etabli de I'antiquite jusqu'a nos jours et qui est
caracterise par la domina ti on du pater familias a ete precede par
un autre qui conferait toute I'autorite familiale a Ia mere. Cet
ordre differait foncierement de I'ordre patriarcal du point de
vue juridique aussi bien que du point de vue sexuel. Taute
parente et, partant, toute succession se trouvait etablie par Ia
mere qui accueillait chez elle, comme un h8te, son mari ou bien,
au debut de cette ere, en accueillit m~me plusieurs. Bien que les
preuves que Ie Matriarcat avance en faveur de ces theses s'adres-
sent surtout aux historiens ou aux philologues, ce sont d'abord
Ies ethnologues qui ont serieusement releve la question - ques-
tion, soit dit en passant, qui pour la premiere fois avait ete
posee d'une fas:on divinatoire par Vico. Or si parmi les ethno-
logues il ne s'en trouve guere pour nier certains cas de matriar-
cat, ils sont tres reserves en ce qui concerne I'idee d'une ere
matriarcale comme epoque bien caracterisee, comme etat social
solidement installe. C'est pourtant Ia I'idee que s'en faisait Bach-
ofen et qu'il soulignait m~me en supposant une epoque d'avi-
lissement et de servitude masculine. C'est en regard d'une teile
decheance que l'Etat des amazones qui, pour lui, constituait une
realite historique, gagnait tout son relief.
Quoiqu'il en soit, Ie debat, a I'heure actuelle, est loin d'hre clos.
Independamment de ses dessous philosophiques, dont un mot
sera dit tout a I'heure, ses donnees historiques elles-m~mes ont
Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien

ete assez recemment reprise~ dans un nouveau sens. Certains


savants, parmi lesquels le mexicaniste Walter Lehmann, ont
a
cherche etayer la construction de Bachofen en s'occupant des
vestiges d'une immense evolution culturelle et sociale qui devrait
avoir marque la fin du matriarcat. Ils ont· cru en reconnahre
dans la fameuse table des oppositions qui fait partie de la tra-
dition pythagoricienne et dont l'opposition fondamentale est
a
celle entre la gauche et la droite. Aussi sont-ils enclins voir
dans le sens de la swastika ou croix gammee - la vieille roue de
feu aryenne - qui tourne a droite une innovation patriarcale
qui aurait remplace le mouvement ancien de cette roue vers la
gauche.
Dans un chapitre des plus eelebres Bachofen lui-m&me s'est
explique sur le ehoc entre ces deux mondes. Nous ne voyons
aucun inconvenient a reproduire I'aper~u qu'en donne, dans
son essai Sur fes origines de la famille, Friedrich Engels - et en
voyons d'autant moins que ce passage contient en m&me temps
ce jugement serieux et pondere sur Bachofen qui devait plus tard
guider d'autres auteurs marxistes comme Lafargue. "Ce n'est
pas, dit Engels, l'evolution des conditions reelles de la vie qui,
d'aprcs Bachofen, a amene les changements historiques dans les
relations soeiales de I'homme et de la femme, mais bien leur
reflet religieux dans le cerveau de ces m&mes gens. Suivant cette
theorie Bachofen presente l'Orestie d'Esehyle comme la descrip-
tion dramatique de la lutte entre le matriarcat declinant et le
patriarcat ascendant et finalement vainqueur ... Cette explica-
tion nouvelle mais foncierement juste ... est un des plus beaux
endroits du livre, et des mieux n~ussis. N'emp~che qu'elle prouve
en m&me temps que Bachofen croyait au moins autant en Apol-
Ion, Athena et les Erynnies que, de son temps, Eschyle; ce qu'il
croyait c'est que c'etaient eux qui aceomplirent du temps des
herosle miracle de remplacer le matriarcat par le patriarcat. Il
appert qu'une telle theorie qui considere la religion comme le levier
cardinal de I'histoire mondiale doit aboutir au plus pur mysti-
cisme.«
Johann Jakob Bachofen 229

VIII

L'aboutissement mystique des theories de Bachofen qu'avait


souligne Engels a ete paracheve au cours de sa »redecouverte«
dont l'histoire embrasse le plus clair de cet esoterisme recent
qui devait constituer un apport important au fascisme allemand.
Au debut de cette »decouverte« il y a la figure extr&mement
curieuse d'Alfred Schuler, dont le nom avait peut-hre frappe
quelques fervents de Stefan George comme destinataire d'un
poeme singulierement hardi Porta Nigra. Schul er etait un
petit bonhomme, Suisse comme Bachofen, qui passa presque
toute sa vie a Munich. Que cet homme qui n'a ete qu'une fois a
Rome mais dont la connaissance de la Rome antique et la fami-
liarite avec la vie romaine de l'antiquite semblent avoir ete un
prodige, ait ete doue d'une comprehension hors ligne pour le
monde chthonique, cela semble un fait acquis. Et peut-&tre a+
on eu raison de dire que ces facultes innees etaient nourries par
les forces similaires qui appartiennent a cet endroit de la Ba-
viere. Toujours est-il que Schuler qui n'a presque rien ecrit a ete
considere dans le milieu de George comme une autorite divina-
toire. C'est lui qui a initie Ludwig Klages, qui frequentait ce
m&me monde, a la doctrine de Bachofen.
Avec Klages cette doctrine est sortie de l'esoterisme pour faire
valoir ses droits aupres de la philosophie ce a quoi Bachofen lui-
m&me n'etit jamais songe. Dans Eros Cosmogonos Klages trace
le systeme naturel et anthropologique du chthonisme. En reali-
sant les substances mythiques de la vie, en les arrachant a
l'oubli qui les a frappees, le philosophe s'avise des »images origi-
naires« (Urbilder). Celles-la tout en se reclamant du monde
exterieur sont quand m&me tres differentes des representations.
C'est qu'aux representations se m&le l'esprit avec ses vues uti-
litaires et ses pretentions usurpatrices, tandis que l'image s'adres-
se exclusivement a l'ime qui, en l'accueillant de fa~on purement
receptive, se voit gratifiee de son intelligence symbolique. La
philosophie de Klages, tout en etant une philosophie de la duree,
ne connait point d'evolution creatrice mais uniquement le berce-
ment d'un rhe dont les phases ne sont que des reflets nostalgi-
ques d'imes et de formes depuis longtemps revolues. De la sa
definition: Les images originaires sont l'apparition d'imes du
13° . Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien

passe. L'explication du chthonisme que Klages a donnee s'ecarte


de Bachofen pn:cisement par son caractere systematique dont
l'inspiration se ft:vele des le titre de son ouvrage principal:
L'esprit camme adversaire de l' ame. Systeme sans issue du reste,
et qui se perd dans une prophetie mena~ante a l'adresse des
humains qui se sont laisse egarer par les insinuations de
l'esprit. Il est vrai que malgre son cote provocant et sinistre cette
philosophie est, par la finesse de ses analyses, la profondeur de
ses vues et le niveau de ses discussions, infiniment superieure aux
adaptations de Bachofen qu'ont essayees les professeurs officiels
du fascisme allernand. Baeumler, par exemple, declare que seule
la metaphysique de Bachofen vaut la peine d'~tre relevee, ses
recherches prehistoriques comptant d'autant moins que m~me un
»ouvrage scientifiquement exact sur les origines de l'humani-
a
te ... n'aurait pas grand chose nous dire.«

