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DE LA SÉANCE
QUESTION PRÉALABLE
C
Motion présentée par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
En application de l’article 44, alinéa 3, du Règlement, le Sénat décide qu’il n’y a pas lieu de
poursuivre la délibération sur le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale en première lecture,
relatif à la croissance et la transformation des entreprises (n° 255, 2018-2019).
OBJET
Les auteurs de cette motion estiment que ce projet de loi est un vaste chantier de dérégulation
libérale. Ils affirment qu’au travers d’une multitude de dispositions éparses et de sujets qui auraient
mérité chacun un projet de loi dédié, une cohérence s’impose, celle du marché, celle de la recherche
de l’optimisation du profit dans quelque secteur que ce soit de la vie économique. Or ce texte de
transformation profonde du rôle de l’État, et de l’entreprise dans notre société par son ampleur et
son impact aurait mérité des conditions d’examen beaucoup plus rigoureuses. Au lieu de cela
l’examen à l’Assemblée nationale a été tronquée ne permettant pas aux groupes minoritaire de
s’exprimer pleinement et les conditions d’examen au Sénat d’un texte de près de 195 articles sont
insatisfaisantes.
Nb : En application de l’article 44, alinéa 3, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant les
orateurs des groupes.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 1ER
OBJET
Lors de la création d’une entreprise ou d’une activité, toutes les démarches peuvent être effectuées
en ligne et les CFE sont les interlocuteurs pour effectuer ces premières démarches.
Ces centres permettent aux entreprises d’accomplir en un même lieu et au travers d’un dossier
unique les déclarations relatives à leur création, aux modifications de leur situation ou à la cessation
de leur activité. En ce sens ils jouent le rôle de guichets uniques. Ces centres physiques permettent
un accompagnement effectif des créateurs d’entreprises. Supprimer ces centres en les substituants
par une procédure entièrement dématérialisé est donc un risque de perte d’accompagnement
inacceptable. D’autant que nous ne savons à ce jour si le guichet unique proposé par l’article 1 sera
à 100 % public. Encore une fois sous couvert de simplification une certaine privatisation de
missions publiques se profile ainsi qu’une deshumanisation des rapports administratifs.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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ARTICLE 1ER
Remplacer le mot :
est
peut être
OBJET
L’article 1er du projet de loi vise à rendre obligatoires par voie électronique les déclarations des
entreprises pour leurs formalités de création, de modification de leur situation et la cessation de leur
activité. Or en 2016, huit millions de Français vivaient sans connexion internet, la fracture
numérique est encore une réalité dans notre pays, notamment dans les territoires ruraux.
Dès lors les auteurs de cet amendement propose que de rendre facultatif ce dépôt électronique.
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ARTICLE 1ER
Alinéas 9, 10 et 11
organisme
insérer le mot :
public
OBJET
Il convient de préciser que l’unification des démarches des entreprises se fera par le biais d’un
guichet unique géré par un organisme public. Les auteurs de cet amendement sont contre une
l’externalisation/privatisation de missions que l’État peut gérer.
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ARTICLE 1ER
dossier
OBJET
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ARTICLE 1ER
I. – Alinéas 27 à 40
Supprimer ces alinéas.
II. – Alinéa 41
Rédiger ainsi cet alinéa :
7° L’article L. 511-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
OBJET
Les auteurs de cet amendement s’opposent à la suppression des Centres de formalités des entreprises
des chambres d’agriculture, sans connaissance de l’organisme unique qui prendra en charge ces
missions. Ils souhaitent que le réseau consulaire agricole reste compétent en tant que centre de
formalités pour les entreprises agricoles concernées et continuent de leur apporter tous conseils
utiles pour leur développement.
Les Chambres d’agriculture gèrent ce service public essentiel avec la déclaration de création,
modification ou cessation d’entreprises, mais aussi les enregistrements des contrats d’apprentissage,
et l’enregistrement des fonds agricoles. Les Centres de formalités des entreprises (CFE) au sein des
chambres d’agriculture constituent un guichet recevant le dossier unique de déclaration (formulaire
CFE spécifique) permettant ainsi l’attribution du numéro unique d’identification (n° SIREN et
SIRET attribués par l’INSEE) et gèrent des formalités annexes : les déclarations ACCRE (aides à la
création et à la reprise d’entreprise), le registre des fonds agricoles qui enregistre les créations,
modifications et cessions de fonds agricole, le registre de l’agriculture pour les EIRL qui y
inscrivent les EIRL et assure le suivi de ces entreprises.
Certaines Chambres d’agriculture proposent des prestations complémentaires souvent
indispensables au service public, permettant aux agriculteurs de bénéficier d’un accueil personnalisé
et adapté à leurs difficultés : diagnostic du dossier, aide au remplissage du formulaire par téléphone
ou en rendez-vous, information sur les renseignements à fournir, contrôle de conformité de
l’imprimé rempli, transmission des documents photocopiés aux partenaires destinataires en
complément du formulaire CFE. Elles vérifient aussi la cohérence entre : la déclaration et la
situation connue de l’entreprise, les pièces justificatives et les renseignements fournis, la déclaration
et les pièces justificatives l’information par téléphone, fax ou mail, en cas de dossier incomplet ou
en cas de dossier contenant des incohérences, une procédure d’urgence si nécessaire.
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ARTICLE 2
OBJET
Cet article habilite le gouvernement à créer un registre général dématérialisé des entreprises qui
aura pour objet la centralisation et la diffusion des informations concernant ces entreprises Ce
registre se substituera à tout ou partie des répertoires et registres nationaux d’entreprises existants.
Or pour les auteurs de cet amendement de suppression le champ de cette habilitation est trop flou.
Ainsi à ce stade les parlementaires ne savent toujours qui va gérer ce registre ? Gue deviendra le
monopole du GIE Infogreffe ? Quel sera le role de l’INPI ? Ces données seront elles en open
data gratuites ou payantes?
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ARTICLE 3
Alinéas 18 à 23
OBJET
Les auteurs de cet amendement considèrent que l’application d’un tarif forfaitaire dans le cadre des
annonces légales constitue un grave risque pour les titres de presse de petite taille. Si l’ouverture du
dispositif à la presse en ligne vise à s’adapter aux évolutions de la presse et de ses habitudes de
lecture, il apparaît dangereux dans un contexte de restriction des finances de la presse de diminuer
encore les ressources des journaux alors même que les annonces légales constituent un levier
important de financement pour certains titres.
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ARTICLE 4
OBJET
Comme le souligne les travaux de la commission le dispositif prévu à l’article 4 relatif au stage des
artisans avant leur installation a été modifié par la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à
la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Pour des
raisons de stabilité et donc de sécurité juridique il ne semble opportun de modifier cette disposition.
De plus si la commission a réintroduit l’obligation de stage allégé il n’en demeure pas qu’elle
maintient la suppression d’un encadrement par la loi du prix de ce stage.
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ARTICLE 4
I. – Alinéas 11 à 13
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi
rédigé :
... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence,
par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général
des impôts.
OBJET
Le présent amendement vise à rendre le SPI gratuit, puisque son coût est l’argument principal
avancé par le Gouvernement pour défendre l’article 4.
La gratuité du stage d’installation est rendue possible par un relèvement du plafond de la taxe
affectée aux Chambre de métiers et d’artisanats. Sachant que le prix du stage est de 194 euros et
qu’environ 6 600 personnes l’ont suivi en 2016 (source étude d’impact), le coût de cette gratuité
peut être estimé à 1,28 millions d’euros. Cependant, dans de nombreux cas le financement du stage
est déjà assuré (par Pôle Emploi notamment). Cette fourchette large permettra aux réseaux des CMA
de renforcer leur référentiel de formation, par exemple en y intégrant un volet dédié à la
numérisation.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 4
I. – Alinéa 11
« IV. – Les participants aux stages d’initiation à la gestion prévus à l’article 2 de la loi n° 82-1091
du 23 décembre 1982 relative à la formation professionnelle des artisans acquittent un droit égal à
1,5 fois le montant du droit fixe pour frais de chambres de métiers prévu à l’article 1601 du code
général des impôts.
II. – Alinéa 14
OBJET
Les auteurs de cet amendement sont contre la suppression d’un encadrement par la loi du prix de ce
stage d’accompagnement à l’installation.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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Après l’article 5
Après le II de l’article L. 613-7 du code de la sécurité sociale, il est inséré un paragraphe ainsi
rédigé :
« a) Ne s’applique pas à la personne physique titulaire d’un contrat de travail à durée déterminée ou
indéterminée, qui souhaiterait cumuler une activité pour son propre compte dans le même secteur
professionnel ;
OBJET
Alors que les entreprises doivent respecter pour leurs employes, notamment pour des questions de
securite, une limitation de la duree du travail, il est surprenant voire dangereux qu’un salarie puisse,
en toute legalite, effectuer en plus des heures de travail dans son entreprise, un travail à l’exterieur
sans respect des normes et obligations sanitaires et de securite, et sans aucune limite horaire. Le
présent amendement propose de modifier en conséquence le régime de la micro entreprise.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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Avant l’article 6
Après l’article L. 131-7 du code de la sécurité sociale, il est inséré un article L. 131-7-… ainsi
rédigé :
« Art. L. 131-7-… – Un comité de suivi placé auprès du Premier ministre est chargé de veiller au
suivi de la mise en œuvre des mesures prévues par l’article L. 131-7. Présidé par une personnalité
désignée par le Premier ministre, ce comité est composé pour moitié de représentants des partenaires
sociaux et pour moitié de représentants des administrations compétentes. Avant le dépôt du projet de
loi de finances de l’année au Parlement, il établit un rapport public exposant l’état des évaluations
réalisées.
« Un comité de suivi régional, composé sur le modèle du comité mentionné au premier alinéa du
présent article, est chargé de veiller au suivi de la mise en œuvre et à l’évaluation des mesures
prévues à l’article L. 131-7 dans chacune des régions.
« Les membres du comité national et des comités régionaux exercent leurs fonctions à titre gratuit. »
OBJET
Cet amendement tend à établir une structure de suivi des politiques d’allégement de cotisations
sociales menées dans le pays et de procéder à leur évaluation.
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M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, COHEN, GRÉAUME, LIENEMANN
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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ARTICLE 6
OBJET
L’article 6 est symptomatique de ce projet de loi qui vise à supprimer de prétendues barrières à
l’activité en réduisant les obligations des employeurs.
Traduisant une obsession des organisations patronales, la volonté de supprimer les seuils sociaux est
aussi dangereuse qu’inefficace.
Or ce ne sont pas ces « barrières » (seuils sociaux, stage de formation, commissaires aux
comptes…) qui fragilisent les entrepreneurs, mais bel et bien le manque de demande effective
adressée à ces entreprises
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 6
Alinéas 9 et 10
« II. – Le franchissement à la hausse d’un seuil d’effectif salarié est pris en compte lorsque ce seuil a
été atteint pendant douze mois, consécutifs ou non, au cours des trois précédentes années.
OBJET
Cet amendement a pour objet de modifier la règle de franchissement des seuils édictée par
l’article 6. Il est en effet prévu que pour qu’une entreprise passe au seuil supérieur, il faut qu’il ait
été franchi pendant 5 années consécutives, chaque baisse d’effectif faisant redémarrer l’application
de la règle.
Cette règle laisse la porte ouverte à des abus : les effectifs d’une entreprise pourraient parfaitement
dépasser le seuil pendant quatre ans, s’ils repassent en dessous du seuil la cinquième année, le
décompte revient à zéro. Cela laisse trop de marge de manœuvre aux entreprises qui pourraient jouer
avec leurs effectifs afin de ne pas dépasser le seuil et par conséquent, ne pas avoir à respecter les
obligations légales afférentes.
Pour ces raisons, nous proposons de modifier cette règle de prise en compte du franchissement des
seuils pour appliquer celle en vigueur jusqu’à la loi du 5 mars 2014. La prise en compte du
franchissement sur douze mois, consécutifs ou non, pendant trois ans, permet de limiter les
manipulations d’effectifs visant à éviter de passer au seuil supérieur.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 6 BIS A
OBJET
Cet article 6 bis A, comme l’article 6, procède à une modification des seuils de déclenchement de
l’application des règles légales. Un certain nombre de dispositions du code du travail ne sont
applicables que dans les entreprises d’au moins 50 salariés. Cet article reporterait ce seuil à
100 salariés, venant ainsi diminuer les obligations des entreprises qui emploient entre 50 et
100 salariés. Cette réduction des obligations des entreprises concerne des sujets variés tels que :
- la démonstration de la réalité des difficultés économiques lors d’un licenciement pour motif
économique
- les attributions du CSE (qui sont très diminuées en dessous de 50 salariés et donc de 100 salariés
en application de cet article)
Cet article porte atteinte à des dispositions légales protectrices des salariés et au droit syndical, c’est
pourquoi nous en demandons la suppression.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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ARTICLE 6 BIS
OBJET
Cet article harmonise les modalités de calcul des effectifs et de franchissement des seuils modifiées
par les deux articles précédents (article 6 et article 6 bis A) et les met en application aux entreprises
dans le cadre de leurs obligations sociales et fiscales.
Par cohérence avec nos précédents amendements, nous demandons la suppression de cet article.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 6 BIS
La sous-section 1 de la section 4 du chapitre III du titre III du livre II de la première partie du code
du travail est ainsi modifiée :
1° À l’intitulé du paragraphe 2, les mots : « dix refus ou plus » sont remplacés par les mots :
« plusieurs refus » ;
2° À l’article L. 1233-25, les mots : « Lorsqu’au moins dix » sont remplacés par les mots :
« Lorsque plusieurs ».
OBJET
Cet amendement vise à mettre fin au détournement du seuil de dix salariés lors des licenciements
économiques déguisés. Actuellement les seuils sociaux sont détournés par les employeurs qui
refusent de mettre en place des instances représentatives du personnel.
Le projet de loi croissance et transformation des entreprises vise justement à débarrasser les
employeurs de représentation syndicale. Alors que la mobilisation en cours dans notre pays
démontre les conséquences du refus du dialogue social y compris dans les entreprises, et la
radicalisation des conflits, nous proposons à l’inverse de garantir la démocratie sociale dans
l’entreprise.
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ARTICLE 6 BIS
Après le deuxième alinéa de l’article L. 1511-7 du code général des collectivités territoriales, il est
inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Cette convention fixe notamment les critères d’évaluation de l’aide accordée, notamment en
matière de maintien et de développement de l’activité et de la production, comme en termes
d’emploi. »
OBJET
Cet amendement vise à assurer une meilleure lisibilité aux actions d’intervention économique des
collectivités locales.
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L’article L. 1311-18 du code général des collectivités territoriales est complété par un alinéa ainsi
rédigé :
« Lorsque des locaux ont été mis à la disposition d’une organisation syndicale pendant une durée
d’au moins trois ans, la décision de la collectivité ou de l’établissement de lui en retirer le bénéfice
doit s’accompagner d’une proposition de relogement dans la commune. »
OBJET
Le relèvement des seuils sociaux remet en cause indirectement l’organisation des syndicats dans
l’entreprise et dans la cité. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de garantir les conditions
de l’exercice de la liberté constitutionnelle de se syndiquer et représenter les salariés en disposant
d’un local syndical.
Actuellement une trentaine de bourse de travail sont menacées de disparition, comme ce fut le cas
dans la ville de Nice ou Bobigny, nous demandons donc que les communes proposent
obligatoirement un relogement aux organisations syndicales disposant d’un local depuis au moins
trois ans.
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ARTICLE 8 BIS
OBJET
Cet article étend les cas de recours au travail de nuit. L’article L. 3122-3 du code du travail énumère
un certain nombre de professions pour lesquelles le travail de nuit est admis, telles que les activités
de production rédactionnelle et industrielle de presse, de radio, de télévision, de production et
d’exploitation cinématographique, de spectacle vivant et de discothèque.
Cet article 8 bis prévoit d’ajouter à cette liste d’activités celle de travail « dans les commerces de
détail alimentaire ».
Les risques liés au travail de nuit sont largement connus et notamment attestés par une étude de
l’ANSES de 2016. Le travail de nuit entraîne en effet des conséquences graves sur la santé mentale
et physique (obésité, maladies coronariennes, hypertension, AVC).
Dans ce contexte, il n’apparaît pas pertinent d’étendre les cas de recours au travail de nuit et a
fortiori pour des métiers où cela ne s’impose pas (comme le commerce de détail alimentaire).
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ARTICLE 8 BIS
1° À la deuxième phrase du premier alinéa, le mot : « douze » est remplacé par le mot : « cinq » ;
OBJET
Le présent amendement vise à réduire de douze à cinq le nombre de dimanche où le repos peut être
supprimé dans les établissements de commerce de détail.
Alors que la commission des affaires sociales du Sénat propose de faciliter encore davantage le
travail en soirée, nous proposons au contraire de revenir sur les dispositions de la loi « Macron » de
2015 qui a libéralisé le travail le dimanche.
Le travail en soirée, de nuit, et le dimanche est nocif pour la santé des salariés et leur vie sociale et
familiale.
Pour l’ensemble de ces raisons nous souhaitons revenir sur ces dispositions.
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II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due
concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du
code général des impôts.
OBJET
Alors que le pays connaît une grave pénurie d’emplois, il ne suffit pas aux plus de 5,6 millions de
demandeurs d’emploi de « traverser la rue » pour en trouver un.
La dernière enquête de Pôle Emploi a permis d’estimer entre 200 000 et 330 000 le nombre d’offres
Suite amdt n° 663
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non pourvues. Seules 55 % concernaient une offre en CDI ou en CDD de plus de 6 mois. En se
basant sur les estimations hautes il n’y a donc qu’une seule offre d’emploi non pourvue pour 20 à 40
demandeurs d’emploi. Or, la réduction du temps de travail a eu des effets manifestement bénéfiques
en matière de création d’emplois.
Dans un rapport non diffusé daté du mois de mai 2016, l’Inspection générale des Affaires sociales
(IGAS) rappelait que le passage aux 35 heures a permis de créer 350 000 emplois sans impact
négatif sur la croissance du pays. Il s’agit donc de la création d’emplois liée directement à une
décision politique et non pas seulement au contexte économique.
Le partage du temps de travail doit donc être un levier permettant l’accès du plus grand nombre à
l’emploi. mais il répond aussi à la question de la place du travail dans la vie d’un individu.
La meilleure maîtrise de la durée du travail tout au long de la vie (temps de travail hebdomadaire,
congés payés, droit à la retraite) est un enjeu fondamental pour notre société. La vie entière ne
saurait être tournée vers le travail. Le travail n’est pas une fin en soi mais le moyen de répondre aux
besoins collectifs et individuels. La finalité du travail n’est pas d’accroître les profits des
entreprises mais de permettre à chacun de vivre dignement.
Les gains de productivité sont tels que deux salariés produisent aujourd’hui en moyenne plus que
trois salariés au début des années 1980. L’augmentation de la productivité ne doit pas inciter à une
course à la production.
Quel serait l’intérêt de la recherche d’une production illimitée alors que les besoins seraient déjà
satisfaits ?
Comment répondre au défi écologique en favorisant une production illimitée alors que nos
ressources sont limitées ?
Par cet amendement, nous souhaitons instaurer une expérimentation intitulée « Objectif 32h » et qui
consistera en l’exonération de cotisations pour les salariés qui ont signé un contrat aux 32h payées
35h. L’expérimentation permettra d’étudier l’impact d’une telle mesure sur la productivité de
l’entreprise, la santé des salariés et le bonheur au travail, ainsi que l’effet sur les besoins en
recrutement.
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ARTICLE 9
OBJET
L’article, motivé par la transposition d’une directive européenne, ne semble pas apporter de valeur
ajoutée suffisante au droit français en matière de publicité des comptes sociaux de nos entreprises et
ne doit donc pas être retenu.
Il serait dommage que pour rejeter une supposée « surtransposition », nous nous retrouvions avec
une fenêtre supplémentaire de fraude et d’évasion fiscales.
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ARTICLE 9
Alinéas 23 à 25
« La même faculté est ouverte si la moitié des salariés de l’entreprise, répondant aux critères définis
à l’article L 2311-2 du code du travail, en fait la demande. » ;
OBJET
Mêmes observations que pour les amendements précédents sur le même sujet.
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ARTICLE 9
Alinéa 16
en justice
OBJET
Rien ne justifie d’encombrer les tribunaux avec un contentieux né du recours ou non à la présence
d’un commissaire aux comptes dans les plus petites entreprises.
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ARTICLE 9
Alinéa 16
La même faculté est ouverte si la moitié des salariés de l’entreprise, répondant aux critères définis à
l’article L. 2311-2 du code du travail, en fait la demande.
OBJET
Les salariés ont autant intérêt que les actionnaires à connaître de la transparence financière de leur
propre entreprise. C’est le sens de cet amendement faisant référence au seuil légal de constitution
d’une instance représentative du personnel obligatoire.
