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INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE

Dossiers de Travaux Dirigés


Première partie

Dossier de TD n° 3
Les administrations publiques

Cours d’Antoine d’Autume, Jean-Pierre Laffargue


et Nicolas Canry

Année universitaire 2010-2011

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Dossier 3. Le rôle des administrations publiques
dans l’économie française

1) Fiche thématique Le rôle économique de l’Etat, tiré du site Internet « Vie publique ».
2) Texte d’Antoine d’Autume, « Les politiques économiques ». Dictionnaire de l'économie. Editions
Encyclopaedia Universalis & Albin Michel, décembre 2007.
3) Déficit et dettes publics : FMI, Perspectives de l’économie mondiale (avril 2010) et un article extrait de
LaTribune.fr, 31 mars 2010.
4) INSEE Première n° 1293 (mai 2010). Les comptes des administrations publiques en 2009.
5) Tableaux : les administrations publiques françaises en quelques chiffres.

Questions portant sur les textes des sections 1 et 2 du dossier :

ƒ Quels sont les trois principaux facteurs permettant de justifier l’intervention économique de l’Etat ?
ƒ Quand et pourquoi les politiques de régulation conjoncturelle et le développement de l’Etat Providence ont-
ils été critiqués ?
ƒ Expliquez la distinction entre politique conjoncturelle et politique structurelle de l’Etat.
ƒ Quelle place tiennent désormais ces deux types de politique économique dans l’action des états (des pays
industrialisés). En quoi la crise actuelle a-t-elle pu modifier leur importance respective dans la politique
économique ?

Questions portant sur les textes de la section 3 du dossier :

ƒ Quel danger représente pour les Etats-Unis une réduction rapide de son déficit public ?
ƒ Comment peut-on réduire le déficit public américain ?
ƒ Comparer dans le tableau les évolutions des comptes publics de La France, de l’Allemagne et des Etats-
Unis.
ƒ Quel est le principal danger immédiat pour la France d’un fort déficit public et d’une forte dette publique ?
ƒ Comment peut-on réduire le déficit public en France ?
ƒ Quel seraient les avantages et inconvénients d’un règle constitutionnelle d’équilibre des finances publiques
pour la France ?

Questions portant sur le texte de la section 4 du dossier :

ƒ Quels facteurs expliquent la baisse du taux de prélèvements obligatoires ?


ƒ Quels facteurs pourraient expliquer la progression des dépenses de l’Etat et des administrations de sécurité
sociale ?
ƒ Commenter la détérioration des comptes publics.

Questions portant sur les tableaux de la section 5 du dossier :

ƒ Comment a évolué le taux de prélèvements obligatoires en France entre 1980 et 2008 ? Même question si
l’on compare l’année 2000 et l’année 2008. Proposez des éléments d’explication à la baisse du taux de
prélèvements obligatoires depuis le début de la décennie.
ƒ Quel rôle ont joué les trois types d’administrations (centrales, locales et de sécurité sociale) dans les
évolutions décrites à la question précédente ? Proposez quelques éléments d’explication aux tendances que
vous observez.
ƒ Quel constat peut-on dresser concernant le déficit public des administrations publiques depuis 1960 ? Même
question concernant la dette publique depuis 1980. La dette publique française vous semble-t-elle
importante par comparaison avec les autres pays européens aujourd’hui ?
ƒ Quelles sont les principales recettes fiscales des pouvoirs publics en 2008 ? Pourquoi peut-on dire que la
fiscalité indirecte pèse davantage sur les ménages que la fiscalité directe ?
ƒ Quelles sont les principaux postes de dépenses des administrations publiques ?

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1. Le rôle économique de l’État
Texte extrait du site Internet « Vie Publique » (mise à jour : mai 2006)

Le rôle de l’État, c’est-à-dire l’ensemble des collectivités publiques nationales, dans l’économie d’un pays
fait depuis longtemps l’objet de controverses entre économistes, selon qu’ils sont plutôt favorables à un
État neutre ou, au contraire, à un État interventionniste, fortement impliqué dans les sphères économique
et sociale.

Au début du XIXe siècle, en réaction à l’absolutisme royal, les économistes libéraux dits "classiques",
comme Adam Smith, ne prêtaient à l’État, pour l’essentiel, que des fonctions régaliennes (diplomatie,
sécurité extérieure et intérieure, justice). Le marché tendant naturellement à s’autoréguler, le "laisser-faire,
laisser-passer", sous l’égide d’un État protecteur de la libre concurrence, et donc la suppression des
barrières aux échanges et à la libre concurrence, devaient conduire à une répartition optimale des
ressources.

Cependant, les développements de la science économique, les mutations des économies de marché, et les
événements marquants du XXe siècle ont progressivement confié de nouveaux rôles à l’État.

En premier lieu, le rôle de "gendarme des marchés" de l’État s’est étendu dès la seconde moitié du XIXe
siècle. Le souci de promouvoir une concurrence équitable et d’éviter une concentration excessive des
activités économiques, puis de protéger l’information et la liberté de choix des consommateurs expliquent
la mise en place des premières lois anti-trust aux États-Unis en 1890 et 1914. Les économistes
néoclassiques justifient théoriquement cette extension du rôle économique de l’État de la manière suivante
: en bon gendarme, l’État doit intervenir pour créer, puis faire respecter les conditions d’une concurrence
pure et parfaite (libre entreprise, liberté de déplacement du capital et du travail, transparence de
l’information, comparabilité des produits et présence de suffisamment de producteurs et d’acheteurs sur
chaque marché pour que les prix s’imposent aux agents économiques, ce qui suppose notamment
l’absence de monopole).

