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UNIVERSITE DU SUD TOULON – VAR

U.F.R. des Sciences et Techniques

Licence Professionnelle Réseaux et Télécommunications (LPRT)


Spécialité Ingénierie et Administration des Réseaux (IAR)

Transmission de l’information

1
Licence Professionnelle Réseaux et Télécommunications

Transmission de l’information

OBJECTIFS DU COURS

Ce cours doit permettre aux étudiants de comprendre les principes et concepts


de base des techniques de transmission de données numériques.
Il est bien évident que pour chaque chapitre abordé, résumé en 2 à 3 pages, il existe
des livres complets. L’important est de dégager une « philosophie » claire de la
transmission de données (si, si, c’est possible) et surtout de ne pas se noyer dans les
détails.

Quelques Références :
• A.Tanenbaum, Réseaux, InterEditions.
• S.Lauhier – D. Présent, Transmission et Réseaux, Dunod.
• P.Fraisse-R.Protière-D.Marty,Transmission de l’information, TechnoSup.
• G. Pujolle, Les réseaux , Dunod.

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Licence Professionnelle Réseaux et Télécommunications

PLAN DU COURS

PARTIE I

INTRODUCTION
GENERALITES
CARACTÉRISTIQUES D’UN CANAL TRANSMISSION
- Bande passante, Débit, Rapidité de modulation
- Théorème de Nyquist et de Shannon
- Temps de propagation, temps de transmission, temps de
transfert, trafic téléinformatique
- Défauts et limitations d’un canal
- Série de Fourier
- Mode d’exploitation d’une liaison
NOTIONS SUR L’ANALYSE SPECTRALE

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Licence Professionnelle Réseaux et Télécommunications

PLAN DU COURS

PARTIE II

TYPES DE TRANSMISSION
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE
- Les codes (NRZ, Manchester,....),
- Notion de DSP d’un code,
- Interférence Intersymbole
MODULATION NUMÉRIQUE
- ASK (Amplitude Shift Keying)- FSK (Frequency Shift Keying)
- PSK (Phase Shift Keying)
- QAM (Quadrature Amplitude modulation)
COMMUTATION
- Circuits – Messages – Paquets - Cellules
MULTIPLEXAGE
- Fréquentiel – Temporel - Temporel statistique
NUMÉRISATION
- Échantillonnage - Quantification - Codage

4
Quelques Dates Importantes

1840 Æ Télégraphe (Morse)


Après avoir découvert les possibilités de l'électricité, notamment les travaux d'Ampère,
il se consacre à la recherche sur le télégraphe électrique qu'il met au point en 1832. Il
lui faut du temps pour imposer son invention et il ne dépose son brevet qu'en 1840.
La première ligne, entre Washington et Baltimore, est construite en 1844. En 1866, le
réseau américain est long de 37.000 milles et comprend 22.000 bureaux
télégraphiques.

1876 Æ Téléphone (Bell)


Il faut citer les noms de Charles Bourseul, Philippe Reiss, Antonia Meucci ou encore
Herman Von Helmotz et Elisha Gray. Mais l'histoire ne retiendra qu'un seul nom, celui
de Grahm Bell qui déposa aux Etats-Unis une demande de brevet le 14 février 1876.

5
Quelques Dates Importantes

1930 Æ Télévision (principe)


C'est dans les années vingt que les premiers prototypes de télévision apparaissent. A
cette époque les quelques expériences rudimentaires menées en Allemagne et en
France permettent de transmettre une simple lettre de l'alphabet suivant le principe
d'analyse de l'image utilisé notamment pour la transmission de photographies par
téléphone.

1964 Æ Transmission de données sur RTC


(transmission de données entre 2 ordinateurs)
Alec Reeves (Français) dépose le brevet des futurs systèmes à modulation par
impulsion et codage (MIC) : quantification et échantillonnage du signal à intervalles
réguliers, puis codage sous forme binaire. En 1962 les premiers systèmes de
transmission multiplex de type MIC apparaissent aux Etats-Unis ils permettent une
liaison à 24 voies entre centraux téléphonique, à la même époque en France on
installe des MIC à 32 voies.

6
Quelques Dates Importantes

1970 Æ Réseaux de terminaux (commutation de circuits)


Réseaux d’ordinateurs (commutation de messages)
Un nouveau pas est franchi dans le domaine de la commutation électronique avec la
mise en service en France, par le CNET (Centre National d’Etudes des
Télécommunications), des premiers centraux téléphoniques publics en commutation
électronique temporelle.

1980 Æ Développement des Réseaux


‰ Réseaux publics (Transpac[1978], RNIS[1988],.....)
‰ Réseaux locaux
‰ Réseaux Haut Débit (ATM[1990], ADSL[2000],……)
‰ Communications par satellite, fibre optique,...
‰ Normalisation

7
GENERALITES

Transmission de l’information et modèle OSI (Open System Interconnexion)

Notre centre d’intérêt

8
GENERALITES

Objectif : Transmettre une information

Information et Message

L'information qui transite sur les réseaux de télécommunication consiste en messages


de types divers : textes, sons, images fixes ou animées, vidéo, etc....

Quand les interlocuteurs sont distants l'un de l'autre, l'emploi des réseaux de
télécommunication est une manière moderne de transmettre l’information.

Toutefois, pour les nécessités du transport, la transmission d'un message nécessite un


encodage en signaux de type électrique ou électromagnétique.

9
GENERALITES

Information

Emission Codage

Message
Signal X
Transmission Canal Perturbations (BRUIT)
Signal Y
Décodage

Réception Traitement

Perception
10
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Source Transducteur Emetteur


Canal

Dest. Transducteur Récepteur


11
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Source Transducteur Emetteur


Son
Lumière Canal
Température
Vitesse
Accélération
Déplacement
Force
...
Dest. Transducteur Récepteur
12
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Source Transducteur Emetteur


Microphone
Photodiode
Canal
Capteur CCD
Thermocouple
Capteur piézo
Potentiomètre
...
Dest. Transducteur Récepteur
13
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Source Transducteur Emetteur


Pré-ampli.
(C. Anal.-Num.)
Canal
(codage)
(modulation)
(filtrage)
Amplification
(de puissance)
Dest. Transducteur Récepteur
14
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Source Transducteur Emetteur


Ligne bifilaire
câble coaxial
Canal
fibre optique
guide d ’ondes
atmosphère
canal sous-marin

Dest. Transducteur Récepteur


15
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Ampli. réception
filtrage
Source Transducteur Emetteur
(démodulation)
(décodage)
(C. Num.-Anal) Canal
Amplification
(de puissance)

Dest. Transducteur Récepteur


16
GENERALITES

A) Cas de l’Information analogique

Source Transducteur Emetteur


Haut-parleur
Visualisation Canal
Asservissement
Commande de
procédé
Calcul
...

Dest. Transducteur Récepteur


17
GENERALITES

B) Cas de l’Information numérique


Terminaux informatiques
(ou autres)

ETTD ETCD ETCD ETTD

18
GENERALITES

B) Cas de l’Information numérique


Equipements Terminaux de
Traitement des Données

ETTD ETCD ETCD ETTD


Contrôleur de communications
Source/collecteur de données 19
GENERALITES

B) Cas de l’Information numérique


Equipements deTerminaison
de Circuit de Données
=
Modem

ETTD ETCD ETCD ETTD

20
GENERALITES

B) Cas de l’Information numérique


Interfaces numériques

ETTD ETCD ETCD ETTD

21
GENERALITES

B) Cas de l’Information numérique


Interfaces analogiques

ETTD ETCD ETCD ETTD

22
GENERALITES

B) Cas de l’Information numérique


Ligne de transmission

ETTD ETCD ETCD ETTD

23
GENERALITES

Le signal

Le signal : désigne une grandeur physique qui évolue dans le temps (continu ou
discret).
Un exemple : le signal électrique que l'on observe à la sortie d'un microphone.