IX
Tandis qu'une nouvelle metaphysique ceIebrait la decouverte
de Bachofen, on oubliait volontiers que son reuvre n'avait jamais
cesse d'~tre presente dans les recherches des sociologues. Elle s'y
rattache m~me par une tradition directe en la personne d'Elisee
Reclus. Son suffrage dont la teneur devait hre on ne peut plus
desagreable au savant suisse n'a pourtant pas ete refuse par
celui-ci. Peut-hre que Bachofen etait trop isole pour ne pas
accueillir chaque assentiment d'ou qu'il vienne. Mais il y avait
a
une raison plus serieuse. Bachofen avait scrute une profondeur
a
inexploree les sources qui, travers les ~ges, alimentaient I'ideal
libertaire dont Reclus se reclamait. Il nous faut revenir ici sur
la promiscuite ancienne dont parIe le Matriarcat. A cet etat
de choses correspond un certain ideal de droit. Le fait indis-
cutable que certaines communautes matriarcales ont developpe
a un tres haut degre un ordre democratique et des idees
d'egalite civique avait retenu I'attention de Bachofen. Le com-
munisme lui semblait m~me ~tre inseparable de la gynecocratie.
Et, chose curieuse, le jugement impitoyable qu'en tant que cito-
yen et patricien balois il portait sur la democratie ne l'a point
em peche de decrire, dans des pages magnifiques, les benedictions
de Dionysos qu'il considerait, lui, comme principe feminin.
Johann Jakob Bachofen

»La religion dionysienne est la confession de la democratie parce


a
que la nature sensuelle laquelle elle s'adresse est le patrimoine
de tous les hommes« et »ne reconnait aucune des differences
qu'etablit l'ordre civique ou la precellence spirituelle«.
De tels passages retinrent l'attention des theoriciens socialistes.
En outre l'idee du matriarcat les occupa non seulement par la
nation du communisme primitif qui s'y rattache mais aussi par
le bouleversement du concept d'autorite qu'elle amene. Cest
ainsi que Paul Lafargue, gendre de Kar! Marx et, l'un des rares
mahres de sa methode, termine - en faisant allusion a la
couvade - son essai sur le matriarcat par la consideration sui-
vante: »Nous voyons que la familie paternelle est une institu-
tion relativement recente; son entree dans le monde est caracte-
risee par des dis cordes, des crimes et de viles niaiseries.« L'accent
qui n'est certes pas celui d'une recherche desinteressee laisse
percevoir quelles couches profondes de l'individu lui-m~me sont
mises en jeu par ces questions. Ce sont elles qui ont confere leur
ton passionne au debat qui s'est deroule autour de Bachofen et
auquel les verdicts de la science elle-m~me n'ont nullement
echappe. Partout ces theories ont provoque une reaction dans
laquelle la vie intime de l'affectivite et les convictions politiques
semblent unies indissolublement. Dans une remarquable etude
sur la Signification psychologico-sociale des theories matriar-
cales, Erich Fromm atout recemment etudie cet aspect de la
question. En evoquant les filiations multiples entre la renais-
sance de Bachofen et le fascisme, il denonce la perturbation
serieuse qui, dans la societe actuelle, menace les relations entre
enfant et mere. Ainsi, dit-il, »l'aspiration a l'amour maternel
est remplacee par celle d'~tre protecteur de la mere qui est
veneree, placee au-dessus de tout. Ce n'est plus la mere a laqUelle
incombe le devoir de proteger, c'est elle qui a besoin de tutelle
et de sauvegarde de sa purete. Et cette fas:on de reagir contre
les troubles qui ont atteint l'attitude naturelle envers la mere
a modifie de m~me les symboles qui la figurent comme pays,
peuple, terre«.
232 Metaphysisch-geschichtsphilosophische Studien

x
Bachofen ne s'est jamais fait peindre. Le seul portrait que nous
possedons de lui est posthume et execute d'apres une photo-
graphie. 11 est neanmoins d'une etonnante profondeur d'expres-
sion. Un buste majestueux porte la tete au front haut et bombe.
Des cheveux c!airs, se prolongeant en favoris frises couvrent les
c6tes du crane dont la partie superieure est chauve. Une grande
quietude emane des yeux et plane sur cette face dans laquelle la
bouche semble &tre la partie la plus mouvementee. Les levres
sont c!oses et les commissures en accusent la fermete. Malgre
cela aucun trait de durete. Une largesse presque matern elle re-
partie dans l'ensemble de la physiognomie lui confere une par-
faite harmonie. L'ceuvre entiere est la pour en temoigner.
D'abord en ce sens qu'une vie sage et sereine. devait ~tre a sa
base. Et puis en ce sens que l'ensemble del'ceuvre lui-m~me est
conditionne par un equilibre hors de pair.
11 s'avere sous trois aspects. Equilibre entre la veneration de
l'esprit matriarcal et le respect pour l'ordre patriarcal. Equilibre
entre la sympathie pour la democratie archalque et les senti-
ments de l'aristocrate Hlois. Equilibre entre la comprehension
du symbolisme antique et la fidelite a la croyance chretienne.
Retenons ce dernier. Car en regard des theories d'un Klages rien
ne merite d'~tre souligne autant que le manque de tout neopaga-
nisme chez Bachofen. Son protestantisme fortement enracine
dans la lecture biblique est loin d'&tre une fruit de sa vieillesse.
Bachofen ne s'en est jamais departi, meme au plus profond de la
speculation symbolique. Rien de plus edifiant, a cet egard, que
la distance qu'i! a toujours marquee envers cet eminent con-
citoyen, l'ami de Nietzsche, Franz Overbeck, professeur de theo-
logie, qui a une connaissance accomplie de la dogmatique medie-
vale unissait un scepticisme parfait.
Si les sentiments en Bachofen inc!inent vers le matriarcat, son
attention d'historien reste toujours tendue vers l'avenement du
patriarcat dont la spiritualite chretienne lui represente la forme
supreme. 11 etait profondement convaincu que »nul peuple dont
les croyances se fondent sur la matiere n'a atteint la victoire de
la paternite purement spirituelle ... C'est la destruction, non
le deve!oppement ni la purification du materialisme qui est a
Johann Jakob Bachofen 233

la base de la spiritualite d'un dieu paternel et unique.« De ce


chef la destruction de Carthage par Rome apparaissait comme
le fait salutaire et sauveur par excellence de l'histoire mondiale.
Mais ce que Scipion et Caton avaient commence, il le voyait
termine par Auguste. C'est sur ce developpement magistral
(dans les Lettres concernant [es antiquites 1880) que se ferme le
cercle de ses recherches. Car il ne faut pas oublier qu'en demon-
a
trant par quel recours son propre genie l'Occident assurait,
sous Auguste, la victoire du patriarcat, Bachofen rejoignait le
point de depart de ses investigations qui etait le droit romain.
Et ce qu'il faut encore moins oublier, c'est que le pays de sa
revelation avait ete Rome. Bachofen, dans sa conception su-
pr~me, retrouvait ce sol OU - d'apres un mot de l'autobiogra-
phie - »la roue de la vie ... s'est creusee une orniere plus
profonde.« Le sol romain lui etait donne comme gage d'une
a
harmonie que lui, gd ce une complexion heureuse, etait par-
venu a viv re dans sa pensee, mais que l'histoire devra maintes
fois refaire de nouveau.
Anmerkungen zu Seite 213-233