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ARTICLE 9
Alinéa 22
en justice
OBJET
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ARTICLE 9
Alinéa 22
La même faculté est ouverte si la moitié des salariés de l’entreprise, répondant aux critères définis à
l’article L. 2311-2 du code du travail, en fait la demande.
OBJET
Les salariés ont autant intérêt que les actionnaires à connaître de la transparence financière de leur
propre entreprise. C’est le sens de cet amendement faisant référence au seuil légal de constitution
d’une instance représentative du personnel obligatoire.
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ARTICLE 9
Alinéa 27
OBJET
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ARTICLE 9
Alinéa 27
OBJET
La non publicité des comptes des petites entreprises, mise en place par la loi Macron d’août 2015,
n’a pas apporté grand-chose au fonctionnement de notre économie.
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ARTICLE 9
Après l’alinéa 28
...° Après le troisième alinéa du I de l’article L. 823-1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les entités qui n’ont pas l’obligation de faire certifier leurs comptes peuvent désigner
volontairement, dans les mêmes conditions que celles prévues aux alinéas précédents, un
commissaire aux comptes pour lui confier une mission de contrôle légal. » ;
OBJET
Il convient de laisser aux entreprises qui le souhaitent la possibilité de faire appel aux services d’un
commissaire aux comptes, indépendamment des obligations légales en la matière.
Toutes choses égales par ailleurs, on rappellera que des entreprises mettent en place des comités
d’entreprise, des plans d’intéressement et de participation sans être forcément placées dans la
moindre obligation légale de ce point de vue.
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ARTICLE 9
Alinéa 28
Après le mot :
mots :
OBJET
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AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 9
Après l’alinéa 38
Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :
…° Le chapitre III du titre II du livre VIII est complété par une section ainsi rédigée :
« Section …
« De la mission d’audit légal Petite entreprise
« Art. L. 823-... – La mission d’audit légal petite entreprise consiste pour le professionnel à émettre
une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes annuels et à effectuer une analyse des
principales zones de risques identifiées au sein de l’entité. Les diligences mises en œuvre par le
professionnel permettent l’établissement d’un rapport d’opinion et d’un rapport sur les points de
vigilance en matière de risques remis aux organes de direction et de gouvernance de l’entité. Le
professionnel peut être amené à délivrer des garanties spécifiques sous forme d’attestations
requérant ou non des diligences particulières.
« Art. L. 823-… – La mission d’audit légal petite entreprise est exercée, dans les conditions définies
par une norme d’exercice professionnel homologuée par arrêté du garde des sceaux, ministre de la
justice, par un commissaire aux comptes, nommé par le représentant légal, pour une durée de trois
exercices à compter de l’exercice de nomination. Les articles L. 822-11-1 et suivants sont
applicables à l’exercice de cette mission.
« Art. L. 823-… – Les sociétés commerciales qui sont des petites entreprises au sens de
l’article L. 123-16 et qui n’ont pas l’obligation de faire certifier leurs comptes peuvent confier une
mission d’audit légal petite entreprise à un commissaire aux comptes. Dans ces sociétés, la
désignation d’un commissaire aux comptes, aux fins de l’exercice d’une mission d’audit légal petite
entreprise peut, le cas échéant, être demandée en justice par un ou plusieurs associés ou actionnaires
représentant au moins le dixième du capital ou des droits de vote. »
OBJET
L’amendement vise à définir avec le plus de précision possible les missions d’audit légal dans les
petites entreprises.
PROJET DE LOI
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ARTICLE 9
Après alinéa 38
…° Après le deuxième alinéa de l’article L. 821-9, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les missions d’audit légal petite entreprise et de contrôle légal exercé dans les petites entreprises
au sens de l’article L. 123-16 font l’objet d’un contrôle d’activité professionnelle adapté et délégué à
la Compagnie nationale des commissaires aux comptes. »
OBJET
Cet amendement vise à renforcer les garanties de qualité de service rendu par les commissaires aux
comptes pour les petites entreprises disposant d’un tel professionnel.
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ARTICLE 9
Après l’alinéa 38
… – Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux entreprises, de quelque forme
que ce soit, qui ont bénéficié, dans les trois derniers exercices comptables de leur activité ou à
l’occasion de leur création, d’une aide publique quelconque attachée à l’aménagement du territoire,
au développement économique ou à la dynamisation d’un bassin d’emploi.
OBJET
Certaines entreprises ont bénéficié d’aides publiques, attribuées par les collectivités territoriales,
l’État ou sur fonds européens, pour leur activité dans un certain nombre de territoires de notre pays.
Il semble logique que le suivi ultérieur de l’usage de ces fonds emporte la présence d’un
commissaire aux comptes indépendant.
PROJET DE LOI
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ARTICLE 9 BIS B
Au début
OBJET
Il importe d’être le plus précis possible en matière de responsabilité des commissaires aux comptes.
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Le chapitre II du titre II du livre VIII du code de commerce est complété par une section … ainsi
rédigée :
« Section …
« De l’exercice de la profession
« II. – Tiers de confiance indépendants, les commissaires aux comptes peuvent également fournir
aux entités pour lesquelles ils n’exercent pas de mission légale, toutes prestations d’audit ou en lien
avec les domaines contrôlés par des commissaires aux comptes. Ils respectent les principes de
comportement et d’indépendance définis au titre Ier du code de déontologie de la profession. »
OBJET
Cet amendement vise à préciser missions et obligations des commissaires aux comptes.
PROJET DE LOI
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L’article L. 547-1 du code monétaire et financier est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
OBJET
Cet amendement vise à renforcer les garanties offertes aux personnes morales et physiques faisant
appel à des conseils en investissement participatif.
PROJET DE LOI
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L’article L. 548-2 du code monétaire et financier est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
OBJET
Le succès avéré des plateformes de financement participatif nécessite de renforcer les sécurités
entourant leur action pour la création d’entreprises et d’activités.
PROJET DE LOI
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ARTICLE 12
OBJET
Seule l’existence d’un compte bancaire séparé permet de contrôler et identifier les activités
professionnelles des micro-entrepreneurs. Supprimer cette obligation pourrait inciter certains d’entre
eux à dissimuler tout ou partie de leur activité, au détriment d’entreprises installées et créatrices
d’emplois.
PROJET DE LOI
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OBJET
Alors que la commission a supprimé l’article 12 bis issu de l’Assemblée nationale demandant la
remise d’un rapport sur l’entrepreneuriat féminin, nous proposons de réécrire cet article en
protégeant les salariés de l’« ubérisation ».
À cette fin, il propose d’instaurer une présomption de salariat reposant à la fois, ou alternativement,
sur la subordination juridique et la dépendance économique.
Il prévoit ensuite d’encadrer le recours à la sous-traitance par sa limitation légale à deux degrés et
son contrôle par les travailleurs, en soumettant le recours à la sous-traitance à l’avis conforme du
comité social et économique qui a toute compétence pour apprécier les besoins et possibilités de
l’entreprise.
Cet amendement s’inscrit dans la logique de la Cour d’appel de Paris qui a considéré, dans un arrêt
du 10 janvier 2019, qu’il existait « un faisceau suffisant d’indices se trouve réuni pour permettre à
M. X. de caractériser le lien de subordination dans lequel il se trouvait lors de ses connexions à la
plateforme Uber et d’ainsi renverser la présomption simple de non-salariat que font peser sur lui les
dispositions de l’article L. 8221-6 I du code du travail. »
PROJET DE LOI
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ARTICLE 13
OBJET
La transformation du modèle des chambres de commerce et d’industrie proposée par ce projet de loi
apparait injustifiée au regard des besoins des entreprises et de l’ensemble du tissu économique de
nos territoires.
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ARTICLE 13
Alinéas 4, 7 et 8
OBJET
Un des objectifs de cet article est de conforter la capacité des CCI à exercer leurs activités dans un
champ concurrentiel en contrepartie d’une rémunération par les usagers des services qui leur sont
rendus. Or la transformation du modèle des chambres de commerce et d’industrie (CCI) proposée
par ce projet de loi apparait injustifiée au regard des besoins des entreprises et de l’ensemble du
tissu économique de nos territoires.
Les dispositions, dont la suppression est proposé, entendent procéder à une réorientation du modèle
des CCI compte tenu des baisses constantes de moyens humains et financiers qu’elles subissent
depuis plusieurs années, en leur permettant de facturer leurs prestations directement auprès des
entreprises, au prix du marché.
Or, une telle réorientation tourne le dos à bon nombre d’actions concrètes menées actuellement par
les CCI (aide aux entreprises en difficulté, projets de création et de développement).
Par ailleurs, quelles seront les conséquences de cette transformation sur les très petites entreprises
(TPE), qui n’auront pas les moyens de recourir à ces prestations ? Le modèle proposé leur tourne
clairement le dos et fait fi des millions d’emplois et de la création de richesse issus de nos TPE.
En conséquence, la proposition formulée n’a pas lieu d’être. Nous en demandons la suppression.
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ARTICLE 13
I. – Alinéas 11 et 12
Supprimer ces alinéas.
II. – Alinéa 19
Supprimer les mots :
les personnels de droit privé et, le cas échéant, gèrent
III. – Alinéa 24
Supprimer cet alinéa.
IV. – Alinéas 29 à 35
Supprimer ces alinéas.
V. – Alinéas 63 à 79
Supprimer ces alinéas.
OBJET
La transformation du modèle des chambres de commerce et d’industrie (CCI) proposée par ce projet
de loi apparaît injustifiée au regard des besoins des entreprises et de l’ensemble du tissu économique
de nos territoires.
À défaut d’obtenir la suppression du présent article, nous proposons de supprimer les dispositions
ouvrant la possibilité aux CCI de procéder au recrutement de personnels de droit privé. La
transformation ici proposée n’est en aucun un gage d’efficacité dans l’exercice des missions des
CCI, bien au contraire. Relevant d’une idéologie dépassée, qui considère que fragilisation des
conditions de travail et remise en cause des "statuts" riment avec efficacité économique, la mesure
contenue dans cet article n’a pas lieu d’être mise en place.
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ARTICLE 13 BIS E
OBJET
Comme cela a été souligné par le rapport de la commission spéciale cet article est une conséquence
de la politique de réduction du financement public des CCI qui traduit en même temps un
renforcement important des prérogatives de l’autorité de tutelle sur l’organisation et le
fonctionnement du réseau des CCI. Sa mise en œuvre pourra en effet conduire à la création d’une
organisation du réseau des CCI au niveau régional autour d’un établissement public unique – la
CCIR – doté de chambres locales dénuées de personnalité et d’autonomie juridique, le cas échéant
contre la volonté des élus de la CCIR.
Les auteurs regrettent que les choix financiers du Gouvernement, confirmés par la loi n° 2018-1317
du 28 décembre 2018 de finances pour 2019 malgré l’opposition résolue du Sénat, conduisent à
réduire l’autonomie d’organisation du réseau des CCI qui lui a toujours été reconnue. C’est
pourquoi ils proposent la suppression de cet article.
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ARTICLE 13 BIS
OBJET
Les auteurs de cet amendement estiment qu’en lieu et place de l’opacité toujours plus importante en
droit commerciale et en des affaires, c’est de plus de transparence dont nos entreprises ont besoin.
Les fournisseurs, les établissements de crédits partenaires, les salariés et même les clients ont besoin
de transparence or les comptes annuels traduisent, l’ensemble des événements économiques qui ont
impacté la rentabilité, le patrimoine, la trésorerie et l’effectif des entreprises.
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ARTICLE 14
OBJET
Par cet amendement, nous proposons la suppression de cet article qui vise à ne plus rendre
obligatoire la fixation par le juge-commissaire de la remuneration du dirigeant en redressement
judiciaire.
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ARTICLE 14
I – Après l’article 244 quater X du code général des impôts, il est inséré un article 244 quater…
ainsi rédigé :
« Art. 244 quater… – I. – Les établissements de crédit ou les sociétés de financement mentionnés à
l’article L. 511-1 du code monétaire et financier passibles de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur
le revenu ou d’un impôt équivalent, ayant leur siège dans un État membre de l’Union européenne ou
dans un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ayant conclu avec la France
une convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales,
peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt au titre d’avances remboursables ne portant pas intérêt
consenties à des personnes physiques, en leur nom ou de manière collective, pour la reprise d’une
entreprise aux fins d’en prolonger l’existence et l’activité.
« Le montant de l’avance remboursable sans intérêt est plafonné à 100 000 €. Ce dernier montant est
majoré de 50 % dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et dans les zones franches
urbaines-territoires entrepreneurs mentionnées à l’article 42 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995
d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire.
« Il en est de même pour les territoires ruraux marqués notamment par la crise démographique et la
réduction des activités productives.
« Un décret en Conseil d’État définit les caractéristiques financières et les conditions d’attribution
de l’avance remboursable sans intérêt.
« II. – Le montant du crédit d’impôt est égal à la somme actualisée des écarts entre les mensualités
dues au titre de l’avance remboursable sans intérêt et les mensualités d’un prêt consenti à des
conditions normales de taux à la date d’émission de l’offre de l’avance remboursable sans intérêt.
Suite amdt n° 570
- 52 -
« Les modalités de calcul du crédit d’impôt et de détermination de ce taux sont fixées par décret en
Conseil d’État.
« Le crédit d’impôt résultant de l’application des premier et deuxième alinéas du I du présent article
fait naître au profit de l’établissement de crédit ou de la société de financement une créance,
inaliénable et incessible, d’égal montant. Cette créance constitue un produit imposable rattaché à
hauteur d’un cinquième au titre de l’exercice au cours duquel l’établissement de crédit ou la société
de financement a versé des avances remboursables sans intérêt et par fractions égales sur les
exercices suivants.
« En cas de fusion, la créance de la société absorbée est transférée à la société absorbante. En cas de
scission ou d’apport partiel d’actif, la créance est transmise à la société bénéficiaire des apports à la
condition que l’ensemble des prêts à taux zéro y afférents et versés à des personnes physiques par la
société scindée ou apporteuse soient transférés à la société bénéficiaire des apports.
« III. – Le bénéfice du crédit d’impôt est subordonné à la conclusion d’une convention entre
l’établissement de crédit ou la société de financement mentionné au I du présent article et l’État,
conforme à une convention type approuvée par arrêté du ministre chargé de l’économie.
« IV. – Lorsque les sociétés de personnes mentionnées aux articles 8 et 238 bis L du présent code,
ou groupements mentionnés aux articles 239 quater, 239 quater B et 239 quater C ne sont pas
soumis à l’impôt sur les sociétés, le crédit d’impôt peut être utilisé par les associés
proportionnellement à leurs droits dans ces sociétés ou ces groupements, à condition qu’il s’agisse
de redevables de l’impôt sur les sociétés ou de personnes physiques participant à l’exploitation au
sens du 1° bis du I de l’article 156. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création
d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
OBJET
Le projet de loi Pacte entend d’une faciliter le rebond des entrepreneurs et des entreprises mais aussi
faciliter la participation des salariés dans l’entreprise, c’est cet amendement se propose de créer un
nouveau crédit d’impôt, destiné à permettre le financement des reprises à moindre coût.
L’objectif est de porter au mieux les projets collectifs de reprise d’entreprise, notamment quand il
s’agit de salariés de l’entreprise concernée.
PROJET DE LOI
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_________________
ARTICLE 17
« Cette obligation de réserve n’est pas opposable au cas où un ou des représentants du personnel est
ou sont en situation de dénoncer une fraude fiscale avérée ou supposée. »
OBJET
La fraude fiscale est un sujet qui appelle une action de toute la société et qui commence bien
souvent à l’entreprise.
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ARTICLE 17
Au début
1° Au premier alinéa, les mots : « trois cents » sont remplacés par le mot : « cinquante » ;
2° Au 2° , après les mots : « cotisations sociales », sont insérés les mots : « , impôts et taxes venus à
échéance ».
OBJET
Il importe que les instances représentatives du personnel soient le plus complètement informées de
la réalité des mouvements fiscaux et sociaux intervenant dans l’entreprise.
PROJET DE LOI
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_________________
Après l’article 17
Après l’article 1741 du code général des impôts, il est inséré un article 1741-… ainsi rédigé :
« Art. 1741-… – L’incitation à la fraude fiscale est le fait, pour toute personne physique ou morale,
de concourir intentionnellement et à titre onéreux à :
« b) L’ouverture pour le compte d’un tiers d’un compte bancaire dans un pays signalé comme un
site d’évasion fiscale par une organisation internationale dans laquelle siège la France.
« Les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à une amende de 500 000 €. La tentative
des infractions prévues par le présent article est punie des mêmes peines. Toute personne
condamnée en application des dispositions du présent article peut être privée des droits civiques,
civils et de famille, suivant les modalités prévues à l’article 131-26 du code pénal. La juridiction
peut, en outre, ordonner l’affichage de la décision prononcée et la diffusion de celle-ci dans les
conditions prévues aux articles 131-35 ou 131-39 du code pénal. »
OBJET
Cet amendement reprend une proposition de l’une des commissions d’enquête du Sénat sur la fraude
fiscale.
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Après l’article 19
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le code de commerce est ainsi modifié :
1° Le chapitre Ier du titre IV du livre Ier est complété par une section … ainsi rédigée :
« Section …
« Droit de préemption des salariés
« Art. L. 141-33. – Lorsque le propriétaire trouve un acquéreur de son fonds de commerce, il doit le
notifier aux salariés.
« Cette notification doit mentionner, les conditions de la vente, son prix et la faculté ouverte aux
salariés de consulter l’ensemble des documents comptables leur permettant de prendre connaissance
de la situation économique de l’entreprise.
« Cette notification vaut offre de vente au profit des salariés. Elle est valable pendant la durée de
deux mois à compter de sa réception.
« Si au moins deux salariés regroupés acceptent l’offre, directement ou par l’intermédiaire de leur
mandataire, ils se substituent à l’acquéreur dans toutes les conditions de la vente.
« Les termes des quatre alinéas précédents sont reproduits dans chaque notification.
« Toute cession intervenue en méconnaissance du présent article peut être annulée à la demande de
tout salarié. L’action en nullité se prescrit par deux mois à compter de la date de publication de
l’avis de cession du fonds.
« Art. L. 141-34. – Un salarié peut agir devant le président du tribunal de grande instance sous la
forme des référés, à tout moment, dès lors qu’il a connaissance de l’imminence de la vente du fonds
de commerce qui l’emploie en méconnaissance de l’article L. 141-23, de l’article L. 141-28 ou de
l’article L. 141-33.
« Le président du tribunal de grande instance peut prendre toute mesure visant à garantir
l’application de ces textes. Il rend sa décision dans un délai de huit jours. » ;
2° Le chapitre X du titre III du livre II est complété par une section … ainsi rédigée :
« Section …
Suite amdt n° 666
- 57 -
OBJET
Cet amendement propose de créer un droit de préemption des salariés lorsque le propriétaire de plus
de 50 % des parts sociales d’une SARL ou d’actions ou valeurs mobilières donnant accès à la
majorité du capital d’une SA, ou encore d’un fonds de commerce, veut vendre. Ce droit est
applicable dans les entreprises employant jusqu’à 249 salariés.
Concrètement, si les salariés n’ont pas acheté le fonds de commerce ou les parts de l’entreprise au
moment où ils ont été informés de la vente, ils restent prioritaires. Ce droit de préemption se
manifeste de la façon suivante : lorsqu’un employeur trouve un acquéreur, il doit le notifier aux
salariés. L’employeur doit les informer du prix et des conditions de la vente, et leur donner un accès
aux documents comptables. Pendant deux mois, les salariés pourront se substituer au nouvel
acquéreur et devenir propriétaires de l’entreprise.
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ARTICLE 19 TER
I. – Le I bis de l’article 726 du code général des impôts est ainsi rétabli :
« I bis. – Le I du présent article n’est pas applicable lorsque la cession de droits sociaux consiste en
l’attribution des parts sociales de l’entreprise à ses propres salariés. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création
d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
OBJET
Il s’agit ici de faciliter les opérations de reprise d’entreprises par les salariés cet amendement
s’inscrit dans l’objectif du projet de loi de facilite le rebond des entrepreneurs et des entreprises
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ARTICLE 20
Après l’alinéa 10
« Sur option du bénéficiaire, le plan peut également faire l’objet d’un versement du capital
constitué.
OBJET
Il n’y a aucune raison (notamment si l’actif du plan d’épargne retraite s’avère relativement faible)
que la sortie en rente viagère soit la seule option de dénouement du plan.
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ARTICLE 20
Alinéas 32 à 35
« Art. L. 224-5. – À l’échéance mentionnée à l’article L. 224-1, les droits constitués sont délivrés
sous la forme d’une rente viagère ou sous la forme d’un capital, libéré en une fois ou de manière
fractionnée.
