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Exercice 1
1. Les indications suivantes ont été relevées sur le montage schématisé cidessous :
Multimètres en position DC : 160 V et 1 A
Multimètres en position AC : 410 V et 3,2 A
A1 A2 V1 V2
1 A 3,2 A 160 V 410 V
2. Combien vaut l'intensité efficace du courant statorique ?
C'est la valeur indiquée par A2 soit 3,2 A.
3. Calculer la vitesse de synchronisme d'une machine synchrone comportant 4 paires de pôles et dont la
fréquence des courants statoriques est égale à 50 Hz.
Ωs
D'après le théorème de Ferrarris ω= avec p = 2 le nombre de paires de pôles, ω=2 π f et f = 50
p
2 π ns
Hz et Ωs la vitesse de synchronisme en rad/s. Comme Ωs= ( ns vitesse de synchronisme
60
60 . f 60×50
exprimée en tr/min) alors ns= = =1500 tr/min
p 2
4. Quelle est la fréquence des fém statoriques d'une machine synchrone comportant 2 paires de pôles et
dont l'arbre tourne à 2000 tr/min ?
60 . f p . ns 2×2000
La relation ns= établie précédemment permet d'écrire f = = =66,7 Hz
p 60 60
5. Calculer le nombre de pôles d'un alternateur dont l'arbre tourne à 12000 tr/min et dont les tensions de
sortie ont une fréquence égale à 400 Hz.
60 . f 60 . f 60×400
La relation ns= établie précédemment permet d'écrire p= = =2 ce qui donne
p ns 12000
quatre pôles.
Corrigé des exercices machines synchrones 1 TS2ET 20142015
6. Les courbes cidessous ont été relevées entre deux bornes du stator couplé en étoile d'un alternateur à
vide (Échelle verticale : une division pour 100 V, échelle horizontale : trois divisions pour 5 ms).
a. Pour chaque courbe indiquer la vitesse de rotation de l'arbre de l'alternateur s'il comporte quatre pôles.
Période T = 20 ms donc f = 50 Hz Période T = 10 ms donc f = 100 Hz
60 . f 60×50 60 . f 60×100
ns = = =1500 tr/min ns = = =3000 tr/min
p 2 p 2
Période T = 10 ms donc f = 100 Hz Période T = 20 ms donc f = 50 Hz
60 . f 60×100 60 . f 60×50
ns = = =3000 tr/min ns = = =1500 tr/min
p 2 p 2
b. Quelle courbes ont été relevées à la même vitesse, comment justifier la différence de valeurs
maximales pour des vitesses identiques ?
Les courbes en haut à gauche et en bas à droite ont été relevées à la même vitesse. Les courbes en haut à
droite et en bas à gauche ont été relevées à la même vitesse (voir cidessus).
c. Pour les courbes relevées à la même vitesse, indiquer celle qui correspond au courant d'excitation le
plus élevé.
Le courant d'excitation le plus élevé correspond à la valeur maximale la plus élevée à vitesse de rotation
constante :
Le courant d'excitation en haut à gauche est plus élevé que celui en bas à droite.
Le courant d'excitation en haut à droite est plus élevé que celui en bas à gauche.
Corrigé des exercices machines synchrones 2 TS2ET 20142015
Exercice 2
Le tableau cidessous correspond à la caractéristique à vide d'un alternateur relevée à 1500 tr/min :
b. Intensité d'excitation égale à 1,25 A et vitesse de rotation égale à 1000 tr/min
Sur la courbe tracée à la question 1, on lit 330 V pour 1,25 A à 1500 tr/min. Comme la valeur efficace de la
1000
fém est proportionnelle à la vitesse de rotation alors on obtient E= ×330=220 V
1500
Exercice 3
On considère un alternateur isolé entraîné à vitesse constante.
L'intensité rotorique Ie permettant d'obtenir 400 V entre deux bornes du stator est égale à 1,2 A.
1. Lorsqu'une charge triphasée équilibrée résistive est placée aux bornes du stator alors que Ie = 1,2A, on
observe :
• Une diminution de la valeur efficace des tensions statoriques
• Une augmentation de la valeur efficace des tensions statoriques
• Une valeur efficace des tensions statoriques inchangée
• On ne peut pas savoir ce qui va se passer pour la valeur efficace des tensions statoriques.
2. Lorsqu'une charge triphasée équilibrée résistive est placée aux bornes du stator et que l'on souhaite
maintenir constante la valeur efficace des tensions statoriques, il faut :
• Augmenter le courant d'excitation
• Diminuer le courant d'excitation
• Ne pas toucher au courant d'excitation
• L'action sur le courant d'excitation ne peut être prévue.
3. Après avoir placé la charge résistive triphasée et fait le nécessaire pour que la valeur efficace des
tensions statoriques soit égale à 400 V, une charge inductive triphasée équilibrée est ajoutée aux bornes
du stator. On observe :
• Une diminution de la valeur efficace des tensions statoriques
• Une augmentation de la valeur efficace des tensions statoriques
• Une valeur efficace des tensions statoriques inchangée
• On ne peut pas savoir ce qui va se passer pour la valeur efficace des tensions statoriques.
Corrigé des exercices machines synchrones 3 TS2ET 20142015
4. Après avoir placé la charge résistive triphasée et fait le nécessaire pour que la valeur efficace des
tensions statoriques soit égale à 400 V, une charge capacitive triphasée équilibrée est placée aux bornes
du stator. Pour compenser son influence, il faut :
• Augmenter le courant d'excitation
• Diminuer le courant d'excitation
• Ne pas toucher au courant d'excitation
• L'action sur le courant d'excitation ne peut être prévue.
Exercice 4
On considère un alternateur isolé entraîné à vitesse constante.
1. Sur quelle grandeur fautil agir pour faire varier la valeur efficace des tensions statoriques à vide ? Pour
la suite, on note Ie0 l'intensité du courant d'excitation qui permet d'avoir la valeur efficace nominale des
tensions statoriques à vide.
Il faut agir sur l'intensité du courant d'excitation.
2. Une charge triphasée équilibrée résistive est placée aux bornes du stator de la machine
a. Comment évolue la valeur efficace des tensions statoriques si le courant d'excitation est maintenu à
Ie0 ?
La valeur efficace des tensions statoriques diminue (effet démagnétisant).
b. Comment doit évoluer le courant d'excitation pour obtenir une valeur efficace des tensions statoriques
égale à celle à vide ? Cette valeur est notée Ie1 par la suite.
Il faut augmenter l'intensité du courant d'excitation.
3. Une charge triphasée équilibrée capacitive est placée en parallèle de la charge résistive précédente.
a. Comment évolue la valeur efficace des tensions statoriques si le courant d'excitation est maintenu à
Ie1 ?