Un signal subit en général des transformations lors de son passage à travers


différents dispositifs de traitement, de transmission, de stockage, etc. …

distorsion
volontairement transformé
affaiblissement
=
adaptation

Comprendre ces phénomènes et ces traitements est un atout pour récupérer dans de
bonnes conditions le message initial.

24
GENERALITES

Signal analogique = Signal à temps continu & amplitude continu

Les signaux, mais aussi les systèmes peuvent être caractérisés par leur
évolution dans le temps considérée comme une variable continue.

Amplitude
Signal analogique

Temps (s)

Signal déterministe : on connaît sa valeur à chaque instant


• transport de l’énergie électrique
io n
• porteuse sinusoïdale (modulation) i n format
une
• etc … porte auc
ans
Ne t r
25
GENERALITES

Signal analogique = Signal continu dans le temps & en amplitude


Signal aléatoire : important dans l’étude des systèmes de télécommunications
• bruits et perturbations (ex : bruit thermique – perturbation électromagnétique)
• information contenue dans le signal non connu à l’avance

•un processus est dit « ergodique »


lorsque que son comportement
asymptotique (à long terme) est
Etude des Proprié
Propriétés statistiques indépendant de la trajectoire suivie
antérieurement par ce processus, en
Hyp particulier de ses conditions initiales.
othè
ses
: st
atio
nna •Valeur moyenne
ri té &
Signal invariant si on change ergo •Puissance
l'origine des temps. dici
té •Comportement spectral
Propriétés statistiques
invariantes dans le temps.

26
GENERALITES

Le signal

Signal numérique = Signal à temps discret & discontinu en amplitude


Suite de valeurs numériques obtenues par échantillonnage des signaux à temps
continu.

Amplitude Signal numérique

Temps
t (s)

‰ Améliore la qualité et la fiabilité de la transmission.


‰ Besoin d’une grande bande passante

27
GENERALITES

Transmission par câbles électriques (paires métalliques, coaxiaux),


fibres optiques, guides d’ondes.

symétrique torsadé
Le support le plus simple est la paire symé torsadée (UTP : Unshielded
Twisted Pairs) . Le signal transmis correspond à la tension entre les deux fils.
La paire peut se présenter emprisonnée dans une gaine blindée augmentant
C (comme la torsade) l'immunité contre les perturbations électromagnétiques
 (STP : Shielded Twisted Pairs).
B
L
E
S Le câble coaxial constitue une amélioration de la paire torsadée. Ce support
constitué de 2 conducteurs à symétrie cylindrique de même axe, l'un central
de rayon R1, l'autre périphérique de rayon R2, séparés par un isolant.

28
GENERALITES

Transmission par câbles électriques (paires métalliques, coaxiaux),


fibres optiques, guides d’ondes.

Paire torsadée Coaxial

• Bande passante de quelques 100 kHz • Bonne qualité de transmission


• 30 kbit/s en analogique (5-6 km) • Débits ont été importants
• 100 Mbit/s en numérique (100 m) voire• Facilité de manipulation (poids, flexibilité)
plus (Gbit/s)
C • Simple
 • Économique : le moins cher du marché
• Réutilisation de l'existant
B • Pose très facile
L
E
• Coût un peu plus élevé que la paire torsadée
S • Sensibilité aux perturbations
• A été longtemps un câblage de prédilection,
• Atténuation importante du signal
(de plus en plus souvent remplacé par de la fibre
optique ou la paire torsadée)
• Débits limités de 10 Mbits/s à 100Mbit/s sur de
courtes distances pour un coaxial épais

29
GENERALITES

Transmission par câbles électriques (paires métalliques, coaxiaux),


fibres optiques, guides d’ondes.
apparition vers 1972 (invention du laser en 1960)
F
I
B • faible encombrement (les
R fibres sont en fait groupées en
faisceaux)
E • légèreté
S • largeur de bande de l'ordre du
Giga Hertz pour des distances
O inférieures à 1 km
• faible affaiblissement
P n2<n1. • insensibilité aux parasites
T (n2<n1)
électromagnétiques
I • matériau de construction
Q simple et peu coûteux
• débit très élevés (qq Gbit/s)
U
E
S

Utilisée pour des liaisons longues, avec Utilisée pour des liaisons longues, avec
un haut débit : 500 M bits/s un grand débit : 150 M bits/s
Utilisée pour des liaisons jusqu'à 2 km, avec un
débit maximal de 50 M bits/s 30
GENERALITES

Transmission par câbles électriques (paires métalliques, coaxiaux),


fibres optiques, guides d’ondes.
apparition vers 1972 (invention du laser en 1960)
F
I
B • transmission unidirectionnelle
R • câblage délicat
E • coût élevé des interfaces
S

O
P n2<n1.
T (n2<n1)

I
Q
U
E
S

Utilisée pour des liaisons longues, avec Utilisée pour des liaisons longues, avec
un haut débit : 500 M bits/s un grand débit : 150 M bits/s
Utilisée pour des liaisons jusqu'à 2 km, avec un
débit maximal de 50 M bits/s 31
GENERALITES

Transmission par câbles électriques (paires métalliques, coaxiaux),


fibres optiques, guides d’ondes.

métal
G
U
I
D
E
S
diélectrique
O
N
D Lorsque la fréquence du signal est très élevée (hyperfréquences, micro-ondes)
E
S
Impossible de transmettre par lignes classiques (forte atténuation)

Guides d’ondes
32
GENERALITES

Transmission par ondes (à travers l’atmosphère).

• Portée : des dizaines de km ( en fonction de la hauteur des antennes,...)


• Ondes radio (500 kHz – 40 GHz)
• Type de transmission : transposition de fréquence
• Portée : Jusqu’à 50 km par bond selon installation des antennes Emetteurs
• Faible puissance (1 W)
• Utilisation de technique de cryptage (maintien de la confidentialité)

33
GENERALITES

Transmission par ondes (à travers l’atmosphère).

L’infrarouge est un faisceau de lumière.

Les transmissions en infrarouge doivent être très intenses afin qu’il n’y ait pas de
confusion avec les nombreuses sources de lumière qui existent dans une pièce
(fenêtres, néons, télévision, ampoules, …)

La lumière infrarouge possède une large bande passante, les débits sont
relativement importants, mais la porté est faible :
•10 Mb/s.
•30 mètres
Un réseau infrarouge est commode, rapide, mais sensible aux interférences
lumineuses. Le faisceau ne doit jamais être coupé sinon la transmission est
interrompue.

34
GENERALITES

Transmission par satellite.

• Satellites géostationnaires (GEOs)


( orbite à 36 000 km au dessus de l’équateur - Débit binaire : jusqu'a 155Mbits/s)
• Satellites à orbite basse
(orbite de 700 à 13 000 Km – adaptés à la téléphonie mobile - jusqu'a 155Mbits/s)
• Bandes de fréquences attribuées : 3.7 Æ 4.2 GHz
5.925 Æ 6.425 GHz
12 Æ 14 GHz
20 Æ 30 GHz
•Délai de transmission relativement important (GEOs ∼250 à 300 ms - aller/retour)
• Puissance : < 10 W (satellites télécom.) ou > 500 W (satellites télédiffusion)
• Technique de cryptage indispensable (maintien de la confidentialité)

35
GENERALITES

Le spectre électromagnétique et son utilisation

www-rp.lip6.fr/~fladenmu/LP2Circuit.pdf 36
37
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

La bande passante (en anglais bandwidth) d'une voie de transmission est


l'intervalle de fréquences sur lequel le signal ne subit pas un affaiblissement
supérieur à une certaine valeur (généralement 3 dB, car 3 décibels correspondent
à un affaiblissement du signal de 50%)

B = Fmax - Fmin
P P1
10 log10 1 unité : le Hertz (Hz)
2
= 10 log10 P1 − 10 log10 2
P1
= 10 log10 P1 − 3 dB 2

Exemple : ligne téléphonique


Fmin = 300 Hz Fmax = 3400 Hz

Æ Bande Passante B = 3100 Hz (c’est-à-dire 80% des signaux vocaux audibles)


38
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Tout signal porteur d’information est composé d’une suite de signaux élémentaires (symboles) dont
les caractéristiques propres restent constantes pendant la durée du symbole ∆. (voir exemple ci-
dessous)

La rapidité de modulation R est la quantité d’informations transmises par symboles


élémentaires.
1
R= en bauds

∆ représente la durée (s) de l’intervalle significatif le plus court séparant deux instants
significatifs successifs.