« Le titulaire peut opter expressément pour la liquidation de tout ou partie de ses droits en rente
viagère à compter de l’ouverture du plan.
OBJET
Cet amendement tend à confirmer la liberté laissée au souscripteur quant aux conditions de
dénouement de son plan.
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ARTICLE 20
Alinéas 50 à 53
OBJET
L’article 20, qui vient réformer l’épargne retraite, introduit un taux dérogatoire de forfait social pour
les plans d’épargne pour la retraite collectifs. Le taux de forfait social applicable serait en effet de
10 %, alors que le taux normal est de 20 %. Cet abaissement se traduira nécessairement par une
perte de ressources pour la sécurité sociale.
Par ailleurs, la baisse du taux du forfait social vise à inciter les salariés à placer leur argent dans des
plans d’épargne pour la retraite collectif, des fonds privés détachés de notre système de retraite
national.
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ARTICLE 20
Alinéas 55 à 82
OBJET
Le champ couvert par l’ordonnance prévue au IV de cet article est bien trop important pour ne pas
donner l’opportunité au Parlement d’en débattre dans le cadre d’un projet de loi ordinaire.
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ARTICLE 21
OBJET
Elle consiste de surcroît à diffuser le risque financier auprès d’une plus large population
qu’aujourd’hui.
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ARTICLE 21 BIS
I. – Le deuxième alinéa de l’article L. 221-5 du code monétaire et financier est ainsi modifié :
1° Après les mots : « logement social », sont insérés les mots : « , du développement local, des
travaux d’économie d’énergie » ;
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création
d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
OBJET
Plutôt que de solliciter des formes de financement qui nécessitent tout de même le recours à des
spécialistes des transactions boursières, il est proposé de renforcer la capacité d’intervention du
fonds d’épargne assis sur la collecte de l’épargne réglementée.
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_________________
ARTICLE 22
OBJET
Qui peut penser que l’accès aux marchés financiers puisse constituer une solution pertinente pour
nos entreprises, pour le plus grand nombre non cotées ?
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_________________
ARTICLE 22
Alinéas 37 à 43
OBJET
Le champ couvert par l’habilitation et la diversité des questions traitées par l’ordonnance prévue
dans cet article justifient pleinement que nous proposions de rendre au débat parlementaire toutes
ses vertus.
PROJET DE LOI
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_________________
Après l’article 1649 AB du code général des impôts, il est inséré un article 1649 … ainsi rédigé :
OBJET
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ARTICLE 23
OBJET
Le renforcement de l’attractivité de la place financière de Paris n’est pas, en soi, créateur de valeur.
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_________________
ARTICLE 23
OBJET
Cet article vise à renforcer l’attractivité de la place financière de Paris par des dérégulations et une
fiscalité réduite des marchés financiers. La volonté est claire : attirer les banquiers et les financiers
londoniens de la City.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 23
Alinéas 31 à 36
OBJET
Introduire au milieu d’un article déjà relativement touffu une mesure de validation législative d’une
décision juridique prononcée sur un contentieux ayant été largement connu du grand public n’est pas
acceptable.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 23
Alinéas 71 à 82
OBJET
Il n’y a aucune raison de modifier les règles relatives à l’impatriation de cadres et salariés étrangers,
mesure qui peut tout de même s’avérer assez surprenante dans un contexte de mise en question de la
présence de ressortissants extra – communautaires dans notre pays.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 23
Après l’alinéa 93
« 10° Deux représentants des salariés désignés par le ministre du travail après consultation des
organisations syndicales représentatives. » ;
OBJET
Aux fins d’assurer la diversité des approches au sein de l’Autorité des Marchés Financiers, le
présent amendement préconise d’en adapter la composition.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 23
Alinéas 94 à 96
« I. – Le directeur général du Trésor ou son représentant siège auprès de toutes les formations de
l’Autorité des marchés financiers. Il peut demander une deuxième délibération dans des conditions
fixées par décret en Conseil d’État. » ;
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Après l’article 23
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le chapitre II du titre IV du livre II du code de la sécurité sociale est complété par une section ainsi
rédigée :
« Section…
« Contribution des revenus financiers des sociétés financières et non financières
« Art. L. 242-... – Les revenus financiers des sociétés tenues à l’immatriculation au registre du
commerce et des sociétés conformément à l’article L. 123-1 du code de commerce, entendus comme
la somme des dividendes bruts et assimilés et des intérêts bruts perçus, sont assujettis à une
contribution dont le taux est égal à la somme des taux des cotisations patronales assises sur les
rémunérations ou gains perçus par les travailleurs salariés ou assimilés. »
OBJET
Cet amendement propose de soumettre à cotisation sociale les revenus financiers des sociétés.
Actuellement les revenus financiers des sociétés ne participent pas au financement de la Sécurité
sociale. A partir du moment où le chiffre d’affaires d’une entreprise est le résultat du travail des
salarié.e.s, les montants versés aux actionnaires à contribution.
Soumise aux taux actuels des cotisations sociales employeurs de chaque branche de la Sécurité
sociale, cette contribution nouvelle permettrait de mener une politique sociale active répondant
véritablement aux besoins de la population. Il s’agit aussi d’une incitation forte pour les entreprises
à privilégier le facteur travail.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
Mme LIENEMANN, M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY, MM. BOCQUET, SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 25
OBJET
l’impôt.
Cohérence du droit fiscal international
Afin de faciliter la cohérence internationale de la fiscalité, cet amendement reprend la position
développée par la Commission européenne en anticipation du processus BEPS. Il est donc conforme
aux principes d’interprétation issus du rapport technique de l’OCDE.
Il ne vient donc pas faire cavalier seul mais s’inscrit dans un processus international et permet
également de renforcer l’ambition de la position française et européenne dans les négociations
finales à l’OCDE.
En effet, les progrès de telles négociations multilatérales se font d’avantage par systématisation de
solutions légales déjà mises en place par des États parties que par la création collective de règles
nouvelles. Dans des enceintes fonctionnant selon le principe d’unanimité, l’essentiel de la
négociation est souvent un arbitrage sur l’existant. Au cours des dernières années, la France a ainsi
contribué aux normes internationales grâce au modèle offert par sa législation relative à l’obligation
de déclaration pays par pays des banques au niveau européen par exemple, ou au devoir de vigilance
qui est le modèle de l’élaboration du traité ONU sur les multinationales et les droits humains.
Cohérence du droit européen
Le cadre d’interprétation de la liberté d’établissement garantie par les traités européens ressort
principalement de la jurisprudence des arrêts Barbier et Inspire Art de la CJUE, systématisée par
l’arrêt Cadbury Schweppes (CJCE, 12 septembre 2006, Cadbury Schweppes plc, affaire C-196/04).
Elle affirme la légitimité pour les entreprises de chercher à s’établir où elles trouveront un traitement
fiscal favorable, et symétriquement pour les États du combat contre la fraude fiscale. On ne peut
toutefois présumer celle-ci de manière générale par le simple fait de l’établissement dans un pays à
faible fiscalité, et il faut démontrer in concreto l’absence de substance économique. L’arrêt Cadbury,
qui concerne l’équivalent anglais de l’article 209 B du code général des impôts, a donné lieu à une
jurisprudence intéressante du Conseil d’État sur la caractérisation de la substance économique, à
partir de son arrêt Andros (10 décembre 2008). Les critères posés sont l’existence d’un montage
purement artificiel et dépourvu de réalité économique, et donc extrêmement difficile à établir.
Le droit français, pour la situation des filiales à l’étranger, a relativement clos le débat en alignant
son analyse sur les critères de l’abus de droit fiscal (arrêt du 27 juillet 2009 du Conseil d’État), et en
inscrivant expressément dans la loi que le régime de l’article 209 B ne s’applique pas au sein de
l’UE, sauf abus de droit (article 209 B – II).
Mais ces jurisprudences concernent l’appréciation du caractère fictif ou non d’une décision
d’établissement, et non pas l’existence ou non d’un établissement permanent. La question traitée par
les projets de directive repris ici ne relève pas de la contestation d’une fraude, mais de l’adaptation
du cadre normatif à des activités ayant une empreinte matérielle faible. La problématique ressort
donc principalement du principe de la répartition du pouvoir d’imposition entre États membres,
développé par les arrêts C-446-03 Marks and Spencers du 13 décembre 2005 et C-337/08 X Holding
BV du 25 février 2010.
L’étude d’impact SWD (2018) 81 réalisée par la Commission européenne sur son paquet fiscalité du
numérique identifie de fait comme principal risque juridique une fragmentation du marché intérieur
par la multiplication de régimes nationaux distincts, dont elle documente la liste. Elle ne suggère à
aucun instant que ces régimes nationaux de taxation spécifique des activités numériques sont
contraires au droit européen.
En revanche, le présent amendement ne reprend pas le second projet de Directive relatif à une
taxation transitoire de ces activités sur la base du chiffre d’affaires, qui semble au premier abord
délicat à mettre en œuvre sur un plan national compte tenu des obligations issues de
l’article 113 TFUE.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 25
Alinéas 8 et 9
OBJET
La raison d’être de notre législation financière est elle de favoriser la prospérité de la City Of
London ?
Le risque d’un Brexit conclu avec « pertes et fracas » devrait plutôt nous inciter à nous défier des
risques courus sur le London Stock Exchange et à nous libérer de la vassalisation de la place de
Paris vis à vis de celle ci et, plus encore, de celle de Wall Street.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 25
Alinéas 10 et 11
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 26
Alinéa 18
peuvent solliciter
par le mot :
sollicitent
OBJET
DE LA SÉANCE
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 27 BIS A
OBJET
Il n’est pas certain que la première préoccupation des jeunes majeurs soit d’ouvrir un plan d’épargne
en actions…
De plus, l’article pourrait, eu égard au statut fiscal du PEA, constituer une source d’optimisation
fiscale pour certains contribuables avisés déjà détenteurs d’un pareil placement.
PROJET DE LOI
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C
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 27 TER A
OBJET
La raison d’être de cet article est tout de même assez paradoxale, même s’il est évident que l’on
souhaite attirer l’épargne populaire vers les marchés financiers.
DE LA SÉANCE
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C
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 27 TER A
OBJET
Amendement de repli.
PROJET DE LOI
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 27 TER
OBJET
Le recours au PEA pour le financement des PME ne constitue aucunement la solution la plus
adaptée pour assurer l’équilibre financier durable des entreprises visées. Les impératifs de rentabilité
de l’investissement, comme la forme du produit acquis sur le support, s’opposent en effet à la
démarche de développement de l’entreprise, surtout si la durée de « portage » du plan est réduite par
la loi.
PROJET DE LOI
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C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 27 SEXIES
OBJET
Le code civil ne va pas forcément être modifié par la discussion du projet de loi et la raison d’être de
l’entreprise (ou de la société) ne passe pas nécessairement par la voie prévue par le texte initial du
projet de loi.
PROJET DE LOI
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C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 28
OBJET
Cet article tend à favoriser le développement de l’apport en capital constitué par l’émission
d’actions de préférence. Une telle démarche, largement encouragée par les modifications inscrites
dans le texte de l’article, tend en réalité à lier de plus en plus le destin de nos PME et ETI aux
attentes des marchés financiers.
DE LA SÉANCE
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C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Après l’article 28
Apres le premier alinea de l’article L. 232-12 du code de commerce, il est insere un alinea ainsi
redige :
« Le montant des dividendes verses ne peut etre superieur au resultat net indique dans les comptes
annuels approuves. »
OBJET
Pour lutter contre la financiarisation excessive des entreprises, les auteurs de cet amendement
souhaitent interdire aux assemblees d’actionnaires de se verser des dividendes d’un montant
superieur au resultat net de l’annee ecoulee. L’objectif est d’interdire qu’une entreprise ne s’endette
pour verser des dividendes à ses actionnaires. Cela implique aussi que les entreprises ne pourront
verser des dividendes si leur resultat net est negatif. Cela nous semble etre une mesure de bon sens
dans l’interet de l’entreprise à court terme comme à long terme.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Après l’article 28
Apres le premier alinea de l’article L. 232-12 du code de commerce, il est insere un alinea ainsi
redige :
« Des dividendes ne peuvent pas etre verses si l’entreprise a procede à des licenciements
economiques lors de l’exercice comptable ecoule. »
OBJET
Repenser la place de l’entreprise dans la société c’est aussi réconcilier les français avec l’entreprise.
Il n’est pas comprehensible qu’une entreprise qui licencie pour motifs economiques verse des
dividendes à ses actionnaires. Cela dans l’interet de meme de l’entreprise,. L’argent disponible doit
servir au developpement de l’entreprise, etre redirige vers les salaries ou etre mis en reserve et non à
remunerer des actionnaires. L’emploi doit etre la priorite. Un licenciement economique n’est pas
anodin et il faut y recourir uniquement quand il n’y a pas d’autres solutions. C’est aussi un moyen
de lutter contre la financiarisation de l’entreprise dénoncée dans le rapport Notat Senard.
PROJET DE LOI
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C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 28 BIS
OBJET
Bien que vivement recommandées par le MEDEF, les formes atypiques de rémunération des cadres
dirigeants salariés ne doivent pas prendre le pas sur les modalités ordinaires pour ce faire.
C’est le sens de cet amendement, d’autant que l’avantage consenti est aussi une source de revenus
optimisable au plan social et fiscal.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Améliorer les actions de la Caisse des dépôts et consignations en faveur du développement des
territoires
OBJET
Qui peut penser que la simple modification de la « gouvernance » de la CDC soit la condition
nécessaire et suffisante à l’amélioration de son action au service des territoires ?
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Améliorer les actions de la Caisse des dépôts et consignations en faveur des territoires
OBJET
Qui peut penser que la simple modification de la « gouvernance » de la CDC soit la condition
nécessaire et suffisante à l’amélioration de son action au service des territoires ?
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30 A (SUPPRIMÉ)
OBJET
La Caisse des Dépôts et Consignations, comme elle a toujours su le faire depuis plus de deux
siècles, a toute compétence pour participer au déploiement des politiques publiques en matière de
transitions énergétique et numérique.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30
OBJET
DE LA SÉANCE
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C
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30
Alinéas 3 à 10
OBJET
« L’étatisation » En Marche va d’ailleurs de pair avec une soumission aux futures injonctions de la
Banque Centrale Européenne, via l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Régulation.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30
Alinéa 5
OBJET
Il n’y aucune raison que le traitement réservé au contrôle parlementaire sur la Caisse des Dépôts et
Consignations obéisse à des règles différentes selon les Assemblées.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30
Alinéa 11
OBJET
Elle emploie également des agents de droit privé (dans les filiales) qui peuvent justifier une
représentation spécifique.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30
Après l’alinéa 11
OBJET
Le projet de loi entendant mettre la Caisse des Dépôts et Consignations au service des territoires, il
est donc proposé de le traduire au sein de la Commission de surveillance.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 30
Après l’alinéa 11
« …° D’un membre du Conseil économique, social et environnemental désigné par cette assemblée.
OBJET
La place de la Caisse des Dépôts et Consignations dans la vie économique et sociale de la Nation
suffit amplement à justifier la présence d’un membre du CESE au sein de la Commission de
surveillance.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
OBJET
DE LA SÉANCE
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C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
OBJET
Les enjeux de la transition énergétique, par exemple, tels que rappelés précédemment, appellent la
mise à disposition de crédits réguliers, importants et de ressources aisément mobilisables pour être
poursuivis.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
Alinéas 2 et 3
OBJET
C’est l’impression qui découle de la lecture de cet article qui prévoit, parmi les dispositions ici
visées, la fin du contrôle d’utilisation du fonds d’épargne groupant l’épargne populaire centralisée
sur les livrets grand public.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
Alinéa 7
OBJET
On passe, avec cet article, d’une commission de surveillance intervenant, en bonne intelligence, en
amont des choix stratégiques opérés à une commission de surveillance validant en aval des décisions
prises ailleurs.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
Alinéas 8 à 11
« Elle délibère sur la politique de la Caisse des dépôts et consignations en matière d’égalité
professionnelle et salariale entre tous les salariés et entre les hommes et les femmes.
« Elle examine toute question inscrite à son ordre du jour par son président ou par elle-même
statuant à la majorité simple. Elle se réunit, en outre, sur demande émanant du tiers au moins de ses
membres. » ;
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
Alinéas 15 à 18
OBJET
Sur les alinéas visés, l’article n’apporte aucune garantie nouvelle à la qualité de la loi.
Il met même en question la gestion du fonds d’épargne, mission de service public essentielle de
l’établissement.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 31
Alinéas 19 et 20
OBJET
Cette partie du texte n’apporte aucune plus-value sur le cadre légal actuel. Il est donc proposé de la
supprimer.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 32
OBJET
Les conditions du contrôle parlementaire de l’activité de la CDC sont déjà réunies. Cet article n’est
donc pas utile.
PROJET DE LOI
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C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 32
« Art. L. 221-2. – Les établissements mentionnés à l’article L. 221-1 ouvrent un livret A à toute
personne mentionnée à l’article L. 221-3 qui en fait la demande. »
OBJET
Comme on le sait, la Poste assume aujourd’hui un rôle essentiel dans l’accessibilité bancaire en
proposant systématiquement le Livret A à toute personne en situation de ne pas disposer d’outils et
moyens de paiement.
Il s’agit ici de faire en sorte que l’ensemble des réseaux distribuant le Livret A en fassent de même.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 32
Alinéa 2
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 32
Alinéas 3 et 4
OBJET
La dilution des responsabilités au sein de l’équipe des cadres dirigeants de la Caisse n’est pas
forcément une option à retenir.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
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C
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 32
Alinéas 4 et 5
OBJET
La dilution des responsabilités au sein de l’équipe des cadres dirigeants de la Caisse n’est pas
forcément une option à retenir.
PROJET DE LOI
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 33
OBJET
La banalisation de la CDC passe aussi, comme le prévoit cet article, par celle de ses règles
comptables et par l’abandon du contrôle de la Cour des Comptes.
On observera cependant qu’une part non négligeable des agents et cadres de l’établissement sont des
agents de droit public.
PROJET DE LOI
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_________________
ARTICLE 33
I. – La seconde phrase du deuxième alinéa de l’article L. 221-4 est ainsi rédigée : « Par dérogation
au dernier alinéa de l’article L. 221-3, le plafond applicable aux livrets A dont sont titulaires les
syndicats de copropriétaires est compris entre six et dix fois celui applicable aux livrets détenus par
les personnes physiques. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création
d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
OBJET
Dans le contexte de poursuite d’objectifs de transition énergétique, tout doit être fait pour réduire
autant que possible les émissions de gaz à effet de serre provenant des bâtiments.
La Caisse des Dépôts et Consignations est doublement actrice de cette politique : d’une part, parce
qu’elle collecte l’épargne nécessaire au financement des opérations et d’autre part, parce qu’elle est
directement opératrice en financement comme en ingénierie des programmes de travaux
d’amélioration des performances thermiques des immeubles.
C’est le sens de cet amendement que de permettre une mise en œuvre plus concrète encore des
objectifs poursuivis sur ces questions.
PROJET DE LOI
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_________________
ARTICLE 33
Alinéas à 3 à 6
« Le caissier général
« Art. L. 518-13. – Le caissier général est responsable du maniement des fonds. Il est chargé de la
recette, du paiement des dépenses, de la garde et de la conservation des valeurs. Il fournit un
cautionnement dont le montant est fixé par voie réglementaire, sur la proposition de la commission.
« Il prête serment devant la Cour des comptes après justification de son cautionnement au Trésor.
« Il est responsable des erreurs et déficits autres que ceux provenant de la force majeure. »
OBJET
Cet amendement vise à revenir à la rédaction précédente de l’article L. 518-13 du code monétaire et
financier, et donc d’annuler la suppression du caissier général, comptable public prévu par la loi
depuis 1816.
Une telle disposition atteste clairement de la volonté de banalisation de la Caisse des Dépôts et
Consignations par ce projet de loi destructeur du service public financier.
PROJET DE LOI
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_________________
ARTICLE 34
OBJET
Cet amendement de suppression est présenté en cohérence avec notre rejet de la banalisation
comptable et, demain, juridique de la CDC.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 34
Le premier alinéa de l’article L. 221-5 du code monétaire et financier est ainsi rédigé :
« Une quote-part du total des dépôts collectés au titre des livrets définis aux sections 1 à 4 du
chapitre Ier du titre II du livre II du présent code est centralisée par la Caisse des dépôts et
consignations dans le fonds prévu à l’article L. 221-7. »
OBJET
Cet amendement vise à élargir le champ de la centralisation des ressources tirées de l’épargne
populaire en ajoutant, au Livret A et au livret de développement durable et solidaire, les livrets
d’épargne populaire et les livrets jeunes.
