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ANNEXE

TÉMOIGNAGE DE MARIE-LYNE GALARNEAU


Fille de François Galarneau

Tout a commencé à l’âge de 7 ans. Je jouais dehors, juste devant chez moi, on était en plein jour. Je faisais face à l’immeuble
d’habitation, donc je ne voyais pas derrière moi. J’étais assise par terre et tout d’un coup un homme d’environ 18 ans s’est jeté sur
moi pour m’étrangler, j’ignore pour quelle raison. Ma mère a vu la scène par la fenêtre, elle s’est mise à crier pour que mon frère
vienne à ma rescousse. Il est accouru vers moi, mon agresseur a lâché prise. N’empêche qu’il a eu le temps de me faire beaucoup
de tort. Mon père n’était pas à la maison lorsque c’est arrivé. Il l’a appris beaucoup d’années plus tard. Vous voyez que déjà à cet
âge Dieu me protégeait.

Après cette agression, j’ai fait ce qu’on appelle un « Black-Out ». Ma mémoire avait effacé ce traumatisme, mais le subconscient,
lui, ne l’avait pas oublié. Je suis devenue une enfant très perturbée et très agressive. À l’adolescence, je me suis rendu compte que
je n’avais aucun souvenir de tout ce qui s’est passé pendant mes 10 premières années. Au primaire, je voyais des psychologues,
qui ne comprenaient pas mes comportements vu que j’avais tout effacé de ma mémoire.

À l’âge de 13 ans, j’ai eu un petit copain. À cet âge toutes les filles sont naïves. Il m’a invitée chez lui, j’ai accepté son invitation. Un
de ses amis était chez lui. Mon copain avait 17 ans, son ami en avait 20. Au début c’était amical, mais ça n’a pas duré longtemps.
Ils ont commencé à me tripoter. Je ne voulais pas, ils m’ont dit de me laisser faire. Je n’avais pas le choix… ils m’ont violée tous les
deux. Après le viol je suis devenue extrêmement agressive, perturbée, repliée sur moi-même. Je détestais les hommes, pour moi
ils étaient tous des agresseurs. Il y avait énormément de haine en moi. Je cherchais toutes les façons de me venger, que ce soit
envers les hommes ou envers moi-même. C’est là que je suis devenue anorexique. Je l’ai été pendant 2 ans.

J’ai commencé à prendre de la drogue à 14 ans, et à fumer la cigarette. J’étais très rebelle et violente. Au secondaire je cherchais
des amis(es) qui étaient comme moi, remplis(es) de haine. Donc les gens qui m’intéressaient c’était les gothiques, car ils étaient
morbides et rebelles, tout comme moi. Je suis devenue très satanique. Plus les amis étaient sataniques, plus j’aimais ça, car ça
rejoignait ce que j’étais devenue : une fille pleine de haine et d’agressivité. Alors mes chums étaient soit gothiques, soit punks
(junkies). Je suis devenue accro aux drogues.

À 15 ans j’ai fait une tentative de suicide en me coupant les veines. La musique que j’écoutais était du heavy-métal et du black-me-
tal. J’ai connu un gars qui a été mon chum, qui était rendu très loin au niveau du satanisme. Il pratiquait le vaudou, les incantations
et les messes noires. Il a même fait un pacte avec le diable, en fait il a donné sa vie au diable contre le pouvoir.

Ce chum avait 18 ans. Un moment donné j’ai voulu le présenter à mes parents, alors je l’ai amené chez moi. Mon père était absent.
Ma mère était à la maison. Elle n’est pas chrétienne, mais quand elle l’a vu elle a été terrifiée. Elle était appuyée sur le comptoir de
la cuisine, nous, nous étions assis sur le divan. Quand j’ai regardé les yeux sur ma mère, j’ai vu qu’elle était troublée. J’ai attendu
qu’il aille à la toilette et je lui ai demandé ce qu’elle avait. Elle m’a dit qu’elle ne l’aimait pas. Je lui ai alors demandé pourquoi,
elle m’a dit que c’était le diable en personne. Un peu plus tard mon père est rentré. C’est là que j’ai vu un combat spirituel. Mon
père est resté là sur le bord de la porte, en regardant mon chum, et mon chum a commencé à se sentir mal à l’aise. Mon père a
ressenti le diable et mon chum a ressenti Dieu. Il a renfoncé dans le divan, ses yeux ont viré à l’envers. Avec une voix morbide, il
me disait qu’il voulait partir. Ce n’était pas beau à voir ni à entendre. Finalement je j’ai laissé.
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† TÉMOIGNAGE DE MARIE-LYNE GALARNEAU