Exemple : On considère le signal numérique dont on relève un échantillon


représentatif suivant;

ici ∆ = 1 ms
1
alors R = = 1000 bauds
10 −3

39
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Si le message est binaire, chaque signal transporte n bits (quantité


d'information). On est alors conduit à définir le débit binaire :

D = nR en bit / s
qui correspond à la cadence avec laquelle on "dépose" les bits sur la ligne.

Exemple : Transmission de données numériques par des signaux numériques;


imaginons 8 signaux différents par leur amplitude et de même durée ∆.
Chacun des signaux peut transporter 3 bits puisqu'il existe 8 combinaisons
différentes de 3 bits.
La distinction entre les signaux ne dépend que de leur amplitude (modulation
d'amplitude).
1
R= bauds

D = 3R bit / s

40
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Dés 1924, Henry Nyquist (1889 - 1976) prouvait de façon empirique que la
capacité d’un circuit de donnée est limitée par sa bande passante.

Si un canal de transmission a une bande passante B ALORS il ne peut transmettre


des signaux dont la vitesse de modulation est SUPERIEURE à deux fois la bande
passante.

Rapidité de modulation maximale = Rmax = 2 B

Exemple :
Le Réseau Téléphonique Commuté (RTC) permet donc en théorie d’atteindre une
rapidité (vitesse) de modulation maximale de 6200 bauds.

2 x 3100 Hz 41
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Le théorème de Nyquist fournit une limite théorique absolue. Dans un environnement


sans bruit, le débit maximal dépend uniquement de la bande passante du signal.
R
Si le signal a V niveaux discrets alors :
C = 2 B log2 V en bit/s
(ou encore débit maximum admissible du canal)

avec V = valence = nombre d’états différents du signal qui peuvent être


distingués par intervalle de temps

et n = log2 V le nombre de bits codés par symbole

V=2n
42
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Exercice :
Un système de transmission numérique fonctionne à un débit de 9600 bits/s.

1) Si un signal élémentaire permet le codage d'un mot de 4 bits, quelle est la largeur
de bande minimale nécessaire de la voie ?

2) Même question pour le codage d'un mot de 8 bits.

Solution :

1) Puisqu'un signal transporte 4 bits, la rapidité de modulation est


R = D/4 = 9600/4 = 2400 bauds.
La rapidité de modulation maximale est Rmax = 2B.
Donc R < 2B et par suite B > R/2 soit Bmin = 2400/2 = 1200 Hz.

2) Dans ce cas un signal transporte 8 bits, donc Bmin = 1200/2 = 600 Hz.

43
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Dans la pratique un système de communication est toujours affecté par des interférences (bruit…)
qui empêchent d'atteindre le débit de transmission théorique.

C’est Claude Shannon (1916 – 2001) qui en 1949 a prouvé que la


capacité d’un canal de transmission n’était pas seulement limitée par la
bande passante mais aussi par le rapport Signal/Bruit (S/N):

C = B log2 (1 + S/N)

S (en Watt) est la puissance du signal et N (en Watt) est la puissance du


bruit,

S/N ⇒ D

Exemple :

Prenons l’exemple du RTC pour S/N = 100 (20 dB)

dans ce cas D ≈ 20 000 bit/s


44
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Le bruit le plus gênant est évidemment le bruit aléatoire. Il peut modifier


notablement le signal à certains moments et produire des confusions entre "0"
et "1". Pour cette raison, il faut veiller à ce que la puissance du signal soit
supérieure à celle du bruit.
S/N limite le nombre n de bits transporté par chaque signal.

C = B log2 (1 + S/N) = 2 B log2 Vmax = 2 B nmax

⇒ log2 (1 + S/N) = 2nmax = 2 log2 Vmax = log2 V 2


max

Shannon a démontré que le


S nombre maximal d’états
⇒ Vmax = 1+
N discernables d’un signal est
fonction de S/N

45
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Exercice :
1) Une image TV numérisée doit être transmise à partir d'une source qui utilise une
matrice d'affichage de 450x500 pixels, chacun des pixels pouvant prendre 32 valeurs
d'intensité différentes. On suppose que 30 images sont envoyées par seconde. Quel
est le débit D de la source ?
2) L'image TV est transmise sur une voie de largeur de bande 4,5 MHz et un rapport
signal/bruit de 35 dB. Déterminer la capacité de la voie.
Solution : 25=32
1) Volume W = 30x5x450x500 = 33 750 000 bits ; D = 33,75 Mbit/s.

2) Appliquons la relation C = 4,5.106 x log2(1 + S/N) .

10log10(S/N) = (S/N) dB=35 dB ⇒ (S/N) = 10 3,5 ≈ 3162

d’où C = 4,5.106 x log2(3162) = 4,5.106 x 11.63 = 52,33 Mbit/s

46
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Tp

Temps nécessaire pour que le signal parcoure le support d’un point à un


autre de la liaison.

Il dépend de plusieurs paramètres :


•la nature du support
•la distance
•la fréquence du signal

Quelques Exemples :

câble paire torsadée Tp ≈ 4µs / km


Câble coaxial 10µs ≤ Tp ≤ 40µs / km
Satellite Tp ≈ 270 ms

remarque : souvent négligeable sur une liaison terrestre, il peut devenir important
pour les liaison satellite.

47
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Tt

Temps nécessaire pour que le message soit envoyé


(totalement) sur la ligne. Il dépend du débit du canal.

Nombre de bits à transmettre


Tt =
Capacité du canal
Exemple : Soit un message de 10 000 bits sur un réseau
Ethernet à 10 Mbit/s

10 000
Tt = = 0.001 s = 1 ms
10.10 6

48
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Tr

Temps nécessaire pour que le message émis à travers le réseau soit reçu
complètement par l’équipement terminal récepteur.

Tr = Tp + T t
Exemple : Calculons le temps de transfert d’un fichier de 20 koctets
sur un réseau Ethernet (10 Mbit/s) avec une topologie bus et un support
de transmission de type coaxial de longueur 100 m.

pour 100 m de câble


T p ≈ 40  µs  T p = 4 µs
 km 
20 × 1024 × 8
Tt = 6
= 16.4 ms
10.10
donc le temps de transfert est Tr = 16.4 ms
49
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

1. Le taux de connexion ou intensité du trafic :

N ×T en Erlang
E=
3600
N : nombre de sessions (ou périodes) de communication par heure
T : durée moyenne de chaque session en seconde

Caractérise le volume du trafic mesuré pendant une période d’observation d’une


heure. Le trafic permet de connaître le degré d'utilisation d'une voie.

• Pour des applications de type interactif, E sera proche de 1.


• Pour des applications de type messagerie ou transfert de fichiers, E relativement
faible.

50
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

2. Le taux d’activité :
T
Tt : temps de transmission A= t en %
T
T : durée moyenne de chaque session en seconde

Caractérise le rapport entre le temps réellement utilisé pour la transmission et le


temps d’ouverture de la liaison.

