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Infofiche 70.

02
Exécution des parois moulées

Paru en juillet 2014

Cette Infofiche se penche sur la mise en œuvre des parois moulées ou murs emboués.
Dans un premier temps, cette technique de fondation sera brièvement décrite. Ensuite,
l'Infofiche s'attardera sur les matériaux utilisés et les dimensions caractéristiques.
Enfin, il sera également question de la capacité portante et du déplacement horizontal
des parois, de leur domaine d'application, des points importants concernant cette
technique, des variantes envisageables ainsi que du contrôle de la qualité.

1. Description du système

Les parois moulées ou murs emboués sont des parois en béton armé moulées dans le sol.
Lors de leur réalisation, on creuse, au moyen de grappins rectangulaires spéciaux pendus à
une grue à câble, des tranchées individuelles dans le sol ('panneaux'), jusqu'à la profondeur
requise. Pour éviter l'effondrement de la tranchée durant l'excavation, celle-ci est remplie d'un
fluide d'excavation (généralement de la boue bentonitique). Après l'excavation, le fond de la
tranchée est nettoyé et le fluide d'excavation est remplacé. Des cages d'armature
préfabriquées sont alors immergées dans la tranchée et cette dernière est ensuite bétonnée à
l'aide d'un ou plusieurs tubes plongeurs. Le béton repousse ainsi complètement le fluide
d'excavation.

En réalisant ces panneaux de manière contiguë, on obtient une paroi continue dans le sol
(voir figure 1) qui fait généralement office de soutènement définitif.

Pour de plus amples informations concernant la mise en œuvre des parois moulées, on
consultera la norme NBN EN 1538 [1].

1 | Représentation schématique d'une paroi moulée.

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2. Exécution : description générale

Avant la mise en œuvre des parois moulées proprement dites, on place d'abord des
murettes-guides sur la plate-forme de travail, tout au long du tracé de la future paroi. Ces
murs parallèles en béton (légèrement) armé remplissent différentes fonctions. En effet, non
seulement ils guident le grappin à l'intérieur de la tranchée, mais ils constituent également
une structure portante pour les couches supérieures et permettent de caler les cages
d'armature, les profilés de jointoiement et les tubes plongeurs. Enfin, ils servent aussi de point
de référence pour le mesurage pendant la mise en œuvre du panneau.

La paroi est formée au moyen de panneaux adjacents (voir figure 2).

2 | Vue en plan du processus d'exécution d'une paroi moulée.

La mise en œuvre des panneaux individuels se déroule comme suit (voir figures 3 et 4):

 aux deux extrémités du panneau, on creuse deux tranchées dont la largeur correspond à
la longueur du grappin
 on procède ensuite à l'excavation de la passe centrale restante (également appelée
'merlon')
 les excavations susmentionnées sont toujours réalisées à l'aide d'un fluide d'excavation.
Le niveau et la qualité de ce fluide sont contrôlés régulièrement durant l'exécution
 par la suite, le fond de l'excavation est nettoyé et le fluide d'excavation souillé est
remplacé par un autre, plus propre (dessablé ou frais). Des bassins d'attente doivent être
prévus à cet effet
 après cela, on place un profilé de jointoiement comportant un ou deux joints de part et
d'autre du panneau primaire. En revanche, dans les panneaux voisins, seul le côté face au
sol est doté d'un profilé de jointoiement. De l'autre côté (c'est-à-dire au niveau du raccord
avec le panneau précédent), le profilé de jointoiement déjà présent est enlevé et seuls les
joints partiellement bétonnés restent en place
 puis les cages d'armature et les tubes plongeurs sont mis en place dans la tranchée
excavée, après quoi le béton est coulé en une phase par le fond et le fluide d'excavation
est pompé par le dessus. Cette technique permet d'obtenir une paroi de soutènement
jointive
 ensuite, on excave la fouille jusqu'au niveau du fond de fouille final ou jusqu'au niveau
d'installation des éventuels supports horizontaux (généralement tirants d'ancrage ou
étançons lorsque le placement des tirants d'ancrage est impossible ou que la paroi
moulée peut être ancrée sur les parties de la construction déjà exécutées), avant de
placer ces derniers à leur tour
 enfin, on poursuit l'excavation jusqu'au niveau d'installation des éventuels supports
horizontaux complémentaires ou jusqu'au niveau du fond de fouille final.