J’ai connu un autre gars à mon école, qui est devenu mon chum. Il était pressé au niveau sexuel et j’étais son obsession. Quand
je me suis retrouvée seule avec lui il m’a violée. Je l’ai laissé. Un peu plus tard j’ai eu à faire un travail en équipe, j’ai été placée
avec lui. Il m’a demandé si je voulais aller chez lui après l’école. Je ne voulais pas. Alors il m’a dit que ses parents seraient là, alors
j’ai accepté. Vous devinez que ses parents n’y étaient pas. Il a sorti un fusil, l’a pointé sur ma tête. Puis il m’a montré que ce fusil était
chargé et il me l’a pointé de nouveau sur la tête, m’ordonnant de me laisser faire. Et il m’a violée…

Je sortais dans les bars 3 à 4 fois par semaine. Je revenais chez moi, à pied, avec une de mes amies, ce qui prenait 45 minutes.
Je portais des vêtements très sexy. Toutes les fois j’étais défoncée par la drogue et l’alcool. Je risquais ma vie continuellement.

À 21 ans, j’ai connu un gars plus âgé que moi, il avait 32 ans. C’était un criminel. Il est devenu mon chum. Il m’a violée d’une façon
extrêmement brutale, j’avais très peur de lui. Il m’a violée pendant deux mois. La dernière fois, à cause de la drogue, j’ai pété les
plombs.

À cause de la drogue, j’ai commencé à faire des psychoses. Les psychiatres ne comprenaient pas de quelle maladie mentale je
souffrais, car ça ressemblait à de la schizophrénie, mais je n’avais que quelques symptômes. Finalement, j’étais psychotique. J’ai
dû prendre des antipsychotiques, la dose la plus forte. Je mélangeais la drogue et les médicaments, ce qui a eu pour résultat que
mes psychoses étaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses.

Pour revenir au viol du dernier chum, la dernière fois qu’il m’a violée j’ai fait une psychose. Mon corps et mon mental ne pouvaient
plus endurer ses viols. J’ai attendu qu’il parte et je l’ai dit à mon père, qui lui a dit sa façon de penser, au téléphone. Les paroles
de papa ont été dures. Il était anéanti.

Environ un an plus tard un ami d’enfance m’invite à sortir dans un bar. J’avais confiance en lui, car il m’avait toujours respectée.
Nous sommes allés danser, avec deux autres amis de gars. Il m’a payé les consommations toute la soirée, et la drogue. C’était
facile de m’en faire prendre vu que j’étais toxicomane, ce qu’il savait. Une fois la soirée terminée je lui ai demandé de me ramener
chez moi, j’étais complètement gelée et ivre. Il a refusé. Je le lui ai demandé une deuxième fois, il a encore refusé. J’essaie une
troisième fois, il refuse encore, avec un ton dominateur. À l’intérieur de moi je savais ce qui allait se passer. Il m’a amenée chez
sa mère, elle était absente. Alors je me suis dit qu’il valait mieux que je continue à me geler et à boire, c’est ce que j’ai fait. Je lui
ai demandé où je pouvais dormir, car je ne tenais plus debout. Il m’a indiqué où je pouvais m’installer pour dormir, il est venu me
rejoindre, il m’a violée. J’en ai perdu des bouts vu que j’étais complètement défoncée.

Avant ma conversion j’ai beaucoup joué avec le satanisme. Les chums que j’ai eus par la suite étaient sataniques. Deux en
particulier. Je dis ça parce que je couchais avec eux. Comme c’est écrit dans la Bible, quand on couche avec quelqu’un on fait
une seule chair. Étant moi-même très satanique, en couchant avec deux gars possédés, j’étais possédée, comme eux. Mes yeux
viraient à l’envers plusieurs fois par jour, j’entendais des voix démoniaques dans ma tête, qui me disaient de tuer des gens. J’avais
vraiment cette obsession de tuer. C’étaient des fantasmes. J’avais une force physique anormale, j’étais extrêmement agressive.