La valeur efficace des tensions statoriques augmente (effet magnétisant de la charge capacitive).
b. Comment doit évoluer le courant d'excitation pour retrouver la valeur efficace initiale des tensions
statoriques ?
Il faut diminuer l'intensité du courant d'excitation.
4. La charge triphasée équilibrée capacitive est remplacée par une charge triphasée inductive.
a. Comment évolue la valeur efficace des tensions statoriques si le courant d'excitation est maintenu à
Ie1 ?
La valeur efficace des tensions statoriques diminue (effet démagnétisant de la charge inductive).
b. Comment doit évoluer le courant d'excitation pour retrouver la valeur efficace initiale des tensions
statoriques ?
Il faut augmenter l'intensité du courant d'excitation.
Exercice 5
Le schéma cidessous représente une machine synchrone entraînée par un dispositif mécanique extérieur
dont la vitesse est réglable. On souhaite coupler cette machine au réseau dont les caractéristiques sont
indiquées à droite et les valeurs instantanées des tensions simples sont représentées sur le graphe de la page
suivante.
Corrigé des exercices machines synchrones 4 TS2ET 20142015
Pour la suite, les nombres complexes associés aux tensions simples côté réseau sont notés VR1, VR2 et VR3 et
les nombres complexes associés aux tensions simples côté alternateur sont notés VM1, VM2 et VM3
Les graduations verticales et horizontales des graphes sont toutes identiques.
Valeurs instantanées des tensions simples du réseau :
1. Les tensions simples au stator de la machine synchrone sont représentées cidessous pour cinq
situations, indiquer pour chacune d'elles si le couplage est possible et sinon expliquer pourquoi.
a. Situation n°1
Couplage impossible car la fréquence des tensions statoriques n'est pas égale à
celle des tensions du réseau.
Corrigé des exercices machines synchrones 5 TS2ET 20142015
b. Situation n°2 :
Couplage impossible car les amplitudes des tensions statoriques ne sont pas
égales à celles du réseau.
c. Situation n°3 :
Couplage impossible car les phases instantanées des tensions statoriques et du
réseau ne sont pas égales.
d. Situation n°4
Couplage impossible car l'ordre des phases des tensions statoriques est différent
de celui des tensions du réseau.
Corrigé des exercices machines synchrones 6 TS2ET 20142015
e. Situation n°5 :
Les conditions de couplage sont remplies.
2. La vitesse de rotation de l'arbre de la machine est égale à la vitesse de synchronisme et les vecteurs
associés aux tensions simples au stator de la machine synchrone sont représentés cidessous pour quatre
situations, indiquer pour chacune si le couplage est possible et sinon expliquer pourquoi.
Situation n°1 Situation n°2
Couplage impossible car les ordres des phases sont Couplage impossible car les ordres des phases sont
différents. différents.
Situation n°3 Situation n°4
Couplage impossible car les valeurs efficaces des Les conditions de couplage sont remplies.
tensions statoriques et réseau sont différentes.
Corrigé des exercices machines synchrones 7 TS2ET 20142015
Exercice 6
Les indications suivantes ont été relevées dans la documentation constructeur d'un alternateur synchrone :
valeur efficace des tensions statoriques et puissances à 50 Hz et 1500 tr/min : 400 V, 23 kVA et 18,4 kW,
courant et tension d'excitation en charge 2 A et 24 V, pertes à vide 730 W et dissipation de chaleur 2510 W.
Le courant rotorique est obtenu à partir d'une excitatrice en bout d'arbre. Sur le schéma cidessous, cette
excitatrice est représentée à gauche et le stator principal est à droite. Les indications du constructeur
concernant l'excitation font référence au circuit reliant les bornes 5 et 6.
Le graphe cidessous représente l'évolution du rendement en fonction de la puissance apparente pour des
facteurs de puissance égaux à 0,8 (trait plein) et 1 (traits pointillés).
Les graphiques sont extraits de la brochure 4455b_fr.pdf de LeroySomer
1. Fonctionnement nominal
a. Déterminer l'intensité efficace des courants statoriques et le facteur de puissance.
S 23.103
L'expression de la puissance apparente S= √ 3 U I permet d'écrire I = = =33,2 A
√3 U √ 3×400
P 18,4
Facteur de puissance k = = =0,8
S 23
b. Évaluer la valeur de la résistance des enroulements statoriques.
La documentation constructeur indique une dissipation de chaleur égale à 2510 W ce qui correspond aux
pertes par effet Joule.
• On peut supposer qu'il s'agit uniquement des pertes joule statoriques P js ce qui donne P js=3 R s I 2
Corrigé des exercices machines synchrones 8 TS2ET 20142015
P js 2510
avec Rs la résistance d'un enroulement du stator : Rs= 2
= =0,759 Ω
3I 3×33,22
• Si l'on veut tenir compte des pertes joule rotoriques le constructeur indique 2 A et 24 V dans l'inducteur
de l'excitatrice, il faudrait donc retrancher 48 W des 2510 W de « dissipation de chaleur » ce qui
P js 2510−48
donnerait Rs= 2
= =0,744 Ω
3I 3×33,22
Remarque : il y a aussi des pertes par effet Joule dans l'induit de l'excitatrice, les valeurs de résistances
statoriques trouvées cidessus sont probablement plus élevée que dans la réalité.
c. Indiquer l'origine des pertes à vide.
Elles recouvrent les pertes mécaniques et les pertes dans le fer (hystérésis et courants de Foucault).
2. Fonctionnement avec un facteur de puissance égal à un et une puissance active de 14 kW.
a. Déterminer l'intensité efficace des courants statoriques.
S 14.103
Les puissances active et apparente sont égales : I = = =20,2 A
√3 U √ 3×400
b. Évaluer les pertes par effet Joule au stator.
Dans ce cas, on a P js=3 R s I 2=3×0,744×20,22=911 W
c. À partir de la valeur du rendement, évaluer les autres pertes pour ce point de fonctionnement.
Sur le graphique, on lit un rendement de 91,7 %. On calcule la puissance absorbée par la relation
P 14.103
Pa = η = =15,27 kW . Les pertes totales sont donc Ppertes=P a −P=15,27−14=1270 W
0,917
soit 1270 – 911 = 359 W de pertes autre que celles par effet Joule.
Exercice 7
On considère un alternateur triphasé dont la plaque signalétique donne les indications suivantes :
50 kVA ; 220 V / 380 V ; 50 Hz ; 6 pôles
Caractéristique à vide à la vitesse de synchronisme (tensions simples) :
Ie (A) 0 17 37 38 48
E (V) 0 139 260 265 310
1. Calculer la vitesse de synchronisme et la valeur efficace du courant nominal.
60 . f 60×50
Vitesse de synchronisme n s= = =1000 tr/min
p 3
S 50.103
Intensité efficace nominale I = =I = =76 A
√3 . U √3 . 380
2. On obtient le courant nominal sous tension nominale dans une charge résistive lorsque le courant
d’excitation Ie est de 37 A. On néglige les résistances statoriques. Calculer la réactance synchrone de
chaque phase et le courant inducteur pour obtenir en courtcircuit le courant nominal.
