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I. A. – En quoi les NTIC ont-elles déjà matique accompagne maintenant et de posants robotisés dans les bâtiments et au
changé le paysage agricole ? façon quasi permanente les exploitants champ ainsi que la multiplication des outils
Jean-Marc Bournigal Q On ne devrait plus agricoles et leurs collaborateurs. Avec la et services basés sur l’imagerie de proximité
parler maintenant de NTIC mais de TIC, généralisation d’Isobus (protocole inter- (capteurs embarqués sur les matériels rou-
même dans le milieu agricole. Elles sont national de communication standardisée, lants, sur des drones, sur des ULM ou des
entrées avec l’arrivée de l’informatique ndlr), les machines agricoles et les logiciels avions) ou plus éloignée (imagerie satelli-
dans les exploitations agricoles pour assu- de marque différente peuvent désormais taire) vient conforter cette transition vers une
rer progressivement la gestion économique, communiquer entre eux. Au cœur de cette agriculture numérique tout en redonnant la
technique et écologique des exploitations. évolution, les smartphones et tablettes place principale à l’utilisateur. Les volumes
Ensuite, par l’intégration de plus en plus deviennent les interfaces utilisateurs pri- de données générées et archivées associés
poussée de l’électronique embarquée sur vilégiées pour les générations actuelles et à l’évolution des solutions de traitement de
les équipements. Ce qui a entraîné une futures d’agriculteurs. ces données devraient conduire à ce que
réduction des coûts des matériels, et l’aug- l’on pourrait nommer le « cloud farming ».
mentation de leurs performances ainsi que I. A. – Est-on déjà dans l’ère de l’agri- L’agriculture n’échappe donc pas à la
la sécurisation accrue des utilisateurs. culture numérique ? Quels sont les « disruption/bouleversement » de l’écono-
Grâce au développement des réseaux enjeux et les risques ? mie numérique : que ce soit pour la traite
de communication sans fil (GSM, Wifi et J.-M. B. Q Le développement d’outils d’aide des vaches qui a débuté dans les années
Bluetooth) et des services internet, l’infor- à la décision (OAD), de robots ou de com- 1960 et maintenant, avec l’alimentation des
Irstea
au niveau de l’animal ou de la plante. L’évolution de ces technologies (smart-
Nous constatons une tendance à l’utilisation phone et tablettes avec leurs applications et
de robots et de drones pour véhiculer les d’informations issues de plusieurs sources leurs objets connectés) et de leurs prix pour
capteurs (vision, radar…) qui permettent dans l’espace et dans le temps (ex : don- le grand public contribuera à la généralisa-
ces collectes d’informations sans contact. nées partagées avec d’autres exploitations tion de leur utilisation par les agriculteurs
Déjà, pour le stockage et le traitement rapide et/ou avec des conseillers et prescripteurs, notamment par les nouvelles générations X,
de ces données. Soit embarquées pour une données qualitatives de récoltes de l’année Y ou Z…
rétroaction immédiate lors des interven- N pour les décisions de fertilisation de C’est aussi pour l’agriculture un moyen
tions sur le terrain (grâce aux puissances de l’année n+1…). d’attirer de nouveaux entrepreneurs épris
calcul et capacités de mémorisation accrues Mais aussi pour des interventions ciblées d’innovations technologiques proches de
des terminaux embarqués ou portés par les de précision assistées par la robotique la nature et respectueuses des écosys-
opérateurs). embarquée sur les automoteurs. Par tèmes.
Soit différées pour des interventions ulté- exemple, pour une modulation de dose Propos recueillis par Claire Nioncel
rieures nécessitant des traitements des et de surface d’apport dans le cadre d’une
données plus lourdes et le croisement fertilisation minérale ou organique ou
Partenariats Irstea
– L’Irstea travaille, dans le cadre du CASDAR avec les acteurs
JEAN-MARC BOURNIGAL, SPÉCIALISTE DES QUESTIONS AGRICOLES de la recherche appliquée et du développement agricole : pro-
jets CASDAR avec les instituts techniques : ex : EnergéTIC –
Jean-Marc Bournigal a dirigé le cabinet de Bruno Le Maire au ministère de l’Agriculture EDEN (travaux équipe COPAIN à Irstea Clermont-Ferrand).
