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Détection et mesure des rayonnements

Abdeslem Rrhioua1
1 Département de physique, faculté des sciences

SMP S6, année 2015-2016

Abdeslem Rrhioua (Université Mohamed 1er ) Détection et mesure des rayonnements 28 avril 2016 1 / 29
Plan du cours

1 Interaction rayonnement matière

2 Détecteurs des rayonnements


Détecteurs à scintillation

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Différence entre comptage et spectrométrie

Il faut différencier entre :


1 Comptage : On effectue un simple comptage du nombre
d’impulsions mesurées par le détecteur. On peut mesurer par
exemple l’activité d’une source radioactive.
2 Spectrométrie : Les charges sont collectées aux électrodes et
forment une impulsion. Le courant mesuré est proportionnelle à
l’énergie déposée par la particule incidente.
L’étalonnage du détecteur permet de déterminer l’énergie
de la particule incidente.

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Grille de Frisch

Pour la spectrométrie, la collecte des électrons et des ions est un


processus lent. Donc si on arrive à n’utiliser que les électrons pour le
signal alors, la réponse sera bien plus rapide ⇒ Chambre à grille de
Frisch

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Grille de Frisch

Pour supprimer l’influence des ions positifs sur l’anode ⇒ Frisch a


apporté une solution ⇒ Il faut ajouter une grille entre l’anode et la
cathode.
 Cette grille est portée à un potentiel convenable [0; U0 ]
 Elle sert d’écran électrostatique ⇒ l’anode n’est influencée que
par les charges situées entre l’anode et la grille
 Les particules pénètrent dans la chambre dans l’espace compris
entre la cathode et la grille ⇒ tant que les électrons et les ions
sont dans cet espace ⇒ la charge de l’anode ne change pas

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Grille de Frisch

 Les ions migrent vers la cathode et n’influencent jamais l’anode et


les électrons migrent vers la grille ⇒ dès qu’ils la traversent ils
provoquent une variation du courant à l’anode
 Il n’y a plus aucune influence des ions puisqu’ils se déplacent
uniquement dans l’espace compris entre la grille et la cathode
 La largeur de l’impulsion est donc uniquement déterminée par le
temps de collection des électrons (et par la constante de temps
du circuit électronique)

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Grille de Frisch

On regarde le signal entre la grille et l’anode

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Compteur proportionnel
La multiplication par avalanche nécessite des champs électriques très
élevés [ V02 ; V03 ]. Les ions crées par le rayonnement ionisant sont
suffisamment accélérés par le champs électrique pour provoquer des
ionisations secondaires. Le nombre d’électrons collectés est
proportionnel au nombre d’électrons primaires.

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Compteur proportionnel cylindrique

La multiplication par avalanche nécessite des champs électriques très


élevés ⇒ géométrie cylindrique.

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Compteur proportionnel cylindrique

Ec

rc

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Avalanche de Townsend

• Les électrons sont accélérés dans le champ électrique


• Le champ est important au voisinage de l’anode (10 ≤ a ≤ 30 µm)
• Ils peuvent acquérir une énergie cinétique suffisante pour ioniser
des atomes du milieu à 1 atm (E > 106 V/m) ⇒ avalanche au
voisinage de l’anode (avalanche de Townsend).

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Exemple de calcul

1 V0
E=
r ln( ab )
E : champ électrique ( V/m),
r : distance radiale de l’axe du cylindre,
a : 10 µm, b : 2.5 mm, V0 : 1600 V.

• Si on suppose la multiplication possible au delà de


Ecritique = 106 V/m, cela signifie que la multiplication aura lieu à
moins de rcritique = 290 µm. La multiplication a lieu dans un
volume réduit. Au niveau du fil, le champ est de 29.106 V/m.
• Pour une géométrie en plaques // ep 2.5 mm, il faudrait
l’équivalent de 72500 V pour avoir un champ de 29.106 V/m.