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3 | Mise en œuvre d'un panneau de paroi moulée individuel.

4 | Vue en plan et dimensions courantes d'un panneau primaire pourvu, de part et d'autre, d'un profilé
de jointoiement comportant un joint.

3. Matériaux

Le fluide d'excavation est un mélange à base de bentonite et d'eau, dont la qualité doit
également être contrôlée lors de l'exécution. Avant le bétonnage, le fluide d'excavation souillé
par le sol doit être remplacé par un autre, plus propre. Le fluide récupéré doit être dessablé.

Les profilés de jointoiement sont constitués d'éléments de coffrage en acier, qui sont
généralement dotés d'un ou deux joints en caoutchouc, afin de garantir l'étanchéité à l'eau du
raccord entre les panneaux successifs (voir figure 5).

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5 | Profilé de jointoiement entre deux panneaux de paroi moulée successifs.

Les parois moulées sont composées de béton armé. Les caractéristiques spécifiques
auxquelles le béton doit satisfaire sont précisées dans la norme NBN EN 1538 [1]. Le béton
doit notamment présenter une fluidité élevée (S = 200 ± 30 mm), une teneur en ciment
minimale de 350 kg/m³ à 400 kg/m³ en fonction de la dimension maximale des granulats et un
facteur eau/ciment maximal de 0,6. Le béton contient en outre plusieurs adjuvants
spécifiques, tels que des (super)plastifiants ou des retardateurs de prise, et il doit conserver
son ouvrabilité pendant toute la durée du bétonnage.

Les cages d'armature préfabriquées ont une longueur d'environ 3 m et sont constituées d'une
ou plusieurs parties. Des dispositifs spéciaux peuvent être utilisés à la place des éventuels
supports horizontaux ultérieurs.

4. Dimensions caractéristiques

La longueur des panneaux est généralement de 2,8 m (ce qui correspond à une fois la
longueur du grappin), mais peut également être comprise entre 6,5 et 8,0 m. La largeur des
panneaux varie en règle générale entre 0,6 et 1,5 m. Leur profondeur se limite habituellement
à environ 30 m, ce qui n'empêche pas que des profondeurs de 50 m ou plus soient
envisageables (voir figure 6).

6 | Représentation schématique des dimensions d'un panneau de paroi moulée

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La hauteur des murettes-guides est généralement comprise entre 1 et 1,5 m, tandis que leur
épaisseur est d'au moins 20 cm. La distance entre les murettes-guides doit excéder de 20 à
50 mm la largeur des panneaux.

5. Capacité portante

Les parois moulées disposent en général d'une capacité portante verticale élevée [3]. Lors du
calcul de cette dernière, il convient de tenir compte du facteur de forme et de l'influence
d'excavations éventuelles.

6. Déplacement horizontal

Les parois moulées présentent une rigidité flexionnelle (EI) élevée. Par conséquent, les
déplacements horizontaux résultant de la déformation de la paroi sont (dans des conditions
similaires) nettement inférieurs à ceux des autres types de soutènement.

7. Domaine d'application

Les parois moulées peuvent remplir une fonction de soutènement des terres, une fonction de
retenue d'eau et/ou une fonction portante et sont généralement définitives.

Ce type de soutènement ne peut en général pas être considéré comme complètement


étanche. Les taches d'humidité et le ruissellement d'eau ne peuvent donc pas toujours être
évités. La mesure dans laquelle ces problèmes se manifestent dépend de la circulation de
l'air et des possibilités d'évaporation.

