Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
com/
Pour télécharger plus
de documents
cliquer ci-dessous
www.GCAlgerie.com
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
ISBN 2-7462-0436-3
Catalogage Electre-Bibliographie
Hicher, Pierre-Yves*Shao, Jian-Fu (sous la direction de)
Elastoplasticité des sols et des roches – Modèles de comportement des sols et des roches 1
Paris, Hermès Science Publications, 2002
ISBN 2-7462-0436-3
RAMEAU : sols, mécanique des
élastoplasticité : modèles mathématiques
DEWEY : 624.1 : Génie civil. Techniques de la construction
531 : Mécanique classique. Mécanique du solide
http://www.GCAlgerie.com/
sous la direction de
Pierre-Yves Hicher
Jian-Fu Shao
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Jean BIAREZ
MSS-MAT
Ecole centrale de Paris
Bernard CAMBOU
LTDS
Ecole centrale de Lyon
Félix DARVE
L3S
Institut national polytechnique de Grenoble
Pierre-Yves HICHER
LGCNSN
Ecole centrale de Nantes
Stéphane HOMAND
Laboratoire de mécanique
Ecole polytechnique universitaire de Lille
Philippe MESTAT
Laboratoire central des ponts et chaussées
Paris
Jian-Fu SHAO
Laboratoire de mécanique
Ecole polytechnique universitaire de Lille
http://www.GCAlgerie.com/
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Pierre-Yves HICHER et Jian-Fu SHAO
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
http://www.GCAlgerie.com/
Les sols et les roches ont de nombreux traits physiques en commun : ce sont des
matériaux fortement hétérogènes, à base granulaire naturelle. Cela leur confère
certaines caractéristiques rhéologiques qui les distinguent d’autres matériaux
solides : ils ont un caractère fortement non linéaire, leur comportement à la rupture
dépend de la contrainte moyenne et leur cisaillement induit des variations de
volume, souvent de dilatance, qui confère un caractère non associé des déformations
plastiques.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Pierre-Yves HICHER
Jian-Fu SHAO
http://www.GCAlgerie.com/
1.1. Introduction
http://www.GCAlgerie.com/
Par ailleurs, ce cadre général sera d’autant plus opératoire qu’il sera unificateur,
et nous montrerons donc qu’il peut s’appliquer tout autant à l’élastoplasticité, à
l’hypoélasticité qu’aux modèles d’endommagement. C’est donc bien à un vaste
panorama de l’ensemble des relations constitutives des matériaux solides que nous
invitons le lecteur.
Enfin, deux remarques plus formelles sont à faire. La première vise à expliciter
pourquoi ce chapitre traite de la rhéologie sous forme incrémentale et non pas sous
forme globale (la « fonctionnelle rhéologique »). Ceci tient à deux raisons : la
première de nature physique est à rattacher au fait qu’en présence d’irréversibilités
plastiques, la fonctionnelle est singulière en chacun de ces points (ce qui la rend
d’un maniement particulièrement délicat) et la deuxième de nature numérique tient
au calcul par éléments finis, généralement menée par incrémentation des
chargements appliqués.
http://www.GCAlgerie.com/
Nous ne reviendrons pas sur les concepts de base de la mécanique des milieux
continus. La transformation linéaire-tangente (caractérisée par la matrice-gradient du
champ des positions des particules matérielles) sera supposée offrir une « bonne »
description de la déformation géométrique du matériau (mais certaines théories dites
du « second gradient » considèrent que cette approximation au premier ordre de la
transformation non linéaire faisant passer des positions à un instant donné aux
positions actuelles n’est pas suffisante et introduisent certains termes du second ordre
[MUH 91]. La loi de comportement mécanique d’un élément de matière ne dépendra
pas des éléments voisins (mais certaines théories dites « non locales » considèrent que
le comportement d’une particule matérielle va dépendre des déformations au sein d’un
voisinage fini entourant la particule [PIJ 87]). L’ensemble de ces deux hypothèses
définit une classe particulière de matériaux dits « matériellement simples » [TRU 74],
et nous nous situerons maintenant dans ce cadre.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
de = Mh ds + Ch dt
http://www.GCAlgerie.com/
ce qui est l’expression générale des lois visco-élastiques non linéaires. Dès que l’on
veut décrire des irréversibilités plastiques ou de l’endommagement, il nous faut donc
prendre en compte une fonction F non linéaire.
Pour des matériaux non visqueux dont le comportement est indépendant des
vitesses de sollicitation, la « petite réponse » sera indépendante de l’incrément de
temps pendant lequel la « petite sollicitation » a été appliquée. Donc F est
indépendante de dt et nous pouvons considérer :
de = G (ds) [1.3]
ou :
soit :
"l Î R + : G(lds) º lG(ds) [1.5]
La relation [1.5] implique que la fonction G soit homogène d’ordre 1 dans un
sens restreint aux valeurs positives du paramètre multiplicatif.
REMARQUE.– La fonction G, malgré ce que l’on peut lire parfois dans la littérature
sur le sujet, n’est pas positivement homogène, ce qui impliquerait :
http://www.GCAlgerie.com/
Non-linéarité de G et de H
Anisotropie de G et de H
Homogénéité d’ordre 1 de G et de H
La relation [1.5] montre que G est homogène d’ordre 1. On peut donc lui
appliquer l’identité d’Euler qui s’exprime dans le cas d’une fonction homogène
d’ordre 1 de deux variables par :
¶f ¶f
"x, y : f (x, y) º x +y [1.6]
¶x ¶y
http://www.GCAlgerie.com/
¶Ga
Ga (ds b ) º ds b (a, b = 1, , 6)
¶(ds b )
Par ailleurs, les dérivées partielles d’une fonction homogène d’ordre 1 étant
elles-mêmes des fonctions homogènes d’ordre 0, les fonctions ¶Ga/¶(dsb) ne
dépendent que de la direction de ds caractérisée par le vecteur unitaire :
¶s
u=
ds
avec :
d s = ds ij ds ij
ou :
ds a = N ab (v g ) de b (v g = de g / d e ) [1.8]
Les relations [1.7] et [1.8] fournissent l’écriture incrémentale générale des lois de
comportement non visqueuses, où les matrices M et N dépendent en outre de
variables d’état et de paramètres de mémoire, caractérisant l’histoire de sollicitation.
Ces deux matrices sont les matrices-gradients respectivement des fonctions non
linéaires G et H. En ce sens, elles peuvent être considérées comme des matrices
tangentes et sont donc définies uniques. Par contre, il est possible de construire à
partir d’elles une infinité de matrices sécantes en ajoutant aux lignes de M ou de N
les composantes de vecteurs quelconques normés perpendiculaires à ds ou
respectivement à de.
Nous avons défini [DAR 82] une zone tensorielle comme tout domaine de
l’espace des contraintes incrémentales (ou des déformations incrémentales) dans
lequel la relation constitutive est linéaire. Si Z est une telle zone, nous avons :
http://www.GCAlgerie.com/
"u ÎZ : de = Mz ds
De manière générale, les zones tensorielles sont donc des hypercônes adjacents
ayant pour sommet commun l’origine de l’espace.
"u Î Z1 Ç Z 2 : ( M z1 - M z 2 ) u º 0 [1.9]
http://www.GCAlgerie.com/
Donc :
de = Mh ds,
ou :
ds = Nh de
http://www.GCAlgerie.com/
Nous trouvons donc dans cette première classe de modèles toutes les lois
élastiques, qu’elles soient isotropes ou anisotropes, linéaires ou non linéaires (et
dans ce dernier cas, M et N dépendent en général de l’état de contrainte courant). Si
l’on veut décrire de manière rigoureuse un comportement élastique (sans mécanisme
de dissipation interne parasite), on aura toujours intérêt à introduire un potentiel
élastique V défini par :
dV = sij deij
¶V
s ij =
¶e ij
Donc :
¶ 2V ¶ 2V
º
¶e ij¶e kl ¶e kl ¶e ij
Toutes ces lois sont dites « hyperélastiques », tandis que, en l’absence d’un
potentiel, on parle « d’hypo-élasticité ». Les lois hypo-élastiques font apparaître, lors
de leur utilisation, des dissipations d’énergie parasites, qui en font des modèles à
proscrire dans la pratique, le comportement décrit y apparaissant comme mal identifié.
En présence de deux zones tensorielles seulement, l’une peut être appelée zone
« de charge » et l’autre zone de « décharge ». Nous définissons ainsi deux
comportements différents (c’est-à-dire deux matrices constitutives différentes), l’un
associé à la charge et l’autre à la décharge. Chacune des deux matrices est attachée à
http://www.GCAlgerie.com/
une zone tensorielle différente, les deux zones étant séparées par un hyperplan dans
l’espace des ds ou des de. Un critère de charge-décharge, inéquation linéaire et
homogène en ds ou en de, permet de discriminer les deux comportements.
