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Sous le Thème :
• Réalisé Par:
• HANANE EL BOUKILI :
Finance & comptabilité
Cycle Normal
• Encadré Par:
• Mr Abdelghani Bendriouch
Professeur à l'ISCAE
Responsable des enseignements de Contrôle de
Gestion au Cycle d'Expertise Comptable, au
Cycle Normal et au Mastère de Contrôle de
Gestion
Merci à tous
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Hanane El Boukili
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Remerciements
Présentation du capital gestion: société de gestion de fonds
Introduction Générale
Première Partie :
Revue de littérature :
Contexte général des OPCVM et Modèles de gestion de portefeuille
Introduction
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Conclusion Générale
Lexique financier relatif aux OPCVM
Bibliographie
Capital Gestion est une société de gestion de portefeuilles agréée par le Ministère de
l’Économie et des Finances.
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Elle exerce son activité depuis novembre 1999, en tant que société indépendante sur le
marché de la gestion d’actifs.
Dans le cadre de la troisième édition des Asset Management Trophies (AMT) de La Vie
éco, organisés en Association avec Finaccess-Fininfo Mena et Europerformance qui s’est
tenue le jeudi 15 mai 2008, Capital Gestion a remporté deux trophées parmi six.
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Le premier prix est allé en effet au fonds «Emergence Bond Fund» dans la catégorie
OPCVM Obligations court terme avec sensibilité comprise entre 0,5 et 1,1 et le deuxième au
fonds «Emergence Fund» dans la catégorie OPCVM Obligations moyen et long termes avec
sensibilité comprise entre 1,1et 5,1.
Ces deux instruments de placement de Capital Gestion affichent des ratios de Treynor
respectifs de 0,0327 et 0,0610, avec un actif net moyen géré en 2007 de 1,03 milliard de DH
et une performance de 3,48% pour le premier, et un actif moyen de 1,64 milliard et une
progression de 3,09% pour le second.
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Mais venons-en au cas marocain : alors que la bourse est en phase de croissance, le
risque d’une correction sévère grandit. Cette tendance haussière est d’autant plus déroutante
que c’est la première fois de l’histoire que la place casablancaise accuse de si haut niveau.
Même avec la crise qui a secoué certaines bourses occidentales durant l’exercice 2007, la
place casablancaise a su garder son immunité. En outre, un certain nombre de mesures et de
lois adoptées depuis 1996 a permis de hisser le système financier marocain à un niveau
organisationnel élevé, notamment par la mise en place de la cotation électronique ou encore la
création du Dépositaire Central.
Toujours est-il que si la méfiance s’installe dans les esprits des investisseurs ils se
tourneront vers des placements présentant davantage de sécurité. C'est ainsi que l'attention se
tournera vers les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) dont
les revenus sont plus sûrs et le portefeuille plus diversifié.
Comment alors profiter de ce développement structurel du secteur boursier national tout
en atténuant l'effet des perturbations conjoncturelles de cette ultime année du vingt-et-unième
siècle? Il est clair qu'une analyse de moyen ou de long terme s'impose quant aux
performances du secteur financier marocain pour comprendre les mécanismes historiques qui
se sont ancrés dans l'évolution des cours boursiers.
L'objet de cette étude est de proposer à l'investisseur marocain un placement optimal de
son épargne en fonction de son degré d'aversion vis-à-vis du risque. Le placement en question
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consiste à investir soit en OPCVM actions soit en OPCVM obligations soit dans un fonds qui
regroupe les deux catégories (fonds de fonds).
La problématique à traiter sera donc la suivante:
Comment alors équilibrer entre les gros gains et les petits risques en investissant soit en
OPCVM actions soit en OPCVM obligations soit les deux à la fois?
Pour atteindre cet objectif, le plan s’articulera autour de deux parties fondamentales.
La première partie sera consacrée à la présentation des OPCVM, à la description du contexte
juridique, comptable et fiscale dans lequel ces organismes évoluent ainsi que la présentation
des principaux modèles de gestion de portefeuilles en mathématiques financières.
La seconde traitera, quant à elle, en premier lieu un état des lieux des OPCVM au Maroc en
2008 avant d’aborder à la lumière de ce qui aura précédé le corps de l'étude d'optimisation du
couple risque-rentabilité dans un échantillon de portefeuilles OPCVM marocains pour donner
à la fin une politique optimale d'investissement .
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INTRODUCTION
Les OPCVM sont encore une innovation financière au Maroc. Ils n’ont été instaurés pour
la 1ère fois qu’en 1993 à la faveur des importantes réformes qu’a connues le secteur financier
au début des années 90. En outre malgré leur institution en 1993, les premiers OPCVM n’ont
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fait leur apparition qu’en 1995. Toutefois, et depuis cette date, ils connaissent une croissance
soutenue que ce soit en terme de nombre d’entités ou de volumes d’épargne drainés.
Cette évolution positive résulte de la combinaison d’un ensemble de facteurs liés, au-delà
du principe même qui préside au fonctionnement des OPCVM à savoir les avantages que
procure une gestion professionnelle de l’épargne collective, aux particularités du cadre
juridique, comptable et fiscal qui régit la vie des OPCVM.
Pour cela, la 1ère partie adoptera l’architecture suivante :
9 Un premier chapitre qui présentera de manière générale les OPCVM à travers
leur définition, leur classification, leur rôle économique et les avantages compétitifs dont ils
bénéficient pour ainsi conclure par leur fonctionnement.
9 Un second chapitre consacré, quant à lui, à la délimitation du cadre juridique,
comptable et fiscal dans lequel les OPCVM évoluent. Le cadre comptable est défini ici de
manière générale étant donné qu’il sera traité plus en détail dans la 2ème partie.
à leur disposition sont investis dans des valeurs mobilières. Ces valeurs
mobilières donnent le même droit que des actions à son possesseur, c’est à dire
qu’ils donnent une part du capital de la société émettrice.
Les OPCVM sont également des organismes de gestion de l’épargne
collective. C’est tout simplement un portefeuille investi en bourse (Actions,
Obligations) dont on peut acheter une petite part.
¾ Organisme :
Dans un souci de sécurité et de contrôle, le législateur a souhaité donner un cadre
juridique et réglementaire à ces produits, faisant appel public à l’épargne. Cela permet de
définir des règles de fonctionnement strictes visant à protéger l’épargnant.
La création et le fonctionnement des OPCVM sont régis par Dahir. En effet, la création
d’un OPCVM au Maroc est soumise à une autorisation du Ministère des Finances, après avis
du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM).
Ensuite, l’OPCVM doit publier dans un journal d’annonces légales une note
d’information détaillée (promoteurs, organisme de commercialisation, gestionnaire,
caractéristiques financières…), visée par le CDVM et mise à la disposition de tout
souscripteur.
¾ Placement :
Les OPCVM sont des supports permettant d’investir l’épargne collectée en valeurs
mobilières.
¾ Collectif :
Cette notion de collectivité présente 3 avantages :
Les OPCVM sont accessibles à tous, y compris aux petits épargnants.
L’investissement minimum ne représentant qu’une centaine de dirhams environ.
L’investissement du petit épargnant est aussi bien géré que celui de
l’épargnant le plus important, et les bénéfices sont équitablement répartis au prorata de leur
mise initiales.
Tous ensemble, ces investissements représentent une somme fort
conséquente qu’il est alors possible de gérer dans des conditions optimales de performance
(accès au marché financier) et de sécurité (diversification des risques).
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¾ Valeurs Mobilières :
Les OPCVM, dont la gestion est assurée par des professionnels, investissent les sommes
qui leurs sont confiées sur le marché financier, dans l’optique de les faire fructifier.
Ces investissements sont constitués d’un ensemble de valeurs mobilières, actions et
obligations pour l’essentiel.
Nous l’avons donc compris, les OPCVM de droit marocain sont astreints à investir en valeurs
cotées sur la place de Casablanca. A la bourse de Casablanca, les OPCVM (comme tout autre
investisseur) ont accès à deux types de marché :
- Marché officiel : C’est un marché à la criée où se confrontent les offres et les
demandes permettant ainsi l'établissement d'un cours en cas d'accord entre un acheteur et
un vendeur.
- Marché des cessions directes:Les parties se mettent d'accord sur une opération et
informent la bourse de sa réalisation. Le cours de la transaction n'est pas retenu comme
étant un prix de marché.
Les actions : une action matérialise un droit de propriété sur l'actif net de la
société émettrice et permet de participer au bénéfice proportionnellement à la fraction du
capital détenu. La détention d'action confère également un droit de vote aux assemblées
générales.
Dans un marché réglementé, les actions peuvent faire l'objet de plusieurs types
d'opérations :
- achat ou vente d'actions,
- attribution gratuite,
- division du nominal,
- droit de souscription;
- assimilation,
- échange d'action (absorption),
- fusion entre deux sociétés,
- etc...
Les obligations : une obligation est un titre qui matérialise un droit de créance
sur la société émettrice. Le détenteur d'une obligation perçoit un coupon durant la vie du titre
et à l'échéance il a droit au remboursement de son titre.
Il existe plusieurs sortes d'obligations distinctes les unes des autres par leurs modes de
remboursement, la nature du taux (fixe, variable, indexé, ...) ainsi que certaines spécificités
contractuelles (obligations convertibles, obligations à bon de souscription d'action,...).
Les types d'opération qui interviennent au cours de la vie d'un titre obligataire sont :
- achat sur le marché primaire,
- achat à la bourse de Casablanca,
- vente à la bourse de Casablanca,
- versement d'un coupon,
- remboursement à l'échéance.
- convertion en actions .....
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Le Dahir portant loi n° 1-93-213 du 4 Rebia II (21 septembre 1993), autorise la création de
deux types d' O.P.C.V.M. :
o Les Sociétés d'Investissement à Capital Variable, désignées par le terme générique -
"SICAV",
o Les Fonds Commun de Placement, désignés par le terme générique - "FCP".
Ces deux organismes sont de nature juridique différente, mais présentent des règles de
fonctionnement identiques.
a- Une SICAV : est une société anonyme qui a pour objet exclusif la gestion
d'un portefeuille de valeurs mobilières et de liquidités, dont les actions sont émises et
rachetées à tout moment à la demande de tout souscripteur ou actionnaire.
La société fait des achats et des ventes d’actions composants la SICAV. Ces achats et ces
ventes sont exécutés à la demande des actionnaires. Le prix fixé pour ces opérations
correspond au prix de la valeur liquidative majorée des frais et commissions.
C’est la forme la plus courante que peut prendre un OPCVM. Elle est doublement
réglementée puisqu’elle est régie à la fois :
- par des textes de lois de la société anonyme
- et par ceux régissant les OPCVM.
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Il est à noter que les SICAV ne connaissent ni parts de fondateurs, ni droits préférentiels
de souscription aux augmentations de capital qui se font à tout moment.
La différence entre SICAV et FCP réside dans le fait qu'une SICAV est dotée de la
personnalité morale (et donc peut gérer son portefeuille elle-même), alors qu'un FCP n'est pas
doté de la personnalité morale et se trouve dans l'obligation de confier sa gestion à un société
spécialisée en la matière (établissement de gestion). Il ne peut donc gérer lui-même ses actifs.
Dans la pratique, on retient généralement la forme de la SICAV pour la
commercialisation d’OPCVM grand public, tandis que l’on adopte le statut de FCP pour des
OPCVM plus spécifiques, voire dédiés à un ou plusieurs institutionnels, ou qui investissent
dans des secteurs particuliers tels que l’agroalimentaire, les cimenteries…etc.
Les actions des SICAV et les parts des FCP étant émises et rachetées à tout moment à la
demande des investisseurs, ces OPCVM se trouvent dans l'obligation, conformément à la loi
précitée, de calculer et de publier la valeur de l'action ou de la part, selon une périodicité
précise.
Par ailleurs, à côté de cette classification purement juridique, la classification des
OPCVM peut s’opérer aussi soit en fonction de leurs politiques d’affectation des résultats soit
en fonction de leurs politiques de placement.
Comme il a été précisé plus haut, un OPCVM est « tout simplement » un portefeuille en
copropriété et dont les règles de fonctionnement sont applicables à tous. Il est géré par un
gestionnaire de portefeuille qui procède aux placements et aux investissements directs.
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Les OPCVM investissent les actifs qui leur sont confiés dans des valeurs mobilières
constituées principalement d’obligations ou d’actions cotées en Bourse ou sur tout autre
marché réglementé, et dont le cours résulte de la confrontation de l’offre et de la demande.
Selon la nature de ces valeurs et leur prépondérance dans le portefeuille géré par
l’OPCVM, ce dernier est réputé faire partie de l’une des familles suivantes :
OPCVM Actions
OPCVM Obligataires ou de taux
OPCVM Diversifiés
OPCVM Monétaires
La distinction entre ces quatre grandes familles se base essentiellement sur l’importance
relative qui y est accordée à chacune des deux composantes du couple Risque/Rentabilité
sachant que ces deux grandeurs sont en général positivement corrélés.
Nous avions déjà défini préalablement (au niveau de la définition des valeurs mobilières)
la notion d’action et d’obligation. Nous allons dresser ici un tableau récapitulatif des
principales caractéristiques de ces principaux types de valeurs mobilières constituant l’actif
des OPCVM avant d’aborder les caractéristiques de chaque famille d’OPCVM.
ACTION OBLIGATION
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Après cette brève comparaison, il est plus aisé d’appréhender la vocation de chaque
famille d’OPCVM ainsi que le profil type de l’investisseur auquel chacune s’adresse.
Selon leur politique de placement, on distingue donc :
Investis minimum à hauteur de 90% en obligations, ils sont généralement définis pour
une maturité précise (durée de vie moyenne des obligations en portefeuille). Ces OPCVM
sont destinés aux épargnants recherchant un placement à moyen terme, peu risqué, mais dont
la performance, modeste, est régulière dans le temps.
Sont composés à part égale d’actions et de produits de taux : ils permettent à l’épargnant
de profiter au mieux du dynamisme de la bourse et de bénéficier de la sécurité des placements
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obligataires. Cette famille rassemble tous les OPCVM qui ne relèvent pas d’une autre
catégorie.
Les revenus dégagés par le portefeuille du fonds sont distribués aux actionnaires
périodiquement sous forme de coupons, selon une périodicité décidée par le gestionnaire et
mentionnée dans la fiche signalétique.
Le jour du détachement du coupon du fonds, la valeur de sa part baisse du montant du coupon
distribué.
