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CHAPITRE
6.1 INTRODUCTION
L’écoulement en milieu non saturé est le type d’écoulement le plus fréquemment rencontré
dans les couches de sol à la surface du sol, identifiées comme la zone vadoze. Il est donc impor-
tant d’y connaître les lois de l’écoulement qui le régisse.
∂t
∂θ = − ∂ (q ) + ∂ q + ∂ (q )
∂x x ∂y y ∂z z
[6.3]
∂t ∂x
∂x ∂y
∂y
∂θ = − ∂ --K ( θ ) ∂φ + ∂ --K ( θ ) ∂φ + ∂ --K ( θ ) ∂φ
x y
∂z z
∂z
[6.4]
∂t ∂x x
∂x ∂y y
∂y
∂z z
∂θ = ∂ K ( θ ) ∂φ + ∂ K ( θ ) ∂φ + ∂ K ( θ ) ∂φ
∂z
[6.5]
Cette dernière équation est difficile à solutionner car “θ” et “ϕ” sont deux inconnues. Par
contre, la courbe caractéristique de la teneur en eau est une fonction de la succion “h” :
θ = f (h ) [6.6]
La loi des potentiels permet d’écrire :
φ=h+z [6.7]
z = potentiel gravitationnel
∂φ
= ∂h + 1 [6.8]
∂z ∂z
∂φ
= ∂h [6.9]
∂x ∂x
∂φ
= ∂h [6.10]
∂y ∂y
Nous pouvons aussi réécrire :
∂h = ∂h ∂θ
∂x ∂θ ∂x [6.11]
∂t ∂x x
∂θ ∂x ∂y y
∂θ ∂y ∂z z
∂θ ∂z z
∂θ = ∂ K ( θ ) ∂h ∂θ + ∂ K ( θ ) ∂h ∂θ + ∂ K ( θ ) ∂h ∂θ + K ( θ ) [6.12]
D( θ ) = K( θ ) ∂h [6.13]
∂θ
L’équation de la continuité s’écrit :
∂t ∂x
∂x
∂y
∂y ∂z
∂z ∂z
∂θ = ∂ D( θ ) ∂θ + ∂ D( θ ) ∂θ + ∂ D( θ ) ∂θ + ∂ K( θ ) [6.14]
ÉQUATION DE LA CONTINUITÉ
105
Pour un écoulement vertical, l’équation de la continuité est connue sous le nom d’équation de
Richard :
∂t ∂z
∂z ∂z
∂θ = ∂ D( θ ) ∂θ + ∂ K( θ ) [6.15]
∂t ∂x
∂x ∂y
∂y
∂z
∂z
C(h ) ∂h = ∂ K x(h ) ∂h + ∂ K y(h ) ∂h + ∂ K z( h ) ∂h + K z( h ) [6.17]
En définissant
h=φ−z [6.18]
L’équation de la continuité peut être réécrite de la façon suivante :
C(φ−z )
∂φ
∂t ∂x
= ∂ K x( φ−z )
∂φ
∂x
+ ∂ K y( φ−z )
∂y
∂φ
∂y
+ ∂ K z( φ−z )
∂z
∂φ
∂z
[6.19]
L’équation [6.14] ne peut être utilisée lorsque la teneur en eau approche la saturation
( θ → SAT ) car ∂h → ∞. L’équation [6.14] est moins non linéaire que les équations [6.17] et
∂θ
[6.19]. L’équation [6.19] est la forme la plus facile à utiliser avec les éléments finis.
La figure 6.1 présente les différentes formes des coefficients de conductivité hydraulique, dif-
fusivité et capacité de restitution utilisés dans les différentes formes de l’équation de la conti-
nuité. Elle montre les limites de chacune des formes.
106 ÉCOULEMENT EN MILIEU NON SATURÉ
Succion
K K
Succion Sat θ
dh
dh dθ
dθ
Succion Sat θ
dθ C(h) dh K(θ)
dh D(θ) dθ
Succion Sat θ
Figure 6.1 Forme des différentes fonctions utilisées dans les équations de la continuité.