L’équation de l’hyperplan frontière, par construction, correspond à l’annulation du
critère de charge-décharge. L’équation de continuité au franchissement de
l’hyperplan lie les deux matrices constitutives et l’équation de l’hyperplan :
http://www.GCAlgerie.com/
Cette déformation plastique n’apparaît que lorqu’une certaine surface limite est
atteinte : la surface « de limite élastique », dont l’expérience montre qu’elle dépend
essentiellement de l’histoire de sollicitations et qu’elle évolue par « écrouissage »
avec les déformations plastiques. Son équation sera du type :
f (s, ep ) = 0 [1.12]
ì ¶f
ïï ¶s × ds > 0 : condition de charge
í [1.13]
ï ¶f × ds < 0 : condition de décharge
îï ¶s
¶g
de p = d l [1.14]
¶s
df = 0 [1.15]
soit :
¶f ¶f
× ds + p × dep = 0
¶s ¶e
http://www.GCAlgerie.com/
æ ¶f ö ¶f ¶g
dl = - ç × ds÷ × [1.16]
è ¶s ø ¶e p ¶s
¶f
"ds tel que × ds = 0 : M chargeds - M déchargeds º 0
¶s
puisque :
et :
¶g
de p = dl d’après [1.14]
¶s
¶f
× ¶s
¶g
de = M e ds - a ¶s [1.17]
¶f ¶g ¶s
×
de p ¶s
avec Me matrice élastique du matériau et a paramètre scalaire valant 0 ou 1 :
a = 0 si f (s, ep) < 0
ou :
¶f
f (s, e p ) = 0 et × ¶s < 0
¶s
a = 1, si :
¶f
f (s, e p ) = 0 et × ¶s > 0
¶s
Lorsque ¶f /¶s.ds = 0, a peut prendre indifféremment les valeurs 0 ou 1 par
cohérence interne.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
et à cette zone est associée la matrice constitutive M+. A la zone de décharge définie
par :
Dans le cadre d’une écriture incrémentale des lois de comportement, les modèles
avec endommagement se construisent en distinguant un comportement élastique
dégradé et un autre irréversible par endommagement [MAZ 89]. On introduit alors
une surface seuil d’endommagement :
f (s, D) = 0 [1.21]
http://www.GCAlgerie.com/
ì ¶f
ïï ¶s × ds > 0 : condition de charge
í [1.22]
ï ¶f × ds < 0 : condition de décharge
îï ¶s
Lorsque la surface seuil est atteinte et que le critère de charge est vérifié,
l’endommagement se produit dans une direction donnée fournie par la loi
d’évolution de l’endommagement :
¶g
dD = dl [1.23]
¶s
où g(s) = 0 est la règle d’endommagement. dl, scalaire arbitraire à l’étape présente,
est déterminé par la condition de consistance qui exprime que la surface seuil
d’endommagement est entraînée par l’état de contrainte, quand cet état l’atteint et
que la sollicitation reste une charge :
df = 0
soit :
¶f ¶f
× ds + × dD = 0 [1.24]
¶s ¶D
d’où :
æ ¶f ö æ ¶f ¶g ö
dl = - ç × ds÷ ç × ÷ [1.25]
è ¶s ø è ¶D ¶s ø
¶f
× ¶s
¶g
de = M e ( D)ds - a ¶s [1.26]
¶f ¶g ¶s
×
¶D ¶s
http://www.GCAlgerie.com/
a = 0, si f (s, D) < 0
ou :
¶f
f (s, D) = 0 et × ¶s < 0 [1.27]
¶s
¶f
a = 1, si : f (s, D) = 0 et × ¶s > 0
¶s
Nous voyons que, en utilisant les notions de zone tensorielle et de condition de
continuité, il est possible de donner une présentation unifiée de l’élastoplasticité, de
l’hypo-élasticité avec critères de charge-décharge et des modèles d’endommagement.
http://www.GCAlgerie.com/
ìïf (s, e p ) = 0
1
í [1.28]
ïîf2 (s, e p ) = 0
ì ¶f1
ïï ¶s × ds > 0 ou < 0
í [1.29]
ï ¶f2 × d s > 0 ou < 0
ïî ¶s
¶f1 ¶f
× ds = 0 et 2 × ds = 0 [1.30]
¶s ¶s
¶gi
d e pi = d l i [1.31]
¶s
¶f1 ¶f2
× ds × ds
¶g1 ¶g2
d e = M e ds - a1 ¶s - a2 ¶s [1.32]
¶f1 ¶g1 ¶s ¶f2 ¶g2 ¶s
× ×
¶e p ¶s ¶e p ¶s
où :
ai = 0, si f i (s, ep) < 0
http://www.GCAlgerie.com/
ou :
f i (s, ep) = 0 et ¶fi/¶s.ds < 0
Les quatre zones tensorielles peuvent être caractérisées par les valeurs de a1 et
de a2 (a1, a2) et leurs matrices correspondantes sont données ci-après :
– zone tensorielle I : (0, 0), Me,
– zone tensorielle II : (1, 0), Mp1e2,
– zone tensorielle III : (0, 1), Me1p2,
– zone tensorielle IV : (1 1), Mp1p2.
¶f1
"ds tel que : × ds = 0 : (Me - M p1 e 2 ) ds º 0 [1.33]
¶s
¶f2
"ds tel que : × d s = 0 : (M e - M p 1e 2 ) ds º 0 [1.34]
¶s
¶f2
"ds tel que : × ds = 0 : (M p1 e 2 - M p 1e 2 ) ds º 0 [1.35]
¶s
¶f1
"ds tel que : × ds = 0 : (M p1 p 2 - M e 1 p 2 ) ds º 0 [1.36]
¶s
Même s’il existe quatre domaines frontières, deux conditions de continuité sont à
satisfaire qui correspondent précisément aux deux conditions de consistance. Du fait
de la structure des lois élastoplastiques, les deux autres conditions seront
automatiquement satisfaites.
http://www.GCAlgerie.com/
A1(s).ds = 0
et :
A2 (s).ds = 0
définissent quatre zones tensorielles dans l’espace des ds. Si l’on caractérise chaque
zone par les signes respectifs des expressions [1.37], on obtient les quatre zones
suivantes auxquelles sont attachées les matrices constitutives correspondantes :
– zone I : (+, +), M++,
– zone II : (+, –), M+–,
– zone III : (–, +), M–+,
– zone IV : (–, –), M– –.
Notons que du fait de la structure plus générale des lois hypo-élastiques, les
quatre conditions [1.38] ne sont pas réductibles à deux, comme dans le cas des lois
élastoplastiques à double potentiel.
Tous ces modèles ont une structure incrémentalement linéaire par morceaux.
Dans le cas des lois élastoplastiques à m potentiels plastiques, c’est-à-dire m critères
http://www.GCAlgerie.com/
n = 2m
Nous trouvons ici les modèles « incrémentaux non linéaires » dont la matrice
constitutive varie continûment avec la direction de la contrainte incrémentale ou de
la déformation incrémentale.
Historiquement, les premiers modèles de ce type ont été développés par Valanis
[VAL 71]. Ils étaient de la forme suivante :
http://www.GCAlgerie.com/
Des modèles, avec un terme incrémental non linéaire de nature tensorielle, sont
appelés de « type interpolation », car ils reposent sur une interpolation non linéaire
entre les réponses à une classe de chemins de sollicitation particulière. On trouve ici
le modèle « incrémental non linéaire du second ordre » [DAR 80, DAR 88] de forme
générale :
1
de ij = M ijkl ds kl + N ijklmn ds kl ds mn [1.40]
ds
et d’autres modèles avec d’autres formes d’interpolation [CHA 79, DIB 87,
ROY 86].
Les modèles à bounding surface, proposés par Dafalias [DAF 80] ont fait l’objet
d’un développement incrémental non linéaire appelé « hypoplasticité » [DAF 86]
par dépendance directionnelle de la réponse incrémentale avec la direction de la
contrainte incrémentale.
s = A(e + b e ) [1.41]
mais qui ont fait l’objet de développements spécifiques par rapport au modèle initial
de Valanis.
1.6.6. Conclusions
http://www.GCAlgerie.com/
élastoplastique nous guide dans la construction de tels modèles par des notions telles
que surfaces de limite élastique, règles d’écoulement et variables d’écrouissage. La
calibration de ces surfaces et des fonctions d’évolution des variables d’écrouissage
s’est cependant révélée assez délicate, et la capacité prédictive de ces modèles a
parfois été prise en défaut sur des chemins de sollicitation non proportionnels
[WOR 84, WOR 88], principalement du fait des limitations induites par l’utilisation
de limites élastiques, de règles d’écoulement et de variables d’écrouissage difficiles
à identifier.
Le formalisme incrémental non linéaire ouvre encore un peu plus le champ des
possibilités pour le modélisateur, qui n’est plus limité que par la condition
d’homogénéité. Précisément, l’intérêt des modèles « de type interpolation » est de
réintroduire des guides étroitement liés aux propriétés mécaniques en proposant une
interpolation non linéaire entre des comportements connus, correspondant à des
essais conventionnels. Nous reviendrons naturellement sur ce point dans le chapitre
consacré aux lois incrémentales pour les sols.
http://www.GCAlgerie.com/
de ep = M(u)ds avec u = ds / ds
D’où :
de = M(u)ds + de Ú [1.44]
de = Mh (u)ds + Ch dt [1.45]
Notons que, dans le cas de sols saturés, les contraintes à prendre en compte sont
des contraintes effectives et que les expériences de fluage correspondantes sont des
expériences de fluage drainé.
dee = Me ds [1.48]
http://www.GCAlgerie.com/
¶g
de vp = dl [1.49]
¶s
1.8. Conclusions
http://www.GCAlgerie.com/
1.9. Bibliographie
[CHA 79] CHAMBON R., RENOUD-LIAS B., « Incremental non-linear stress-strain relationships
for soils and integration by F.E.M. », Int. Conf. Num. Meth. In Geomech., Wittke,
Balkema, vol. 1, p. 405-413, 1979.
[CHA 94] CHAMBON R., DESRUES J., HAMMAD W., CHARLIER R., « Cloe a new rate-type
constitutive model for geomaterials. Theoretical basis and implementation », Int. J. Num.
Anal. Meth. In Geomech., vol. 18, n° 4, p. 253-278, 1994.
[DAF 80] DAFALIAS Y.F., HERRMANN L., « A bounding surface soil plasticity model », Int.
Symp. Of Soils under Cyclic and Transient Loading, Pande et Zienkiewicz (dir.),
Balkema, vol. 1, p. 335-345, 1980.
[DAF 86] DAFALIAS Y.F., « Bounding surface plasticity I. Mathematical foundation and
hypoplasticity », J. Eng. Mech., vol. 112, n° 9, p. 966-987, 1986.
[DAR 80] DARVE F., « Une loi rhéologique incrémentale non-linéaire pour les solides »,
Mech Res. Comm., vol. 7, n° 4, p. 205-212, 1980.
[DAR 82] DARVE F., LABANIEH S., « Incremental constitutive law for sands and clays.
Simulations of monotonic and cyclic tests », Int. J. Num. Anal. Meth in Geomech., 6,
p. 243-275, 1982.
[DAR 87] DARVE F., « L’écriture incrémentale des lois rhéologiques et les grandes classes de
lois de comportement », Manuel de Rhéologie des Géomatériaux, F. Darve (dir.), Presses
des Ponts et Chaussées, p. 129-152, 1987.