Ces deux catégories de fonds (soit de capitalisation soit de distribution) sont, chacune,
soumise à un régime fiscal différent (nous verrons cela ultérieurement au chapitre des
dispositions fiscales).
En résumé, compte tenu de ces deux types de classifications, on aboutit à 16 catégories
différentes d’OPCVM comme le montre le schéma ci après
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Pour faciliter les échanges sur les marchés financiers, se sont développés des organismes
de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) gérés par des spécialistes financiers
(banques, sociétés d’assurances, par exemple) pour le compte des épargnants qui désirent à la
fois placer des fonds en bourse sans s’occuper de la gestion de leurs valeurs et s’exposer le
moins possible au risque boursier. Les OPCVM canalisent donc l’épargne et jouent un rôle
prépondérant sur le marché financier. Afin de mieux appréhender ce rôle, il serait pratique de
définir le marché financier et ses circuits avant d’y situer les OPCVM.
Certains agents économiques investissent plus qu’ils n’épargnent : ils ont des besoins de
financement. D’autres épargnent plus qu’ils n’investissent : ils ont des capacités de
financement. Il est nécessaire que s’organise le transfert des uns vers les autres, c’est la
fonction du marché financier. Traditionnellement, le marché financier est constitué de deux
grands circuits : le circuit bancaire et le circuit boursier.
Le circuit Bancaire :
Les épargnants, en majorité les ménages, confient leur argent aux banques sous forme de
dépôts, rémunérés ou non selon leur disponibilité : dépôt à vue, dépôt à terme, compte sur
carnet…Les banques utilisent ces dépôts pour répondre aux besoins de financement des
entreprises et des administrations publiques pour l’essentiel, en leur accordant des crédits
rémunérés par des intérêts.
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Le circuit boursier :
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C’est dans le but d’assurer aux épargnants l’accès à la bourse, dans les meilleures
conditions de sécurité et de performance, que le législateur a crée les OPCVM. Grâce à ces
derniers, les épargnants peuvent mettre en commun leur épargne et en confier la gestion à des
professionnels. Les OPCVM ont donc pour vocation de contribuer au financement de
l’économie par une canalisation de l’épargne vers la bourse. Le schéma ci-dessous illustre
leur niveau d’intervention :
Comme il a déjà été précisé, c’est pour atténuer le risque lié à l’investissement direct que
les OPCVM ont vu le jour. Ce sont des instruments qui contribuent à une meilleure
mobilisation de l’épargne et une diversification des sources de financement des entreprises.
En effet, les pays qui ont vu naître ces instruments financiers ont connu une
dynamisation de leur marché financier et un développement important de leur taux d’épargne.
D’autant plus que la croissance soutenue et durable que projettent les autorités publiques
pour notre pays passe nécessairement par une augmentation de l’épargne intérieure à travers
une refonte financière complétée et encouragée.
Ainsi, le développement des OPCVM dans notre pays contribuera à sa croissance
économique, et ceci par :
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Grâce à leur caractère « collectif », les OPCVM viennent en tête des innovations
financières en terme de capitaux drainés. Ils sont souvent les principaux animateurs des
marchés financiers et participent activement dans leur stabilisation en contrant, par le
professionnalisme de leur gestion et leurs horizons de placement (moyen et long terme), les
mouvements spéculatifs. Pour jouer pleinement ce rôle, les OPCVM doivent intéresser
l’épargnant et se distinguer des autres produits financiers qui les concurrencent.
Parmi les règles de base de l'investisseur avisé, on trouve au premier plan la constitution
d'un portefeuille équilibré. En effet, il ne faut jamais mettre tous ses "œufs dans le même
panier" ! Néanmoins, le débutant ne peut se constituer un portefeuille sain et équilibré en
risques (souvent par manque de moyens). Ainsi, le néophyte se retrouve avec une position
"non couverte" et très exposée...
L'intérêt des OPCVM est qu’on confie la gestion de notre argent à un organisme
spécialisé dans les placements et les investissements. Ainsi, au lieu de choisir d'investir dans
une ou deux sociétés, nous pouvons raisonner en terme de secteurs, en terme de produits
(obligations, monnaies, actions...), en terme de géographie, ou encore d'indices (CAC40,
Nasdaq...). En effet, nous déléguons le choix des titres au gestionnaire en charge de l'OPCVM
qui s'occupera avec professionnalisme de notre placement : optimisation des gains en cas de
hausse - réduction des pertes en cas de baisse.
Depuis leur institution en 1993 et leur introduction effective en 1951, les OPCVM ont
connu une ascension fulgurante en terme de nombre d’organismes ainsi qu’en terme de
capitalisation. Ce succès est du essentiellement à la réglementation stricte de ce secteur (le
cadre juridique sera développé dans la suite de ce rapport) en plus des caractéristiques
intrinsèques de ce produit financier.
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La souplesse : Un OPCVM est accessible pour une mise de fonds modeste, qui se
serait révélée insuffisante pour accéder directement au marché financier avec une
répartition de risques satisfaisante.
Les risques : Ils peuvent être très différents d’un OPCVM à l’autre. Il convient, pour
l’épargnant, de bien se renseigner sur la catégorie de l’OPCVM, ses investissements,
son horizon de placement et sa vocation afin de s’assurer que le produit correspond
bien à son profil de risque.
Dans le but de mieux illustrer les avantages compétitifs des OPCVM, faisant le parallèle
avec d’autres placements classiques. Pour cela, nous comparerons d’une part un OPCVM de
taux à un compte sur carnet ou un DAT et un OPCVM Actions à un portefeuille d’actions
détenu directement. Les critères retenus sont au nombre de quatre, à savoir la sécurité, la
rémunération, la liquidité et le montant à investir.
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A travers cette comparaison, il apparaît clairement que les OPCVM ont des avantages
compétitifs indéniables par rapport à des produits de placements similaires. Cette suprématie
est due principalement à la gestion professionnelle dont font l’objet les OPCVM, la possibilité
qu’ils offrent à l’épargnant de céder immédiatement ses titres et à l’assurance qu’a chaque
souscripteur de bénéficier du même traitement quelque soit le montant investi. Cette égalité
de traitement est assurée par la transparence à laquelle sont tenus les OPCVM dans leur
fonctionnement. En effet, ce dernier est strictement réglementé et obéit à des normes strictes
comme nous le verrons dans le chapitre suivant.
Le fonctionnement des OPCVM fait intervenir différents acteurs ayant chacun des
prérogatives déterminées. Il se base également sur une organisation spécifique aux normes
strictement établies. Avant d’aborder ces deux facettes du fonctionnement des OPCVM, à
savoir les intervenants et l’organisation, il est nécessaire de préciser la portée de certains
termes d’usage courant dans cette activité.
1- Préalables :
a- la valeur liquidative :
La valeur de l’OPCVM est déterminée, au moins une fois par semaine, par la valorisation
de son portefeuille sur la base du dernier cours des actions et des obligations qu’il détient en
portefeuille. Une fois le portefeuille de l’OPCVM valorisé, il est possible de déterminer la
valeur de ses actions, ou parts en divisant la valeur de l’actif, nette des frais de gestion, par le
nombre de parts ou d’actions existantes.
Cette valeur de l’actif est dite « valeur liquidative » en ce sens qu’elle est calculée sur les
cours effectivement négociés en bourse et qu’il est théoriquement possible de « liquider » le
portefeuille , c'est-à-dire le vendre en totalité pour rembourser les actionnaires ou porteurs de
parts de l’OPCVM.
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Avec
Actif net de l’OPCVM = Σ Valeurs des actifs (actions, obligations, liquidités…) – frais de gestion
Avec les frais de gestion qui représentent le pourcentage prélevé sur l’encours de
l’OPCVM et destiné à couvrir les frais de fonctionnement et à rémunérer la société de gestion.
Ces frais sont provisionnés à chaque calcul de la valeur liquidative.
b- Les souscriptions :
c- Les rachats :
Tout l’intérêt des OPCVM consiste à ne pas se limiter à cette possibilité théorique, mais
à permettre aux investisseurs de revendre leurs actions ou parts à tout moment, et c’est
l’OPCVM lui-même qui a l’obligation de racheter ses propres actions ou parts aux
investisseurs qui le souhaitent, parts et actions qu’il détruit aussitôt. L’opération étant réalisée
sur la base de la valeur liquidative de l’OPCVM, elle s’exécute donc à juste prix, aussi bien
pour les investisseurs qui restent actionnaires de l’OPCVM, que pour ceux qui liquident leur
portefeuille. Cette obligation de rachat faite à l’OPCVM est donc une garantie de liquidité
pour l’épargnant qui peut récupérer son investissement quand il le désire.
Montant souscrit =
nombre d’actions x prochaine VL + droits d’entrée OPCVM
Epargnants
Prix de rachat =
nombre d’actions x prochaine VL - droits de sortie
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Soit une SICAV créée le 15/08/200n avec une valeur unitaire de l’action de 1000
MAD.
Le 15/08/200n+1, un épargnant souhaite y souscrire. La valeur liquidative
applicable à la date de cette transaction est de 1500 MAD. Cette valeur liquidative peut
s’analyser ainsi :
9 1000 MAD : correspond à la mise initiale et représentant la fraction « capital » de
l’action*.
(* : Quand il s’agit de la forme SICAV des OPCVM, les parts sont considérées comme étant
des actions)
9 500 MAD, la différence entre la VL et la valeur de départ correspond à la quote-
part des résultats générés en une année par cet organisme.
N’ayant pas participé à cette création de richesse, le nouveau souscripteur est tenu de
la régler en sus du capital aux anciens actionnaires.
En contrepartie de ces fonds, l’OPCVM créera de nouvelles actions qu’elle remettra à ce
souscripteur.
Le 15/08/200n+2, ce même épargnant souhaite céder ses parts qui feront donc
l’objet d’un rachat. La valeur applicable à cette transaction qui correspond à la valeur
liquidative est de 1700 MAD. En vendant, l’épargnant réalise une plus-value de : 1700 –
1500 = 200 MAD, cette somme correspond à la quote-part de résultat réalisé avec la
contribution de cet actionnaire.
Les parts rachetées sont immédiatement détruites par l’OPCVM.
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2- Les intervenants :
Il existe 5 acteurs pouvant être classés à leur tour dans deux catégories (entités relevant
de l’environnement externe et les entités relevant de l’environnement interne), qui
interviennent dans le fonctionnement des OPCVM :
• Le ministère chargé des Finances
• Le CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières)
• Le promoteur
• La société de gestion
• Le dépositaire
L’article premier du dahir portant loi n° 1-93-212 du 4 rebia II 1414 (21 septembre 1993)
relatif au conseil déontologique des valeurs mobilières stipule qu’il est institué un
établissement public dénommé conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) chargé
de s'assurer de la protection de l'épargne investie en valeurs mobilières et de proposer à cette
fin les mesures nécessaires.
A ce titre, le conseil déontologique des valeurs mobilières contrôle que l'information
devant être fournie, par les personnes morales faisant appel public à l'épargne, aux porteurs de
valeurs mobilières et au public est établie et diffusée conformément aux lois et règlements en
vigueur.
Il veille au bon fonctionnement des marchés de valeurs mobilières et assiste le
gouvernement dans l'exercice de ses attributions en matière de réglementation de ces marchés.
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Par ailleurs, et d’après l’article 5 du dahir susmentionné, Le C.D.V.M. est administré par
un conseil d'administration qui comprend, outre son président :
- deux représentants de l'administration ;
- un représentant de Bank Al-Maghrib ;
- trois personnalités choisies en raison de leur compétence dans le domaine financier et
désignées par l'administration pour un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois.
Ces personnalités ne peuvent être administrateurs ou gestionnaires de personnes morales de
droit public.
Le président du conseil d'administration peut en outre appeler, à titre consultatif, toute
personne dont la participation aux réunions du conseil lui paraît utile.
Le CDVM a donc, entre autres missions, celle de contrôler des OPCVM. Il est habilité à
faire effectuer par tout agent assermenté et spécialement commissionné pour cela des
enquêtes auprès des OPCVM. Il est possible de distinguer ses interventions selon qu’elles
surviennent à la constitution ou durant la vie courante de l’OPCVM.
Lors de la constitution :
Les statuts d’une SICAV ou le règlement de gestion d’un FCP doivent être,
préalablement à l’ouverture au public, agréés par le Ministère chargé des Finances et ce après
avis du CDVM.
Une note d’information décrivant leurs caractéristiques doit être émise par les OPCVM
avant l’émission des premières actions ou parts. Cette note doit être visée par le CDVM.
Les établissements dépositaires sont agréés par le ministère des Finances après avis du
CDVM. Un tel agrément ne semble pas être prévu par la loi mais il existe indirectement par le
biais de l’agrément nécessaire des statuts ou des règlements de gestion des OPCVM et dans
lesquels figurent les noms des établissements de gestion.
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Les principales circulaires émises par le CDVM et concernant les OPCVM sont les
suivantes :
9 guide dé création d’un OPCVM : ce guide décrit avec précision les procédures à
suivre pour la création d’un OPCVM.
9 Circulaire n°3/95 du 27/7/95 : celle-ci a pour objet d’arrêter les modèles-types de la
note d’information et de la fiche signalétique que les OPCVM sont tenus de déposer
auprès du CDVM pour visa et ce, préalablement à l’émission des premières actions ou
parts auprès du public. Par ailleurs, la circulaire précise les conditions de leur dépôt
pour visa, de leur diffusion et de leur publication.
9 Circulaire n°4/96 du 11117/96 : elle fixe les règles déontologiques applicables aux
OPCVM. Toute SICAV, tout établissement de gestion de FCP et tout établissement
délégataire de la gestion d’un OPCVM est tenu de mettre en place un code
déontologique applicable aux membres de son personnel et aux membres de son
conseil d’administration, dont tout manquement donne lieu à l’établissement d’un
rapport adressé au CDVM.
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Le promoteur :
Le promoteur est celui qui crée l’OPCVM. Il est aussi le groupe financier au sein duquel
se trouve géré l’OPCVM. Mais souvent, promoteur, gérant, conservateur et dépositaire
peuvent être regroupés dans une même entité.
Le dépositaire :
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
La société de gestion :
Elle est responsable de la politique de l’OPCVM. Ce rôle est du ressort du directeur
général et du conseil d’administration de la SICAV ou du directeur général et du conseil
d’administration de la société de gestion pour les FCP. Les organes de gestion sont
responsables de la définition et de mise en oeuvre de la politique de chaque OPCVM en
conformité avec la réglementation applicable aux OPCVM et en respectant les indications
figurant sur la notice d’information.