3. Le taux d’occupation de la voie : d


δ=
(intéressant lorsqu’il y a des « silences » dans les sessions) D
D : débit de la ligne
d : débit effectif np
d= t
T par session
nt : nombre moyen de transactions
p : on décompose la session en transactions de longueur moyenne p en bits,
entrecoupées par des silences

51
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Exemple :
Pour une application de réservation de place par minitel, si les paramètres du
trafic sont les suivants :
• nombre maximum de sessions par heure = 15
• durée moyenne d’une session = 3 mn
• taille du message = 640 caractères
• débit le la ligne = 1200 bit/s
• pour chaque caractère, 10 bits sont transmis

Calculer le taux de connexion et le taux d’activité


15 × 3 × 60
E= = 0.75 erlang
3600
640 × 10
Tt = = 5.33 s
1200
5.33
A= =3%
3 × 60
52
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Introduction

Les supports de communication ne sont pas parfaits.


- les principaux phénomènes : affaiblissement, déphasage, bruits.

Les défauts du support limitent la transmission (débit et distance)


⇒ Il faut Adapter les techniques de transmission (adaptation du signal) aux
caractéristiques du support !

Deux grandes techniques de transmission


- transposition en fréquence (modulation en fréquence, amplitude ou phase)
- en bande de base : codes de transmission de données

perturbations

Signal adapté au support

53
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Æ une ligne de transmission induit des modifications sur le signal émis

1. Filtrage dû au canal

Modèle (simplifié) d’un canal

x(t) Filtre Linéaire de y(t)


gain K(f) +

Bruit N(t)

En première approximation une ligne de transmission peut être


caractérisée par un filtrage linéaire (voir cours de signaux et systèmes)
et l’addition d’un bruit.
54
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

Æ une ligne de transmission induit des modifications sur le signal émis

2. Affaiblissement (1)
Æ Réduction de l’amplitude du signal,
Æ Fonction de la fréquence du signal transmis et de la distance (non linéaire),
Æ S’exprime en décibel (dB),
Æ Généralement mesuré à partir d’une fréquence de référence (fixée par le CCITT
(Comité Consultatif International Télégraphique et Téléphonique))

Affaiblissement

Les signaux analogiques sont plus sensibles à l’atténuation.


Les données numériques tolèrent mieux le phénomène (moins d’effets sur l’intelligibilité de celle-
ci).

55
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

2. Affaiblissement (2)

L’affaiblissement exprime le rapport des puissances entrée/sortie de la ligne de


transmission.

P1
AdB = 10 log10
P2

P1 : puissance du signal émis


P2 : puissance du signal reçu

56
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

2. Affaiblissement (3)
Comment Compenser l’affaiblissement ?

INSERER des amplificateurs ou répéteurs à intervalles


réguliers (en fonction des caractéristiques du câble)

Distance
de répétition
Amplificateur
OU
Répéteur

Inconvénient : Les amplificateurs causent des distorsions qui peuvent


affecter l’intégrité des données transmises.

assurance que les données sont exactement celles qui ont été émises
57
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

2. Affaiblissement (4)

On peut représenter un tronçon de ligne (dx) par le schéma suivant :


Pertes d’énergie dans les conducteurs
Rdx Ldx

Paramètres primaires
• Rdx en Ω/m
Pertes d’énergie
dans les v(t,x+dx)
• Ldx en H/m
v(t,x) diélectriques Cdx Gdx • Cdx en F/m
• Gdx en S/m

dx

58
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

2. Affaiblissement (5)

Paramètres Secondaires
• γ : coefficient de propagation
• Zc : impédance caractéristique

On a les relations,

γ = [( R + jLω ).(G + jCω )] = α + jβ


avec ω = 2πf (rad / s )
β : coefficient de
α : coefficient déphasage
R + jLω
Zc = d’affaiblissement
G + jCω
59
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

2. Affaiblissement (6)

en supposant que les pertes diélectriques et les défauts d’isolation de la


ligne sont négligeables (GÆ0), on obtient 2 cas possibles :

RCw RC × 2πf
1) Câble non chargé (L négligeable) Æ α =β = =
2 2

dans ce cas l’affaiblissement est PROPORTIONNEL à f


 R C
2) Câble chargé (on augmente artificiellement L) Æ α = 
2 L

dans ce cas l’affaiblissement est d’autant plus FAIBLE que L est FORTE
60
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

3. Bruit
Tout signal non désiré (phénomène indésirable aléatoire) qui s’introduit
sur le canal de transmission.

L’importance de ces signaux parasites se mesure en fonction du rapport


signal/bruit (S/N).
Bruits Additifs
Effet du bruit selon le type de signal transmis : Ils sont présents quelque soit
le signal appliqué à l’entrée et
même en l’absence de signal
(Bruit Blanc, Bruit Impulsif)

Moins gênant

61
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

4. Distorsions
Les distorsions subies par le signal affectent
son amplitude, sa phase et sa fréquence.

ª La distorsion en amplitude est due au fait que le support a


une impédance et pas uniquement une résistance ;
l'affaiblissement du signal varie en fonction de la fréquence.

Solution
Utiliser un égaliseur qui amplifie en fonction de la fréquence.

62
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

4. Distorsions
Les distorsions subies par le signal affectent
son amplitude, sa phase et sa fréquence.

ª La distorsion en phase est due au fait que la vitesse de propagation varie


en fonction de la fréquence du signal.

étalement important des transitions


T Î indétermination des instants significatifs

T’

Solution
Dans ce cas, c’est un problème de synchronisation et nous avons besoin de
solutions de remise en phase ou de re-synchronisation.

Exemple : Sur une ligne, le temps de propagation varie de 40µs/km pour 300Hz à
5µs/km à 3400Hz. 63
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

4. Distorsions
Les distorsions subies par le signal affectent
son amplitude, sa phase et sa fréquence.

ª La distorsion en fréquence est due au fait que le support de


transmission ainsi que les équipements d'extrémité filtrent
certaines fréquences. Ils sont caractérisés par la bande de
fréquences qu'ils laissent passer ou Bande Passante.

Solution
Si la Bande Passante n'est pas suffisante pour la Bande de
Fréquences du signal alors il est nécessaire d'effectuer une
transmission par transposition de fréquences.

64
CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE TRANSMISSION

En résumé

an al
Signal émis le c
p ar
ormé
al déf
n
Sig

Bru
it

Les déformations sont fonctions du signal émis et sont modélisées comme


l’effet d’un filtre linéaire invariant dans le temps et caractérisé par sa
réponse impulsionnelle.
65
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

INTRODUCTION

Signal Joseph Fourier


(1768-1830)
Analyse

Temporelle Fréquentielle

Réponse transitoire -Spectre de puissance


du système -Réponse en fréquence
-Décomposition fréquentielle du signal

La Transformée de Fourier est une généralisation


du concept des séries de Fourier. La série de
Série de Fourier Transformée de Fourier
Fourier est uniquement applicable à des signaux
périodiques tandis que la Transformée de Fourier
est utilisée autant pour les signaux périodiques
que pour les signaux apériodiques.
Signal périodique Signal apériodique

66
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Joseph Fourier
(1768-1830)

Une série de Fourier est une série de fonctions sinusoïdales obtenue en


analysant le "spectre en fréquences" d'une fonction périodique déterminée.
Idéalement, on devrait pouvoir reconstruire la fonction périodique initiale
comme somme de sa série de Fourier.

Qu’est ce qu’une fonction périodique ?

En mathématiques, une fonction périodique est une fonction qui


lorsqu'elle est appliquée à une variable, reprend la même valeur si on ajoute
à cette variable une certaine quantité fixe appelée période.

