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For Universal Health Coverage

CHINE

Extension de la Couverture Maladie au Secteur Informel


AV RIL 2 015

Produit par R4D


Ce rapport a été produit par R4D

For Universal Health Coverage

AUTEUR
Annette Ozaltin (R4D), Lara Wilson (Indépendant), Marilyn Heymann (R4D)

RECONNAISSANCE
Wen Chen (School of Public Health, Fudan University), Jack Langenbrunner (World Bank),
Khizer Husain (Independent), Marty Makinen (R4D), Cicely Thomas (R4D), April Williamson (R4D)
Chine : Résumé
• La population du secteur informel est presque entière- • Les fonds sont mis en commun et gérés au niveau local,
ment couverte par deux régimes distincts : un pour le permettant la création de 3 000 catégories de risques
secteur urbain informel (URBMI — assurance maladie de distinctes pour la population du secteur informel qui
base pour les résidents urbains) et un pour la population reflètent les inégalités régionales et locales.
rurale (NCMS — nouveau régime coopératif de soins médi-
caux) qui ont commencé respectivement neuf et cinq ans • Le versement des cotisations est basé sur des montants
après l’introduction des régimes de sécurité sociale. forfaitaires déterminés à l’échelle locale.

• L’engagement politique, la forte croissance économique, le • La Chine fournit de grands efforts pour tenter de couvrir
fait que les membres du NCMS sont des ménages et l’ex- efficacement son importante population de travailleurs
istence d’un système d’harmonisation national et régional migrants en fonction des régimes de sécurité sociale en
sont les principaux facteurs qui contribuent à une expan- se basant sur le lieu de résidence de l’assuré ; des projets
sion rapide de la couverture de la population. pilotes sont en cours afin de pouvoir faire souscrire ces
travailleurs et leur fournir des services dans leurs villes de
• Les collectivités locales conçoivent des programmes selon
résidence.
les lignes directrices minimales déterminées de manière
centrale et produisent de ce fait des programmes locaux • Un niveau de cotisation faible pour un ensemble de
d’une grande variété. prestations limité à la base a facilité l’expansion rapide de
• Comme le secteur informel était bien organisé, il a pu la couverture de la population. La Chine est en train d’étof-
jouer le rôle de groupe de pression pour l’obtention de fer cet ensemble de prestations.
subventions, et le soutien politique du sommet vers la
• Bien que le système actuel ait réussi à produire à la fois
base a garanti la disponibilité du financement nécessaire
une protection financière croissante et une utilisation plus
aux subventions.
importante des services, le financement inégal entre les
• Le gouvernement central et les collectivités locales fournis- systèmes de sécurité sociale pour les secteurs formel et
sent des subventions partielles au secteur informel qui sont informel a creusé un écart en ce qui concerne l’accès aux
financées par les impôts non affectés à hauteur de 85 % des services. m
cotisations du NCMS et 61 % des cotisations de l’URBMI.

Extension de la couverture maladie au secteur informel

CONTEXTE DU PAYS
Population (en millions) (2012) 1 350,7

Proportion de la population du pays appartenant au secteur informel (2011) 67 %

PIB par tête d’habitant (dollars courants) (2012) 6 091 USD

Proportion de la population du pays couverte par une assurance (publique et privée) (2011) 97 %

Dépenses de santé restant à la charge des patients (en pourcentage des dépenses totales de santé) (2012) 34,3 %

Espérance de vie à la naissance (2012) 75

Taux de mortalité des moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes (2012) 14

Sources : Meng et al., 2012 ; Banque mondiale, 2013 ; Yuankai, 2013 ; Liang et Langenbrunner 2013

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CONTEXTE POLITIQUE
1994 Le gouvernement lance des projets pilotes d’assurance maladie de base à l’intention des employés urbains (UEBMI)
pour remplacer le régime public d’assurance des fonctionnaires existant et le régime d’assurance du travail pour les
unités de travail, et pour étendre la couverture aux salariés des entreprises privées
1997 La décision du Conseil d’État sur la réforme du système de la santé et le développement suggère la création d’un
nouveau régime coopératif de soins médicaux (NCMS) à l’intention des résidents des zones rurales ; le ministère du
Travail et la Sécurité sociale (MOLSS) est créé pour superviser les réformes en matière de santé
1998 La décision sur la mise en place du système d’assurance maladie de base à l’intention des employés urbains UEBMI
s’étend à toutes les villes
2002 La nouvelle administration s’engage à étendre les services sociaux ; le Conseil d’État prend des décisions pour
renforcer les soins de santé ruraux, réitérant ainsi son soutien pour le NCMS
2003 Le gouvernement présente le NCMS et le programme d’aide médicale (MA) en vue de fournir un soutien supplémen-
taire pour les plus pauvres ; l’UEBMI est élargie et inclut désormais les résidents urbains occupant un emploi flexible
2006 Le NCMS s’étend à l’ensemble des comtés ; le nouveau président annonce un rôle plus important du gouvernement
dans la prestation de soins de santé
2007 Le gouvernement introduit des projets pilotes de l’assurance maladie de base pour les résidents urbains (URBMI) aux
résidents de 88 villes non admissibles au régime basé sur l’emploi
2008 Le gouvernement étend l’URBMI à 50 % des villes et affecte 57 milliards USD supplémentaires à l’extension de la
couverture entre 2009-2012
2009 L’URBMI s’étend à toutes les villes