La société de gestion a donc pour objet exclusif de gérer des SICAV et des FCP. La
société de gestion représente le FCP à l’égard des tiers. Elle doit disposer de moyens
financiers et techniques suffisants pour exercer de manière effective son activité et faire face à
sa responsabilité.
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
9 le contrôle interne :
o Supervision du contrôle de la vie de l’OPCVM
o Supervision des opérations faites pour ou par l’OPCVM et validation de ces opérations
o Mesure permanente du niveau d’exposition au risque de l’OPCVM
o Contrôle de l’OPCVM : qualité, sécurité de l’organisation…
9 la communication externe :
o Diffusion de l’information aux clients et aux autorités de la place.
Les intervenants décrits ci-dessus sont identiques quelque soit la forme juridique de
l’OPCVM. Concernant l’organisation et les opérations de souscription/rachat, les SICAV et
les FCP présentent de grandes similitudes. Par conséquent et pour éviter des redondances
inutiles, ne sera présentée dans cette partie que l’organisation des SICAV d’autant plus que
cette forme est la plus répandue et est généralement retenue pour les OPCVM s’adressant au
grand public.
a- Les normes :
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Enfin, afin d’éviter le risque inhérent au placement, la SICAV est tenue de se conformer
aux règles prudentielles suivantes :
9 Ne pas employer plus de 10% de ses actifs en valeurs mobilières d’un même
émetteur (sauf si celui-ci est l’Etat auquel cas 100% de ses avoirs peuvent en
provenir).
9 De même, elle ne peut détenir plus de 10% d’une même catégorie de valeurs
mobilières émises par un même émetteur.
9 Par ailleurs, les liquidités comprises dans les actifs ne peuvent excéder les 15%.
9 Quant aux emprunts d’espèces que la SICAV peut effectuer pour réaliser l’effet de
levier, ils ne peuvent dépasser 10% des actifs.
L’ensemble de ces normes restrictives constitue les règles prudentielles auxquelles la
SICAV doit se conformer à tout moment.
b- L’Organisation :
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Pour souscrire aux actions d’une SICAV, l’épargnant s’adresse à l’agence bancaire qui
fait office de placeur. Le montant de la souscription est communiqué au dépositaire
chargé d’orienter les fonds sur le compte de la SICAV.
Le dépositaire en informe alors le gestionnaire par le biais du comptable. C’est le
gestionnaire qui affecte les fonds à l’achat de titres par l’intermédiaire d’une contrepartie qui
dénoue l’opération.
La contrepartie livre les titres au dépositaire chargé de les conserver. Parallèlement,
l’achat des titres est enregistré sur le compte « titres » de la SICAV. Après avoir pris
connaissance de l’achat des titres, le comptable détermine la valeur liquidative qu’il
communique au gestionnaire pour contrôle. C’est alors que la valeur liquidative est rendue
publique par voie de presse pour que l’épargnant puisse suivre régulièrement la valeur de son
investissement.
Quand celui-ci désire céder ses parts, c’est à dire rachat des parts c’est le même circuit
qui dénoue l’opération.
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Depuis leur institution par le dahir n°1-93-213 du 21 Septembre 1993, les OPCVM
n’ont cessé de faire l’objet de nouveaux décrets, recommandations et circulaires visant soit à
expliciter le contenu dudit dahir, soit à en modifier certaines dispositions soit à la compléter.
Ces textes émanent essentiellement des autorités de régulation que sont le Ministère
chargé des Finances et le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières.
En raison de la pluralité des textes qui cernent le cadre juridique, comptable et fiscal des
OPCVM, on s’intéressera plus spécialement au texte de base à savoir le dahir de 1993 auquel
on donnera une lecture synthétique à travers la première section de ce second chapitre. Les
autres règlements significatifs seront cités à chaque fois que c’est nécessaire.
Par ailleurs, cette lecture a permis de relever certaines ambiguïtés qui seront énoncées par
la suite.
La seconde section abordera, quant à elle, le cadre comptable régi par LE PLAN
COMPTABLE DES OPCVM. Au niveau de cette section, on détaillera d’abord la portée
des principes comptables fondamentaux auxquels doivent se conformer les OPCVM pour
atteindre l’objectif de l’image fidèle. Ensuite, on présentera les comptes les plus importants
qui composent le plan comptable des OPCVM pour ainsi conclure par une présentation des
documents de synthèse prescrits pour les OPCVM.
D’un autre côté, l’analyse des autres points du plan comptable (spécificités et
mécanismes comptables) sera reportée à la 2ème partie de ce rapport. Cette option
méthodologique trouve sa motivation dans l’éclairage pertinent qu’apportera le traitement
progressif de ces aspects comptables aux diligences d’audit et ce en permettant de placer les
concepts dans leur contexte pratique.
Finalement, la troisième section sera réservée aux particularités des dispositions fiscales
applicables aux OPCVM. Mais avant d’aborder l’ensemble de ces réglementations, une
approche historique des OPCVM s’impose pour mieux appréhender leur remarquable
évolution.
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
- Les Britanniques ont été les promoteurs de la société d’investissement fermé au XIXème
siècle. Les sociétés ouvertes, à capital variable sont nées aux Etats-Unis avant la crise de
1929.
Les organismes de placement collectif de type ouvert sont ceux qui peuvent à tout
moment se procurer des liquidités en émettant de nouvelles parts ou dont les participants
peuvent à tout moment demander le rachat de leurs parts, ceux de type fermé présentent des
restrictions à l’entrée et sortie libre des capitaux.
- Les fonds d’investissement sont nés aux Etats-Unis au début du siècle, avant le krach
boursier de 1929. L’ancêtre de cette prestigieuse famille est le « Massachusetts Investor
Trust» crée en mars 1924.
A l’origine, des sociétés fermées étaient beaucoup plus nombreuses que les sociétés à
capital variable. Cependant, les sociétés fermées qui s’étaient livrées à des opérations de
spéculation ont mal résisté à la tourmente boursière. Elles ont progressivement disparu de la
scène financière au profit des sociétés à capital variable qui avaient traversé la crise dans de
meilleures conditions.
- C’est surtout à partir de 1941 que les sociétés ouvertes rebaptisées « Mutual Funds » ont
connu un développement spectaculaire aux Etats-Unis. La faveur des épargnants américains
pour les « Mutual Funds » s’explique par la sécurité légale qui leur a été alors offerte. La
gestion collective des portefeuilles a connu également un vif succès en Europe et au Japon.
- En Grande Bretagne, les sociétés fermées ont longtemps conservé la prééminence sur les
sociétés ouvertes ou « Unit Trust ». L’Unit Trust est un fonds commun de placement à
capital variable, administré par une société dite « Trustee », placé sous le contrôle d’un
« Trust », généralement une banque ou une assurance, qui a la garde des actifs et des revenus
du fonds.
Les sociétés britanniques à capital variable ont pris leur essor en 1966 avec le lancement
de la première société ouverte, la « Lloyds First » fondée par une grande banque de dépôts.
Le « Unit Investment Trust » créé pour 5ans et dont les parts peuvent être rachetées
à tout moment à la demande des souscripteurs. Mais elles ne sont généralement pas
remises en circulation.
« l’Open Investment Trust » comparable aux Mutual Funds américains et aux
SICAV françaises.
- La France a pris du retard par rapport aux autres pays mais ce retard s’est rapidement
comblé puisque la France occupe actuellement le premier rang européen. On a vu naître donc:
Les SICAF, sociétés d’investissement à capital variable fermé, créées en 1945 ont
obtenu un succès très limité. Les SICAF constitués par des groupes financiers
n’étaient pas considérées comme des instruments de placement de l’épargne des
particuliers.
Les SICAV dont la création date véritablement de 1963 ont été mieux accueillies
mais leur développement a d’abord été freiné par la relative indifférence des
épargnants français à l’égard des placements en valeurs mobilières et par la morosité
du climat boursier.
Cependant, avec les mesures fiscales favorables et le régime réglementé, de nombreux
investisseurs se sont orientés vers de nouvelles formules de placement peu risquées à court
terme : les SICAV et FCP. L’accueil réservé par le public français aux OPCVM tient
également à des circonstances économiques et financières exceptionnellement favorables.
Néanmoins, il existe en France une différence au sujet des FCP qui sont de 2 grandes
catégories : ceux à vocation générale, que l’on trouve dans notre pays, et ceux à vocation
spécifique. Parmi ces derniers, on distingue :
Les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque) : fonds investis à hauteur de
50% dans des actions européennes non cotées. La fiscalité d’un FCPR est largement
avantageuse puisque si vous prenez la partie de le garder 5 ans au moins, vous
bénéficiez d’une exonération totale des taxes (hors prélèvements sociaux).
Les FCIMT (Fonds Communs d’Intervention sur les Marchés à Terme) : est un
FCP avec des caractéristiques supplémentaires. C’est un produit très risqué, le
montant que doit détenir le fond est déterminé à l’avance, du fait que l’investissement
se fasse sur des marchés à termes. De ce montant, 50% doit être obligatoirement
détenu en liquidités. Ces liquidités doivent être disponibles à tout instant et en aucun
cas, cet argent ne peut servir de dépôt de garantie à la chambre de compensation.
Les FCPE (Fonds Communs de Placement d’Entreprise) : fonds dédiés aux
salariés de l’entreprise. En effet, les fonds collectés sont investis dans le cadre de
l’intéressement et de la participation des salariés de l’entreprise aux résultats. Les
produits des actifs des FCPE peuvent être réinvestis dans le fond.
Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) : Fonds investis au
moins à 60 % en titres de sociétés non cotées considérées comme innovantes. Ces
sociétés sont sur des secteurs de pointe présentant un potentiel de plus-value très
élevé. Les domaines d’activité sur lesquels portent souvent les sociétés composant les
FCPI sont Internet, les télécommunications, l’électronique, la biotechnologie,
l’informatique... Les FCPI sont des produits risqués.
Enfin, le système financier français a vu naître, ces dernières années, de nombreuses
nouveautés. Parmi ces innovations, celles des produits ont joué un rôle important sur le
marché des actions et surtout, en général à l’initiative de l’Etat, sur le marché des obligations.
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Hanane El Boukili
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o Au niveau externe :
Le contrôle sur place et sur pièces assuré par le CDVM et les commissaires aux comptes
s’appuie sur les prérogatives suivantes :
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I.S.C.A.E
Le CDVM doit se faire communiquer et avaliser toutes les informations émanant des
OPCVM et à destination du grand public. Ces informations sont principalement composées
des publications annuelles, semestrielles et documents hebdomadaires (éléments
d’information sur la valeur liquidative, la ventilation simplifiée de l’actif net, les souscriptions
et rachats, ainsi que les inventaires d’actifs et des transactions réalisées), mensuels (le bilan et
le récapitulatif des commissions versées aux sociétés de bourse) et trimestriels (Le montant
global des frais de gestion et l’inventaire des actifs certifié par le dépositaire).
Par ailleurs le CDVM veille au respect des règles professionnelles édictées au sein de
l’OPCVM est par ailleurs tenu de transmettre une copie de son code déontologique au
CDVM.
La transparence et sincérité de ces informations sont assurées par le commissaire aux
comptes dont le rôle est clairement défini par la circulaire n° 03-01 relative au commissariat
aux comptes des OPCVM
o Au niveau interne :
La mise en place de cette rigueur déontologique s’est concrétisée par l’adoption de codes
déontologiques prévus par la circulaire n° 04-96 qui précise que chaque OPCVM doit mettre
en place un code déontologique applicable aux membres de son personnel ainsi qu’aux
membres de son conseil d’administration.
L’établissement dépositaire est aussi en charge de s’assurer de la régularité des actes de
gestion et du respect des règles prudentielles, et ce à travers l’instauration d’une fonction de
contrôle interne clairement définie par la circulaire du CDVM n°14-01 du 27 décembre 2001.
Cette circulaire à pour objet de « définir la fonction de contrôleur interne au sein des
gestionnaires d’OPCVM. Elle précise ses rôles et ses moyens d’action, les modalités de ses
différentes interventions ainsi que sa relation avec le CDVM ».
Vu l’évolution des impératifs liés à cette fonction ainsi que son importance pour
l’activité de gestion des OPCVM, la circulaire précitée a été abrogée et remplacée en 2006
pour donner lieu à la circulaire n°03-06 portant le même titre que la version initiale.
Cette version révisée impose, à compter du 1er mai 2006, une démarche de contrôle interne
plus encadrée et orientée risques1, décrit un modèle type pour le rapport trimestriel du
contrôleur interne.
Les OPCVM sont tenus d’informer leurs actionnaires, copropriétaires de tout évènement
touchant à leurs intérêts. Par ailleurs, les OPCVM doivent garantir la transparence des
opérations destinées au grand public.
Les informations à communiquer sont les suivantes :
o La note d’information :
Toute personne morale qui envisage de procéder à une opération d’appel public à
l’épargne, et en particulier les OPCVM sont tenus après constitution, de soumettre au visa du
CDVM une note d’information établie conformément à un modèle type. Après visa, la note
est publiée dans un journal d’annonces légales et tenue à la disposition du public afin de le
renseigner sur l’organisation de l’OPCVM, ses dirigeants, son activité, sa situation financière
et facteurs de risque, ainsi que sur les caractéristiques et l’objet de ses opérations.
1
Telle que recommandée par le comité de Bale.
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o La valeur liquidative :
La valeur liquidative ainsi que le prix de souscription et de rachat (cf. infra) est
communiquée hebdomadairement (au moins chaque vendredi) aux souscripteurs et affichée
dans les locaux des OPCVM ainsi qu’aux guichets des établissements chargés des
souscriptions et des rachats.
Le calcul de cette valeur liquidative majorée ou diminuée, selon le cas, des commissions
prévues à l’art.73 de la loi 1-93-213, repose sur une évaluation des valeurs apportées à
l’OPCVM ou détenues par lui. Celle-ci est effectuée dans les conditions fixées par
le Ministère chargé des Finances, après avis du CDVM, en tenant compte notamment des
transactions opérées sur ces valeurs et de leur cotation sur un marché réglementé.
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I.S.C.A.E
Ratio
Actif liquide OPCVM /
de <15%
Total actif OPCVM
liquidité:
En plus de ces ratios réglementaires, il est indispensable de valider les ratios spécifiques
prévus selon l’orientation des placements de l’OPCVM.