Il est conseillé de tracer un diagramme de Fresnel sans se soucier des échelles.
La charge étant résistive, l'intensité statorique est en phase avec la tension statorique et la chute de tension
aux bornes de la réactance synchrone est en avance de 90° sur l'intensité, on obtient donc un triangle
rectangle dont la fém est l’hypoténuse.
Le courant d'excitation de 37 A donne une fém de 260 V à la vitesse de synchronisme (voir tableau).
Corrigé des exercices machines synchrones 9 TS2ET 20142015
D'après le théorème de Pythagore E2=V 2 +(L ω I )2 avec L ω la réactance synchrone, ce qui donne :
380
260−
L ω= √
2 2
E −V
= √ 3 =1,82 Ω
I 76
Remarque : sur le diagramme, Ls correspond à L
3. L’alternateur alimente sous 400 V (tension composée)
• 5 moteurs asynchrones triphasés de puissance 5 kW, de rendement 0,85 et de facteur de puissance 0,8.
• 180 lampes de 100 W – 230 V réparties régulièrement sur les trois phases.
Calculer le courant Ie correspondant.
5×5
Calcul de la puissance active totale des moteurs : Pmoteurs= =29,4 kW (la puissance indiquée est
0,85
la puissance utile disponible sur l'arbre).
Puisque le facteur de puissance est égal à 0,8 alors on a ϕ=arccos0,8=36,9 ° et tan ϕ=0,75 soit
une puissance réactive pour les moteurs Q=P tan ϕ=29,4×0,75=22 kvar
Les lampes ont un facteur de puissance égal à un donc Plampes =180×100=18 kW
La charge triphasée branchée aux bornes du stator de l'alternateur présente les caractéristiques suivantes (on
utilise le théorème de Boucherot) :
P=P moteurs+ P lampes=29,4 +18=47,4 kW
Q=Q moteurs=22 kvar
D'où la puissance apparente S= (P 2+Q 2)= √ 47,42 +222=52,3 kVA , l'intensité des courants
√
3
S 52,3 .10
statoriques I = = =75,5 A et le déphasage entre tension et intensité statoriques
√3 U √3 . 400
Q 22
ϕ=arctan( )=arctan ( )=24,9 °
P 47,4
Il reste à tracer le diagramme de Fresnel avec :
400
V= =230 V ; L ω I =1,82×75,5=137 V et le courant en retard de 24,9° sur la tension
√3
statorique.
Voir le diagramme sur la page suivante.
On obtient une fém de 315 V ce qui donne un courant d'excitation d'environ 48 A.
Remarque : sur le diagramme, Ls correspond à L
Corrigé des exercices machines synchrones 10 TS2ET 20142015
Exercice 8
L’étude porte sur l’alternateur d’un système de production d’énergie électrique à partir de l’énergie
éolienne.
1. La plaque signalétique de la machine synchrone triphasée utilisée comme alternateur dans le dispositif
étudié, comporte les indications suivantes : 16 kVA ; 230 V / 400 V ; 50 Hz,
a. Cette machine devant pouvoir être couplée à un réseau triphasé (400 V 50Hz), préciser en justifiant
votre réponse, le seul couplage possible pour les enroulements du stator.
La plaque indique que la valeur efficace de la tension simple aux bornes d'un enroulement est égale à 230 V,
le seul couplage possible ici est donc le couplage étoile.
b. L'alternateur est relié aux pales de l’hélice par l'intermédiaire d'un réducteur de rapport de
transformation k = ns =2,5 (où ns est la vitesse de rotation de l'alternateur et nH la vitesse de
nH
rotation de l’hélice). Sachant que l’hélice tourne à une vitesse constante de 400 tr.min 1, calculer la
vitesse nominale ns, de l'alternateur, ainsi que son nombre de paires de pôles p.
Vitesse de synchronisme : n s =k . n H =2,5×400=1000 tr/min
60 . f 60 . f 60×50
Nombre de paires de pôles : n s= soit p= = =3
p ns 1000
c. Calculer l'intensité efficace nominale IN du courant dans un enroulement du stator.
SN 16.103
La puissance apparente étant donnée I N= = =23,1 A
√ 3. U √ 3 . 400
2. La machine est utilisée en alternateur autonome. Le stator est couplé en étoile. La résistance mesurée à
chaud entre deux bornes du stator est : R = 0,60 W. Le rotor est entraîné à la vitesse de rotation
nominale de l'alternateur n = 1000 tr.min1.
a. Proposer une méthode pratique pour effectuer la mesure à chaud des résistances précédentes.
On place une source de tension continue entre les deux bornes du stator. On insère un ampèremètre dans ce
circuit et on branche un voltmètre entre les deux bornes du stator. La résistance mesurée est égale au rapport
des indications du voltmètre et de l'ampèremètre.
b. Calculer la résistance Rs d'un enroulement du stator, en justifiant votre réponse.
La mesure précédente donne la valeur de la résistance de deux enroulements statoriques connectés en série,
R
la résistance d'un enroulement du stator est donc Rs = =0,3 Ω
2
Corrigé des exercices machines synchrones 11 TS2ET 20142015
Résultats de l’essai à vide : U0 (en U0 0 120 240 360 480 600 750 780 800
V) est la tension mesurée entre deux (V)
bornes du stator et IE (en A)
l’intensité du courant d’excitation. IE 0 1 2 3 4 5 7 9 10
(A)
Résultats de l’essai en courtcircuit : Icc est Icc (A) 0 10 20 30
l’intensité des courants statoriques.
IE (A) 0 1 2 3
d. Indiquer le montage permettant de faire l'essai à vide.
Voir http://www.etasc.fr/index.php/page/cours/alterVideCV/machineSynchrone
e. Indiquer le montage permettant de faire l'essai en courtcircuit.
Voir http://www.etasc.fr/index.php/page/cours/essaiCC/machineSynchrone
f. Tracer les courbes correspondant aux essais à vide et en courtcircuit. Préciser le coefficient de
proportionnalité entre U0 et IE pour la partie linéaire de la caractéristique à vide. Donner ensuite la
relation entre ICC et IE.
Après avoir tracé la courbe correspondant à l'essai à vide( caractéristique à vide), on détermine la pente pour
Δ U 0 600−0
la partie linéaire soit = =12 V/A
Δ IE 5−0
En observant le tableau donnant les résultats de l'essai en courtcircuit, on trouve I cc=10 I E
Calculer l'impédance synchrone Zs du modèle équivalent d'une phase du stator, puis la réactance synchrone
Xs correspondante.