Sources : Barber & Yao, 2010 ; Banque mondiale, 2010 ; W. C.-M. Yip et al., 2012. W. Yip & Hsiao, 2008 ; Yuankai, 2013 

LE NOUVEAU REGIME COOPERATIF DE SOINS MEDICAUX (NCMS)


Échéancier pour l’extension de la couverture • Projets pilotes : 2003-05
au secteur informel • Application à l’échelle nationale : 2006

Population cible du NCMS • Population rurale


Population rurale couverte par le régime (2012) • 99 %
Population nationale couverte par le régime (2012) • 59 %
Souscription • Volontaire, de facto obligatoire
Ensemble de prestations • La formule de prestations uniforme minimum pour l’ensemble
des membres inclut les hospitalisations ainsi que les soins
ambulatoires, les médicaments et les analyses de laboratoires
figurant sur la liste des éléments essentiels
• Différences importantes des éléments complémentaires entre
les comtés, y compris en ce qui concerne les exclusions
principales et les plafonds de remboursement
Subvention gouvernementale (2011) • 85 % des cotisations du NCMS proviennent des recettes fiscales
générales déterminées annuellement sans aucun critère
Montant de la cotisation • Les cotisations constituent un montant fixe déterminé par comté
avec une cotisation minimale définie par l’administration centrale

Sources : Langenbrunner, 2012 ; Ma, Zhang, & Chen, 2012 ; Tang, Tao, & Bekedam, 2012 ; Wilkes, 2013 ; Yuankai, 2013 ; Zheng, 2012

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L’ASSURANCE MALADIE DE BASE POUR LES RESIDENTS URBAINS (URBMI)
Échéancier pour l’extension de la couverture • Projets pilotes : 2007-08
au secteur informel • Application à l’échelle nationale : 2009

Population cible de l’URBMI • Population urbaine nationale non salariée


Population cible couverte par le régime (2010) • 93 %
Population nationale couverte par le régime (2011) • 16 %
Souscription • Volontaire, mais de facto obligatoire, bien que des questions
relatives à l’identification aient empêché le programme
d’atteindre une couverture universelle

Ensemble de prestations • La formule de prestations uniforme minimum pour l’ensemble


des membres inclut les hospitalisations ainsi que les soins
ambulatoires, les médicaments et les analyses de laboratoires
figurant sur la liste des éléments essentiels
• Différences importantes des éléments complémentaires entre
les comtés, y compris en ce qui concerne les exclusions
principales et les plafonds de remboursement

Subvention gouvernementale (2009) • 61 % des cotisations de l’URBMI proviennent des recettes


fiscales générales déterminées annuellement sans aucun critère

Montant de la cotisation • Les cotisations sont versées sous forme de montants


forfaitaires déterminés par comté/ville

Sources : Lin, Liu, & Chen, 2009 ; Yip et al., 2012 ; Zheng, 2012

Figure 1. Structure organisationnelle des régimes de sécurité sociale

Assemblée Nationale
Nomme des ministres
Niveau central
populaire

Ministère de la Ministère des Ressources humaines Commission pour le développe-


Santé (MdS) et de la Sécurité sociale ment national et la réforme
Détermine la politique centrale Détermine le politique centrale de l’URBMI Détermine la formule de prestations
du NCMS et les critères de financement pour l’URBMI minimum pour le NCMS et l’URBMI
et le NCMS

Commission pour le développement et la réforme


Niveau de la ville/du comte

Détermine le barème des prix

NCMS URBMI
Bureau de la santé Bureau municipal des Ressources
Supervise la mise en oeuvre du NCMS humaines et de la Sécurité sociale
Détermine les niveaux de financement, le recouvre-
Bureau du NCMS ment et le décaissement des cotisations aussi bien que
Détermine les politiques de financement, de la gestion et l’administration du régime au quotidien
remboursement et de contrôle des coûts, ainsi que la
gestion et l’administration du régime au quotidien

Sources : de Haan, Xiulan, & Warmerdam, 2011 ; Liang & Langenbrunner, 2013 ; Lin, Liu, & Chen, 2009 ; Meng et al., 2012
Note : Toutes les institutions sont des acteurs de l’État.
* Les régimes du NCMS sont organisés au niveau des comtés. Les régimes de l’URBMI sont organisés soit au niveau de la ville, soit au niveau ducomté.