entre 2010 et 2012. Auparavant, cet inspecteur Général de la Santé Publique Vétérinaire RMT (Réseaux Mixtes Technologiques) dans lesquels Irstea
intervient en tant que partenaire ;
a piloté deux grandes directions du ministère de l’Agriculture : la direction générale de – et aussi avec RMT agroéquipement-énergie suivi par
l’alimentation (2006-2009) et la direction générale des politiques agricole, agroalimentaire Agroetica (en cours de labélisation), en partenariat avec les
chambres d’agricultures, les CUMA, les EDT, les ITAs, l’ensei-
et des territoires (2009-2010). Il a été délégué pour les affaires agricoles, porte-parole au gnement supérieur agricole (Agrosup Dijon) ;
comité spécial de l’agriculture, à la représentation permanente de la France auprès de – MODELIA : Modélisation et Analyse de Données pour l’Agri-
culture (agrément renouvelé en 2014, Irstea partenaire de-
l’Union européenne à Bruxelles, entre 2002 et 2006. M. Bournigal est vice-Président Innova-
puis 2014, et participant aux animations auparavant) ;
tion, valorisation et appui aux politiques publiques de l’Alliance nationale de la recherche – collaboration avec UMT (Unités Mixtes Technologiques)
pour l’environnement (AllEnvi), depuis 2012 et président PEER (Partnership for European dans lesquels Irstea intervient en tant que partenaire : l’UMT
EcotechViti, en partenariat avec l’IFV et Montpellier Supagro/
Environmental Research), depuis avril 2013. Depuis 2012, il est président exécutif de l’Institut IHEV et CAPTE (capteurs et télédétection pour caractériser
national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture l’état et le fonctionnement des grandes cultures), en partena-
riat avec Arvalis, Cetiom, ITB, INRA ;
(IRSTEA). – dans le cadre de projets ANR et FUI (Fonds Uniques Intermi-
Le 13 janvier 2015, Jean-Marc Bournigal, président d’Irstea, a remis à Stéphane Le Foll, nistériels) avec les industriels : sur les sujets liés à la robotique,
travaux d’une équipe à Clermont-Ferrand (équipe TEAM –
Emmanuel Macron et Geneviève Fioraso, le rapport sur la mission relative au secteur de Michel Berducat). Pour les travaux sur les OAD, travaux de
l’agroéquipement qui lui a été confiée en mars 2014. l’UMR ITAP à Montpellier avec l’IFV (Olivier Naud).
Q DecideAE
L
a création, en juillet dernier, de la
SAS DecidAE représente l’entrée en
phase opérationnelle d’un projet ini-
tié dès 2010 dans le cadre du club « Terre
des Etoiles » qui travaille, au sein du pôle
de compétitivité Aerospace Valley, à l’ap-
plication des technologies satellitaires et
des systèmes de mesure fixes ou embar-
qués au service de l’agriculture de pré-
cision. Les objectifs du club : « le déve-
loppement d’outils d’aide à la décision
pour les productions agricoles destinés
à faciliter de nouvelles pratiques cultu-
rales favorisant une agriculture intensive
et écologique, pilotage des machines,
bornes météo, mesure de l’état des végé-
taux et des sols », constituent ainsi, dans
une large mesure, la feuille de route de
DecidAE. La société, dont l’actionnariat,
qui reste ouvert, regroupe aujourd’hui la décision pour les agriculteurs et techni- mois concernant grandes cultures, arbori-
deux industriels spécialisés dans les sys- ciens agricoles intégrant un ensemble de culture et viticulture. La coopérative tarn-
tèmes embarqués et les capteurs, Actia et données, climatiques, pédologiques, état et-garonnaise Qualisol, en toute logique,
Sterela, la coopérative Qualisol (d’autres des végétaux, économiques. Développer est l’une des premières concernées par
coop doivent prochainement la rejoindre), un volet numérique concernant l’inter- ce programme. « Le partenariat avec Deci-
la chambre régionale d’agriculture Midi- opérabilité des systèmes, capteurs au sol, dAE s’inscrit dans le prolongement de
Pyrénées, la FREDON, l’association Arbo- systèmes satellitaires embarqués, fixes et deux projets de R & D que nous avons
ritech, la société Agri Intranet, les labora- mobiles… ». initiés en arboriculture sur la recherche de
toires universitaires LAAS et LIRITT, Cesbio solutions alternatives dans une approche
(une filiale du CNES), l’INRA, l’association Solutions agro- agro-environnementale » indique Philippe
Agri Campus, Météo France, a été labelli- Lorenzati, responsable du développement
environnementales
sée « plateforme d’innovation » par les deux de Qualisol. Une douzaine de producteurs
pôles de compétitivité Aerospace Valley et alternatives de pommes sont ainsi engagés dans un
Agri Sud-Ouest Innovation. « Nous travail- Une approche expérimentale est menée programme visant à optimiser les traite-
lons en fonction d’axes complémentaires » en partenariat avec des producteurs et des ments grâce à des systèmes intégrant cap-
explique Bruno Malnar, directeur général acteurs institutionnels, tels la DRAFF Midi- teurs météo, données satellitaires, outils
de DecidAE. Tout d’abord créer le premier Pyrénées intéressée par la prise en compte dédiés à l’agriculture de précision. « Au
« living lab », expérimentation en situation de caractéristiques pédo-climatiques pré- final il s’agit de transposer en agronomie
réelle, dédié à l’agriculture au plan euro- cises dans la perspective du plan Ecophyto des technologies issues de la recherche et
péen. Produire des « modèles de preuve 2018. Des campagnes d’essais doivent de l’industrie aérospatiale ». Q
et de risque », méthodes et outils d’aide à ainsi être lancées dans les prochains Jean-Marie Constans
Q Nouvelles technologies
Benjamin Lirochon,
agriculteur connecté
Jeune exploitant installé à Villeau (Eure-et-Loir), Benjamin Lirochon est passionné d’informatique et de nouvelles technolo-
gies, tant pour ses loisirs que pour son activité professionnelle.