CAS D’ÉCOULEMENT NON SATURÉS
107
Potentiel de pression
Potentiel total
Potentiel gravitaire z
Localisation des tensiomètre
. dans la tranchée FN : Plan de flux nul
0,5 m de la tranchée D : Drain
1,5 m de la tranchée
Dans le segment inférieur de profondeur comprise entre 0,7 m environ et 1,1 m, chaque profil
de potentiel est quasi--vertical. Ce segment correspond à la zone dans la nappe. La constance
du potentiel total le long de chaque verticale indique l’absence d’écoulements verticaux vers la
profondeur; sa décroissance vers la tranchée traduit des écoulements essentiellement horizon-
taux vers celle--ci et met en évidence la courbure de la surface de la nappe.
Dans le segment intermédiaire, entre une profondeur de 0,35 m et 0,7 m environ, le potentiel
total de l’eau augmente avec la cote, ce qui traduit l’existence d’une composante verticale des-
cendante de l’écoulement ; la valeur de la composante verticale du gradient de potentiel total
est plus prononcé dans la tranchée. Ce segment semble sous la dominance de deux conditions
108 ÉCOULEMENT EN MILIEU NON SATURÉ
aux limites : la condition inférieure est constituée par la limite supérieure de la zone saturée et
la condition supérieure est un plan horizontal de flux vertical nul.
Dans le segment supérieur, à proximité de la surface et au--dessus du plan de flux nul, le poten-
tiel total de l’eau diminue lorsque la cote augmente, ce qui révèle un écoulement vertical
ascendant lié à l’évapotranspiration.
Les profils types de potentiel observés en phase d’infiltration lors d’une précipitation sont
présentés à la figure 6.3. Leur examen montre que tout le sol est saturé (h > 0) ou presque
saturé (h ≅ 0) et qu’il peut être divisé en deux zones.
Surface du sol
Potentiel de pression
Potentiel total
Potentiel gravitaire z
Localisation des tensiomètre
. dans la tranchée
0,5 m de la tranchée D : Drain
1,5 m de la tranchée
Figure 6.3 Profils types de potentiel et de pression au cours du débit de pointe (exemple
: 24 mars 1986, 14 h) (adapté de Zimmer, 1988).
Dans la partie inférieure du profil, la pression de l’eau est strictement positive (h > 0). Les pro-
fils de potentiel total y restent presque verticaux, ce qui indique une composante verticale du
gradient hydraulique nulle et donc des flux essentiellement horizontaux indiqués par une
décroissance des potentiels en s’approchant de la tranchée. La limite supérieure de cette zone
est le niveau de la nappe sensu--stricto.
Dans la partie supérieure du profil, la pression de l’eau est quasi--nulle (h ≅ 0) : en consé-
∂φ
quence, la composante verticale du gradient hydraulique est unitaire ( ∂z 1) et sa compo-
∂φ
sante horizontale est nulle ( ∂x 0). L’infiltration de la pluie est donc purement gravitaire et le
flux est essentiellement vertical dans toute cette zone, y compris dans la couche labourée.
Les schémas de potentiel observés pendant les deux phases de fonctionnement du drainage
sont donc comparables. Seule peut être notée, lors des écoulements en présence de précipita-
tions, la tendance à la disparition, au--dessus de la nappe stricto--sensu, de la zone caractérisée
par des équipotentielles verticales.
CAS D’ÉCOULEMENT NON SATURÉS
109
Cette section présente le cas de l’écoulement lors de percolation de l’eau dans un sable Dior
initialement relativement sec (Biton, 1976). La percolation a été initiée par un arrosage. La
figure 6.4 présente les profils d’humidité mesurés à différents moments après l’arrosage. Qua-
tre heures après l’arrosage, le front mouillant est à environ 120 cm de profondeur. Par la suite,
le profil du sol se ressuie et l’eau de ressuyage migre en profondeur. L’évolution des profils
d’humidité est plus lente entre le 14 et le 23 juillet (9 jours après l’arrosage) qu’entre le 9 et le
14 juillet (5 jours après l’arrosage).