unmenschlich klingen, aber vielleicht muß der Einzelne etwas Un-


menschliches an sich· haben, damit die Gesamtheit, die bisher sooft
unmenschlich war, menschlich werde. T
NACHWEISE 213,3° Mann] s. Ksop, Der Schatz im Weinberg; in
Deutschland verbreitet seit: Esopus [neu in Reimen verfaßt] von
Burchard Waldis, hg. von Julius Tittmann, Zweiter Teil, Leipzig I882,
45 (»Vom alten Weingartner«, 3. Buch, 48. Fabel) - 216,I5 nicht ... ]
Adolf Loos, Trotzdem. I900-I930, 2. verm. Auf!. (Die Schriften von
Adolf Loos in zwei Bänden. Bd. 2), Innsbruck 1931, 54 (»Keramika«)
- 216,37 »Lesabendio .. ] s. Paul Scheerbart, Lesabendio .. Ein
Asteroiden-Roman, München I9I3 - Ü7,I9-218,8 Betritt bis fin-
det ... ] Variante von Spurlos wohnen, Bd. 4, 427 f., in JBA (und, am
Schluß, in T) - 217,27 Spuren/.:] [Bertolt] Brecht, Versuche 1-12,
Heft 1-4. Neudruck der ersten Ausgabe, Berlin, Frankfurt a. M.
1959, 108 (»Aus dem Lesebuch für Städtebewohner. 1.«, Versuche
4-7, Heft 2) - 217,39 Erdetagen .. ] Goethes Sämtliche Werke, Jubi-
läums-Ausgabe [ ... ]. In Verbindung mit Konrad Burdach Eu. a.]
hg. von Eduard von der Hellen, Bd. I4: Faust. Teil 2, Stuttgart,
Berlin [0. J.], 267 (v. II583) - 218,8 findet.«] Paul Scheerbart,
Glasanhitektur, Berlin 1914, 125 (CXI)

219-233 JOHANN JAKOB BACHOFEN

In einem unveröffentlichten Brief ohne Datum - er ist um Ende Mai/


Anfang Juni 1934 in Paris geschrieben - kündigte Benjamin an, daß
ich von Paris fort - und zwar nach Dänemark aufs Land [seil. zum
- ersten - Sommeraufenthalt in Skovbostrand bei Brecht] - gehe.
Der längere Aufenthalt hier läßt sich wirtschaftlich nicht mehr recht-
fertigen: im Juni ist hier nichts mehr auszurichten. Immerhin werden
gerade die folgenden Tage - ich fahre frühestens am 4 ten Juni -
noch eine Anzahl wichtiger Besprechungen bringen: tu. a.} mit Jean
Paulhan [ ...} Es handelt sich dabei [ ...} um [ .. .}meinen Bachofen-
aufsatz. (ohne Datum [Ende Mai/Anfang Juni 1934], an Gretel
Adorno) Der Aufsatz war damals wohl erst projektiert, es ging dar-
um, einen Auftrag von einer französischen Zeitschrift, oder wenigstens
die Zusicherung der Publikation in einer solchen zu erlangen. Die
Einladung Paulhans - des damaligen Direktors der Nouvelle Revue
Fran~aise - zu einer ersten Besprechung mit Benjamin ist erhalten:
» J' aurai plaisir a faire votre eonnaissanee. Vous est-il possible de
venir a la N[ouvelIe] R[evue] F[ran~aise] un soir de la semaine
prochaine, vers six heures (lundi et samedi exeeptes)? [Absatz] Cro-
Anmerkungen zu Seite 2I9-233

yez, je vous prie, ames sentiments les meilleurs. Jean Paulhan« (25· 5.
I934, an Benjamin; Benjamin-Archiv, Ms 233). Offensichtlich war es
bei der Besprechung nur zu ungewissen Abmachungen gekommen.
Etwa acht Wochen später, am 20.7., schrieb Benjamin, inzwischen in
Dänemark, an Scholem: Ich denke Dir geschrieben zu haben, daß ich
begonnen habe, für die Nouvelle Revue Franr;aise einen Aufsatz über
Bachofen vorzubereiten. So komme ich zum ersten Male dazu ihn
selbst zu lesen; bisher war ich vorwiegend auf Bernoulli und Klages
angewiesen gewesen. (Briefe, 6I4) Mit Bernoulli ist dessen umfang-
reicher »Würdigungsversuch« »Johann Jakob Bachofen und das
Natursymbol« von I924 gemeint, ein Buch, das Benjamin I926 rezen-
siert hatte (s. Bd. 3, 43-45). In welcher Gestalt er Bachofen jetzt im
Original las, dafür gibt es einen Anhaltspunkt im Aufzeichnungs-
material zu Kafka (s. I240), woraus hervorgeht, daß er die dreibändi-
ge »Systematisch angeordnete Auswahl aus [Bachofens] Werken«, her-
ausgegeben I926 im Reclamverlag von Bernoulli, benutzte und für
seinen Aufsatz auswertete. Wenn Scholem darauf hinweist, daß Ben-
jamin schon um I9I6 »mit den Schriften Bachofens in nähere Berüh-
rung gekommen sein [muß]« (Scholem, Walter Benjamin - die Ge-
schichte. einer Freundschaft, a. a. 0., 44; s. auch 79), dann heißt
»nähere Berührung«, Benjamins brieflichem Geständnis zufolge, jeden-
falls nicht >Lektüre des Originals<; eine solche, von Benjamin inzwi-
schen vergessene, weist sein fragmentarisches Verzeichnis gelesener
Bücher erst für die frühen zwanziger Jahre aus, mit der Nr. 539 ]. ].
Bachofen: Einl. i. d. »Mutterrecht« (Benjamin-Archiv, Ms 67I); dies
wird durch die Stelle aus einem unveröffentlichten Brief bestätigt,
wo es heißt: Ich glaube[,] an Bachofens »Mutterrecht", In dem ich in
letzter Zeit viel gelesen habe[,] solltest Du [ ...] nicht vorübergehen."
(2. IO. I922, an Florens Christian Rang) - Die Abmachungen mit
Paulhan müssen in der Tat Vorbehalte eingeschlossen haben, sonst
bliebe der Konditionalis im letzten Satz einer Briefpassage unklar,
die Benjamin mutmaßlich Ende Juli in Svendborg schrieb: Um zum
Schluß über meine Beschäftigung ein Wort zu sagen, so wird sie augen-
blicklich vor allem durch das Studium von Bachofen bestimmt, zu
dem mich .der Teil meiner Bücher, die ich hier vorgefunden habe, vor-
züglich ausrüstet. Die Erscheinung dieses Mannes ist faszinierend; ich
wäre [sie] recht froh, Gelegenheit zu haben, ihn in der Nouvelle
Revue Franr;aise zu porträtieren. (Briefe, 6I6 f.) Diese Gelegenheit
scheint dann im Herbst, nach Benjamins Rückkehr nach Paris, defini-
tiver sich abgezeichnet zu haben als nach der ersten Besprechung mit
Paulhan. Auf einer - unveröffentlichten - Karte vom 29. 10. teilte
er Gretel Adorno mit, daß er mit Paulhan hier eine Besprechung
[hatte]: sie haben eben zwei Aufsätze über Bachofen, die ihnen ein-
Anmerkungen zu Seite 219-233