∀ x, f ( x + T ) = f ( x)
Exemple :

sin(θ + 2kπ ) = sin(θ ) ou cos(θ + 2kπ ) = cos(θ )


67
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Joseph Fourier
(1768-1830)

Élément fondamental de l’analyse de Fourier :

Tout signal périodique, de période T et de fréquence f, peut être décomposé


en une somme (unique) d’ondes sinusoïdales.
On peut écrire :

s (t ) = a0 + a1 cos(2πft ) + ........ + an cos(2nπft ) + ...... + b1 sin(2πft ) + ........ + bn sin( 2nπft ) + ......

terme constant
= valeur moyenne harmoniques n
fondamentale ou premier harmonique

qui peut s’écrire :



s (t ) = a0 + ∑ (a j cos(2 jπft ) +b j sin( 2 jπft ))
j =1

68
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Joseph Fourier
(1768-1830)
Élément fondamental de l’analyse de Fourier :

s (t ) = a0 + ∑ (a j cos(2 jπft ) +b j sin( 2 jπft ))
j =1
Si la fonction est paire (s(-t)=s(t)) alors tous les bj sont nuls
Si la fonction est impaire (s(-t)=-s(t)) alors tous les aj sont nuls

T
2
1
a0 = s (t ) dt

T −T
2
T
2
2
aj = ∫ s (t ) cos(2 jπft )dt
T −T
2
T
2
2
bj = s (t ) sin( 2 jπft )dt
∫ 69
T −T
2
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Joseph Fourier
(1768-1830)

70
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Joseph Fourier
(1768-1830)

Exemple : analyse d’un signal vocal

71
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Joseph Fourier
(1768-1830)

Notion de Spectre d’un signal : il existe une relation de passage temps ⇔


fréquence . Les propriétés spectrales du signal constituent un facteur de
conception primordial.

Quelques notions sur la Transformée de Fourier



Définition : −i 2πf t
TF → S( f ) = ∫ s(t )e dt
−∞
S(f) est la TF du signal s(t)

Transformée inverse Æ s(t)


−1 i 2πf t
TF → s (t ) = ∫ S ( f )e df
−∞
72
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Quelques notions sur la Transformée de Fourier

Exemple : calcul de la TF de la fonction cosinus Paul Dirac (1902-


1984)
e i 2πft + e − i 2πft
relation d’Euler cos(2πft ) =
2
∞ ∞
−i 2πf t  e i 2πf 0t + e − i 2πf 0t  −i 2πf t
TF → S ( f 0 ) = cos(2πf 0t )e
∫ dt = ∫ e
 dt
−∞ −∞ 
2 

 e i 2π ( f 0 − f )t + e −i 2π ( f + f 0 )t 
S ( f 0 ) =  dt
∫ 2 
−∞  

On sait que ; donc


∞ ∞
−i 2πf t  e − i 2π ( f − f 0 )t + e − i 2π ( f + f 0 )t 
∫ e dt = δ ( f ) TF [cos(2πf 0t )] =  dt
−∞
∫ 2 
−∞  
1
S ( f 0 ) = (δ ( f − f 0 ) + δ ( f 0 + f ) )
2
73
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Quelques notions sur la Transformée de Fourier

Exemple : calcul de la TF de la fonction cosinus Paul Dirac (1902-


1984)
cos(2πf0t)

t (s)
S( f )
1
2

0 f (Hz)
-f0 f0
74
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

75
NOTION SUR L’ANALYSE SPECTRALE

Puissance et Energie :Toute transmission d’information est liée à une transmission


d’énergie. Cette notion de puissance d’un signal est très importante.

DENSITE SPECTRALE DE PUISSANCE (DSP)

En télécommunications, on doit souvent traiter des signaux aléatoires.


Malheureusement, on ne peut pas calculer la transformée de Fourier d’un
signal inconnu. En revanche, on peut calculer la densité spectrale de
puissance.

On définit la densité spectrale de puissance comme étant le carré du


module de la transformée de Fourier. Ainsi, si x(t) est un signal et X(f) sa
transformée de Fourier, sa densité spectrale de puissance vaut
DSPx=|X(f)|2 sur une durée T.

La densité spectrale de puissance est aussi la transformée de Fourier


de l'autocorrélation; c’est-à-dire TF[γ(τ)]

76
TYPES DE TRANSMISSION

COMMENT TRANSMETTRE CETTE INFORMATION ?

Selon les besoins et les caractéristiques du


support de transmission

Sous forme ANALOGIQUE Sous forme NUMERIQUE

(Réseau Téléphonique (Réseaux Locaux, Réseaux


Commuté R.T.C.) Numériques à Intégration de Services
R.N.I.S.,......)

Adapter
le signal au support de transmission

Adaptation par conversion En utilisant des techniques de


Numérique/Analogique codage
Modulation Transmission en Bande de Base

77
TYPES DE TRANSMISSION

ASYNCHRONE OU SYNCHRONE ?

Emetteur Horloge Horloge Récepteur


émission réception

Conversion Synchronisation
Parallèle/Série

Données Données Séries


parallèles non synchronisées Données Séries
synchronisées

Conversion
Série/Parallèle

Données
parallèles

78
TYPES DE TRANSMISSION

ASYNCHRONE OU SYNCHRONE ?

Etat Repos
Æ Niveau logique haut sur la ligne

Les caractères successifs sont transmis indépendamment les uns des autres ; chaque
caractère est encadré par un bit de Start et 1 ou 2 bits de Stop, destinés à assurer le
démarrage et l'arrêt correct de l'horloge du récepteur. L'horloge régit uniquement
l'émission et la réception des bits d'un même caractère. Entre deux caractères
successifs, la ligne peut être inactive pendant une durée quelconque.

79
TYPES DE TRANSMISSION

ASYNCHRONE OU SYNCHRONE ?

Séquence de Bits (caractères)

Données
EMETTEUR RECEPTEUR
Horloge
Pas de synchronisation en Réception

ª Lors de telles liaisons on transmet généralement le signal d'horloge


sur une bande spécifique (out band) .

ª La synchronisation peut également être réalisée par l'information


elle-même (in band). On pourra reconstituer l’horloge (voir suite bande
de base) en utilisant les flancs (fronts) de l'impulsion constituant
l'information élémentaire (bit).
80
TYPES DE TRANSMISSION

ASYNCHRONE OU SYNCHRONE ?

ªPeut contenir l’adresse de l’émetteur et du


récepteur
OU
ªInformation (type de trame, structure de Détection
trame) Message des Erreurs

Caractère de Champ de Champ de Données Champ de


Synchronisation Service Contrôle

(*)PROTOCOLE DE COMMUNICATION

ªAnnonce le début de Ensemble des conventions passées entre l’émetteur et le récepteur

trame
Les protocoles sont les règles qui définissent le dialogue entre couches de
ªCodé suivant le
même niveau. Ces protocoles sont destinés à résoudre les problèmes posés
protocole* utilisé par : l’adaptation des rythmes des divers équipements, les risques de
collision et les perturbations sur la ligne……...
81
TYPES DE TRANSMISSION

SIMPLEX, SEMI-DUPLEX, DUPLEX-INTEGRAL ?

Liaison Simplex (mode unidirectionnel)


Données transmises dans un seul sens

Système A Système B

ETTD + ETCD ETTD + ETCD

Liaison SEMI-Duplex (mode Bidirectionnel à l’alternat)

Système A Système B

ETTD + ETCD ETTD + ETCD

• Support Physique Commun aux 2 sens de transmission (cas des lignes


téléphoniques) et Largeur de Bande insuffisante pour des liaisons
bidirectionnelles simultanées
82
TYPES DE TRANSMISSION

SIMPLEX, SEMI-DUPLEX, DUPLEX-INTEGRAL ?