Figure 6.4 Évolutions des profils d’humidité dans sable Dior suite à un arrosage
(Biton, 1976).
110 ÉCOULEMENT EN MILIEU NON SATURÉ
Van Genuchten :
m 2
12 1m
K(θ) = θθ −−θθ r
1 −1 − θs − θrr
θ−θ
[6.23]
s r
h = succion
θ = teneur en eau
θs = teneur en eau à saturation
θr = teneur en eau résiduelle
Ks = conductivité hydraulique saturée
a, b, m = constantes
Les valeurs a, b et m sont des constantes empiriques déterminées par lissage des données
observées. “λ” est un paramètre réflétant la porosimétrie du sol. La teneur en eau résiduelle est
définie comme la teneur en eau lorsque le potentiel de succion tend vers l’infinie
( − h → − ∞ ).
L’évolution des tensions et des teneurs en eau est représentée schématiquement par la
figure 6.5. À chaque pas de temps, le potentiel et la teneur en eau sont mesurés à chaque pro-
fondeur qui correspond à une couche de sol d’épaisseur “ ∆z”.
t j−1 tj t j+1 t j+2
q(t j, z i) q(t j+1, z i)
z
Figure 6.5 Schéma de mesure des teneurs en eau et des potentiels dans le temps et en
profondeur.
Le bilan d’eau sur un élément permet d’estimer le flux d’eau. Le flux moyen à la sortie “qs ” de
la couche ”zi ” pendant la période de ”tj ” à ”tj+1 ” correspond au flux entrant “qe ” dans la couche
”zi+1 ” et il s’écrit :
Les conductivité hydrauliques non saturées K(θ) et K(h) peuvent alors être estimées :
tj→t j+1
∆z
K(θ) = K(h) = [6.28]
∆φ
∆z
z i+∆z2, tj→t j+1
112 ÉCOULEMENT EN MILIEU NON SATURÉ
En terme de variables discrètes, chacun des termes est estimé de la façon suivante :
∆θ(z∆t )
i
=
θ(t j+1, z i) − θ(t j, z i)
tj+1 − tj [6.29]
tj→t j+1
[6.30]
Comme le flux se situe à la limite de deux couches, la teneur en eau moyenne et la succion
moyenne à la limite des deux couches est estimée, en supposant une variation linéaire, comme
la moyenne des deux couches :
θ = θ(t j → t j+1, z i + ∆z2) = 1 θ(t j, z i) + θ(t j+1, z i) + θ(t j, z j+1) + θ(t j+1, z i+1)
4
[6.31]
h = h(t j → t j+1, z i + ∆z2) = 1 h(t j, z i) + h(t j+1, z i) + h(t j, z j+1) + h(t j+1, z i+1)
4
[6.32]
h=φ−z [6.33]
BIBLIOGRAPHIE
Tyano, B., 1976. Hydrodynamique en sol sableux--Dior: étude expérimentale et étude analyti-
que par la méthode des éléments finis. Thèse de maitrise es sciences, Université Laval.
Zimmer, D. 1988. Transferts hydriques en sol drainé par tuyaux enterés. Compréhension des
débits pointe et essais de typologie des schémas d’écoulement. Thèse Univesité Paris
VI, 327 p.
PROBLÈMES
113
PROBLÈMES
6.1 Une expérience de drainage interne a été réalisée à Bambey (Sénégal) pour évaluer les
propriétés hydrodynamique du sol sableux DIOR (Tyano, B., 1976. Hydrodynamique
en sol sableux--Dior: étude expérimentale et étude analytique par la méthode des élé-
ments finis. Thèse de maîtrise es sciences, Université Laval.). L’expérience a été réalisée
sur un périmètre de 200 cm x 300 cm où des tensiomètres et un tube d’accès de 360 cm de
long en PVC (pour sonde à neutron) ont été installés comme décrit à la figure 6.6.
Figure 6.6 Schéma de localisation des tensiomètres et du tube d’accès pour la sonde à
neutrons.