gereicht wurden, abgelehnt und machen mir Aussicht, meinen an-


zunehmen. Wo werde ich bloß in San Remo [wohin er abzureisen
vorhat, um dort den Winter zu verbringen] eine Sekretärin herkrie-
gen[?] (29. 10. 1934, an Gretel Adorno) Die Stelle könnte bedeuten,
daß der Aufsatz, etwa in einer ersten Niedersmrift, mindestens in
einem Entwurf, zu diesem Zeitpunkt vorlag, also vielleimt, in dieser
Form, nom in Dänemark gesmrieben wurde; die Sekretärin hätte
dann die Druckfassung zu besorgen gehabt. Wie dem auch war: die Zeit
um die Jahreswende 1934/35, und danam, widmete Benjamin der
Arbeit an dem Aufsatz und seiner Vollendung. Das ist durm mehrere
Zeugnisse belegt. Aus San Remo smrieb er: Für die Nouvelle Revue
Franr;aise schreibe ich einen Bachofen-Aufsatz, bei dem mir [Erich]
Fromms Studie [Die sozialpsymologische Bedeutung der Mutter-
remtstheorie, in: Zeitsmrift für Sozialforsmung 3 (1934), 196-227]
von großem Wert ist. (2.1. 1935, an Max Horkheimer) Und, unter
Darlegung seiner Situation, an Adorno: Nun werde ich San Remo
wohl keinesfalls vor dem Mai verlassen, auf der andern Seite aber
mein Hiersein, so wertvoll es mir als refugium ist, nicht ununter-
brochen andauern lassen, denn die Isolierung von Freunden und Ar-
beitsmitteln macht es auf die Dauer zu einer gefährlichen Belastungs-
probe. Dazu tritt natürlich eine jeden Augenblick lähmend empfundne
Bindung an das striktest Lebensnotwendige. Da mir nun - dies zur
Antwort Ihrer freundlichen Anfrage vom Dezember, für die ich
Ihnen herzlich danke - unter den hiesigen Umständen dieses Lebens-
notwendigste dank der 100 sfr des Instituts nicht abgeht, so ist es in
der Tat wohl kaum angezeigt, meine Angelegenheiten an Ferner-
stehende heranzutragen. Wiewohl mir ein Mindestmaß von Bewe-
gungsfreiheit, und damit ein großes von Initiative, gerade jetzt mit
den kleinsten Mitteln zu verschaffen wäre. Wie aber? [AbsatzJ Und
auf der andern Seite wissen Sie aus Erfahrung, daß ein Höchstmaß
von Initiative für die ersten Texte in fremder Sprache aufgebracht
werden muß. Ich spüre es an dem »Bachofen<f, den ich zur Zeit für
die Nouvelle Revue Franr;aise schreibe. Es ließe sich bei dieser Gele-
genheit viel zu unsern eigensten Dingen sagen. Für Frankreich, wo
niemand Bachofen kennt - keine seiner Schriften ist übersetzt - muß
ich Informatorisches in den Vordergrund stellen. Ich will aber,ge-
rade bei diesem Stichwort, nicht vergessen, Ihnen, was die Bemer-
kungen zu Klages und Jung betrifft, meine restlose Zustimmung zu
Ihrem Brief vom jten Dezember zu sagen. (Briefe, 640f.; über Ben-
jamins Stellung zu Klages s. aum Briefe, 51 5 f. und 409 f.) Adorno
hatte u. a. gesmrieben: »Die Beziehung von Ihrem ,Traum des Kol-
lektivs< zum kollektiven Unbewußten Jungs [ ... ] sind gewiß
nimt von der Hand zu weisen. Aber es hat mir immer ein besonderes
Anmerkungen zu Seite 219-233

Maß an Bewunderung abgezwungen, daß Sie am härtesten Ulid un-


nachsichtigsten von dem sich distanzierten was scheinbar Ihnen zu-
nächst lag: von Gundolf in den Wahlverwandtschaften nicht anders
als von den Würdigungen des Barock seit dem Expressionismus bis
Hausenstein und Cysarz [ ... ] Ja ich möchte dieser Ihrer Intention
systematische Dignität zusprechen; in einem gewissen Zusammenhang
mit der Kategorie des >Extrems< [ ... ] So weiß ich noch gut, wie tief
mich vor gut zehn Jahren beeindruckte, daß Sie, obwohl damals noch
unbedenklicher im Aussprechen theologischer [ ... ] Sätze, dem dama-
ligen Scheler aufs schärfste entgegentraten. Nur in diesem Sinne aber
. kann ich mir das Verhältnis zu Jung und etwa Klages (dessen Lehre
von den >Phantomen< in der >Wirklichkeit der Bilder< [= Bd. 3 von
Der Geist als Widersache der Seele]. unseren Fragen verhältnismäßig
am nächsten liegt) vorstellen. Oder um es genauer zu sagen: gerade
hier liegt die Grenzscheide zwischen archaischen und dialektischen Bil-
dern oder, wie ich es einmal gegen Brecht formulierte, einer materiali-
stischen Ideenlehre.« (s. 12. 1934, Theodor W. Adorno an Benjamin)
- Kurz darauf, in einem Brief an Brecht vom 9. 1. 1935, heißt es: Im
übrigen bin ich dabei, meinen ersten größeren französischen Aufsatz
- »Bachofen« - abzuschließen. Eine Besprechung mit dem Redak-
teur der Nouvelle Revue Franfaise war das einzige Ergebnis meiner
pariser Tage. (Briefe, 642) Und ein undatierter Brief an Gretel Ador-
no - datierbar Ende Januar/Anfang Februar - schließlich ver-
meldete den Abschluß der Arbeit (s. ohne Datum, an Gretel Adorno),
einer vom 4. 2. an Horkheimer die bevorstehende Revision des Tex-
tes: Mein erstes wird nun sein, nach Cannes zu fahren, um dort einen
französischen Freund zu treffen, mit dem ich u. a. mein großes Bach-
ofenmanuscript durchgehen werde - die erste Arbeit, die ich unmittel-
bar französisch niedergeschrieben habe. (4.2.1935, an Max Hork-
heimer) Dies Manuskript ist erhalten und trägt die Spuren des Durch-
gangs, von dem die Rede ist (s. »überlieferung«). Zwei Tage später
beschrieb er Alfred Cohn die hermetische Isolierung, in der er die
Arbeit am Bachofen beendete: mit ihr [erkaufe ich zur ZeitJ die
relativ angenehmen Umstände äußern Lebens. Sie geht weit über das
Maß hinaus, in dem sie etwa meinen Arbeiten förderlich sein könnte
und ich beschränke mich darauf halb handwerksmäßig und ohne mich
sehr zu beeilen, ein Stück nach dem andern zurechtzuzimmern. Dazu
kommt, daß einigermaßen konzentrierte Arbeit teils der Raumver-
hältnisse, teils der Temperatur wegen überhaupt nur im Bett möglich
ist, auf das ich mich gelegentlich in der Tat völlig zurückziehe. Nur
so habe ich schließlich den Bachofenessay [ ...J abschließen können
(Briefe, 646). Die Isolierung [fängt jetzt an,J auch in bibliographi-
scher Hinsicht mir fühlbar zu werden, schrieb er Horkheimer am
Anmerkungen zu Seite 1I9-233