O
n peut dire de lui qu’il incarne gement, je me sers d’Internet pour me tenir alors de faire communiquer deux mondes,
parfaitement la « net generation », informé. Je consulte la météo, les cours du des données, comme des cartographies de
terme anglais qui désigne ces marché, je peux suivre l’actualité syndi- rendements d’un côté, et de l’autre, des
jeunes nés avec consoles, ordinateurs et cale, je vais sur les sites des constructeurs machines.
Internet dans le berceau. Cependant Ben- pour me documenter, j’utilise des services
jamin Lirochon n’est pas un geek comme comme Farmstar, je reste en contact avec
Indispensables
les autres, certes il a sa page Facebook, ma coopérative, ma banque… »
un compte Twitter, il regarde les chaînes Mais le jeune agriculteur passe aussi beau- et accessibles
Youtube, s’informe sur le réseau, mais il coup de temps sur son ordinateur pour Aussi pour lui, ces liens, ces informations,
est avant tout agriculteur, installé à Vil- gérer l’exploitation, sur le plan comptable ces outils d’aide à la décision, deviennent-
leau (Eure-et-Loir) où il cultive céréales et ou administratif bien sûr, mais aussi sur le ils indispensables et doivent-ils être acces-
légumes industriels. plan agronomique. sibles au plus grand nombre : « On ne peut
« J’adore l’informatique depuis toujours », En effet, Benjamin Lirochon est féru d’agri- plus se passer de ces technologies. Or, au
confirme le jeune exploitant : « Aujourd’hui, culture de précision. Son souhait est de milieu des parcelles – et c’est tout de même
j’utilise surtout les réseaux sociaux pour parvenir à moduler ses doses d’engrais et là que nous passons le plus de temps –, le
savoir ce que font mes amis. Mais plus lar- autres intrants, de façon simple. Il s’agit réseau est souvent défaillant. Plutôt que de
déployer la fibre optique à travers la plaine,
on ferait mieux de développer le réseau
4G qui offre le même débit et coûte cer-
tainement moins cher. Ça nous ferait avan-
cer… ». Dans le domaine agricole, les outils
d’aide à la décision devraient s’imposer.
Selon Benjamin Lirochon, pour qu’ils soient
plus largement adoptés, il faudrait des for-
mations : « Si l’on veut exploiter ces logiciels,
il faut bien les connaître, sinon on se lasse.
Les concepteurs devraient maintenant se rap-
procher de leurs clients. Il faudrait peut-être
aussi que les différents partenaires que sont
la chambre, les coopératives, les concession-
naires, organisent des formations, voire des
groupes... ». En attendant, pour Benjamin
Lirochon, le problème, c’est l’avarie : « Fina-
lement, on se sert plus de ces outils au milieu
des champs qu’au bureau, alors quand ça
tombe en panne, c’est un vrai souci. »
Décidément, quand on y a goûté, on ne
peut plus du tout s’en passer. Q
Hervé Colin,
D. R.
Q FNSEA/Orange
G
râce au projet « Agriculture connec-
tée », 20 exploitants agricoles pour-
ront tester les fonctionnalités du
matériel mis à leur disposition et les per-
formances de la connexion, afin de mesu-
rer si elle répond à leurs besoins et à leurs
attentes.
Un premier bilan sera fait à mi-parcours,
puis fin septembre 2015. En attendant,
Xavier Beulin, président de la FNSEA, et
Pierre Louette directeur général adjoint
d’Orange ont fait un point d’avancement
de l’opération dans le cadre du salon
des Maires et des collectivités locales, en
D. R.
novembre 2014.
Témoignages
Différentes productions
Plusieurs productions sont concernées : BERTRAND LAPALUS, ÉLEVEUR DANS LA LOIRE :
production laitière, porcine, ovine, bovine, « UNE INJUSTICE TERRITORIALE »
volaille, exploitation céréalière, culture de La technique permet, via une parabole, de connecter son ordina-
légumes de plein champ… L’Internet par teur au réseau Internet en passant par le satellite géostationnaire
satellite permet aux exploitants de travail- KA-SAT. C’est de cet équipement expérimental dont l’exploitation agri-
ler dans de meilleures conditions et plus cole de Bertrand Lapalus, éleveur bovin à Mably dans la Loire, vient
efficacement (voir témoignages). de bénéficier. Pourtant, l’exploitation n’est située qu’à 4 kilomètres
de Roanne et à 9 kilomètres de la gare, où les fournisseurs d’accès
vantent l’arrivée de la 4G pendant que les communes périphériques
D. R.
D. R.
et occasionnellement plusieurs fois par jour.