Le maître d'ouvrage/l'auteur de projet doit stipuler au préalable la classe d'étanchéité


souhaitée pour les locaux enterrés ainsi que les mesures nécessaires pour y parvenir. La
publication n° 231 du CUR permet de déterminer la classe d'étanchéité [6]. La méthode qui y
est décrite se base sur une classification des locaux enterrés conformément aux directives du
Österreichische Bautechnik Vereinigung (ÖBV). Ces directives déterminent cinq classes
d'étanchéité à l'eau et les combinent à la fonctionnalité des locaux enterrés. En outre, le débit
de fuite accepté est quantifié pour chaque classe (voir tableau ci-après).

Quantification de l'étanchéité à
Classe Description Fonctionnalité
l'eau
1 Entièrement - Conservation de biens
sec particuliers
2 Relativement Taches d'humidité acceptables Locaux à usage public,
sec jusqu'à 1 ‰ du parement. Traces entrepôts
d'eau autorisées jusqu'à 0,2 m.
3 Légèrement Taches d'humidité acceptables Garages, travaux
humide jusqu'à 1 ‰ du parement. Quelques d'infrastructure
traces d'eau sont acceptées.
4 Humide L'infiltration maximale par endroits ou Garages, travaux
par mètre de joint atteint 0,2 l/heure et d'infrastructure avec
la moyenne par m² de paroi est mesures supplémentaires
limitée à 0,01 l/heure.
5 Très humide L'infiltration maximale par endroits ou
par mètre de joint atteint 2 l/heure et
la moyenne par m² de paroi est
limitée à 1 l/heure.

Classification de l'étanchéité à l'eau des locaux conformément à l'ÖBV.

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Selon la publication n° 231 du CUR [6], seules les classes 4 et 5 sont envisageables pour une
pression d'eau d'environ 10 m et en présence de couches perméables (sable, gravier)
derrière la paroi moulée. Pour 15 m de pression d'eau, seule la classe 5 pourra être atteinte.
Si la pression d'eau est faible, la classe 3 et, dans certains cas exceptionnels, la classe 2 (à
condition que l'exécution soit très soignée) sont réalisables. La classe 1 n'est envisageable
que s'il n'y a aucune pression d'eau durant toute la durée de vie de la paroi.

La classe d'étanchéité souhaitée peut être obtenue en adoptant des mesures


supplémentaires telles que l'application d'un béton de qualité adéquate, la mise en œuvre
d'un système d'évacuation des eaux (combiné ou pas à une contre-paroi) ou d'une barrière
d'étanchéité secondaire indépendante. Pour de plus amples informations quant à la classe
d'étanchéité, la conception et la mise en œuvre d'une barrière d'étanchéité secondaire
indépendante, on se référera aux prescriptions de la NIT 247 [4] et de la norme NBN EN
1992-3 [2].

Les parois moulées sont habituellement utilisées pour les soutènements assez profonds
(> 6 m), voire très profonds (> 20 m).

Les parois moulées autostables sont rarement appliquées. Leur utilisation est en général
réservée aux silos ou aux éléments de paroi moulée en T.

Ce type de soutènement est réalisé sans vibration. Le trépanage (ciselage) des couches
dures peut néanmoins engendrer des vibrations.

Les parois moulées peuvent être mises en place à proximité de fondations et de


constructions existantes, à condition qu'une attention particulière soit accordée à la longueur
et à la stabilité de la tranchée ainsi qu'à l'ordre d'exécution (phasage).

La mise en œuvre de ce type de soutènement est envisageable dans pratiquement tous les
sols. Dans les sols rocheux, elle nécessitera néanmoins l'utilisation d'outillages particuliers
(trépans).

La présence éventuelle d'obstacles souterrains ne pose généralement pas de problème


majeur, mais peut toutefois être défavorable pour les tolérances de la paroi. Dans les mètres
supérieurs, ces obstacles seront dès lors préalablement enlevés et remplacés par du sable
stabilisé (composé d'environ 50 kg de ciment par m³).