19.2. (Briefe, 650), von dem er einen genau vier Wochen später ge-
schriebenen Brief aus New York empfing, in dem es heißt: »Ihr Auf-
satz über Bachofen interessiert mich besonders. Wie Sie wissen, wird
diesem Thema auch im Institut seit langem viel Aufmerksamkeit zu-
gewandt. Nach den Arbeiten Fromms und Bruffaults habe ich selbst
jetzt eine Schrill: über Autorität und Familie [in: Studien über Au-
torität und Familie, Paris 1936, 3-76] vollendet, in der die Frage
des Matriarchats zwar weniger ausdrücklich als unterirdisch hinein-
spielt.« (19.3.1935, Horkheimer an Benjamin) Benjamin erwiderte,
daß seine Arbeit über Bachofen Ihnen kaum sehr viel Neues sagen
[wirdJ. Sie ist bestimmt, Bachofen, der in Frankreich gänzlich unbe-
kannt und von dem nichts übersetzt ist, den Franzosen zu präsentie-
ren. Ich habe zu diesem Zweck mehr ihn selbst zu porträtieren als
seine Theorien wiederzugeben gesucht. (Briefe, 652) Eben dieser Zweck
aber wird zu Benjamins Lebzeiten vereitelt. Es trat mit der Vbersied-
lung nach Paris, schrieb er Scholem am 20. 5., wieder eine höchst kriti-
sche Periode ein, akzentuiert durch äußere Mißerfolge. Darunter:
Ablehnung des Bachofen durch die NRF, die ihn an den Mercure de
France weitergab, wo ich ihn jetzt liegen sehe (Briefe, 653), und wo
er gleichfalls unveröffentlicht blieb. Es ist mir nicht überraschend ge-
wesen, daß die Nouvelle Revue Franraise den Bachofen nicht ge-
nommen hat, gestand er in einem wenige Tage später geschriebenen
Brief an Werner Krall:. Es war ein allzu billiges Wohlwollen einer
dritten Stelle gewesen, dem nachgebend idJ wider eigene EinsidJt den
Weg dieses Versuchs beschritten habe. Jetzt liegt die Arbeit beim Mer-
cure de France, nidJt ich sondern die Redaktion der NRF hat sie dort
eingereidJt. (Briefe, 660) - Erst vierzehn Jahre nach Benjamins Tod
erschien sie, nachdem auch 1940, noch zu Lebzeiten Benjamins, ein
Publikationsversuch* in der »Gazette des Amis des Livres« - wegen zu
großer Länge der Arbeit - gescheitert war (5. Adrienne Monnier, Note
sur Walter Benjamin, in: Mercure de France, 1.7.1952, Nr. 1067,
452 f.), in Les Lettres Nouvelles (Jg. 2 [1954], Hell: 11, 28-42) in
einer von Maurice Saillet revidierten Fassung.

Im Nachlaß fand sich das Schema eines Entwurfs zu der Arbeit, das
neun Abschnitte - gegenüber den zehn der Endfassung ~ skizziert.
Es lautet:
J J BadJofen, un maztre de »I'Allemagne inconnu«
I BadJo fen mis en ban par la science officielle
Sa laron particuliere d'aborder les sources / Rarement il ne
" Das damals zu publizierende Typoskript ist erhalten und erst kürzlich von
Maurice Saillet den Herausgebern überlassen worden; s. u., 974-976.
Anmerkungen zu Seite 219-233

tient compte de la difference du mythe et de l'histoire / C'est le


mythe qui l'interesse avant tout / / Il le cherche dans sa forme
primitive, c'est a dire prehomerique / Celle-la le montre a peine
sorti de son bourgeon: le Symbole // D'autre point Bachofen
favoTise - comme sources de l'esoterisme antique les Neopla-
tonies, les Neopythagoreens, les Pem de l'eglise / Voild qui
explique les griefs de la science officielle COntre lui // Leur
porte-parole: E Howald
II Elements d'une biographie
Bale ville natale de Bachofen, ville protectrice de son reuvre /
Genius loci de Bale / Les grands contemporaines baloises: Nietz-
sche, Burckhardt, Overbeck / Ca Triere universitaire et admini-
strative / Dignite de cette vie / Attachement profond a la mere
/ Conception goetheenne du travail scienti/ique / »Dilettantis-
me" eleve de Bachofen
III La philosophie du droit comme armature de l'reuvre de Bach-
ofen
Influence de Hegel sur Savigny, maltre de Bachofen / »L'esprit
du peuple" et l'ecole historique / L'histoire du droit, embrassant
celle de la religion / L'opposition entre droit naturel abstrait et
droit positif est remplace chez Bachofen par celle entre droit
naturel abstrait et droit naturel concret / Le culte de Dionysos a
la base de celui-ci[.] Mefaits de I'esprit d'emancipation feminine
/ Potemique contre Girardin et Michelet / Correspondant au
droit naturel concret de I'esprit marquera par son avenement la
/in de I' histoire
[Rückseite:] Un carrefour de la pensee aiLemande: J J Bachofen
Druckvorlage: Benjamin-Archiv, Ms 4'3

IV Le monde des tombeaux


Winckelmann comme precurseur de Bachofen / Au silen ce du
tombeau ne correspond que le langage muet de I'image / Impor-
tance fondamentale de cette experience pour Bachofen / »La
symbolique des tombeaux« / Caractere phallique des pierres de
tombeaux / La mort comme loi de la vie sur son echelle la plus
basse, celle de la promiscuite generale / »Oknos« comme sym-
bole de cette loi
V Antiquite et christianisme ,
Les mysteres orpbeens comme pont entre antiquite et christianis-
me / La piete chretienne de Bachofen / Entetement dans sa
position illogique / F[erdinand] von Eckstein et son affinite
avec Bachofen / La these d'Eckstein: le courant ecstatique et le
courant ascetique constituent une polarite cosmique / Foi de
Anmerkungen zu Seite 219-233

Bachofen en une revelation originale / Caractere insuffisament


defini de cette revelation / L'unite du Dionysos mystique
VI Le mouvement declenche par la theorie mystique de Bacho/en
»L'Allemagne inconnu~ terme prejere de l'ecole de Ste/an Ge-
orge / Influence de Bacho/en dans ce milieu / Le role de Al/red
Schuler / Les idees sur le paganisme romain / L'ere de Neron
comme apogee de l'epoque "chthonique~ / L'eros du lointain /
Cote /uneste de ces speculations: la destinee de Hans von Prott
/ Exploitation reactionnaire de Bachofen par le philosophe nazi
Al/red Baeumler / Ludwig Klages comme continuateur de Bach-
ofen
Druckvorlage: Benjamin-Anhiv, Ms 4'4

VII Categories de la prehistoire


Mythe et symbole / Le symbole comme residu d'une vision ec-
statique / Les tombeaux comme abris des symboles / Vie et mort
/ L'antiquite les voit toujours dans la relation d'un plus ou
moins / La mort,dans ce sens, n'est pas destruction brutale,mais
changement, decomposition lente / Eidos et Hyle / L'idee de la
continuation et de la repetition / Du droit et de la possession /
De »gens~ et »natio~ / Ces idees sont autant d'expressions qu'a
trouve l'opposition entre La societe patriarcaLe et La socihe
matriarcale / La droite et la gauche / Signification primordiale
de leur symboLisme / Eros et Sexus / Leur polarite n'est qu'e-
bauche par Bacho/en .
VIII Le mouvement deelenche par La theorie sociologique de Bacho/en
L'essence matriarcaLe du ius naturale / Conflit entre sentiment
et reflexion chez Bacho/en / Ses sentiments sont vers un ordre
matriarcale ses reflexions vers le patriarcat / Parente sentimen-
tale entre Bacho/en et les grands theoriciens du socialisme /
Bachofen et Elisee Reelus / Bachofen et Friedrich EngeLs / La
discussion auto ur de Bachofen dans La »Neue Zeit~ organe de la
socialdemocratie allemande
I X Caractere romain de La culture occidentale
La double victoire remportee par Rome sur l'Orient / La vic-
toire contre Hannibal, la victoire sur mysteres de Dionysos /
Rome comme fondatrice de l'esprit viril et individuel / Le
mythe ancien des Romains comme ele de leur histoire / Bach-
ofen contre Mommsen / L'equation Augustus - Orestes / La
sobriete comme racine de la Grandeur romaine chez Bachofen et
Hölderlin
Druckvorlage: Benjamin-Ardtiv, Ms 4'S
97° Anmerkungen zu Seite 219-233