Par ailleurs, les développements de la micro-économie, suggérèrent un accroissement du rôle de l’État.


Ainsi, avant la Première Guerre mondiale, les économistes de l’Ecole du bien-être, comme Alfred
Marshall (1842-1924) et Cecil Pigou (1877-1959), ont considéré que l’État devait intervenir, par le biais
de taxes, de subventions ou de réglementations, en présence d’effets ("externalités") négatifs comme la
pollution, ou positifs comme la recherche. Mais aussi, que l’État devait financer par l’impôt certains biens
ou services, comme les "biens publics" tels que l’éclairage des rues, qui ne pourraient être spontanément
produits par le marché.

En second lieu, l’expérience de la crise de 1929, a donné un écho particulier aux analyses de John
Maynard Keynes (1883-1946). D’après lui, les mécanismes d’auto-ajustement du marché ne conduisent
pas forcément à une allocation optimale des ressources. Ainsi, dans des économies caractérisées par la
rigidité des prix et par l’incertitude, le seul fonctionnement des marchés peut, sous l’effet des anticipations
pessimistes des consommateurs et des entreprises, conduire durablement à un chômage élevé. Il incombe
alors à l’État de soutenir la croissance, stimuler l’économie afin de parvenir au plein-emploi, notamment
par des politiques conjoncturelles de relance de la demande et en engageant des dépenses publiques
supplémentaires.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’État s’est transformé à partir des ordonnances d’octobre 1945
fondant la Sécurité sociale en France en un "État-Providence" protégeant contre les grands "risques" de la

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vie (chômage, maladie, vieillesse) et redistribuant les revenus au profit des familles et des plus pauvres.
L’État avait cependant répondu, dès la fin du XIXe siècle, à une aspiration au progrès social, en
intervenant, en tant qu’"instituteur du social" (P. Rosanvallon), dans les rapports sociaux (cf. la loi de
1889 sur les accidents du travail).

L’État s’est également vu reconnaître en France à partir de 1945, compte tenu des coûts d’acquisition de
l’information pour les entreprises, et de la réticence des banques comme des entreprises à engager des
investissements à long terme, un rôle de planification et de "grand ordonnateur de la croissance" (P.
Rosanvallon).

L’État est donc ainsi devenu un producteur, au travers notamment des entreprises publiques, l’employeur
de plus d’un quart des salariés et un consommateur important, via les marchés publics, dans le cadre de
missions que Richard Musgrave a rassemblé en 1959 en trois grandes "fonctions" : allocation des
ressources, stabilisation de l’économie et redistribution.

À partir des années 1970, l’État-providence entre en crise et le rôle économique de l’État connaît une
triple inflexion :

ƒ en premier lieu, la légitimité de l’action de l’État a été remise en cause, notamment par les
économistes de l’École des choix publics, qui ont montré que l’action publique répondait parfois
davantage aux intérêts électoraux ou personnels des décideurs publics (responsables politiques,
fonctionnaires) qu’à l’intérêt général ;
ƒ en second lieu, l’efficacité de l’action de l’État a été contestée tant à l’échelle macroéconomique
(ralentissement de la croissance à partir de 1973, puis difficultés de la Sécurité sociale), qu’à l’échelle
microéconomique (gestion des entreprises publiques et de ses ressources humaines) ;
ƒ enfin, la "mondialisation", la construction européenne et les impératifs de modernisation de
l’économie ont conduit l’État à renoncer à certains de ses instruments, comme le contrôle des changes,
le blocage des prix ou l’encadrement du crédit, tandis que d’autres étaient confiés à des institutions
supranationales (l’Union européenne, la Banque centrale européenne, l’organisation mondiale du
commerce) ou à des autorités administratives indépendantes.

En dépit de ces multiples remises en cause, les attentes à l’égard de l’État n’ont pas diminué.

Les citoyens-consommateurs demandent ainsi de plus en plus à l’État de la "rassurance", c’est-à-dire de


les rassurer et, le cas échéant, de les assurer contre des risques qui étaient autrefois largement perçus
comme des fatalités (ex : catastrophes climatiques ou aléas thérapeutiques) et surtout contre les nouveaux
risques issus du développement industriel (pollutions, contaminations alimentaires, etc.).

Confrontés à un environnement complexe et en mutation rapide, les agents économiques privés (ménages,
entreprises) attendent aussi, plus généralement de l’État, qu’il soit "réducteur d’incertitudes", c’est-à-dire
qu’il soit un "État stratège", chargé de la préparation de l’avenir. Pour cela, il doit financer des dépenses
comme l’éducation, mais également exercer un rôle de veille, d’évaluation et de prospective. Un État
"stratège" doit aussi coordonner des initiatives privées, via par exemple leur mise en réseaux, un discours
mobilisateur en faveur de projets stratégiques, comme le fut la diffusion d’Internet, ou la tentative de
construction de "pactes sociaux".

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2. Les politiques économiques

Antoine d’Autume, « Les politiques économiques », in Dictionnaire de l'économie. Editions


Encyclopaedia Universalis & Albin Michel, décembre 2007.

