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ECOLE MOHAMMADIA
D’INGENIEURS
Génie industriel
[VALORISATION
ENERGETIQUE DES DECHETS]
Réalisé par :
BOUAZZA Imane
DRAIGUI Nissrine
IDSOUGOU Younes
Encadré par :
Mr. El MARJANI
valorisation énergétique des déchets 2016
PLAN
INTRODUCTION
VALORISATION ENERGETIQUE DES DECHETS EN
BREF
METHODES DE VALORISATION ENERGETIQUES
PROGRAMMES ET PROJETS NATIONAUX
AU CŒUR DE LA COP 22
OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
CONCLUSION
Introduction
Les déchets produits par les activités humaines se sont considérablement développés avec la
révolution industrielle du XIXe siècle et la société de consommation du XXe siècle.
Si le mot qui les désigne a une connotation négative, ils ne sont pas pour autant une fatalité :
ils peuvent être réduits au moment de la fabrication, transformés en d’autres produits, et
peuvent être aussi une source importante d’énergie.
Définition du déchet :
Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance,
matériau, produit ou plus généralement tout bien abandonné ou que son détenteur destine à
l’abandon est un déchet.
La production mondiale de déchets représente de 3,4 à 4 milliards de tonnes par an selon les
estimations de la Banque Mondiale.
Chaque jour, l'activité humaine produit environ 10 milliards de kilos de déchets (hors
agriculture et construction) ce qui représente une production mondiale d'environ 4000
milliards de kilos de déchets par an.
Chaque jour, les Américains jettent 130 000 ordinateurs et plus de 350 000 téléphones
portables, soit plus de 100 millions par an. Ce type de déchets est celui qui croît le plus vite
aux Etats-Unis.
Les sources des déchets sont multiples. Les filières des exploitations minières, du
bâtiment, de l’automobile, du nucléaire produisent des déchets qui réclament des traitements
particuliers. Beaucoup d’autres, comme les ordures ménagères, les matières combustibles
peuvent être recyclés ou valorisés sous forme d’énergie, par incinération ou méthanisation.
Les calories contenues dans les déchets lorsqu’ils sont brûlés sont récupérées.
L’énergie ainsi produite sert à produire de l’électricité et/ou de la chaleur et/ou de la vapeur.
Elle est utilisée, par exemple, pour chauffer des immeubles. Du fait de son potentiel
énergétique, le biogaz est également valorisé au titre de : production de chaleur ou de vapeur ;
production d’électricité ; cogénération (production d’électricité et de chaleur) ; carburation
pour véhicules ; énergie électrique ; réinjection dans le réseau de gaz.
Issus de l'alimentation, qui peuvent être valorisés en compost plastiques, verres, papier, carton
qui peuvent être triés et recyclés piles, huiles usagées, produits toxiques, qui doivent être
amenés en déchèterie dans des conteneurs adaptés : ces déchets sont toxiques pour
l'environnement et la santé.
Les déchets industriels banals (DIB) sont assimilables aux déchets ménagers. Ils sont présents
dans toutes les activités professionnelles, sous forme de déchets : papier, matériel
informatique, mobilier, équipement divers...
METHODES DE VALORISATION
ENERGETIQUES
La valorisation énergétique des déchets peut prendre trois formes :
L’incinération :
L'incinération est la récupération de l'énergie de la combustion des déchets sous forme de
chaleur ou d'électricité. Les ordures ménagères sont incinérées dans un four à 1000 °C ; la
chaleur dégagée va chauffer de l'eau contenue dans une chaudière. La température de l'eau est
calibrée par un turbo-alternateur qui permet de récupérer de l'énergie sous forme de vapeur
d'eau ou d'électricité. La vapeur d'eau est utilisée pour le chauffage et la production d'eau
chaude des immeubles raccordés aux réseaux de chauffages urbains.
La production d’électricité est réalisée par des moteurs thermiques stationnaires ou des
turbines à gaz. Le rendement électrique de ces installations est compris entre 25 et 35%.
Cependant, il y a une possibilité de disposer également d’énergie thermique. Cette chaleur est
récupérée dans les systèmes de refroidissement intrinsèques des moteurs (ou turbines) ou en
refroidissant les gaz d’échappement. On parle alors de cogénération.
La méthanisation affiche alors un bilan environnemental plus favorable que les autres filières
de gestion des déchets organiques : mise en décharge ou compostage direct pour les déchets 8
ménagers, stockage et épandage pour les effluents d’élevage.
La méthanisation permet de faire des économies quand les prix de l'énergie fossile sont au
plus haut. Comment ? Le biogaz peut être utilisé pour produire de l'électricité, mais il peut
aussi être utilisé en cogénération pour chauffer des bâtiments, produire de l'eau chaude ou
encore chauffer de l'air. Après une étape d’épuration, il peut même être injecté dans le réseau
de gaz naturel. Les avantages économiques peuvent se résumer ainsi : la méthanisation permet
de garantir une relative indépendance énergétique en supprimant une partie des frais liés à
l′énergie (électricité, chauffage) tout en valorisant un déchet et en délocalisant nos sites de
production d’énergie sur le territoire.