En règle générale, la présence d'une nappe phréatique ne constitue pas non plus un obstacle
à l'exécution de parois moulées. Dans ce cas, il convient néanmoins de prendre en compte
une surhauteur minimale du fluide d'excavation. En présence d'écoulements d'eau
importants, le risque de délavage de la bentonite ou du béton doit être étudié.

8. Points importants

8.1. Lors du calcul

Le principe du calcul géotechnique des parois moulées est comparable à celui des rideaux de
palplanches.

La stabilité de la tranchée excavée doit être contrôlée. Cette vérification peut se baser sur
l'expérience de l'exécutant (si elle existe) ou être effectuée au moyen de calculs (selon la
norme DIN 4126 [5], par exemple) ou d'une excavation d'essai.

Lorsqu'on met en œuvre des parois moulées à proximité de fondations ou de constructions


existantes et/ou que le niveau de la nappe phréatique est élevé ou que les écoulements d'eau
sont importants, le calcul de la stabilité de la tranchée est absolument indispensable. Si l'on
craint que le fluide d'excavation ne puisse s'écouler (gravier, cavités, karst, par exemple), il
peut s'avérer nécessaire de prendre des précautions particulières.

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Lors de la conception, il convient d'accorder une attention particulière au caractère discontinu
des armatures. Les panneaux sont considérés comme des éléments verticaux individuels.

Lors du dimensionnement et de la composition des cages d'armature, on s'assurera que ces


dernières sont suffisamment rigides pour résister à la déformation due à leur mise en place
dans le panneau. Les cages d'armature sont soutenues par les murettes-guides, auxquelles
elles sont accrochées. La longueur de la cage doit être telle que la distance entre la cage et
le sol soit supérieure à 0,20 m, et ce, afin d'éviter que le béton ne repousse complètement les
armatures contre le côté.

La conception de la cage d'armature doit permettre un bon écoulement du béton en tous


points. Lorsqu'on utilise des cages d'armature asymétriques, les travaux de bétonnage
doivent être réalisés avec soin. La distance minimale entre les cages dépend de la tolérance
en matière d'excavation et de la profondeur du panneau.

Dans les parois moulées revêtant une fonction permanente, l'enrobage de la cage d'armature
doit présenter une épaisseur d'au moins 75 mm. Dans ce cas, l'utilisation d'écarteurs est
requise.

8.2. Lors de la mise en œuvre (selon la norme NBN EN 1538 [1])

Dans les parois moulées assurant une fonction de retenue d'eau, une attention particulière
doit être accordée à la qualité des joints verticaux entre les panneaux.

Il convient en outre de prendre en compte le fait que les écarts de positionnement des
panneaux augmentent avec la profondeur et d'y être particulièrement attentif dans les parois
plus profondes ayant une fonction de retenue d'eau, en vue d'éviter des fuites trop
importantes.

Au cours de l'excavation des panneaux, le niveau du fluide d'excavation doit non seulement
s'élever à au moins 2 m au-dessus de la hauteur piézométrique maximale (dans les
différentes nappes phréatiques sur l'ensemble de la profondeur), mais aussi au moins
jusqu'entre les murettes-guides. Afin d'obtenir une surhauteur suffisante du fluide
d'excavation, on réalisera soit un rabattement de la nappe phréatique de part et d'autre de la
paroi lorsque le niveau de celle-ci est trop élevé, soit un rehaussement des murettes-guides
jusqu'au-dessus du niveau de la surface du sol. Si l'on opte pour un rabattement de la nappe
phréatique, on doit être conscient des risques encourus (pannes de courant, pressions d'eau
différentielles en cas d'écoulement d'eau important, etc.) et des dispositions doivent être
prises en conséquence (système de substitution, par exemple). Par ailleurs, il importe de
s'assurer que le rabattement est effectif sur l'ensemble de la profondeur de la tranchée. Enfin,
en cas de rehaussement des murettes-guides, la plate-forme de travail doit également être
rehaussée dans le but de garantir une bonne visibilité de la tranchée.