PROJET DE LOI
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C
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 35
OBJET
DE LA SÉANCE
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 35
I. – Après le premier alinéa de l’article L. 221-5 du code monétaire et financier, il est inséré un
alinéa ainsi rédigé :
« Le taux minimal de centralisation des dépôts collectés au titre des livrets mentionnés au premier
alinéa est fixé à 70 %. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création
d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
OBJET
Cet article tend à renforcer les moyens destinés à la poursuite des objectifs politiques de
développement social financés par la Caisse des Dépôts et Consignations.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 35
Alinéas 6 à 11
OBJET
Le passage du contrôle exercé par la Cour des Comptes, comme en toute entité publique, à celui de
l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution préjuge de la banalisation de l’établissement et de
sa future soumission à des impératifs de solvabilité pouvant s’avérer incompatibles avec les
missions de service public assumées par la Caisse des Dépôts ne peut être retenu.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 35
Alinéas 12 à 14
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 36
OBJET
La banalisation se poursuit. La Caisse des Dépôts, chaque année, apporte une contribution financière
non négligeable au budget de l’Etat, qui va être mise en question par le respect des règles
prudentielles portées par l’Autorité de Contrôle, dans le droit fil des modèles bancaires
internationaux.
Comme il est évident que l’Etat ne semble pas décidé à renoncer à ce versement, l’arbitrage risque
d’être produit sur les activités de service public de l’établissement.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 36
Le dernier alinéa de l’article L. 221-5 est complété par les mots : « , notamment les conditions
d’atteinte du taux de centralisation prévu par l’ensemble des établissements distribuant le livret A et
le livret de développement durable et solidaire ».
OBJET
Il s’agit ici de renforcer à la fois le rôle de la commission de surveillance quant à la gestion du fonds
d’épargne et d’assurer à celui-ci la mise à disposition de moyens plus conséquents.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 37
OBJET
Le caractère précis de cet article est, sous certains aspects, la démonstration d’une volonté affichée
de réduire les missions de service public assumées par la CDC, notamment en matière de gestion
déléguée, lors même elle donnerait aujourd’hui toute garantie de fiabilité et de sécurité aux
mandants.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 37
Le dernier alinéa de l’article L. 221-6 du code monétaire et financier est complété par une phrase
ainsi rédigée : « Elles ne peuvent être imputées par ledit fonds sur les prêts nouveaux ou en cours
d’amortissement aux organismes de logement social. »
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 38
OBJET
Il consacre, soit dit en passant, la fin du contrôle de la CDC par la Cour des Comptes, ce qui est la
démonstration la plus évidente de la banalisation puisque la raison d’être de ce contrôle est « le
statut spécial de cet établissement »
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 38
Après la première phrase du III de l’article L. 221-7 du code monétaire et financier, est insérée une
phrase ainsi rédigée : « Ce financement se fait sous forme de prêts destinés à permettre l’équilibre
des opérations de construction ou d’amélioration dans des conditions compatibles avec des loyers
modérés. »
OBJET
Cet amendement vise à préciser la qualité de l’intervention du fonds d’épargne dans sa mission
primordiale, celle du financement du logement social.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 40
Alinéa 3
OBJET
Le certificat d’utilité est particulièrement efficace pour les inventions dont la durée de vie est courte,
notamment quand il s’agit d’un prototype. Dans ce cadre, il n’apparaît pas pertinent de prolonger sa
durée de vie de 6 à 10 ans. Pire, elle pourrait constituer un frein à la recherche et l’innovation,
bloquant quatre ans de plus des projets laissés à l’abandon mais qui pourraient constituer le premier
pas de travaux plus larges.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 41
OBJET
En l’état, l’article 41 vient mettre à bas l’équilibre trouvé par la loi Allègre de 1999. Si la recherche
et le monde de l’entreprise ne sont pas totalement étanches, il est essentiel de mettre en place des
gardes-fous évitant la mise sous tutelle de la première par le second. C’est dans cette recherche
d’équilibre que s’est écrite la loi de 1999, en assurant notamment un contrôle efficace de la
commission de déontologie de la fonction publique et en distinguant nettement la période durant
laquelle les chercheurs sont en détachement au sein de leur entreprise et le temps de leur activité de
recherche. L’article 41 revient largement sur ces deux principes, motivant cet amendement de
suppression.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 41
I. – Alinéa 9
Remplacer les mots :
est tenue informée
par les mots :
ainsi que la commission mentionnée à l’article 25 octies de la loi n° 83-634 du 13 décembre 1983
portant droits et obligations des fonctionnaires sont tenues informées
II. – Alinéa 15
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le contrat est transmis pour avis à la la commission mentionnée à l’article 25 octies de la
loi n° 83-634 du 13 décembre 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.
III. – Alinéa 23
Supprimer cet alinéa.
IV. – Alinéa 32
Supprimer cet alinéa.
V. – Alinéa 36
Après le mot :
fonctionnaire
insérer les mots :
après avis de la commission mentionnée à l’article 25 octies de la loi n° 83-634 du 13 décembre
1983 portant droits et obligations des fonctionnaires
VI. – Alinéa 42
Supprimer cet alinéa.
VII. – Alinéa 44, seconde phrase
Après le mot :
Suite amdt n° 643
- 130 -
autorité
insérer les mots :
ainsi que la commission mentionnée à l’article 25 octies de la loi n° 83-634 du 13 décembre 1983
portant droits et obligations des fonctionnaires
VIII. – Alinéa 45
Supprimer cet alinéa.
OBJET
Amendement de repli
Il s’agit par cet amendement de rétablir la commission de déontologie des fonctionnaires dans le
processus de mise en détachement des chercheurs dans le cadre de la création d’entreprise ou de
prise de participation ou de concours dans une entreprise existante. Alors que le Gouvernement
entend rappeler aux fonctionnaires d’État leur devoir de réserve et de dévouement à l’État,
l’article 41 constitue le message inverse.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 41
Alinéas 57 à 59
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 41 BIS
OBJET
Sous couvert d’améliorer à la marge la situation des chercheurs, le Gouvernement poursuit dans sa
volonté de ne pas lutter durablement contre la précarité des fonctionnaires et de poursuivre la
disparition de la fonction publique. De fait, s’il est vrai que de nombreux établissements publics de
recherche recourent de plus en plus aux CDD, l’instauration de CDI de chantier ne répond pas à la
problématique du manque criant de moyens humains et financiers des établissements.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 44
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 44
Alinéa 2
Remplacer le mot :
soixante-dix
par le mot :
vingt
OBJET
Rien ne justifie que la durée de concession du nouvel opérateur exploitant les aéroports et
aérodromes aujourd’hui gérés par Aéroports de Paris soit aussi longue que celle prévue par le texte.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 44
Alinéas 4 à 10
OBJET
Les alinéas visés par cet amendement prévoient, lors du retour des biens à l’État, le versement d’une
indemnité composée d’une partie forfaitaire et d’une partie d’un montant égal à la valeur nette
comptable (VNC) des actifs.
Or en l’espèce, l’octroi d’un prix complémentaire au droit d’exploiter n’est justifié par aucun
élément économique puisqu’il n’est pas démontré qu’une durée de concession aussi longue que celle
prévue était insuffisante pour assurer la rentabilité de l’investissement.
De plus, la méthode de calcul proposée pourrait attribuer à ADP un avantage économique excédant
la VNC des équipements et ouvrages revenant à l’État.
Le projet méconnait donc les principes applicables à la concession en portant atteinte à la protection
des deniers de l’État en accordant un avantage économique injustifié à une société privée. Cet
avantage indu risque même d’être considéré comme une aide de l’État prohibée par le traité sur le
fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 44
Après l’alinéa 16
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 44
Après l’alinéa 16
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
OBJET
La grande précision, peut-être par trop exhaustive, d’un cahier des charges confié à une société
bradée au secteur privé, ne suffit pas à garantir la qualité du service public.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Après l’alinéa 9
« …° Selon lesquelles onze censeurs, représentants la commune d’Orly et la ville de Paris, les huit
départements d’Île-de-France et la région Île-de-France, participent au conseil d’administration
d’Aéroports de Paris, sont associés à l’ensemble des travaux de ce conseil et se voient remettre toute
information utile à leur mission ;
OBJET
Cet amendement vise à inscrire Aéroports de Paris dans son espace naturel de développement.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Après l’alinéa 9
« …° Selon lesquelles les administrateurs représentants les salariés, dont le nombre ne saurait être
inférieur à six, participent au conseil d’administration d’Aéroports de Paris ;
OBJET
Ce sont aussi les personnels qui ont « fait » Aéroports de Paris et donné aux plateformes
aéroportuaires françaises leur qualité et leur succès.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Alinéa 11
OBJET
Cet alinéa prévoit la possibilité de rechercher la responsabilité sans faute de l’État dans l’hypothèse
où ce dernier prendrait une décision affectant significativement ou durablement l’activité
d’Aéroports de Paris.
Il n’est pas souhaitable que la loi ouvre cette possibilité exorbitante du droit commun, qui
conditionnerait alors la mise en place d’une régulation pour intérêt général au respect des intérêts
d’un groupe ADP privatisé.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Après l’alinéa 23
OBJET
Il importe de faire de la qualité des emplois l’une des conditions de respect du cahier des charges.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Après l’alinéa 23
OBJET
L’éthique d’entreprise, en matière d’emploi, doit être présente dans le cahier des charges.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Alinéa 24
OBJET
Il s’agit de rendre plus opératoire et explicite le critère environnemental retenu dans le cahier des
charges.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
L’autorité administrative peut prononcer une sanction pécuniaire dont le montant est proportionné à
la gravité du manquement, à l’ampleur du dommage, aux avantages tirés du manquement ainsi qu’à
leur caractère éventuellement répété, calculé par référence au dernier exercice clos à la date à
laquelle la sanction est prononcée.
OBJET
Le présent amendement entend permettre une juste réparation des dommages qui viendraient à être
causés par les manquements du concessionnaire à ses propres obligations.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
Remplacer le taux :
10 %
par le taux :
20 %
OBJET
Cet amendement tend à assurer les moyens de sanctionner comme il conviendrait, le cas échéant, les
manquements du concessionnaire dans l’exercice de ses missions.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 45
... – Après l’article L. 6323-4 du code des transports, il est inséré un article L. 6323-4-… ainsi
rédigé :
OBJET
Le recours à des prestataires de services extérieurs, toujours possible en cas d’économie complexe,
doit être encadré.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 46
OBJET
L’encadrement des opérations foncières, ici prévu, ne constitue pas une garantie suffisante au regard
des exigences de service public et du développement éventuel des plate formes aéroportuaires
existant en Ile de France.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 46
« Art. L. 6323-6. – Tout projet d’opération conduisant à la cession, à l’apport, sous quelque forme
que ce soit, ou à la création d’une sûreté relativement à l’un des biens et titres de participation dont
la propriété doit être transférée à l’État en application des I, II ou III de l’article L. 6323-2-1, est
interdit. »
OBJET
Cet amendement explicite tend à préserver l’emprise foncière de nos aéroports et à assurer le
développement futur de leurs activités directes et connexes.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 46
État
OBJET
Le dialogue social doit être exemplaire dans le devenir de nos activités aéroportuaires.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 47
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 48
OBJET
On ne peut durablement gérer une plateforme aéroportuaire en passant des conventions de durée
aussi courte.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 48 BIS
OBJET
Le caractère pour le moins laconique de cet article portant sur l’Autorité de supervision, nouveau
« fromage » pour haut fonctionnaire « pantouflard », peut largement suffire à en rejeter le fond.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 49
OBJET
Les conditions de la privatisation, fixées par cet article, sont à rejeter sans la moindre hésitation.
On notera ici que le Gouvernement entend impliquer les collectivités locales dans l’ensemble de
l’opération.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 49
OBJET
Cet amendement propose de mettre un terme au programme tendant à créer une liaison rapide
ferroviaire entre Paris et l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 50
OBJET
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 50
Après l’alinéa 2
« Art. L. 6323-... – Le conseil d’administration de la société Aéroports de Paris établit les statuts du
personnel ainsi que les échelles de traitements, salaires et indemnités et les soumet à l’approbation
du ministre chargé de l’aviation civile, du ministre chargé de l’économie et des finances et du
comité d’entreprise. À défaut de décision expresse intervenant dans le délai de deux mois à compter
de la réception de la délibération, l’approbation est réputée acquise. »
OBJET
Cet amendement entend donner aux personnels quelques garanties quant à leur position et leur
déroulement de carrière.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Après l’article 50
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Le titre V du livre V du code de l’environnement est complété par un chapitre ainsi rédigé :
« Chapitre …
« Prévention des sources de pollution liées aux aérodromes
« Art. L. … – I. – L’autorité administrative peut créer, pour tout aérodrome mentionné au titre II du
livre II du code de l’aviation civile, une commission de l’environnement. Cette création est de droit
lorsque la demande en est faite par la commune au sein de laquelle l’aérodrome exerce son activité.
La création est de droit, également, pour les aérodromes mentionnés au I de l’article 1609
quatervicies A du code général des impôts.
« II. – La commission est obligatoirement consultée sur toute question d’importance relative à
l’aménagement ou à l’exploitation de l’aérodrome qui pourrait avoir une incidence sur
l’environnement. Elle émet des avis conformes. Lorsque l’un des aérodromes mentionnés au I de
l’article 1609 quatervicies A du même code est concerné, les recommandations relatives au bruit et à
la pollution sont transmises à l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires. La commission de
l’environnement coordonne, le cas échéant, la rédaction des documents écrits qui formalisent les
engagements pris par les différentes parties intéressées à l’exploitation de l’aérodrome en vue
d’assurer la maîtrise des nuisances environnementales liées à cette exploitation.
« III. – Notamment pour les chartes de qualité de l’environnement, elle assure le suivi de leur mise
en œuvre. En matière de bruit et de pollution dus au transport aérien, elle peut saisir l’Autorité de
contrôle des nuisances aéroportuaires de toute question relative au respect de ces chartes et de toute
demande d’étude ou d’expertise.
« IV. – Les moyens de fonctionnement de la commission sont mis à sa disposition par l’exploitant
de l’aérodrome.
« V. – Cette commission, présidée par le représentant de l’État dans le département de ressort de
l’aérodrome ou de son exploitant, comprend :
« 1° Pour un tiers de ses membres, des représentants des professions aéronautiques, dont au moins
un représentant de l’exploitant de la plateforme ;
Suite amdt n° 535
- 159 -
OBJET
Le transport aérien étant tout de même producteur d’un certain volume de nuisances, il est important
de créer des structures de concertation pour poursuivre les objectifs de transition écologique qui lui
sont assignés.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Avant l’article 52
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet
au Parlement un rapport sur le bilan de la libéralisation du secteur énergétique.
OBJET
En effet, à chaque projet à chaque amendement déposé en dernière minute et impactant le secteur
énergétique, il est répété à l’envie que la libéralisation du ce secteur stratégique est source
d’opportunité et de compétitivité.
Les auteurs de cet amendement n’en sont convaincus, la libéralisation du secteur énergétique et sa
privatisation engagée ne servent pas l’intérêt général. Au contraire, dans le secteur énergétique elles
vont peser lourdement sur l’industrie et l’emploi. Elles ne permettent pas de mettre en cohérence les
moyens de production et d’avoir une vision à long terme, elles ne donnent pas les moyens
nécessaires à la recherche fondamentale et font peu de cas des salariés du secteur. C’est pourquoi il
est urgent d’avoir une information exhaustive.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mmes APOURCEAU-POLY, ASSASSI et BENBASSA, M. BOCQUET, Mmes BRULIN et
COHEN, M. COLLOMBAT, Mme CUKIERMAN, M. GONTARD, Mme GRÉAUME, M. Pierre LAURENT,
Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS, Mme PRUNAUD, M. SAVOLDELLI
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 52
OBJET
Cet article de démantèlement de l’outil industriel que constitue l’ex société publique Gaz de France
est une erreur stratégique fondamentale du Gouvernement.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 52 BIS A
OBJET
Les outils publics de la maîtrise de l’énergie sont suffisamment pertinents pour ne pas procéder,
comme le prévoit l’article, à la distribution de dérogations « expérimentales » visant notamment à la
mise en place de compteurs dits « intelligents » .
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 52 BIS A
Après le deuxième alinéa de l’article L. 341-4 du code de l’énergie, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« Il ne peut être procédé à une installation de compteurs dits « intelligents », tels les compteurs
nommés "Linky", "Gazpar" et équivalents, sans le consentement exprès et écrit des personnes dont
le compteur permet de collecter et de transmettre des informations relatives à sa consommation.
Toute installation réalisée sans ce consentement est constitutive d’un délit d’atteinte à la vie privée
tel que prévu à l’article 226-4 du code pénal. »
OBJET
Les nouveaux dispositifs de comptage mis en place procèdent, par défaut et sans le consentement
des personnes, à des enregistrements de données personnelles.
Dès lors, seule la faculté de pouvoir s’opposer à l’installation de ces compteurs permet de garantir
aussi bien le droit à l’auto-détermination des données personnelles, tel que préconisé par le Conseil
d’État dans son rapport annuel de 2014 « Le numérique et les droits fondamentaux », que les
exigences du Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016
relatif à la protection des données physiques à l’égard du traitement des données à caractère
personnel et à la libre circulation de ces données.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Avant l’article 53
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet
au Parlement un rapport sur le bilan de la cession des participations de l’État depuis ces 20 dernières
années.
OBJET
La doctrine du Gouvernement est une transformation de l’État actionnaire qui acte son retrait.
Les auteurs de cet amendement souhaitent avoir de plus informations sur les conséquences concrètes
en terme notamment d’emploi, de réinvestissements et d’influence de l’État sur des secteurs
stratégiques de ce désengagement.
Nb : La rectification consiste en un changement de place (d’un article additionnel après l’article 55 vers
un article additionnel avant l’article 53).
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 53
OBJET
La Banque Publique d’investissement est-elle véritablement une banque publique et, même, un
établissement de crédit ?
C’est la question que pose cet article qui fournit un « terrain d’atterrissage » pour les recettes tirées
de la privatisation des trois entreprises visées par le projet de loi (ADP, GDF, FDJ).
Le schéma retenu, proche de celui du fameux « grand emprunt » Sarkozy, semble dérisoire au
regard des besoins et des capacités existantes au plan financier.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 53
Alinéa 1
OBJET
L’accroissement de la représentation de l’État ais sein de Bpi ne préjuge aucunement des qualités de
ces administrations.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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_________________
ARTICLE 53
Alinéas 3 à 5
OBJET
Sous des apparences ordinaires, cet article prépare la dilapidation du produit de la cession au privé
d’entreprises publiques stratégiques.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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_________________
ARTICLE 53 BIS
Après l’alinéa 1
…° Au premier alinéa, après les mots : « dès lors qu’une », sont insérés les mots : « institution
financière spécialisée et une » ;
OBJET
Aux côtés des Régions et de BPI, il semble souhaitable de prévoir d’autres acteurs du
développement régional, notamment les institutions financières spécialisées comme la Caisse des
Dépôts et Consignations.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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_________________
ARTICLE 53 TER
OBJET
Les changements de gouvernance opérés à BPI France ne sont pas la condition nécessaire et
suffisante pour rendre l’action de l’établissement plus pertinente au regard des enjeux qu’elle est
censée recouvrir.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
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G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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_________________
ARTICLE 54
OBJET
La situation actuelle du groupe La Poste ne justifie aucunement cet article qui prévoit de faire
délibérément évoluer l’entreprise publique vers une logique purement commerciale et financière, au
détriment de ses missions de service public.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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_________________
ARTICLE 55
Après l’alinéa 2
OBJET
Le surcroît des investissements étrangers en matière agricole porte un risque pour la sécurité
alimentaire de notre pays. C’est le cas des investissements étrangers en matière de foncier agricole
ou dans les industries agroalimentaires. Si ces investissements ont pour finalité de contribuer à la
sécurité alimentaire du pays d’origine de l’investisseur, ils peuvent en revanche être source
d’insécurité alimentaire en France. Il apparaît donc nécessaire de faire entrer dans le régime des
investissements étrangers, ceux portant sur des activités qui contribuent à la sécurité alimentaire de
notre pays. C’est le sens du présent amendement.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Avant l’article 57
I. – L’article L. 3231-4 du code du travail est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« À compter du 1er janvier 2020, le montant du salaire minimum de croissance servant de référence
pour le calcul de l’indexation prévue au présent article ne peut être inférieur à 1 760 euros bruts
mensuels dans le secteur privé. »
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due
concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du
code général des impôts.
OBJET
Cet amendement propose une revalorisation du SMIC à 1 760 euros bruts mensuels à compter du
1er janvier 2020, ce qui correspond à une hausse de 200 euros nets du salaire minimum.
Deux millions de salariés sont aujourd’hui rémunérés sur la base du SMIC. Les principaux
concernés sont les jeunes, les femmes et les personnes occupant des postes peu qualifiés.