Les digestats, résidus solides et liquides générés par les procédés de méthanisation des
déchets, contiennent généralement de la matière organique résiduelle et des éléments
fertilisants valorisables par épandage agricole. Ils peuvent alors être utilisés sous la forme
d’un amendement organique ou d’un fertilisant.
PROGRAMMES ET PROJETS
NATIONAUX
Projet de coopération entre VOELIA et Renault-Tanger: A Tanger
Renault carbure à la biomasse !
À Tanger, au Maroc, Veolia utilise les grignons d’olive comme combustible pour couvrir les
besoins thermiques de l’usine Renault. Une solution qui permet au site d’être la première
usine automobile au monde avec zéro rejet de CO2.
Depuis 2012, Veolia a mis en service sur le site une unité de production composée de 3
chaudières biomasse, d’une puissance thermique de 18 MW, dimensionnée pour couvrir 100
% des besoins thermiques de l’usine. Elle génère l’eau chaude nécessaire aux procédés
industriels de l’usine.
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Il s'agit de deux projets de valorisation énergétique des grignons d'olive comme combustible
et de production d'énergie thermique tout en valorisant les déchets oléicoles qui sont en
abondance, particulièrement dans les villes à grand potentiel de biomasse à savoir Meknès et
Beni Mellal.
Donc, le secteur oléicole marocain pourrait faire des sous-produits de l'olivier générés une
ressource grandement exploitable pour la production de l'énergie.
Dans ce contexte, le Royaume s'est fixé pour objectif de limiter ses émissions des gaz à effet
de serre à 42% à l'horizon 2030, ce qui repose, dans une large mesure, sur des actions
concrètes d'atténuation, basée sur le développement à grande échelle des énergies
renouvelables et le renforcement de l'efficacité énergétique.
L'utilisation des résidus organiques ou des cultures énergétiques pour la production d'énergie
est très variée, car la biomasse peut être utilisée sous les formes solides, liquides ou gazeuses,
soit pour la production de chaleur et l'électricité ou pour la production de biocarburants
certifiés.
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À la veille de la COP 22, le dossier de la valorisation des déchets est d’une actualité
brûlante. Les enjeux ne sont pas uniquement d’ordre climatique. Ce secteur porteur est,
en effet, un gisement d’emplois.
La valorisation des déchets s’impose pour atteindre les objectifs de la réduction des émissions
de gaz à effet de serre (GES). Au niveau mondial, les déchets sont responsables de l’émission
de 4% de GES et, au Maroc, ce chiffre atteint 7%. Tous les acteurs sont ainsi appelés à agir,
d’autant plus que l’enjeu n’est pas que d’ordre climatique. Un constat dressé lors du Sommet
international pour la valorisation des déchets et le climat, organisé hier à Skhirat par la CGEM
et dont les conclusions seront présentées lors de la COP22 à Marrakech. Le sujet, qui ne
figurait pas initialement sur la liste des débats de la COP22, est de la plus importance non
seulement sur le plan climatique, mais aussi au niveau socio-économique.
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Figure 8 : la valorisation énergétique des déchets dans l’agenda du COP 22
OPPORTUNITES ET LIMITES
Opportunités :
Contribution à la promotion de l’économie circulaire :
Réduire, réutiliser, recycler: l’économie circulaire est un chantier clé de la croissance verte.
La transition vers l’économie circulaire porte en elle de multiples dynamiques de progrès :
création d’emploi et de savoir-faire locaux et non délocalisables, préservation de
l’environnement et lutte contre les gaspillages, renforcement du lien social.
Un gisement d’emplois :
Au Maroc, à titre d’exemple, les filières de recyclage et de valorisation pourraient générer, en
cinq ans, 70.000 emplois. Et la stratégie nationale pour le développement durable table sur la
création de 250.000 emplois verts à l’horizon 2030. Pour parvenir à atteindre cet objectif, de
grands efforts doivent être déployés pour, en premier lieu, pallier les problématiques qui se
posent au niveau de la gestion du secteur.
Au sujet d'une possible concurrence entre recyclage et incinération, l'industrie indique que
l'incinération peut compléter avantageusement le recyclage lorsque la mauvaise qualité des
déchets ne permet pas de les recycler.
Contraintes :
La valorisation énergétique des déchets contribue à l'économie d'énergie fossile et limite les
émissions de gaz à effet de serre. Cependant, les émissions de dioxines, de monoxyde de
carbone ou d'oxydes d'azote des centrales thermiques et des incinérateurs sont polluantes, de
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même que les différents rejets issus des décharges, même si tous ces rejets sont réglementés.
Néanmoins, Les déchets ne peuvent concurrencer directement les combustibles fossiles étant
donné leur faible teneur énergétique et leur composition hétérogène rendant nécessaire un
traitement complexe des fumées.
Le coût d'une installation est très variable selon sa taille et sa configuration, mais des
économies d’échelle peuvent être réalisées en regroupant plusieurs exploitations agricoles ou
en construisant des installations collectives traitant à la fois des déchets agricoles, des déchets
industriels et des déchets urbains.
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Conclusion
Il est utopique de penser à supprimer définitivement les déchets, mais il n’en demeure pas moins
qu’il est de notre rôle de rechercher à atténuer leurs effets à travers les différentes méthodes de
valorisation énergétique, tout en contribuant à une économie circulaire créatrice de valeur, malgré
les contraintes et les défis qui se présentent.
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