Afin de mettre au mieux en évidence les dispositions propres à chaque type d’OPCVM,
nous verrons quelles sont les particularités des SICAV et des FCP en matière de constitution
et de fonctionnement et de dissolution.
1- Règles de constitution :
L’agrément du CDVM :
La principale dérogation de la réglementation de la SICAV par rapport à la loi sur la
société anonyme est l’agrément préalable de ses projets de statuts par le CDVM lors de la
constitution.
En effet, la demande d’agrément est transmise par les fondateurs au CDVM pour
agrément2. Cette demande doit en effet lui permettre d’apprécier la qualité :
- des fondateurs et / ou des organismes promoteurs ;
- des dirigeants et administrateurs de la SICAV en constitution ;
- de l’établissement dépositaire choisi ;
- du commissaire aux comptes nommé.
La demande d’agrément permet également au CDVM d’apprécier le respect des normes
légales et réglementaires en matière de rédaction des statuts.
2
Art. 32
__________________________________________________________________________________________
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I.S.C.A.E
Enfin, les apports en nature au capital d’une SICAV sont possibles mais demeurent
toutefois limités aux seules valeurs constituant le portefeuille des OPCVM5 . Leur évaluation
relève de la responsabilité du premier commissaire aux comptes.
Ces dispositions constituent des dérogations à la loi 17-95 puisque le capital initial
minimum des sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne est de 3 millions de dirhams.
Il doit être entièrement souscrit et les actions le constituant doivent être libérées à hauteur
d’un quart au moins de leur valeur nominale (minimum 100 Dh), le surplus étant libéré dans
les 3 ans. S’agissant des apports en nature, ils sont décrits dans les statuts et évalués par un
commissaire aux apports.
Formalités de publicité :
Toute SICAV nouvellement créée doit publier au bulletin officiel et dans un journal
d’annonces légal des extraits des pièces soumises au dépôt au greffe du tribunal, et ce dans un
délai de 30 jours suivant sa constitution. Elle doit aussi communiquer au CDVM une copie du
certificat de dépôt du capital initial.
3
Art. 16
4
Art. 31
5
Art. 78
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Mise à part les différences suivantes, les formalités de constitution des FCP sont
similaires à celles des SICAV :
2- Règles de fonctionnement :
Montant du Capital :
La principale disposition (outre celles précitées ci-dessus) concernant le montant du
capital de la SICAV qu’il doit être à tout moment égal à la valeur de l’actif net, déduction
faite des sommes distribuables, soit le résultat net augmenté du report à nouveau et majoré ou
minoré du solde du compte de régularisation des revenus afférents à l’exercice clos.
Administration de la SICAV :
Les administrateurs en cours de vie sociale sont nommés par l’assemblée générale
ordinaire pour une durée maximum de 6 ans. Ils sont rééligibles, sauf disposition contraire des
statuts, et peuvent être révoqués par l’assemblée générale ordinaire à tout moment.
Concernant ces assemblées générales, les dispositions du Dahir du 21 septembre 1993
dérogent au droit commun des sociétés anonymes. En effet, la réunion de l’assemblée
générale annuelle a lieu dans les cinq mois de la clôture de l’exercice. Par ailleurs, la tenue de
l’assemblée générale ordinaire a lieu sans qu’un quorum soit requis. Enfin, la mise en
paiement des produits distribuables a lieu dans le délai d’un mois après tenue de celle-ci.
Comme précédemment, on ne relèvera que les principales divergences entre les règles de
fonctionnement des FCP avec celles des SICAV.
6
Art. 22
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Vu leur nature dans le cas des FCP, on ne parle pas de capital social à l’instar des SICAV
mais plutôt d’actif net représentant des apports. De même, les souscripteurs détiennent des
parts de FCP et non des actions. Ces porteurs de parts ainsi que leurs héritiers, ayant droits ou
créanciers ne peuvent provoquer le partage en cours d’existence par distribution entre eux des
liquidités et autres valeurs inscrites à l’actif du fonds8. Par ailleurs, ils ne sont pas tenus des
dettes contractées par l’établissement de gestion pour le compte de la copropriété qu’à
concurrence des actifs du FCP et proportionnellement à leur quote-part.
Enfin, le FCP n’est pas tenu responsable des obligations de l’établissement de gestion ou
des porteurs de parts. En effet, « il ne répond que des obligations et frais mis expressément à
sa charge par son règlement de gestion ». L’établissement de gestion peut effectuer des
apports d’actifs compris dans un FCP, même en liquidation, à un autre FCP dont il assure la
gestion9.
3- Règles de dissolution :
a- Dissolution de la SICAV :
7
Art. 51 et 52
8
Art. 58.
9
D’après les art. 59 et 60 et sous réserve des art. 74 et 75.
10
D’après l’art. 49.
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Hanane El Boukili
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La loi n°1-93-213 du 21 Septembre 1993, relative aux OPCVM est pionnière dans ce
domaine. Ce dernier connaît actuellement une croissance exceptionnelle, cap qui est amené à
se maintenir dans l’avenir.
Ces deux facteurs, « la jeunesse » de la loi et le développement continu des OPCVM sont
à l’origine de certaines insuffisances et ambiguïtés relevées au niveau de la réglementation.
Lors de la revue des dispositions relatives aux OPCVM, certains articles présentent d’ailleurs
des difficultés à la compréhension ou peuvent gêner de l’avis des intéressés le bon
fonctionnement des OPCVM.
11
D’après l’art. 62.
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♦ L’article 78 n’inclut pas directement les titres de créances négociables TCN dans la
définition des actifs des OPCVM, exception faite des Bons du Trésor ou des Emprunts
Nationaux qui sont des « titres garantis par l’état ». Autrement dit, cet article était
appliqué à la lettre, le gestionnaire de l’OPCVM ne pourrait faire de placement en
TCN non garantis par l’Etat, ce qui est bien entendu une aberration flagrante.
♦ Dans les dispositions du dahir de 1993 relatif aux OPCVM et évoquant l’établissement
de gestion des FCP, il n’a pas fait allusion au statut juridique de cet organisme. Seule
la personnalité morale de l’établissement est requise dans l’article 10 qui précise que
conformément à l’article 23, cette personne morale doit avoir pour objet exclusif la
gestion du FCP et qu’elle doit disposer d’un capital minimum, fixé par l’arrêté n°2898-
94 du 24/10/94 à 1 million de dirhams. La précision du statut juridique est
importante dans la mesure où les responsabilités, et les règles de fonctionnement
sont différentes selon qu’il s’agisse d’une société anonyme ou d’une SARL ou
même d’une société de personnes. Dans la pratique, l’établissement de gestion prend
la forme d’une société anonyme mais cette imprécision des textes devrait quand même
être rectifiée.
plan comptable des OPCVM pour ainsi conclure par une présentation des documents de
synthèse.
D’autres spécificités comptables seront traitées dans la deuxième partie de ce rapport qui
sera axée sur l’audit des OPCVM. En effet, ce sont ces spécificités qui recèlent des zones de
risques et appellent des diligences particulières en matière d’audit.
A- Préalables :
1- Principes comptables :
L’objectif premier de toute comptabilité, et celle des OPCVM ne déroge pas à la règle,
est de permettre la reproduction de l’image fidèle. Pour y arriver, le respect d’un certain
nombre de principes est primordial.
L’établissement d’états de synthèse donnant une image jugée à priori fidèle par tout
utilisateur, n’est possible que si l’OPCVM devait appliquer des concepts et des méthodes
préalablement définis et publiquement acceptés.
C’est dans cet esprit que la loi marocaine, dans sa définition du plan comptable des
OPCVM a précisé les principes comptables qu’elle retient comme fondamentaux, et sur la
base desquels les états de synthèse d’un OPCVM sont aptes à « donner une image fidèle de
son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats ».
Dans ses situations spécifiques, la loi ouvre à l’OPCVM la possibilité de déroger à
l’application d’une prescription comptable, lorsque cette dérogation est de nature à permettre
aux états de synthèse de donner une meilleure image fidèle de la situation de l’OPCVM.
La loi a retenu sept principes comptables fondamentaux, d’ailleurs ils sont les mêmes
que pour les autres types d’entreprises, dont l’application normale par l’OPCVM amène
celui ci à obtenir des états de synthèse qui donnent une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et des résultats.
Selon le principe de continuité d’exploitation, l’OPCVM doit établir ses états de synthèse
dans la perspective d’une poursuite normale de ses activités. Ce principe de base est d’une
importance capitale car il conditionne l’application des autres conventions comptables.
Selon ce même principe, l’OPCVM corrige à sa valeur de liquidation ou de cession
tout élément isolé d’actif dont l’utilisation doit être définitivement abandonnée.
Dans l’hypothèse de liquidation ou de cession, seules les valeurs de liquidation ou de
cession doivent être retenues et la présentation des états de synthèse doit elle-même être faite
en fonction de cette hypothèse.
C’est la convention par laquelle L’OPCVM, en l’absence d’indication expresse, est censé
établir ses états de synthèse dans le respect des mêmes règles d’évaluation et de présentation
que les exercices précédents.
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En vertu de ce principe, la valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité pour son
montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d’entrée reste intangible quelle que
soit l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de
l’élément, sous réserve de l’application du principe de prudence.
Par dérogation à ce principe, l’OPCVM doit réévaluer, à leur valeur actuelle, les valeurs
et titres détenus en portefeuille.
f- Le principe de prudence :
En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains
et définitivement acquis à l’OPCVM ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès
lors qu’elles sont probables.
Par dérogation à ce principe, les plus-values latentes sur les titres et valeurs en
portefeuille doivent être inscrites en produits.
g- Le principe de clarté :
C’est la convention par laquelle l’OPCVM est autorisé, en matière d’évaluation de ses
opérations comptables et de présentation de ses états de synthèse, d’user d’approximation qui
n’est pas susceptible d’influencer l’opinion que doit avoir un lecteur des comptes sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats.
Ce principe trouve essentiellement son application en matière d’évaluation et en matière
de présentation des états de synthèse.
Les OPCVM ont le choix de tenir leur comptabilité frais inclus ou frais exclus.
L'achat comme la vente de valeurs mobilières entraînent des frais (frais de négociation,
T.V.A., impôt de bourse, ...).
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Par conséquent, l'OPCVM a le choix d'évaluer ses titres frais inclus ou frais exclus à
condition de respecter le principe de la permanence des méthodes. Le choix entre ces deux
méthodes n'engendre pas d'incidence ni sur la détermination de la valeur liquidative, ni sur le
résultat net tel qu'il est défini à l'article n°93 de la loi instituant les OPCVM.
L'acquisition par un OPCVM d'une obligation ou d'un TCN engendre l'encaissement d'un
coupon selon l'échéancier du titre acquis.
L'OPCVM peut, selon son choix, tenir sa comptabilité coupon couru ou coupon encaissé.
Coupon couru : cette méthode consiste à inscrire en revenu, le montant quotidien du
coupon.
Coupon encaissé : cette méthode consiste à n'enregistrer le coupon en revenu qu'à la
tombée de celui-ci c'est-à-dire à la date de détachement du coupon.
Ces deux méthodes donnent lieu à deux écritures comptables différentes sans influencer la
valeur liquidative. Cependant, le résultat distribuable est différent selon qu'on opte pour l'une
ou l'autre des deux méthodes.
11. CAPITAL
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113. Commissions
Ce compte 113 est crédité du montant total des commissions de souscription et/ou de
rachat telles qu'elles sont prévues par les statuts ou règlement de l'OPCVM. Les rétrocessions
des commissions de souscriptions et/ou de rachat dues au tiers, mouvementent au débit le
sous compte : 1039 "Rétrocessions sur commissions de souscriptions et de rachats".
17. REGULARISATION
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à l'exercice précédent compris dans la valeur liquidative des parts ou actions souscrites ou
rachetées.
A la date de mise en paiement du dividende ce poste est soldé par le compte "Actionnaire
ou porteurs de parts".
Méthode d'évaluation :
Les obligations sont valorisées au prix de marché, à défaut, l'utilisation d'une méthode
financière peut être adoptée pour la détermination du cours.
Comptabilisation :
Au niveau de la comptabilisation des produits obligataires, l'OPCVM a le choix entre :
- Comptabilisation coupon couru,
- comptabilisation coupon encaissé.
Coupon encaissé :
Les achats et ventes sont enregistrés sur la base du prix d'acquisition, coupon couru
inclus.
Achat : le compte 311 : "Obligations et valeurs assimilées" est débité par le crédit d'un
compte de trésorerie. Le détachement du coupon est enregistré dans le compte : "Produit sur
obligations et valeurs assimilées" par le débit d'un compte de trésorerie.
Vente : les ventes ainsi que les remboursements sont comptabilisés au crédit du compte
312 pour le débit d'un compte de trésorerie.
Les plus-values de cessions sont enregistrées dans le compte : "Plus-values sur obligations et
valeurs assimilées". Les moins values de cessions sont enregistrées dans le compte : "Moins
values sur obligations et valeurs assimilées".
Coupon couru :
Les achats et les ventes sont comptabilisés sur la base du prix d'acquisition coupon couru
exclu.
Achats : le compte 311 : "Obligations et valeurs assimilées" est débité par le crédit d'un
compte de trésorerie. Le coupon couru à l'achat est inscrit au débit du compte 318.1 :
"Intérêts courus sur obligations".
Ventes : les ventes ou remboursements sont comptabilisés au crédit du compte 311:
"Obligations et valeurs assimilées" pour le prix d'acquisition coupons courus exclus, par le
débit d'un compte de trésorerie.
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Le coupon couru à la vente est enregistré en classe 7 : "Produit sur obligation". Les plus-
values réalisées sont enregistrées au compte 117.2.1.1. : "Plus-values sur obligations". Les
moins-values réalisées sont enregistrées au compte 117.2.2.1. : "Moins-values sur
obligations".
Durant la détention du titre, le coupon couru est enregistré au compte 318.1 : "Intérêts
courus sur obligations".
Ce compte 311 est :
- débité du montant du coupon couru à la date d'entrée du titre,
- crédité du coupon couru à la vente.
Pendant la détention du titre le compte est débité des revenus générés au fur et à mesure
par l'obligation par le crédit du compte : "Produit sur obligations".
A la date du détachement de coupon, la précédente écriture est extournée. On crédite le
poste : "Produit sur obligations" et on débite un compte de trésorerie.
