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OEUVRES DE M. GUYAU
A LA MKME UBRAIMIK
L'IDÉE DE TEMPS
i'.\n
M. GUYAU
PAR
ALFRED FOUILLEE
PARIS
ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET C"
FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR
108, BOULEVARD S A NT- G E R M AI X
I , 108
18 0(1
INTRODUCTION
ALI'RIDD FOUIU.ÊK
• INTRODUCTION
« songe effacé »
Les enfants atteignent même des idées très
élevées sur la position des objets dans l'espace,
sur les relations de près et loin, de dedans et
de dehors, etc., bien avant d'avoir des idées
définies sur la succession et la durée des évé-
nements. James Sully parle d'un enfant de
trois ans et demi qui avait une connaissance
très précise des situations relatives de diverses
localités visitées dans ses promenades, mais
PERIODE DE CONFUSION PRIMITIVE 13
temps ou durée. » —
Cette conclusion est
inadmissible. Il y a autre chose dans la durée
qu'une aperception de degrés d'intensité, quel-
que commode que soit cette aperception pour
nous rendre sensible la succession, qui est la
caractéristique du temps.
Les éléments qui précèdent nous fournissent
simplement ce qu'on pourrait appeler le Ut
du temps, abstraction faite de son cours, ou,
si l'on préfère, le cadre dans lequel le temps
réduit de même
un rapport d'antécédent et
à
de conséquent, à une succession. Puis, quand
les psychologues arrivent à la question du
temps, continuent de placer l'idée de suc-
ils
3.
46 GENÈSE DE L'IDÉE DE TEMPS
LE TEMPS ET LA MÉMOIRE,
LE SOUVENIR ET LE PHONOGRAPHE.
L'ESPACE COMME MOYEN DE REPRÉSENTION DU TEMPS.
de feuilles phonographiques.»
Quand on parle devant le phonographe, les
vibrations de la voix se transmettent à un style
qui creuse sur une plaque de métal des lignes
correspondantes au son émis, des sillons iné-
gaux, plus ou moins profonds suivant la nature
des sons. C'est probablement d'une manière
analogue que sont tracées sans cesse dans les
cellules du cerveau d'invisibles lignes, qui
forment les lits des courants nerveux. Quand,
après un certain temps, le courant vient à ren-
contrer l'un de ces lits tout faits, où il a déjà
passé, il s'y engage de nouveau. Alors les
cellules vibrent comme elles ont vibré une
première fois et à cette vibration similaire
,
52 GENÈSE DE L'IDÉE DE TEMPS
4
62 GENÈSE DE L'IDÉE DE TEMPS
LE TEMPS ET LA MÉMOIRE 75
mesure.
Un autre moyen de séparer le temps de
l'espace, c'est l'imagination. Nous ne faisons
pas des mouvements avec nos jambes seules
nous en faisons avec nos représentations, en
passant de Tune à l'autre par la pensée, et
nous ne tardons pas à distinguer ces espèces
de promenades intérieures de la locomotion
extérieure. Étant donné un état de conscience
actuelle, nous enfilons une série d'autres états
de conscience représentés et qui aboutit tou-
jours à l'état actuel comme à son terme. Nous
allons ainsi en arrière pour revenir au point
de départ. Cette sorte d'espace idéal s'oppose
à l'espace réel, et nous permet de concevoir
un milieu où les choses se succèdent au lieu
d'avoir la coexistence des choses dans l'espace.
Comme l'espace nous sert à former et à
mesurer le temps, le temps nous sert aussi,
nous en avons vu des exemples, à calculer
76 GENÈSE DE L'IDEE DE TEMPS
6
tel
5
de Mêhner
,
Selon Stevens, nous rac-
.
paraît s'allonger.
Maintenant, quelles sont les représentations
LES ILLUSIONS DU TEMPS 105
II
1. Ibid.
116 GENÈSE DE L'IDEE DE TEMPS
CONCLUSION H9
LA POÉSIE DU TEMPS J
1 .Nous extrayons ces pages du volume sur l'Art au point de vue sociologique,
pour compléter l'étude sur l'idée du temps qu'on vient de lire.
124 GENÈSE DE L'IDEE DE TEMPS
1. Le. plaisir attaché à ce qui est historique a été poétiquement exprimé par
Th. Gaulier, dans le Roman
de la momie: un Anglais, lord Evaudale, un sa-
\ant aMeirand et leur escorte , après avoir parcouru les divers couloirs et les
130 GENÈSE DE L'IDEE DE TEMPS
diverses salles, arrivent sur le seuil de la dernière, la « Salle dorée », celle qui
contient le sarcophage.
« Sur la fine poudre grise qui sablait le sol, se dessinait très nettement, avec
main invisible avait retourné le sablier de l'éternité, et les siècles, tombés grain
à grain comme des heures dans la solitude et la nuit, recommençaient leur
chute...» (PP. 35, 36. 37.).
PREMIER APPENDICE 131
Guyau est encore revenu sur la poésie du temps dans ses Vers d'un Philo-
sophe; voici la pièce intitulée Le Temps.
LE TEMPS
LE PASSÉ
II
L'AVENIR
Préface de l'auteur ]
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
Conclusion H~
APPENDICES
I. Le passé 133
11. L'avenir 137
Lifarary
DO NOT
REMOVE
THE
CARD
FROM
THIS
POCKET
1 .
H.