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Choix du gaz

♦ Travail à la tension la plus faible possible


◮ Utilisation de gaz noble (faible tension pour avalanche)
◮ Argon : Ses hautes performances et son coût faible
♦ Haut gain
◮ Argon ne peut pas fournir seul des gains > 103 à 104. Problème
avec les gaz rares purs : certains atomes ne sont pas ionisés mais
simplement excités. La désexcitation de ces atomes entraîne
l’émission d’un photon UV.
◮ Pour avoir des gains plus élevés et ne pas être dans ce cas, on
utilise un gaz d’appoint (gaz de modération ou de "quenching") qui
se dissocie quand il absorbe un photon UV.
◮ Par exemple ajout de CO2 , CH4 ou isoButane
♦ Bonne proportionnalité
♦ Haut flux

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Geiger Muller
A partir d’un certain seuil V05 , chaque ionisation primaire entraîne une
avalanche d’ions secondaires et le nombre d’ions collectés devient
indépendant du nombre d’ions primaires. C’est une ionisation
quasi-totale du gaz de l’enceinte et l’amplitude de l’impulsion est
grande mais constante. Le détecteur fonctionne en régime
"Geiger-Muller" et les détecteurs qui fonctionnent dans cette région
sont les compteurs de Geiger-Muller.

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Description d’un compteur Geiger Mûller

Le compteur de Geiger-Mueller est constitué d’un fil d’anode tendu


suivant l’axe d’un cylindre métallique rempli d’un mélange gazeux
composé d’argon et de vapeur d’alcool.

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Fonctionnement / Avalanche

1 L’ionisation du mélange gazeux par le rayonnement ⇒ création de


paires (électrons ; ions+ ) primaires ;
2 Courte dérive des électrons de l’ionisation primaire vers le fil
d’anode (sous l’influence du champ électrique E(1/r)) ;
3 Au voisinage du fil d’anode, les électrons sont soumis à un champ
électrique de plus en plus élevé (r diminue) ; les électrons
primaires sont suffisamment accélérés pour ioniser les
atomes/molécules du gaz ⇒ électrons secondaires ⇒ formation
d’une avalanche.
La multiplication dans un détecteur à gaz a lieu lorsque l’ionisation
primaire est si forte que les électrons produits vont aussi ioniser les
molécules de gaz. Les électrons secondaires peuvent ensuite produire
une nouvelle ionisation et ainsi de suite ⇒ avalanche.

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Gain du gaz

Définition
Si α est le parcours moyen d’un électron pour une ionisation
secondaire, alors α1 est la probabilité d’une ionisation par unité de
parcours moyen. On appelle ceci le premier coefficient de Townsend.

Si on a n électrons, alors dans un parcours dx, on aura dn = nαdx


électrons créés. En intégrant ce taux sur tous les électrons créés sur
un parcours x, on a : n = n0 e(α.x) ; où n0 est le nombre original
d’électrons. Le facteur de multiplication est alors :

n
M= = e(αx)
n0

On appelle ce facteur de multiplication le gain du gaz. Ce paramètre


est très important pour la construction des compteurs proportionnels.
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Résumé : détecteurs à gaz

Le nombre d’ions collectés est la signature du passage d’une particule


et il permet la mesure de l’énergie de celle-ci sous certaines
conditions
 Région I : recombinaison des paires électrons-ions primaires.
 Région II : chambre d’ionisation Nions collectés ∝ −dE
dx ⇒ Permet la
mesure de l’énergie de la particule incidente.
 Région III : régime proportionelle Nions collectés ∝ −dE
dx ∝ Voltage
⇒ Permet la mesure de l’énergie de la particule incidente.
l’étalonnage plus complexe que dans le régime chambre
d’ionisation
 région IV : régime Geiger Muller Nions collectés est indépendant du
Voltage ⇒ Pas de mesure d’énergie.
 Région V : décharge électrique continue dans le gaz

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Plan

1 Interaction rayonnement matière

2 Détecteurs des rayonnements


Détecteurs à scintillation

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Principe des scintillateurs
• Les atomes du matériau scintillant s’excitent quand un
rayonnement y pénètre. Ils vont se désexciter en émettant des
photons.
• Un photon peut céder la totalité de son énergie à un électron via
l’effet photoélectrique.
• Le photomultiplicateur multiplie le nombre des électrons. Un
signal électrique est recueillit.

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Types de scintillateurs

Il existent plusieurs types :


♦ organiques (Plastiques, liquides, ...)
♦ inorganiques (cristals intrinsèques ou avec activateurs)
L ES SCINTILLATEURS ORGANIQUES
Sont utilisés pour la spectroscopie β et la détection de neutrons
rapides.
L ES SCINTILLATEURS INORGANIQUES
Ils sont 2-3 ordres de magnitude moins rapides que les organiques
mais produisent plus de lumière. Ils sont utilisés pour la spectroscopie
de rayons gamma.
Il existe des alcalino-terreux dopés ou non (NaI(Tl),CsF2...) et les
oxydes (BGO, PbWO4...)