Méthode d'évaluation :
Les TCN sont évalués au prix de marché ou à défaut de cotation, par une méthode
financière.
Comptabilisation :
Comme pour les obligations, l'OPCVM peut comptabiliser les TCN coupon couru ou
coupon encaissé.
- La méthode du coupon encaissé consiste à ne rattacher au résultat les revenus que le jour
de leur détachement. Le coupon couru est enregistré en différence d'estimation.
- La méthode du coupon couru consiste au contraire à enregistrer les revenus en produits
(classe 7) au fur et à mesure de leur acquisition.
Cependant, les différences d'estimation sur le principal continuent d'être enregistrées en
classe 1.
Quel que soit la méthode retenue, celle-ci n'a pas d'incidence sur la valeur liquidative
mais conduit à des résultats distribuables différents et à des schémas comptables distincts :
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Coupon encaissé :
- Les entrées des TCN sont comptabilisées au prix d'acquisition coupons courus inclus.
Les comptes : 321, 322, 323, 326 sont débités par le crédit d'un compte de trésorerie
(classe 5).
-Le détachement de coupon est enregistré en classe 7 : "Produit sur TCN" par le débit de la
trésorerie.
-Les ventes sont comptabilisées aux comptes : 321, 322, 323, 326 par le débit d'un compte de
trésorerie.
- Les plus-values qui en découlent sont enregistrées au compte 117.2.1.3. "Plus-values sur
TCN".
- Les moins-values qui en découlent sont enregistrées au compte 117.2.2.3. "Moins-values sur
TCN".
Coupon couru :
-Les achats : ils sont comptabilisés au prix d'acquisition coupon couru exclu. On débite les
comptes 321, 322, 323, 326 par le crédit d'un compte de trésorerie. Le coupon couru à l'achat
est inscrit au débit du compte : "Intérêts courus sur TCN".
-A la date de détachement du coupon, le produit est enregistré en classe 7 : "Produit sur TCN"
par le débit d'un compte de trésorerie.
-Les ventes : elles sont comptabilisées au crédit des comptes 321, 322, 323, 326 par le débit
d'un compte de trésorerie. Le coupon couru à la vente est enregistré en produit (classe 7) :
"Produit sur TCN".
-Les plus-values sont comptabilisées au compte 117.2.1.3. : "Plus-values sur TCN3.
-Les moins-values sont comptabilisées au compte 117.2.2.3. : "Moins-values sur TCN".
-Le compte 328 : "Intérêts courus sur TCN" n'est utilisé qu'au cas où l'OPCVM est en coupon
couru. Ce compte est mouvementé de la manière suivante :
Il est débité du montant des intérêts courus à l'achat.
Il est crédité du montant des intérêts courus à la vente.
Pendant la détention du titre, il est débité des revenus générés au fur et à mesure par
le TCN par le crédit du compte : "Produit sur TCN".
-Pour ce qui est du compte 3.7.3 : "Différence d'estimation sur TCN" ; dans le cas de
plus value latente on débite le compte "Différence d'estimation sur TCN" par le crédit d'un
compte de classe 1 : "Variation des différences d'estimations sur TCN". En cas de moins-
value latente on passe l'écriture inverse.
Méthode d'évaluation :
-Les actions ou parts d'OPCVM sont valorisées au prix de marché. Ce prix étant la valeur
liquidative (hors commission d'entrée et de sortie).
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Comptabilisation :
-Les achats sont comptabilisés au prix d'acquisition par le débit du compte 312 "Actions ou
valeurs assimilées et le crédit d'un compte de trésorerie".
-Les dividendes perçus sont comptabilisés au compte 703.1 : "Produit en parts ou actions
d'OPCVM". Les ventes sont enregistrées au crédit du compte 312 pour leur prix d'acquisition.
-Les plus values sont enregistrées au compte 117.2.1.4. : "Plus-values sur actions en parts
d'OPCVM". Les moins-values sont enregistrées au compte 117.2.2.4. : "Moins-values sur
actions ou parts d'OPCVM".
-Durant la détention du titre, les plus-values latentes sont enregistrées au compte : "Différence
d'estimation sur parts d'OPCVM" par le crédit du compte de classe 1 : "Variation des
différences d'estimation sur titres d'OPCVM".
5.1.3. Devises
5.1.3.1. Achat de devises
5.1.3.2. Vente de devises
5.1.4. Dépôt à vue rémunéré
5.1.6. Sociétés de bourse et autres intermédiaires
5.1.7. Autres organismes financiers
5.1.8. Intérêts courus.
Les dépôts ainsi que les emprunts à terme sont ventilés par classe d'échéance (2 ans, >
à 2 ans, ...).
Conformément à la loi instituant les OPCVM, seuls les dépôts à terme ayant une
échéance inférieure à 2 ans font partie des liquidités de l'OPCVM.
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Ce poste 608 enregistre les charges liées aux opérations financières à vue ou à terme.
Dans le compte 6.0.8.1 : "Charges sur emprunts" on comptabilise les charges afférentes
aux emprunts contractés et qui font l'objet d'un enregistrement dans le compte "Emprunt à
terme" de la classe 5.
Le compte 6.0.8.3 enregistre, quant à lui, les charges afférentes aux découverts bancaires
comptabilisés dans le compte "Banque (solde créditeur)" de la classe 5.
Les frais de gestion englobent toutes les charges engagées par l'OPCVM à l'exception des
charges des emprunts.
Les charges se répartissent entre :
¾ Charges internes :
- Frais de personnel,
- Loyer,
- Etc.
¾ Charges externes :
- Publication des cours,
- Gestion financière,
- Cotisation OPCVM
Pour des raisons fiscales, les produits acquis par un OPCVM seront enregistrés en
mentionnant leurs origines.
Les coupons des obligations ordinaires sont comptabilisés au crédit du compte 701.1 par
le débit d'un compte de trésorerie.
On y enregistre les produits générés par les Bons du Trésor, les billets de trésorerie, les
certificats de dépôts et les bons de sociétés et institutions financières spécialisées.
Dans ce compte on comptabilise les revenus d'opérations à préciser dans une annexe
jointe aux comptes de résultat.
Les états de synthèse prescrits pour les OPCVM sont les suivants :
Le bilan (actif et passif)
Le compte de produits et charges (CPC)
L’état des soldes de gestion (ESG)
L’inventaire des actifs
L’état des informations complémentaires (ETIC).
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Cet état (ETIC) contient diverses informations sur l’OPCVM telles que les principes et
méthodes comptables, les informations complémentaires au bilan et au CPC (mouvements du
capital, détails des charges, des plus ou moins values, etc.), ainsi que d’autres informations
(affectation des résultats datation et événements postérieurs, etc.).
Le bilan fait ressortir :
Les immobilisations (pour les SICAV seulement)
Le détail du portefeuille de titres (valeurs admises à la cote ou ayant fait l’objet d’une
émission publique, valeurs non admises…)
Le détail des autres emplois (titres de créances négociables…)
Les fonds en dépôt, les créances et les dettes.
L’ensemble de ces éléments détermine l’actif net. Le bilan mentionne également les
sommes distribuables, telles que définies ci-dessus, et, par différence avec l’actif net, le
montant du capital.
Le compte de produits et charges présente, en les détaillant par nature, les produits de
l’exercice ainsi que les frais de gestion.
L’ETIC, destiné à compléter l’information sur les comptes, comporte au minimum des
précisions sur les règles et méthodes comptables, les commissions d’entrée et de sortie
perçues, la nature des frais de gestion et d’émission, et l’évolution des actifs au cours de
l’exercice.
Doivent par ailleurs être portés à la connaissance des porteurs : l’affectation des résultats,
les éléments caractéristiques relatifs aux cinq derniers exercices, l’inventaire détaillé du
portefeuille.
Ces documents sont complétés par le rapport de gestion établi par les dirigeants de la
SICAV ou la société de gestion du FCP.
Depuis leur création, les OPCVM ont été considérées comme des intermédiaires entre
les épargnants et le marché financier. En vertu de ce principe, tout OPCVM devait être
exonéré de toute taxation. Toutefois, ce principe de transparence fiscale a été mis en place en
plusieurs étapes.
Le Dahir de 1993 relatif aux OPCVM a le premier instauré la suppression de l’impôt sur
les sociétés (IS) et des différentes taxes affectant tout OPCVM. Cependant, si les OPCVM
bénéficiaient ainsi d’allégements fiscaux, la loi ne précisait nullement l’exonération fiscale
portant sur les revenus des valeurs mobilières.
Il a fallu attendre la Loi de Finances Transitoire n°45-95 du 1er Janvier 1996 (article
25) qui modifie l’article 107 du dahir de 1993, pour que soit institutionnalisé ce principe de la
transparence fiscale.
Plusieurs circulaires ont mis en application ce principe, en vertu duquel l’imposition des
revenus et des plus-values provenant des OPCVM allait dès lors s’appliquer directement aux
porteurs de parts d’OPCVM, étant entendu que les revenus de placement des fonds générés
par ces OPCVM constituaient pour leurs actionnaires et porteurs de parts des revenus de
capitaux mobiliers.
La Loi de Finances de 1999-2000 consacrera l’imposition des plus values de cession
qui étaient pratiquement exonérées avant cette date.
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Du fait du principe de la transparence fiscale, les OPCVM ne sont pas directement taxés ;
ce sont leurs porteurs de parts qui vont être soumis à imposition par une retenue à
la source de :
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Pour la TPCAPS, lorsqu’elle est due, elle est retenue à la source et versée au lieu et place
du porteur d’OPCVM, par l’établissement dépositaire desdits organismes au receveur de
l’enregistrement du lieu de situation de l’établissement dépositaire.
Notons que deux régimes fiscaux vont s’appliquer, selon que les produits proviennent
des OPCVM de distribution, ou des OPCVM de capitalisation et selon que l’on est en
présence d’une personne physique ou d’une personne morale.
1- Personnes physiques :
2- Personnes morales :
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I.S.C.A.E
¾ Les produits des actions et revenus assimilés sont exonérés de la TPA si les
sociétés fournissent une attestation de propriété des titres, et sont soumis à l’IS après
abattement de 100%. Dans le cas contraire, ils restent soumis à une retenue à la source au titre
de la TPA, libératoire de l’IS.
¾ Les profits nets réalisés lors de cessions d’actions et de parts sociales sont
comptabilisés dans les produits d’exploitation de la société, qui sera alors soumise à l’IS de
droit commun, avec possibilité, en vertu de l’article 19 bis de la loi sur l’IS, de bénéficier sur
option soit :
-De l’exonération totale
-De l’échelle dégressive des taux d’abattement
-Du taux réduit de 15%, libératoire de l’IS.
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Enfin, concernant les droits d’entrée et de sortie dus par l’épargnant, l’article 73 du
dahir relatif aux OPCVM stipule que le montant maximum des commissions qui peuvent
être perçues à l’occasion de la souscription ou du rachat des actions ou parts d’OPCVM est
fixé par le Ministère chargé des Finances, après avis du CDVM.
L’arrêté du Ministère des Finances n°2899-94 a fixé ce montant maximum à 3% à la
souscription et 1.5% au rachat d’actions ou de parts d’OPCVM, calculé sur la valeur
liquidative de l’action ou de la part. ces taux varient cependant en fonction de l’OPCVM.
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En tous les cas, celle-ci telle qu’elle se présente aujourd’hui, n’en constitue certainement
pas un catalyseur. Elle reste tout de même favorable aux investissements en OPCVM et le
problème est purement technique. Il gêne le gestionnaire qui n’arrive pas à calculer sans
équivoque une simple retenue à la source ; il gêne l’investisseur marocain, dont le particulier,
jadis tourné vers l’immobilier et qui aujourd’hui souhaite s’adresser à des instruments plus
rentables et moins onéreux fiscalement.
Il y a donc lieu que le législateur se penche impérativement et rapidement afin de
favoriser le développement des OPCVM étroitement lié à celui de la Bourse des Valeurs
de Casablanca.
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1- La rentabilité :
La rentabilité d’un actif financier obtenue par un investisseur au cours d’une période donnée
(c'est-à-dire entre la fin de la période t-1 et la fin de la période t) se définit comme suit :
rt =Dt+Pt-Pt-1
Où :
rt : rentabilité du titre;
Dt : dividende encaissé pendant la période t;
Pt : cours du titre à la fin de la période t;
Pt-1 : cours du titre à la fin de la période t-1.
Le taux de rentabilité est : Rt = (Dt+Pt-Pt-1) / Pt-1
Par abus de langage on désigne par rentabilité le taux de rentabilité, comme ce sera le cas
dans la suite de cette étude. La rentabilité se divise donc en deux composantes :
• Le taux de rendement du titre: Dt /Pt-1;
• La plus ou moins value réalisée entre t-1 et t: (Pt – Pt-1) / Pt-1
2-Le risque :
Le terme risque a pour origine le mot arabe « rizk» qui signifie le revenu gagné par l’aide
de Dieu.
Le risque d’un actif financier se définit comme l’incertitude résidente dans la
connaissance des valeurs de cet actif à des dates futures. Le risque d’un investissement dans
une valeur mobilière est mesuré par la dispersion ou variabilité de sa rentabilité12. Pour
l’actif i, à la fin de la période t : le Risque i = Var(Rit)
La mesure de la variabilité la plus couramment utilisée est l’écart-type : σit = √Var(Rit)
Il faut savoir que le couple risque-rentabilité est indissociable: les valeurs à haut risque
sont généralement celles qui donnent une rentabilité élevée et inversement.
1 Le premier à avoir assimilé le risque d’un actif à la variance de sa rentabilité est H.M Markowitz.
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I.S.C.A.E
3- La diversification:
Il existe un moyen pour l'investisseur de réduire le risque inhérent à chaque actif. Pour
cela, il lui faut constituer un portefeuille contenant plusieurs actifs.
La rentabilité du portefeuille est alors définie comme la moyenne des rentabilités des
actifs qui le composent, pondérée par les poids respectifs de ces actifs dans le portefeuille.
Pour un portefeuille composé de N actifs, la rentabilité totale est exprimée par :
Où,
Rp : rentabilité du portefeuille;
Ri : rentabilité de l'actif i pris isolément;
xi : poids de l'actif i dans le portefeuille, avec
Le risque du portefeuille n'est pas une moyenne pondérée des risques des actifs qui le
composent : il dépend à la fois du risque de ces actifs, chacun pris isolément, mais aussi de la
façon dont leur rentabilité est affectée par les événements perturbateurs des cours boursiers.