Les économies modernes sont des économies de marché. Le marché constitue un formidable moteur de
l'activité économique, et l'expérience du XXème siècle –en Europe de l'Est ou ailleurs– a montré combien il
était difficile de s'en passer. Ses défauts sont non moins visibles. Son extension au monde entier semble
loin de profiter à tous. Il peut laisser inemployées des forces productives ou au contraire les gaspiller. Il
détruit souvent autant qu’il ne crée, qu’il s’agisse de l’environnement, de capacités de production ou de
modes de vie antérieurs.
Pourtant les forces du marché, si puissantes soient-elles, ne sont pas livrées à elles-mêmes. La société
peut les encadrer, les infléchir ou les compléter. Les choix politiques n'ont donc pas disparu du champ de
l'économie. Ils s'expriment à travers la politique économique, qui désigne l'ensemble des décisions et des
actions entreprises par l'État en matière économique. Les politiques conjoncturelles ont un horizon de
court terme et visent à améliorer le fonctionnement de l'économie, sans toucher à ses structures. Les
politiques structurelles tentent au contraire de faire évoluer ces dernières et ont, en général, un horizon
plus long.

Les trois objectifs de la politique économique

On peut suivre l'économiste américain Richard Musgrave en assignant trois objectifs généraux à la
politique économique: améliorer l'allocation des ressources; modifier la répartition des richesses ; réguler
le niveau de l'activité économique.
Depuis Adam Smith et son analyse en 1776 de la “main invisible” qui pousserait chacun, sans qu'il le
sache, à contribuer à l'intérêt de la société, la théorie économique proclame les vertus du marché. Les prix
qui émergent sur un marché concurrentiel guident de manière efficace l'allocation des ressources et
l'organisation de la production. Ce principe général comporte pourtant des exceptions qui amènent l'État à
devoir intervenir dans l'allocation des ressources. Des biens et services publics comme ceux relevant de la
sécurité ou de la recherche fondamentale ne peuvent être produits de manière efficace par le secteur privé
car leur fourniture serait peu rentable et donc insuffisante. L’usage et la production de certains biens sont à
l'origine d'effets externes négatifs ou positifs qui échappent aux mécanismes du marché. De nombreuses
activités polluent ou détruisent l’environnement, sans que les entreprises responsables en subissent les
coûts. Les coûts sociaux dépassent les coûts privés, seuls pris en compte a priori par l’entreprise privée
dans ses décisions. En sens inverse, la production s’accompagne souvent d’apprentissages collectifs et
d’une accumulation de connaissances techniques – par la recherche et l’innovation - dont les bénéfices
s’étendent bien au-delà des contours de l’entreprise concernée. Les gains sociaux excèdent maintenant les
gains privés. L’intervention de l’Etat doit alors permettre de réorienter les efforts dans un sens plus
conforme à l’intérêt bien compris de la société. Une attitude possible consiste à laisser fonctionner le
marché, mais à le corriger en réglementant, taxant ou subventionnant certaines activités productives. Sur
un autre plan, il revient aussi à l'État d’assurer les conditions d'un bon fonctionnement du marché. Il doit
maintenir la concurrence en empêchant la constitution de cartels et en évitant ou en encadrant les
situations de monopole. C’est là l’objet de la politique de la concurrence.
Le second objectif général est d'assurer une répartition satisfaisante des revenus et des richesses. S'il est
souvent efficace, le marché est rarement équitable. Il engendre de grandes inégalités et peut amener
certains travailleurs à recevoir des salaires de misère ou à être tout simplement exclus du marché du
travail, alors que d’autres, plus productifs ou plus inventifs –et souvent ayant tiré parti des avantages
financiers, culturels et sociaux de la naissance–, reçoivent des rémunérations dont les montants explosent.

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L'État doit procéder à une redistribution des revenus et assurer une égalité des chances. L’Etat-Providence
s’est ainsi développé après la seconde guerre mondiale pour permettre à tous de bénéficier des fruits de la
croissance économique et d’une protection sociale face aux aléas de la vie.
Le troisième objectif général de la politique économique est la régulation du niveau d'activité. Les
économies de marché connaissent des périodes prolongées de récession et de chômage, ou de surchauffe
et d'inflation. Ces déséquilibres revêtent souvent un caractère cumulatif et sont entretenus par les
anticipations pessimistes ou optimistes des agents. John Maynard Keynes fut le premier, lors de la crise
des années 1930, à prôner une intervention de l'État destinée à réduire ces déséquilibres par une régulation
de la demande globale. L'État peut mettre en œuvre des politiques macroéconomiques de stabilisation. Il
recourt pour cela à la politique budgétaire, qui joue sur le niveau des dépenses publiques et des
prélèvements fiscaux, ou à la politique monétaire, qui régule la quantité de monnaie et contrôle le
financement de l'activité économique en jouant sur les taux d'intérêt.

La place des politiques macroéconomiques

Les frontières entre les trois objectifs de Musgrave sont poreuses comme l’ont bien montré les
développements, tant théoriques que pratiques, des dernières décennies. Les politiques macroéconomiques
sont inséparables du contexte microéconomique dans lequel elles s’inscrivent. Leurs objectifs ont trait à la
situation des agents individuels. Leurs mécanismes mettent en jeu les comportements de ces individus.
Ceci amène à porter un nouveau regard sur les politiques macroéconomiques. La politique budgétaire ne
peut se contenter de fixer les montants globaux des prélèvements ou des dépenses de l’Etat. Leur contenu
compte au moins autant. Comment minimiser les effets désincitatifs inévitables des prélèvements, c’est-à-
dire comment faire pour qu’impôts et cotisations pèsent le moins possible sur le bon fonctionnement des
marchés ? Comment justifier chaque dépense publique, et donc évaluer son efficacité, dans un contexte de
rareté des fonds publics ? La lutte contre le chômage ne peut pas non plus se polariser sur les seuls chiffres
du chômage. Elle doit se soucier de la qualité des emplois, se préoccuper d’équité entre les différentes
catégories de travailleurs, être ancrée dans une analyse des comportements des entreprises et des
travailleurs en matière de demande et d’offre de travail. Les obstacles à une bonne allocation des
ressources et les enjeux redistributifs doivent être pris en compte dans l’élaboration des politiques
macroéconomiques. Les trois objectifs de Musgrave deviennent difficilement dissociables.