Au cours de l’année, nous avons eu connaissance par le réseau FNSEA de l’opération agriculture connectée. Nous nous sommes inscrits
immédiatement car je cherchais une solution durable afin d’obtenir un accès haut débit. Au sein de notre exploitation, je suis respon-
sable des déclarations administratives et après une courte période d’essai (quelques jours), j’ai été satisfaite de ma connexion par satel-
lite car elle me permet de rester à mon domicile et de réaliser un gain de temps. Quelques exemples : j’ai quelques jours pour déclarer
toutes les naissances, les ventes ou achats d’animaux sur un site qui me permet aussi de faire mon suivi global du cheptel. Je consulte
sur infolabo, les différents résultats des analyses qualitatives hebdomadaires des échantillons de lait. J’effectue mes enregistrements
parcellaires, avec des dossiers cartographiques consultables en ligne, des outils qui facilitent nos pratiques agronomiques et environ-
nementales. La télé-déclaration PAC est obligatoire et ce dossier annuel est très volumineux. Comme je ne pouvais pas télécharger
les formulaires ou envoyer mes factures scannées, je devais recourir à un prestataire de service. Ainsi je devais me déplacer chez ma
comptable ou dans les différents services administratifs car je perdais trop de temps à télécharger un formulaire en ligne. Mon époux
consulte la météo pour connaître les taux d’hygrométrie, prévoir différents travaux des champs et consulter les offres de nos fournisseurs,
les nouveautés en agroéquipement…
Le haut débit nous permet de libérer du temps libre pour des activités nouvelles comme communiquer avec ses amis sur les réseaux
sociaux. Bien souvent, dans nos campagnes nous sommes restés seuls avec nos aînés, les familles se sont éclatées. Alors, recevoir une
photo par mail, échanger par skype, c’est un petit instant de bonheur pour toute la famille. Une question récurrente me tracassait : com-
ment un jeune agriculteur qui souhaite vivre dans nos campagnes et s’épanouir professionnellement pourrait ne pas être rapidement
dépassé s’il n’a pas d’accès correct à Internet ? Dans un futur proche, il pourrait vivre une situation d’exclusion sociale due à la fracture
du numérique. » Michel Thomas
Q Développement
Le téléphone portable, équilibrée entre les deux acteurs et le prix Les radios
un outil clé pour de vente moyen augmente. communautaires
A Madagascar, l’Union Matanjaka, partenaire
les paysans d’Afdi (Agriculteurs français développement
au service
De nombreux systèmes ont été développés international), assure l’approvisionnement des organisations
sur la base d’informations envoyées grâce de son point de vente et fournit ses clients paysannes
aux téléphones portables. Il peut ainsi s’agir en informant les producteurs par téléphone :
d’informations météo ou d’alertes aux rava- par exemple, si un client souhaite 250 kg de Les radios communautaires sont très sou-
geurs, mais également sur l’évolution des carottes, la coopérative contacte les produc- vent écoutées même dans les lieux les plus
taux de crédit et surtout les prix sur les teurs pour vérifier les volumes qu’ils peuvent isolés et ont l’avantage d’être diffusées en
différents marchés. En effet, de nombreux apporter et peut ainsi satisfaire son client. langue locale. Cet outil de communication,
paysans vendent leurs produits à proximité La téléphonie mobile permet donc de accessible à tous, est donc privilégié pour
de leur exploitation (bord-champ) au prix gagner du temps et rend le partage d’infor- partager des informations sur les actualités
fixé par l’acheteur. Par la connaissance des mations et de connaissances plus facile et agricoles.
prix au quotidien, la négociation est plus plus efficace. A Madagascar, le Syndicat des Organisa-
tions Agricoles diffuse au travers d’émis-
sions de radio régulières sur Don Bosco,
une radio nationale, des informations sur
les actualités des organisations paysannes.
De plus, chaque organisation paysanne
régionale utilise la radio locale pour dif-
fuser des messages de vulgarisation tech-
nique ainsi que des convocations pour les
réunions.
En octobre 2014, la FAO a organisé un
forum international sur la communication
pour le développement et des médias
communautaires pour l’agriculture fami-
liale. Plus d’une centaine de participants,
dont des représentants des organisations
paysannes, ont réaffirmé la nécessité de
cadres institutionnels et politiques permet-
tant l’accès équitable aux services d’infor-
mation et de communication, et renforçant
la participation active des agriculteurs
familiaux dans les processus de dévelop-
pement. Q
D. R.
Q Multiples missions
D
ans toutes les régions françaises, collaboration avec l’Inra, ils ont mis au de rendement, de densité de pieds ou
les agriculteurs sont conviés à des point des capteurs embarqués » explique encore une aide au désherbage, avec la
démonstrations de drones. Depuis Thibault Leroy, conseiller agricole inno- définition des zones et des cibles à traiter.