La vitesse de descente et de remontée du grappin à l'intérieur du panneau rempli de fluide


d'excavation doit permettre de limiter autant que possible l'érosion des dépôts de bentonite
sur la paroi de la tranchée. Les sous-pressions qui naissent sous le grappin lors de
l'extraction doivent, elles aussi, être réduites au minimum.

Avant le bétonnage, la teneur en sable du fluide d'excavation doit être inférieure à 4 pour cent
en volume. En Belgique, les exigences sont plus strictes et la teneur en sable est
habituellement ramenée à 2 pour cent en volume.

Pour de plus amples informations concernant les autres caractéristiques du fluide


d'excavation (densité, écoulement à l'entonnoir Marsh, filtrat, cake, etc.), on consultera la
norme NBN EN 1538 [1].

Le bétonnage est réalisé au moyen de tubes plongeurs. Le nombre de tubes plongeurs doit
permettre de limiter à 3 m la distance horizontale maximale que le béton doit théoriquement
parcourir. Pendant le bétonnage, le tube plongeur doit être introduit jusqu'à au moins 3 m

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dans le béton frais. La vitesse d'ascension du béton coulé doit être d'au moins 3 m/heure.
Cela nécessite en général un apport continu de béton frais de 50 à 80 m³/heure. La durée
maximale du bétonnage est fonction de la durée d'ouvrabilité du béton.

Lorsqu'on utilise des profilés comportant deux joints, il convient de tenir compte du fait qu'il
existe un risque accru d'inclusion de fluide d'excavation non évacué (moins bon écoulement
du béton).

L'excavation d'un panneau contigu ne peut être entamée que lorsque le béton du panneau
voisin est devenu suffisamment résistant (après au moins 12 heures).

L'attente entre la mise en œuvre de la paroi moulée et l'excavation de la fouille doit être
suffisamment longue, afin de garantir que le béton présente la résistance à la compression et
la rigidité requises (¹).

9. Variantes

Si la paroi assure uniquement une fonction de retenue d'eau, elle est parfois exécutée en une
seule étape. Dans ce cas, le fluide d'excavation est composé d'un mélange à base d'eau, de
bentonite et de ciment qui durcit sur place. Ces parois sont appelées parois en ciment-
bentonite.

Les parois en ciment-bentonite peuvent, avant le durcissement du fluide d'excavation, être


pourvues de plusieurs éléments préfabriqués en acier ou en béton (tels que des palplanches)
visant à améliorer l'étanchéité de la paroi. Ces parois peuvent également servir d'ouvrage de
soutènement.

Dans les couches de sol plus dures, pour les excavations très profondes ou lorsque des
tolérances très strictes sont appliquées (positionnement et vibrations), on peut également
avoir recours à une hydrofraise.

Les panneaux de paroi moulée peuvent en outre faire office de fondation profonde ('bandes
de paroi moulée-barrettes').

On peut augmenter la capacité portante minimale de la paroi moulée en excavant le merlon


sur une plus grande profondeur que le reste du panneau (jusqu'à une couche résistante).

Le fluide d'excavation peut également se composer d'un mélange à base d'eau et de


polymère au lieu du mélange traditionnel à base d'eau et de bentonite.

Le joint entre les deux panneaux de paroi moulée peut aussi être réalisé à l'aide de tubes
joints. Le cas échéant, ces derniers doivent être 'extraits' pendant et après le bétonnage.