On utilise l'essai en court circuit pour lequel Ecc =Z s I cc avec Ecc la fém. Pour I E=1 A , on lit
E cc 120
une fém de 120 V et un courant de court circuit égal à 10 A ce qui donne Z s= = =12 Ω
I cc 10
L'impédance Z s est constituée de la réactance X s en série avec la résistance Rs . On peut donc
écrire Z 2s =R 2s + X 2s soit X s= √ Z 2s −R2s = √ 122−0,3 2≈12 Ω
g. Donner le modèle équivalent d'une phase du stator.
Ce modèle équivalent est constitué d'une fém ( U 0 ) en série avec la résistance Rs et la réactance
synchrone X s .
3. L'alternateur alimente maintenant un réseau (400 V / 690 V ; 50 Hz) interne à une petite entreprise.
L'installation électrique de cette usine est équivalente à une charge triphasée équilibrée pour
l’alternateur. La puissance active consommée par cette entreprise P est égale à 12,0 kW, le facteur de
puissance, cosj, est égal à 0,75 (inductif).
a. Donner la puissance réactive Q consommée par cette usine.
Puisque cos ϕ=0,75 alors ϕ=arccos0,75=41,4 ° . Les puissances active et réactive sont reliées
Q
par tan ϕ= soit Q=P tan ϕ=12.103 . tan 41,4=10,6 kvar
P
b. En déduire la puissance apparente de cette usine.
La puissance apparente est donnée par S= √ P2 +Q 2 soit S= √ 122 +10,62=16 kVA
Corrigé des exercices machines synchrones 12 TS2ET 20142015
c. Donner l'intensité du courant en ligne.
3
On peut utiliser S=3 V I qui donne I =
S 16.10
= =13,3 A ou S= √ 3 U I qui donne
3 V 3×400
S 16.103
I= = =13,3 A
√3 U √ 33×690
Exercice 9
On dispose d’un moteur synchrone à 8 pôles alimenté par un réseau de caractéristiques constantes : 3800 V
et 50 Hz.
La puissance nominale du moteur est Pn = 165 kW, et il peut supporter une intensité maximale Imax = 50 A.
Sauf dans la question 5, la résistance de l’induit et les pertes magnétiques et mécaniques sont supposées
négligeables.
La caractéristique à vide, relevée entre bornes, passe par les points suivants :
√
2
3800
E2sv=V 2+(X ph I )2 qui donne Esv = ( ) +(65,8×25)2=2740 V (le « s » indique qu'il s'agit
√3
d'une fém « simple »). Une tension simple de valeur efficace 2740 V correspond à une tension composée de
√ 3.2740=4750 V .
D'après la caractéristique à vide, le courant d'excitation est très proche de 1,5 A.
La puissance P=√ 3 U I =√ 3×3800×50=165 kW
Le couple C est donné par C=
P
et Ωs=
2π f
soit C=
p . P 4×165.103
Ωs = =2100 N.m
p 2 πf 2 π×50
Corrigé des exercices machines synchrones 13 TS2ET 20142015
Décalage polaire : lien
Le décalage polaire correspond à l'angle entre V et Evs ; on lit θ=−37 ° sur le diagramme de
X ph . I 65,8×25
θ=arctan( )=arctan ( )=36,9 °
Fresnel ou par calcul V 3800 (le signe « » traduit l'avance de
√3
pôles fictifs sur les pôles réels).
2. Compléter le tableau suivant et tracer I = f(Ie) et cos j = f(Ie) pour une puissance constante égale à la
puissance nominale.
cos j 0,6 AR 0,8 AR 1 0,8 AV 0,6 AV 0,5 AV
I (A) 41,8 31,3 25,1 31,3 41,8 50
Ev (V) 2860 3310 4760 6600 8140 9210
Ie (A) 0,8 0,93 1,47 2,30 3,05 3,60
Les puissances utile et absorbée sont égales (toutes les pertes sont négligées) et égales à la puissance
nominale soit 165 kW.
Pour les fonctionnements à puissance absorbée constante, l'extrémité du vecteur associé à la fém à vide
Evs se déplace sur une droite parallèle au vecteur associé à la tension statorique lorsque le facteur de
puissance varie : lien.
Tracé du diagramme :
P
O'B= X ph I 1 cos ϕ1 et P=3 V I 1 cos ϕ1 soit cos ϕ1 = ce qui donne
3 V I1
P X
O'B= X ph I 1 = ph P
3V I1 3V
X ph 65,8
O'B= P= 165≈1650 V
Application numérique : 3V 3800
3( )
√3
Points particuliers :
Point A1 : il correspond à Evs en retard de 90° sur V (limite de stabilité)
Corrigé des exercices machines synchrones 14 TS2ET 20142015
Remarque : sur le diagramme, Lsw correspond à Xph.
D'après Pythagore : X ph I =√ (O'B) +V 2 2
soit
I= √ 16502 +(
65,8
3800 2
)
√3 =41,8 A
O'B 1650
et cos ϕ1 = = =0,6 (courant en retard).
O'A1 2750
Point A6 : il correspond à la valeur maximale du courant en fonctionnement capacitif
O'B 1650
O'A 6=X ph I max=65,8×50=3290 V et cos ϕ6 = = =0,5 (courant en avance).
X ph . I max 3290
3. Pour l’intensité maximale, quelles sont les capacités des condensateurs montés en triangle sur le réseau
permettant de remplacer le moteur fonctionnant en compensateur synchrone ?
Dans ce fonctionnement, le courant statorique est en avance de 90° sur la tension statorique donc
ϕ=−90 ° .
La puissance réactive pour le moteur : Q=√ 3 U I sin(−90)= √3 .3800×50×(−1)=−329 kvar .
Puissance réactive pour les condensateurs montés en triangle Q c =3 .U.J sin(−90)=−3 . U.J avec J
l'intensité du courant à travers un condensateur. Comme J =C ωU (d'après la loi d'Ohm en sinusoïdal)
3
−Qc 329.10
alors Q c =−3 . C.ω . U 2 et C= 2
= 2
=24 µF
3 . ω .U 3 . 2 π.3800
4. On associe le moteur synchrone à une installation absorbant une puissance P1 = 600 kW avec un facteur
de puissance cos j1 = 0,6 AR, que l’on désire améliorer.
Quel sera le nouveau facteur de puissance cos j2 de l’ensemble de l’installation plus moteur synchrone, ce
dernier travaillant à sa puissance nominale et avec son intensité maximale ? Quelle doit être alors
l’excitation du moteur synchrone ?
Le courant de l'installation initiale est en retard de ϕ1=arccos( 0,6)=53,1°
Le moteur synchrone travaille à puissance maximale 165 kW et avec son intensité statorique efficace
maximale soit 50A.