Cette interdépendance entre les rentabilités se mesure par les covariances et les coefficients de
corrélation des différents cours boursiers.
C'est ainsi que l'on peut constituer un portefeuille tel que les coefficients de corrélation
des actifs qui le constituent soient de signe opposé et de ce fait, permettent de réduire, sinon
d'annuler le risque global du portefeuille.
L'étude de l'exemple simple d'un portefeuille composé de deux actifs A et B, dont les
proportions sont respectivement xA et xB a pour but d'expliciter ce qui précède. La rentabilité
du portefeuille et son risque sont donnés par :
Et où :
Rp : rentabilité du portefeuille .
RA : rentabilité de l’actif A
RB : rentabilité de l’actif B
σp2 : Variance de la rentabilité du portefeuille ou risque de portefeuille
σA2 : Variance de la rentabilité de l’actif A pris isolément ou risque de A .
σB2 : Variance de la rentabilité de l’actif B pris isolément ou risque de B .
σAB : Covariance entre la rentabilité des actifs A et B .
: Coefficient de corrélation entre les actifs A et B .
Si les rentabilités de A et B sont parfaitement corrélées positivement, c'est-à-dire
si
On aura un risque de portefeuille égale à :
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Dans ce cas, le risque du portefeuille sera égal à la moyenne arithmétique des risques des
actifs individuels qui le composent, pondérés par leurs poids .
Dans le cas où les rentabilités sont parfaitement corrélées négativement, c'est-à-dire si
Alors on aura
On a ainsi réussi à former un portefeuille de risque nul, juste à l'aide d'une diversification
adéquate.
La corrélation entre les taux de rentabilité est comprise entre 0 et 1 en valeur absolue .
Généralement la variance de la rentabilité du portefeuille est inférieure à la variance de la
rentabilité de chacun des titres .
B- Le modèle de marché:
Le modèle le plus simple pour décrire le couple risque-rentabilité est le modèle
de marché.
Le modèle de marché se base sur le principe que deux causes sont à l'origine
des fluctuations des cours des valeurs mobilières:
Les sociétés cotées en Bourse ont des réactions différentes face aux perturbations
du marché. Le modèle de marché permet d'étudier la relation existant entre la rentabilité d'un
titre d'une entreprise donnée et celle du marché. La rentabilité du marché est une donnée
statistique calculée à partir d'un indice de marché se basant sur les valeurs du marché,
comme par exemple le MASI pour la Bourse de Casablanca, le Dow Jones pour Wall
Street, le Nikkei pour Tokyo ou encore le CAC 40 pour la place parisienne.
Le principe du modèle de marché consiste à affirmer que la rentabilité de chaque titre est
une fonction linéaire de la rentabilité du marché. Il s'agit donc de construire ce qu'on
appelle "la droite de marché" qui correspond à la droite de régression de la rentabilité de
chaque titre sur la rentabilité du marché. L'équation de cette droite est la suivante:
Où
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Si tous les points sont exactement sur la droite de marché, alors le risque de l'actif a un
caractère systématique uniquement
Si les points ne sont pas exactement sur la droite, alors le risque de l'actif possède en plus
un caractère spécifique ou non systématique
Les actifs peuvent être classés selon leur volatilité, c'est-à-dire selon leur bêta, en
plusieurs catégories :
•Bêta proche de 1 : une variation donnée de la rentabilité du marché implique la même
variation de la rentabilité de l'actif ;
•Bêta supérieur à 1 : les actifs sont alors dits "volatiles" dans la mesure où la variation de
leur rentabilité (à la hausse ou à la baisse) est supérieure à celle du marché ;
•Bêta inférieur à 1: les actifs, peu volatiles, ont une variation de rentabilité inférieure à celle
du marché .
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Dans le cas d'un portefeuille d'actifs, les hypothèses du modèle de marché sont
les suivantes :
Avec :
On en conclut donc que lorsqu'on diversifie davantage le portefeuille, on peut faire tendre
le risque spécifique vers zéro .
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I.S.C.A.E
isolément le cours d'un actif donné pendant que le marché est également en train de subir
une perturbation dans le même sens .
Bien que les bêtas soient relativement stables de période en période, il est nécessaire de
les ajuster pour en obtenir une estimation plus fiable .
Un exemple d'ajustement, proposé par Marshall Blume, s'effectue de la manière suivante :
Bêta ajusté = 0,34 x 1,0 + 0,66 x Bêta historique
Le Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF), plus connu sous le nom
de Capital Asset Pricing Model (CAPM), a été élaboré conjointement par Sharpe (1964) et
Lintner (1965).
Le MEDAF est un modèle statique dont l'objectif est la prévision du prix de marché de
certains actifs financiers en fonction de l'espérance et de la covariance de leurs
rentabilités aléatoires .
Le MEDAF se base sur plusieurs hypothèses dont certaines semblent difficilement
acceptables; cependant d'un point de vue économiquement positif, c'est-à-dire optimiste , la
validité d'un modèle dépend surtout de la conformité de ses implications avec la réalité et non
pas du réalisme de ses hypothèses .
La principale hypothèse sur laquelle repose le MEDAF est la suivante: les
investisseurs sont rationnels et constituent leurs portefeuilles sur la base exclusive de
l'espérance, de la variance et des covariances des rentabilités de ces derniers, conformément
à la Théorie Moderne de Portefeuille (TMP) énoncée par Markowitz .
Les autres hypothèses du MEDAF correspondent aux hypothèses traditionnelles relatives
à la perfection des marchés de capitaux. Ainsi, le marché des capitaux est supposé parfait
dans la mesure où :
• Il n'existe pas de coût de transaction ;
• Les actifs sont parfaitement divisibles ;
• Les dividendes et les plus-values ne sont pas taxées ;
• De nombreux acheteurs et vendeurs interviennent sur le marché et aucun d'eux ne
peut influencer les prix ;
• Les investisseurs potentiels peuvent prêter ou emprunter les montants qu'ils
désirent à taux d'emprunt égal au taux de prêt et au taux d'intérêt sans risque .
Pour qu'un actif financier puisse être considéré comme strictement dénué de risque,
il doit parfaitement remplir les quatre conditions suivantes :
-Absence de risque de défaut: cette condition implique qu'il existe au moins un
emprunteur pour lequel l'éventualité d'un défaut de paiement a une probabilité nulle ;
-Absence de risque de taux, c'est-à-dire d'incertitude quant au taux auquel les revenus
intermédiaires pourront être réinvestis ;
-Anticipation rationnelle de l'inflation ;
-Absence de risque de liquidité: à tout moment, il y a possibilité d'acheter ou de vendre
n'importe quelle quantité de cet actif ;
o Toute l'information nécessaire pour l'évaluation correcte des actifs est
gratuitement disponible ;
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Hanane El Boukili
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o La période d'investissement est identique pour tous les investisseurs: ces derniers
prennent leurs décisions d'investissement au même moment et détiennent leurs
actifs pendant la même période ;
o Tous les investisseurs ont les mêmes anticipations quant aux performances futures
des actifs: ils sont tous d'accord sur les espérances, les variances et les
covariances des rentabilités des différents actifs .
Cette dernière hypothèse est connue sous le nom d' "incertitude idéalisée" .
La présentation du MEDAF que nous donnons ci-après est celle qui a été proposée par Kreps
en 1982 .
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2- Portefeuilles MV-efficaces
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Soient :
Où εi est une variable aléatoire non corrélée avec le portefeuille de marché, modélisant
l'erreur de l'estimation ;
Le risque total Var (Ri) se décompose donc, comme nous l'avons déjà vu, en deux
termes :
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L'utilité est ici une fonction linéaire de la valeur monétaire de la richesse et donc
du risque: en effet, ce dernier varie dans le même sens que la valeur monétaire de la richesse .
L'utilité marginale de l'investisseur est constante (pente de la droite).
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I.S.C.A.E
L'utilité est cette fois-ci une fonction monotone (croissante) convexe de la valeur
monétaire. Dans ce cas, plus la valeur monétaire augmente, plus l'accroissement de
l'utilité est grand .
Sachant que le risque varie dans le même sens que la valeur monétaire de la richesse ,
alors, plus le risque augmente, plus l'accroissement de l'utilité est grand .
L'investisseur détient un certain budget initial qu'il doit répartir entre différents actifs de
manière à maximiser ses revenus futurs: une décision, ou encore ligne d'action, consiste
donc à répartir un montant donné entre les différents actifs financiers négociables .
La part du budget consacrée à l'acquisition de l'actif i, i = 1. .. N, est représentée par
la variable X i .
Les X i doivent vérifier les deux conditions suivantes :
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I.S.C.A.E
Le vecteur x= (Xi) i=1…N caractérise alors une ligne de décision donnée et représente
un portefeuille d'actifs. Il existe une infinité de lignes d'action théoriquement possibles .
La rentabilité du portefeuille suit une distribution de probabilité normale
multivariée .
Les deux paramètres essentiels qui caractérisent la rentabilité R p du portefeuille sont
la rentabilité espérée et le risque,
Avec :
Avec
Les valeurs non dominées sont celles qui sont sélectionnées pour la constitution
de portefeuilles diversifiés. Le critère de définition des valeurs non dominées est le suivant :
Une valeur est considérée comme non dominée s'il n'existe pas de valeur ayant :
-La même rentabilité et un risque inférieur ;
-Le même risque et une rentabilité supérieure .
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Le choix d'un portefeuille efficient peut être expliqué par le schéma suivant :
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Interprétation du graphique 5 :
-Choix entre les portefeuilles 1 et 2: à risque égal, le portefeuille 2 a une rentabilité espérée
supérieure à celle du portefeuille 1 ; le portefeuille 2 domine donc le portefeuille 1 .
-Choix entre les portefeuilles 1 et 3: à rentabilité espérée égale, le portefeuille 3 a un risque
inférieur à celui du portefeuille 1 ; le portefeuille 3 est donc préféré au portefeuille 1 .
-Choix entre les portefeuilles 3 et 4 : le portefeuille 4 est situé en dehors de la
frontière d'efficience; en effet, à risque égal à celui du portefeuille 3, sa rentabilité espérée est
bien inférieure .
-Choix entre les portefeuilles 2 et 3 : ce choix dépend de la courbe d'utilité de
l'investisseur étant donné que ces deux portefeuilles sont efficients .
Le critère général (double-critère) de sélection d'un portefeuille est le suivant :
-Pour un taux espéré donné de rentabilité, choisir le portefeuille le moins risqué :
-Pour un niveau de risque donné, choisir le portefeuille qui a le taux de rentabilité le plus
élevé .
Graphique 6. : Représentation des solutions pour trois investisseurs classés par ordre
décroissant d'aversion vis-à-vis du risque .
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Le principe de base sur lequel repose la construction de la frontière d'efficience est celui
du double critère de la maximisation de la rentabilité espérée et de la minimisation du
risque de tout portefeuille, la seule contrainte du problème étant que la somme des parts des
actifs inclus dans le portefeuille soit égale à 1 .
Le problème à résoudre est donc le programme d'optimisation quadratique sous
contraintes linéaires suivant :
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intérêt pour l'investisseur, nous en donnons une version plus pratique , utilisant la
frontière d'efficience de Markowitz .
Les hypothèses du MEDAF sont strictement les mêmes que celles déjà présentées
Rappelons que les investisseurs sont confrontés à la même frontière d'efficience de
Markowitz que celle définie dans le chapitre précédent .
Cependant, l'introduction du Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers va modifier
sensiblement la configuration des portefeuilles efficients proposés à l'investisseur: en
effet, la frontière d'efficience de Markowitz est construite seulement à partir d'actifs
risqués alors que le MEDAF suppose l'existence sur le marché d'un actif non risqué
unique que l'investisseur pourra intégrer dans son portefeuille en même temps que le
portefeuille d'actifs risqués existant .
Plus précisément, dans le cas du MEDAF, l'investisseur doit composer son portefeuille à
partir de l'actif sans risque et d'un portefeuille risqué situé sur la frontière d'efficience de
Markowitz .
1- Le modèle :
Cette dernière équation représente toutes les combinaisons de EPf et de σpf qu'il est
possible d'avoir; elle correspond aux différentes valeurs de x et donc aux différentes
combinaisons de portefeuilles obtenues à partir de l'actif sans risque F et du portefeuille risqué
A. La principale remarque à faire est que la relation entre EPf et σpf est linéaire .
Cette relation est représentée par une droite dans le plan (σpf, EPf):
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Où :
Tout portefeuille efficient est donc une combinaison linéaire de l'actif sans risque F et du
portefeuille de marché M .
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Mise à part cette répartition en cinq classes des OPCVM, une autre distinction propre à
chaque OPCVM est à souligner: leur date de création. En effet, les OPCVM marocains ne
sont pas tous au même niveau de maturité puisque les plus anciens ont vu le jour le 19
janvier 1995 alors que d'autres viennent à peine d'être créés .
Cette étude ne prendra en compte que les OPCVM ayant un historique d’au moins
9 trimestres et ce, pour deux raisons majeures :
-la première étant la nécessité d'avoir la même période pour tous les OPCVM
étudiés dans un souci de conformité aux hypothèses des modèles présentés en Partie II ;
-la seconde est d'avoir une durée d'étude suffisamment longue pour pouvoir
étudier la stabilité des bêtas .
Les tableaux ci-dessous présentent la liste de tous les OPCVM, pour les raisons précitées
notre travail portera uniquement sur les OPCVM notés en gras appartenant aux catégories
"actions et obligations MLT".