Beigefügt ist ein Zettel mit Angaben über Literatur zu Bachofen:


Ludwig Klages: Vom kosmogonischen Eros München
[1922}
Ernst Howald: Wider Joh. Jak. Bachofen Wissen und
Leben XVII Mai 1924 p 757 ff
Casimir von Kelles-Krauz: J J Bachofen Die Neue Zeit Stuttgart
1902 XX
Albert Teichmann: Bachofen Allg Dtsch Biographie Lpz
1903 Bd'47 Nachträge
Charles Andler: La jeunesse de Nietzsche II Paris 1921
p 25 8/ 66
Erich Fromm: Die sozialpsychologische Bedeutung der
Mutterrechtstheorie Zeitschrift für So-
zialforschung Paris 1934 III P 196
Drudtvorlage: Benjamin-Archiv, Ms 416

ÜBERLIEFERUNG
T Typoskript-Durchschlag; die römischen Zahlen über den Abschnit-
ten handschrifHich (Tinte) von Benjamin hinzugefügt; Benjamin-
Archiv, Ts 573-597.
M Reinschrift, Textkorrekturen von Benjamins Hand und Korrek-
turvorschläge am Rand von fremder Hand; Benjamin-Archiv,
Ms 73-95.
Drmxvorlage: T
Erhalten sind eine Reinschrift und ein Typoskript*. Jene weist nach-
trägliche Korrekturen von Benjamins Hand im Text und Bleistift-
vermerke mutmaßlich von seinem Freund aus Cannes (s. 966) am
Rand sowie im Text auf und war eindeutig Vorlage der Maschinen-
Abschrift. Beide Zeugen differieren - abgesehen von einer Reihe von
orthographischen Mängeln in der Reinschrift und neu hinzugekomme-
nen im Typoskript - im wesentlichen nur durch die Numerierung im
Typoskript; die Reinschrift setzt zwei Kreuze jeweils ans Ende der
Abschnitte. Beim Abdruck hielten sich die Herausgeber streng an den
Benjaminschen Text und nicht an den von Saillet revidierten - zum
Zeugnis der Bemühung eines großen deutschen Schriftstellers, in einer
fremden Sprache zu schreiben. Unter Innehaltung dieses editorischen
Prinzips hat Pierre Missac den Text durchgesehen und nur offen-
kundige, bei der ersten - Benjaminschen - Revision unberücksichtigt
gebliebene und dann beim Diktat hinzugekommene Mängel eliminiert
sowie einige wichtige Konjekturen vorgeschlagen; diese und die Kor-
rekturen haben die Herausgeber dankbar übernommen: die Kor-
~ Ein weiteres Typoskript wurde den Herausgebern erst nach Abschluß der Druck-
legung des Textteils bekannt; s. U.,974-976.
Anmerkungen zu Seite 219-233 97 1

rekturen stillschweigend und die Konjekturen, zusammen mit denen


der Herausgeber, als Lesarten.
a
LESARTEN 220,5 f. et ses] ses M - 220,7 Vienne mis] konjiziert für
a
mis Vienne T, M - 220,8 mhhodique,] konj. für methodique T, M
- 220,9 science,] konj. für science T, M - 220,17 vogue] konj. für
vague T, M - 220,19 a] konj. für sur T, M - 220,22 freudiens]
konj. für freudistes T, M - 220,23 general,] konj. für general T, M
- 220,24 sens commun] konj. für commun sense T, M - 220,28 pour
a
les] konj. für aux T, M - 220,38 attirer] konj. für attirer T, M -
221,4 f. guere qu'] konj. für guere T, M - 221,5 pour temoigner]
konj. für en temoignage T, M - 221,12 f. columbarium] konj. für
colombaix T, M - 221,13 1838,] konj. für 1838 T, M - 221,13 La
visite qu'il y fit lui-meme] konj. für la propre visite qu'il fit
T, M - 221,18 vers l'hude] konj. für aux hudes T, M - 221,27
necropoles,] konj. für necropoles T, M - 221,28 seulement] konj.
für que T, M - 221,37 doit] konj. für devra T, M - 222,10 passera-
t-il] konj. für passera T, M - 222,19 positivisme,] konj. für posi-
tivisme - T, M - 222,20 f. a une autre interprhation que] konj.
a
für une autre interprhation laquelle T, M - 222,25 platonicien]
konj. für platonien T, M - 222,27 Pluton] konj. für Platon T, M -
222,29 l'image] son image M - 222,37 cf.] konj. für cf - 222,37
veut dire] veut dire: M - 223,4 exemptes;] M; exemptes, T -
223,8 relation] konj. für relations T, M - 223,15 nature;] konj.
für nature, T, M - 223,24 lycienne] konj. für lykeenne T, M - 223,33
n'avait pas he] konj. für n'hait pas T, M - 223,36 l'Etat]
konj. für l'hat T, M - 224,4 qu'un heron fut sacrijie] konj. für que
a
fut sacre un heron T, M - 224,7 tout fait] konj. für parfaitement
T, M - 224,14 son] konj. für l' T, M - 224,17 il se maria peu de
temps apres,] konj. für peu de temps apres il se maria M; peu [ ... ]
mariait T - 224,20 sur] konj. für dans T, M - 224,34 »dilettantique",
aime a] konj. für »dilettantique« aime T, M - 224,36 Quant] konj.
für Et quant T, M - 225,4 entre les sciences] konj. für d'entre scien-
a
ces T, M - 225,13 ne fait] konj. für n'admet T, M - 22s,r6 refuter
a
noh seulement] konj. für non seulement refuter T, M - 225,19 a
celui] konj. für au debat T, M - 225,28 de son] konj. für son T, M -
225,33 prhend] konj. für allegue d' T, M - 226,12 verrais] konj. für
vis T, M - 226,14 le declin] konj. für declin T, M - 226,21 Volks-
geist,] konj. für Volksgeist T, M - 226,21 peuple,] konj. für peuple
a
T, M - 226,23 son] konj. für son T, M - 226,27Iui] konj. für en T,
M - 226,30 se place desormais pour Bachofen ] konj. für pour Bachofen
se place desormais T, M-227,II sont inconnus] konj. für est inconnue
T, M - 227,13 l'image,] konj. für l'image T, M - 227,13 precise,]
konj. für precis T, M - 227,13 temps,] konj. für temps T, M - 227,14
971. Anmerkungen zu Seite 1.19-1.33