[DAR 88] DARVE F., DENDANI H., « An incrementally non-linear constitutive relation and its
predictions », Constitutive Equations for Granular Soils, Saada et Bianchini (dir.),
Balkema, p. 237-254, 1988.
[DAR 90] DARVE F., « The expression of rheological laws in incremental form and the main
classes of constitutive equations », Geomaterials Constitutive Equations and Modelling,
F. Darve (dir.), Elsevier, p. 123-148, 1990.
[DAR 94] DARVE F., « Stability and uniqueness in geomaterials constitutive modelling », 3rd
Int. Workshop on Localisation and Bifur. Theory for soils and rocks, Chambon, Desrues,
Vardoulakis (dir.), Balkema, p. 73-88, 1994.
http://www.GCAlgerie.com/
[DAR 95] DARVE F., FLAVIGNY E., MEGHACHOU M., « Constitutive modelling and
instabilities of soils behaviour », Computers and Geotechnics, vol. 17, n° 2, p. 203-224,
1995.
[DAR 95] DARVE F., FLAVIGNY E., MEGHACHOU M., « Yield surfaces and principle of
superposition revisited by incrementally non-linear constitutive relations », Int. J. of
Plasticity, vol. 11, n° 8, p. 927-948, 1995.
[DIB 78] DI BENEDETTO H., Modélisation du comportement des géomatériaux, Thèse de
doctorat d’Etat, INPG/ENTPE, 1978.
[GUD 79] GUDEHUS G., « A comparison of some constitutive laws for soils under radially
symmetric loading and unloading », Int. Conf. Num. Meth. In Geomech, W. Wittke (dir.),
Balkema, vol. 4, p. 1309-1324, 1979.
[HIC 85] HICHER P.Y., Comportement mécanique des argiles saturées sur divers chemins de
sollicitation monotones et cycliques. Application à une modélisation élastoplastique et
visco-plastique, Thèse de doctorat d’Etat, ECP, 1985.
[HUJ 85] HUJEUX J.C., « Une loi de comportement pour les chargements cycliques des sols »,
Génie Parasismique, Presses des Ponts et Chaussées, 1985.
[KOL 77] KOLYMBAS D., « A rate-dependent constitutive equation for soils », Mech Res.
Comm., vol. 4, n° 6, p. 367-372, 1977.
[LAD 97] LADE P., INEL S., « Rotational kinematic hardening model for sand. Part I
Conception of rotating yield and plastic potential surfaces », Comp. And Geotechn.,
vol. 21, n° 4, p. 183-216, 1997.
[LOR 85] LORET B., « On the choice of elastic parameters for sand », Int. J. Num. Anal. Meth.
Geomech., vol. 9, p. 285-292, 1985.
[MAZ 86] MAZARS J., « A description of micro and macro-scale damage of concrete », Eng.
Fract. Mech., vol. 25, n° 5-6, p. 729-737, 1986.
[MAZ 89] MAZARS J., PIJAUDIER-CABOT G., « Continuum damage theory. Application to
concrete », J. Eng. Mech., vol. 115, n° 2, p. 345-365, 1989.
[MUH 91] MUHLHAUS B., AIFANTIS E.C., « A variational principle for gradient plasticity »,
Int. J. Solids Struct., 28, p. 845-857, 1991.
[OWE 69] OWEN D.R., WILLIAMS W.O., « On the time derivatives of equilibrated response
functions », ARMA, vol. 33, n° 4, p. 288-306, 1969.
[PER 63] PERZYNA P., « The constitutive equations for work-hardening and rate-sensitive
plastic materials », Proc. Vibrational Problems, vol. 4, n° 3, p. 281-290, 1963.
[PIJ 87] PIJAUDIER-CABOT G., BAZANT Z.P., « Non-local damage theory », ASCE J. Engng.
Mech., 113, p. 1512-1533, 1987.
[ROY 86] ROYIS P., Formulation mathématique de lois de comportement. Modélisation
numérique de problèmes aux limites en mécanique des solides déformables, Thèse de
doctorat, INPG/ENTPE, 1986.
http://www.GCAlgerie.com/
[TRU 74] TRUESDELL C., Introduction à la mécanique rationnelle des milieux continus,
Masson, 1974.
[VAL 71] VALANIS K.C., « A theory of viscoplasticity without a yield surface », Arch. Of
Mech., vol. 23, p. 517-551, 1971.
[WOR 84] WORKSHOP DE GRENOBLE, Constitutive Relations for Soils, Gudehus, Darve,
Vardoulakis (dir.), Balkema, 1984.
[WOR 88] WORKSHOP DE CLEVELAND, Constitutive equations for Granular Soils, Saada,
Bianchini (dir.), Balkema, 1988.
http://www.GCAlgerie.com/
Mécanismes de déformation
des sols
2.1. Introduction
Le comportement mécanique des sols est le plus souvent étudié dans le cadre de
la mécanique des milieux continus. Cette approche permet de proposer des modèles
de comportements construits pour s’adapter à la nature spécifique de ces matériaux.
La nature extrêmement diverse des sols nécessite de s’interroger dans un premier
temps sur la possibilité de proposer des modèles suffisamment versatiles pour
s’adapter à une vaste gamme de matériaux naturels et dans un deuxième temps sur la
manière d’obtenir les paramètres du modèle pour un sol donné. La pratique de la
mécanique des sols a fait et continue de faire une large place au modèle élastique-
plastique parfait de Mohr-Coulomb. De nombreux modèles élastoplastiques ont
ensuite été développés qui apportent des améliorations dans la représentation des
comportements non linéaires observés, mais se heurtent à un problème de
détermination des paramètres, les données expérimentales sur un site donné étant
généralement en nombre restreint. Nous présentons tout d’abord quelques résultats
expérimentaux mettant en évidence le comportement mécanique des sols en insistant
sur les aspects communs indépendants de la nature des constituants. Ceci nous
permet de proposer un mode de comportement applicable à une large gamme de
matériaux. Nous discutons ensuite la possibilité de mettre en place des liens entre les
paramètres représentatifs du milieu continu équivalent et des paramètres
représentatifs du milieu discontinu ainsi que les échelles pertinentes de
http://www.GCAlgerie.com/
Une valeur de M constante sur des chemins autres que ceux de compression
axisymétrique conduit à un critère de plasticité parfaite de Drücker-Prager qui n’est
pas retrouvé expérimentalement. Pour généraliser ces résultats en 3D, il convient de
retenir un critère de type M(q), où q est l’angle de Lode. Plusieurs expressions de ce
critère ont été proposées, en particulier par Lade et Matsuoka [HIC 85]. Le critère de
Mohr-Coulomb (f = constante, indépendant de l’angle de Lode) reste le plus utilisé.
Il est conservateur sur des chemins autres qu’axisymétriques (figure 2.4).
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.2. Essais triaxiaux à p’ constant sur une argile normalement consolidée
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.3. Essais triaxiaux drainés sur un sable très peu dense
http://www.GCAlgerie.com/
e = e0 – (l-kp)Ln(1+h2/M2)
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.6. Essais triaxiaux drainés sur un sable à différentes intensités initiales (d’après [BOU 82])
http://www.GCAlgerie.com/
Des résultats analogues sont obtenus sur les sables, notamment dans le domaine
de la dilatance. La forme de la limite pour les sables indique cependant que la
jonction avec la ligne de chargement isotrope n’est atteinte que pour de fortes
contraintes (figure 2.9), alors que pour ces fortes contraintes, des ruptures de grains
prennent naissance. La position du point de jonction dépend de l’indice de densité
du sable. Pour caractériser le passage contractant-dilatant, on parle souvent de ligne
de changement de phase (Ishihara) ou ligne caractéristique (Luong).
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
(s’2 = s’3 = constante). Ce chemin atteint la droite pour un indice des vides epp et est
représenté par une courbe dans le plan ev, e1 dont la pente maximale est tgb = dev/de1
qui peut aussi s’écrire sous la forme Y(b) : tgb = dev/de1 = 2siny/(1 – siny).
Elle implique une relation entre l’angle de dilatance défini par le maximum de
dev/de1 et l’angle de frottement de pic, ainsi que l’identité de la ligne caractéristique
qui marque le passage entre comportements contactant et dilatant et de la droite de
plasticité parfaite.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
,,,,,,,
,
,,,,
, , ,
,
,
,
Figure 2.11. Essai triaxial avec dispositif de mesure des petites déformations
E = kpa (p’/pa)n
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.12. Essais triaxiaux de précision sur une argile normalement consolidée
http://www.GCAlgerie.com/
k dépend de la nature du sol et de sa densité, n est voisin de 0,5 quelle que soit la
nature du sol si l’influence de la variation d’indice des vides est bien prise en
compte dans k [HIC 96]. Plusieurs expressions ont été proposées pour la dépendance
avec l’indice des vides, en particulier celle présentée par Hardin et Drnevitch
[HAR 72]. Une synthèse des résultats disponibles dans la littérature conduit en
première approximation à une expression simple de la forme :
E = k/e (p’)0.5
où k dépend de la nature du sol, plus exactement des modules des grains ou agrégats
(voir plus loin).
La limite élastique vraie est alors une surface proche de la trisectrice de l’espace
des contraintes pour un matériau isotrope, et donc proche de l’axe Op’ dans le plan
p’, q. L’évolution du module sécant pour une amplitude de déformation donnée avec
la contrainte moyenne, montre que n croît lorsque e croît. Sa valeur tend vers 1 pour
http://www.GCAlgerie.com/
Matériaux granulaires
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.14. Relation de plasticité parfaite fonction des indices des vides emax et emin
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
L’influence de la déformabilité propre des agrégats est en particulier forte sur les
propriétés élastiques des matériaux argileux, car le domaine élastique est limité à des
déformations inférieures à quelques 10–5 pour lesquelles les déplacements relatifs
des constituants sont négligeables. Les déformations du milieu continu équivalent
sont alors majoritairement dues aux déformations des éléments constitutifs du milieu
discontinu (loi de Hertz). Il en résulte des modules plus élevés pour les sables et les
graviers que pour les argiles. Pour ces dernières, les agrégats plus rigides de la
kaolinite lui confèrent des modules d’élasticité plus grands que ceux de la bentonite
(figure 2.19 d’après [LIU 99]).