Alors que le SMIC constitue un outil de redistribution des richesses et de lutte contre la précarité,
le maintien du salaire minimum à un taux très bas, proche du seuil de pauvreté, contribue à
accentuer le phénomène dit de « trappe à bas salaires » pour ces salariés.
Alors que les inégalités sociales menacent notre pacte républicain, la revalorisation du SMIC
apparaît comme la première des mesures à mettre en œuvre pour lutter contre la précarité.
Cet amendement s’inscrit parfaitement dans cette section intitulée « mieux partager la valeur ». Un
meilleur partage de la valeur créée par les entreprises commence avant tout par une revalorisation du
travail et donc une hausse des salaires.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Avant l’article 57
Le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif à l’incidence sur les finances publiques
d’une hausse du SMIC de 200 euros nets.
OBJET
Il s’agit d’un amendement de repli dont l’objet est d’évaluer l’incidence sur les finances publiques
d’une revalorisation exceptionnelle du SMIC. La hausse du SMIC est une revendication qui a été
exprimée par les syndicats, notamment la CGT et les travailleurs dans le cadre des mobilisations
récentes. Cette revendication se justifie dans un contexte d’accroissement de la pauvreté.
Des exemples récents ont montré que la fin des politiques austéritaires avait des effets positifs au
niveau économique. Ainsi, le Portugal a connu une baisse de son déficit, de son taux de chômage et
une progression de sa croissance économique, malgré une hausse du salaire minimum et des
prestations sociales.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 57
OBJET
L’épargne salariale doit être complémentaire du salaire. Elle n’a pas vocation à le remplacer.
Or en supprimant le forfait social pour les entreprises de moins de 250 salariés (une contribution
affectée à la Sécurité sociale) pour encourager l’intéressement et la participation, l’article 57 du
projet de loi contribue à favoriser le développement de l’épargne salariale au détriment des
revalorisations salariales.
Le coût de cette mesure, et donc le manque à gagner pour les caisses de Sécurité sociale, est loin
d’être négligeable. Il représentera 510 millions d’euros en 2019, et 660 millions d’euros en 2020
selon l’étude d’impact. Autant de montants qui manqueront pour soutenir des prestations sociales
utiles que le Gouvernement entend raboter.
Loin d’être opposés à l’épargne salariale, nous refusons qu’elle constitue un instrument d’évitement
du salaire et une nouvelle niche sociale alors que le montant des exonérations de cotisations sociales
s’élève déjà à 46 milliards d’euros par an.
AMENDEMENT
présenté par C
G
Mmes LIENEMANN et CUKIERMAN, M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 57
Alinéas 2 et 5
Supprimer ces alinéas.
OBJET
Afin de simplifier l’application du forfait social, l’article 57 indique vouloir supprimer les taux de
8 % et de 16 %, pour ne conserver que le taux plein de 20 % et un taux réduit de 10 %. Ce faisant, il
augmente de 8 à 10 % le taux de forfait social applicable aux sommes affectées à la réserve de
participation par les sociétés coopératives de production (Scop), tout en conservant le taux de 8 %
pour les contributions des employeurs destinées au financement des prestations complémentaires de
prévoyance.
Cette hausse vient fragiliser l’équilibre économique des Scop et diminuer la participation des
salariés. Le présent amendement vise à conserver le taux actuellement applicable aux Scop.
Les Scop sont des coopératives dont la finalité est d’assurer le contrôle de l’entreprise par leurs
salariés. Elles bénéficient d’une gouvernance démocratique et d’une répartition des résultats
prioritairement affectée à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise.
Pour ce faire, les résultats de l’entreprise sont prioritairement affectés à des réserves impartageables
et définitives (en moyenne 40 à 45 % des résultats) et aux salariés via la participation, à hauteur d’au
moins 25 % des résultats (en moyenne également 40 à 45 % des résultats), les intérêts versés aux
parts sociales étant à un niveau volontairement bas.
Dans une Scop, les salariés détiennent, au minimum, 51 % du capital et des droits de vote. Les
statuts des Scop peuvent d’ailleurs prévoir l’obligation, pour les salariés, d’entrer au capital de leur
entreprise pour participer à sa gouvernance.
Afin de favoriser le versement aux salariés des résultats de leur entreprise, l’article L. 137-16 du
code de la sécurité sociale prévoit un taux de 8 % pour les versements affectés à la réserve de
participation, c’est-à-dire la part des résultats versée aux salariés.
Une hausse du forfait social serait en contradiction avec la volonté actuelle de favoriser un modèle
d’entreprise plus responsable et favorisant le partage des richesses, car ce seront les salariés les
premiers affectés par cette hausse qui aura pour effet, mathématiquement, de diminuer les résultats
de l’entreprise et donc la participation.
Cette mesure coûterait au minimum 800.000 € à 201 Scop de plus de 50 salariés, soit environ
40.000 € par Scop !
Aussi, sans simplifier le dispositif puisque le taux de 8 % serait maintenu pour les contributions
destinées au financement des prestations complémentaires de prévoyance, cette augmentation
privera de fonds les Scop qui en ont le plus besoin pour changer d’échelle, pour une recette fiscale
minime.
PROJET DE LOI
AMENDEMENT
présenté par C
Mme LIENEMANN, M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 57
I. – Alinéa 41
Rédiger ainsi cet alinéa :
8° bis Au début du 2° de l’article L. 3323-2, sont ajoutés les mots : « Au sein des sociétés coopératives de
production, » ;
II. – Alinéa 54
Après le mot : travail
insérer les mots : dans sa rédaction antérieure à la date de publication de la présente loi
OBJET
L’article 57, dans ses alinéas 41 et 54, propose de supprimer la possibilité d’affecter les sommes constituant la
réserve spéciale de participation à un compte courant bloqué géré par l’entreprise. Cette disposition, introduite
en commission spéciale, vise à protéger les salariés contre un investissement risqué par rapport aux autres
méthodes d’affectations de la participation.
S’il est vrai que dans les entreprises « classiques » ce dispositif est peu utilisé et peut paraître asymétrique dans
son rapport de force, il en est autrement dans les sociétés coopératives de production (Scop) où, par définition,
les salariés sont les associés de l’entreprise.
Les Scop sont des coopératives dont la finalité est d’assurer le contrôle de l’entreprise par leurs salariés. Elles
bénéficient d’une gouvernance démocratique et d’une répartition des résultats prioritairement affectée à la
pérennité des emplois et du projet d’entreprise.
Pour ce faire, les résultats de l’entreprise sont prioritairement affectés à des réserves impartageables et
définitives (en moyenne 40 à 45 % des résultats) et aux salariés via la participation, à hauteur d’au moins 25 %
des résultats (en moyenne également 40 à 45 % des résultats), les intérêts versés aux parts sociales étant à un
niveau volontairement bas. Dans une Scop, les salariés détiennent, au minimum, 51 % du capital et des droits
de vote.
Aussi, le recours au compte courant bloqué n’est pas un risque pris par les salariés pour leur épargne, c’est un
investissement volontaire de leur part dans la trésorerie de l’entreprise qu’ils gèrent et contrôlent.
C’est pourquoi le présent amendement propose de conserver la possibilité d’affectation à un compte courant
bloqué uniquement pour les Scop.
En effet, si les Scop ont prouvé leur durabilité, avec un taux de pérennité à 5 ans de 67 %, c’est notamment
parce qu’elles peuvent compter sur l’investissement de leurs salariés, associés de l’entreprise.
Pour assurer leurs besoins en trésorerie, certains salariés des coopératives préfèrent en effet verser leur part de
la réserve spéciale de participation sur des comptes courants bloqués, plutôt que de la récupérer par versement
direct ou de l’épargner dans un dispositif financier qui ne bénéficiera pas à l’entreprise.
Aussi, supprimer le versement de la réserve spéciale de participation sur un compte courant bloqué priverait les
Scop d’un des outils qui assurent aujourd’hui leur succès mais surtout, leur stabilité et leur longévité.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
I. – La première phrase du second alinéa de l’article L. 176-2 du code de la sécurité sociale est
complétée par les mots : « , ainsi que des pathologies psychiques liées au travail ».
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due
concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du
code général des impôts.
OBJET
Alors que 3,2 millions de français sont exposés à un risque élevé de syndrome d’épuisement
professionnel, une société plus juste doit également prendre en considération les conditions de
travail des salariés. Ce syndrome frappe sans distinction, cadres et simples employés, salariés du
public comme du privé. Il est la conséquence d’un trop plein de travail, d’un trop plein de pression
qui mènent des hommes et des femmes à l’effondrement.
Il est donc proposé que la commission chargée d’apprécier la sous-déclaration des accidents du
travail et des maladies professionnelles évalue également le coût des pathologies psychiques liées au
travail actuellement supporté par l’assurance maladie.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 58
OBJET
L’article 58 entend développer les plans d’épargne salariale dans les entreprises et plus
particulièrement les plans d’épargne pour la retraite collective (PERCO). Ce dispositif, créé en 2003
dans le cadre de la réforme Fillon, contribue à fragiliser les retraites par répartition du fait de
l’exemption de cotisations sociales dont il bénéficie. En outre, il est utilisé comme support de
capitalisation.
Plutôt que de construire le contournement de notre système de retraite solidaire par répartition, il
convient au contraire de le renforcer sous l’égide de la Sécurité sociale.
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 59
OBJET
Cet article vise à encourager l’actionnariat salarié dans les entreprises. Cet actionnariat constitue une
rémunération supplémentaire pour les salariés qui se substitue à la seule rémunération qu’il devrait
percevoir : le salaire, qui est la rétribution de leur travail. Si les rémunérations des travailleurs sont
trop basses, il est nécessaire de revaloriser les salaires, plutôt que des passer par des systèmes de
rémunération de substitution.
Par ailleurs, ce dispositif fait des salariés des investisseurs de leur entreprise sans pour autant les
intégrer pleinement aux instances de décision de l’entreprise.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 59 BIS
OBJET
Cet article 59 bis vise à faciliter la distribution d’actions gratuites, en permettant de déroger au
plafond de 10 % du capital social. Nous proposons de supprimer cet article et de modifier la fiscalité
applicable aux actions gratuites.
Dans le cadre du PLFSS pour 2018, avait été entériné un allègement de la fiscalité sur les actions
gratuites. Or, la distribution d’actions gratuites pour la participation salariale avait été inscrite dans
la loi Macron de 2015, avec pour objectif de permettre à un créateur d’entreprise n’ayant pas les
moyens de recruter un ingénieur par exemple, de lui attribuer des actions gratuites, afin de
l’intéresser au développement de la société. Cet esprit initial a été dévoyé et étendu à toutes les
entreprises du CAC 40, qui ne relèvent pourtant pas de la même logique. Aussi, dans le cadre du
projet de loi de finances rectificative de 2016, un taux à 30 % avait été fixé pour les grandes
entreprises, tandis qu’un taux zéro était appliqué pour les PME.
Le manque à gagner pour les finances publiques de l’abaissement du taux de cotisations patronales
sur les actions gratuites distribuées par les grandes entreprises s’élèverait à 120 millions d’euros
supplémentaires.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 59 BIS
… – L’article L. 225-94 du code du commerce est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« La rémunération variable accordée aux personnes mentionnées aux deux premiers alinéas du
présent article ne peut être supérieure à leur rémunération fixe. »
OBJET
Cet amendement vise à atteindre une meilleure répartition des fruits des efforts collectifs des salariés
de l’entreprise.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
1° Au 1°, les mots : « plus de la moitié » sont remplacés par les mots : « tout ou partie » ;
OBJET
Avec cet amendement, il s’agit de poser le débat sur la transparence des situations, des conditions
d’exercice des fonctions et des situations patrimoniales de l’ensemble des dirigeants d’entreprise
dans lesquelles l’État joue un rôle en qualité d’actionnaire.
PROJET DE LOI
AMENDEMENT
présenté par
C
G
Mmes LIENEMANN et CUKIERMAN, M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Après l’article 60
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après le sixième alinéa du II de l’article 60 de la loi n° 2005-882 du 2 août 2005 en faveur des
petites et moyennes entreprises, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Seuls les produits conformes aux dispositions ci-dessus pourront comporter le terme "équitable"
dans leur dénomination de vente. »
OBJET
Le commerce équitable garantie une meilleure répartition de la valeur au sein des filières
économiques grâce à un dispositif de contractualisation pluriannuel sur la base de prix
rémunérateurs qui couvrent les coûts de production, assorti d’un engagement social et
environnemental et d’obligation de transparence et de traçabilité. Le commerce équitable bénéficie
d’une définition légale précise qui encadre les démarches des opérateurs économiques se référant à
cette pratique.
Aujourd’hui de plus en plus de produits mis sur le marché sont estampillés « équitables » (lait
équitable, fruit équitable » etc.) mais qui recouvrent une diversité de pratiques et d’engagements pas
toujours conformes aux principes du « commerce équitable » énoncés à l’article 94 de la loi ESS.
L’utilisation du terme "équitable", lorsqu’il est fait de manière abusive, se fait au détriment de la
croissance des entreprises plus justes qui appliquent la loi car les consommateurs ne sont pas en
mesure de faire la différence (éventuelle) entre « équitable » et « commerce équitable ».
Valoriser des caractéristiques « équitables » pour une entreprise commerciale présente
indéniablement un avantage en termes de marché, en témoignent les taux de croissance importants
du secteur du commerce équitable depuis 2013 : +121 % de croissance entre 2013 et 2016.
Comme pour les produits dits « bio » qui doivent respecter la réglementation sur « l’agriculture
biologique », nous souhaiterions que seuls les produits conformes à la définition du commerce
équitable inscrit à l’article 94 de la loi sur l’ESS de 2014 puissent comporter le terme « équitable »
dans leur dénomination de vente.
Par ailleurs, une telle équivalence des termes « équitable » et « commerce équitable », inscrite dans
la loi, permettra aux agents de la DGCCRF d’avoir un référentiel précis pour effectuer des contrôles
sur la conformité des pratiques des entreprises avec leurs allégations.
PROJET DE LOI
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AMENDEMENT
C
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Avant l’article 61
À la première phrase du premier alinéa du III de l’article L. 225-102-1 du code de commerce, après
le mot : « conséquences », il est inséré le mot : « fiscales, ».
OBJET
La lutte contre la fraude et l’évasion fiscales est un combat qui doit mobiliser toute la société :
citoyens, élus, syndicats, administrations, associations, mais aussi les entreprises. De fait, les
agissements des entreprises, notamment les plus grandes d’entre elles, ont des conséquences
(positives ou négatives) sur leur environnement.
Cet amendement propose d’intégrer dans la déclaration de performance extrafinancière (qui est
insérée dans le rapport de gestion) des informations sur la manière dont l’entreprise prend en compte
les conséquences fiscales de son activité. Pour les sociétés cotées, il est aussi proposé d’intégrer une
information sur les effets de cette activité quant à la lutte contre l’évasion fiscale (en sus de la lutte
contre la corruption et le respect des droits de l’Homme, d’ores et déjà couverts).
Rappelons que le rapport de gestion est présenté à l’assemblée générale ordinaire des actionnaires.
Cet amendement doit donc permettre aux actionnaires d’être pleinement informés sur les
conséquences en matière fiscale des agissements de l’entreprise dont ils détiennent des parts.
PROJET DE LOI
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présenté par C
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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ARTICLE ADDITIONNEL AVANT L’ARTICLE 61
Avant l’article 61
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 241-2 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigé :
« Art. L. 241-2. – I. – Les ressources des assurances maladie, maternité, invalidité et décès sont également
constituées par des cotisations assises sur :
« 1° Les avantages de retraite, soit qu’ils aient été financés en tout ou partie par une contribution de
l’employeur, soit qu’ils aient donné lieu à rachat de cotisations ainsi que les avantages de retraite versés au titre
des articles L. 381-1 et L. 742-1, à l’exclusion des bonifications ou majorations pour enfants autres que les
annuités supplémentaires ;
« 2° Les allocations et revenus de remplacement mentionnés à l’article L. 131-2 ;
« 3° Le produit de la contribution additionnelle à la contribution sociale de solidarité à la charge des sociétés,
prévue par l’article L. 245-13 ;
« 4° Le produit de la contribution mentionnée à l’article L. 137-15.
« Des cotisations forfaitaires peuvent être fixées par arrêté ministériel pour certaines catégories de travailleurs
salariés ou assimilés.
« Les cotisations dues au titre des assurances maladie, maternité, invalidité et décès sont à la charge des
employeurs et des travailleurs salariés et personnes assimilées ainsi que des titulaires des avantages de retraite
et des allocations et revenus de remplacement mentionnés aux 1° et 2° du présent article.
« II. – Les ressources des assurances maladie, maternité, invalidité et décès sont en outre constituées par :
« 1° Une fraction égale à 38,81 % du droit de consommation prévu à l’article 575 du code général des impôts ;
« 2° Le remboursement par la caisse nationale des allocations familiales des indemnités versées en application
des articles L. 331-8 et L. 722-8-3 du présent code. »
OBJET
Dans le cadre du PLFSS pour 2019, le Gouvernement a remplacé le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi créé
en 2012 par la suppression définitive des cotisations des entreprises à la branche famille de la Sécurité sociale.
Ce manque à gagner est évalué à 23 milliards d’euros au budget de la Sécurité sociale.
Cette section est intitulée « repenser la place des entreprises dans la société ». Notre position est que les
entreprises doivent, elles aussi, contribuer au commun. Cela passe, entre autres choses, par une contribution aux
systèmes de solidarité nationaux. Nous estimons que les entreprises doivent continuer de participer au
financement de l’ensemble du régime de sécurité sociale notamment dans la mesure où elles sont directement
bénéficiaires des prestations familiales des salarié-e-s.
Pour ces raisons, nous proposons de rétablir l’article L 241-2 du code de la Sécurité sociale dans sa version
antérieure, qui prévoyait la mise à contribution des entreprises à la branche famille.
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Avant l’article 61
OBJET
Au regard des sommes en jeu, il est necessaire que la representation nationale ait une connaissance
plus fine de l’usage par les entreprises de ces dispositifs. Ce serait egalement une maniere de
prolonger le processus de suivi et d’evaluation mis en place pour le CICE.
C’est pourquoi il est propose à travers cet amendement de disposer d’une evaluation precise et
detaillee de l’impact des mesures d’exoneration en matiere d’emploi, de salaires et
d’investissements.
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ARTICLE 61
Alinéa 3
« La société est un collectif humain gérée dans son intérêt social, en tenant compte des
conséquences sociales, environnementales et territoriales de son activité.
« Elle est gérée conformément aux droits et intérêts des personnes qui y travaillent, de ses
sous-traitants, de ses usagers, de ses créanciers et de ses actionnaires.
« La valeur ajoutée créée par la société est partagée équitablement entre ses parties prenantes. » ;
OBJET
Trop longtemps, l’entreprise n’a été conçue par le droit que comme ayant pour seul objectif l’intérêt
de ses associés. Cette définition abstraite et réductrice ne correspond en rien à la réalité de ce qu’est
une entreprise aujourd’hui en France.
L’évolution contenue dans ce projet de loi va dans le bon sens, en élargissant l’objet social de
l’entreprise, mais manque de précision permettant de réellement changer la donne.
Par cet amendement, nous souhaitons affirmer une vision de l’entreprise réellement nouvelle.
De plus nous souhaitons, consacrer la nécessité d’une répartition équitable de la valeur ajoutée entre
les parties prenantes de la société, et non ses seuls actionnaires et dirigeants.
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ARTICLE 61
Alinéa 3
OBJET
Cet amendement déposé à l’assemblée nationale vise à renforcer la reconnaissance du rôle des
entreprises en tant que personne morale face aux enjeux sociaux et environnementaux, en son
sein mais aussi en amont et en aval de ses activités propres.
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ARTICLE 61
Alinéa 3
Après le mot :
sociaux
insérer le mot :
, territoriaux
OBJET
Les décisions d’une seule entreprise (délocalisations, licenciements économiques…) peuvent parfois
déstabiliser tout un bassin de vie. Le présent amendement vise à donc intégrer la dimension
territoriale dans l’intérêt social des entreprises afin qu’elles tiennent compte de cet aspect dans leur
activité.
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ARTICLE 61
Alinéa 3
OBJET
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ARTICLE 61
Alinéas 11 et 17
en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité dans les
conditions prévues par la loi
OBJET
Amendement de cohérence.
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et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
L’article L. 1233-2 du code du travail est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« Est réputé dépourvu de cause réelle et sérieuse tout licenciement pour motif économique ou toute
suppression d’emplois sous quelque forme que ce soit, décidé par un employeur dont l’entreprise a
constitué des réserves ou réalisé un résultat net ou un résultat d’exploitation positif au cours des
deux derniers exercices comptables.