Je me suis convertie à l’âge de 23 ans. Mon frère m’a demandé de l’accompagner à l’église qu’il fréquentait. Je ne voulais pas,
mais il a réussi à me convaincre d’y aller. Pendant le culte un ex-prisonnier a fait un témoignage. Vous devez comprendre pourquoi
mon frère a tant insisté. Ça faisait au moins dix ans que je n’avais pas pleuré, j’étais devenue froide comme un glaçon. Quand j’ai
entendu le témoignage, je me suis mise à pleurer. Imaginez maintenant. Après tant d’années à ne pas pleurer, après avoir refoulé
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tout mon passé à l’intérieur - je n’étais plus consolable. Toutes ces années de souffrances ont fait surface.
À ma conversion Dieu m’a libérée de cette possession, mais pas de mon passé. Je me suis fait baptiser, mais mon passé me hantait
toujours vu que je ne l’avais pas réglé. Après ma conversion j’ai rencontré un autre gars, il avait 32 ans et j’en avais 25. C’était un
ancien motard. Il a fait presque neuf ans de prison. J’avais toujours été attirée par les bums. Il était dangereux, mais très intelligent.
Lui aussi m’a violée et en plus, il était violent. J’avais extrêmement peur de lui. Notre relation a duré six mois, mais lui n’a pas voulu
qu’elle se termine. Il s’est mis à me terroriser par des appels téléphoniques. Je me sentais surveillée. Ces genres de gars là sont très
dangereux et ils sont prêts à tout faire. J’ai commencé à être en choc post-traumatique très sévère, je perdais mes cheveux, toutes
les nuits je sursautais, m’imaginant qu’il était là et qu’il me tuerait.

Je me suis rendue à l’hôpital, j’avais un malaise au cœur. On m’a dit que j’ai fait une mini syncope. Le médecin m’a demandé si
j’étais en traumatisme, il m’a alors prescrit une psychothérapie.

Un an s’est écoulé avant mon premier rendez-vous en psychothérapie. Pendant ce temps mon état s’aggravait. J’ai dû prendre des
antipsychotiques, car à cause des traumatismes et de la drogue que je continuais de prendre, malgré le fait que j’étais chrétienne,
je m’enfonçais toujours dans les problèmes. Je continuais de faire de graves psychoses. Les médicaments que je prenais étaient de
plus en plus forts. Ces antipsychotiques (Séroquel), sont prescrits aux gens qui souffrent de schizophrénie très avancée en centre
psychiatrique. Et je mélangeais ce médicament avec de la drogue, ce qui a eu comme conséquence que j’ai fait quatre overdoses
très rapprochées et, par conséquent, mon cerveau a été attaqué : ça m’a donné des taches au cerveau (inflammation).

Bien que j’étais chrétienne, je continuais à jouer avec le satanisme. J’allais encore dans les bars gothiques et, finalement, je ré-
pétais les mêmes modèles, au niveau satanique également. J’ai eu une très grave domination et mon état s’aggravait. Mon père
avait déjà fait des délivrances sataniques. Avec mon consentement il a opéré une délivrance. Avant de procéder à la délivrance,
il m’a demandé de lire un passage dans Matthieu, mais j’étais incapable de le trouver. Je voulais déchirer la Bible, sûrement dû à
cette emprise démoniaque. Papa a procédé à la délivrance, il a prié pour moi, et au nom de Jésus-Christ il a ordonné au démon
d’être chassé.

Après ma délivrance, je me suis rendue compte que les médicaments (Séroquel) m’empoisonnaient. J’ai cessé de les prendre
progressivement. Mes pensées de meurtres sont parties, ma maladie mentale est disparue. Ça fait déjà quatre ans, elle n’est jamais
revenue.

J’ai fait ma thérapie, je l’ai fait pendant deux ans. Ce fut très difficile, car Dieu m’a fait voir tout mon passé. Ce fut vraiment très
difficile, mais ça a valu le coup, car maintenant je suis guérie de mon passé, je suis vraiment une personne renouvelée.

GLOIRE À DIEU POUR CE QUE JÉSUS M’A FAIT — Voir Luc 4:8-19.

Marie-Lyne Galarneau
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TÉMOIGNAGE DE MARIE-LYNE GALARNEAU

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