la terre, ils scrutent le ciel, regardant ce vation de la Chambre d’agriculture de la Les drones pourraient aussi être employés
petit objet volant, drone ou faux-bourdon Somme. Ceux-ci déterminent quatre ou six pour détecter les maladies. Airinov tra-
en anglais. Pas de pilote dans l’avion, mais longueurs d’onde absorbées par la plante. vaille sur la flavescence dorée dans les
une télécommande informatique qui défi- Ce qui permet de calculer la biomasse de vignes, avec une détection des pieds de
nit le plan de vol. la parcelle, avec au final la dose d’azote vigne malades, à traiter ou éliminer. Drone
De 800 grammes à 2 kilos, ce petit objet à apporter. « Le système est très bien calé agricole souhaite déterminer les dégâts dus
technologique est en train de révolution- en colza et en blé », explique le conseiller aux maladies, comme la cercosporiose en
ner l’agriculture. Depuis 2012, année où innovation. « Les données collectées par betterave.
son usage devient possible pour les civils, des opérateurs formés sont transmises à Cette société envisage même une pro-
les drones multiplient leurs missions agri- la société, qui les retraite pour réaliser le grammation d’une douzaine de vols pour
coles. conseil. Pour un coût final à l’agriculteur effectuer un plan de surveillance de l’ex-
entre dix et quinze euros de l’hectare. ploitation aux moments clés de l’itinéraire
La chambre d’agriculture de la Somme a cultural nommé Agro-farmer.
Calcul des doses
investi dans deux drones pour proposer Mais les drones ne vont pas se cantonner
d’engrais nécessaires ce service aux agriculteurs. Chaque drone à l’observation. Certaines firmes, comme
Plusieurs start-up se sont lancées dans les revient à 30 000 €, y compris les capteurs, Drones and Co imaginent de passer au
applications en agriculture. Airinov pro- les logiciels d’informations et la formation curatif. Cette société ariégeoise propose
pose ainsi de calculer la dose d’azote à du personnel ». de larguer des produits de lutte biologique
appliquer en colza et en blé en utilisant le La prochaine étape est d’aller vers une contre la pyrale là où il faut. D’autres
drone. Une nouvelle méthode qui concur- intégration directe des données dans les pensent à utiliser les drones pour effarou-
rence les méthodes de détermination à logiciels d’agriculture de précision. L’épan- cher les prédateurs, comme les volatiles
partir d’un satellite (type Farmstar). deur d’engrais apportera ainsi l’engrais à gourmands. Sûr, les applications s’en-
Son histoire a commencé dans une grange une dose adaptée à chaque zone de la volent. Q
du Poitou, avec trois jeunes diplômés, parcelle.
deux en commerce et un en optique, Plusieurs sociétés travaillent sur la déter- Texte et photos
dont un fils d’agriculteurs. « Grâce à une mination des carences en oligo-éléments Marie-Pierre Crosnier
et des apports d’engrais, comme Fly-n-
sense sur le maïs.
J
ean-Michel Guthmann gère cette 50 cm. Cela constituait déjà une belle avan-
exploitation céréalière avec son frère, cée et un gain de temps car, avant, quand on
sa mère et avec l’aide de son père, travaillait dans les champs, on devait comp-
un retraité encore très actif. L’exploitation ter les lignes tout en avançant au volant de
est composée de deux corps de ferme. Le son tracteur. Ce système, je l’avais mis sur
premier à la sortie d’Ostheim, au bord de mon combiné de blé. Les données étaient
Jean-Michel Hell
l’autoroute A35, le second du côté de Des- indicatives, jamais une réalité absolue du
senheim. Le maïs et le blé sont les cultures moment. Mais, j’avais de bons repères pour
principales avec la pomme de terre. Comme corriger d’éventuelles erreurs », explique
son frère, l’agriculteur est également à la tête l’agriculteur. L’ordinateur de bord.
d’une entreprise de travaux agricoles (ETA).
90 % de la surface des terres de l’exploita- Bas-Rhin. On a, par exemple, une antenne
Un gain de temps
tion sont irriguées avec tout le matériel que à Guémar. Une autre de grande portée est
cela engendre pour une telle activité. Au fil des années, la technologie a pro- présente à la CAC à Colmar. Ce système de
C’est en 2003 que Jean-Michel Guthmann gressé. Le matériel a évolué. De nouveaux travail de précision me facilite la vie. Il y a
s’intéresse davantage aux nouvelles techno- systèmes ont été proposés sur le marché. moins de fatigue, un gain de temps et sur-
logies. A l’époque, il y a les premières appa- Il a décidé de faire confiance à son fabri- tout un travail de précision même quand je
ritions de la chrysomèle du maïs en Alsace. cant, John Deere et au système GPS RTK travaille par temps de brouillard ou la nuit.