10. Contrôle de la qualité

Les tolérances de positionnement des panneaux de paroi moulée sont représentées de façon
schématique à la figure 7:

 l'écart maximal par rapport à la position horizontale des panneaux (au niveau de la
surface du sol) est de 25 mm dans la direction de l'excavation et de 50 mm dans la
direction opposée
 dans des conditions normales, l'écart maximal par rapport à la position verticale des
panneaux correspond à 1 % de la profondeur de la fouille
 une tolérance supplémentaire de 100 mm est autorisée pour les irrégularités locales.
Dans certains cas (notamment en présence de cavités locales ou d'obstacles, ou encore
dans les couches remaniées ou dans les couches meubles), les irrégularités plus
importantes des panneaux sont difficilement évitables.

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La figure 7 donne également une représentation schématique des tolérances de
positionnement des armatures des parois moulées:
 l'écart maximal par rapport à la largeur totale de la cage d'armature est de ± 10 mm
 l'écart maximal par rapport à la position horizontale de la cage d'armature dans un
panneau est de ± 70 mm
 l'écart maximal par rapport à la position verticale de la cage d'armature (après le
bétonnage) s'élève, pour sa part, à ± 50 mm.

Le cahier des charges doit non seulement prendre en compte les tolérances relatives à
l'implantation des constructions souterraines, mais aussi les éventuels coûts supplémentaires
engendrés par un positionnement respectant ces tolérances (coût du recépage des pieux, par
exemple).

Des tolérances plus strictes peuvent être reprises dans le cahier des charges. Dans ce cas,
des précautions particulières devront être prises lors de l'exécution (et du contrôle de celle-
ci).

7 | Représentation schématique des tolérances de positionnement des panneaux de paroi moulée


(à gauche) et des armatures (à droite).

La réalisation des panneaux de paroi moulée exige un contrôle, un monitoring et un


enregistrement minutieux des paramètres d'exécution suivants:

 le fluide d'excavation (qualité, niveau, etc.)


 la position et la verticalité du grappin/de la tranchée
 le sol excavé
 la profondeur d'excavation
 la courbe de bétonnage.

Les annexes B et C de la norme NBN EN 1538 [1] reprennent plusieurs schémas de contrôle
pour le suivi de l'exécution des panneaux de paroi moulée.

L'annexe C de la publication n° 231 du CUR [6] fournit, quant à elle, un exemple de 'fiche
d'exécution' d'un panneau de paroi moulée.

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Si nécessaire, on peut contrôler, après la réalisation du panneau, l'intégrité de la paroi et la
qualité des joints. Des dispositions spéciales doivent toutefois être prises à cet effet.

11. Lien vers la base de données TechCom

Bibliographie

1. Bureau de normalisation
NBN EN 1538 Exécution des travaux géotechniques spéciaux. Parois moulées. Bruxelles,
NBN, 2010.

2. Bureau de normalisation
NBN EN 1992-3 Eurocode 2. Calcul des structures en béton. Partie 3 : silos et réservoirs.
Bruxelles, NBN, 2006.

3. Centre scientifique et technique de la construction


Directives pour l'application de l'Eurocode 7 en Belgique. Partie 1 : dimensionnement
géotechnique à l'état limite ultime de pieux sous charge axiale de compression. Bruxelles,
CSTC, CSTC–Rapport n° 12, 2009.

4. Centre scientifique et technique de la construction


Conception et exécution des ouvrages étanches en béton. Bruxelles, CSTC, Note
d'information technique, n° 247, 2012.

5. Deutsches Institut für Normung


DIN 4126 Nachweis der Standsicherheit von Schlitzwänden. Berlin, Beuth Verlag, 2013.

6. SBRCURnet (http://www.sbrcurnet.nl)
Handboek diepwanden. Ontwerp en uitvoering. Rotterdam, SBRCURnet, CUR-publicatie
n° 231, 2010.

N. Huybrechts, ir., chef de la division Géotechnique, CSTC


G. Van Lysebetten, ir., chercheur, division Géotechnique, CSTC

Cette Infofiche a été conçue en étroite collaboration avec le groupe de travail Soutènements,
avec le soutien financier du NBN et du SPF Economie.

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