« Est également dépourvu de cause réelle et sérieuse tout licenciement pour motif économique ou
toute suppression d’emploi sous quelque forme que ce soit, décidé par un employeur dont
l’entreprise a, au cours des deux derniers exercices comptables, distribué des dividendes ou des
stocks options ou des actions gratuits ou procédé à une opération de rachat d’actions. »
OBJET
Cet amendement vise à interdire les licenciements économiques « boursiers » dont l’unique objectif
est l’augmentation de la rentabilité financière de l’entreprise.
PROJET DE LOI
AMENDEMENT
présenté par C
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 61 BIS (SUPPRIMÉ)
Cet amendement propose de revenir sur la rédaction de l’article L. 1233-3 du code du travail relative aux motifs
de licenciement économique de manière à protéger les salariés des ruptures abusives de leur contrat de travail.
Les motifs du licenciement économique ont été considérablement élargi avec la prise en compte de la baisse des
commandes ou du chiffre d’affaires, des pertes d’exploitation ou une dégradation de la trésorerie ou de
l’excédent brut d’exploitation, soit par tout autre élément de nature à justifier de ces difficultés sur un à quatre
trimestres selon la taille de l’entreprise.
Il en résulte un détournement de la notion de licenciement économique qui ne peut être envisagé que comme le
recours ultime pour assurer la survie de l’entreprise.
Pour ces raisons, nous proposons de réécrire cet article afin de préserver le pouvoir d’appréciation du juge sur
la réalité et le sérieux du licenciement économique que l’entreprise appartienne à un groupe ou non.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
OBJET
Cet article fixe un barème à encadrer l’indemnisation des licenciements jugés sans cause réelle et
sérieuse. Ce barème, instauré par l’un des ordonnances du 22 septembre 2017, avait été décrié par
plusieurs syndicats. En effet, les plafonds et planchers qu’il impose limitent l’action du juge et sa
capacité à apprécier l’ampleur du dommage subi par le salarié.
Afin d’intégrer la jurisprudence récente, nous proposons de supprimer cette disposition du code du
travail.
Nb : La rectification consiste en un changement de place (de l’article 61 ter A vers l’article 61 bis)
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
OBJET
Cet amendement introduit la possibilité pour le juge d’apprécier au fond, et non plus seulement sur
la forme, les licenciements économiques attaqués. Il pourra ainsi juger du caractère réel et sérieux,
et donc de la loyauté, du licenciement.
Les conseillers prud’homaux doivent pouvoir apprécier les plan de licenciement d’une entreprise au
regard des moyens de l’ensemble de l’unité économique et sociale ou du groupe.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
2° La sous-section 2 de la section 4 du chapitre VII du titre III du livre II de la première partie est
abrogée.
OBJET
Pour ces raisons, nous proposons la suppression du dispositif de rupture conventionnelle collective.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
L’article L. 160-1 du code de l’environnement est complete par un alinea ainsi redige :
OBJET
Une entreprise plus juste c’est une entreprise qui respecte ses sous-traitants. Cet amendement inspire
par la proposition de loi portée par les salariés de l’entreprise GM&S, s’inscrit dans le cadre du
projet de loi. Il elargit au donneur d’ordre la responsabiliteé au titre du principe pollueur payeur. Les
donneurs d’ordre doivent assumer une responsabilite é environnementale au regard des degâts
environnementaux que leurs choix stratégiques génèrent. Cet article permet de réintroduire la
question environnementale dans les stratégies des donneurs d’ordre et limite ainsi les stratégies
d’externalisation des impacts négatifs pour l’environnement aux seuls sous-traitants.
PROJET DE LOI
AMENDEMENT
présenté par C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
OBJET
Une entreprise plus juste c’est une entreprise qui respecte ses sous-traitants. Cet amendement inspire
par la proposition de loi portée par les salariés de l’entreprise GM&S, s’inscrit dans le cadre du
projet de loi et prevoit l’implication conjointe et solidaire de la societeé donneur d’ordre au cote de la
sous-traitante dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi.
Il est neanmoins introduit une exception à la double condition que le sous-traitant ait ete integre au
comiteé de groupe ou qu’un comiteé intergroupe ait eteé cree, et que le volume des commandes du
donneur d’ordre n’ait pas baisse au cours de deux derniers exercices. Dans cette hypothese les
difficultés de l’entreprise sous-traitante ne sont pas regardées comme lui étant imputables, le
donneur d’ordre est donc exonere de cette responsabiliteé . La pratique actuelle permet aux donneurs
d’ordres de s’exonerer de toute responsabiliteé à l’egard des salaries de leurs sous-traitants et ainsi,
cessant ou en limitant leur commandes, de provoquer l’ouverture de procédures collectives
(procédures de sauvegarde ou de liquidation judiciaire).
À revers de cette logique de deresponsabilisation visà-vis des conséquences sociales des orientations
prises par des entreprises donneurs d’ordre, il est proposeé de leur faire assumer, conjointement avec
l’entreprise sous-traitante dans une situation de dépendance économique caractérisée, les
consequences sociales de ses orientations lorsqu’ils conduisent à l’ouverture d’un plan de
sauvegarde de l’emploi au sein de l’entreprise sous-traitante.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
L’article L. 1233-84 du code du travail est complete par un alinea ainsi redige :
« Toutefois tout donneur d’ordre direct ou indirect dont l’effectif total est egal ou superieur à
5 000 salaries dont le siege social est situeé en France ou dont l’effectif total est egal ou superieur à
10 000 salaries dont le siege social est situeé à l’etranger et des lors qu’il existe une relation
commerciale établie de caractère stable, suivie et habituelle représentant au moins 30 % du chiffre
d’affaires de l’entreprise sous-traitante sur les cinq dernieres annees est tenu àà cette obligation. »
OBJET
Une entreprise plus juste c’est une entreprise qui respecte ses sous-traitants. Cet amendement inspire
par la proposition de loi portée par les salariés de l’entreprise GM&S, s’inscrit dans le cadre du
projet de loi. Actuellement il existe une obligation pour les entreprises de plus de 1.000 salariés qui
procedent à des licenciements collectifs affectant l’equilibre d’un bassin d’emploi de contribuer “à
la création d’activités et au développement des emplois et d’atténuer les effets du licenciement
envisage sur les autres entreprises dans le ou les bassins d’emploi”. Nous proposons que les
donneurs d’ordre dont un sous-traitant a procede à des licenciements collectifs soient soumis àà cette
même obligation.
La stratégie de sous-traitance vise àà externaliser les risques : industriels, commerciaux, de sante, de
securiteé , salariaux et sociaux en transferant les responsabilites des donneurs d’ordre sur les sous-
traitants, voire sur les salaries. Face àà cette logique nefaste d’un point de vue social environnemental
et économique, il est nécessaire de responsabiliser les donneurs d’ordre qui occupent une position de
force visà-vis de leurs sous-traitants.
Cet amendement contribue ainsi à à responsabiliser l’entreprise donneur d’ordre visà-vis des
conséquences de ses orientations stratégiques sur l’emploi et les territoires.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Après le deuxième alinéa de l’article L. 1263-3 du code du travail, il est insereé un alinea ainsi
redige :
« En cas de recidive ou de manquement delibereé et tres important aux regles applicables, notamment
en matière de temps de travail, le maitre d’ouvrage ou le donneur d’ordre de l’employeur peuvent
etre soumis àà une amende. »
OBJET
Par cet amendement nous proposons que puisse etre sanctionne par une amende le non-respect des
règles du code du travail, notamment en matière de temps de travail, quand il s’agit d’une récidive
ou que le manquement est délibéré et très important.
PROJET DE LOI
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
Une entreprise plus juste c’est une entreprise qui respecte ses sous-traitants. Cet amendement inspire
par la proposition de loi portée par les salariés de l’entreprise GM&S détermine les modalités
d’intégration des entreprises sous-traitantes dans le comité de groupe et définit le périmètre de
l’information qui doit leur être délivrée.
L’organisation de la sous-traitance conduit à à separe la production en entites faussement
indépendantes. Il apparaît donc nécessaire que les intérêts des sous-traitants et de leurs salariés
soient pris en compte dans la gestion de l’entreprise donneur d’ordres. Pour ce faire, les entreprises
sous-traitantes intégrées dans le comité de groupe des donneurs d’ordres doivent être dûment
informees sur une serie d’elements necessaires à l’anticipation de leur propre strategie productive.
Ainsi, lors des réunions du comité de groupe, les entreprises donneur d’ordre doivent être tenues
d’informer les membres et notamment les entreprises sous-traitantes ou prestataires, sur les
implications et les conséquences socio-economiques de leurs choix, notamment ceux relatifs àà la
realite et à la projection d’activite, d’evolution des effectifs, au besoin en qualifications et
compétences, et aux évolutions technologiques.
Cette information complète permettra aux entreprises sous-traitantes d’atténuer leur dépendance
grâce à une meilleure capacite d’anticipation sur les evolutions de la production.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
1° Après le cinquième alinéa du II de l’article L. 2331-1 du code du travail, il est insereé un alinea
ainsi redige :
« – ou constitue un donneur d’ordre dans le cas où le donneur d’ordre direct ou indirect est une
entreprise d’au moins 5 000 salaries dont le siege social est situeé en France ou une entreprise d’au
moins 10 000 salaries dont le siege social est situeé à l’etranger et qu’il existe une relation
commerciale établie de caractère stable, suivie et habituelle représentant au moins 30 % du chiffre
d’affaires de l’entreprise sous-traitante sur les cinq dernières années. » ;
« Le comiteé se reunit egalement sur demande expresse et motivee de l’un au moins des representants
d’une entreprise sous-traitante lorsque celui-ci estime que l’entreprise à laquelle il appartient est
susceptible de rencontrer des difficultés en raison de décisions prises par le donneur d’ordre. » ;
« Les membres du comiteé beneficient d’heures de delegation, dont le contingent annuel est fixe par
voie d’accord ou, à defaut, par decret. »
Suite amdt n° 587
- 203 -
OBJET
Une entreprise plus juste c’est une entreprise qui respecte ses sous-traitants. Cet amendement inspire
par la proposition de loi portée par les salariés de l’entreprise GM&S propose d’intégrer les
entreprises sous-traitantes dans les comités de groupe.
Cela permettrait aux entreprises sous-traitantes ou prestataires, ainsi qu’à leurs institutions
representatives du personnel, comme àà celles du donneur d’ordres de recevoir une information
complète, identique et simultanée sur les implications et les conséquences socio-économiques de
Leurs choix, notamment ceux relatifs àà la realiteé et à la projection d’activiteé , d’evolution des
effectifs, au besoin en qualifications et compétences, et aux évolutions technologiques.
Une meilleure information des entreprises sous-traitantes sur l’ensemble de ces éléments leur
permettront d’atténuer leur dépendance en leur permettant de mieux anticiper les évolutions de la
production.
De plus cet amendement propose de modifier la frequence des reunions de comiteé de groupe, il
organise les conditions de participation des membres du comite é (delegations...) et prevoit un
nouveau cas de reunion à l’initiative d’un representant d’une entreprise sous-traitante lorsqu’une
decision du donneur d’ordre est susceptible de mettre en difficulteé son activiteé .
Ainsi notamment, la periodiciteé des reunions du comiteé de groupe doit etre modifiee afin d’en faire
un reel instrument d’anticipation. Une forme d’alerte à l’initiative des membres issus des sous-
traitants est instaurée et l’information et la consultation de celui-ci dans les domaines spécifiques de
la sous-traitance est rendue obligatoire.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 62
Après l’alinéa 4
...° À la deuxième phrase du premier alinéa de l’article L. 225-27, les mots : « supérieur à quatre ou,
dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé, cinq, ni
excéder le » sont remplacés par les mots : « inférieur au » ;
OBJET
Le présent amendement vise donc à assurer une représentation minimum de deux administrateurs
salariés dans les conseils d’administration, à l’exception des conseils composés de trois membres.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 62
Après l’alinéa 11
…) Après les mots : « est au moins », la fin du même premier alinéa du II est ainsi rédigée : « ne
peut être inférieur à deux, sauf dans l’hypothèse où le nombre des administrateurs mentionnés aux
articles L. 225-17 et L. 225-18 est de trois. » ;
OBJET
Le présent amendement vise donc à assurer une représentation minimum de deux administrateurs
salariés dans les conseils d’administration, à l’exception des conseils composés de trois membres.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
C
présenté par
G
Mmes LIENEMANN et CUKIERMAN, M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
« Art. L. 423-11-… – Est puni des peines prévues à l’article 432-12 et au 1° de l’article 432-17 du
code pénal le fait de conclure une convention en contradiction avec le présent chapitre. »
OBJET
Le présent amendement a pour objectif de sécuriser les dirigeants ou administrateurs communs des
groupes de bailleurs sociaux en limitant le risque pénal de prise illégale d’intérêt lorsque des
organismes ayant des dirigeants ou des administrateurs communs ont entre eux des relations
d’affaires classiques dans le respect des obligations de transparence prévues par le code de
commerce et le code de la construction et de l’habitation.
Les organismes Hlm étant investis d’une mission de service public les personnes physiques,
assumant des fonctions de direction ou d’administration sont susceptibles d’être concernées par les
dispositions de l’article 432-12 du code pénal sur la prise illégale d’intérêt.
Cette interdiction a été remplacée par la loi ENL en 2006 par la consécration d’un régime de
prévention des conflits d’intérêts, celui des conventions réglementées. Cependant, la dépénalisation
Suite amdt n° 647
- 207 -
de ce texte a eu pour conséquence de faire entrer ces situations dans le champ de l’article 432-12 du
code pénal traitant de la prise illégale d’intérêts et place de ce fait les organismes dans des situations
qui posent de nombreuses difficultés. En outre, la seule sanction attachée à l’absence de suivi de la
procédure des conventions réglementées reste la nullité des opérations conclues. Il est proposé de
repénaliser les articles L. 423-10 et suivants du CCH en créant un délit pénal spécial, puni
des mêmes peines prévues en cas de prise illégale d’intérêts, afin de consacrer ce régime des
conventions réglementées et de lui donner pleine et entière efficacité.
Le présent amendement a donc pour objectif de sécuriser les groupes HLM en limitant le risque
pénal de prise illégale d’intérêt lorsque des organismes d’HLM ayant des dirigeants ou
administrateurs communs ont entre eux des relations d’affaires classiques à condition que ces
personnes respectent les obligations de transparence prévues par le code de commerce et le code de
la construction et de l’habitation.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
ARTICLE 62 TER
Alinéa 4
1° Après le mot :
social,
insérer les mots :
cette rémunération s’entendant des sommes payées en espèces, auxquelles peuvent s’ajouter des
commissions, des indemnités, des participations et des avantages en nature,
2° Après le mot :
moyenne
insérer les mot :
et médiane, ainsi que les répartition des salaires par quartile
OBJET
Cet amendement vise à préciser les exigences applicables en matière de transparence des
rémunérations. Dans un premier temps, il vient préciser le terme de rémunération, lui attribuant les
sommes versées en espèce mais également l’ensemble des avantages en nature.
Dans un second temps, il ajoute des exigences au rapport que l’entreprise devra présenter :la
rémunération moyenne devra être annoncée mais également la rémunération médiane ainsi que la
répartition des salaries par quartiles.
Ces mesures, préconisées par l’OXFAM, ont pour but d’offrir une vision plus objective de la
répartition des richesses dans les entreprises. En effet, la seule mention de la rémunération moyenne
ne permet pas de connaître la distribution des salaires au sein d’une entreprise, ni de savoir si ce sont
les très hauts salaires qui augmentent, les hauts salaires, les bas salaires ou les très bas salaires.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
OBJET
Cet amendement propose d’encadrer les écarts de rémunération au sein d’une même entreprise par
un rapport allant de 1 à 10.
À cette fin, il insère au sein du code du travail un chapitre comportant quatre articles.
Dans chaque entreprise, quel que soit son statut juridique – que celle-ci soit une société privée ou
toute autre forme de personne morale, mais également dans les établissements publics à caractère
industriel et commercial, c’est-à-dire les établissements publics dont l’objet est la production et la
commercialisation de biens et services et dont les ressources sont essentiellement constituées par les
redevances payées par les usagers – le salaire annuel le moins élevé pratiqué ne pourrait être plus de
10 fois inférieur à la rémunération annuelle globale la plus élevée, que celle-ci soit celle versée à un
salarié ou à un dirigeant mandataire social non salarié.
Le respect de cet écart serait assuré en comparant le « salaire minimal annuel » appliqué dans
l’entreprise ou dans une entreprise qu’elle contrôle, au total annuel des éléments de rémunération
versés à une même personne – comprenant, au sens du code Afep-Medef, les rémunérations fixes et
variables, les options d’actions ou actions gratuites, les indemnités liées à la prise ou à la cessation
des fonctions, le régime de retraite supplémentaire et les avantages de toute nature.
À titre d’exemple, dans les entreprises où le salaire minimal correspondrait au salaire minimum
interprofessionnel de croissance (smic) annuel, soit 1 480 euros bruts par mois et 17 760 euros bruts
par an, la rémunération maximale annuelle ne pourrait dépasser 177 600 euros bruts, soit
14800 euros bruts mensuels. Si cette rémunération globale la plus élevée venait à être supérieure à
20 fois le salaire le plus bas pratiqué dans l’entreprise, les décisions et contrats fixant cette
rémunération maximale seraient nuls de plein droit.
Ce mécanisme ne constitue cependant pas un plafonnement des rémunérations : il permettrait le cas
échéant à l’entreprise de relever le salaire annuel le moins élevé pour rendre légale une
rémunération maximale qui se retrouverait au-delà du plafond fixé, notamment du fait des modalités
de calcul des éléments variables.
Mouvant, ce mécanisme ne s’oppose donc à aucun principe constitutionnel.
La liberté d’entreprendre, principe dégagé de l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et
du citoyen de 1789 par le Conseil constitutionnel en 1981 n’est pas atteinte par le présent
amendement. Il ne conduit nullement à plafonner les rémunérations de certains salariés ou
mandataires sociaux ou à porter atteinte aux droits de l’entrepreneur à tirer les fruits de son
entreprise : il s’agit de s’assurer que les résultats de l’entreprise, et donc du travail de tous, soient
répartis selon un écart qui ne soit pas indécent. En cela, il n’est pas d’une nature différente des
autres règles légales de protection des conditions d’emploi des salariés, et notamment de celle
prévoyant l’existence d’un salaire minimal afin de garantir que chaque travailleur puisse vivre
dignement de son salaire.
Par ailleurs, si l’on considérait que l’encadrement ainsi proposé des conditions de rémunération au
sein de la même communauté de travail qu’est l’entreprise constituait une atteinte à la liberté
d’entreprendre, le Conseil constitutionnel a eu l’occasion de rappeler que « la liberté d’entreprendre
n’est ni générale, ni absolue » et pouvait faire l’objet de limitations, lorsque celles-ci étaient « liées à
des exigences constitutionnelles ou justifiées par l’intérêt général, à la condition qu’il n’en résulte
pas d’atteintes disproportionnées au regard de l’objectif poursuivi ».
Dans ce cadre, en rétablissant une échelle de proportionnalité des rémunérations au sein de cette
communauté de vie et de travail, sans limiter de manière fixe et autoritaire le montant maximal de
ces rémunérations, le présent amendement apporte une solution adaptée et proportionnée à un réel
problème d’inégalité portant atteinte à la cohésion sociale et poursuit, aux yeux du rapporteur, un
objectif justifié par l’intérêt général et par le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, par
lequel la Nation « garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la
protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs ». Ainsi, lorsque la bonne santé et
les performances de l’entreprise justifieraient le versement de bonus aux personnes les mieux
payées, la proposition contenue dans cet amendement permettrait donc aux salariés de voir leur
salaire augmenter à due concurrence, permettant ainsi une meilleure répartition des richesses
produites dans l’entreprise au profit du travail et donc, indirectement, de notre système de protection
sociale.
Citons M. Sam Pizzigati, chercheur associé à l’Institute for Policy Studies. L’encadrement des
rémunérations « encouragerait et nourrirait presque immédiatement une forme d’économie
solidaire : pour la première fois, les plus riches auraient un intérêt personnel et direct au bien-être
des moins riches ».
Afin de permettre le contrôle de la bonne application de cette mesure, un décret en Conseil d’État
déterminerait les conditions d’information et de consultation du comité social et économique sur les
écarts de rémunération pratiqués dans l’entreprise, dans le cadre de la consultation annuelle sur la
politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi.
Enfin, ces dispositions laisseraient aux entreprises concernées un délai d’un an après la
promulgation du présent texte pour mettre leur politique de rémunération en accord avec les
dispositions ainsi définies.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
OBJET
Amendement de repli prévoyant un encadrement des écarts de rémunération dans la limite de 1 à 20.
Le présent amendement vise à instituer dans la loi le principe selon lequel certains écarts de
rémunération sont socialement inacceptables pour le maintien de notre pacte social.
L’encadrement proposé aurait l’implication suivante : dans les entreprises où le salaire minimal
correspondrait au salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) annuel, soit 1 480 euros
bruts par mois et 29 600 euros bruts par an, la rémunération maximale annuelle ne pourrait dépasser
355 200 euros bruts en application du présent encadrement.