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1. Contexte et arrière-plan politiques
• La Chine est un pays à revenu intermédiaire élevé dirigé de la santé, s’est considéré comme le garant des intérêts
par un gouvernement communiste. Le pays a connu une des agriculteurs (la majorité de la population du secteur
croissance économique spectaculaire depuis les années informel) en s’opposant au régime d’assurance mala-
1990 avec un RNB par habitant augmentant de 13,6 % en die obligatoire au motif qu’elle offrirait des prestations
moyenne par an depuis 1994 (Banque mondiale, 2013). minimum en raison de la faible qualité des soins de santé
disponibles dans les zones rurales. Par conséquent, le
• La Chine a instauré un régime de sécurité sociale à l’inten- gouvernement central a décidé à cette époque de ne pas
tion des salariés travaillant pour l’État ou pour des entre- étendre l’assurance maladie.
prises privées en 1998. Cinq ans plus tard, il a introduit le
nouveau régime coopératif de soins médicaux (NCMS1) • En 2002, le nouveau dirigeant du gouvernement central
subventionné et sur une base volontaire à l’intention de a donné une priorité plus grande à la mise en place de
l’ensemble des résidents des zones rurales, quelle que soit services sociaux efficaces et, en particulier, à la diminution
leur situation professionnelle. En 2007, le gouvernement des inégalités en ce qui concerne l’accès aux soins de
a introduit le régime d’assurance maladie de base pour santé (Organisation mondiale de la santé, 2011). Les taux
les résidents urbains (URBMI) subventionné et sur une de croissance économique annuels, avec une moyenne de
base volontaire pour couvrir le reste de la population — 12,2 % entre 1993 et 2002, ont créé des conditions favor-
résidents urbains non-salariés. L’État apporte un soutien ables à l’extension de l’assurance maladie étant donné
financier complémentaire aux plus pauvres grâce à un que le gouvernement disposait de la marge de manœuvre
programme distinct. Des projets pilotes visant à couvrir le budgétaire suffisante pour offrir des subventions, et les
secteur informel ont été menés en 2003-2005 et 2007- foyers disposaient des ressources nécessaires pour payer
2008 respectivement pour le NCMS et l’URBMI (Langen- leurs cotisations (Banque mondiale, 2013). L’épidémie de
brunner, 2012). SRAS en 2003 a mis en relief les lacunes du système de
soins de santé rural et a donné à la réforme de celui-ci
• Les facteurs économiques aussi bien que politiques ont un caractère d’urgence (Sussmuth-Dyckerhoff & Wang,
contribué à l’extension de l’assurance au secteur informel. 2010). Le nouveau dirigeant a annoncé la création du
La libéralisation économique depuis 1978 a entraîné l’effon- NCMS, un régime de cotisation subventionné à l’intention
drement du système communautaire chinois concernant de la population rurale. Le régime a recours à la souscrip-
la fourniture et le financement de soins de santé. Malgré tion volontaire en guise de reconnaissance de la résis-
une croissance économique importante dans les décen- tance du public à l’encontre d’un nouvel impôt de facto
nies suivantes, l’augmentation rapide des coûts de santé (W. Yip & Hsiao, 2008).
à charge des patients a conduit à des taux élevés d’ap-
pauvrissement médical et à un accès insuffisant aux soins. • Avec la mise en œuvre du NCMS en complément du
En 2000, de plus en plus de personnes ont demandé une programme existant pour les employés salariés résidents
meilleure protection financière, et ceci a abouti à une en zone urbaine, le secteur informel urbain est resté le
pression publique en vue d’étendre le régime de sécurité seul groupe de population sans couverture d’assurance
sociale au secteur informel (Langenbrunner, 2012). Le maladie. Les milliers de manifestations publiques récla-
ministère de la Santé (MdS) a exercé une pression en vue mant de meilleures protections sociales ont poussé le
d’obtenir plus de financement de l’État afin de promouvoir gouvernement central à agir. En 2006, le nouveau Prés-
l’assurance maladie obligatoire pour le secteur informel. ident Hu Jintai a annoncé que le gouvernement serait
Le ministère de l’Agriculture, bien que son positionnement davantage impliqué dans les initiatives visant l’atteinte
n’était pas explicitement lié à la structure organisationnelle de la couverture maladie universelle et a créé un groupe

1 Le nom du régime d’assurance de santé rural de la Chine est quelquefois traduit par « nouveau régime cFCPératif rural de soins médicaux (NRCMS) » ou par «
nouveau régime coopératif de soins médicaux (NCMS) » en fonction de la source. La présente étude se référera à ce dernier en employant l’expression « nouveau
régime coopératif de soins médicaux (NCMS) ».