[…]
Les politiques structurelles

Une croissance trop molle et un taux de chômage trop élevé pendant deux décennies peuvent
difficilement être attribués à un réglage conjoncturel déficient ou à une faiblesse structurelle de la
demande. Ils amènent à examiner les problèmes de fond dont souffre l’économie et à proposer des
politiques structurelles destinées à y remédier. Les principales sont les politiques d’emploi et les
politiques de croissance.
Les premières visent à diminuer le taux de chômage naturel, c’est-à-dire le taux de chômage d’équilibre
autour duquel gravite le taux effectif. On sait depuis longtemps que des rigidités, comme l’existence d’un
salaire minimum, peuvent expliquer le caractère trop élevé du taux naturel. Mais les analyses récentes du
marché du travail prennent beaucoup mieux en compte sa complexité et mettent l’accent sur
l’hétérogénéité, à la fois catégorielle et individuelle, des travailleurs ; la recherche d’emploi et les
problèmes d’appariement ; le rôle éventuellement désincitatif, mais évidemment nécessaire, de la fiscalité
et de l’indemnisation. Les politiques d’emploi destinées à redynamiser le marché du travail prennent donc
des formes précises, allant au-delà de la simple volonté de flexibilisation du marché. La redéfinition du
contrat de travail, les subventions à l’emploi des travailleurs non-qualifiés, la prime pour l’emploi destinée
à encourager la reprise d’activité, les politiques actives d’accompagnement des chômeurs, le couplage
entre amélioration de l’indemnisation et contrainte à accepter les propositions d’emploi sont les
principales orientations. La réduction du temps de travail à 35 heures a aussi été mise en œuvre pour

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contribuer à réduire le chômage, mais sa logique peut être fortement contestée. Dans tous les cas, les effets
de ces politiques doivent être analysés, mesurés et rapportés à leurs coûts. L’évaluation des politiques
publiques est de plus en plus considérée comme une nécessité.
Les politiques de croissance cherchent à augmenter le taux de croissance tendanciel de l’économie. En
phase avec les nouvelles théories de la croissance endogène, elles mettent l’accent sur la Recherche-
Développement et la formation supérieure. L’agenda de Lisbonne, adopté en 2000 par l’Union
Européenne leur offre un cadre général et des objectifs d’ailleurs ambitieux. Le pourcentage du PIB
consacré à la recherche devrait atteindre 3% du PIB en 2010, contre 1,9% en 2000 et les deux tiers de ces
dépenses devraient être réalisées dans les entreprises elles-mêmes. L’accumulation de capital humain, à
travers l’amélioration de l’enseignement supérieur, apparaît aussi comme une nécessité pour maintenir
l’Europe à la frontière de l’innovation. L’environnement légal de l’innovation, enfin, est un facteur-clé.
Quel compromis faut-il trouver entre la défense de la propriété intellectuelle, nécessaire pour assurer une
rémunération suffisamment incitative à la recherche, et la volonté de maintenir une concurrence suffisante
et la possibilité pour de nouveaux entrants de prendre pied dans les domaines porteurs ? Ces politiques de
la concurrence et de l’innovation sont maintenant conçues au niveau européen. Elles nous ramènent aux
questions d’allocation des ressources. L’imbrication des trois objectifs de Musgrave est bien au coeur des
politiques macroéconomiques contemporaines.

Bibliographie

Musgrave R. A. (1959), The Theory of Public Finance, N-Y, McGraw Hill.

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3. Déficit et dette publics

Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) publie le tableau comptable suivant sur le déficit public et la
dette publique des principaux pays développés :

L’écart de production correspond a la production effective diminuée de la production potentielle, en pourcentage de cette dernière.
Le solde structurel, qui est exprime en pourcentage de la production potentielle, est celui qui serait enregistre si la production
effective et la production potentielle coïncidaient ; par conséquent, ses variations incluent les effets des mesures budgétaires
temporaires, l’impact des fluctuations de taux d’intérêt et du cout du service de la dette, ainsi que d’autres fluctuations non
cycliques du solde budgétaire. Le calcul du solde structurel repose sur l’estimation par les services du FMI du PIB potentiel et des
élasticités des recettes et des dépenses. La dette nette correspond a la dette brute moins les actifs financiers des administrations
publiques, lesquels comprennent les actifs détenus par le système de sécurité sociale.

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Par ailleurs, dans Perspectives de l’économie mondiale (avril 2010), le FMI effectue l’analyse suivante du
déficit budgétaire des Etats-Unis :

« Tel est le cadre de la politique budgétaire, qui doit concilier deux impératifs : soutenir la croissance dans
l’immédiat et assurer la stabilité des finances publiques à moyen terme. Compte tenu des faiblesses et
risques détectés sur les marchés du travail et du logement, un soutien supplémentaire ciblé à ces secteurs
semble indiqué. Cependant, l’ampleur des déséquilibres budgétaires des Etats-Unis étant ce qu’elle est, il
faudra que ces mesures s’accompagnent d’un plan crédible pour assurer la viabilité des finances
publiques, afin de limiter le risque d’une hausse des taux d’intérêt a long terme, qui freinerait la
croissance. Ce plan menacerait en outre [la] marge de manœuvre budgétaire en 2011 si la situation venait
a se dégrader.