3
165.10
Facteur de puissance du moteur cos ϕ= =0,5 ce qui donne sin ϕ=−0,866 et une
√ 3 .3800×50
puissance réactive Q=√ 3 .U. I. sin ϕ=√ 3.3800×50×(−0,866)=−285 kvar
Puissance active totale de l'installation : P2=P1 + P=600+ 165=765 kW
Corrigé des exercices machines synchrones 15 TS2ET 20142015
Puissance réactive totale de l'installation : Q 2=Q 1 +Q=P1 tan ϕ1 +Q=600 tan 53,1−285=514 kvar
P2 765
D'où le nouveau facteur de puissance : cos ϕ 2 = = =0,83
√ P +Q
2
2
2
2 √7652 +514 2
Le tracé du diagramme vectoriel donne une fém Evs =4750 V (8230 pour une tension composée) soit
un courant d'excitation I e≈3,5 A
5. On ne néglige plus les pertes et la résistance d’induit.
On donne Pméc = 1 kW ; Pfer = 2 kW et Ra = 0,8 W entre bornes.
L’excitation est fournie par une excitatrice en bout d’arbre de rendement h = 80 % sous une tension Ue = 600 V.
Calculer le rendement du moteur synchrone dans les conditions de la question 4.
La puissance absorbée est égale à la puissance utile additionnée des pertes.
Bilan des pertes :
mécaniques : 1 kW d'après l'énoncé
dans le fer : 2 kW d'après l'énoncé
Ra 2 0,8 2
• par effet Joule au stator : P js=3 I =3 50 =3 kW
2 2
• pertes d'excitation : l'excitation est fournie par l'excitatrice en bout d'arbre qui délivre un courant de 3,5 A
600×3,5
sous une tension de 600 V avec un rendement de 80 % soit Pexc = =2,62 kW
0,8
Pu 165
D'où le rendement η= = =95 %
P u + Pméc + P fer+ P js + Pexc 165+1+2+3+2,62
Exercice 10
I. Étude des pertes en ligne
Dans une entreprise, les bureaux sont situés dans un bâtiment qui se trouve à 850 m du local technique
contenant le transformateur d’alimentation générale. La liaison s’effectue en 230 V / 400 V triphasé par
l’intermédiaire de 3 câbles de 35 mm² de section pour les phases et de 10 mm² pour le neutre. L’éclairage
est réalisé par des lampes fluorescentes qui correspondent en régime permanent à une charge triphasée
équilibrée de 50 kW avec un facteur de puissance k = 0,76 inductif. Les courants seront considérés comme
sinusoïdaux.
1. Intensités
On suppose que la chute de tension dans les câbles a été prise en compte et que la tension composée pour le
bâtiment de bureaux est bien de 400 V.
Corrigé des exercices machines synchrones 16 TS2ET 20142015
• Déterminer l’intensité efficace I dans chaque conducteur de phase.
P 50.103
I= = =95 A
√3 U k √ 3.400.0 ,76
• Quelle est l’intensité efficace du courant IN dans le conducteur de neutre ?
La charge étant triphasée équilibrée, le courant dans le neutre est nul.
2. Résistance des câbles
Les câbles sont des conducteurs cylindriques en aluminium, de résistivité en conditions normales de
fonctionnement : r = 2,7 x 108 W.m. Calculer la résistance totale de chacun des câbles.
Par la suite on prendra les valeurs suivantes, qui prennent en compte les résistances des connexions :
Phase : 1,0 W, neutre : 2,5 W.
ρl 2,7 .10−8×850
Résistance des câbles de phase : Rp = = =0,65 Ω
S 35.10−6
ρl 2,7 .10−8×850
Résistance du câble de neutre: Rn = = =2,3 Ω
S 10.10
−6
3. Pertes par effet Joule
Déterminer les pertes totales pour l’ensemble des câbles qui alimentent le bâtiment pour cette valeur du
facteur de puissance.
On ne tient pas compte de la résistance du neutre car le courant y est nul,
P j=3 R p I 2=3×1×95 2=27 kW
II. Correction des perturbations
Pour améliorer le facteur de puissance du bâtiment on décide d’utiliser un moteur synchrone placé dans le
bâtiment. Ce moteur fonctionnera en compensateur synchrone automatique, de manière à ce qu’à chaque
instant, le facteur de puissance du bâtiment soit égal à 1.
Les caractéristiques électriques du moteur sont les suivantes :
Quatre pôles, couplage étoile pour un fonctionnement sur le réseau
triphasé 230 V / 400 V, Pnominale = 50 kW. Pour l’étude il sera
modélisé suivant la méthode de la réactance synchrone (modèle
linéaire dit de « BehnEschenburg »), conformément à la figure
cicontre correspondant à une phase de la machine dont les enroulements sont supposés couplés en étoile ;
dans cette hypothèse on peut écrire Ev = l.Ie avec l = 0,83 x 103 V.A1.
1. Paramètres du modèle
Pour déterminer les paramètres du modèle de la machine synchrone, on a réalisé les essais suivants en
fonctionnement alternateur.
a. Caractéristique à vide
Relevé de la valeur efficace de la tension à vide Ev entre phase et neutre en fonction du courant d’excitation Ie.
Ie (A) 0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
Ev (V) 0 41,5 83 124 166 207
À partir de ce tableau de mesures justifier la valeur du coefficient l = 0,83 x 10 V.A1.
3
Pour les faibles valeurs de l'intensité d'excitation, la courbe est une portion de droite passant par l'origine (la
fém est deux fois plus importante pour 0,1 A que pour 0,05 A). On a I e=0,10 A pour E v=83 V
Corrigé des exercices machines synchrones 17 TS2ET 20142015
Ev 83
soit λ= = =0,83.10 3 V/A qui correspond à la valeur donnée dans l'énoncé.
I e 0,1
b. On effectue un courtcircuit symétrique sur les trois phases, on obtient les deux essais suivants :
Ie = 0 A, Icc = 0 A Ie = 0,38 A, Icc = 70 A.
Par ailleurs, une mesure de la résistance entre phase et neutre a donné R = 0,1 W.
À partir de ces résultats, justifier la valeur de Xs = 4,5 W.
Pour l'essai en courtcircuit, le schéma équivalent se simplifie en une fém branchée à l'association série de la
√
résistance et de la réactance synchrone ce qui donne E v= R2 + X 2s . I cc=λ I ecc .
√ λ I ecc 2
√
3 2
0,83 .10 ×0,38
D'après cette équation X s= ( ) −R2= ( ) −0,12=4,5 Ω
I cc 70
Pour la suite, on négligera la résistance R devant la réactance synchrone Xs, ainsi que les pertes
mécaniques et les pertes dans le fer.
2. Compensateur synchrone
La machine fonctionne en compensateur synchrone : elle ne fournit aucune puissance mécanique mais elle
fonctionne à vide en absorbant un courant en avance de 90° sur la tension simple correspondante. Elle
fournit donc une puissance réactive qui compense celle consommée par les lampes.
a. Déterminer à l’aide des hypothèses du 1 la puissance réactive totale consommée par les lampes. En
déduire la valeur efficace de l’intensité du courant qui doit circuler dans la machine pour fournir cette
même puissance réactive.