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Figure 2. La couverture Non couvert 3%
d’assurance maladie
publique en Chine
par programme, UEBMI • Le progrès rapide de la Chine vers la couverture maladie
2011 19% universelle a utilisé une approche d’adaptation locale
avec un cadre fort déterminé de manière centrale. Les 2
Source : Liang & NCMS 600 régimes NCMS de comté et les 330 régimes URBMI
Langenbrunner, 2013 URBMI
62% 16% de ville/comté sont par conséquent d’une grande variété
au-delà des directives de base. Le Conseil d’État du
gouvernement central définit des objectifs très généraux
et impose des exigences aux collectivités locales (Liang
& Langenbrunner, 2013). Les collectivités locales sont
responsables de la conception et de la mise en œuvre
pilote sur la réforme des soins de santé pour enregistrer
de régimes dans le cadre de ces directives, y compris la
les futures réformes (W. Yip & Hsiao, 2008). La forte
détermination des cotisations payées par les bénéficiaires,
croissance économique continue et le groupe pilote sur la
des cotisations payées par le gouvernement central ou les
réforme des soins de santé ont soutenu l’introduction de
collectivités locales, les pourcentages de remboursement
l’URBMI en 2007 (Barber & Yao, 2010 ; Lin et al., 2009). La
et les plafonds pour les hôpitaux, les franchises, la couver-
crise financière mondiale et le programme de relance en
ture pour les frais hospitaliers et les soins ambulatoires, et
résultant ayant eu lieu en 2008 ont abouti à l’engagement
la couverture des frais médicaux dispensés en dehors du
de 57 milliards de dollars américains supplémentaires en
comté (de Haan et al., 2011). Le financement et l’évaluation
vue de l’extension de la couverture entre 2009 et 2012
des autorités locales sont basés sur l’atteinte d’objec-
(Barber & Yao, 2010 ; de Haan et al., 2011).
tifs de souscription spécifiques (Liang & Langenbrun-
• Les trois régimes d’assurance maladie chinois sont ner, 2013). Les collectivités locales ont la possibilité de
parvenus à une couverture de 97 % de la population concevoir des programmes à l’intérieur de leurs régimes
nationale en 2012 (Zheng, 2012) avec une hausse de 7 % d’assurance afin de couvrir les besoins spécifiques des
par rapport à 2002 (Tang et al., 2012) et la Chine a pour populations locales, par exemple de grands nombres de
objectif d’atteindre la couverture universelle d’ici à l’an migrants (Chen, 2013). Le gouvernement central encour-
2020. Le NCMS et l’URBMI ont observé une croissance age les collectivités locales à mener des projets pilotes
considérable depuis leur création jusqu’à toucher 99 % et avant l’application des initiatives à l’échelle nationale
93 % de leurs groupes de population cibles respectifs en (Liang & Langenbrunner, 2013).
10 et 6 ans, respectivement. Le NCMS couvre la majorité
• Le financement est largement décentralisé au niveau
du pays, avec 62 % de couverture de la population natio-
local, ce qui a créé 3 000 catégories de risques pour le
nale en 2011, alors que l’URBMI couvre 16 % pour la même
secteur informel (Liang & Langenbrunner, 2013) qui ont
année (Liang & Langenbrunner, 2013). 2
été critiqués par le fait qu’elles reflétaient des inégalités
• Étant donné que l’admissibilité de l’URBMI et du NCMS de revenus. Les dépenses de santé par personne dans
est basée sur le lieu de résidence permanent, les 200 les zones urbaines sont dix fois plus importantes que
millions de migrants en provenance des zones rurales dans les zones rurales avec une variation notoire entre les
représentent une grande partie de la population restante différentes provinces également. De surcroît, la protec-
à être couverte de manière efficace. Ces migrants sont tion contre les risques est limitée en raison du grand
souvent couverts par le NCMS dans leur comté rural, mais nombre des catégories de risques plutôt que d’avoir un
ils ont des accès restreints aux prestations de soins de nombre inférieur de catégories plus larges (Langenbrun-
santé dans les villes dans lesquelles ils travaillent et vivent ner, 2012). m
(W. C.-M. Yip et al., 2012).

2 Mesurer la population du secteur informel urbain est très difficile, et les estimations des taux de couverture du programme présentent une marge d’erreur importante.