Une fois que le redressement sera en bonne voie, l’assainissement des finances publiques doit être la
priorité des priorités. Les perspectives a moyen terme sont redoutables : d’après des projections basées sur
des hypothèses prudentes concernant la croissance et les taux d’intérêt et en l’absence de nouvelles
mesures, le déficit passerait a 8 % du PIB en 2020, tandis que l’endettement de l’Etat fédéral dépasserait
100 % du PIB, et un gros effort d’ajustement supplémentaire serait nécessaire pour mettre la dette
publique sur une trajectoire viable. En outre, une réforme du système de santé sera essentielle pour
maîtriser le coût des soins médicaux ».

Article extrait de LaTribune.fr, le 31 mars 2010 : « François Baroin promet de lutter contre
le déficit ».

« Le nouveau ministre du budget, François Baroin, promet ce mercredi, dans une interview aux Echos,
que la lutte contre le déficit public sera "la pierre angulaire" des réformes que souhaite mener le président
Nicolas Sarkozy durant les deux dernières années de son mandat."Nous allons, dans le cadre du budget
triennal 2011-2013 adresser un message très fort d'inflexion du déficit et de maîtrise des dépenses". Le
gouvernement va "continuer d'appliquer strictement, entre 2011 et 2013, la règle d'une progression des
dépenses de l'Etat limitée à l'inflation"."Et puis nous allons mener une réforme essentielle sur les
retraites".

Le déficit public 2009 sera "légèrement moins élevé" que les 7,9% du produit intérieur brut (PIB) prévus,
précise le ministre... François Baroin se dit favorable à l'idée d'un "débat" sur l'inscription dans la
constitution d'une règle d'équilibre des finances publiques" sans être "sûr qu'il soit possible d'envisager
une modification de la constitution avant la fin de la législature".

Le ministre du Budget confirme par ailleurs que la règle du non remplacement d'un fonctionnaire du deux
partant à la retraite sera "appliquée sur la période 2011-2013, comme elle l'a été ces dernières années".
"Mais cette règle n'est pas uniforme pour tous les ministères. Elle est déclinée selon les secteurs
prioritaires et la mise en œuvre des réformes".

Il s'exprime également sur la question de la réduction des niches fiscales, souhaitant une étude au cas par
cas au regard des évaluations qui sont en cours…

Ses propos sur la priorité donnée à la réduction du déficit tombe à pic. L'agence de notation financière
Fitch qui s'est récemment illustré en mettant sous surveillance la note du Portugal ce qui avait inquiété les
marchés s'est en effet penchée sur le cas de la France. Elle maintient certes sa note souveraine maximum à

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"AAA" (Triple A), toujours assortie d'une perspective stable. Selon elle, la France a plutôt bien résisté à la
crise avec un produit intérieur brut (PIB) en recul de 2,2% en 2009 - son plus fort repli depuis la seconde
guerre mondiale - contre un repli de 4% pour l'ensemble de la zone euro.

Mais elle estime que la reprise y demeure "fragile" et surtout que la dégradation de ses finances publiques
la place dans une situation très délicate. L'agence de notation pointe notamment la prévision de déficit de
7,9% du PIB en 2009, soit "le plus élevé parmi les pays de la zone euro notés AAA".

Surtout, Fitch prévoit que la dette publique française va dépasser 88% du PIB d'ici 2011, comme au
Royaume-Uni. "Seuls les Etats-Unis auraient un niveau de dette supérieure parmi les pays notés AAA".
La France prévoit de réduire son déficit public de 8,2% du PIB cette année à 3% en 2013. Mais le
gouvernement français table "sur la fin des récentes aides fiscales, sur une reprise forte et sur une nette
baisse des dépenses" relève Fitch pour qui "peu de mesures importantes de réduction des dépenses ont
jusqu'ici été annoncées". A ses yeux, il existe "un risque significatif de dérive budgétaire" ».

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4. Les comptes des administrations publiques en 2009

Extraits de « INSEE Première », n° 1293 (mai 2010). Article rédigé par Alexandre Bourgeois,
Brigitte Poiblanc, Nicolas Hengy et Charles Pilarski (Direction générale du Trésor et de la politique
économique), Anne Uteza (Direction générale des Finances publiques) et Denis Boisnault
(Département des Comptes nationaux, Insee).

Résumé : En 2009, le déficit public s’élève à 143,8 milliards d’euros, soit 7,5 % du PIB. Au cours de cette
année marquée par la récession, il augmente de 79,1 milliards d’euros, sous l’effet de la forte baisse des
recettes publiques et de la progression maintenue des dépenses publiques. Ce sont, en fait, les déficits de
l’État et des administrations de sécurité sociale qui s’aggravent. Le taux de prélèvements obligatoires
diminue de 1,3 point (41,6 % du PIB après 42,9 % en 2008) du fait de la forte contraction des impôts. En
revanche, la part des dépenses publiques dans le PIB augmente de 3,2 points (56,0 % après 52,8 %). La
dette publique progresse de 10,6 points pour s’établir à 78,1 % du PIB.

En 2009, le déficit public au sens de Maastricht atteint 7,5 % du PIB, après 3,3 % en 2008. Le déficit se
creuse avec la récession : les recettes publiques diminuent fortement (– 4,2%en 2009 après + 2,6 % en
2008), alors que les dépenses continuent de progresser à un rythme soutenu (+ 3,8 % en valeur, comme
l’année précédente). Cette dégradation recouvre une aggravation du déficit de l’État et des administrations
de sécurité sociale, tandis que les comptes des organismes divers d’administration centrale (définitions) et
des administrations publiques locales s’améliorent quelque peu.