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Le calcul de Hertz pour divers arrangements réguliers de sphères montre le rôle de p et e simplifié ici sous
la forme E = kpn et e–m avec n = ½, m = 1 et k » 450 pour WL < 50
Le premier exemple concerne des résultats obtenus par Tailliez [TAI 98] sur des
sables injectés par différents coulis habituellement utilisés en génie civil. Chaque
coulis crée un type de colle entre les grains. La résistance mécanique q(e1) est plus
grande que celle du sable seul avec la même contrainte latérale. L’enveloppe des
résistances maximales est une droite de même pente que celle du sable pur, décalée
de q0 ou c qui représente la cohésion due à la colle (figure 2.20). Le début des
courbes contraintes-déformations est peu dépendant de la contrainte moyenne p’0, ce
qui correspond donc à un module constant pour une déformation donnée. Ensuite,
les courbes se séparent nettement au début de la dilatance qui endommage la colle
par « traction », d’où la création de fissures où intervient le frottement, donc
l’influence de la contrainte moyenne.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
L’histoire géologique des dépôts sédimentaires joue un rôle important sur les
propriétés mécaniques, entre autres la contrainte maximale subie par le matériau au
cours de son histoire appelée « contrainte de consolidation ». On peut distinguer très
schématiquement deux grandes familles : les sols récents, qui se sont déposés depuis
http://www.GCAlgerie.com/
Les essais triaxiaux permettent de mesurer les effets sur le matériau supposé
continu de cette colle intergranulaire, le critère de résistance maximale ne passant
plus par l’origine. Les comportements postpics des courbes contrainte-déformation
traduisent la destruction de cette colle lors du chargement triaxial. Les courbes
postpics tendent alors vers une enveloppe de résistance maximale sans cohésion
identique à celle obtenue sur le même matériau mais remanié. Il convient cependant
d’être prudent sur l’interprétation des courbes postpics qui sont souvent la
conséquence de localisations de déformation en bandes de cisaillement à l’intérieur
des échantillons.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.22. Essais triaxiaux et œdométrique sur une argile récente naturelle et remaniée
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.23. Essais triaxiaux sur une argile naturelle récente (argile de Guiche) [FAY 00]
http://www.GCAlgerie.com/
De façon générale, les sols non remaniés vont donc présenter une résistance
mécanique q(e) plus grande que celle des sols remaniés, comme le confirme
l’exemple de la figure 2.23, où sont reportés des résultats obtenus sur une argile
postdernière glaciation et sur une autre remaniée de caractéristiques minéralogiques
similaires. Les critères de résistance maximale sont des droites sensiblement
parallèles, le décalage q0 = 0,04 MPa correspond à la cohésion du sol non remanié.
Parfois, la ductilité de la colle peut être suffisante pour que la résistance maximale
reste constante pour des déformations de plusieurs pourcents, ce qui crée
l’équivalent d’une plasticité parfaite.
Cette colle intergranulaire est présente dans pratiquement tous les matériaux
naturels. Elle est d’intensité faible pour les matériaux « jeunes », comme sur
l’exemple précédent. Elle peut être significativement plus forte sur des argiles plus
anciennes, et en particulier celles qui ont été soumises à de fortes consolidations. La
figure 2.24 présente l’exemple du comportement d’une argile profonde (dépôt situé
à 400 m, de profondeur), d’indice des vides initial e0 = 0,34 et contenant 20 % de
CaCO3. Des essais triaxiaux et œdométriques ont été réalisés sur des échantillons
intacts et d’autres remaniés, à même indice des vides. Ces derniers ont été préparés
par consolidation unidirectionnelle à partir d’une poudre obtenue par désagrégation
d’échantillons naturels [HEI 95]. La rigidité des agrégats étant supérieure à celle de
la colle, seule cette dernière a été affectée par le remaniement. Des analyses au
microscope électronique à balayage et au porosimètre à mercure ont permis de
valider cette hypothèse. Les essais triaxiaux mettent en évidence une forte rigidité
initiale des échantillons naturels comparée à celle des échantillons remaniés, ainsi
qu’un comportement fragile avec localisation des déformations au-delà de 1 % de
déformation axiale. Les résultats des essais œdométriques traduisent la consolidation
initiale élevée des deux types de matériau. Au-delà de cette contrainte de
consolidation, l’argile remaniée suit une relation en accord avec le comportement
normalement consolidé de la figure 2.17, alors que l’argile naturelle suit une pente
de consolidation plus élevée qui traduit, comme dans l’exemple précédent, la rupture
progressive de la colle. La résistance plus grande de cette dernière dans cet exemple
se manifeste par une évolution plus lente : on ne retrouve pas un changement
brusque de comportement mais un accroissement progressif de la pente de la relation
e - log s’v.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.24. Essais triaxiaux et œdométriques sur une argile fortement consolidée
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.27. Profil type pour un site constitué d’un sol argileux fortement surconsolidé
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.29. Essais triaxiaux drainés et non drainés sur l’argile des Flandres
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.31. Influence du pourcentage de CaCO3 sur les argiles et craies de la Manche
http://www.GCAlgerie.com/
Des résultats analogues ont été obtenus sur les argiles, marnes et craies du tunnel
sous la Manche [FAY 00]. Sur 100 m d’épaisseur, on observe une croissance avec la
profondeur du CaCO3 de 10 % dans les argiles à 90 % dans la craie. Les essais
triaxiaux sur la craie montrent que la résistance maximale croît linéairement avec p’0
pour un pourcentage de CaCO3 donné : qmax = q0 + ap’0. L’ordonnée à l’origine q0
croit avec le pourcentage de CaCO3 (figure 2.31). Les modules sécants mesurés pour
e = 10–2 croissent aussi avec le pourcentage de CaCO3. Ils dépendent de la
contrainte moyenne, mais cette dépendance s’atténue avec l’augmentation du
pourcentage de CaCO3 dans l’intervalle de contrainte étudié (0,2 < p’0 < 1 MPa).
Ces résultats mettent en évidence le rôle prépondérant de la cimentation sur le
comportement mécanique de la craie.
Les résultats obtenus sur l’argile du Gault, comparés à ceux obtenus sur une
argile remaniée, confirment ceux obtenus sur l’argile de Londres. La résistance
maximale des argiles du Gault est supérieure pour p’0 variant de 0,25 à 0,9 MPa
(figure 2.32), ce qui est en accord avec le fait que l’argile de Gault soit située sous
l’argile de Londres et que son indice de consistance soit plus grand (1,2 au lieu
de 1,1).
http://www.GCAlgerie.com/
La figure 2.34 présente une synthèse des valeurs du module sécant pour
e = 5 10–3 obtenues sur différents matériaux. Elle met en évidence l’influence très
forte de l’intensité de la colle intergranulaire sur les valeurs des modules et la
diminution de l’influence de la contrainte moyenne quand cette cohésion grandit.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 2.34. Comparaison des valeurs de modules sécants pour différents matériaux.
Le sol non remanié a un module sécant (Esec) plus grand que le sol remanié.
Le module pour le sol non remanié avant le pic est moins sensible à s’3 que pour le sol remanié
Pour de fortes cohésions, cette influence peut même être complètement effacée
comme sur les deux exemples des figures 2.35 et 2.36 l’un concernant le grès des
Vosges [GUS 89] et l’autre un Marbre [WAW 70]. Les courbes contraintes-
déformations sont initialement confondues puis se séparent en fonction de la
contrainte moyenne sous l’effet combiné de l’endommagement (prépondérant sous
chargement déviatoire à contrainte moyenne faible) et de la plasticité. Nous
retrouvons ici des résultats analogues à ceux présentés dans la section 2.2 sur les
sables injectés.
Figure 2.35. Essais triaxiaux sur le grès rouge des Vosges [GUS 89]
http://www.GCAlgerie.com/
Dans le cas des argiles naturelles, la pseudo-limite élastique définie sur les sols
remaniés a une forme différente qui dépend à la fois de la colle et de l’histoire des
contraintes in situ, en particulier du rapport KO = s’h/s’v. On constate en effet que
l’axe de symétrie de cette limite n’est plus l’axe p mais plutôt la droite de pente
correspondant au rapport de contrainte in situ, soit q/p’ = 3(1 – K0)/(1 + 2K0). Sa
détermination peut se faire à partir de plusieurs essais suivant des trajets différents
dans le plan p’, q. Un exemple de construction de cette limite à partir de la
détermination de coudes dans les courbes contrainte-déformation, caractérisant des
accroissements nets dans l’intensité des déformations plastiques, est montré sur la
figure 2.37 pour une argile postdernière glaciation légèrement surconsolidée, l’argile
de Pornic [MOU 88]. Des résultats analogues ont été obtenus par différents auteurs
sur des argiles faiblement surconsolidées.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
2.5. Conclusion
2.6. Bibliographie
[BAR 93] BARD E., Comportement des matériaux granulaires secs et avec liant hydrocarboné,
Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 1993.
[BIA 94] BIAREZ J., HICHER P.Y., Elementary mechanics of soil behaviour. Saturated
remoulded soils, Balkema, 1994.
[BIA 97a] BIAREZ J., HICHER P.Y., « Influence de la granulométrie et de son évolution par
ruptures de grains sur le comportement mécanique de matériaux granulaires », Revue
française de génie civil, vol. 1, n° 4, p. 607-631, 1997.
[BIA 97b] BIAREZ J., SAIM R., TAIBI S., LIU H., RICHANE B., « Analogie entre le
comportement mécanique des sables et des argiles remaniées », 14e congrès international
de mécanique des sols et travaux de fondations, Hambourg, p. 251-254, 1997.
http://www.GCAlgerie.com/
[BIS 65] BISHOP A.W., WEBB D.L., LEWIN P.I., « Undisturbed samples of London Clay from
Asford Common Shaft: strength effective stress relationships », Geotechnique, vol. 15,
n° 1, p. 1-31, 1965.
[CHA 98] CHAZALLON C., HICHER P.Y., « A constitutive model coupling elastoplasticity and
damage for cohesive-frictional materials », Mechanics of cohesive-frictional materials,
vol. 3, p. 41-63, 1998.
[DAR 95] DARVE F., HICHER P.Y., REYNOUARD J.M., Les géomatériaux : théories,
expériences et modèles, Hermès, 1995.