Des traitements pyrales s’imposent. « Je avec une précision à 1 ou 2 cm. Je suis Je peux rouler sur un kilomètre en tenant la
cherchais quelque chose qui pouvait me parti sur une console 2630 John Deere avec ligne droite. Je peux également travailler de
permettre de me repérer dans mes lignes une antenne SF1-2 RTK plus un système de façon très large (...) La précision est totale »,
lorsque je traitais dans les champs. A l’ori- balisage en rapport avec les balises mises se félicite Jean-Michel Guthmann. Q
gine, j’avais acheté une barre de guidage sur les silos. Je profite des antennes relais Jean-Michel Hell,
toute simple. La précision était de l’ordre de présentes dans tout le Haut-Rhin et dans le Le Paysan du Haut-Rhin
I
nstallé en EARL à Herrlisheim dans le rendements ne sont ni meilleurs ni moins haute précision, pour créer l’association
Bas-Rhin, Matthieu Pfaadt cultive une bons que pour un maïs labouré et je n’ai ni RTK Zorn et investir ensemble dans une
SAU de 200 ha, dont 140 ha de maïs, une plus ni moins d’adventices », constate-t-il. base qu’ils installent à Gambsheim. Chaque
trentaine de blé et 3 d’asperge. En 2011, Par contre, lors de sa première campagne membre s’est ensuite équipé du reste du
il décide d’investir dans un strip-tiller avec au strip-till, il a pu mesurer la difficulté de matériel. Pour sa part, Matthieu Pfaadt dis-
l’objectif de moins labourer et d’économi- retrouver au printemps les lignes travail- pose d’une antenne réceptrice et d’une
ser du carburant. Agronomiquement par- lées à l’automne. C’est ce qui l’a poussé à console John Deere ainsi que d’un volant
lant, il est satisfait de cette technique qui, s’équiper d’un GPS RTK. Pour cela, il s’est électrique, le tout étant amovible et adap-
rappelons-le, consiste à ne travailler le associé avec sept agriculteurs du secteur, table à l’ensemble du parc matériel de l’ex-
sol que sur la future ligne de semis. « Les également intéressés par le guidage de ploitation. Entre temps, l’entreprise Opti-
Sat a été créée et leur a racheté la base, la élargi ses applications : « Je l’emploie aussi
leur reloue et s’occupe de son entretien. pour les apports d’engrais minéraux, ainsi
que pour les traitements où j’utilise la
coupure de tronçons sur le pulvérisateur.
Confort de conduite C’est-à-dire que lorsqu’il y a des zones de
Une fois équipé, Matthieu Pfaadt a enregis- chevauchement, le GPS enclenche automa-
tré toutes ses parcelles. « Pour cela, il suffit tiquement la fermeture de certaines buses
Bérengère de Butler
de créer la première ligne qui correspond du pulvérisateur pour ne pas traiter deux
au milieu du tracteur, en allant d’un point A fois au même endroit (...) « Le GPS permet
à un point B, et d’enregistrer ses coordon- certainement de faire des économies d’in-
nées ». Ensuite, selon la largeur de l’outil trants puisqu’on est plus précis. Là où on
attelé, le GPS décale automatiquement les gagne le plus avec le GPS, c’est en confort Matthieu Pfaadt a investi dans un GPS
déplacements du tracteur pour optimiser le de conduite ». Q pour mieux maîtriser la technique du strip-
travail. Ayant goûté au confort de conduite Bérengère de Butler, till. Depuis, il l’utilise pour toutes sortes de
avec le GPS, Matthieu Pfaadt a rapidement Le Paysan du Haut-Rhin travaux.
À
l’EARL du Château d’eau (voir de l’état général de l’animal, indique Claude
note), les vaches laitières sont équi- Ettlinger. Le coût des pathologies en éle-
pées d’un collier de détection des vage est relativement élevé. En surveillant la
chaleurs et de surveillance de la rumina- rumination, on peut détecter très tôt les des
tion. Chaque matin, Manuela Léonhart maladies métaboliques, comme l’acidose ou
jette un coup d’œil sur l’écran accroché l’acétonomie. » La rumination baisse avant
Anny Haeffelé
E
n avril 2015, pour le GAEC des Mau-
geries, à Saint-Martin-des-Landes, dans
l’Orne, ce sera le départ à la retraite de
deux des quatre associés. Resteront Bruno
et Florence Salanon. Le couple embauchera
un salarié, mais Bruno est bien conscient
du vide que le départ des jeunes retraités
laissera sur l’exploitation, notamment pour
la gestion des cultures. « Dans notre orga-
nisation, je ne m’occupais pas du tout des
grandes cultures. Aujourd’hui, il faut que je
m’y intéresse de plus près et c’est dans cette
logique que j’ai adopté Mes p@rcelles ».
Adopter
Louis Belloche, président de la Chambre doté d’une application « touch » pour télé-
la même rigueur d’agriculture. « Avec le papier, c’est devenu phones portables et tablettes qui permet la
« J’étais déjà habitué à utiliser le logiciel très difficile d’être dans les clous. Mes p@ portabilité de l’outil.