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DE LA SÉANCE
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C
présenté par
G
M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
I. – Avant le chapitre Ier du titre III du livre II de la troisième partie du code du travail, il est inséré
un chapitre préliminaire ainsi rédigé :
« Chapitre préliminaire
« Art. L. 3230-1. – Le présent chapitre est applicable aux rémunérations des personnels, des
mandataires sociaux et des autres dirigeants, régis ou non par le présent code, des entreprises,
constituées sous forme de société, groupement, personne morale ou établissement public à caractère
industriel et commercial, quel que soit leur statut juridique.
« Art. L. 3230-2. – Le montant annuel de la rémunération individuelle la plus élevée attribuée dans
une entreprise mentionnée à l’article L. 3230-1, calculé en intégrant tous les éléments fixes,
variables ou exceptionnels de toute nature dus ou susceptibles d’être dus à titre de rémunération ou
d’indemnisation au cours de l’exercice comptable, ne peut être supérieur à cinquante fois le salaire
annuel minimal appliqué en France pour un emploi à temps plein dans la même entreprise ou dans
une entreprise qu’elle contrôle au sens de l’article L. 233-3 du code de commerce.
« Art. L. 3230-3. – Pour chaque exercice comptable, lorsque l’application d’une décision ou d’une
convention a pour effet de porter le montant annuel de la rémunération annuelle la plus élevée à un
niveau supérieur à cinquante fois celui du salaire minimal annuel, définis à l’article L. 3230-2,
l’ensemble des décisions ou conventions relatives à la détermination de cette rémunération sont
nulles de plein droit, sauf si le salaire minimal annuel pratiqué est relevé à un niveau assurant le
respect des dispositions du même article. »
Suite amdt n° 693
- 215 -
II. – Au 1° du II de l’article L. 2312-26 du code du travail, après le mot : « salaires, », sont insérés
les mots : « sur les écarts de rémunération des salariés et mandataires sociaux au sein de l’entreprise
et des entreprises qui la contrôlent au sens de l’article L. 233-3 du code du commerce, ».
III. – Les entreprises mentionnées à l’article L. 3230-1 du code du travail dans lesquelles l’écart des
rémunérations est supérieur à celui prévu à l’article L. 3230-2 du même code disposent d’un délai de
douze mois, à compter de la date de promulgation de la présente loi, pour se conformer aux
dispositions du même article L. 3230-2.
OBJET
Amendement de repli prévoyant un encadrement des écarts de rémunération dans la limite de 1 à 50.
Le présent amendement vise à instituer dans la loi le principe selon lequel certains écarts de
rémunération sont socialement inacceptables pour le maintien de notre pacte social.
L’encadrement proposé aurait l’implication suivante : dans les entreprises où le salaire minimal
correspondrait au salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) annuel, soit 1 480 euros
bruts par mois et 17 760 euros bruts par an, la rémunération maximale annuelle ne pourrait dépasser
888 000 euros bruts en application du présent encadrement.
PROJET DE LOI
DE LA SÉANCE
AMENDEMENT
présenté par
C
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
_________________
l’article L. 2231-1.
« Section 2
« Négociation triennale
« Sous-section 1
« Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
« Art. L. 2241-3. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des
accords professionnels se réunissent pour négocier tous les trois ans sur les mesures tendant à
assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et sur les mesures de rattrapage
tendant à remédier aux inégalités constatées. La mise en œuvre de ces mesures de rattrapage,
lorsqu’elles portent sur des mesures salariales, est suivie dans le cadre de la négociation annuelle
obligatoire sur les salaires prévue à l’article L. 2241-1.
« La négociation porte notamment sur :
« 1° Les conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelle ;
« 2° Les conditions de travail et d’emploi et notamment celles des salariés à temps partiel.
« Les informations nécessaires à la négociation sont déterminées par voie réglementaire.
« Sous-section 2
« Conditions de travail et gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
« Art. L. 2241-4. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des
accords professionnels se réunissent, au moins une fois tous les trois ans, pour négocier sur les
conditions de travail, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, et sur la prise en
compte de la pénibilité du travail. La négociation peut également porter sur le contrat de génération.
L’accord conclu au titre de la présente sous-section vaut conclusion de l’accord mentionné au 3° de
l’article L. 5121-8, sous réserve du respect de la section 4 du chapitre Ier du titre II du livre Ier de la
cinquième partie. »
« La négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences peut se décliner à
l’échelle du territoire et s’appuie sur les travaux de l’observatoire prospectif des métiers et des
qualifications mis en place par la commission paritaire nationale de l’emploi au niveau de chaque
branche, tout en veillant à l’objectif de mixité des métiers. Cet observatoire porte une attention
particulière aux mutations professionnelles liées aux filières et aux métiers de la transition
écologique et énergétique.
« Par ailleurs, les organisations mentionnées au premier alinéa se réunissent tous les trois ans pour
négocier sur les matières définies aux articles L. 2242-15 et L. 2242-16.
« Sous-section 3
« Travailleurs handicapés
« Art. L. 2241-5. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des
accords professionnels se réunissent pour négocier, tous les trois ans, sur les mesures tendant à
l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés.
« La négociation porte notamment sur les conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la
promotion professionnelles ainsi que sur les conditions de travail, d’emploi et de maintien dans
l’emploi.
« Les informations nécessaires à la négociation sont déterminées par voie réglementaire.
« Sous-section 4
« Formation professionnelle et apprentissage
« Art. L. 2241-6. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par un accord
professionnel se réunissent au moins tous les trois ans pour négocier sur les priorités, les objectifs et
les moyens de la formation professionnelle des salariés.
« Cette négociation porte notamment sur l’égal accès à la formation des salariés selon leur catégorie
professionnelle et la taille de leur entreprise, les abondements supplémentaires du compte personnel
de formation, la validation des acquis de l’expérience, l’accès aux certifications, le développement
du tutorat et la valorisation de la fonction de tuteur ou de maître d’apprentissage, en particulier les
actions aidant à l’exercer et les conditions de son exercice par des salariés âgés de plus de
cinquante-cinq ans.
« La négociation sur la validation des acquis de l’expérience visée à l’alinéa précédent porte sur :
« 1° Les modalités d’information des entreprises et des salariés sur les actions de validation des
acquis de l’expérience mises en œuvre en vue de l’obtention d’une qualification mentionnée à
l’article L. 6314-1 ;
« 2° Les conditions propres à favoriser l’accès des salariés, dans un cadre collectif ou individuel, à
la validation des acquis de l’expérience ;
« 3° Les modalités de prise en charge par les organismes collecteurs paritaires agréés des dépenses
afférentes à la participation d’un salarié à un jury d’examen ou de validation des acquis de
l’expérience.
« Section 3
« Négociation quinquennale
« Sous-section 1
« Classifications
« Art. L. 2241-7. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des
accords professionnels se réunissent, au moins une fois tous les cinq ans, pour examiner la nécessité
de réviser les classifications.
« Ces négociations prennent en compte l’objectif d’égalité professionnelle entre les femmes et les
hommes et de mixité des emplois.
« Lorsqu’un écart moyen de rémunération entre les femmes et les hommes est constaté, les
organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des accords professionnels font
de sa réduction une priorité.
« À l’occasion de l’examen mentionné au premier alinéa, les critères d’évaluation retenus dans la
définition des différents postes de travail sont analysés afin d’identifier et de corriger ceux d’entre
eux susceptibles d’induire des discriminations entre les femmes et les hommes et afin de garantir la
prise en compte de l’ensemble des compétences des salariés.
« Sous-section 2
« Épargné salariale
« Art. L. 2241-8. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des
accords professionnels se réunissent, une fois tous les cinq ans, pour engager une négociation sur
l’institution d’un ou plusieurs plans d’épargne interentreprises ou plans d’épargne pour la retraite
collectifs interentreprises lorsqu’il n’existe aucun accord conclu à ce niveau en la matière.
« Section 4
« Dispositions communes à la négociation annuelle et à la négociation quinquennale
« Art. L. 2241-9. – Les négociations annuelle et quinquennale prévues aux articles L. 2241-1 et
L. 2241-7 visent également à définir et à programmer les mesures permettant de supprimer les écarts
de rémunération entre les femmes et les hommes.
« Art. L. 2241-10. – À défaut d’initiative de la partie patronale dans l’année suivant la promulgation
de la loi n° 2006-340 du 23 mars 2006 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,
la négociation s’engage dans les quinze jours suivant la demande d’une organisation syndicale de
salariés représentative au sens de l’article L. 2231-1.
Suite amdt n° 695
- 219 -
« Art. L. 2241-11. – L’accord visant à supprimer les écarts de rémunération conclu à la suite des
négociations annuelle et quinquennale fait l’objet d’un dépôt auprès de l’autorité administrative dans
les conditions définies à l’article L. 2231-6.
« En l’absence de dépôt d’un accord ou de transmission d’un procès-verbal de désaccord auprès de
cette autorité, contenant les propositions des parties en leur dernier état, la commission mixte
mentionnée à l’article L. 2261-20 est réunie à l’initiative du ministre chargé du travail afin que
s’engagent ou se poursuivent les négociations prévues à l’article L. 2241-9.
« Art. L. 2241-12. – Une commission mixte est réunie dans les conditions prévues à
l’article L. 2241-11 si la négociation n’a pas été engagée sérieusement et loyalement.
« L’engagement sérieux et loyal des négociations implique que la partie patronale ait communiqué
aux organisations syndicales les informations nécessaires pour leur permettre de négocier en toute
connaissance de cause et ait répondu de manière motivée aux éventuelles propositions des
organisations syndicales.
« Section 5
« Temps partiel
« Art. L. 2241-13. – Les organisations liées par une convention de branche ou, à défaut, par des
accords professionnels ouvrent une négociation sur les modalités d’organisation du temps partiel dès
lors qu’au moins un tiers de l’effectif de la branche professionnelle occupe un emploi à temps
partiel.
« Cette négociation porte notamment sur la durée minimale d’activité hebdomadaire ou mensuelle,
le nombre et la durée des périodes d’interruption d’activité, le délai de prévenance préalable à la
modification des horaires et la rémunération des heures complémentaires.
« Chapitre II
« Négociation obligatoire en entreprise
« Section 1
« Modalités de la négociation obligatoire
« Art. L. 2242-1. – Dans les entreprises où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales
d’organisations représentatives, l’employeur engage :
« 1° Chaque année, une négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur
ajoutée dans l’entreprise ;
« 2° Chaque année, une négociation sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et
la qualité de vie au travail ;
« 3° Tous les trois ans, dans les entreprises d’au moins trois cents salariés mentionnées au premier
alinéa de l’article L. 2242-13, une négociation sur la gestion des emplois et des parcours
professionnels.
« À défaut d’une initiative de l’employeur depuis plus de douze mois, pour chacune des deux
négociations annuelles, et depuis plus de trente-six mois, pour la négociation triennale, suivant la
précédente négociation ou, en cas d’accord mentionné à l’article L. 2242-20 ou prévu à
l’article L. 2222-3, suivant le terme de cet accord, cette négociation s’engage obligatoirement à la
demande d’une organisation syndicale représentative.
« La demande de négociation formulée par l’organisation syndicale est transmise dans les huit jours
par l’employeur aux autres organisations représentatives.
« Dans les quinze jours qui suivent la demande formulée par une organisation syndicale,
l’employeur convoque les parties à la négociation.
« Art. L. 2242-2. – Lors de la première réunion sont précisés :
« 1° Le lieu et le calendrier des réunions ;
« 2° Les informations que l’employeur remettra aux délégués syndicaux et aux salariés composant
la délégation sur les thèmes prévus par la négociation qui s’engage et la date de cette remise.
« Art. L. 2242-3. – Tant que la négociation est en cours conformément aux dispositions de la
présente section, l’employeur ne peut, dans les matières traitées, arrêter de décisions unilatérales
concernant la collectivité des salariés, sauf si l’urgence le justifie.
« Art. L. 2242-4. – Si, au terme de la négociation, aucun accord n’a été conclu, il est établi un
procès-verbal de désaccord dans lequel sont consignées, en leur dernier état, les propositions
respectives des parties et les mesures que l’employeur entend appliquer unilatéralement.
« Ce procès-verbal donne lieu à dépôt, à l’initiative de la partie la plus diligente, dans des conditions
prévues par voie réglementaire.
« Section 2
« Négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée
« Art. L. 2242-5. – La négociation annuelle sur la rémunération, le temps de travail et le partage de
la valeur ajoutée dans l’entreprise porte sur :
« 1° Les salaires effectifs ;
« 2° La durée effective et l’organisation du temps de travail, notamment la mise en place du travail à
temps partiel. Dans ce cadre, la négociation peut également porter sur la réduction du temps de
travail ;
« 3° L’intéressement, la participation et l’épargne salariale, à défaut d’accord d’intéressement,
d’accord de participation, de plan d’épargne d’entreprise, de plan d’épargne pour la mise à la retraite
collectif ou d’accord de branche comportant un ou plusieurs de ces dispositifs. S’il y a lieu, la
négociation porte également sur l’affectation d’une partie des sommes collectées dans le cadre du
plan d’épargne pour la retraite collectif mentionné à l’article L. 3334-1 et sur l’acquisition de parts
de fonds investis dans les entreprises solidaires mentionnés à l’article L. 3334-13. La même
obligation incombe aux groupements d’employeurs ;
« 4° Le suivi de la mise en œuvre des mesures visant à supprimer les écarts de rémunération et les
différences de déroulement de carrière entre les femmes et les hommes.
« Cette négociation peut avoir lieu au niveau des établissements ou des groupes d’établissements
distincts.
« Art. L. 2242-5-1. – L’employeur qui n’a pas rempli l’obligation définie au 1° de
l’article L. 2242-5 dans les conditions prévues aux articles L. 2242-1 à L. 2242-4 est soumis à une
pénalité. Si aucun manquement relatif à cette obligation n’a été constaté lors d’un précédent contrôle
au cours des six années civiles précédentes, la pénalité est plafonnée à un montant équivalent à 10 %
des exonérations de cotisations sociales mentionnées à l’article L. 241-13 du code de la sécurité
sociale au titre des rémunérations versées chaque année où le manquement est constaté, sur une
période ne pouvant excéder trois années consécutives à compter de l’année précédant le contrôle. Si
au moins un manquement relatif à cette obligation a été constaté lors d’un précédent contrôle au
cours des six années civiles précédentes, la pénalité est plafonnée à un montant équivalent à 100 %
des exonérations de cotisations sociales mentionnées au même article L. 241-13 au titre des
rémunérations versées chaque année où le manquement est constaté, sur une période ne pouvant
excéder trois années consécutives comprenant l’année du contrôle.
« Dans le cas où la périodicité de la négociation sur les salaires effectifs a été portée à une durée
supérieure à un an en application de l’article L. 2242-20 du présent code, le premier alinéa n’est pas
applicable pendant la durée fixée par l’accord. Au terme de cette durée ou si une organisation
signataire a demandé que cette négociation soit engagée sans délai, lorsque l’employeur n’a pas
rempli l’obligation définie au 1° de l’article L. 2242-5, dans les conditions prévues aux articles
L. 2242-1 à L. 2242-4, il est fait application du premier alinéa du présent article.
« Lorsque l’autorité administrative compétente constate le manquement mentionné au même
premier alinéa, elle fixe le montant de la pénalité en tenant compte notamment des efforts constatés
pour ouvrir les négociations, de la situation économique et financière de l’entreprise, de la gravité
Suite amdt n° 695
- 221 -
du manquement et des circonstances ayant conduit au manquement, dans des conditions fixées par
décret.
« La pénalité est recouvrée dans les conditions prévues à la section 1 du chapitre VII du titre III du
livre Ier du code de la sécurité sociale.
« Le produit de la pénalité est affecté au régime général de sécurité sociale, selon les mêmes
modalités que celles retenues pour l’imputation de la réduction mentionnée à l’article L. 241-13 du
même code.
« Art. L. 2242-6. – La négociation prévue à l’article L. 2242-5 donne lieu à une information par
l’employeur sur les mises à disposition de salariés auprès des organisations syndicales ou des
associations d’employeurs mentionnées à l’article L. 2231-1.
« Dans les entreprises qui ne sont pas soumises à cette obligation annuelle de négocier, l’employeur
communique aux salariés qui en font la demande une information sur les mises à disposition de
salariés auprès des organisations syndicales ou des associations d’employeurs mentionnées à
l’article L. 2231-1.
« Art. L. 2242-7. – Les accords collectifs d’entreprise sur les salaires effectifs ne peuvent être
déposés auprès de l’autorité administrative, dans les conditions prévues à l’article L. 2231-6,
qu’accompagnés d’un procès-verbal d’ouverture des négociations portant sur les écarts de
rémunération entre les femmes et les hommes, consignant les propositions respectives des parties.
« Le procès-verbal atteste que l’employeur a engagé sérieusement et loyalement les négociations.
L’engagement sérieux et loyal des négociations implique que l’employeur ait convoqué à la
négociation les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise et fixé le lieu et le
calendrier des réunions. L’employeur doit également leur avoir communiqué les informations
nécessaires pour leur permettre de négocier en toute connaissance de cause et avoir répondu de
manière motivée aux éventuelles propositions des organisations syndicales.
« Section 3
« Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et qualité de vie au travail
« Art. L. 2242-8. – La négociation annuelle sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les
hommes et la qualité de vie au travail porte sur :
« 1° L’articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle pour les salariés ;
« 2° Les objectifs et les mesures permettant d’atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et
les hommes, notamment en matière de suppression des écarts de rémunération, d’accès à l’emploi,
de formation professionnelle, de déroulement de carrière et de promotion professionnelle, de
conditions de travail et d’emploi, en particulier pour les salariés à temps partiel, et de mixité des
emplois. Cette négociation s’appuie sur les données contenues dans la base de données économiques
et sociales en application de l’accord collectif négocié dans le cadre de l’article L. 2312-21 ou, à
défaut d’accord, sur les données mentionnées au 2° de l’article L. 2312-36.
« Cette négociation porte également sur l’application de l’article L. 241-3-1 du code de la sécurité
sociale et sur les conditions dans lesquelles l’employeur peut prendre en charge tout ou partie du
supplément de cotisations.
« En l’absence d’accord prévoyant les mesures prévues au présent 2° , l’employeur établit un plan
d’action destiné à assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Après avoir
évalué les objectifs fixés et les mesures prises au cours de l’année écoulée, ce plan d’action, fondé
sur des critères clairs, précis et opérationnels, détermine les objectifs de progression prévus pour
l’année à venir, définit les actions qualitatives et quantitatives permettant de les atteindre et évalue
leur coût. Ce plan d’action est déposé auprès de l’autorité administrative. Une synthèse de ce plan
d’action, comprenant au minimum des indicateurs et des objectifs de progression définis par décret,
est portée à la connaissance des salariés par l’employeur par voie d’affichage sur les lieux de travail
et, éventuellement, par tout autre moyen adapté aux conditions d’exercice de l’activité de
l’entreprise. Elle est également tenue à la disposition de toute personne qui la demande et publiée
sur le site internet de l’entreprise lorsqu’il en existe un.
« En l’absence d’accord prévoyant les mesures prévues au présent 2° , la négociation annuelle sur
les salaires effectifs prévue au 1° de l’article L. 2242-5 porte également sur la programmation de
mesures permettant de supprimer les écarts de rémunération et les différences de déroulement de
carrière entre les femmes et les hommes ;
« 3° Les mesures permettant de lutter contre toute discrimination en matière de recrutement,
d’emploi et d’accès à la formation professionnelle ;
« 4° Les mesures relatives à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des travailleurs
handicapés, notamment les conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion
professionnelles, les conditions de travail et d’emploi et les actions de sensibilisation de l’ensemble
du personnel au handicap ;
« 5° Les modalités de définition d’un régime de prévoyance et, dans des conditions au moins aussi
favorables que celles prévues à l’article L. 911-7 du code de la sécurité sociale, d’un régime de
remboursements complémentaires de frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un
accident, à défaut de couverture par un accord de branche ou un accord d’entreprise.
« Dans les entreprises de travaux forestiers mentionnées au 3° de l’article L. 722-1 du code rural et
de la pêche maritime, la négociation définie au premier alinéa du présent 5° porte sur l’accès aux
garanties collectives mentionnées à l’article L. 911-2 du code de la sécurité sociale ;
« 6° L’exercice du droit d’expression directe et collective des salariés prévu au chapitre Ier du titre
VIII du présent livre, notamment au moyen des outils numériques disponibles dans l’entreprise ;
« 7° Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place
par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le
respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale. A défaut
d’accord, l’employeur élabore une charte, après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des
délégués du personnel. Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la déconnexion et
prévoit en outre la mise en œuvre, à destination des salariés et du personnel d’encadrement et de
direction, d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques.