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2. Identification et souscription
a. Identification du secteur informel • Après avoir augmenté pendant les décennies ayant suivi
la libéralisation économique, la population informelle a
• La population admissible à l’URBMI comprend le secteur
diminué ces dernières années à cause de réformes des lois
urbain informel. Les résidents permanents3 des zones
du travail en 2008 encourageant le recours aux contrats
urbaines qui ne sont pas admissibles à l’assurance mala-
de travail (Gallagher, Giles, Park, & Wang, 2013).
die de base à l’intention des employés urbains (UEBMI),
c’est-à-dire qui ne sont pas des employés flexibles ou des • D’un point de vue historique, les deux cent millions de
salariés de l’État ou de sociétés privées ne sont pas admis- migrants chinois en provenance des zones rurales étaient
sibles à l’URBMI. Celui-ci comprend (Liu & Zhao, 2012; typiquement ciblés par le NCMS dans la communauté
Meng et al., 2012; Zheng, 2012) : rurale sur la liste de laquelle se trouvait leur résidence
o Les adultes travaillant pour leur compte dans le secteur permanente plutôt que dans les villes où ils vivaient et
informel travaillaient. Ce phénomène a créé des obstacles concer-
nant l’accès aux soins avec un ticket modérateur élevé
o Les travailleurs temporaires adultes
lors de l’utilisation de fournisseurs de soins en dehors du
o Les adultes sous-employés NCMS (Yip et al., 2012). Pour faire face à cela, le MDS
o Les adultes au chômage, y compris les personnes à est actuellement en phase d’expérimentation d’un projet
charge des membres de l’UEBMI visant à fournir des services de santé aux travailleurs
o Les hommes retraités de plus de 60 ans et les femmes migrants dans 65 villes (Gong et al., 2012).
de plus de 55 ans sans pension
o Les étudiants b. La souscription du secteur informel
o Les enfants de moins de 18 ans • Les régimes du NCMS ont recours de manière générale
à la souscription des foyers pour atténuer la sélection
• L’admissibilité au NCMS ne dépend pas de formalités Tous
négative alors que les régimes de l’URMBI ont recours
les individus dotés d’une adresse permanente dans une
à la souscription individuelle (Liu & Zhao, 2012 ; Banque
zone rurale sont éligibles (W. C.-M. Yip et al., 2012).
mondiale, 2010 ; You & Kobayashi, 2009).
• Le système d’identification de la Chine pour le secteur
• Les méthodes de souscription peuvent comprendre le
informel dépend de ses vastes infrastructures tech-
démarchage à domicile ainsi que la pression sociale, en
nologiques. Chaque citoyen dispose d’un numéro de
affichant par exemple le nom des non-participants au
sécurité sociale ou de régime de souscription unique
centre du village (Wu et al., 2006).
ainsi que d’un dossier informatisé pour les fournisseurs
de soins (Liang & Langenbrunner, 2013). Les collectivités • De nombreuses localités du NCMS ou de l’URBMI
locales urbaines utilisent des statistiques sur l’emploi pour délivrent aujourd’hui des cartes d’identité afin de valider
calculer la part de leur population admissible à l’URBMI, rapidement les souscriptions, et certaines d’entre elles
puis elles créent des structures pour déterminer le statut valident les souscriptions par le biais d’un partenariat avec
individuel par rapport à l’emploi (Chen, 2013). les banques locales (Liang & Langenbrunner, 2013).

3 Certaines villes ou certains comtés couvrent également les migrants par le biais de l’URBMI bien que leur adresse permanente se trouve ailleurs
(Yip et al., 2012).

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• Pendant son déploiement, le NCMS a fait l’expérience • Les revenus, l’état de santé et la réussite scolaire du chef
d’une sélection négative que de toute évidence la de famille sont les déterminants les plus les plus impor-
souscription par foyer ne peut pas à elle seule endiguer tants pour la souscription à l’URBMI des personnes qui
(Zhengzhong, 2005). L’augmentation rapide dans la sont admissibles. Cela suggère que l’augmentation des
couverture du régime a réduit la sélection négative. subventions pourrait être une étape importante pour
augmenter la souscription de l’URBMI (Chen & Yan,
• Nous trouvons des preuves cohérentes de sélection 2012). m
adverse dans l’URBMI à cause de ses taux de couver-
ture réduits ainsi que des défis pour l’identification des
membres du secteur urbain informel (Chen & Yan, 2012 ;
W. C.-M. Yip et al., 2012).

Figure 3. La couverture d’assurance maladie en Chine


en pourcentage de la population nationale, 2004-2010
100%
90%
80% Couverture d’assurance
maladie de base à l’intention
70% des employés urbains

60% Couverture d’assurance


maladie de base pour les
50% résidents urbains
40%
Couverture du nouveau
30% régime coopératif de
soins médicaux
20%
Couverture totale
10%
0%
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Source: Tang et al., 2012

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3. Financement et subventionnement
a. Dépenses de santé et subventionnement Figure 4. Les tendances des dépenses de santé,
2000–2011
• Les dépenses de santé de la Chine ont augmenté à un
des rythmes les plus élevés de l’histoire mondiale. Les 300% 6
dépenses du gouvernement pour la santé (DPS) par 250% 5
personne ont augmenté de 640 % en termes absolus

USD par personne


200% 4
entre 2000 et 2011 (voir figure 4). Alors qu’une raison

% du PIB
importante de ces augmentations provient de la crois- 150% 3
sance économique spectaculaire, ce chiffre reflète égale-
100% 2
ment la croissance de l’engagement politique à l’égard de
la santé. Les DPS de la Chine en tant que pourcentage 50% 1
du PIB ont augmenté de 71 % entre 2000 et 2011, pour 0% 0
atteindre 2,9 % sur un pied d’égalité avec des homologues 2000 ’01 ’02 ’03 ’04 ’05 ’06 ’07 ’08 ’09 ’10 ’11
régionaux (Organisation mondiale de la santé, 2013)
DPS par personne FCP par personne DPS en % du PIB