matriarcale.] matriarcale. [Absatz} M - 1.1.7,17 l'autorite] koni. für


auto rite T, M - 1.1.7,1.1 accueillait] M; acceuillit T - 1.1.7,1.1.
acceuillit] acceuillait M - 1.1.7,1.4 ce sont] koni. für c'haient
T, M - 1.1.7,1.6 qui] qui, M - 1.1.7,1.8 f. matriarcat,] koni. für
matriarcat T, M - 1.1.7,34 l'Etat] koni. für l'hat T, M - 1.1.7,37
philosophiques,] koni. für philosophiques T, M - 1.1.7,38 sera dit]
koni. für s'imposera T, M - 1.1.7,38 donnees historique.; elles-
memes] konj. für dons historiques eux-memes T, M - 1.1.8,1.
savants,] koni. für savants T, M - 1.1.8,1. Lehmann,] koni. für
Lehmann T, M - 1.1.8,5 ont cru en] koni. für en ont cru T, M
- 1.1.8,11 roue] koni. für raue, T, M - 1.1.8,15 inconvenient d]
koni. für inconveniant de le T, M - 1.1.8,15 f. donne, dans son essai
Sur les origines de la famille, Friedrich Engels -] koni. für donne dans
son essai »Sur [ ... } famille« Friedrich Engels - T; donne - dans son
essai »Sur [ ... } familie« Friedrich Engels - M - 1.1.9,10 passa] koni.
für a passe T, M - 1.1.9,15 chthonique,] koni. für chthonique T, M -
1.1.9,20 Klages,] konj. für Klages T, M - 1.1.9,1.1 monde,] koni. für
monde T, M - 1.1.9,26 arrachant d] koni. für reintegrant de T, M -
1.1.9,33 receptive,] koni. für receptive T, M - 1.1.9,35 creatrice] M;
creative T - 1.1.9,37 depuis longtemps] koni. für longtemps T, M -
1.30,1 que Klages a donnee] qu'a donnee Klages M - 1.30,8 est,] konj.
für est T, M - 1.30,9 discussions,] koni. für discussions T, M - 1.30,12
vaut] konj. für vaille T, M - 1.30,11. relevee,] koni. für relevee T, M
- 1.30,28 f. A cet hat de choses correspond] koni. für Il correspond d
cet hat de choses T, M - 1.3°,36 des pages] koni. für les pages T, M -
1.31,9 et, l'un] koni. für et un T, M - 1.31,17 elles] koni. für eux T, M
- 1.31,23 f. matriarcales,] koni. für matriarcales T, M - 1.31,26 fascis-
me,] konj. für fascisme T, M - 1.31,34 a] koni. für ontT, M - 1.31,34
meme les] koni. für meme que les T, M - 1.31.,16 hors de pair] koni.
für hors pair T, M - 1.31.,23 autant que] koni. für que T, M - 1.31.,26
de la] konj. für de T, M - 1.31.,29 f. theologie,] konj. für theologie
T, M -1.31.,31 parfait.] Absatz in M; kein Absatz in T -1.31.,36 n'a]
konj. für ait T, M - 1.33,2 apparaissait] lui apparaissait M
NACHWEISE 1.1.0, I 3 ramaine] s. Alois Riegl, Die spätrömische Kunst-
Industrie nach den Funden in österreich-Ungarn, Wien 1901 - 1.1.0,15
Viennoise] s. Franz Wickhoff, Die Wiener Genesis, Berlin 1922 -
1.1.1,3 Anciens] s. Johann Jakob Bachofen, Versuch über die Gräber-
symbolik der Alten, Basel 1859 - 1.21,33 parole.«] Bachofen, Urreli-
gion und antike Symbole. Systematisch angeordnete Auswahl aus sei-
nen Werken in drei Bänden, hg. von Carl Albrecht Bernoulli, Bd. I,
Leipzig 1926,41-44 (»Versuch über die Gräbersymbolik der Alten«,
Vorrede) - 1.21.,4 lieu.«] a. a. 0., 140 (»Der Bär in den Religionen des
Alterthums«) - 1.1.1.,8 l'image.«] Carl Albrecht Bernoulli, Johann
Anmerkungen zu Seite 219-233 973

Jakob Bachofen und das Natursymbol. Ein Würdigungsversuch, Basel


1924,47: »bei Winckelmann ging Bachofen die stille Gewalt des >Eidos<
auf.« - 222,12 senties ... ] Joh[ann Joachim] Winckelmanns Werke.
Einzig rechtmäßige Original-Ausgabe, Bd. 2, Stuttgart 1847, 554
(»Freundschaftliche Briefe«, An Volkmann den Jüngeren, 16.7. 1764)
- 222,H decouvrir.«] Bachofen, Urreligion und antike Symbole,
a. a. 0., 32 (»Autobiographische" Aufzeichnungen«) - U2,35 Schöp-
fung] a.a.O., 265 (»Das Mutterrecht«) - 223,31 plaines ... ] a.a.O.,
Bd. 3, Leipzig 1926, 105 (»Das lykische Volk und seine Bedeutung
für die Entwickelung des Altertums«): »In der Begrenzung der Täler
und Landschaften bildet sich jener heimische Sinn, dessen Innigkeit die
Bewohner weiter Ebenen nicht kennen.« - 224,6 actuelle ... ] a. a. 0.,
Bd. 2, Leipzig 1926, 164 (»Das Mutterrecht«) - 224,13 Sanctae ... ]
a. a. 0., Bd. I, a. a. 0., 30 (»Autobiographische Aufzeichnungen«) -
U4,I6 f. Moriturosat!] s. Bernoulli, Johann Jakob Bachofen und
das Natursymbol, a. a. 0., 414; lies morituro satt - U5,I6 Tanaquil]
s. Bachofen, Die Sage von Tanaquil. Eine Untersuchung über den
Orientalismus in Rom und Italien, Heidelberg 1870; ders., Beilage
zu der Schrift Die Sage von Tanaquil. Theodor Mommsen's Kritik
der Erzählung von Cn. Marcius Coriolanus [ ... ], Heidelberg 1870
- 225,27 Andler] s. Charles Andler, Nietzsche. Sa vie et sa pensee,
Bd. 2, Paris 1921, 258-266 - U5,37 comble. .. ] Bachofen, Urreligion
und antike Symbole, a. a. 0., Bd. I, a. a. 0., 241 f. (6.5.1883, an
Joseph Kohler) - u6,8 autobiographiques] s. Bachofen, Auto-
biographische Aufzeichnungen, hg. von Hermann Blocher. In: Basler
Jahrbuch 1917, 295-H8 - 226,14 millenaire.«] Bachofen, Ur-
religion und antike Natursymbole, a. a. 0., Bd. I, a. a. 0.,35 (»Auto-
biographische Aufzeichnungen«) - 226,21 Volksgeist] s. Georg Wil-
helm Friedrich Hegels Werke. Vollständige Ausgabe durch einen
Verein von Freunden des Verewigten, Bd. 9: Vorlesungen über die
Philosophie der Geschichte, hg. von Eduard Gans, Berlin 1840, 65 -
227,8 Matriarcat] s. Bachofen, Das Mutterrecht. Eine Untersuchung
über die Gynaikokratie der alten Welt nach ihrer religiösen und
rechtlichen Natur, Stuttgart 1861 - 228,12 gauche] s. Bernoulli,
Johann Jakob Bachofen und das Natursymbol, a. a. 0., 304-3II -
u8,H f. mysticisme ... ] Friedrich Engels, Der Ursprung der Familie,
des Privateigentums und des Staats. Im Anschluß an Lewis H. "Mor-
gans Forschungen, Berlin 1969, 12 f., 13 f. (»Vorwort zur vierten
Auflage 1891«; dies Vorwort erschien erstmalig unter dem Titel »Zur
Urgeschichte der Familie (Bachofen, MacLennan, Morgan)« in: Die
Neue Zeit, Stuttgart 189r192 (Jg. 10), Bd. 2, 406-467; daher der Ben-
jaminsche Titel) - 229,9 Nigra] s. Stefan George, Der siebente Ring
(Bd. 6 und 7 der Gesamtausgabe der Werke), Berlin 193 I, 16 f. -
974 Anmerkungen zu Seite 219-233