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Propriétés des scintillateurs inorganiques/organique

Scintillateur ρ[g/cm3] n λmax [nm] T(ns) Photons/MeV


scintillateurs inorganique
N aI 3.7 1.78 303 60 8 × 104
N aI(T l) 3.7 1.85 410 250 4 × 104
CsI(T l) 4.5 1.80 565 1000 1.1 × 104
Bi4 Ge3 O12 7.1 2.15 480 300 103
CsF 4.1 1.48 390 30 2 × 103
LSO 7.4 1.82 420 40 1.4 × 104
P bW O4 8.3 1.82 420 6 2 × 102
scintillateurs organique
Naphtalene 1.15 1.58 348 11 4 × 103
Antracene 1.25 1.59 448 30 4 × 104

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Scintillateur pur

La bande de valence représente les électrons qui sont essentiellement


liés aux sites cristallins, alors que la bande de conduction représente
les électrons possédant suffisamment d’énergie pour être libres de
migrer à travers le cristal. Il existe une bande intermédiaire d’énergie,
appelée bande interdite, dans laquelle les électrons ne peuvent jamais
se trouver au sein de cristaux purs.
L’absorption d’énergie peut provenir de l’élévation d’un électron de sa
position normale dans la bande de valence jusqu’à la bande de
conduction. Il laisse alors un trou dans la bande de valence
normalement plein. Dans un cristal pur, le retour de l’électron à la
bande de valence avec l’émission d’un photon est un processus
(inefficace). En plus, l’énergie du photon émis est trop haute pour être
dans l’intervalle visible.

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Rôle de l’activateur

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Rôle de l’activateur

Pour augmenter la probabilité d’émission d’un photon visible pendant


le processus de (désexcitation), on ajoute habituellement de petites
quantités d’impuretés aux scintillateurs inorganiques. Ces impuretés,
appelés activateurs, créent des sites spéciaux dans le réseau, pour
lesquels la structure normale de la bande d’énergie est différente de
celle du cristal pur. En conséquence, des états d’énergie se créent à
l’intérieur de l’intervalle interdit à travers lesquels l’électron peut revenir
à son état initial de la bande de valence. Cette quantité d’énergie est
plus petite que celle de la zone interdite remplie, ce qui a pour
conséquence que la transition donne lieu à un photon visible et sert de
base au processus de scintillation.

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Les Caractéristiques recherchées des scintillateurs

⊲ Haute efficacité de scintillation ⇒ Le rapport entre le nombre


moyen de photons émis ( Np) et l’énergie du rayonnement
incident absorbée dans le scintillateur (Ea) doit être haut.
⊲ Linéarité de la conversion ⇒ La lumière produite doit être
proportionnelle à l’énergie déposée.
⊲ Densité élevée pour arrêter des particules électromagnétiques de
très hautes énergies.
⊲ Luminescence rapide. 1 − 2 ns pour les plus rapides (doit être
adapté à l’expérience).
⊲ Résistance aux radiations ⇒ Pour les expériences sensibles aux
radiations en général il y a une dégradation importante de la
transparence du cristal.

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Les photomultiplicateurs (PMs)

 Le photomultiplicateur (PM) convertit la lumière de scintillation en


signal électrique.
 Le photomultiplicateur est composé d’un phototube (1
photocathode + N dynodes + 1 anode) et d’une embase
électronique permettant l’alimentation des différentes parties et la
pré-amplification du signal.
 Les PMs ont une sensibilité spectrale entre 200 et 700 nm et sont
capables de détecter quelques photons et de les transformer en
signal électrique rapide (1 ns de temps de montée).

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Caractéristiques
L’amplification de charge est proportionnelle au nombre initial de
photo-électrons. Le principe est basé sur l’effet photoélectrique
(interactions des photons avec la photocathode). Les électrons ainsi
créés sont accélérés par le champ électrique sur la première dynode.
L’ EFFICACITÉ QUANTIQUE d’un PM est :

N ombre de photoélectrons émis


η=
N ombre de photons incidents

LE FACTEUR DE MULTIPLICATION d’une dynode est :

N ombre d′ électrons secondaires émis


δ=
N ombre d′ électrons incidents

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Caractéristiques
LE GAIN TOTAL d’un PM de N dynodes est :

Gaintotal = α δN (typiquement : 106 − 109 )

ou α est la fraction de photo-électrons collectés par la structure de


multiplication. Pour un tube idéal α ≃ 1 et δ = 5. Si N = 10 alors
Gaintotal = 510 .

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