Le facteur de puissance est égal à 0,76 ce qui donne un déphasage ϕ=arccos(0,76)=40,5° ; les
Q
puissances active et réactive sont reliées par tan ϕ= ce qui donne
P
Q=P tan ϕ=50 tan 40,5=42,7 kvar .
La puissance réactive pour la machine s'écrit Q=√ 3 U I sin(−90) soit
−Q 42,7
I= = =61,6 A
√3 U √ 3.400
b. Donner la relation entre V, Ev et I puis représenter ces grandeurs sur un diagramme de Fresnel.
En appliquant la loi des mailles au schéma équivalent, on obtient V =E v + j X s I
Le vecteur associé à l'intensité est en avance de 90° sur celui associé à la tension, on place le vecteur associé
à la chute de tension aux bornes de la réactance synchrone en suivant l'équation précédente.
Corrigé des exercices machines synchrones 18 TS2ET 20142015
c. Déterminer la valeur du courant d’excitation correspondant à ce fonctionnement.
Sur le diagramme vectoriel précédent, on mesure E v ou on calcule E v à partir de la relation
400 E
E v=V + X s I = + 4,5×61,6=508 V d'où le courant d'excitation I e= v = 508 3 =0,61 A
√3 λ 0,83.10
3. Amélioration du facteur de puissance à l'aide de la machine synchrone
a. La tension composée d’alimentation à 400 V est maintenue constante. La machine fonctionnant en
compensateur synchrone, en parallèle avec la charge (l’ensemble du bâtiment) elle fournit, comme
précédemment, une puissance réactive égale à celle qui est consommée par les lampes. Déterminer la
nouvelle valeur du courant dans les câbles de phase.
P 50.103
Le facteur de puissance est maintenant égal à un soit I= = =72,2 A
√3 U √ 3.400
b. Déterminer la nouvelle valeur des pertes en ligne.
On a toujours P j=3 R p I 2=3×1×72,22=15,6 kW
c. Proposer une ou plusieurs solutions pour diminuer encore ces pertes en ligne.
Il faudrait augmenter la section des câbles de phase.
Exercice 11
Un moteur synchrone, à quatre pôles, dont les enroulements du stator sont couplés en étoile, est alimenté
directement par un réseau triphasé, de tension simple efficace V et de fréquence f. Les résistances du stator
sont négligées ainsi que les pertes ferromagnétiques et mécaniques. L’inductance cyclique d’un enroulement
du stator est L = 20 mH. La machine n’est pas saturée, de sorte que la valeur efficace de la fém d’un
enroulement du stator est proportionnelle à l’intensité du courant d’excitation i.
1. La tension et la fréquence sont constantes : V = 220 V et f = 50 Hz
a. Calculer en tr/min la fréquence de rotation du moteur. En moteur, à vide, pour un courant absorbé
E
d’intensité I négligeable, avec i = 5 A, calculer la valeur du rapport k = .
i. f
60. f 60×50
Vitesse de rotation du moteur n= = =1500 tr/min
p 2
En moteur à vide et avec les hypothèses de l'énoncé, on a E=V =220 V donc
E 220
k= = =0,88 SI
i.f 5×50
b. En moteur la machine absorbe une puissance P = 8 kW et un courant d’intensité I = 15 A.
• Calculer les déphasages possibles j1 et j2 entre courant et tension relatifs à un enroulement
P 8000
La puissance est donnée par P=3 V I cos ϕ soit cos ϕ= = =0,808 ce qui
3 V I 3×220×15
correspond aux angles ϕ1=36 ° et ϕ2=−36 °
• Calculer LwIcosj.
D'après ce qui précède L ω I cos ϕ=20.10−3 .2 π .50×15×0,808=76,1 V
• Exprimer la relation permettant de réaliser le diagramme des tensions (dit « diagramme bipolaire »).
Tracer les deux diagrammes possibles et déduire les intensités des courants d’excitation correspondants.
On applique la loi des mailles au schéma équivalent du stator orienté avec la convention récepteur :
V =E+ j L ω I
Corrigé des exercices machines synchrones 19 TS2ET 20142015
Pour ϕ1=36 ° Pour ϕ2=−36 °
• Quelles sont les puissances réactives absorbées ? Préciser la signification des signes dans chacun des cas.
Dans les deux cas Q=3 V I sin ϕ
Corrigé des exercices machines synchrones 20 TS2ET 20142015
V 220
2. Tension et fréquence varient suivant la loi = constante
f 50
Pour la partie I.2, on maintient constantes les intensités I = 15 A et i = 4 A.
a. En déduire que la fém s’écrit alors E = 3,52.f.
Dans la partie précédente, on a établi E=k.i.f avec k = 0,88 SI donc ici E=0,88×4. f =3,52 . f
b. Exprimer numériquement V et LwI en fonction de f dans le cas où I = 15 A.
V 220
Puisque = alors V =4,4 . f .
f 50
L'expression L ω I devient L ω I =L . 2 π. f . 15=20.10−3 . 2 π . f .15=1,88 . f
c. Représenter sur le même diagramme les tensions et force électromotrice (échelle 1 cm pour 20 V)
lorsque la fréquence passe de 50 Hz à 25 Hz. Faire figurer les angles j = (I, V), y = (I, E) et q = (E, V).
Que dire de ces angles quand la fréquence f varie ?
Pour 50 Hz : V =220 V et L ω I =1,88×50=94 V
Pour 25 Hz : V =110 V et L ω I =1,88×25=47 V
Pour 50 Hz Pour 25 Hz
Les angles sont inchangés lorsque la fréquence varie.
Étude simplifiée d’un moteur synchrone dit « autopiloté »
Un moteur synchrone est alimenté par un réseau triphasé (220 V / 380 V, 50 Hz) par l’intermédiaire de deux
ponts triphasés complets à thyristors, comme l’indique la figure cidessous.
Le pont 1 délivre une tension que l’on assimile à sa valeur moyenne U0, constante.
Le pont 2 fonctionne en commutateur de courant ; grâce à une inductance suffisante L0, le courant de
circulation entre les deux ponts est parfaitement lissé. Son intensité est I0.
Afin d’assurer en permanence le synchronisme entre le rotor et le champ glissant créé par le stator, ce qui
évite tout risque de décrochage, les signaux d’amorçage des thyristors du pont 2 sont élaborés à partir
d’impulsions issues d’un capteur qui détecte la position du rotor. Ainsi, il est possible de fixer le déphasage
Corrigé des exercices machines synchrones 21 TS2ET 20142015
y entre le fondamental du courant et la fém pour chaque enroulement du stator, conformément aux
orientations choisies sur le schéma cidessous. Ceci équivaut à fixer le retard angulaire à l’amorçage des
thyristors du pont 2. Le moteur ainsi alimenté et contrôlé est dit « autopiloté ».