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Société
OPCVM Commercialisateur Forme Catégorie
Gestionnaire
FCP ALISTITMAR Al ISTITMAR BANQUE
FCP Actions
CHAABI ACTIONS CHAABI POPULAIRE
Al ISTITMAR BANQUE
FCP KENZ ACTIONS FCP Actions
CHAABI POPULAIRE
ATLAS Atlas Capital
ATLAS PREMIUM FCP Actions
MANAGEMENT Management
BMCE
FCP CAPITAL ACTIONS CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
IMMOBILIER
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL IMTIYAZ
CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
EXPANSION
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL INDICE CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
MAGHREB
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
PARTICIPATIONS
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
PROTECTION
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP Actions
SELECTION
GESTION
BMCE
MAROC VALEURS CAPITAL BMCE BANK SICAV Actions
GESTION
AMBITIONS BMCI GESTION BMCI FCP Actions
BMCI EPARGNE
BMCI GESTION BMCI SICAV Actions
VALEURS
FCP AVENIR ACTIONS BMCI GESTION BMCI FCP Actions
FCP AXA HORIZON BMCI GESTION BMCI FCP Actions
FCP CASACTIONS BMCI GESTION BMCI FCP Actions
FCP CNIA CROISSANCE BMCI GESTION BMCI FCP Actions
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
CFG GROUP et
CFG EMERGENCE CFG Gestion FCP Actions
Dar Tawfir
CFG GROUP et
CFG PERFORMANCE CFG Gestion FCP Actions
Dar Tawfir
CFG GROUP et
CFG VALEURS CFG Gestion FCP Actions
Dar Tawfir
GENERATIONS
CFG Gestion CFG GROUP FCP Actions
PERFORMANCE
STAFF ACTION CFG Gestion CFG GROUP FCP Actions
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Al ISTITMAR BANQUE
AL AMAL FCP OCT
CHAABI POPULAIRE
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP OCT
DYNAMIQUE
GESTION
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
BMCE
FCP CAPITAL IMTIYAZ
CAPITAL BMCE BANK FCP OCT
LIQUIDITE
GESTION
BMCI
BMCI CASH BMCI SICAV OCT
GESTION
BMCI
BMCI TRESO PLUS BMCI SICAV OCT
GESTION
EMERGENCE BOND CAPITAL
Capital Gestion FCP OCT
FUND GESTION
Crédit Agricole
CAM MONETAIRE PLUS CD2G FCP OCT
du Maroc
CDG MONETAIRE PLUS CD2G CD2G FCP OCT
CFG GROUP et
CFG LIQUIDITE CFG Gestion FCP OCT
Dar Tawfir
Al ISTITMAR BANQUE
ASSANAD CHAABI FCP OMLT
CHAABI POPULAIRE
FCP AL IDDIKHAR CHAABI Al ISTITMAR BANQUE
FCP OMLT
KASSIR AL MADA CHAABI POPULAIRE
FCP AL IDDIKHAR CHAABI Al ISTITMAR BANQUE
FCP OMLT
MOUTAWASSIT AL MADA CHAABI POPULAIRE
FCP AL IDDIKHAR CHAABI Al ISTITMAR BANQUE
FCP OMLT
TAWIL AL MADA CHAABI POPULAIRE
Al ISTITMAR
EGAC FCP OMLT
FCP CHAABI SOLIDARITE CHAABI
Al ISTITMAR BANQUE
FCP CNIA ADDAMANE FCP OMLT
CHAABI POPULAIRE
Al ISTITMAR BANQUE
FCP KENZ OBLIGATIONS FCP OMLT
CHAABI POPULAIRE
ATLAS Atlas Capital
ATLAS HARMONIE FCP OMLT
MANAGEMENT Management
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
BMCE
CAPITAL OBLIGATIONS PLUS CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP AL IJTIMAÏ SECURITE CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP BMCE SOLIDARITE CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL IMTIYAZ SECURITE CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL INSTITUTIONS CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL OPTIMISATION CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL RENDEMENT CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP IRAD CAPITAL CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL TERME CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL TRESOR CAPITAL BMCE BANK FCP OMLT
GESTION
BMCE
SICAVENIR CAPITAL BMCE BANK SICAV OMLT
GESTION
ATLANTA OBLIGATIONS BMCI GESTION BMCI FCP OMLT
AXA CROISSANCE BMCI GESTION BMCI FCP OMLT
AXA EPARGNE BMCI GESTION BMCI FCP OMLT
Crédit Agricole
AXA OBLIG CD2G FCP OMLT
du Maroc
Crédit Agricole
CAM PERFORMANCE CD2G FCP OMLT
du Maroc
CAT EVOLUTION CD2G CD2G FCP OMLT
CDG BARID CD2G CDG SICAV OMLT
CDG OBLIGATIONS CD2G CDG-CD2G FCP OMLT
CDG OBLIG PLUS CD2G CD2G FCP OMLT
CDG OBLIG SELECTION CD2G CD2G FCP OMLT
CDG PARTAGE CD2G CDG-CD2G FCP OMLT
CDG PREVOYANCE CD2G CDG SICAV OMLT
CDG RENDEMENT CD2G CD2G FCP OMLT
CDG-SECUR CD2G CDG FCP OMLT
CDG SOLIDARITE CD2G CDG FCP OMLT
CDG-CD2G-
CDG TAWFIR CD2G SICAV OMLT
DAR TAWFIR
CNIA ASSURE CD2G CDG FCP OMLT
FCP EDUCATION CD2G CDG FCP OMLT
FONDS COMMUN DE
CD2G CDG-CD2G FCP OMLT
PLACEMENT SOLIDARITE
SOCIETE CENTRALE DE
CD2G CDG FCP OMLT
REASSURANCE OBLIGATIONS
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
WAFA ATTIJARIWAFA
PROFIL SERENITE FCP OMLT
GESTION BANK
WAFA
SCR RENDEMENT WAFAGESTION FCP OMLT
GESTION
WAFA ATTIJARIWAFA
SICAV PREVOYANCE SICAV OMLT
GESTION BANK
WAFA ATTIJARIWAFA
WAFA ASSURANCE SECURITE FCP OMLT
GESTION BANK
Al
FCP ALISTITMAR BANQUE
ISTITMAR FCP Monétaire
CHAABI TRESORERIE POPULAIRE
CHAABI
Al
BANQUE
FCP KENZ PLUS ISTITMAR FCP Monétaire
POPULAIRE
CHAABI
BMCE
FCP CAPITAL
CAPITAL BMCE BANK FCP Monétaire
MONETAIRE
GESTION
BMCE
IRAD CAPITAL BMCE BANK SICAV Monétaire
GESTION
BMCI
BMCI TRESORERIE BMCI SICAV Monétaire
GESTION
EMERGENCE MONEY CAPITAL
Capital Gestion FCP Monétaire
MARKET FUND GESTION
Crédit Agricole
CAM CASH CD2G FCP Monétaire
du Maroc
CDG-CD2G-
CDG TRESORERIE CD2G SICAV Monétaire
DAR TAWFIR
CDG CASH CD2G CD2G FCP Monétaire
CFG GROUP et
CFG SECURITE CFG Gestion FCP Monétaire
Dar Tawfir
AFG CASH
GESTAR AFAM FCP Monétaire
MANAGEMENT
SG NOVA GESTAR GESTAR FCP Monétaire
SICAV SG VALEURS GESTAR SGMB SICAV Monétaire
MAROC LIQUIDITE MAROGEST MSIN et CIH FCP Monétaire
UPLINE
UPLINE
UPLINE CASH Capital FCP Monétaire
SECURITIES
Management
UPLINE
UPLINE
UPLINE PERENNITE Capital FCP Monétaire
SECURITIES
Management
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
UPLINE
UPLINE
UPLINE TRESORERIE Capital FCP Monétaire
SECURITIES
Management
WAFA ATTIJARIWAFA
ATTIJARI TRESORERIE SICAV Monétaire
GESTION BANK
CAP MONETAIRE WAFA ATTIJARIWAFA
FCP Monétaire
PREMIERE GESTION BANK
WAFA ATTIJARIWAFA
CAP SECURIPRIME FCP Monétaire
GESTION BANK
WAFA ATTIJARIWAFA
CAP TRESORERIE FCP Monétaire
GESTION BANK
WAFA CREDIT DU
CDM CASH SICAV Monétaire
GESTION MAROC
WAFA CREDIT DU
FCP Monétaire
CDM SECURITE PLUS GESTION MAROC
Wafa ATTIJARIWAFA
FCP Monétaire
SECURITRESO Gestion BANK
Al
AL ISTITMAR CHAABI BANQUE
ISTITMAR FCP Diversifié
DIVERSIFIE POPULAIRE
CHAABI
Al
BANQUE
FCP KENZ RENDEMENT ISTITMAR FCP Diversifié
POPULAIRE
CHAABI
BMCE
FCP CAPITAL BALANCE CAPITAL BMCE BANK FCP Diversifié
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL IMTIYAZ
CAPITAL BMCE BANK FCP Diversifié
CROISSANCE
GESTION
BMCE
FCP CAPITAL MULTI-
CAPITAL BMCE BANK FCP Diversifié
GESTION
GESTION
BMCE
FCP MEDERSAT.COM CAPITAL BMCE BANK FCP Diversifié
GESTION
BMCE
FCP SOMED OPTIMUM CAPITAL BMCE BANK FCP Diversifié
GESTION
BMCI EPARGNE BMCI
BMCI SICAV Diversifié
CROISSANCE GESTION
BMCI
EMERGENCE BMCI FCP Diversifié
GESTION
BMCI
FCP AL IKRAM BMCI FCP Diversifié
GESTION
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
CFG GROUP et
CFG CROISSANCE CFG Gestion SICAV Diversifié
Dar Tawfir
CMKD CROISSANCE CFG Gestion CFG GROUP FCP Diversifié
FCP PELICAN CFG Gestion CFG GROUP FCP Diversifié
PATRIMOINE AVENIR CFG Gestion Wafa Patrimoine FCP Diversifié
AFG OPTIMAL FUND GESTAR AFAM FCP Diversifié
CMKD FUND GESTAR SGMB FCP Diversifié
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
OPCVM actions:
Les fonds de placement collectif en valeurs mobilières affichent une bonne santé en début
d’année 2008. Les OPCVM investis en actions ont réalisé des performances comprises entre
4,7% et 13,3% en six semaines seulement. Les fonds diversifiés ont enregistré, pour leur part,
des taux de croissance de 1,4% à 9,3%. Quant aux OPCVM investis principalement dans les
produits de taux, ils affichent des performances comprises entre -0,9% et 2,9% pour la
catégorie obligations moyen et long termes, entre 0,3% et 0,7% pour celle des obligations
court terme et entre 0,37% et 0,6% pour les fonds monétaires.
Le secteur bancaire a lui aussi enregistré une assez bonne progression depuis le début de
l’année, avec une hausse de 12,7% pour Attijariwafa bank, au cours de 3 460 DH au 15
février, et une augmentation de 10,8% pour BMCE Bank au cours de 3 121 DH.
Pour le bâtiment et matériaux de construction, le titre Lafarge a progressé de 21,6% depuis le
1er janvier pour atteindre le cours de 2 250 DH. Enfin, dans le compartiment des holdings, la
SNI a marqué un bond de 16,2%, s’établissant le 15 février à 1 937 DH.
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
OPCVM obligations:
En ce qui concerne les fonds investis en obligations, ils ont profité du renversement de
tendance intervenu sur le marché des bons du Trésor durant le mois de janvier. En effet, des
OPCVM comme FCP Capital Terme de BMCE Capital Gestion et Patrimoine Obligation de
Wafa Gestion ont enregistré des performances de respectivement 2,93% et 1,73%. Cette
augmentation se justifie principalement par la détente des taux des bons du Trésor. Ces
derniers ont baissé depuis le début de l’année de 22 points de base (pb) pour la maturité 13
semaines, de 26 pb pour le 26 semaines et de 21 pb pour le 5 ans.
La diminution de l’attrait du marché monétaire a conduit à un regain d’intérêt des
investisseurs pour le compartiment des bons du Trésor. En effet, avec des taux monétaires
plus ou moins stables et des taux obligataires ayant intégré une hausse significative en 2007,
le marché des titres souverains est devenu plus attractif que les placements au jour le jour en
ce début d’année. En témoigne la forte demande des investisseurs sur le marché des
adjudications durant le mois de janvier. Les levées du Trésor ont drainé une demande qui s’est
élevée à 31,3 milliards de DH, un chiffre à comparer à la moyenne mensuelle de 2007 qui n’a
pas dépassé les 14 milliards de DH. Cette demande s’est caractérisée par une concentration
sur les maturités courtes avec une part de 85,7%, contre 10,5% seulement sur le moyen terme
et 3,8% sur le long terme. .
OPCVM monétaires:
S’agissant des OPCVM monétaires, la stabilité des taux au jour le jour à maintenu leurs
performances à des niveaux moyens (entre 0,37% et 0,6%). En effet, les taux monétaires ont
tourné depuis le début de l’année autour de 3,45%. Ceci s’explique principalement par
l’équilibre de la réserve monétaire obligatoire sur la majeure partie du mois de janvier. En
dépit de la forte demande de liquidités de la part des institutions bancaires, qui a créé une
légère tension sur les niveaux de taux, le système monétaire n’a pas connu de grands
changements. La raison de cette stabilité est la baisse du taux de la réserve obligatoire de
16,5% à 15%. D’un autre coté, la présence continue de la Banque centrale à travers des
injections sous forme de pensions (avances consenties aux banques) visant à régulariser le
marché, a contribué à cet équilibre. En chiffres, Bank Al Maghrib a servi 30 milliards de DH
de liquidités sous forme d’avances hebdomadaires ainsi que 580 millions de DH sous forme
d’avances quotidiennes. .
OPCVM diversifiés:
Enfin, pour ce qui est des OPCVM diversifiés, ils ont profité à la fois du bon
comportement du marché boursier et du redressement de la situation sur le marché des bons
du Trésor. Des fonds comme Sicav Sélection ou CAP Equilibre de Wafa Gestion ont
enregistré des hausses respectives de +8,95% et +8,19% depuis le début de l’année.
Pour le reste de l’année 2008, les gestionnaires d’actifs n’ont pas de visibilité certaine sur
la tendance des marchés, et particulièrement celui des bons du Trésor. Pour le monétaire,
«l’environnement du marché devrait se détendre, ce qui serait de nature à conduire les
niveaux de taux à osciller autour du taux directeur qui est de 3,25%», selon Wafae Amrani,
analyste chez Upline Capital Management. Quant au marché des actions, les professionnels
prévoient une année haussière compte tenu du nombre important des introductions en Bourse
prévues cette année et de l’annonce par les sociétés cotées de bons résultats au titre de
__________________________________________________________________________________________
97
Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
l’exercice 2007. .
A- Intérêt du sujet
Le choix d’un portefeuille optimal d’actifs est depuis longtemps un sujet d’intérêt
majeur dans le domaine de la finance. L’idée de base est de maximiser une fonction d’utilité
sujette à une contrainte limitant le risque de l’investisseur.
Rappelons que l'intérêt de l'étude est de constituer un « fonds de fonds»
optimal en fonction du degré d'aversion de l'investisseur vis-à-vis du risque.
