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Les coups de bélier sont les phénomènes qui accompagnent la manœuvre d’une vanne dans
une canalisation, Il vous est sûrement arrivé de fermer brusquement un robinet, et d'entendre
un coup ou onde de choc dans la tuyauterie. Et bien, sans vous en rendre compte, vous
veniez de provoquer un coup de bélier. Le principe est simple. Par l'ouverture du robinet,
l'eau prend de la vitesse, au moment de refermer celui-ci, l'eau est freinée dans sa course.
C'est l'énergie cinétique de l'eau qui est absorbée par le conduit, provoquant une onde de
choc. C'est ce qui explique le « Boom » que l'on entend dans la tuyauterie.
Depuis longtemps les coups de bélier sont l’un des problèmes à résoudre par les savants, les
calculs des réseaux fait à l’époque entraînent des fois d’énormes dommages matériel, alors
les études montrent l’apparition d’un nouveau phénomène nommé plus tard par coup de
bélier et défini comme étant des variations de pression et de débit résultant d’une variation
brusque dans les conditions initiales d’un écoulement permanent, ces variations entraînent
des augmentations considérables de pression dans les différents points de la conduite.
De nombreux chercheurs ont essayé d’étudier les coups de bélier et d’exprimer le problème
par des équations mathématiques aux dérivées partielles, Menabria (1858), Castigliano
(1874) et Nicolai E Joukovsky (1898), en 1903 l’ingénieur Lorenzo Allievi a proposé des
méthodes pour résoudre le problème par des équations principales simples.
1- Description du phénomène
Un coup de bélier est une brusque variation de pression et a pour cause une brutale variation
de débit :
Dans une tuyauterie où circule du liquide, une fermeture brusque de vanne ne bloque pas
immédiatement toute la masse de liquide se trouvant dans la tuyauterie. Ce liquide encore
en mouvement vient “s’écraser” sur la face amont de l’opercule de la vanne en produisant
une augmentation de pression et de la même façon, la pression en aval de la vanne chute
brutalement.
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Fig 01 : Exemple du coup de bélier.(Rouisset.B, 2015)
Cette surpression (ou dépression) localisée sur une petite longueur va se déplacer sous
forme d’une onde le long de la conduite (à la vitesse du son dans le liquide ≅ 1 km/s)
jusqu’à ce qu’elle rencontre un obstacle qui la fait repartir dans l’autre sens. On crée ainsi
un mouvement de va et vient de surpression et de dépression qui diminue avec le temps
grâce aux frottements qui amortissent le mouvement.
Les coups de bélier par la surpression ou la dépression qu’ils occasionnent peuvent être la
cause de chocs et de ruptures d’éléments de tuyauterie (en particulier en plastique où les
phénomènes sont fréquents) ou de pièces mécaniques : joints, corps de pompe, boulonnerie
de brides, clapets, … Pour prévenir ces incidents, deux solutions peuvent se présenter :
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Prévoir des temps raisonnables d'ouverture / fermeture des robinets motorisés.
Remplir lentement une canalisation vide.
Un arrêt brutal de pompe n’est pas souvent précédé par la fermeture de la vanne de
refoulement, Les automatismes de chargement créent systématiquement
des coups de bélier. (ENSPM Formation Industrie, 2005)
Le volant d'inertie est un disque, de grande inertie, dont la masse est concentrée près de la
périphérie. Calé sur l'arbre du groupe motopompe, le volant accumule de l'énergie
pendant la marche normale, et il la restitue au moment de l'arrêt du moteur. Il permet
ainsi d'allonger le temps d'arrêt de la pompe, donc de diminuer l'intensité du coup de
bélier dans la conduite de refoulement.
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Fig 03 :Volant d’inertie
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Fig 05 :Mode de fonctionnement d’un réservoir d’air.(Belkadi.M, 2008)
𝑎 = 9900/√ (48.3+𝐾𝑒 )
D : Diamètre de la conduite,
e : épaisseur du tuyau,
K : 0.59 pour la fonte ductile par exemple.
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Pour atteindre le réservoir, l'onde met un temps égal à L/a. Un aller-retour de l’onde,
mettra un temps de valeur 2L/a.
a) Méthode de Vibert
Si l’on s’impose de ne pas dépasser une certaine pression pour la conduite, le calcul du
réservoir d’air s’effectue comme suit :
Z0=H0+10
-Calcul de Zmax
Ceci montre donc que le coup de bélier est proportionnel à la vitesse de l'eau dans la
conduite avant la fermeture U0 et à la longueur de la conduite L. D'autre part, le coup de
bélier diminue lorsque le temps de fermeture augmente. D'où l'intérêt, pour les conduites
d'adduction, d'adopter des robinets à fermeture lente des robinets-vannes à course longue.
i. ETUDE DE LA DEPRESSION
Pour l’étude de la dépression et le calcul de U0 (volume d’air) ; nous utilisons la méthode
de PUECH et MEUNIER, qui utilise trois (3) nombres adimensionnels (Sahouli.M, 2004):
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K caractérise les pertes de charges
K = (Habs- H0)/H0
Avec :
A = a.V0 / (g.H0)
Avec :
a : Célérité (m/s),
Avec :
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6- PROTECTION DES CONDUITES CONTRE LE COUP DE BELIER
Pour les tronçons refoulement, et après la phase du choix des étages de pompage et des
pompes, nous proposons dans ce qui suit le calcul de la protection contre le coup de
bélier. Pour notre cas, on utilise une protection par réservoir d'air en utilisant
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- Détermination des pertes de charge en régime permanent δ0:
- Détermination de K:
- Caractéristique du réservoir B:
Nous devrions considérer la famille des courbes pour A=3 et K=0.2 mais comme nous ne
disposons pas de ces abaques, nous allons superposer le profil en long absolu aux familles
de courbes
K = 0.2 A=2
K = 0.2 A=4
Complétons d'abord le tableau du profil en long:
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Traçons l'épure de w en fonction de X/L sur les diagrammes (voir annexeⅠ) et
choisissons la valeur B correspondant à la courbe qui enveloppe notre épure, nous aurons
donc:
B=1
Le volume initial du réservoir est donné par la formule :
La pression est plus faible lorsque le volume d'aire du réservoir est plus grand.
on a donc (voir annexeⅠ)
Le plus grand volume d'air est 2.8 m3, si nous voulons qu'il reste encore 20% d'eau lors
de la dépression maximale, il nous faudra prévoir un ballon de volume τ égal à:
τ = 3.4 m3
- Surpression et détermination du diamètre du diaphragme: utilisons l'abaque de DUBIN
et GUENEAU (voir annexe III ).
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