229,28 (Urbilder)] s. Ludviig Klages, Vom kosmogonisdten Eros,


München 1925, 88ff. - 229,29 representations] s. a. a.O., 79 ff . -
230,1 passe] s. a. a. 0., 154: »Urbilder sind erscheinende Vergangen-
heitsseelen«. - 230,4 l'ame] s. Klages, Der Geist als Widersacher der
Seele, 3 Bde., Leipzig 1929 ff. - 230,15 dire ... ] Alfred Baeumler,
Badtofen der Mythologe der Romantik. Einleitung zu: Der Mythus
von Orient und Occident. Eine Metaphysik der alten Welt, aus den
Werken von J. J. Bachofen hg. von Manfred Schröter, 2. Aufl.,
Mündten 1956, CCLXXXI (3, IV) - 231 ,4 spirituelle«] Die Stelle
stammt nicht aus Bachofen, sondern aus Bernoullis Referat der Bach-
ofenschen Auffassung von der »dionysischen Naturbetradttung« in:
Johann Jakob Bachofen und das Natursymbol, a. a. 0., 242 f.; der
Satz »Die dionysische Religion ist [ ... ] das Bekenntnis der Demo-
kratie, weil die sinnlidte Natur, zu der sie spridtt, allen Mensdten
angehört« ist bei Bernoulli gesperrt. - 2JI,14 niaiseries.«] Paul La-
fargue, Das Mutterrecht. Studie über die Entstehung der Familie, in:
Die Neue Zeit, Stuttgart 1885/86 (Jg. 6), 303 - 231,35 terre .. ]
Erich Fromm, Die sozialpsydtologische Bedeutung der Mutterredtts-
theorie, in: Zeitschrift für Sozialforsdtung 3 (1934), 220 f. - 2)2,3 f.
photographie ] s. Bernoulli, Johann Jakob Badtofen und das Na-
tursymbol, a. a. 0., Frontispiz - 233,1 unique.«] Badtofen, Ur-
religion und antike Symbole, a. a. 0., Bd. I, a. a. 0., 423 (»Das
Mutterredtt«) - 233,6 antiquites] s. Badtofen, a. a. 0., Bd. 2, a. a. 0.,
214-226 (»Antiquarische Briefe vornehmlich zur Kenntnis der ältesten
Verwandtschaftsbegriffe«); s. aber vor allem Bd. I, a. a. 0., 126 f.
(»Das Mutterrecht«, Vorrede) und Bd. 2, a. a. 0., 217 ff. und
passim (»Die Sage von Tanaquil«, Einleitung) - 233,15 profonde ... ]
a. a. 0., Bd. I, a. a. 0., 34 (»Autobiographisdte Aufzeichnungen«);
bei Bachofen Hauptsatz: »Das Rad des Lebens hat sich dort ein tiefe-
res Geleise gehöhlt.«

NACHTRAG Nadtdem der Dru& des Textteils abgeschlossen war, er-


hielten die Herausgeber von Maurice Saillet dankenswerterweise jenes
Typoskriptexemplar des Essays überlassen, das Benjamin seinerzeit
Adrienne Monnier zum Abdruck übergeben hatte (s. 967). Es hätte
statt T (s. »überlieferung«) die Druckvorlage für den Essay in diesem
Band bilden müssen, denn es ist der authentisdtere Zeuge. Da ein
Eingriff in den Textteil und die Umorganisation des Apparats, der
inzwischen gesetzt wurde, unmöglich waren, entsdtlossen sidt die
Herausgeber zu diesem Nachtrag, in dem die Differenzen des neu-
aufgetauchten Typoskripts (= Benjamin-Archiv, Ts 2726-2752) ge-
genüber T kurz charakterisiert werden.
I. Wie aus zahlreichen Korrekturen und einer Reihe von hand-
Anmerkungen zu Seite 219-233 975

schriftlichen Zusätzen - sämtlich von Benjamins Hand - hervorgeht,


handelt es sich bei Ts 2726-2752 um ein später als T gefertigtes
Typoskript. 2. Zugrunde lag T (oder das Original von T), nach dem
Ts 2726-2752 (bzw., da es ein Durchschlag ist, dessen Original) her-
gestellt wurde; es handelt sich um eine Abschrift, die - maschinen-
schriftlich - nur an wenigen Stellen von der Vorlage differiert,
handschriftlich - in Gestalt der Benjaminschen Korrekturen und Zu-
sätze - jedoch an weitaus mehr Stellen. Die Abschrift ist sauberer,
zeigt weniger Verschreibungen und ist, weil mit breiter gehaltenem
Rand geschrieben, um zwei Seiten länger als T. 3. Eine Reihe neuer
Abschreibfehler kommen neben teils stehengebliebenen, teils verbes-
serten alten vor. Hatte Benjamin also Ts 2726-2752 einem Korrektur-
gang unterworfen (nachdem er vorher schon, wohl beim Diktat nach
T, die eine oder andere Knderung vorgenommen hatte), so war die
Korrektur doch nicht konsequent. Immerhin hätte sie eine Reihe jener
Konjekturen überflüssig gemacht, die an T vorzunehmen notwendig
war.
Im folgenden werden einmal diejenigen Stellen aus Ts 2726-2752
verzeichnet, die eine Knderung des abgedruckten Textes erfordern,
dann aber auch solche, die einer Herausgeber-Konjektur nicht be-
durft hätten. Alle übrigen Konjekturen bleiben davon unberührt,
d. h. sie betreffen in Ts 2726-2752 und T gleichlautende, konjektur-
bedürftige Stellen.
221,4 f. guere qu'une : qu' von Benjamin eingefügt - 221,20 f., 23
Tombeau, Tombeaux: von Benjamin korrigiert tombeau, tombeaux
aus Tombeau usw. - 221,32 symbole muß lauten symbole, - 222,27
Pluton : von Benjamin korrigiert Pluton aus Platon - 223,4 exemp-
.tes; muß lauten exemptes, - 223,8 relation: von Benjamin korrigiert
relation aus relations - 223,34 caracteristique que muß lauten
caracteristique sous ce point de vue que; sous bis que von Benjamin
eingefügt - 224,13 Sanctae." Bacho/en muß lauten Sanctae." [Ab-
satzj Bacho/en - 225,28 de son : de von Benjamin eingefügt -
226,10 romantiques et, avant tout, ce muß lauten romantiques, avant
tout ce - 226,14 f. millenaire." Le muß lauten millenaire." [Absatzj
Le - 226,28 peuple.: dahinter auf dem Rand Benjamins Zusatz
point d'alinea - 1.1.7,1.7 Or si muß lauten Or, si - 1.27,28 f. ma-
triarcat, : Komma im Typoskript - 1.1.8,4 evolution muß lauten revo-
lution; r von Benjamin eingefügt - 229,1.4 Dans Eros muß lauten
Dans l'Eros; I' von Benjamin eingefügt - 1.1.9,1.8 f. Celles-ld bis sont
muß lauten Celles-ld, [ .. . j sont, ; Kommata von Benjamin eingefügt
- 229,33 receptive, : Komma von Benjamin eingefügt-1.30,1 du chtho-
nisme muß lauten de chthonisme; übersehener Schreibfehler? - 1.3 0,12
relevee, : Komma von Benjamin eingefügt - 1.3°,36 des pages : les
Anmerkungen zu Seite 219-233

pages - 231,34 a modi# de meme les : a und meme von Benjamin


korrigiert aus ont und meme que - 232,6 frises muß lauten frises, -
1)1,31 parfait. : dahinter auf dem Rand Benjamins Zusatz alinea -
133,2 apparaissait muß lauten lui apparaissait; lui von Benjamin
eingefügt.

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