La baisse du taux de prélèvement obligatoire.

En 2009, le taux de prélèvements obligatoires des administrations publiques s’établit à 41,6 %, soit un
recul historique de 1,3 point. La crise économique pèse fortement sur les prélèvements obligatoires de
l’État, avec notamment une forte contraction des recettes d’impôt sur les sociétés. Les recettes des autres
administrations publiques stagnent.
Le recul du taux de prélèvements obligatoires s’explique par le recul spontané des recettes fiscales et
sociales, du fait de la récession, ainsi que par des allègements supplémentaires de la charge fiscale décidés
très majoritairement dans le cadre du plan de relance. Ainsi, les mesures de trésorerie prises en faveur des
entreprises ont diminué les recettes de l’impôt sur les sociétés de 9 milliards d’euros […].
Les ménages modestes ont bénéficié de la suppression, au titre de l'impôt sur le revenu dû en 2009, des
deux tiers provisionnels pour 1 milliard d’euros. Par ailleurs, l’instauration du taux réduit de TVA dans les
métiers de la restauration entrée en vigueur le 1er juillet, a diminué les recettes de 1,5 milliard d’euros.
Enfin, la montée en charge des mesures de la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat
(TEPA), a réduit les recettes de plus de 2 milliards d’euros (dont 1 milliard d’euros d’exonération de
l’impôt sur le revenu des heures supplémentaires et 0,8 milliard d’euros de crédit d’impôt des intérêts
d’emprunt).
Par ailleurs, même en l’absence de mesures fiscales et sociales nouvelles, les prélèvements obligatoires
auraient baissé de 3,2 %, un recul nettement plus important que celui du PIB en valeur (– 2,1 %).

Le déficit des administrations publiques centrales se creuse.

En 2009, le besoin de financement des administrations publiques centrales a plus que doublé (–
114,8milliards d’euros, contre – 55,4milliards d’euros en 2008).Cette dégradation est imputable à une
chute des recettes et une accélération des dépenses.
Les recettes reculent de 11,7 % par rapport à 2008. Les impôts baissent de 13,9 % : sous l’effet de la crise
économique, les recettes de l’impôt sur les sociétés diminuent de 58,3 %, celles de la TVA de 5,4 %; par

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ailleurs, les recettes de l’impôt sur le revenu diminuent de 10,0 %. De même, les recettes non fiscales se
replient, en particulier du fait de la baisse des dividendes reçus par l’État.
Du côté des dépenses, les consommations intermédiaires augmentent vivement (+ 6,5 %), sous l’effet du
plan de relance. La masse salariale progresse très faiblement (+ 1,2 %) en raison de la baisse des effectifs :
non-remplacement partiel des fonctionnaires partant à la retraite, transfert d’effectifs de l’ANPE aux
administrations de sécurité sociale dans le cadre de la création de Pôle Emploi et poursuite de la
décentralisation. En revanche, les pensions payées par l’État augmentent fortement (3,8 %) avec l’arrivée
de générations plus nombreuses à l’âge de la retraite.
Les dépenses d’investissement (y compris les aides à l’investissement) sont très dynamiques en 2009 (+
19,6 %), du fait notamment des avances accordées aux collectivités territoriales à travers le fonds de
compensation de la TVA dans le cadre du plan de relance (3,8 milliards d’euros), des aides à
l’investissement dans les infrastructures de transport (0,4 milliard d’euros) et dans la rénovation urbaine
(0,5 milliard d’euros). De même, les prestations sociales continuent de croître à un rythme soutenu
(+5,9%) : revenu de solidarité active et nouvelles allocations décidées dans le cadre du plan de relance,
comme la prime de solidarité active ou la prime aux familles modestes ayant des enfants scolarisés.
À l’inverse, les intérêts versés baissent nettement (– 13,2 %) sous l’effet de la baisse des taux d’intérêt
ainsi que de la faible inflation (via les obligations indexées).

[…]

Dégradation sans précédent des comptes sociaux.

Après une année 2008 de quasi-équilibre des comptes, le besoin de financement des administrations de
sécurité sociale s’est nettement accru en 2009 pour atteindre 24,0 milliards d’euros. Fortement grevées par
la crise économique, les recettes ont stagné pour la première fois depuis l’après-guerre, alors que les
dépenses ont été très dynamiques en raison notamment de la dégradation de la situation sur le marché du
travail.
Les cotisations sociales, ressource principale des organismes de sécurité sociale, n’ont que très légèrement
progressé (+ 0,3%), le recul de la masse salariale privée (– 1,3 %) n’étant que partiellement compensé par
la croissance de celle du secteur public et la baisse des exonérations de cotisations sociales. […].
Les dépenses des administrations de sécurité sociale ont accéléré en 2009 (+ 4,5 % après + 3,1 % en
2008). Les prestations chômage se sont fortement accrues (+ 16,8 %), avec l’augmentation du nombre de
demandeurs d’emploi. Revalorisées de 3 % au 1er janvier 2009, les prestations familiales ont progressé de
3,0 %, après + 1,7 % en 2008. Les dépenses suivies dans le cadre de l’objectif national des dépenses
d’assurance maladie (Ondam) ont crû de 3,7 %, soit un dépassement de près de 0,7 milliard d’euros par
rapport à l’objectif voté à + 3,3 %. Seules les prestations vieillesse ont ralenti en 2009 (+ 4,3 % après +
5,0 % en 2008). La durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein a en effet été allongée et
les conditions de départ en retraite anticipée ont été durcies. Enfin, la charge d’intérêts portée par les
administrations de sécurité sociale a très fortement diminué : la Cades a repris 10 milliards d’euros de
dettes fin 2008 et 16,9 milliards d’euros début 2009 ; par ailleurs, les taux d’intérêt ont fortement baissé.