• Le gouvernement central et les collectivités locales


Source : Organisation mondiale de la Santé, 2013
fournissaient une subvention partielle pour le NCMS et
l’URBMI à hauteur de 85 % des cotisations du NCMS en
2011 (Zheng, 2012) et de 61 % des cotisations de l’URBMI
en 2009 (Zheng, 2012). Les provinces situées à l’ouest et (NCMS et URBMI) et celui pour le secteur formel (UEBMI)
au centre du pays, qui sont les plus pauvres, bénéficient ; même après un financement supplémentaire s’élevant à
du soutien sous forme de subventions le plus important, 62,5 milliards de dollars US pour les subventions du NCMS
à hauteur de 50 % des cotisations de primes. Ce soutien et de l’URBMI en 2009-2012, les recettes de primes par
a probablement été décisif pour atteindre des taux de bénéficiaire dans l’UEBMI sont 7 à 8 fois plus élevées que
participation similaires entre les provinces les plus riches pour le NCMS et l’URBMI (W. C.-M. Yip et al., 2012).
et les plus pauvres. Cependant, les fonds du NCMS par
personne sont toujours plus élevés de 50 % environ dans b. Montant de la cotisation
les provinces de l’Est (les plus riches) en comparaison
avec les provinces de l’ouest, qui sont les plus pauvres • Les cotisations du NCMS et de l’URBMI constituent des
(Zhengzhong, 2005). Des transferts doivent donc toujours montants forfaitaires déterminés chaque année au niveau
améliorer l’équité des dépenses de santé (Zhang, Yi, & local (respectivement, comté et comté/ville) dans le cadre
Rozelle, 2010). de critères déterminés annuellement par le ministère des
Ressources humaines et de la Sécurité sociale. Les primes
• Chaque année, le Conseil d’État détermine les critères accusent de fortes variations en fonction tout d’abord de
de financement pour les régimes d’assurance maladie de la richesse de la région (You & Kobayashi, 2009). La case
la Chine. Les subventions ont augmenté chaque année 1 détaille un programme qui couvre les primes pour les
en pourcentage de la prime totale. Cependant, le taux pauvres.
de croissance de la subvention n’est pas stable et met
par conséquent sa viabilité en question (Zheng, 2012). De • En 2012, les cotisations individuelles annuelles aux NCMS
plus, il existe une grande différence dans les recettes de se sont étalées entre 20 RMB (3,24 USD) et 60 RMB (9,72
primes entre les programmes pour le secteur informel USD) (Yuankai, 2013).

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• Les taux de l’URBMI sont prévus pour être plus élevés que
les cotisations du NCMS, mais moins élevés que ceux du
UEBMI avec des minimums additionnels déterminés par la Case 1. Le programme d’aide
richesse de la province (Lin et al., 2009). La cotisation indi- médicale fournit un soutien
viduelle annuelle moyenne dans les projets pilotes était de supplémentaire aux pauvres
236 RMB (38,27 USD) pour les adultes et de 97 RMB (15,73

U
USD) pour les enfants (Liu & Zhao, 2012). n programme d’aide médicale supplémentaire
s’acquitte des primes à la place des personnes
c. Collecte des cotisations pauvres du pays (critères déterminés localement).
Ce programme couvre également la part des dépenses
• Les collectivités locales sont responsables de la concep-
tion et de la mise en œuvre de la collecte des recettes du bénéficiaire des foyers pauvres, des personnes
annuelles aussi bien pour l’URBMI que pour le NCMS. « défavorisées » démunies de proches ou de possibil-
ité de travailler ainsi que les foyers non pauvres mais
• La collecte pour le NCMS a souvent recours à une
devant assumer des dépenses médicales catastroph-
mobilisation sociale à grande échelle et à des visites des
ménages (You & Kobayashi, 2009). Tout en étant effica- iques. Les membres des deux premiers groupes sont
ces, ces méthodes sont coûteuses : selon les mesures identifiés à travers l’enquête sur les ménages réalisée
effectuées à l’occasion d’enquêtes de terrain, celles-ci par le Bureau des affaires civiles alors que le troisième
représentent environ 12 à 20 % des coûts administratifs groupe est auto-déclaré et vérifié par le Bureau des
dans les comtés des projets pilotes. Ces coûts sont élevés Affaires civiles ainsi qu’un comité de village/voisinage
en particulier dans les comtés les plus pauvres à l’ouest (Liang & Langenbrunner, 2013).
du pays, qui pourraient avoir de plus grands besoins en
capacité (Zhengzhong, 2005). m