3. Graphes des tensions et des courants
Les commutations sont instantanées et l’intensité du courant I0 est supposée constante. Les enroulements R,
S, T du stator du moteur sont alors le siège de fém sinusoïdales formant un système triphasé eR, eS, eT dont la
représentation est donnée sur le document réponse (page 13).
La valeur efficace commune de ces fém est E = k1.i.W.
Les données dont les suivantes :
k1 = 0,28 unités S.I.
i = 6,5 A (intensité du courant d’excitation)
W vitesse angulaire du rotor en rad/s
e R =E 2 sin t
Les thyristors du pont 2 s’amorcent selon la séquence 1, 3’, 2, 1’, 3, 2’, 1, … Dans les conditions de
5
fonctionnement du montage, le thyristor 1 s’amorce à t= et chacun des suivants avec un retard
6
angulaire sur le précédent.
3
Pour chacun des groupes (1, 2, 3) et (1’, 2’, 3’), l’amorçage d’un thyristor bloque le précédent.
a. Sur le document réponse, représenter
• sur les axes « conduction des thyristors » les intervalles de conduction de ces thyristors.
Voir le document réponse et le lien
• la tension u en fonction de wt.
Voir le document réponse et le lien
• l’intensité iR du courant circulant dans l’enroulement R du stator en fonction de ωt. Déduire de cette
dernière représentation, en tenant compte des symétries de iR, l’allure du fondamental iRf de iR.
Voir le document réponse et le lien . Le fondamental du courant iR, noté iRf, est en bleu.
b. On note y le retard angulaire de iRf par rapport à eR. Déterminer y. Vérifier sur cet exemple l’exactitude
de la relation générale entre y et l'angle a de retard à l'amorçage des thyristors : y = a – p
π 2π
Sur le document réponse, on lit ψ=− 3 rad et α= rad . On vérifie bien la relation proposée
3
Corrigé des exercices machines synchrones 22 TS2ET 20142015
2π
dans l'énoncé ψ= −π
3
4. Propriétés du moteur synchrone autopiloté
En raisonnant sur le fondamental du courant statorique, de valeur
efficace I f = I 0 , le modèle du stator du moteur est le suivant
6
On note IRf le nombre complexe représentant l’intensité sinusoïdale
iRf du fondamental.
La régulation impose = , i = 6,5 A.
3
a. Réaliser dans un cas général, mais pour un déphasage
j = (IRf, VR) négatif, le diagramme des tensions (diagramme
bipolaire). Faire figurer l’angle y.
Le vecteur associé à la tension statorique est placé horizontalement, celui associé au courant est en avance
de ϕ , celui associé à la chute de tension aux bornes de la réactance synchrone est en avance de 90° sur le
courant.
j y
b. Déduire une relation entre VR, cosj, E et cosy
Il y a deux triangles rectangle, on peut écrire V cos ϕ=E cos ψ
c. En exprimant l’égalité entre la puissance fournie par le pont et la puissance absorbée par le moteur, en
négligeant toutes les pertes, montrer que l’on peut écrire : U 0 I 0 =3 I Rf E cos
La puissance fournie par le pont est Pf =U 0 . I 0 et celle reçue par le moteur est Pm =3 V I Rf cos ϕ .
Puisque les deux puissances sont égales (pas de pertes) et que V cos ϕ=E cos ψ alors
U 0 I 0 =3 E I Rf cos ψ
d. Montrer que le moment C du couple moteur est proportionnel à I0 pour i et y donnés. Peuton faire une
comparaison avec un moteur à courant continu ? Quel élément impose la valeur de I0 ? Exprimer
numériquement C(I0).
6 I et E=k i Ω donne
P=U 0 I 0=3 k 1 .i.Ω . √π I 0 cos ψ
If= 1
6
0
Corrigé des exercices machines synchrones 23 TS2ET 20142015
Le terme K=3 k . i. √ 6 cos ψ tel que C=K. I 0 est constant si i et ψ sont constants.
1 π
Comparaison avec la machine à courant continu :
• I 0 : courant dans l'induit
• i : courant dans l'inducteur (excitation)
• ψ : décalage des balais
Le courant est imposé par le couple donc par la charge mécanique reliée à l'arbre du moteur.
e. On rappelle que la valeur moyenne Uc de la tension u (figure 1) s’exprime en fonction de E et du retard
angulaire a à l’amorçage des thyristors par la relation U c =2,34 . E.cos α . Exprimer U0 en fonction
de E et y. Montrer que la vitesse angulaire W du moteur synchrone autopiloté est proportionnelle à U0.
Y a t il une analogie entre ce moteur et un moteur à courant continu ? Exprimer numériquement la
relation entre W et U0.
On a U c =2,34 . E.cos α et ψ=α−π soit α=ψ+ π donc cos α=−cos ψ
U c =−U 0=−2,34 . E .cos ψ soit U 0=2,34 . E . cos ψ
U0
Comme E=k 1 i Ω alors U 0=2,34 . k 1 iΩ . cos ψ qui donne Ω=
2,34 . k 1 i. cos ψ
Comparaison avec la machine à courant continu : la vitesse de rotation dépend de la tension aux bornes de
l'induit et de l'intensité du courant d'excitation.
1
Application numérique : Ω= U soit Ω=0,470U 0
2,34×0,28×6,5×0,5 0
Document réponse
Corrigé des exercices machines synchrones 24 TS2ET 20142015
3 1 2
3'
1' 2'
I0
I0
Exercice 12 : Alternateurs d'un Airbus A320
La génération électrique est assurée par deux alternateurs principaux de 90 kVA qui délivrent un système
triphasé de tensions 115 V / 200 V, 400 Hz. La vitesse est maintenue constante grâce à une régulation
hydraulique de la vitesse de rotation des alternateurs.
Étude d'un alternateur non saturé
Le réseau de bord est alimenté en 400 Hz, c'est la fréquence des tensions et intensité statoriques de
l'alternateur. Pour l'Airbus A320, le constructeur donne :
Tension nominale VN/UN 115 V / 200 V
Nombre de phases 3
Puissance apparente nominale SN 90 kVA
Vitesse de rotation nominale nN 12,0.103 tr/min
Facteur de puissance 0,75 < cos j < 1
Résistance d'induit (par phase) Rs 10 mW
L'induit est couplé en étoile.
Corrigé des exercices machines synchrones 25 TS2ET 20142015
On a effectué deux essais à vitesse nominale constante : nN
• Essai en génératrice à vide : la caractéristique à vide EV = f(Ie) où EV est la valeur de la fém induite à vide
dans un enroulement et Ie l'intensité du courant inducteur, est tracée à la page 16.