[…]

La dette publique augmente de 10,6 points de PIB à 78,1%

La dette publique au sens de Maastricht (définitions) atteint 78,1 % du PIB fin 2009, après 67,5 % fin
2008, soit une progression de 10,6 points. La dette publique nette (définitions) progresse également, mais
un peu moins rapidement : elle s’établit à 71,1 % du PIB, après 61,6 % en 2008, soit une progression de
9,5 points. […]

12
La dette des organismes divers d’administration centrale s’établit à 115,3 milliards d’euros fin 2009, en
hausse de 19,9 milliards d’euros sous l’effet notamment de la reprise d’une partie de la dette du régime
général (16,9 milliards d’euros). La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint
156,8 milliards d’euros à la fin 2009 contre 148,1 milliards d’euros fin 2008 : leur besoin de financement
est de 5,6 milliards d’euros et leurs dépôts augmentent de 3,1 milliards d’euros.
Malgré la reprise d’une partie de la dette du régime général par la Cades, la contribution des
administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de 18,9 milliards d’euros pour s’établir à
54,3 milliards d’euros fin 2009. L’endettement du régime général, du régime agricole et des hôpitaux
continue d’augmenter, sous l’effet du creusement de leurs déficits. Celui de l’assurance chômage
augmente après une diminution les années passées.

Définitions
Les organismes divers d’administration centrale (Odac) comprennent notamment la Caisse
d’amortissement de la dette sociale (Cades) et le Fonds de réserve des retraites (FRR).
La capacité ou le besoin de financement des administrations publiques est le solde du compte de capital.
Ce solde au sens de la comptabilité nationale diffère légèrement de l’excédent ou du déficit public au sens
du traité de Maastricht (déficit public notifié). L’écart provient d’un traitement différent des flux nets
d’intérêts liés aux contrats d’échange de taux et de devises (opérations de swaps) effectués par les
administrations publiques. En 2009, ce flux s’élève à 0,5 milliard d’euros.
La dette publique au sens de Maastricht (ou dette publique notifiée) : elle est brute ce qui signifie que
les actifs financiers des administrations publiques ne sont pas déduits de leurs dettes. Elle est évaluée en
valeur nominale et est consolidée des dettes entre administrations publiques. Elle exclut certains types de
passifs, essentiellement les créances commerciales et ceux liés aux délais de paiement.
La dette publique nette est égale à la dette publique notifiée diminuée des dépôts, des crédits et des titres
de créance négociables (évalués à leur valeur nominale) détenus par les administrations publiques sur les
autres secteurs.

13
5. Les Administrations Publiques en quelques chiffres

1. Prélèvements obligatoires des Administrations Publiques et des Institutions


Communautaires
1980 1990 2000 2007 2008 2009

En milliards d'euros, prélèvements obligatoires perçus par :

Les administrations publiques centrales 83,6 177,2 248,5 289,7 284,5 241,8
dont Etat 82,9 174,2 238,2 271,6 266,4 219,1
- Impôts (1) 82,0 170,9 232,9 263,4 258,6 211,4
- Cotisations sociales 0,9 3,3 5,4 8,2 7,8 7,7
Administrations publiques locales 14,9 49,3 74,6 107,9 112,8 116,4
Administrations de sécurité sociale 77,2 193,7 304,2 415,6 433,3 431,0
- Impôts 1,6 7,1 80,0 119,9 129,5 126,4
- Cotisations sociales (2) 75,6 186,6 224,2 295,7 303,9 304,6
Les institutions de l'Union européenne 2,8 9,1 8,7 4,9 5,1 3,8

Ensemble 178,5 429,3 636,0 818,1 835,7 793,0

En % du PIB, prélèvements obligatoires perçus par :


Les administrations publiques centrales 18,8 17,2 17,2 15,3 14,6 12,7
dont :
dont Etat 18,6 16,9 16,5 14,3 13,7 11,5
- Impôts (1) 18,4 16,5 16,2 13,9 13,3 11,1
- Cotisations sociales 0,2 0,3 0,4 0,4 0,4 0,4
Administrations publiques locales 3,4 4,8 5,2 5,7 5,8 6,1
Administrations de sécurité sociale 17,3 18,7 21,1 21,9 22,2 22,6
- Impôts 0,4 0,7 5,6 6,3 6,6 6,6
- Cotisations sociales (2) 17,0 18,1 15,6 15,6 15,6 16,0
Les institutions de l'Union européenne 0,6 0,9 0,6 0,3 0,3 0,2

Ensemble 40,1 41,6 44,1 43,2 42,9 41,6

Milliards d'euros et %
(1) Les impôts sont comptabilisés après transferts de recettes fiscales et nets des impôts dus non recouvrables,
non compris la quatrième ressource inscrite en dépense de l'Etat
(2) Nettes des cotisations dûes non recouvrables
Source : Comptes Nationaux - Base 2000, Insee

2. Déficit public au sens de Maastricht


1960 1970 1980 1990 2000 2007 2008 2009
En milliards d'euros
Total administrations publiques (APU) 0,6 0,3 -0,5 -25,2 -21,0 -51,4 -64,7 -143,8
dont :
Administrations centrales 0,6 0,8 0,8 -19,7 -30,6 -43,6 -55,1 -65,0
Administrations locales -0,3 -1,4 -4,3 -4,1 2,8 -7,6 -8,7 -5,6
Administrations de sécurité sociale 0,3 1,0 3,0 -1,4 6,8 -0,2 -0,9 -24,0