Liaison Duplex-Integral (mode Bidirectionnel simultané)

Système A Système B

ETTD + ETCD ETTD + ETCD

• Soit avec 2 supports physiques


• Soit avec 1 support physique commun (chaque canal correspond
à une bande de fréquence spécifique : la bande passante est
divisée A/R)

83
TYPES DE TRANSMISSION

Point à Point, Multipoint ?

84
TYPES DE TRANSMISSION

Liaison Parallèle, Série ?

On désigne par liaison parallèle la transmission simultanée de N bits.


Ces bits sont envoyés simultanément sur N voies différentes.

Remarque : Etant donné que les fils


conducteurs sont proches sur une nappe, il
existe des perturbations (notamment à haut
débit) dégradant la qualité du signal...

Dans une liaison série, les données sont envoyées bit par bit sur la voie
de transmission.

85
TYPES DE TRANSMISSION

Liaison Parallèle, Série ?

La transformation parallèle - série se fait grâce à un registre de


décalage (grâce à une horloge) :

La transformation série - parallèle se fait quasiment de la même


façon grâce au registre de décalage :

86
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Principe

La transmission en bande de base consiste à transmettre directement des signaux


numériques sur un support (bande passante limitée, distorsions, etc.) de longueur en
principe limitée. Cette opération est réalisée par un codeur.

• Le signal ne subit pas de transposition de fréquence (pas de modulation /


démodulation)
• Après codage, le spectre du signal ne présente plus de composante importante au
niveau de la fréquence nulle
• La suite des symboles transformés appartient à un alphabet fini
• Le codage se fait à deux niveaux (-A,+A) ou trois niveaux (-A, 0, +A)

Avantage : débit élevé - simplicité et faible coût


Inconvénient : non utilisable sur de grandes distances
87
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

répartition fréquentielle de la puissance


largeur de sa plage de fréquences la (peu de puissance aux faibles fréquences,
plus étroite possible aucune à la fréquence nulle)

Principales qualités (attendues) d’un code

complexité du codage résistance au bruit


(coût et vitesse de codage)

codage de l’horloge
⇒ fréquence suffisante des transitions dépendance à la polarité
Æ facilité d’installation

88
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

ém
iss
ion


ce
pt
io n

entrée : signal de données (binaire) venant de l'ETTD, et éventuellement signaux de


commande venant de l'ETTD
sortie : signal de données dont le spectre est adapté aux caractéristiques de la ligne (
en amplitude et en fréquence ) et signaux de contrôle vers l'ETTD
89
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

1/ RESTITUTION DE L’HORLOGE :
Le récepteur de signal en Bande de Base a besoin de l'horloge pour décoder les données.
Sur la ligne, on ne transmet que le signal de données codées, pas l'horloge.
La récupération de l'horloge se fait en synchronisant un oscillateur sur les front (ou
transitions) observés sur le signal en ligne. Le circuit qui effectue cette tâche est en général
un PLL.

Phase Locked Loop (PLL) = Boucle à Verrouillage de Phase 90


TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

2/ EGALISATION (1):

L'égaliseur est chargé de modifier la courbe de réponse ETCD-LIGNE-


ETCD pour qu'elle réponde au critère de Nyquist.

Il existe 3 types d'égaliseurs :

- fixe : réglé en usine, à la fabrication de l'ERBdB (pour les bas débits)


- manuel : réglé par le technicien lors de l'installation de l'ERBdB sur la
ligne (moyens débits)
- auto-adaptatif : après une phase d'acquisition, il corrige les défauts de
la ligne même s'ils varient dans le temps (c'est un filtre numérique piloté
par un algorithme) (pour les hauts débits)

91
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

2/ EGALISATION (2):

Dégradation du signal, prenons un exemple :

Une ligne métallique (câble à paire torsadée) présente un affaiblissement


proportionnel à f et le retard subi par les signaux dépend aussi de la
fréquence (vu aux chapitres précédents).
En clair, les signaux de fréquence élevée sont plus affaiblis et plus
retardés que les signaux de basse fréquence.

Sur un créneau de tension, l'influence est la suivante : aplatissement et


élargissement

92
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

2/ EGALISATION (3):
Effet indésirable
Æ Sur un signal de données numériques, il se produit des "interférences
intersymboles" :

Le niveau 0 qui était au milieu est "absorbé" par les créneaux déformés.
Le critère de NYQUIST définit la condition permettant de minimiser
l'interférence inter-symbole .

93
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

N(t)
e(t) x(t) y(t) r(t) r(kTs) âk
He(f) Hc(f) Hr(f)
Ts
instant de décision

filtre d’émission filtre canal filtre de réception


(pour respecter la organe de décision
(pour récupérer le
bande allouée) signal utile, filtrer
le bruit)

e(t ) = Train d’impulsions de Dirac transportant les symboles ak


k
∑ a δ (t − kT ) s

x(t ) = réponse impulsionnelle


k e
∑ a h (t − kT ) s

94
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

LE PROBLEME DE INTERFERENCE INTERSYMBOLE (ISI)


Exemple : Allure d'un signal bande de base après passage dans une chaîne de
transmission ayant une bande passante limitée.

95
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

LE PROBLEME DE INTERFERENCE INTERSYMBOLE (ISI)

Réponse impulsionnelle d’un filtre équivalent au système de communication


(ETCD-LIGNE-ETCD)

t (s) -Ts Ts t (s)

-2Ts -Ts Ts 2Ts -2Ts 2Ts

Constat : si à t=kTs (k≠0) la réponse s’annule alors il n’y a pas d’ISI

Pour ne pas avoir d’ISI il faut que le FILTRE DE RECEPTION réponde


au critère de Nyquist de telle sorte que :

1 k = 0
r (t = kTs ) = 
0 k ≠ 0 96
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

LE PROBLEME DE INTERFERENCE INTERSYMBOLE (ISI)

Si le filtre était idéal, à r(t)


chaque période Ts,
l’amplitude du signal r(t)
serait égale à l’amplitude de
la séquence binaire
originale.

ISI ÅÆ lorsque l’amplitude de r(t), à chaque multiple de


Ts, est différente de l’amplitude de la séquence binaire
originale.

97
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

LE PROBLEME DE INTERFERENCE INTERSYMBOLE (ISI)

Si le filtre était idéal, à


chaque période Ts,
l’amplitude du signal r(t)
serait égale à l’amplitude de
la séquence binaire
originale.

On remarque qu’à chaque instant l’échantillonnage kTs,


l’amplitude du signal r(t) est la même que celle de la séquence
binaire d’origine.

98
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code à 2 niveaux : NRZ (Non Retour à Zéro)

Signal
binaire Le signal binaire est
simplement transposé en
+A
tension (-A,+A)

-A
Pas de valeurs nulles
0 1 0 0 1 1

99
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code à 2 niveaux : NRZ (Non Retour à Zéro)

Plot
.00100 Spectre de puissance
2
A2T 2  sin(πf∆ ) 
DSPNRZ = A ∆ 
.00075  π f ∆ 
90% de l’énergie dans le
premier lobe
.00050

.00025
1 2

Puissance (W/Hz)
∆ ∆
0
0 500 1000 1500 2000 2500
f (Hz)

100
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code NRZ
• Composante continue : Elle ne sera nulle que si les états -A et +A sont équi
répartis.

• DSP : La densité spectrale de puissance d'un signal NRZ est centrée en f=0. Ce mode
est donc mal adapté au milieu qui ne permet pas passage des basses fréquences et du
continu.

• Récup. d'horloge : La récupération d'horloge par une PLL n'est pas garantie,
puisque ce mode n'évite pas les longues suites sans transitions. Pour remédier à ce
problème, il faut soit brouiller les données, soit être sûr que les bits transmis sont bien
"brassés".

• Repérage des fils : Nécessaire.