• Essai en courtcircuit : dans le domaine utile, la caractéristique de courtcircuit est la droite d'équation
Icc = 3,07 Ie, où Icc est la valeur efficace de l'intensité de courtcircuit dans un enroulement du stator.
1. On s'intéresse au fonctionnement nominal
a. Calculer la pulsation des tensions de sortie de l'alternateur.
La pulsation ω est donnée par ω=2 π f =2 π .400=2513 rad/s .
b. Déterminer le nombre de paires de pôles de la machine.
60. f
La vitesse n (en tr/min) est reliée à la fréquence f et au nombre de paires de pôles p par : n= soit
p
60. f 60×400
p= = =2
n 12000
c. Calculer la valeur efficace du courant d'induit nominal IN.
SN 90.103
La puissance apparente S N =√ 3 U N I N soit I N= = =260 A
√ 3U N √3 .200
2. On suppose l'alternateur non saturé. Pour décrire son fonctionnement on utilise le modèle équivalent par
phase représenté cidessous
a. Calculer l'impédance synchrone Zs de l'alternateur.
E vcc
On utilise l'essai en court circuit pour lequel E vcc=Z s . I cc soit Z s=
I cc
Pour I e=10 A on lit E v=45 V sur la caractéristique à vide.
Pour I e =10 A , on a I cc =30,7 A d'après la relation Icc = 3,07 Ie
45
On obtient Z s= =1,46 Ω
30,7
b. En déduire la réactance synchrone Xs = Lsw.
Z s= √ R 2s + X 2s donc X s= √ Z 2s −R2s = √1,462 −(10.10−3 )2=1,46 Ω
3. Dans toute la suite du problème, on néglige l'influence des résistances statoriques Rs.
a. Déterminer l'intensité Ie0 du courant inducteur pour un fonctionnement à vide sous tension nominale.
La fém pour un fonctionnement à vide sous tension nominale est égale à la valeur efficace des tensions
statoriques soit 115 V pour les tensions simples. On lit 26 A sur la caractéristique à vide.
b. La charge est triphasée équilibrée, l'alternateur fonctionne dans les conditions nominales, il débite son
courant nominal IN en retard sur la tension. Pour cos j = 0,75, représenter le diagramme vectoriel des
Corrigé des exercices machines synchrones 26 TS2ET 20142015
tensions et en déduire la valeur de la fém induite EV.
Le vecteur associé à une tension statorique est placé horizontalement. Comme cos ϕ=0,75 alors
ϕ=41,4 ° : le vecteur associé au courant statorique est en retard de 41,4° sur la tension statorique. Le
vecteur associé à la chute de tension aux bornes de la réactance synchrone ( X s I ) est en avance de 90°
sur le courant. On respecte l'équation V =E v – j X s I (d'après la loi des mailles)
4. On s'intéresse au réglage de l'excitation de l'alternateur lorsqu'il débite son courant nominal IN.
Déterminer la valeur du courant d'excitation qui permet de maintenir V = 115 V pour un fonctionnement à
cos j = 0,75.
Ce point de fonctionnement est le même que pour la question précédente, on lit donc sur la caractéristique à
vide l'intensité correspondant à E = 470 V soit I e ≈108 A
Étude du circuit d'excitation
Le schéma du circuit d'excitation de l'alternateur principal est représenté à la page suivante.
Principe de fonctionnement
• La tension aux bornes de l'inducteur de l'alternateur principal est produite à l'aide d'un alternateur
intermédiaire, appelé excitatrice, dont l'inducteur est fixe et l'induit, solidaire de l'arbre principal, est
tournant.
• L'inducteur de l'alternateur intermédiaire est modélisé par sa résistance R1 et son inductance L1 ; il est
parcouru par un courant i1(t) de valeur moyenne I1.
• L'excitatrice n'étant pas saturée on peut considérer que le courant Ie est proportionnel à I1.
• Le réglage du courant d'excitation principal Ie s'effectue donc par l'intermédiaire d'un hacheur qui contrôle
I1.
Corrigé des exercices machines synchrones 27 TS2ET 20142015
PMG : alternateur à aimants
permanents
Les traits pointillés représentent
la partie mobile, les traits pleins
représentent la partie fixe. Les
trois alternateurs sont sur le
même arbre.
5. Étude de l'inducteur de l'excitatrice R1 = 9,0 W
a. Tracer l'allure de la tension v1(t) lorsque a vaut 0,60. L1 = 0,10 H
De 0 à aT : v1(t) = U0
de aT à T : v1(t) = 0
b. Calculer V1, valeur moyenne de v1(t) en fonction de a et U0.
1
Valeur moyenne V 1= α T U 0 =α U 0
T
c. En déduire l'expression de I1, valeur moyenne de i1(t), en fonction de a, U0 et R1. Faire l'application
numérique pour a = 0,60.
d i 1 (t)
D'après la loi des mailles, v 1 (t )=R1 i 1 (t)+ L1 ce qui donne V 1=R1 . I 1 car la valeur
dt
moyenne de la tension aux bornes de l'inductance est nulle (le courant i 1( t) est périodique). En
remplaçant V1 par son expression en fonction de U0 : α U 0 =R1 . I 1 soit
Corrigé des exercices machines synchrones 28 TS2ET 20142015
α U 0 0,6×140
I1 = = =9,33 A
R1 9
6. Étude des variations du courant
a. Écrire les équations différentielles auxquelles satisfait i1(t) entre les dates 0 et aT, puis entre aT et T.
d i1 (t )
entre les dates 0 et aT : U 0=R 1 i 1 (t)+ L1
dt
d i 1( t)
entre aT et T : 0=R 1 i 1 (t)+ L1
dt
L1
b. En remarquant que ≫T , représenter sans calcul l'allure du courant i1(t).
R1
Dans cette situation, le courant est constitué de portions de droites : croissante entre 0 et aT et décroissante
entre aT et T.
I M−I m
7. On définit l'ondulation du courant par l'expression i1 = .
2
1−U 0
Dans le cas où i1 ≪ I 1 , on admet que l'ondulation peut s'exprimer sous la forme i1 =
2 L1 f
Pour quelle valeur de a l'ondulation Di1 estelle maximale ? Justifier la réponse. Quelle est son expression
dans ce cas ? Calculer sa valeur numérique sachant que L1 = 0,10 H.
d (Δ i 1 ) U0
L'ondulation est maximale pour α=0,5 (la dérivée = (1−2 α) s'annule pour
dα 2 L1 f
α=0,5 )
0,5 (1−0,5)U 0 U0 140
On remplace α par 0,5 : Δ i 1max = = = =0,875 A
2 L1 f 4×2 L 1 f 4×2×0,1×2000
Corrigé des exercices machines synchrones 29 TS2ET 20142015
Caractéristique à vide
Corrigé des exercices machines synchrones 30 TS2ET 20142015