[FAY 00] FAYAD T., Mécanique des grains avec et sans colle pour une comparaison avec des
sols naturels et remaniés, Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 2000.
[GRA 83] GRAHAM J., NOOMAN M.L., LEW K.V., « Yield states and stress-strain relationship
in a natural plastic clay », Can. Geotech. J., 20, p. 502-516, 1983.
[GUS 89] GUSTKIEWICZ J., « Synoptic view of mechanical behaviour of rock under triaxial
compression », Proc. Symp. Rock at great depth, Pau, Balkema, 1989.
[HAR 72] HARDIN B.O., DRNEVICH V.P., « Shear modulus and Damping in soil: design
equations and curves », J. SMFD ASCE, vol. 98, SM 6, p. 667-692, 1972.
[HAT 95] HATTAB M., HICHER P.Y., « Experimental study of the dilatancy in
overconsolidated clay », Int. Symp. on compression and consolidation on clayed soils,
Hiroshima, 1995.
[HEI 95] HEITZ J.F., Comportement des argiles profondes, Rapport ANTEA/BRGM pour
l’ANDRA, 1995.
[HIC 85] HICHER P.Y., Comportement mécanique des argiles saturées sur divers chemins de
sollicitations monotones et cycliques. Application à une modélisation élastoplastique et
viscoplastique, Thèse de doctorat d’Etat ès sciences physiques, Université Paris 6, 1985.
[HIC 94] HICHER P.Y., RAHMA A., « Micro-macro correlations in granular media. Application
to the modelling of sands », European Journal of Mechanics/A:solids, 13, n° 6, p. 763-
781, 1994.
[HIC 96] HICHER P.Y., « Elastic properties of soils », Journal of Geotechnical Engineering,
ASCE, vol. 122, n° 8, p. 641-648, 1996.
[HIC 98] HICHER P.Y., « Experimental behaviour of granular materials », in Behaviour of
granular materials, B. Cambou (Ed.), Springer, Wien, New York, p. 1-97, 1998.
[HIC 00] HICHER P.Y., WAYUDI H., TESSIER D., « Microstructural analysis of inherent and
induced anisotropy in clay », Mechanics of cohesive-frictional materials, vol. 5,
p. 341-371, 2000.
[HUJ 85] HUJEUX J.C., « Une loi de comportement pour les chargements cycliques des
sols », dans Génie parasismique, Presse des Ponts et Chaussées, Paris, p. 287-302, 1985.
[JOS 97] JOSSEAUME H., « Propriétés mécaniques de l’argile des Flandres de Dunkerque à
Calais », Revue Française de Géotechnique, n° 84, 1997.
http://www.GCAlgerie.com/
[LIU 99] LIU HUA, Etude des comportements de sols naturels et des sols reconstitués au
laboratoire, Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 1999.
[MOU 88] MOULIN G., Etat limite d’une argile naturelle de Pornic, Thèse de doctorat,
Université de Nantes et ENSM, 1988.
[ROS 58] ROSCOE K.H., SCHOFIELD A.N., WROTH C.P., « On the yielding of soils »,
Geotechnique, vol. 8, n° 1, p. 22-53, 1958.
[ROW 62] ROWE P.W., « The stress dilatancy relations for static equilibrium of an assembly
of particles in contact », Proc. Royal Society, Londres, series A, vol. 269, p. 500-527,
1962.
[TAI 98] TAILLIEZ S., Etude expérimentale du comportement mécanique des sols granulaires
injectés, Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 1998.
[WAW 70] WAWERSICK W.R., FAIRHURST C., « A study of brittle rock fracture in laboratory
compression experiments », Int. J. Mech. Min. Sci., vol. 7, p. 561-575, Pergamon Press,
1970.
http://www.GCAlgerie.com/
I. Chargements monotones
3.1. Introduction
Un sol naturel saturé est un milieu poreux constitué de deux phases : la phase
solide formée de particules minérales ou organiques et la phase liquide. Le principe
des contraintes effectives de Terzaghi permet une description satisfaisante du
comportement de ces phases et de leur interaction. Cette description s’appuie sur la
loi de Darcy pour l’écoulement du fluide, sur les équations de continuité de chaque
phase et sur la loi de comportement des particules solides, exprimée par une relation
entre les tenseurs de contraintes effectives et de déformations.
http://www.GCAlgerie.com/
Les équations de comportement peuvent prendre des formes très diverses, mais
le schéma élastoplastique est le plus « simple ». L’existence d’un palier
d’écoulement sur la courbe contrainte-déformation et de déformations irréversibles a
suggéré d’appliquer ce schéma de comportement aux sols. Cette application s’est
révélée très fructueuse ; elle a permis une description relativement satisfaisante des
principaux aspects du comportement mécanique des sols saturés soumis à des
sollicitations monotones. Par ailleurs, ce schéma se prête bien à la programmation
dans les logiciels de calcul par éléments finis. On a ainsi pu analyser la
déformabilité et la rupture de nombreux types d’ouvrages (fondations, remblais,
pentes, tunnels, soutènements, etc.).
http://www.GCAlgerie.com/
GeLM = GeHLM
Si cet état est tel que F(s ij , k ) = 0, le tenseur s LM se trouve sur la frontière du
domaine. Pour décrire le comportement, il convient de distinguer selon que le point
matériel est en chargement (tendance à sortir du domaine d’élasticité) ou en
déchargement (retour dans le domaine d’élasticité).
http://www.GCAlgerie.com/
Il y a chargement si et seulement si :
) s LM N = G) s LM N =
¶)
Gs >
¶s LM LM
Ge LM = Ge HLM + Ge LMS
Il y a déchargement si et seulement si :
) s LM N =
¶)
Gs <
¶s LM LM
GeLM = GeHLM
( e LMS , nulles ou constantes) avec la convention de sommation des composantes sur les
indices doublés.
¶*
Ge LMS = Gl
¶s LM
http://www.GCAlgerie.com/
¶)
+ Gl = Gs LM
¶s LM
) s LM N =
¶*
Ge LM = Ge HLM + Ge LMS = Ge HLM + a Gl
¶s LM
¶) ¶)
G) = Gs LM + GN =
¶s LM ¶N
p
La variable k est une fonction scalaire de la déformation plastique (e ij ). On peut,
par exemple, supposer que k représente un écrouissage isotrope de la forme suivante :
N = N e LMS
¶) ¶) æ ¶) öæ ¶N ö
Gl + = Gs LM = - GN = -ç ÷ç S ÷Ge LMS
¶s LM ¶N è ¶N øçè ¶eLM ÷ø
http://www.GCAlgerie.com/
¶*
GsLM = ( LMNO GeHNO = ( LMNO GeNO - GeSNO = ( LMNO GeNO - Gl
¶sNO
æ ¶) ö
En multipliant chaque membre de cette relation par çç ÷ , il vient :
÷
¶s
è LM ø
æ ¶) ö æ ö æ ö æ ö
ç ÷Gs = ç ¶) ÷ ( Ge - Gl ç ¶) ÷ ( ç ¶* ÷÷ = Gl +
ç ¶s ÷ LM ç ¶s ÷ LMNO NO ç ¶s ÷ LMNO ç ¶s
è LM ø è LM ø è LM ø è NO ø
¶)
( Ge
¶s LM LMNO NO
Le multiplicateur de plasticité s’écrit donc : G l = .
¶) ¶*
++ ( LMNO
¶s LM ¶s NO
ì æ ¶* öæ ¶) öü
ï çç ( LMQP ÷÷çç ( UVNO ÷÷ ï
ï è ¶s QP øè ¶s UV øï e
Gs LM = í( LMNO - G
ï ¶) ¶* ýï NO
++ ( QPUV
ï ¶s QP ¶s UV ï
î þ
p
Le tenseur de comportement (Eijkl ) ainsi défini est appelé tenseur
d’élastoplasticité, ou encore, par abus de langage, matrice de comportement
élastoplastique. La relation de comportement est également valable pour un matériau
élastique parfaitement plastique (sans écrouissage), c’est-à-dire pour H = 0
Dans le cas d’un matériau écrouissable, il est également possible de calculer l’inverse
du tenseur d’élastoplasticité. En effet, la partie élastique des déformations s’écrit aussi :
¶*
Ge HLM = ' LMNO Gs NO = Ge LM - Ge LMS = Ge LM - Gl
¶s LM
http://www.GCAlgerie.com/
é æ ¶* ö÷æ ¶) öù
Ge LM = ê ' LMNO + çç ç ÷÷úGs NO
êë + è ¶s LM ÷øçè ¶s NO øúû
Par définition, on a :
– si )P < ou )P = et G)P < , le mécanisme est inactif et GlP = ;
– si )P = et G)P > , le mécanisme est actif et dl m > 0.
Ge LMS = å Gl
P £T
P
¶* P
¶s LM
http://www.GCAlgerie.com/
éæ ¶) ö öæç ¶N P öæ ¶* Q öù æ ¶) ö
å ÷ ( LMNO æç ¶* Q ö æ ¶)P ÷ç
êç P ç ¶s ÷÷ - çç ÷÷ ÷÷úGl Q = ç P ÷ ( LMNO Ge NO
êëçè ¶s LM ÷
è NO ø è ¶N P øçè ¶e OV
S ÷çè ¶s OV øúû
ç ¶s LM ÷
Q £T ø ø è ø
å
Q £T
$ PQ Gl Q = %P
DYHF
æ ¶) ö æ ö æ ¶)P öæç ¶N P öæ ¶* Q ö æ ¶) ö
$ PQ = ç P ÷ ( LMNO ç ¶* Q ÷÷ - çç ÷÷ ÷ç ÷÷ et %P = ç P ÷ ( LMNO Ge NO
ç ¶s LM ÷ ç ¶s ÷çè ¶s OV ç ¶s LM ÷
øçè ¶e OV
S
è ø è NO ø è ¶N P ø ø è ø
Les sols naturels peuvent être regroupés en deux catégories : les sols
pulvérulents (sols granulaires à forte perméabilité, par exemple la plupart des sables
et les graves) et les sols cohérents (sols cohérents à faible perméabilité, par exemple
la plupart des argiles et des limons). Les techniques expérimentales utilisées pour
caractériser le comportement mécanique des sols (dimensions et préparation des
éprouvettes, appareils d’essai, procédures opératoires) sont adaptées à ces classes de
matériaux. Notamment, la quasi-impossibilité de prélever les sables et graviers à
l’état naturel oblige à identifier les lois de comportement sur des matériaux
reconstitués en laboratoire, dont la ressemblance avec les mêmes matériaux en place
n’est pas assurée.