• Utilisation : Les signaux transmis selon les normes V24, RS232, RS421, RS422,
RS485 utilisent le mode NRZ.

101
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code à 2 niveaux : Biphase ou Manchester (ou différentiel)


Principe : Une transition est introduite au milieu de l’intervalle significatif

Manchester
Une opération de type XOR est réalisée entre
Hl
l’horloge et les données + Transposition
en tension
Signal
binaire
Manchester
+A Différentiel

Valeurs à coder Valeurs transmises


-A 0 logique transition dans le même sens que la
précédente.
+A
1 logique transition dans sens inverse de la
précédente.
-A
0 1 0 0 1 1
Changement de phase Pas de changement de phase
102
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code à 2 niveaux : Biphase ou Manchester (ou différentiel)


0.5A2T

Plot
.000500
 4π 
.000375  sin  f∆  
  2 
DSPBIPHASE = A 2 ∆ 2 
.000250
  π f∆  
 2 
.000125    

Puissance (W/Hz)
0
0 500 1000 1500 2000 2500
f (Hz)

Pas de composante continue 2



103
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code Biphase ou Manchester


• Composante Continue : Nulle.

• DSP : La densité spectrale de puissance est centrée sur f≈1/∆. Ce mode


est donc bien adapté aux supports qui coupent les basses fréquences et le
continu.

• Récup. d'horloge : Aucun problème, puisque ce mode garantit au moins


une transition par durée ∆.

• Repérage des fils : Nécessaire.

• Utilisation : Ethernet sur câble coaxial (tous les 10base-T).

104
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code Biphase différentiel


• Idem Biphase sauf qu’il n’est pas nécessaire de repérer les fils.

• Utilisation :
· Token ring.
· Codage du signal RDS (Radio Data System). Le signal numérique biphase
module ensuite la sous-porteuse à 57 KHz.

105
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code à 3 niveaux : Bipolaire

Signal à 3 niveaux : +A, 0 , -A

Le "0" du signal binaire est codé


"0".
+A
0 Le "1" du signal binaire est codé
alternativement +A ou –A par
-A rapport au "1" précédent.
0 1 0 0 1 1

106
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code à 3 niveaux : Bipolaire


2  sin 4 (πf∆ ) 
DSPBIPOLAIRE = A ∆ 2 

Plot  (πf∆ ) 
.000500 La Bande Passante est
Réduite par rapport au code
Biphase car le nombre de
transition diminue.
.000375
Le passage de 2 à 3 niveaux
augmente la sensibilité au
.000250 bruit.

.000125

Puissance (W/Hz)
0
0 500 1000 1500 2000 2500
f (Hz)
107
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE

Code bipolaire ou AMI (Alternate Mark Inversion)


• Composante continue : Nulle.

• DSP : La puissance est bien concentrée entre 0 et 0,8/∆. La composante


continue est annulée par le principe d'inversion.

• Récup. d'horloge : Ce mode ne permet pas d'éviter une longue suite de "0".
Pour remédier à ce problème, il faut soit brouiller les données, soit être sûr que
les bits transmis sont bien "brassés".

• Repérage des fils : Pas nécessaire.

• Utilisation :
· ISDN (bus S reliant les périphériques entre eux).
· Anciennes liaisons téléphoniques numériques.

108
TRANSMISSION PAR MODULATION

Dans cette partie, nous verrons les techniques de Modulation par


Déplacement:
• d’Amplitude,
• de Fréquence
• ou de Phase

Référence : Cours de l’Ecole Nationale Supérieure d’Electronique Informatique & Radiocommunications 109
TRANSMISSION PAR MODULATION

• Transmission avec transposition de fréquences


• Adaptation à la Bande Passante du canal

Le but de la modulation est :


• de produire un signal dont le spectre est adapté au canal de transmission. C'est
typiquement le cas des transmissions sur un canal radio ou de la transmission de
données par modem dans une voie téléphonique.
• multiplexer plusieurs signaux sur un canal ou un système de transmission.

110
TRANSMISSION PAR MODULATION

On appelle transmission en bande transposée ou modulation une


transmission avec modification préalable du spectre du signal à
transmettre.

La modulation utilise généralement 2 signaux :

• le message analogique ou numérique, appelé signal modulant ou


message (BF)
• un signal de porteuse ou d ’échantillonnage (HF)

111
TRANSMISSION PAR MODULATION

:
re
êt
• soit une transposition directe du spectre du message

ut
vers les Hautes Fréquences (modulation d ’amplitude, de

pe
n
fréquence, de phase)

io
at
dul
o
m
La
• soit une modification radicale du signal lui-même et
utilisant des moyens numériques, notamment
l’échantillonnage (modulation par impulsions),

112
TRANSMISSION PAR MODULATION

Principe Général de la Modulation :


exemple de la Modulation d’Amplitude (en analogique)

Signal modulant (BF)

Porteuse modulée en amplitude

Signal HF (porteuse)

113
TRANSMISSION PAR MODULATION

s p (t ) = Ap cos(2πf p t + φ p )

amplitude phase
fréquence

La modulation peut être réalisée en faisant varier l’un de


ces paramètres

114
TRANSMISSION PAR MODULATION

„ Signal modulé sm ( t ) = ∑ ak g (t − k ∆ ) cos ( 2π f p t + φ p )


k
• ak symbole M-aire
• g(t) est une fonction rectangulaire (fonction porte de
durée ∆ et d'amplitude égale à 1 )

sm ( t )
cos ( 2π f p t + φ p )

NB :nombre de symbole : M=2,4,8….

M
1
42 2n
=4
3
n nombre de bits
par symbole
115
TRANSMISSION PAR MODULATION

Exemple 1 : Modulation par tout ou rien (On Off Keying - OOK)



sm (t )

DSP du Signal :
DSP
DSP

0 0
fp
B
2B 116
TRANSMISSION PAR MODULATION

Exemple 2 : Modulation à M états (ici M=4)


sm ( t ) = 3a0 cos ( 2π f p t + φ p )

sm ( t ) = a0 cos ( 2π f p t + φ p ) sm ( t ) = −3a0 cos ( 2π f p t + φ p )


sm ( t ) = − a0 cos ( 2π f p t + φ p )

117
TRANSMISSION PAR MODULATION

Exemple 2 : Modulation à M états (ici M=4) - SPECTRE

2
2
M − 1 2  sin(π ( f − f p )∆ ) 
DSP = a0 ∆
3  (π ( f − f p )∆ ) 
 

Le spectre du signal modulé est le même que celui du signal


modulant décalé de ± fp

Si le signal est binaire (NRZ) alors M=2 et


2
 sin(π ( f − f p )∆ ) 
DSP = a02 ∆ 
 (π ( f − f p )∆ ) 
 
118
TRANSMISSION PAR MODULATION

Conclusion

La tentation d'augmenter M (c'est à dire le nombre de bits transmis par symbole)


est grande mais présente les avantages et les inconvénients suivants :
• L'efficacité spectrale augmente, (pour une largeur de la bande B
donnée). 1
η= log 2 M
• Malheureusement, la probabilité
∆B d'erreur par symbole augmente aussi, et, pour
ne pas la dégrader, il sera nécessaire d'augmenter l'énergie émise par bit.
• La sensibilité au bruit augmente
• Simple à réaliser mais assez peu employé pour M>2

119
TRANSMISSION PAR MODULATION

„ Signal modulé
  ∆f  
sm ( t ) = cos  2π  f p + ak  t + φ p 
  2  
avec ∆ f = f 2 − f1
différence de la fréquence correspond ant à l' émission de deux symboles adjacents
∆f
fp + ak = f k Fréquence pour le symbole ak
2

ak symbole M-aire appartenant à l'ensemble { ±1, ±3,… ±(M-1) }.

