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I. Arrêt Bisbal.
ARRET BISBAL
COUR DE CASSATION
(Ch. Civ., 1re sect.)
12 mai 1959, 2 mars 1960 et 11 juillet 1961
La Cour ; - Sur le premier moyen : - Attendu qu’il est fait grief attaqué
confirmatif, de prononcer la conversion de la séparation de corps en divorce
entre les époux Bisbal, de nationalité espagnole, alors que leur loi nationale, en
vigueur au jour de la demande et devant régir le conflit de lois, prohibait le
divorce ; qu’il importerait peu que les parties n’aient pas soulevé́ ce conflit
devant les juges, ceux-ci, qui avaient tous les éléments utiles pour constater la
nationalité́ des époux, ayant l’obligation, selon le pourvoi, de suppléer d’office
un tel moyen touchant à l’ordre public ; - Mais attendu que les règles françaises
de conflit de lois, en tant du moins qu’elles prescrivent l’application d’une loi
estrangère, n’ont pas un caractère d’ordre public, en ce sens qu’il appartient aux
parties d’en réclamer l’application, et qu’on ne peut reprocher aux juges du fond
de ne pas appliquer d’office la loi étrangère et de faire, en ce cas, appel à la loi
interne française laquelle a vocation à régir tous les rapports de droit privé ;
(...)
Par ces motifs : - Rejette.
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II. ARRET CHEMOUNY
COUR DE CASSATION
2 mars 1960
Civ. 1re, 2 mars 1960, Rev. crit., 1960. 97, note Batiffol, Clunet 1961. 408, note
Goldman, J.C.P. 1960. II. 11734, note Motulsky.
La Cour ; - Sur le moyen unique, pris dans sa première branche : - Attendu que
l’arrêt attaqué, infirmatif, déclare irrecevable la demande d’exequatur du
jugement rendu le 20 novembre 1946 par le Tribunal de première instance de
Beyrouth condamnant Chemouny au remboursement d’une somme et à des
dommages intérêts envers la Compagnie algérienne de Crédit et de Banque, au
motif que ledit jugement, par application des articles 502 et 503 du Code de
procédure du Liban était périmé, au regard de la loi libanaise, faute de ne pas
avoir été exécuté dans les trois mois ; - Attendu qu’il est fait grief à l’arrêt
attaqué d’avoir ainsi fait application des textes abrogés, au Liban, par la loi du 8
juin 1945, laquelle aurait substitué à la nécessité d’un acte d’exécution dans le
délai prévu celle d’une signification suivie du paiement des frais, formalités qui
avaient été accomplies en l’espèce ; - Mais attendu que sur tous ces points
touchant au contenu comme à l’interprétation de la loi étrangère compétente,
l’arrêt attaqué échappe au contrôle de la Cour de cassation ; qu’il en résulte que
la première branche du moyen ne peut être accueillie ; déclare le moyen
irrecevable dans sa première branche ;
Sur la seconde branche : - Attendu qu’il est vainement reproché aux juges
français, saisis d’une demande d’exequatur, de faire application d’office d’une
loi étrangère dont les parties n’avaient pas fait état devant eux et qui
n’intéressait pas l’ordre public ; Qu’en effet, il était loisible à la Cour d’appel de
procéder elle-même à la recherche et de préciser les dispositions du droit
libanais compétent en ce qui concerne la décision judiciaire litigieuse rendue par
défaut avant de se prononcer sur la demande d’exequatur, dont elle était saisie ; -
D’où il suit que la seconde branche du moyen n’était pas fondée, l’arrêt attaqué
n’a violé aucun des textes visés par le pourvoi ;
Du 2 mars 1960. – Cour de cassation (Ch. Civ., 1re sect.). – MM. Bornet, prés. ;
Lenoan, rapp. ; Blanchet, av. gén. ; MMes Célice et Le Cesne, av
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III. ARRET (Rebouh c. Bennour)
Civ.1 ,11octobre1988
Mais sur le moyen relevé́ dans les conditions prévues par l’article 1015 du
nouveau code de procédure civile ; - Vu l’article 311-14 du Code civil, ensemble
l’article 12, alinéa 1er, du nouveau code de procédure civile ; -
Par ces motifs, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur le second moyen du pourvoi ;
- Casse.
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IV. ARRET COVECO
Attendu qu’il est reproché à cet arrêt d’avoir ainsi statué alors, selon le moyen,
que l’intérêt à agir s’apprécie au regard de la loi applicable au fond que le juge
doit rechercher d’office ; qu’en faisant application de la loi française et en
énonçant que la société Coveco n’invoque l’applicabilité d’aucune autre règle de
droit pour en déduire qu’elle n’est pas autorisée à agir au nom de l’assureur qui
l’a indemnisée, sans rechercher si la loi néerlandaise régissant le contrat de la
société Coveco avec son assureur était applicable, la cour d’appel a violé
l’article 12 du nouveau Code de procédure civile, l’article 3 du code civil ainsi
que les principes de droit international privé gouvernant la procédure ;
Mais attendu que l’exigence d’un intérêt né et actuel est commandée, en raison
de son caractère procédural, par la loi du for, la loi applicable au fond n’étant à
prendre en considération que si elle n’accorde pas de droits à celui qui agit en
justice ;
Et attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt attaqué que les parties, et
particulièrement la société Coveco, n’ont pas invoqué sur ce point d’autres lois
que celles spécialement tirées du droit français en une matière qui n’était
soumise à aucune convention internationale et où la société Coveco avait la libre
disposition de ses droits ;
D’où il suit que le moyen ne peut être accueilli ;
Sur le second moyen : (sans intérêt) ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi
Publication : Bulletin 1990 I N° 272 p. 193
Décision attaquée : Cour d’appel de Besançon , du 15 février 1989
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V. ARRET MUTUELLE DE MANS
Cour de cassation
Chambre civile 1
N° de pourvoi : 96-16361
Publié au bulletin
Rejet.
Mais attendu que s’agissant de droits dont les parties ont la libre disposition, la
cour d’appel a légalement justifié sa décision sur le fondement de la loi
française, dès lors qu’aucune des parties n’avait invoqué la convention de La
Haye du 15 juin 1955 pour revendiquer l’application d’un droit étranger ;
REJETTE le pourvoi.
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VI. ARRET DU 1er juin 2011
Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du 1 juin 2011
N° de pourvoi: 09-71992
Publié au bulletin
Cassation
Attendu que, selon ce texte, il incombe au juge français, pour les droits
indisponibles, de mettre en oeuvre la règle de conflit de lois et de rechercher le
droit désigné par cette règle ;
Qu’en statuant ainsi, alors que les conditions de fond du mariage sont régies par
la loi nationale de chacun des époux et qu’elle devait faire application de la loi
algérienne pour apprécier le consentement de Mme Y..., la cour d’appel a violé
le texte susvisé ;