SYNel pour la gestion de mon troupeau, rcelles est une solution 100 % web, qui « Le logiciel permet d’enregistrer tous les
et je pense que je devrais vite m’appro- prend en compte très rapidement les évolu- travaux des champs, y compris les inter-
prier l’outil consacré aux cultures. Il faudra tions réglementaires ». « C’est aussi une autre ventions sur les prairies, qui font partie
que j’adopte la même rigueur dans l’enre- façon d’aborder les missions de conseil. Le intégrante de l’assolement », assure Jean
gistrement des pratiques culturales. C’est conseiller agricole peut faire un premier Vigué. Q
sensationnel en comparaison du papier. diagnostic à distance et être plus efficace »,
Cela me sera une aide précieuse pour l’éta- observe Jean Vigué, directeur adjoint de la Texte et photos d’Alexis Dufumier,
blissement des plans de fumure, les traite- Chambre d’agriculture de l’Orne. Extrait de l’Agriculteur normand
ments phytosanitaires, le calcul prévision-
nel des coûts de production et des marges,
et même la déclaration PAC ». Fini la double saisie
Lors de son passage sur le stand Mes
p@rcelles au Space en septembre der-
Un système sécurisant nier, Bruno a déposé – sans trop y croire,
« Avec une réglementation de plus en plus « car on ne gagne jamais », un bulletin de
complexe et exigeante, s’équiper avec des participation au tirage au sort organisé par
solutions telles que celle-ci est devenu une les Chambres d’agriculture de Normandie.
sécurité presque indispensable pour les agri- Bingo pour Bruno qui dégote ainsi un télé-
culteurs. Nous le voyons bien avec la mise phone tactile. « Avec cela, je vais pouvoir
en application du 5e programme d’action remplir les opérations culturales en contexte
de la directive nitrates qui a beaucoup de et il n’y aura plus de double saisie », anticipe
mal à passer sur le terrain », complète Jean- Bruno Salanon. Mes p@rcelles est en effet
Q Agroalimentaire
S
uite à son 18e appel à projets, le tégique, les pratiques actuelles sont sous-
FUI (Fonds unique interministériel) optimisées et les résultats restent dépen-
a annoncé le financement des pro- dants d’une approche souvent subjective et
jets présentés par le pôle de compétitivité empirique. Le projet AFFINID a pour objec-
agroalimentaire Vitagora® (voir note). tif de développer un capteur d’affinage qui,
Ces projets mettent notamment en œuvre intégré sur un support à base de caséine
les nouvelles technologies pour répondre pour former un identifiant, pourra combiner
aux problématiques de l’agriculture et de à la fois les fonctions de pilotage d’affinage,
l’agroalimentaire. Globalement, ces projets de suivi de traçabilité et de gestion de pro-
devraient permettre, selon le pôle, de géné- duction. Le projet a également pour objectif
rer plus de 100 millions d’euros de chiffre de développer des solutions robotisées de
d’affaires à horizon 2022 et de créer plus pose et de collecte de ces identifiants afin
de 50 emplois directs, contribuant ainsi à la qués capables de suivre les effets des biosti- d’améliorer la productivité des sites froma-
croissance des entreprises impliquées. mulants et des SDP sur les plantes. Enfin, un gers. Porté par le pôle Vitagora® , il est co-
système de pulvérisation permettant d’opti- labellisé par le pôle Viaméca. Q
miser l’application des biostimulants et des C. N.
IRIS + : SDP et donc leur efficacité.
des biostimulants Le projet IRIS+ implique plusieurs entreprises
au service du naturel des régions Bretagne, Bourgogne et Cham-
pagne-Ardenne, le groupe Orange, le Bureau
Etant donné que la protection des plantes interprofessionnel des vins de Bourgogne,
contre les maladies est un enjeu essentiel ainsi que quatre équipes de recherche.
pour optimiser les rendements et la qualité
des produits agricoles, les Stimulateurs de
Défense des plantes (SDP) représentent une AFFINID : quand
alternative aux pesticides, respectueuse de l’affinage du fromage
l’environnement. Cependant, leur efficacité se branche aux
au champ est encore insuffisante. Le pro-
jet IRIS+ a pour objectif de développer une
nouvelles technologies
solution complète reposant sur l’utilisation Les industriels du secteur fromager doivent
de biostimulants, en synergie avec des SDP, maitriser l’ensemble des étapes de fabrica-
Vitagora®
afin d’optimiser la physiologie et la santé de tion ayant une influence sur la qualité des
la vigne et du blé, et ainsi de sécuriser les produits finis, sur la sécurité alimentaire,
productions de ces filières. Trois innovations ainsi que sur les coûts de production : suivi Vitagora® est le Pôle de compétitivité « Alimentation Du-
vont composer cette solution : des biostimu- de la traçabilité des produits, bonne gestion rable » : tri-régional (Bourgogne, Franche-Comté et Île-de-
France), regroupe un réseau de 190 adhérents – grandes
lants à base d’algues marines ou de végétaux de la production et des stocks, pilotage pré- entreprises, PME, laboratoires de recherche publics ou privés
et acteurs de formation. Classé « très performant » par l’étude
permettant d’améliorer l’efficacité des SDP cis de l’affinage pour permettre au produit d’évaluation des pôles de compétitivité en 2012, Vitagora®
afin de mieux contrôler les maladies de la d’exprimer ses propriétés organoleptiques favorise la croissance de ses adhérents par le développement
de produits et services innovants, afin d’attaquer des marchés
vigne et du blé. Ensuite, des systèmes d’ima- en adéquation avec la typicité attendue par alimentaires à haute valeur ajoutée, en France et à l’export.
