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1. Définitions :
Article 34 Constitution : « La loi fixe les règles concernant : […] - l'assiette, le taux et les
modalités de recouvrement des impositions de toutes natures ; le régime d'émission de la
monnaie. […] ».
→ Cet article pose le principe de légalité de l'impôt signifiant que seul le législateur est
compétent pour créer, modifier ou supprimer un impôt.
2. Problématique :
Dans cette décision le CC cherchait à déterminer la nature juridique de la CSG afin de savoir si
elle pouvait, ou non, figurer au sein d'un texte de loi de finance.
4. Conclusion :
À travers cette décision le CC a donc reconnu que la CSG est un impôt au regard de l'article 34
de la Constitution. C'est donc le législateur qui est seul compétent pour en fixer l'assiette, le taux
et les modalités de recouvrement, et ce, à travers un texte ayant le caractère de loi de finance.
• Document 2 : CE Ass.Plen., 16 juillet 2007, Syndicat national de défense de
l'exercice libéral de la médecine, n°2932229
1. Problématique
Une redevance pour service rendu peut-elle être instaurée à la charge du praticien qui exerce une
activité libérale dans les locaux d'un établissement public ?
De plus, la redevance n'est pas obligatoire car elle intervient en contrepartie d'un service rendu. Il
faut une équivalence financière entre le service rendu et la redevance.
Cependant, dans l'arrêt du 16 juillet 2007 le juge administratif fait une analyse extensive
de la notion d'équivalence financière. En effet, le taux de la redevance n'est pas limité au seul
coût de la prestation fournie mais peut s'apprécier « au regard des avantages de toute nature qu'en
retirent les praticiens hospitaliers ».
3. Conclusion
En définitif, la redevance prévue à l'article L6154-3 du code de la santé publique n'est pas une
simple redevance pour occupation du domaine public (« domaniale ») mais une redevance pour
service rendu qui s'apprécie au regard des avantages de toute nature qu'en retire le praticien.
• Document 4 : Conseil Constitutionnel, 23 février 1970, n°7061 L
1. Problématique
Une taxe perçue au profit d'un établissement public de caractère administrative peut elle être
établie par voie réglementaire ?
1. Apport de la décision au droit positif
Dans une première instance cet arrêt permet de rappeler que tout comme l'impôt la taxe est un
prélèvement obligatoire, mais elle intervient en compensation de la prestation d'un service public
ou de l'utilisation d'un ouvrage public. On peut également noter que le montant de la taxe n'est
pas proportionnel au service rendu, ainsi même si un contribuable ne bénéficie pas du service, il
devra s'acquitter de cette taxe fiscale.
Dans la décision du 23 février 1970, il s'agissait d'une taxe établie au profit de l'Institut
Scientifique et technique des pêches maritimes, qui est un établissement public de caractère
administratif. En vertu de l'ordonnance du 2 janvier 1959, le Conseil constitutionnel décide que
si les taxes parafiscales peuvent être établies par voie réglementaire, il ne saurait en être ainsi des
taxes instituées au profit d'un établissement public administratif. Au regard de l'article 34 de la
Constitution, c'est donc le législateur qui est seul compétent pour en fixer l'assiette, le taux et les
modalités de recouvrement. Seuls les détails peuvent être traités par le pouvoir réglementaire.
Une taxe perçue au profit d'un établissement public de caractère administratif, exerçant certaines
activités revêtant un caractère industriel et commercial, peut elle être établie par voie
réglementaire ?
Les taxes parafiscales sont définies par l'ordonnance du 2 janvier 1959 comme des prélèvements
obligatoires perçus dans un intérêt économique ou social au profit d'une personne morale de droit
public ou privée autre que l'Etat, les collectivités territoriales et leurs établissements publics
administratifs.
Dans l'arrêt du 20 décembre 1985, il s'agissait d'une taxe établie par décret au profit de
l'office national interprofessionnel des céréales, établissement public de caractère administratif.
Cet établissement exerçait certaines activités revêtant un caractère industriel et commercial afin
d’exécuter sa mission. Cependant, le CE a mis en exergue que ces activités à caractère industriel
et commercial n'ont pas pour conséquence de modifier la nature administrative de cet
établissement.
Ainsi, si les taxes parafiscales peuvent être établies par voie réglementaire, il ne saurait en être
ainsi des taxes instituées au profit d'un établissement public administratif dépendant de l'État ou
d'une collectivité territoriale. La taxe susvisée appartient donc à la catégorie des impositions de
toute nature visées à l'article 34 de la Constitution de 1958. Une telle taxe, instituée par décret,
méconnait donc les dispositions de l'article 34 de la Constitution et se verra justement annulée.
Correction – Séance 1
Mail : antoine.franchini@outlook.com
Examen : Interrogation écrite de 10 – 15 minutes. Questions sur ce que l'on a vu en TD + Semi
partiel 1h30 + Bonus de participation orale
Francis Lefèbre
• Rappels méthodologiques :
→ Le cas pratique :
⁃ Faits : pertinents, isoler les éléments importants.
⁃ Qualification juridique des faits : qualification des parties, du lien contractuel.
⁃ Identification du problème juridique : Problème de droit et/ou problème de fait
⁃ Résolution du cas pratique : Syllogisme juridique par règle applicable = Majeur – Mineur
– Conclusion
→ Le commentaire d'arrêt :
⁃ Introduction (phrase d'accroche) + Fiche d'arrêt (faits avec qualification des parties,
procédure, prétention des parties, problème de droit, solution et motifs de la Cass)
+ Annonce du plan
⁃ Deux parties, deux sousparties + Chapeaux et transitions
→ Dans chaque partie il faut discuter de :
⁃ Contenu
⁃ Cause
⁃ Conséquence
⁃ Contexte
⁃ Critique
→ Dans un titre pas de verbes conjugués, pas de phrase interrogative, essayer de ne pas dépasser
7 mots.
Définition de la notion d'impôt, Beltrame & Mehl : « L'impôt est une prestation pécuniaire
requise des personnes physiques ou des personnes morales de droit privé, voir de droit public
d'après leurs facultés contributives, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie
déterminée en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins d'intervention de la
puissance publique. ».
• Document 1 :
La CSG = pas de contrepartie directe = c'est un véritable impôt.
• Document 2 :
La redevance = prix d'un service rendu.
Y'a t'il une stricte équivalence entre service rendu et la contrepartie financière ? Le CE a décidé
de mettre de côté la stricte équivalence financière.
• Document 3 :
Obligatoire sans contrepartie particulière. Imposition de toutenature donc elle a sa place dans une
oi de finance rectificative.
• Document 4 :
Le CC distingue les taxes parafiscales (voie réglementaire) et les taxes (compétence législative).