∆f
avec comme indice de modulation : m=
R Rapidité de modulation
conditionne la forme de la densité
densité du signal en bande de
spectrale du signal modulé
modulé. base.
1
R=D= 120

TRANSMISSION PAR MODULATION

1/ FSK à phase discontinue :

Principe : commutation d’oscillateurs


Exemple: FSK binaire à phase discontinue
fp ∆

sm (t )
fp

fp Dans cet exemple, ak prend sa valeur dans l'alphabet


{-1, 1} en fonction de la donnée "0" ou "1" à
transmettre.

∆f ∆f
fp + a1 = f1 et f p + a2 = f 2
2 2
-1 +1
121
TRANSMISSION PAR MODULATION

1/ FSK à phase discontinue :

Exemple: FSK binaire à phase discontinue


Principe : commutation d’oscillateurs SPECTRE DE PHASE

fp

sm (t )
fp

fp
f1 f2

B = 2 B1 + ∆f

122
TRANSMISSION PAR MODULATION

2/ FSK à phase continue : utilisation d’un seul oscillateur

Principe : oscillateur commandé par tension

sm (t )

Modification du Spectre
Le signal résultant présente alors une phase
continue, ce qui modifie sensiblement le spectre
du signal modulé. Les raies discrètes à f1 et f2
disparaissent.
Le fait de d’avoir une phase continue a une Même si le spectre présente quelques différences entre les
forte influence sur le spectre résultant. deux variantes (modulation continue/discontinue), la largeur
de bande occupée par le signal modulé reste pratiquement la
même.
123
TRANSMISSION PAR MODULATION

Conclusion
La FSK à phase discontinue :
- Elle est simple à réalisée,
- Son principal défaut est la grande bande passante dont elle a besoin pour pouvoir
transmettre les sauts de phase.

La FSK à phase continue:


- Elle est plus complexe à réaliser.
- Bande passante un peu plus étroite.

Domaine d’utilisation :
- FSK à phase discontinue : fréquemment utilisée dans les systèmes de
transmission de données sur voie téléphoniques (MODEM).
- FSK à phase continue : modulation GMSK (Gaussian Minimun Shift Keying) qui a
été choisie pour le système radio cellulaire européen appelé GSM (Groupe Spécial
Mobile).

124
TRANSMISSION PAR MODULATION

 
Signal modulé : 
sm (t ) = A cos 2πf p t + ∑ φk g (t − k∆ ) 
 k 
Pour améliorer les performances de la modulation par rapport au bruit, il faut imposer aux symboles
d'être répartis régulièrement sur le diagramme de constellation (il sera ainsi plus facile de les
discerner en moyenne). L'ensemble des phases possibles se traduit alors par les expressions suivantes
:

φk pris parmi les valeurs de la forme :


π
φ p + (2 µ + 1) pour M > 2 avec O ≤ µ ≤ M − 1 µ ∈ Ν
M

π 3π
et φk = φ p + ou φ p + pour M =2
2 2

125
TRANSMISSION PAR MODULATION

 
Signal modulé : 
sm (t ) = A cos 2πf p t + ∑ φk g (t − k∆ ) 
 k 
Pour améliorer les performances de la modulation par rapport au bruit, il faut imposer aux symboles
d'être répartis régulièrement sur le diagramme de constellation (il sera ainsi plus facile de les
discerner en moyenne). L'ensemble des phases possibles se traduit alors par les expressions suivantes
:

Diagramme de constellation
Explication : Une représentation dans le plan complexe qui
fait correspondre à chaque signal élémentaire un point
x=a+ib permet de différencier chaque type de modulation.
L'ensemble de ces points associés aux symboles porte le
nom de constellation.

Im(x)
b Φk
Re(x)
a

126
TRANSMISSION PAR MODULATION

 
Signal modulé : sm (t ) = A cos 2πf p t + ∑ φk g (t − k∆) 
 k 
dans un intervalle [k∆ (k+1)∆[

 π 
sm (t ) = A cos 2πf p t + φ p + (2µ + 1) 
 M
  π   π 
= A cos(2πf p t + φ p ) cos (2 µ + 1)  − sin( 2πf p t + φ p ) sin  (2 µ + 1)  
  M  M 

C’est la somme de deux porteuses en quadrature modulées en amplitude .

127
TRANSMISSION PAR MODULATION

On appelle "MDP-M" une modulation par déplacement de phase (MDP)


correspondant à des symboles M-aires. Les figures ci-dessous montrent
différentes constellations de MDP pour M= 2, 4 et 8.

M=2 M=4 M=8

µ 0 1 2 3
π µ 0 1 2 3
ici φ p = − π 3π 5π 7π
2 Φk
Φk π 3π 5π 7π 8 8 8 8
4 4 4 4 4 5 6 7
µ
ici φ p = 0 Φk 9π 11π 13π 15π
8 8 8 8 128
TRANSMISSION PAR MODULATION

Exemple : Modulation à deux états de phase (Binary PSK)

M=2
π ( )
sm (t ) = A cos 2πf p t + φ p cos(0)
0 φp +
2 π
avec φ p = −
3π 2
1 φp + ( )
sm (t ) = A cos 2πf p t + φ p cos(π )
2

129
TRANSMISSION PAR MODULATION

Exemple : Modulation à quatre états de phase (Quadrature PSK)

M=4 01 11

00 00 10

11
01

10

Choix du signal à
transmettre
130
TRANSMISSION PAR MODULATION

Modulation de phase différentielle (DPSK)

La phase de chaque symbole est déterminée à partir de la phase du symbole


précédent. La phase absolue n’a dès lors plus d’importance, et on peut en
principe renoncer à une démodulation isochrone. Seule la phase relative d’un
moment i relativement au précédent (i - 1) a une importance.

Démodulation Isochrone
La démodulation est considérée comme isochrone ou cohérente lorsque le
récepteur dispose d’une porteuse reconstituée exactement en phase avec
celle qui est associée au signal modulé reçu.
Le problème : Cela nécessite une connaissance précise de la phase de la
porteuse. Il faut, ainsi, insérer dans le message modulé des signaux de
synchronisation.

131
TRANSMISSION PAR MODULATION

Exemple : Modulation DPSK quadri phase

M=4 Dibit Changement de phase

00 0
π
01
2
11 π
10 3π
2
Codage : modem 2400 bit/s AVIS V26 CCITT
π 3π
π
0
2 2

00 01 10 11


132
TRANSMISSION PAR MODULATION

Conclusion

Comme dans les précédentes technique l’augmentation de M a des avantages et


les inconvénients :
• Comme pour la ASK, l'efficacité spectrale 1 augmente, (pour une
η= log 2 M
largeur de la bande B donnée). ∆B
• La probabilité d'erreur par symbole augmente aussi, et, pour ne pas la
dégrader, il est nécessaire d'augmenter le rapport signal/bruit (valable jusqu’à
M=16).

Domaine d’utilisation :
• Satellite (Le standard en Europe pour la radiodiffusion de la télévision
numérique par satellite est basé sur une MDP-4).
• Les radiocommunications avec les mobiles (systèmes cellulaires américains et
japonais).

133
TRANSMISSION PAR MODULATION

Remarque importante :
Pour des valeurs de M supérieures à 16 la dégradation des performances de la MDP
conduit à rechercher d'autres modulations aux prix d'une complexité accrue des
modulateurs et des démodulateurs.

MODULATION MIXTE MODULATION D’AMPLITUDE EN


DPSK + ASK QUADRATURE (QAM)

Difficile à réaliser, on préfère arranger les points sur


un treillis que sur un ensemble de cercles
concentriques. La modulation codée en treillis TCM
(Trellis Coded Modulation) est une variante de la
modulation QAM. Ce type de modulation est utilisé
pour les modems rapides (V32, V34, V90).

134
TRANSMISSION PAR MODULATION

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