Selon le type d’essais auquel elle est soumise, une éprouvette de sol peut
présenter des comportements très divers, dont l’unité n’est pas évidente. Les
réponses obtenues dans les différents types d’essais ne sont pourtant que les facettes
http://www.GCAlgerie.com/
Tableau 3.1. Types d’essais mécaniques en laboratoire sur des éprouvettes de sol
(sollicitations monotones)
Pour chaque type d’essai, les déplacements et les efforts ou pressions appliquées
sont mesurés, puis convertis en déformations et contraintes. L’exploitation de ces
résultats est effectuée, le plus souvent, avec l’hypothèse des petites déformations.
http://www.GCAlgerie.com/
Les essais en sollicitations monotones réalisés sur des sols cohérents naturels à
l’appareil triaxial (essais CU, CD et CU + u) ont permis de dégager quelques traits
de comportement communs à tous ces matériaux :
– quel que soit le type d’essai, la déformabilité du sol augmente au-delà d’un
certain niveau de sollicitation, qui correspond dans tous les cas à une déformation de
l’ordre du pourcent. Dans les essais à la rupture (drainés ou non drainés), ce seuil a
la forme d’un pic de résistance ou correspond à une asymptote dans un diagramme
(q, e ). D’une manière générale, les argiles surconsolidées augmentent de volume
au cours du cisaillement et les argiles normalement consolidées diminuent de
volume (figure 3.1) ;
– si l’on représente, pour des éprouvettes d’un même sol testées à partir d’un
même état initial, les points limitant le domaine des faibles déformations, on observe
que les seuils d’augmentation de la déformabilité délimitent une zone du plan des
contraintes effectives. Pour les contraintes situées à l’intérieur de cette zone, le
comportement du sol est pratiquement réversible, si l’on se limite à un petit nombre
de cycles de déchargement-rechargement. Quand on dépasse le seuil, le sol subit des
déformations irréversibles (notamment volumiques) et la valeur du seuil se modifie ;
– la position de cette courbe limite du domaine réversible dans le plan des
contraintes effectives dépend du temps et de l’état initial du sol (densité, contraintes
et pression interstitielle initiales). Les données expérimentales montrent que les
courbes correspondant à différents états initiaux sont homothétiques. La frontière du
domaine ainsi défini pour les différents états initiaux possibles de l’argile est appelée
« surface d’état limite » ;
– les valeurs des contraintes à la rupture, obtenues pour chaque essai, permettent
de construire une enveloppe de rupture dans le plan (t, s) : celle-ci est composée
d’une partie incurvée pour les faibles pressions et d’une droite pour les pressions
plus fortes (figure 3.2). Ces comportements correspondent aux sols surconsolidés et
aux sols normalement consolidés ;
– la pression interstitielle a une influence importante sur l’état de rupture. La
résistance au cisaillement des sols dépend des conditions de drainage de l’essai et de
la vitesse de sollicitation. Il faut distinguer entre les caractéristiques drainées (essais
CD et CU + u) et non drainées (essais CU et CU + u) ;
– des déformations irréversibles dues à la viscosité du sol sont également
présentes en permanence.
http://www.GCAlgerie.com/
Les essais œdométriques, par leur simplicité, ont toujours eu la faveur des
praticiens comme des chercheurs. Il existe pour cette raison une grande quantité de
données relatives aux sols cohérents, dont l’analyse confirme, pour l’essentiel, les
principes de comportement établis à l’appareil triaxial :
– existence d’un seuil (la pression de préconsolidation) au-delà duquel la
compressibilité augmente ;
– effet du temps sous la double forme du fluage et de l’augmentation de la
pression de préconsolidation quand la vitesse de déformation de l’éprouvette
augmente.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
– pour les très grandes déformations, la déformation volumique tend vers une
limite, appelée « état critique » (correspondant à la condition GeY = ) ;
http://www.GCAlgerie.com/
– les essais menés sur des presses tridimensionnelles ont montré que la trace de
la surface de rupture dans le plan déviatorique est proche d’un triangle curviligne,
mais sans point anguleux (figure 3.5) ;
– dans le cas d’un sable humide ou légèrement cimenté, l’enveloppe de rupture
ne passe plus par l’origine. La cohésion ainsi mise en évidence est due soit aux
liaisons mécaniques créées par la cimentation, soit aux ménisques d’eau existant aux
points de contact entre les particules ;
– dans le cas des essais non drainés, la densité a une influence considérable sur le
comportement. Pour les sables denses, le déviateur des contraintes augmente
continûment avec les déformations, et la pression interstitielle passe par un maximum
puis décroît. En revanche, pour les sables lâches, le déviateur passe par un pic, puis
chute de manière plus ou moins brutale vers une valeur asymptotique faible ; la
pression interstitielle augmente puis se stabilise autour de la valeur de la pression de
consolidation (figure 3.3). Le sable lâche perd ainsi la majeure partie de sa résistance :
ce phénomène est appelé liquéfaction statique [DUP 97].
http://www.GCAlgerie.com/
Comme pour les sols cohérents, il n’est pas facile d’unifier en une théorie du
comportement toutes les réponses obtenues pour divers chemins de contraintes ou de
déformations imposées. On a toutefois observé que le comportement drainé d’un sol
pulvérulent était qualitativement analogue à celui d’un sol cohérent : les sables
denses augmentent de volume au cours du cisaillement comme les argiles
surconsolidées, tandis que les sables lâches diminuent de volume comme les argiles
normalement consolidées.
http://www.GCAlgerie.com/
Pour élaborer une loi de comportement élastoplastique, par exemple une loi à un
mécanisme (pour simplifier), « l’expérience » montre qu’il convient de procéder par
étapes et de construire successivement les expressions suivantes :
– le domaine d’élasticité initial et la loi de comportement élastique ;
– la surface de rupture ;
– le potentiel plastique ;
– la surface de charge et l’évolution de celle-ci par l’écrouissage.
+ n n æ 2G ö
DeLM = DsLM - DSdLM ou Dsij = 2GDeij + ç K - ÷ Dekl d kl dij
( ( è 3 ø
http://www.GCAlgerie.com/
Références K G
Burland et Roscoe + HR *R
S
(1968) k
Nelson et Baron . R + a S * R + a T
(Desai et al., 1984)
Chen et Baladi .R *R
- . H -. S - * H - * T
(Desai et al., 1984) - . - *
Boyce (1980) 1- n - Q
æ pö æ S ö
K o pa ç ÷ * R S D çç ÷÷
è SD
Cambou et Jafari
è pa ø ø
(1988)
Ko q2
1 - (1 - n)
6Go p 2
Loret (1981)
f est une fonction 3ro f ( p2 + ro q2 ) f ( p2 + ro q2 )
quelconque
Loret (1981) Q Q
éæ S ù ù
UR ( R S D ö æ T ö ( R S D éæ S ö æ T ö
êç ÷÷ + UR çç ÷÷ ú êç ÷÷ + UR çç ÷÷ ú
êçè S D + n êçè S D
Lade et Nelson
+ n ø è SD ø ú ø è SD ø ú
(1987) ë û ë û
Vermeer (1982) é s + s + s ù
-b
*
*R ê
ú
ê S ú
ë û
pa est la pression atmosphérique ; Ko , Go, n, ro, Eo, n , H R k a a . . * *
sont des constantes.
http://www.GCAlgerie.com/
mise en évidence au cours de chaque essai d’un changement « net » dans les
relations contraintes-déformations : par exemple, un changement net dans la
courbure de la relation (q, e1) pour un essai de compression triaxiale (figure 3.6).
D’après l’hypothèse de linéarité du comportement anisotrope, ce changement « net »
est généralement simple à identifier puisqu’il correspond à la perte de linéarité dans
la relation contrainte-déformation et à l’apparition de déformations plus importantes.
Ce ne serait plus le cas si l’on recherchait un comportement élastique anisotrope et
non linéaire. L’interprétation de chaque essai fournit un point du domaine
d’élasticité initial (ou surface d’état limite).
L’interprétation des essais courants sur les sols pulvérulents suppose souvent que
l’éprouvette de sol soit plastifiée dès le premier chargement. Autrement dit, le
matériau ne possède pas de domaine d’élasticité initial ; en revanche, un domaine
d’élasticité actuel est créé au fur et à mesure qu’augmentent les chargements. Cette
hypothèse est justifiée par les déplacements relatifs des grains les uns par rapport
aux autres, qui montrent que les irréversibilités de déformations apparaissent dès la
plus faible sollicitation. Le domaine d’élasticité est alors défini par la fonction de
charge du modèle plastique et la caractérisation de l’élasticité ne peut se faire qu’en
suivant des cycles de déchargement-rechargement.
Des études plus fines sont envisageables avec des appareils triaxiaux
spécialement équipés pour mesurer les très faibles déformations. Un domaine
d’élasticité initial est alors mis en évidence pour les sols pulvérulents, mais il
concerne les très petites déformations, inférieures à 10–5 ou 10–4. Le domaine
élastique initial peut aussi être caractérisé dans des diagrammes « non linéaires ».
http://www.GCAlgerie.com/
Par exemple, on peut traiter les déformations élastiques dans un diagramme (ln p,
ev) afin d’y déceler une perte de linéarité.