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4. L’ensemble de prestations
• Les besoins pour l’ensemble de base du NCMS et de l’UR- des coûts de soins ambulatoires ont observé une partici-
BMI sont minimes et couvrent les hospitalisations ainsi que pation accrue (Zhengzhong, 2005). En offrant un ensem-
les soins ambulatoires limités qui ont été ajoutés récem- ble de prestations qui ne contenait pas lors de la phase
ment. La Commission pour le développement national et initiale de couverture des soins ambulatoires, le gouver-
de la réforme expose un ensemble de prestations mini- nement pourrait rapidement étendre les souscriptions
mum pour lequel la Commission pour le développement tout en établissant des restrictions à la charge financière
national et de la réforme détermine un calendrier (Chen, initiale associée à l’extension de la couverture.
2013 ; Liang & Langenbrunner, 2013). L’ensemble minimum
inclut les médicaments et services essentiels, y compris les • Les plafonds de remboursement et les exclusions
tests en laboratoires qui sont entièrement couverts (Liang majeures sont déterminés au niveau local/municipal. Par
& Langenbrunner, 2013). Les collectivités locales sont exemple, de nombreux comtés plafonnent le taux de
encouragées à compléter les prestations, ce qui débouche remboursement annuel pour les soins hospitaliers dans le
sur des ensembles de prestations variant grandement NRCMS à 8 à 10 fois les revenus moyens annuels locaux
entre les localités. des agriculteurs alors que cela s’est avéré inadéquat pour
prévenir les dépenses catastrophiques. La plupart des
• Les deux régimes sont chargés de rembourser 70 % des régimes excluent les procédures très coûteuses telles que
dépenses d’hospitalisation bien que les études aient les tomodensitogrammes ou les IRM (Liang & Langen-
trouvé des taux de remboursement effectifs en 2011 à une brunner, 2013).
moyenne de 42 % pour l’URBMI et « inférieurs à 50 % »
pour le NCMS (Liang & Langenbrunner, 2013 ; Yuankai, • Des efforts sont en cours en vue d’améliorer l’exhaustivité
2013). Les taux de remboursement sont de manière et l’ampleur de la couverture de ces deux régimes. Le
générale plus élevés dans localités les plus riches et plus gouvernement central a récemment introduit et étendu
bas dans les localités les plus pauvres (Sussmuth-Dycker- les prestations de soins ambulatoires et augmenté la pres-
hoff & Wang, 2010). sion pour imposer le mandat de remboursement de 70 %.
(W. C.-M. Yip et al., 2012). Ces initiatives sont susceptibles
• Les prestations consistant en soins ambulatoires sont d’aider à contrôler les coûts croissants des soins de santé
limitées et nouvelles, aussi bien pour le NCMS que pour en encourageant l’utilisation des services de prévention,
l’URBMI. Le NCMS a commencé à inclure la couverture mais elles les ont également couverts de dettes (Zheng,
des services ambulatoires en 2010 pour 22 maladies prior- 2012).
itaires chroniques et mortelles. En 2012, le gouvernement
a ordonné aussi bien au NCMS qu’à l’URBMI d’introduire • À l’origine, 63 % des programmes NCMS comportaient
un plafond concernant les dépenses de santé restant à des comptes d’épargne pour la santé des ménages dans
la charge des patients pour les services de soins ambu- l’objectif de recouvrir et de conserver une partie des
latoires. L’URBMI travaille également sur l’introduction cotisations des ménages pour couvrir les services de soins
d’une couverture pour des services de soins ambulatoires ambulatoires ainsi que d’encourager à la participation. Ces
spécifiques au-delà de ce plafond (Zheng, 2012). Alors que petits comptes d’épargne pour la santé (environ 20 RMB
le remboursement des petites procédures de soins ambu- ou 3 USD) n’ont pas suffi pour couvrir plus d’une visite
latoires n’a pas été considéré comme important lors de la de soins ambulatoires et n’ont pas eu d’impact sur les
phase initiale dans le cadre de la prévention des dépenses taux de participation (Zhengzhong, 2005) ni contrôlé les
catastrophiques et représentait une charge administrative, dépenses. Ils ont donc été abandonnés en grande partie
certains régimes NCMS ayant proposé le remboursement (Wagstaff, Lindelow, Wang, & Shuo, 2009). m

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5. L’information et la sensibilisation
• La diffusion de l’URBMI a lieu à travers les bureaux • En raison des structures incitatives pour les collectivités
administratifs communautaires des collectivités locales et locales, ces campagnes mettent l’accent sur la souscription
des centres de santé communautaires (Lin et al., 2009). plus que sur la sensibilisation aux prestations. En dépit de
Des campagnes publicitaires locales intenses (Liang & campagnes soutenues et de taux de souscription élevés,
Langenbrunner, 2013) ainsi que des méthodes soutenues une étude de 2009 révèle que 78 % des résidents ruraux
telles que le démarchage à domicile (Wu et al., 2006) ont ne connaissaient pas la réglementation du NCMS dans
joué un rôle majeur dans l’augmentation des souscriptions leurs comtés (Pan, Zhang, Xu, Huang, & Zhao, 2009). m
au NCMS. Tout en étant efficaces, ces méthodes sont
coûteuses (Zhengzhong, 2005) tel que cela a été indiqué
dans la section sur la collecte des cotisations.