L'expression « fonds de fonds» provient du fait que les OPCVM à partir
desquels nous allons constituer les portefeuilles détiennent eux-mêmes un portefeuille
d'actifs simples chacun.
B- Etapes de l'étude
__________________________________________________________________________________________
98
Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Il s'agit de former des portefeuilles de la façon suivante: pour chaque période, il s'agit de
calculer les coefficients bêta de tous les OPCVM et de les classer par ordre décroissant.
La taille des portefeuilles étant N, le premier portefeuille est constitué des N
OPCVM ayant les bêtas les plus élevés, le second des N OPCVM suivants et ainsi de suite
jusqu'à ce que le nombre d'OPCVM restants soit inférieur à N. Ce procédé a été
répété pour chacun des neuf trimestres constituant la période de l'étude.
Chaque portefeuille est un portefeuille équipondéré, dont le bêta est comparé au bêta du
portefeuille composé le trimestre suivant des mêmes valeurs. Le coefficient de corrélation est
alors une mesure de la stabilité intertemporelle des bêtas des portefeuilles.
Le modèle diagonal de Sharpe suppose donc que chaque rentabilité peut être écrite sous
la forme suivante :
Les hypothèses restent les mêmes que celles du modèle de marché pour le cas
d'un portefeuille.
Où
i : indice qui repère le ième OPCVM ;
t : la période qui correspond à une semaine;
P it : performance de l'OPCVM i pendant la période t ;
VLt -1 : valeur liquidative de l'OPCVM i au début de la semaine t ;
VLA it : valeur liquidative ajustée de l'OPCVM i à la fin de la semaine t.
Selon les modalités de calcul des indices de performance des OPCVM proposées par le
CDVM, l’ajustement de la valeur liquidative en fin de semaine dépend de l’opération sur
titres :
Où:
VLt : valeur liquidative de l'OPCVM i à la fin de la semaine t ;
C : valeur du dividende distribué pendant la semaine t ;
VLid : valeur liquidative de l'OPCVM i après distribution du dividende.
Où:
n : nombre de titres avant l'opération sur titres ;
m : nombre de titres après l'opération sur titres.
Sachant qu'au Maroc, pour les OPCVM, les opérations de regroupement, de split et de
distributions de dividendes sont quasi-inexistantes et que les dividendes sont
négligeables, nous ferons l'approximation suivante pour calculer les performances de
chaque OPCVM:
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Ou encore:
Rit=(VL it -VL it-1 )VL it-1
Rit=P it -1
Avec:
Rit : taux de rentabilité à la date t pour l'OPCVM considéré.
Notre étude ayant pour but la constitution de portefeuilles d'OPCVM (et non de simples
titres), l'indice utilisé sera l'indice de performance élaboré par le CDVM. Il est calculé en
fin de semaine pour chaque classe d'OPCVM de la façon suivante:
I=I t-1 *P t
Où:
I t : l'indice de performance à la fin de la semaine t pour une classe d'OPCVM donnée;
I t-1 l'indice de performance à la fin de la semaine t-l pour cette même classe d'OPCVM ;
P t : performance moyenne de la classe d'OPCVM calculée comme suit:
Avec:
P t : performance d'un classe d'OPCVM pendant la semaine t ;
P it : performance de l'OPCVM i pendant la semaine t ;
A it : l'encours de l'OPCVM i au début de la semaine t.
Remarque:
• L’indice i varie de 1 jusqu'à n k , où n k est le nombre d'OPCVM considérés de la Kième
classe d'OPCVM.
II
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102
Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Avant d'appliquer les modèles présentés en partie II aux données, nous allons procéder à
une étude de statistique descriptive de ces dernières. Cette étude, qui a été réalisée à l'aide du
logiciel SPSS, donne les résultats suivants sous forme de tableaux:
OPCVM actions
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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I.S.C.A.E
OPCVM obligationsMLT
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I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Les principales conclusions que nous pouvons faire à l'issue de ces régressions sont
les suivantes :
- Les statistiques de Durbin- Watson sont relativement proches de la valeur "idéale
2 pour toutes les catégories d'OPCVM, ce qui prouve que les résidus sont très peu sinon
presque pas auto-corrélés.
- Les coefficients de détermination sont élevés pour les OPCVM actions :
la capacité du modèle à expliquer la relation existant entre les taux de rentabilités des
valeurs liquidatives de ces OPCVM et le taux de rentabilité de l'indice de marché
proposé par le CDVM est donc tout à fait satisfaisante. Le modèle de marché étant
validé, nous obtenons de très bonnes estimations des coefficients bêta recherchés.
- Les coefficients de détermination des OPCVM obligations sont faibles; ceci
dû principalement à la diversité des OPCVM qui constituent cette classe. Ces OPCVM
diffèrent par la nature des actifs de leur portefeuille et par leurs horizons de
placement. Compte tenue de cette population diversifiée, il est donc attendu qu'un même et
unique indice ne puisse expliquer de façon acceptable les différentes variables aléatoires
que sont les rentabilités des OPCVM obligations.
Une autre explication sous-tend la faiblesse des résultats obtenus au niveau des OPCVM
obligation: lorsque la variable explicative du modèle de régression linéaire ne varie pas
beaucoup, ce qui est le cas ici pour le taux de rentabilité de l'indice du CDVM relatif aux
obligations, alors les capacités prédictives du modèle sont mauvaises.
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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I.S.C.A.E
Var(Ro) = 0,00006795
La résolution de ces trois programmes a été réalisée à l'aide du Solveur d'Excel et a
fourni les différents poids X i en fonction de la valeur de ø. Cette dernière a été paramétrée
de zéro à l'infini afin de réaliser les différentes simulations. Les deux bornes du paramètre ø
présentent les caractéristiques suivantes :
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
- OPCVM obligations: Le premier portefeuille préféré est ici aussi composé des
deux actifs ayant les bêtas les plus faibles: Cap Trésorerie (5) avec β 5 = 0.118 et Irad (8)
avec β 8 = 0.0161. Le dernier portefeuille n'est composé que de Assanad Achaabi (1) qui,
cette fois, n'a pas le bêta le plus élevé (β 1 = 0.761) mais la rentabilité espérée la plus
forte (0.0025742).
Une autre remarque est à faire et concerne les OPCVM qui ne sont jamais choisis pour
faire partie d'un portefeuille efficient: (1), (2), (4), (5), (7), (8) et (9) pour les OPCVM
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
actions, (2), (3), (4), (6), (7) et (8) pour les OPCVM obligations. Ces OPCVM sont en fait
dominés par d'autres au sein de leur classe (même rentabilité et bêta plus faible ou bêta
identique et rentabilité plus élevée).
Les différentes valeurs de E(Rp) et de σ2(Rp) ont permis de tracer les trois
frontières d'efficiences, chacune caractérisant une classe donnée d'OPCVM.
Rappelons que la frontière d'efficience est une enveloppe convexe sur laquelle se situent
tous les portefeuilles efficients.
En abscisse, nous avons placé les écart-types des portefeuilles et en ordonnée les
espérances de leur rentabilité. Les frontières ont été obtenues par approximation
polynomiale des points caractérisant chacune d'elles.
__________________________________________________________________________________________
114
Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Ces taux étant très rapprochés, il s'est avéré inutile d'appliquer le MEDAF pour les trois
horizons de placement : les droites auraient été presque confondues.
Le choix s'est porté sur l'horizon à moyen terme car les OPCVM ont des politiques de
gestion de portefeuille à moyen terme (2 à 3 ans).
__________________________________________________________________________________________
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Hanane El Boukili
I.S.C.A.E
Trois raisons peuvent expliquer cet écart observé entre la droite théorique du MEDAF,
tangente à la frontière efficiente, et la droite obtenue après estimation de ses paramètres :
la première est l'erreur d'estimation des différents paramètres (coefficients bêta,
rentabilités espérées, variances ...) qui interviennent dans la construction de la frontière
efficiente et de la droite du MEDAF ; la deuxième est la surévaluation des valeurs
liquidatives des OPCVM durant la période précédant la forte croissance du marché à
partir du début 2006; la troisième est la tendance baissière des taux des bons du Trésor.
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I.S.C.A.E
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I.S.C.A.E
• OPCVM actions:
Dans le cas où l'investisseur n'est pas ou peu averse au risque, il choisira d'investir en
OPCVM actions. Voici l'ensemble des portefeuilles efficients que nous lui proposons,
classés par ordre décroissant d'aversion vis-à-vis du risque: {(3 ; 6), (3 ; 6 ;10), (6 ; 10), (10)}
En fonction de son taux de substitution (ø), l'investisseur pourra se référer au tableau 50.
pour connaître les proportions exactes à investir dans chaque OPCVM.
• OPCVM obligations:
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I.S.C.A.E
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I.S.C.A.E
En effet, le secteur financier marocain est un secteur émergent et n'est pas encore
au niveau de développement des marchés financiers des grands pays industrialisés où
des études telles que celle-ci sont fréquemment conduites. Toutefois, ce travail a en
partie montré que les modèles mathématiques de gestion de portefeuille ne sont pas
complètement inadaptés au cas marocain.
Cependant, une analyse et interprétation pertinentes des résultats obtenus sont
nécessaires compte tenu des anomalies relevées lors de l'application des modèles de
gestion de portefeuille.
Ainsi, certains problèmes auxquels nous avons été confrontées sont à soulever. Le
premier problème à résoudre est relatif à la base de données de CDG capital: en effet,
celle-ci contient des erreurs de saisie et des doublons qui ont rendu le traitement des
données difficile.
La faiblesse des coefficients de détermination (R2) obtenus pour les OPCVM obligations
remet en cause la validité du modèle de marché pour le cas de ces OPCVM.
Il serait intéressant de réaliser cette même étude dans les années à venir, lorsque le
nombre d'OPCVM exploitables sera plus
important.
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composition de leur portefeuille et de leur politique de placement devrait être entreprise afin
de trouver les raisons de leur inefficience.
En fin de compte, tous ces problèmes n'ont entravé en rien le bon déroulement de l'étude.
Il faut tout de même rester vigilant quant à l'interprétation des résultats obtenus pour
proposer à l'investisseur marocain le portefeuille efficient qui lui convient.
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ADJUDICATION :
Procédure de vente aux enchères utilisée notamment par le Trésor pour le placement des bons
du trésor.
AGREMENT :
C’est l’autorisation que doit demander tout OPCVM avant d’être constitué. Cet agrément est
délivré par les autorités de tutelle du pays où l’OPCVM a son siège social.
Ces autorités, chargées de la surveillance et du contrôle de l’activité des OPCVM, ont toute
latitude pour donner et retirer leur agrément aux OPCVM.
Au Maroc, cet agrément est donné par le Ministère des Finances après avis conforme du
Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières. En France, cet agrément est donné par le
COB ‘Commission des Opérations de Bourse).
ARBITRAGE :
Opération qui consiste à vendre des valeurs mobilières (actions, obligations…) pour en
acheter d’autres.
CAPITALISATION BOURSIERE :
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La capitalisation boursière d’une société représente le poids de la société sur un marché. Elle
est calculée en multipliant le nombre d’actions émises par leurs cours sur le marché. Il est
alors possible de déterminer la capitalisation boursière de l’ensemble de la place en
additionnant les capitalisations des différentes sociétés qui y sont cotées. Rapportées à
d’autres agrégats économiques, comme le Produit National Brut, celle-ci reflète le degré de
maturité d’une place, la profondeur du marché boursier et le poids de ce dernier dans
l’économie du pays.
COTATION :
Détermination du cours d’un titre de Bourse en fonction de l’Offre et de la Demande.
COTATION ELECTRONIQUE :
Dans un système de cotation électronique, à la différence de la criée, les commis négociateurs
exécutent leurs carnets d’ordre via des ordinateurs connectés à un serveur central qui
confronte l’offre et la demande.
La cotation électronique a été introduite à la Bourse des Valeurs de Casablanca en 1998 en
remplacement de la cotation à la criée.
COURTAGE (COMMISSION) :
Rémunération perçue par les sociétés de bourse pour leur rôle d’intermédiaire financier. Elle
est variable selon le type d’opération.
DEPOSITAIRE :
Organisme dont les missions, dans le cadre de la vie des OPCVM, sont au nombre de trois :
-Conservation des actifs et avoirs de l’OPCVM qui se traduit par l’ouverture d’un
comptetitres auprès du dépositaire
-Contrôle de la régularité des opérations de l’OPCVM (respect des ratios prudentiels et des
règles d’investissement, respect de la politique et des objectifs de gestion de l’OPCVM…)
-Gestion du passif (porteurs de parts de l’OPCVM).
DURATION :
Durée moyenne des flux actualisés.
HORIZON DE PLACEMENT :
C’est la durée conseillée par le gérant sur laquelle le placement n’est pas soumis aux
fluctuations) court terme des marchés.
MARCHE OFFICIEL :
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L’ensemble des transactions qui se négocient à la Bourse (à la corbeille), et font l’objet d’un
enregistrement à la cote, constitue un marché officiel.
MATURITE :
Durée de vie du titre obligataire.
PERFORMANCE :
C’est le gain ou la perte réalisés sur une période donnée. Calculée en pourcentage, la
performance tient compte de deux éléments :
-La plus-value : c’est à dire la progression de la valeur liquidative entre la date de souscription
des parts et la date de cession (moins-value dans le cas d’une contreperformance).
-Le coupon : c’est le revenu procuré par les titres composant le portefeuille, et distribué au
moment du détachement du coupon (paiement du dividende).
QUORUM :
C’est le nombre de personnes requis dans une Assemblée Générale.
SENSIBILITE :
Mesure de la variation de valeur d’une obligation consécutive à une variation des taux
d’intérêts. Une sensibilité de 2 signifie : à une hausse de taux d’un point correspond une
baisse de la valeur de l’obligation de deux points et inversement.
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Ouvrages
E. Altman, B. Jacquillat et M. Levasseur, La stabilité du coefficient bêta,
Analyse Financière, 1974.
N. Amenc et V. Le Sourd, Gestion quantitative des portefeuilles d'actions,
Economica, Collection Gestion, Paris, 1998.
Berrada, Les nouveaux marchés de capitaux au Maroc, 1999
Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières, Rapport Annuel 1997,
ROYAUME DU MAROC.
Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières, Statistiques OPCVM.
Sites Web
www.maroc-finances.com
www.casablanca-bourse.com
www.leconomiste.com
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