Une autre méthode plus délicate à mettre en œuvre a été proposée : elle consiste
à exercer des perturbations à partir d’un état de contraintes donné et à examiner si,
après retour à l’état de contraintes de départ, une déformation irréversible a été
produite ou non. On peut ainsi tracer localement une frontière qui distingue les
points appartenant au domaine élastique de ceux ne lui appartenant pas. Cette
démarche nécessite la donnée de la variable d’écrouissage, puisque l’on raisonne a
priori sur le domaine d’élasticité actuel (c’est-à-dire sur une frontière définie par une
certaine valeur de l’écrouissage). Pour aller plus avant dans le raisonnement, il faut
donc choisir un type de variable et déterminer un nombre suffisant de points tels que
les valeurs de l’écrouissage associées soient identiques, le domaine d’élasticité peut
alors être estimé pour un état d’écrouissage donné. Le domaine initial pourrait
également être atteint par une étude méticuleuse de l’évolution du domaine élastique
en fonction de l’écrouissage (autrement dit, étudier l’évolution de la surface de
charge) et par une extrapolation vers les faibles déformations. Cette dernière
approche, qui semble simple et séduisante, est également difficile à appliquer,
notamment dans le cas des sols naturels. De plus, l’appréciation de la réversibilité
dépend de la précision des mesures expérimentales.
http://www.GCAlgerie.com/
,,,,
,,,,
,,,,
,,,,
,,,,
,,,,
,,,,
,,,,
,,
,,,
,,,
,,,,,
, ,
,,
Figure 3.7. Prélèvements d’échantillons de sol vertical, horizontal et incliné
http://www.GCAlgerie.com/
Pour un sol donné, l’ensemble des résistances maximales, atteintes quelles que
soient les conditions de chargement, définit une surface de rupture dans l’espace des
contraintes principales. Sa recherche est relativement simple si l’on dispose de
suffisamment d’essais sur des chemins de sollicitations différents. Par exemple, les
essais triaxiaux sur éprouvettes cylindriques pleines permettent de reconstituer la
trace de la surface de rupture dans le plan (s, t) ou (p, q).
http://www.GCAlgerie.com/
Pour les sols cohérents, la trace de la surface de rupture dans le plan (t, s) est
composée d’une partie incurvée pour les faibles pressions et d’une droite pour les
pressions plus fortes (figure 3.8). Ces comportements correspondent respectivement
aux sols surconsolidés et aux sols normalement consolidés. L’exploitation courante
de ces courbes (admise pour les intervalles de contraintes rencontrés dans les
projets) est réalisée en considérant deux droites selon l’état du sol ou selon les
valeurs de contraintes (contraintes faibles ou fortes). La droite a ne passe pas par
l’origine, tandis que la droite b passe par ce point particulier (figure 3.8). Ces droites
sont exprimées sous la forme générale :
t = F + s WDQj
t = s WDQj
Comme il est plus aisé de réaliser des essais sur des sols pulvérulents (sables),
des recherches approfondies ont été effectuées pour caractériser la surface de rupture
tridimensionnelle avec l’emploi notamment de presses tridimensionnelles et
d’appareils pour cylindre creux. Ceux-ci permettent d’analyser l’influence de la
http://www.GCAlgerie.com/
T
= I q S
S
où f est une fonction homogène de degré zéro par rapport à ses arguments et q
l’angle de Lode défini par la relation : sinq = - 3 3J3 /(2J32 / 2 ) .
http://www.GCAlgerie.com/
, = s[[ s\\ s]] - s[[ s\] - s\\ s[] - s]] s[\ + s\[ s[] s\] ;
http://www.GCAlgerie.com/
s [[ - s \\ + s [[ - s ]] + s \\ - s ]]
- = + s [\ + s [] + s \] .
Le critère de Lade [LAD 77] et celui de Matsuoka et Nakai [MAT 74] ont été
validés par leurs auteurs sur de nombreux essais tridimensionnels et différents types
de sables. Bien que les tracés de ces critères soient relativement semblables dans le
plan déviatorique (figure 3.10), on peut noter certaines différences :
– le critère de Matsuoka et Nakai conduit, comme le critère de Mohr-Coulomb, à
des angles de frottement identiques pour les essais de compression et d’extension
triaxiale ;
– le critère de Lade conduit à des angles de frottement différents en compression
et en extension, ce qui semble plus proche de la réalité expérimentale [ZIT 88] ;
– le critère de Lade fait intervenir un second paramètre, noté n, afin de tenir
compte de l’influence de la pression moyenne sur l’angle de frottement au pic, ce
qui correspond aux résultats expérimentaux observés pour une large gamme de
contraintes.
http://www.GCAlgerie.com/
d’un sol lâche. Pour un sol plus dense, le taux de déformation volumique s’inverse et
le sol devient dilatant avant d’atteindre les grandes déformations (figure 3.11). La
« dilatance » ainsi produite est d’autant plus importante que le matériau est
initialement dense et que la pression de confinement est faible.
http://www.GCAlgerie.com/
Ge SY
d S T =
Ge GS
æ dgö p 1 æ dg ö
de pv = ç ÷ dp et de d = ç ÷ dp
è dp ø d(p, q) è dp ø
Les résultats doivent être globalement en accord avec le calcul direct des
déformations plastiques à partir des déformations totales et des déformations
élastiques. Si un accord satisfaisant est obtenu, la relation contrainte-dilatance peut
également conduire à la mise en équation du potentiel plastique.
Des indications sur le potentiel plastique peuvent être fournies par les résultats
expérimentaux si l’on reporte la direction des incréments de déformations plastiques
p
(De pv , Ded ) sur la surface de charge construite au préalable dans le plan (p, q) ou à
tout le moins sur la frontière du domaine d’élasticité initial. Le caractère associé ou
non de la loi d’écoulement peut ainsi être mis en évidence, aux erreurs expérimentales
près (figure 3.12). Généralement, les directions des déformations plastiques ne sont
pas strictement normales à la surface d’état limite. Le plus délicat reste ensuite la
détermination de la fonction analytique capable de décrire les directions observées
expérimentalement. Deux options ont été explorées : soit exprimer le gradient du
potentiel plastique comme une combinaison linéaire de la normale à la surface de
charge et d’un certain vecteur du plan (p, q), passant par l’origine ou par le centre de la
surface de charge (cas des argiles naturelles) ; soit construire analytiquement le taux de
dilatance et intégrer l’équation différentielle ainsi obtenue.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 3.12. Directions des déformations plastiques reportées sur la surface de charge
¶*
Ge SY¶S
d S T = S =
Ge G ¶*
¶T
Pour un état d’écrouissage donné, la courbe définie dans le plan (p, q) par le
potentiel plastique a pour équation G(p, q) = constante. La différenciation locale
conduit à la relation :
¶* ¶*
G* = GS + GT =
¶S ¶T
¶*
¶S GT
d S T = =-
¶* GS
¶T
http://www.GCAlgerie.com/
- Ge SY
d=
Ge LMS Ge LMS
Une observation plus fine des résultats expérimentaux semble indiquer que la
règle d’écoulement elle-même n’est pas tout à fait adaptée à la description du
comportement des sols pulvérulents. En effet, d’après sa définition, quelle que soit
la direction de l’incrément de contrainte (ds ij ) entraînant une plastification, la
direction de l’incrément de déformation plastique ne dépend que de l’état de
contrainte actuel (s ij ) ; or des expériences montrent que cette direction dépend elle-
aussi de l’incrément de contraintes [LOR 81, POO 67, TAN 90, TAT 74, TOU 82,
http://www.GCAlgerie.com/
VER 82]. Ces auteurs ont montré que l’influence du chemin de contrainte sur le taux
de dilatance est d’autant plus forte que les valeurs du rapport de contrainte h sont
faibles et que celle-ci ne s’atténue que pour des valeurs de h proches de la rupture.
Ge LMS = * S s NO Gs PQ Gs UV
où * S est un tenseur dont les composantes sont des fonctions de degré zéro de leur
second argument (ds ij ) . Cette relation non linéaire a été étudiée par Dafalias et
Popov [DAF 76] et Mroz et Zienkiewicz [MRO 78]. Pour tenir compte de cette
dépendance, une alternative consiste à considérer une loi élastoplastique à plusieurs
mécanismes plastiques. Le croisement de plusieurs surfaces de charge, chacune
d’elles attachée à un mécanisme plastique différent, crée une singularité au point de
contrainte actuel où le nombre des mécanismes activés dépend de la direction de la
sollicitation. Plus le nombre de mécanismes est élevé, plus le modèle est sensible à
la direction de la sollicitation. Par exemple, un modèle à deux mécanismes (l’un
déviatorique et l’autre volumique) suffit à rendre la relation entre les tenseurs
p
(de ij ) et (ds ij ) quadrilinéaire.
http://www.GCAlgerie.com/
Ge SY
d= = d S T GS GT
Ge GS
Cette expression est qualitativement plus proche de la réalité mais elle est aussi
très difficile à quantifier. C’est pourquoi les modèles proposés reposent plus sur des
constructions mathématiques élaborées que sur des considérations véritablement
expérimentales.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
I F s LM e LMS = I U s LM - S e S =
Pour un « sol isotrope », les variables d’écrouissage les plus utilisées sont :
– les invariants du tenseur des déformations plastiques (notamment e SY et e GS ) ou
une combinaison linéaire de ceux-ci (par exemple, e SY + 'eGS , où D est une
constante) ;
p
– le travail plastique W p (dW p = s ijde ij ) ;
S S
– la distorsion plastique g S ( Gg S = GH GH avec H LMS = e LMS - e SNN d LM ).