gerie et de spectroscopie statiques et embar- le consommateur… Malgré cet aspect stra- www.vitagora.com
Q Fermes verticales
D
es salles baignées d’une lumière
violette ou des hommes masqués
en combinaison blanche s’affairent
autour d’étagères remplies de salades. Non,
il ne s’agit pas d’un film de science-fiction
ou d’un laboratoire de biotechnologies
mais d’une scène de travail au sein d’une
ferme verticale. Plusieurs ont vu le jour en
2013 et 2014 dans des pays en manque de
terres cultivables comme Dubaï, les UAE,
Singapour et le Japon mais aussi aux Etats-
Unis et en Angleterre. Le principe est par-
tout le même. Produire des fruits ou des
légumes le plus souvent par culture hydro-
Panasonic
ponique, dans un environnement confiné,
sous un éclairage artificiel avec apports
des nutriments, température, humidité et
teneur en CO2 contrôlées par ordinateur. sées sur 6 à 15 niveaux, d’où une densité étudie la possibilité d’obtenir des légumes
Des projets dans lesquels des firmes spé- au m2 impossible en condition naturelle. dont la composition pourrait être modifiée
cialisées en électronique ou en éclairage De plus, chaque étagère est éclairée par en faisant varier la longueur d’onde. La
sont étroitement associées ou jouent un des LED émettant une lumière dont la lon- firme a des projets en Russie et au Moyen-
rôle moteur car elles voient en ce domaine gueur d’onde est spécialement adaptée aux Orient où Sharp produit depuis 2013 des
un potentiel de développement important. besoins des salades. « Elles poussent ainsi fraises à Dubaï. Ces fermes permettent en
Sise au Japon, dans la zone touchée par deux fois et demi plus vite qu’à l’extérieur » effet d’affranchir des contraintes des climats
le tsunami de 2011, gérée par la société assure le directeur. Associé dans Sky Green trop chauds ou trop froids.
Mirai, la plus grande de ces fermes couvre Farm, une usine singapourienne de 248 m2 Chez Green Sense Farm, à Portage, dans
2 300 m2. Il en sort néanmoins 10 000 lai- donnant 3,6 t de légumes par an, Panaso- l’Illinois, comme chez FarmedHere, près
tues par jour du fait de la manière dont nic annonce des cycles de production de de Chicago, c’est l’argument écologique
elles sont cultivées. Elles poussent en 35 jours pour la laitue et le basilic cultivés qui est mis en avant par le fait qu’aucun
effet sur des sortes d’étagères superpo- sur de la terre. Ce qui permet aussi de culti- pesticide ni insecticide n’est employé
ver des légumes-racines comme les mini et que ce sont des productions locales
radis obtenus en 20-28 jours. Là aussi ce consommant peu d’énergie pour le trans-
sont des LED qui sont employées. « Elles port. La seconde élève même des tilapias
sont plus chères à l’achat que les éclairages dans l’eau destinée aux plantes et ce sont
fluorescents mais consomment 40 % moins leurs déjections qui servent d’engrais.
d’énergie et dégagent moins de chaleur, ce Autre exemple, en Angleterre Zero Carbon
qui permet de les installer plus près des Food Company a fait des essais concluant
légumes et d’avoir une plus grande densité dans un ancien abri anti-aérien du métro
de plantation ». Propriétaire d’une usine de de Londres situé à 30 m de profondeur et
2 000 m2 avec éclairage fluorescent dans la pourrait lancer une ferme de 10 000 m2 en
région de Kanagawa, au Japon, Toshiba a 2015. Q
Toshiba
Les drones
Les drones sont plus que jamais à portée du grand public mais fragiles, légers et donc
sensibles aux rafales de vents et aux courants d'air chaud ou froid, ils nécessitent une grande
attention. Pour une maîtrise relative de l'appareil, il faut compter une dizaine d'heures
d'entraînement. Privilégier un espace fermé (gymnase, hangar...) pour débuter et respecter
la législation, sinon, cela peu
peut
ut coûter cher.
cher