« Art. L. 2242-9. – Les entreprises d’au moins cinquante salariés sont soumises à une pénalité à la
charge de l’employeur lorsqu’elles ne sont pas couvertes par un accord relatif à l’égalité
professionnelle portant sur les objectifs et les mesures mentionnées au 2° de l’article L. 2242-8 ou, à
défaut d’accord, par les objectifs et les mesures constituant le plan d’action mentionné au même 2° .
Les modalités de suivi de la réalisation des objectifs et des mesures de l’accord et du plan d’action
sont fixées par décret. Dans les entreprises d’au moins 300 salariés, ce défaut d’accord est attesté par
un procès-verbal de désaccord.
« Le montant de la pénalité prévue au premier alinéa du présent article est fixé au maximum à 1 %
des rémunérations et gains au sens du premier alinéa de l’article L. 242-1 du code de la sécurité
sociale et du premier alinéa de l’article L. 741-10 du code rural et de la pêche maritime versés aux
travailleurs salariés ou assimilés au cours des périodes au titre desquelles l’entreprise n’est pas
couverte par l’accord ou le plan d’action mentionné au premier alinéa du présent article. Le montant
est fixé par l’autorité administrative, dans des conditions prévues par décret en Conseil d’État, en
fonction des efforts constatés dans l’entreprise en matière d’égalité professionnelle entre les femmes
et les hommes ainsi que des motifs de sa défaillance quant au respect des obligations fixées au
même premier alinéa.
« Le produit de cette pénalité est affecté au fonds mentionné à l’article L. 135-1 du code de la
sécurité sociale.
« Art. L. 2242-10. – Sans préjudice de l’article L. 2242-8, les négociations obligatoires en entreprise
conduites en application du présent chapitre prennent en compte l’objectif d’égalité professionnelle
entre les femmes et les hommes.
« Art. L. 2242-11. – La négociation sur l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des
travailleurs handicapés se déroule sur la base d’un rapport établi par l’employeur présentant la
situation par rapport à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés prévue par les articles
Suite amdt n° 695
- 223 -
L. 5212-1 et suivants.
« Art. L. 2242-12. – La négociation prévue à l’article L. 2242-8 peut également porter sur la
prévention de la pénibilité prévue au chapitre III du titre VI du livre Ier de la quatrième partie.
« Section 4
« Gestion des emplois et des parcours professionnels
« Art. L. 2242-13. – Dans les entreprises et les groupes d’entreprises au sens de l’article L. 2331-1
d’au moins trois cents salariés, ainsi que dans les entreprises et groupes d’entreprises de dimension
communautaire au sens des articles L. 2341-1 et L. 2341-2 comportant au moins un établissement
ou une entreprise de cent cinquante salariés en France, l’employeur engage tous les trois ans,
notamment sur le fondement des orientations stratégiques de l’entreprise et de leurs conséquences
mentionnées à l’article L. 2323-10, une négociation sur la gestion des emplois et des parcours
professionnels et sur la mixité des métiers portant sur :
« 1° La mise en place d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ainsi
que sur les mesures d’accompagnement susceptibles de lui être associées, en particulier en matière
de formation, d’abondement du compte personnel de formation, de validation des acquis de
l’expérience, de bilan de compétences ainsi que d’accompagnement de la mobilité professionnelle et
géographique des salariés autres que celles prévues dans le cadre des articles L. 2242-21 et
L. 2242-22 ;
« 2° Le cas échéant, les conditions de la mobilité professionnelle ou géographique interne à
l’entreprise prévue à l’article L. 2242-21, qui doivent, en cas d’accord, faire l’objet d’un chapitre
spécifique ;
« 3° Les grandes orientations à trois ans de la formation professionnelle dans l’entreprise et les
objectifs du plan de formation, en particulier les catégories de salariés et d’emplois auxquels ce
dernier est consacré en priorité, les compétences et qualifications à acquérir pendant la période de
validité de l’accord ainsi que les critères et modalités d’abondement par l’employeur du compte
personnel de formation ;
« 4° Les perspectives de recours par l’employeur aux différents contrats de travail, au travail à
temps partiel et aux stages, ainsi que les moyens mis en œuvre pour diminuer le recours aux emplois
précaires dans l’entreprise au profit des contrats à durée indéterminée ;
« 5° Les conditions dans lesquelles les entreprises sous-traitantes sont informées des orientations
stratégiques de l’entreprise ayant un effet sur leurs métiers, l’emploi et les compétences ;
« 6° Le déroulement de carrière des salariés exerçant des responsabilités syndicales et l’exercice de
leurs fonctions.
« Un bilan est réalisé à l’échéance de l’accord.
« Art. L. 2242-14. – La négociation mentionnée à l’article L. 2242-13 peut également porter sur le
contrat de génération. L’accord conclu au titre du présent article vaut conclusion de l’accord
mentionné au second alinéa de l’article L. 5121-8 et à l’article L. 5121-9, sous réserve du respect
des autres dispositions prévues à la section 4 du chapitre Ier du titre II du livre Ier de la cinquième
partie.
« Art. L. 2242-15. – La négociation prévue à l’article L. 2242-13 peut également porter :
« 1° Sur les matières mentionnées aux articles L. 1233-21 et L. 1233-22 selon les modalités prévues
à ce même article ;
« 2° Sur la qualification des catégories d’emplois menacés par les évolutions économiques ou
technologiques ;
« 3° Sur les modalités de l’association des entreprises sous-traitantes au dispositif de gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences de l’entreprise ;
« 4° Sur les conditions dans lesquelles l’entreprise participe aux actions de gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences mises en œuvre à l’échelle des territoires où elle est implantée.
« Art. L. 2242-16. – Si un accord de groupe est conclu sur les thèmes inclus dans le champ de la
négociation triennale mentionnée à l’article L. 2242-13, les entreprises comprises dans le périmètre
de l’accord de groupe sont réputées avoir satisfait aux obligations de négocier prévues par ce même
article.
« Art. L. 2242-17. – L’employeur peut engager une négociation portant sur les conditions de la
mobilité professionnelle ou géographique interne à l’entreprise dans le cadre de mesures collectives
d’organisation courantes sans projet de réduction d’effectifs.
« Dans les entreprises et les groupes d’entreprises mentionnés à l’article L. 2242-13, les modalités
de cette mobilité interne à l’entreprise s’inscrivent dans le cadre de la négociation prévue au même
article.
« Dans les autres entreprises et groupes d’entreprises, la négociation prévue au présent article porte
également sur les évolutions prévisionnelles des emplois et des compétences et sur les mesures
susceptibles de les accompagner.
« Art. L. 2242-18. – L’accord issu de la négociation prévue à l’article L. 2242-17 comporte
notamment :
« 1° Les limites imposées à cette mobilité au-delà de la zone géographique d’emploi du salarié,
elle-même précisée par l’accord, dans le respect de la vie personnelle et familiale du salarié
conformément à l’article L. 1121-1 ;
« 2° Les mesures visant à concilier la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale et à
prendre en compte les situations liées aux contraintes de handicap et de santé ;
« 3° Les mesures d’accompagnement à la mobilité, en particulier les actions de formation ainsi que
les aides à la mobilité géographique, qui comprennent notamment la participation de l’employeur à
la compensation d’une éventuelle perte de pouvoir d’achat et aux frais de transport.
« Les stipulations de l’accord collectif conclu au titre de l’article L. 2242-17 et du présent article ne
peuvent avoir pour effet d’entraîner une diminution du niveau de la rémunération ou de la
classification personnelle du salarié et doivent garantir le maintien ou l’amélioration de sa
qualification professionnelle.
« Art. L. 2242-19. – L’accord collectif issu de la négociation prévue à l’article L. 2242-17 est porté
à la connaissance de chacun des salariés concernés.
« Les stipulations de l’accord conclu au titre des articles L. 2242-17 et L. 2242-18 sont applicables
au contrat de travail. Les clauses du contrat de travail contraires à l’accord sont suspendues.
« Lorsque, après une phase de concertation permettant à l’employeur de prendre en compte les
contraintes personnelles et familiales de chacun des salariés potentiellement concernés, l’employeur
souhaite mettre en œuvre une mesure individuelle de mobilité prévue par l’accord conclu au titre du
présent article, il recueille l’accord du salarié selon la procédure prévue à l’article L. 1222-6.
« Lorsqu’un ou plusieurs salariés refusent l’application à leur contrat de travail des stipulations de
l’accord relatives à la mobilité interne mentionnées au premier alinéa de l’article L. 2242-17, leur
licenciement repose sur un motif économique, est prononcé selon les modalités d’un licenciement
individuel pour motif économique et ouvre droit aux mesures d’accompagnement et de reclassement
que doit prévoir l’accord, qui adapte le champ et les modalités de mise en œuvre du reclassement
interne prévu aux articles L. 1233-4 et L. 1233-4-1.
« Section 5
« Adaptation des règles de négociation par voie d’accord
« Art. L. 2242-20. – Un accord d’entreprise peut modifier la périodicité de chacune des négociations
prévues à l’article L. 2242-1 pour tout ou partie des thèmes, dans la limite de trois ans pour les deux
négociations annuelles et de cinq ans pour la négociation triennale. Cette possibilité de modifier la
périodicité de la négociation annuelle sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et
la qualité de vie au travail mentionnée à l’article L. 2242-8 n’est ouverte que dans les entreprises
déjà couvertes par un accord sur l’égalité professionnelle ou, à défaut, par un plan d’action.
Suite amdt n° 695
- 225 -
« Dans le cas où un accord modifie la périodicité de la négociation sur les salaires effectifs définie
au 1° de l’article L. 2242-5, une organisation signataire peut, au cours de la période fixée par
l’accord, formuler la demande que cette négociation soit engagée. L’employeur y fait droit sans
délai.
« Cet accord peut adapter le nombre de négociations au sein de l’entreprise ou prévoir un
regroupement différent des thèmes de négociations mentionnés au présent chapitre, à condition de
ne supprimer aucun des thèmes obligatoires.
« Lorsqu’un accord modifie la périodicité de la négociation sur l’égalité professionnelle définie au
2° de l’article L. 2242-8, l’entreprise remplit l’obligation prévue à l’article L. 2242-9 pendant la
durée prévue par l’accord. »
OBJET
Cet amendement revient sur la rédaction du code du travail suite aux « ordonnances relatives à la
négociation collective » qui ont modifié les règles de négociations obligatoires de branche et
notamment le calendrier, la périodicité, et le contenu des négociations.
Désormais chaque branche peut adapter ces règles comme elle l’entend pour une durée maximale de
quatre ans, y compris pour les règles des négociations obligatoires.
Les ordonnances ont ainsi supprimé la négociation sur l’égalité professionnelle obligatoire tous les
trois ans.
Dans le but de garantir l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes, nous proposons
donc de rétablir les règles telles qu’elles s’appliquaient avant la publication des ordonnances, afin de
garantir des négociations dans les entreprises sur cette thématique.
DE LA SÉANCE
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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L’article L. 241-13 du code de la sécurité sociale est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
« … . – La réduction est supprimée lorsque l’employeur n’a pas conclu d’accord relatif à l’égalité
professionnelle dans le cadre des obligations définies aux articles L. 2242-5 et L. 2242-8 du code du
travail dans les conditions prévues aux articles L. 2242-1 à L. 2242-4 du même code ou qu’il n’a pas
établi le plan d’action mentionné à l’article L. 2323-47 dudit code. Cette diminution de 100 % du
montant de la réduction est cumulable avec la pénalité prévue à l’article L. 2242-7 du même code. »
OBJET
Le ministère du Travail en 2015 a rendu une analyse sur la ségrégation professionnelle et les écarts
de salaires femmes-hommes qui porte à 27,5 % la différence de salaire tous temps de travail
confondus (temps partiels et complets) entre les femmes et les hommes. Ainsi, malgré les lois
successives en matière d’égalité professionnelle, les inégalités salariales sont toujours fortement
présentes.
Les auteurs de cet amendement proposent donc de supprimer les exonérations de cotisations sociales
patronales aux entreprises qui ne respectent pas leurs obligations en matière d’égalité salariale.
PROJET DE LOI
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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Le chapitre II du titre III du livre Ier de la première partie du code du travail est complété par un
article L. 1132-… ainsi rédigé :
« Art. L. 1132-… – Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de
l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné,
licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de
rémunération, au sens de l’article L. 3221-3, de mesures d’intéressement ou de distributions
d’actions, de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification de
promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat, en raison de
l’accomplissement d’une démarche d’information, de revendication ou de réclamation auprès de
l’administration du travail, de l’inspection du travail, d’une organisation syndicale, pour avoir agi ou
témoigné en justice. »
OBJET
Le présent amendement tend à exclure du licenciement tout salarié ayant intenté une action en
justice, liée à son activité professionnelle, à l’encontre de son employeur ou tout membre de
l’entreprise, société, groupe dans lequel il exerce, tout motif basé sur cette même action.
Également, il vise à protéger l’ensemble des salariés qui seraient susceptibles de produire des
preuves ou témoignages lors de la procédure judiciaire. Il vise ainsi à apporter une protection
permettant l’accès libre à la justice, libérant les parties demanderesses de toute entrave
professionnelle uniquement motivée par la mise en œuvre de ladite procédure.
PROJET DE LOI
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Après le 6° de l’article 225-2 du code pénal, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :
OBJET
En matière de lutte contre les discriminations, cet amendement élargie le champ de la répression
pénale de la discrimination à tous les actes discriminatoires dont peuvent être victimes les
travailleurs.
La démocratie dans l’entreprise nécessite de renforcer la protection des militant-e-s syndicalistes qui
est une réalité largement sous-estimée par les pouvoirs publics contre lesquelles il faut agir
fortement.
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ARTICLE 62 SEPTIES
Alinéas 2 à 4 et 7 et 8
OBJET
Ces alinéas limitent le droit à l’information des salariés. Les alinéas 2 et 3 supprime le droit à
information anticipée qui leur permet de présenter une offre en cas de vente d’un fonds de
commerce dans les entreprises.
Les alinéas 6 et 7 limitent, dans le code du travail, l’obligation faite aux employeurs, dans les
entreprises de plus de 1 000 salariés, d’informer au préalable leurs salariés lorsqu’ils envisagent un
transfert d’un établissement dans la même zone d’emploi.
En contrepartie de la suppression de ces deux droits à information, est créée une obligation
d’information des salariés, dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire d’une
entreprise, lorsque le juge de commerce décide d’un plan de cession. Nous ne pouvons nous en
satisfaire : il est temps de donner plus de poids aux salariés dans les prises de décision de
l’entreprise, et cela passe avant tout par une meilleure information.
PROJET DE LOI
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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« Le comité d’entreprise a pour objet d’assurer l’expression collective des salariés permettant la
prise en compte permanente de leurs intérêts par sa participation aux décisions relatives à la gestion
et à l’évolution économique et financière de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la formation
professionnelle et aux techniques de production. »
OBJET
Cet amendement vise à assurer la participation du comité social et économique à la prise de décision
stratégique. Actuellement, le code du travail mentionne uniquement que le CSE représente les
intérêts des salariés, mais pas qu’il prend part aux décisions.
PROJET DE LOI
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Le premier alinéa de l’article L. 2312-25 du code du travail est complété par les mots et une phrase
ainsi rédigée : « et sur les prix de transfert pratiqués entre les entreprises et entités appartenant au
même groupe, y compris celles basées ou exerçant à l’étranger. Elle porte également sur les cessions
d’actifs, y compris les actifs immatériels. »
OBJET
Il est désormais évident que les représentants du personnel jouent un rôle essentiel dans la bataille
contre la fraude et l’évasion fiscales. Rappelons que ces fléaux créent une distorsion de concurrence
majeure entre les entreprises qui ont recours à ces pratiques, généralement les sociétés
multinationales, et les petites et les très petites entreprises, dont le taux d’imposition réel est bien
souvent supérieur.
Nous proposons de permettre une information et une consultation de ces représentants quant à la
politique de prix de transfert retenue par l’entreprise et quant aux cessions d’actifs au sein d’un
même groupe.
PROJET DE LOI
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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Après le deuxième alinéa de l’article L. 2312-39 du code du travail, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« Si le comité estime que l’employeur n’a pas suffisamment pris en considération ses avis ou ses
propositions, il peut prendre une délibération contraignant l’employeur à suspendre son projet.
Toute décision du chef d’entreprise contraire à cette délibération est nulle et de nul effet. »
OBJET
Afin d’associer de manière plus importante les salariés à la marche de l’entreprise, le présent
amendement vise à reconnaître aux représentants du personnel un droit de veto suspensif sur les
décisions de l’employeur qui portent des projets de restructuration de l’entreprise ou de compression
d’effectifs : délocalisations, licenciements collectifs, transferts de production ou de moyens de
production d’un établissement à un autre de la même entreprise ou du même groupe.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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OBJET
Cet article relatif au droit d’information préalable des salariés est complété afin de renforcer les
droits des comités sociaux et économiques, en leur permettant d’élaborer des propositions
complémentaires ou alternatives aux projets de l’employeur, qui devront être mises à l’étude et en
débat par l’employeur.
Il est ici proposé d’octroyer au comité social et économique un pouvoir de contre-proposition
effectif. Il s’agirait là d’une évolution favorable à toutes les parties prenantes et aux intérêts de
court, moyen et long-terme de l’entreprise.
Il vise également à renforcer les pouvoirs du comité social et économique en matière de recours aux
formes précaires de contrat de travail (contrats à durée déterminée, intérim) par l’entreprise. Dans ce
domaine, l’avis conforme du comité social et économique doit être requis pour pouvoir prévenir de
manière effective le développement de contrats atypiques au sein du collectif de travail.
PROJET DE LOI
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 63
OBJET
Le recours à la procédure d’habilitation pour légiférer dans un domaine aussi important que celui de
la dématérialisation des factures n’est pas souhaitable et escamote un débat nécessaire ; notamment
sur les conditions de passation des marchés publics.
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Mmes LIENEMANN et CUKIERMAN, M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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OBJET
Les sociétés anonymes d’hlm, personnes morales de droit privé sont considérées comme des
personnes morales de droit public pour l’application de la directive 2014/24/UE du 26 février 2014
sur la passation des marchés
publics. L’article 12 de la directive transposée en droit interne aux articles 17 et 18 de l’ordonnance
n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics, établit un cadre juridique favorable au
développement de
coopérations entre organismes Hlm dans l’accomplissement de leurs missions. Ces dispositions ont
été soutenues par l’État français et agréées par les institutions européennes.
Suite amdt n° 648
- 237 -
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ARTICLE 65
OBJET
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ARTICLE 66
Alinéas 4 et 5
« Les critères d’évaluation et contenu de cette politique sont fixés par décret en Conseil d’État.
« Les comptes rendus sont rendus accessibles sous un format aisément utilisable par le grand public.
OBJET
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ARTICLE 67
OBJET
Comme l’article 65, cet article habilite le Gouvernement à légiférer par ordonnance. Cela lui permet
en premier lieu de transposer la directive (UE) 2016/2341 du Parlement européen et du Conseil
du 14 décembre 2016 concernant les activités et la surveillance des institutions de retraite
professionnelle. L’habilitation permet également d’aménager les règles applicables aux organismes
de retraite professionnelle, afin de renforcer l’attractivité de ces organismes et de renforcer la
compétitivité et l’attractivité des activités menées par les personnes morales et les institutions de
retraite professionnelle collective mentionnées à l’article 8 de l’ordonnance n° 2006-344
du 23 mars 2006 relative aux retraites professionnelles supplémentaires.
Là encore, on peut regretter que ces questions ne fassent pas l’objet d’un vrai débat démocratique,
dans le cadre des concertations menées avec les syndicats par le haut-commissaire aux retraites ou
au sein du Parlement à l’occasion de la présentation par le Gouvernement de son projet de réforme
des retraites.
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ARTICLE 68
OBJET
Le recours à l’habilitation, pour une part importante de cet article, n’est pas acceptable.
Les questions de résolution des crises bancaires doivent être traitées dans la transparence.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 69
OBJET
Encore un article d’habilitation sur un sujet (celui des « marques, dessins et modèles ») qui mérité
bien mieux que ce traitement, eu égard qu’il constitue tout de même un obstacle à la contrefaçon et
un élément essentiel de l’actif immatériel de bien des entreprises.
PROJET DE LOI
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste
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ARTICLE 71
OBJET
Record battu ! Vingt trois ordonnances et cent trente deux alinéas dans un seul article.
La seule réponse à ce mépris affiché pour le Parlement est de supprimer cet article qui illustre les
suites données au moindre article d’habilitation.
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 71 TER
OBJET
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M. GAY, Mme APOURCEAU-POLY
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ARTICLE 71 QUATER AA
OBJET
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ARTICLE 71 QUATER AB
OBJET