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Opposés au traitement des déchets corses au sein de l'incinérateur du Mirail, le président de la Métropole a envoyé un courrier au préfet de la Haute-Garonne, Etienne Guyot.
Originaltitel
Dechets Corse, courrier de Jean-Luc Moudenc au Préfet
Opposés au traitement des déchets corses au sein de l'incinérateur du Mirail, le président de la Métropole a envoyé un courrier au préfet de la Haute-Garonne, Etienne Guyot.
Opposés au traitement des déchets corses au sein de l'incinérateur du Mirail, le président de la Métropole a envoyé un courrier au préfet de la Haute-Garonne, Etienne Guyot.
_.toulOuse
meétropOte
Toulouse, le 4}
Monsieur Etienne GUYOT
Préfet de la région Occitanie
Préfet de la Haute Garonne
Place Saint Etienne
31038 TOULOUSE Cedex 9
Monsieur le Préfet,
Ces demiers jours la presse locale a fait état d'un possible traitement de 20 000 tonnes de
déchets ménagers en provenance de la Corse par la Société Thermique du Mirail (SETM)),
implantée 11 chemin de Perpignan a Toulouse.
Face a cette situation exceptionnelle dans la gestion de cette société délégataire du Syndicat
Mixte DECOSET, dont Toulouse Métropole est membre majoritaire, je tenais 4 vous faire part de
mon opposition a une telle éventualite.
Faute d'une solution pour le traitement de ses déchets sur place et dans la région la plus proche
de Provence-Alpes-Céte-d'Azur, le SYVADEC (Syndicat de Valorisation des Déchets en Corse) a
ouvert une consultation publique de prestation extérieure pour réaliser leur traitement.
Selon les demiéres informations communiquées par vos services, cet appel dioffres serait
infructueux. Néanmoins, dans I'hypothése ol la SETM|, filiale du groupe VEOLIA serait 8 nouveau
candidate, le traitement de tonnes de déchets par l'usine du Mirail venant de plusieurs centaines
de kilometres me semble tout a fait incohérent et dénué dintérét général.
Dune part, U'arrété préfectoral 31-2004-153, du 28 décembre 2004, autorisant la SETMI a
procéder & la rénovation et a extension du four n°3 du centre de valorisation des déchets
Urbains, prévoit & l'article 22.2.1 des prescriptions techniques annexées stipulant que « (usine
traite les déchets provenant des communes et regroupements faisant objet daccords signés et
respectant les orientations fixées par le plan départemental de gestion des déchets ménagers et
assimilés de la Haute-Garonne, notamment les communes de Toulouse, Blagnac, Cugnaux,
‘Montgiscard, Villeneuve-Tolosane et les syndicats de la Mouillonne et de Villefranche de
Lauragais. » En application de cet arrété préfectoral, il n'est pas permit de recevoir des déchets
ménagers d'une telle provenance.
D’autre part, le nouveau plan régional de prévention et de gestion des déchets en cours de
finalisation prévoit, lui aussi, les circuits courts et me paratt incompatible avec de tels transports
de déchets.Jexprime donc les plus fortes réserves, que ce soit sur le trafic de camions supplémentaires
entrant dans notre Metropole, déja en proie aux difficultés de circulation, ou plus encore sur une
gestion non locale des déchets. En effet, n'y a-t-il pas une aberration environnementale a faire
voyager des milliers de balles de déchets sur des centaines de kilometres, par bateau, camion ou
train, du seul fait que des territoires ne se sont pas dotés des infrastructures de traitement
nécessaires ?
Le contrat de délégation de service public liant DECOSET et la SETMI ne prévoit pas que
Vautorité délegante puisse interférer dans la signature de contrats réalisés par son délégataire,
tant que cela ne conduit pas a refuser les déchets menagers produits a Toulouse. Dans ce
contexte, ni Toulouse Métropole ni le Syndicat Mixte DECOSET ne seraient en situation de
s‘opposer légalement au traitement de ces déchets sur les installations de la SETMI.
Je m¥inscris dans le principe d'une solidarité entre territoires. Il est concevable que les
collectivités se portent secours en cas de catastrophes naturelles, comme nous l'avons connu
dans Aude derniérement; cependant, il ne peut étre considéré raisonnablement que la
situation de carence structurelle du SYVADEC reléve de cette catégorie.
Toute autorisation d'un tel dispositif qui serait donnée au niveau de lEtat ne pourrait, de mon
point de vue, étre que de courte durée et assortie d'une obligation de réaliser, sous un délai
contraint, les installations nécessaires a Vautosuffisance du territoire concerné
En conséquence, je vous demande de bien vouloir faire respecter l'arrété préfectoral du 28
décembre 2004 et de prendre toutes les mesures réglementaires pour empécher la réalisation
d'un tel projet, sil advenait a se concrétiser.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, a 'assurance de ma considération nauee
oa afAcle___
\. A
Jean-Luc MOUDENC