6. Les leçons tirées


• La combinaison du financement à base fiscale et de l’assur- • L’expansion rapide d’un ensemble de prestations limité
ance sociale a bien fonctionné en Chine, un pays disposant destiné au secteur informel a causé un fort soutien du
d’une population importante et diverse, d’un territoire public pour la réduction des disparités entre les régimes
géographique étendu, d’un gouvernement central fort d’assurance maladie et les populations des secteurs formel
ainsi que d’un système décentralisé de prestation de soins et informel, qui limitent l’efficacité du système, particulière-
de santé. ment pour les populations les plus pauvres.

• L’utilisation de régimes séparés pour couvrir les popu- • L’engagement politique fort de la part du gouvernement
lations du secteur informel urbain et rural a permis une technocratique a joué un rôle important.
expansion rapide de la couverture d’assurance dans un
pays doté d’un secteur informel important et varié. • La croissance économique rapide a permis de rendre les
subventions à l’égard du secteur informel accessibles et
• Le système chinois consistant à fournir des directives politiques acceptables.
centrales à des catégories de risque gérées localement
est parvenu à étendre la couverture en reposant sur la • Les projets pilotes du NCMS et de l’URBMI ainsi que
forte capacité du gouvernement central à harmoniser les toutes les nouvelles initiatives avant l’application à l’échelle
priorités nationales et infranationales. Cependant, cela a du pays constituent des étapes importantes pour tester
débouché sur des catégories de risque fortement frag- la « preuve de concept » ainsi que la viabilité politique et
mentées. administrative (voir ci-dessous). m

• Les transferts entre administrations et l’intégration de la


couverture d’assurance dans l’imposition des employés de
bureau ont stimulé l’innovation et l’expansion rapide des
souscriptions.

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Projets pilotes (2003-05) remboursements constituent un domaine qui a besoin de
davantage de formation et/ou de directives spécifiques de
Le gouvernement central, préoccupé par la mauvaise
la part du gouvernement central (Zhengzhong, 2005).
utilisation des fonds dans des milliers de comtés ruraux,
a délivré une réglementation claire concernant la gestion Plusieurs comtés, principalement dans les provinces de
des caisses d’assurances (Banque mondiale, 2010). Il a Zhejiang, Jiangsu et Fujian, ont passé des contrats avec
également exigé que les souscriptions soient volontaires et des organisations d’assurances commerciales pour la
sur une base familiale, et que les ensembles de prestations gestion, et dans certains cas, le traitement des demandes
couvrent les maladies catastrophiques. La prime initiale a de remboursement. Une comparaison entre deux
été partagée de manière équitable entre le gouvernement comtés ayant passé des contrats avec des organisations
central, les collectivités locales et les individus (Yip et al., extérieures et un comté géré par les bureaux du NCMS
2012). Les transferts fiscaux centraux aux provinces les sur une durée d’une année a montré des excédents plus
plus pauvres ont aidé au soutien des taux de participation élevés, des taux de remboursement plus bas et des coûts
similaires entre les comtés ayant des revenus par personne administratifs plus bas dans les comtés ayant passé des
d’une grande diversité. Bien que les taux de participation contrats externes (Zhengzhong, 2005).
aient été environ de 70 % pour la plupart des projets
pilotes, une sélection négative a été observée (Wang,
Zhang, Yip, & Hsiao, 2006 ; Zhengzhong, 2005). Les projets pilotes URBMI (2007-08)
L’URBMI, testé dans 88 villes, a atteint 180 millions de
Les projets pilotes initiaux, qui remboursent une moyenne
personnes la première année. Les projets pilotes se sont
de 25 % des dépenses hospitalières, ont fait l’expérience
construits sur les infrastructures en place pour l’UEBMI et
de forts excédents et d’une protection financière limitée
utilisant les mêmes structures de gestion, mais exigeant
pour les bénéficiaires, suggérant ainsi le besoin d’étendre
une attention administrative plus importante en raison du
les ensembles de prestations. Une augmentation des hospi-
mode de souscription individuel. Les projets pilotes initiaux
talisations pour des conditions comparativement moins
ont mis l’accent sur l’accès aux personnes âgées et aux
graves s’est également fait ressentir, indiquant une modi-
enfants, et les ensembles de prestations étaient limités
fication de la part des fournisseurs de soins à l’égard des
de manière intentionnelle afin d’assurer la viabilité des
services hospitaliers couverts. Cela aurait vraisemblable-
régimes avant de procéder à des expansions progressives
ment contribué à la décision d’inclure les services de soins
(Banque mondiale, 2010). Le gouvernement est parvenu à
ambulatoires dans l’ensemble de prestations obligatoires
atteindre son objectif de 50 % des villes en 2008 et 100
une fois que le NCMS a atteint de manière fondamentale la
% des villes en 2009. Pendant les projets pilotes initiaux,
couverture universelle (Zhengzhong, 2005).
les personnes souffrant d’une maladie chronique étaient
Les comtés ont d’abord eu des difficultés dans la concep- plus susceptibles de souscrire, ce qui indique une sélection
tion et la mise en œuvre de politiques de rembourse- négative (Lin, Liu, & Chen, 2009). m
ment des fournisseurs de soins, suggérant ainsi que les

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