En % du PIB
Total administrations publiques (APU) 1,2 0,3 -0,1 -2,4 -1,5 -2,7 -3,3 -7,5
dont :
Administrations centrales 1,3 0,6 0,2 -1,9 -2,1 -2,3 -2,8 -6,0
Administrations locales -0,7 -1,2 -1,0 -0,4 0,2 -0,4 -0,4 -0,3
Administrations de sécurité sociale 0,6 0,8 0,7 -0,1 0,5 0,0 0,0 -1,3

Pour information :
Besoin/Capacité de financement des APU : 0,6 0,3 -0,5 -25,2 -21,2 -51,8 -65,0 -144,4

(*) Le déficit public notifié se distingue du besoin de financement par la prise en compte des flux d'intérêts
liés aux opérations de swaps effectuées par les administrations publiques.
Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee

14
3. Dette publique.
1980 1990 2000 2005 2007 2008 2009
Total administrations publiques
en % du PIB 20,7 35,2 57,3 66,4 63,8 67,5 78,1
en milliards d'euros 92,2 363,6 826,4 1145,4 1208,9 1315,1 1489,0
dont :
Etat 55,1 263,1 655,4 894,5 928,7 1036,2 1162,6
Organismes divers d'administration centrale 1,2 2,2 51,4 94,5 97,7 95,5 115,3
Administrations locales 30,9 90,0 106,7 120,1 137,2 148,1 156,8
Administrations de sécurité sociale 5,0 8,3 12,9 36,3 45,3 35,4 54,3

Dette au 31.12 de chaque année, au sens du règlement 3605 de la Commission Européenne.


Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee

4. Principaux impôts français par catégorie, en 2009.


en milliards d'€ % du total des impôts % du PIB
impôts sur les prduits
TVA 129,4 26,8 6,8
Taxe Intérieure sur les produits pétroliers 23,5 4,9 1,2
Taxes sur les tabacs 10,0 2,1 0,5
divers sur la production
Taxe professionnelle (TP) 22,0 4,6 1,2
Taxe sur le foncier bâti et part de la taxe sur le foncier non bâti payée par les entreprises 24,7 5,1 1,3
courants sur le revenu et le patrimoine
Contribution sociale généralisée (CSG) 81,3 16,8 4,3
Contribution au Remboursement de la Dette Sociale 5,9 1,2 0,3
Impôt sur le revenu 45,8 9,5 2,4
Impôts sur les sociétés (inclus impôt forfaitaire annuel) 20,6 4,3 1,1
Impôts sur le revenu et le patrimoine
Taxe d'habitation 14,5 3,0 0,8
Impôt de Solidarité sur la Fortune 3,6 0,7 0,2
impôts 101,4 21,0 5,3
482,7 100,0 25,3

Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee

5. Dépenses des administrations publiques (APU) ventilées par fonction en 2008.


en milliards d'€ % du total des dépenses % du PIB
Services publics généraux 138,7 13,5 7,1
dont intérêts 50,7 4,9 2,6
Défense 34,3 3,3 1,8
Ordre et sûreté publics 24,2 2,4 1,2
Affaires économiques 54,7 5,3 2,8
Protection de l'environnement 16,8 1,6 0,9
Logement et développement urbain 36,7 3,6 1,9
Santé 152,8 14,9 7,8
Loisirs, culture et religion 29,8 2,9 1,5
Education 114,0 11,1 5,8
Protection sociale, dont : 425,1 41,4 21,8
Maladie et invalidité 49,6 4,8 2,5
Vieillesse 240,8 23,4 12,3
Famille et enfants 47,6 4,6 2,4
Chômage 30,7 3,0 1,6
Logement 16,0 1,6 0,8
Autres 40,2 3,9 2,1
Total des dépenses 1027,0 100,0 52,7

Source : Comptes nationaux - Base 2000, Insee

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6. Comparaison internationale : dette brute consolidée des administrations publiques en
pourcentage du PIB.

2004 2008
Union européenne (27 pays) 62,2 61,5
Zone euro (EA11-2000, EA12-2006, EA13-2007, EA15-2008, EA16) 69,7 69,6
Belgique 94,4 89,6
Bulgarie 37,9 14,1
République tchèque 30,4 29,8
Danemark 43,8 33,3
Allemagne (incluant l'ex-RDA à partir de 1991) 65,6 65,9
Estonie 5,0 4,8
Irlande 29,7 43,2
Grèce 98,6 97,6
Espagne 46,2 39,5
France 64,9 68,1
Italie 103,8 105,8
Chypre 70,2 49,1
Lettonie 14,9 19,5
Lituanie 19,4 15,6
Luxembourg (Grand-Duché) 6,3 14,7
Hongrie 59,4 73,0
Malte 72,1 64,1
Pays-Bas 52,4 58,2
Autriche 64,8 62,5
Pologne 45,7 47,1
Portugal 58,3 66,4
Roumanie 18,7 13,6
Slovénie 27,8 22,8
Slovaquie 41,4 27,6
Finlande 44,2 33,4
Suède 51,2 38,0
Royaume-Uni 40,6 52,0
Croatie 43,2 33,5
Turquie 59,2 39,5
Islande 36,8 70,6
Norvège 45,6 50,0
Etats-Unis 63,4 ND
Japon 164,0 ND

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