No 3 a ses cinq bougies installées respectivement à 30, 60, 90, 120 et 150 cm sous la
surface du sol. Les sondes à neutrons utilisées ont été préalablement calibrées. Les
teneurs en eau sont évaluées en prenant des lectures de la sonde à neutrons dans le tube
d’accès à tous les dix (10) cm à partir de 10 cm de la surface du sol. La sonde à neutrons
évalue la teneur en eau du volume d’une sphère variant de 20 à 30 cm de diamètre.
Date 13/7 14/7 15/7 16/7 17/7 18/7 19/7 20/7 21/7 22/7 23/7
Heure 8h30 8h20 10h45 8h30 8h30 9h30 8h30 8h45 8h45 8h20 8h25
Profon- Tensio
deur No
10 1 84 86 66 82 88 92 94 95 96 100 101
2 76 78 74 76 82 84 86 88 89 92 92
20 1 77 80 70 76 82 84 85 88 88 90 90
2 71 74 72 72 76 79 81 82 84 86 87
30 1 68 71 68 69 74 76 77 80 80 82 83
2 62 66 66 65 68 70 73 74 76 77 78
3 66 70 67 66 72 74 75 78 80 82 83
40 1 64 67 68 67 70 72 73 76 76 78 80
2 60 63 65 64 66 68 70 71 73 74 75
50 1 65 68 69 70 71 72 73 75 76 78 78
2 52 55 58 58 60 61 63 65 67 68 69
60 3 56 60 60 61 62 63 64 65 67 68 68
90 3 42 49 52 55 54 50 48 48 46 44 40
120 3 72 74 76 77 80 81 82 83 83 84 84
150 3 68 72 74 76 79 80 82 84 84 86 87
116 ÉCOULEMENT EN MILIEU NON SATURÉ
Date 13/7 14/7 15/7 16/7 17/7 18/7 19/7 20/7 21/7 22/7 23/7
Heure 8h30 8h30 10h45 8h30 8h30 9h30 8h30 8h45 8h45 8h20 8h25
Pluie 0,8 13,5 1,0 6,7 14,8
Profon-
deur
10 13,7 14,0 18,7 15,3 14,0 13,0 12,3 12,5 12,8 12,3 10,2
20 16,2 16,4 19,1 16,8 14,9 15,5 14,3 14,3 14,1 14,6 12,0
30 18,7 18,8 19,5 18,4 15,9 17,9 16,3 16,1 15,3 16,8 13,8
40 21,2 20,6 20,9 21,4 20,6 18,7 19,0 18,6 18,4 18,0 17,6
50 21,7 21,2 20,9 20,6 20,9 17,4 18,4 18,2 17,5 16,4 17,6
60 19,5 17,8 17,6 18,4 16,5 14,5 15,2 14,7 15,3 14,0 15,4
70 15,9 14,8 14,8 14,8 14,8 12,8 13,6 13,2 13,2 12,8 13,1
80 15,6 15,1 14,6 14,6 14,8 13,3 13,2 13,1 12,8 13,2 12,2
90 15,9 15,9 15,6 15,6 14,8 13,6 13,5 13,5 13,5 13,5 13,2
100 16,2 15,9 15,6 15,1 14,6 13,9 13,8 13,5 13,7 13,6 13,6
110 16,2 15,6 15,6 14,6 14,6 13,1 13,2 13,2 13,5 13,1 13,6
120 15,9 15,1 15,1 14,8 14,0 12,5 13,2 13,0 13,2 12,2 12,8
130 15,1 14,3 14,3 13,8 13,4 12,2 12,7 12,2 12,1 11,7 11,9
140 15,1 14,6 14,3 13,8 13,8 13,0 12,9 12,4 12,6 12,6 12,0
150 15,4 14,6 14,6 14,6 14,0 13,3 13,6 12,9 13,1 12,8 12,8
160 15,6 14,6 14,6 14,6 15,1 13,0 13,6 13,5 12,8 12,7 12,8