LM LM
http://www.GCAlgerie.com/
æ ¶I U ö ¶*
De LMS = ç Ds NO ÷÷
+ çè ¶s NO ø ¶s LM
¶S De S
+=
¶e S Dl
où Dl est le multiplicateur plastique que l’on peut également estimer expérimentalement.
http://www.GCAlgerie.com/
Les recherches de l’université de Cambridge sur des sols reconstitués [ROS 58,
SCH 68] ont débouché sur les premiers modèles élastoplastiques avec écrouissage et
élasticité isotrope non linéaire (modèles Cam-Clay). Par la suite, les travaux de
l’université Laval au Québec [TAV 79] et ceux du laboratoire central des Ponts et
Chaussées [AZI 88, LEP 90, MAG 86] ont permis de préciser la forme de la surface de
charge, ou courbe d’état limite, dans le plan (p, q). Les recherches menées sur des
éprouvettes, taillées à partir d’échantillons prélevés à différentes profondeurs, ont
montré que les principes développés pour décrire le comportement des argiles
reconstituées étaient qualitativement applicables aux argiles naturelles anisotropes.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 3.14. Recherche de la surface de charge : méthode de Crooks et Graham [CRO 76]
Figure 3.15. Recherche de la surface de charge : méthode de Tavenas et Leroueil [TAV 79]
Une autre méthode, plus simple, a été proposée par Tavenas et Leroueil
[TAV 79]. Elle consiste à réaliser l’ensemble des essais classiques suivants :
– des essais œdométriques pour déterminer la pression de préconsolidation s
S ;
cette pression permet d’obtenir un premier point du domaine d’élasticité initial et de
définir les essais à réaliser dans ce domaine ;
– des essais triaxiaux de compression non drainés avec mesure de la pression
interstitielle (CU + u) pour des pressions de confinement inférieures à 0,5 s' p
(figure 3.15). Pour chaque essai, le pic de la courbe (q, e1) est considéré comme un
point du domaine d’élasticité initial ;
– des essais de compression à rapport de contraintes effectives constant, au cours
desquels les variations de volume sont mesurées (figure 3.15). Les points du
domaine d’élasticité initial sont déterminés comme précédemment.
http://www.GCAlgerie.com/
I F s LM e LMS = T + DS + EST - SI e SY - TI e SY - I e SY =
Figure 3.16. Exemples de domaine d’élasticité initial pour des sols cohérents naturels
(ou courbes d’état limite) : a) Drammen, Norvège, b) Bäckebol, Suède,
c) Cubzac-les-Ponts, France, d) Atchafalaya, Etats-Unis
http://www.GCAlgerie.com/
Poorooshasb et al. [POO 66], puis Tatsuoka et Ishihara [TAT 74] ont réalisé
d’importants travaux qui ont permis de préciser l’allure de la trace de la surface de
charge des sables dans le plan (p, q). Ils ont effectué, dans ce plan, une succession de
chemins triaxiaux conventionnels et à contrainte déviatorique constante en condition
drainée. Cette démarche repose sur l’hypothèse, conforme aux principes de
l’élastoplasticité, que la surface de charge est convexe et contient l’origine. Si l’on
effectue un trajet d’un point 1 à un point 2, que l’on suppose que le point 2 est
plastique et que l’on décharge ensuite, le dernier trajet suivi est situé dans le
domaine d’élasticité actuel (figure 3.17). Un rechargement jusqu’à un point 6,
supposé ne plus appartenir au domaine élastique, montre qu’il existe nécessairement
un point 5, situé sur la surface de charge définie par la valeur de la variable
d’écrouissage du point 2 et tel qu’à partir de ce point 5, les déformations augmentent
de manière notable. Cette observation met en évidence une portion de courbe
joignant les points 2 et 5, qui appartient à la surface de charge. Le problème est alors
de déterminer une fonction de la variable d’écrouissage « eS » ayant la même
valeur aux points 2 et 5.
Figure 3.17. Recherche de la trace de la surface de rupture pour les sols pulvérulents
Si le processus est répété à partir du point 5, plusieurs couples de points tels que
2 et 5 sont obtenus. Au moyen d’un calage mathématique approprié, une équation de
type I F sLM eS = ou I F S T e S = peut être déterminée. Poorooshasb et al.
[POO 66] ont établi que la fonction de charge pouvait être approchée par l’équation :
T
I F S T e S = + P OQ S - I e SY =
S
http://www.GCAlgerie.com/
T
I F S T e SY e GS = - I S - I e SY e GS =
S
où f1 est une fonction scalaire à déterminer. La figure 3.18 représente la trace de ces
surfaces pour différents états de l’écrouissage [TAT 74]. Il est à remarquer que la
courbure de ces surfaces est d’autant plus grande que le sol pulvérulent est
initialement dense.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 3.19. Trace d’une surface de rupture expérimentale dans le plan déviatorique
http://www.GCAlgerie.com/
seule valide ou réfute un modèle. L’idéal serait de raisonner directement sur des
essais tridimensionnels avec des variables tridimensionnelles. Malheureusement, les
essais sont complexes, coûteux donc rares, notamment pour les sols cohérents. Leur
interprétation est de plus rendue difficile par le nombre de variables : trois invariants
de contraintes et trois invariants de déformations.
Dans le développement des modèles, les auteurs ont donc privilégié les essais
axisymétriques (disponibles en grand nombre) pour la mise en équations, ont tenté
de valider les modèles sur des résultats tridimensionnels, puis ont corrigé autant que
nécessaire les équations afin de mieux prendre en compte l’effet de la contrainte
intermédiaire, sans trop perturber la modélisation des essais traditionnels.
L’utilisation des modèles dans les calculs d’ouvrages par éléments finis contribue
également à faire évoluer leur formulation, soit vers une certaine simplification, soit
vers une plus grande complexité. La première tendance semble dominante à l’heure
actuelle, avec une nette révision à la baisse du nombre des paramètres des modèles.
Ceci est dû au fait qu’en conditions de projet, les données géotechniques utiles pour
estimer les paramètres sont souvent peu nombreuses. Les méthodologies de
détermination des paramètres doivent être adaptées à la pratique des études
courantes et à l’interprétation des essais en place.
Face à l’ampleur de ces recherches, on comprend que les modèles les plus
simples (élastoplasticité sans écrouissage) soient encore très utilisés par les
ingénieurs pour le calcul d’ouvrages, et ce d’autant plus qu’ils fournissent des
simulations souvent satisfaisantes en regard des incertitudes du problème. En
revanche, si les données sont abondantes et si l’on dispose de quelques mesures sur
les ouvrages pour un calage initial, les modèles avec écrouissage peuvent donner
d’excellents résultats prévisionnels.
Cette loi élastique parfaitement plastique est utilisée pour décrire de manière
approchée le comportement des sols pulvérulents (sables) et des sols cohérents à court et
http://www.GCAlgerie.com/
long terme (argiles et limons). Dans l’espace des contraintes principales (s1 ,s2 ,s3 ), la
surface de rupture est une pyramide de section hexagonale d’équation :
)s LM = s -s -s +s VLQj- F FRVj =
Figure 3.20. Modélisation d’un essai triaxial de compression par la loi de Mohr-Coulomb
http://www.GCAlgerie.com/
Plusieurs études ont été réalisées concernant l’influence de divers facteurs sur la
valeur de l’angle de frottement, notamment dans le cas des sols pulvérulents
(tableau 3.4). Les valeurs courantes sont comprises entre 15 et 45°. Les valeurs
inférieures ou autour de 30° sont typiques des argiles, tandis que des valeurs
supérieures caractérisent les sables (entre 25 et 45°). A compacité donnée, l’angle de
frottement est pratiquement indépendant de la teneur en eau du sol, mais il augmente
avec le diamètre moyen des grains. L’angle de frottement dépend également de la
forme et de l’état de surface des grains. Il est plus élevé pour les sols à grains
anguleux que pour les sols à grains ronds, et pour un état de surface rugueux que
pour un état de surface lisse des grains (tableau 3.5). En ce qui concerne la cohésion
c, il est plus difficile de donner des ordres de grandeur. Néanmoins, on peut noter
que les sols pulvérulents n’ont pratiquement pas de cohésion (c = 0 ou quelques
kilopascals qui reflètent une certaine cohésion capillaire ou cimentation en place) et
que les sols cohérents ont une cohésion comprise entre quelques kilopascals et
plusieurs centaines de kilopascals. L’angle de dilatance y est généralement compris
entre 0 et 15°. Les sables lâches et les argiles ont des valeurs très faibles, valant
quelques degrés à peine, voire zéro. D’une manière générale, l’angle de frottement
est pratiquement toujours supérieur à l’angle de dilatance. Une relation empirique
simple et généralement bien vérifiée reliant l’angle de dilatance à l’angle de
frottement interne a été proposée par Vermeer : y = j - 30°. Par ailleurs, dans le
cas de matériaux fortement contractants à la rupture, l’estimation de l’angle de
dilatance peut conduire à des valeurs négatives.
Par ailleurs, il convient de rappeler que l’angle de frottement interne obtenu avec
des essais en déformation plane est supérieur de 3 à 5° à l’angle de frottement
déterminé à partir d’essais triaxiaux sur des éprouvettes cylindriques pleines (essais
axisymétriques). De sages précautions doivent donc être prises avant d’utiliser dans
des calculs d’ouvrages par éléments finis des paramètres déduits d’essais à l’appareil
triaxial classique.
http://www.GCAlgerie.com/
j j
Nature du sol Compacité Grains arrondis Grains
Granulométrie anguleux
uniforme bien gradués
Très lâche 28° à 30° 32° à 34°
Sable moyen Moyennement dense 32° à 34° 36° à 40°
Très dense 35° à 38° 44° à 46°
Sable et gravier :
65 % gravier 35 % sable Lâche 39°
65 % gravier 35 % sable Moyennement dense 37° 41°
80 % gravier 20 % sable Dense 45°
80 % gravier 20 % sable Lâche 34°
http://www.GCAlgerie.com/
6DEOH 5pIpUHQFH g ( n F j y
N1P 03D N3D (°) (°)
F(s ij )= J 2 (s ij ) - aI1 - k = 0
http://www.GCAlgerie.com/
s - s
s -s -s +s VLQj - F FRVj = et - s + s a - N =
http://www.GCAlgerie.com/
Type d’essai a k b
Compression triaxiale : VLQ j F FRV j VLQ y
s s = s = FRQVWDQWH - VLQ j - VLQ j - VLQ y
Compression triaxiale : N a b
s s = s = FRQVWDQ WH + a - a + a + b
Extension triaxiale : N a b
s = s s = FRQVWDQ WH - a - a - a - b
N b
Déformation plane :
a - b
e2 = 0 (cas général) a - b - b
- a + - ab
- b
http://www.GCAlgerie.com/
Drücker, Gibson et Henkel [DRU 57] furent les premiers à considérer les sols
comme des matériaux élastoplastiques écrouissables. Ils postulèrent l’existence
d’une surface de rupture analogue à celle de Mohr-Coulomb, mais fermée par une
seconde surface, appelée « cap », susceptible de se mouvoir le long de l’axe des
compressions isotropes. Cette loi de comportement a donné naissance à une famille
de modèles, connue sous le nom de « cap-model ». Chacun a été développé en
considérant une surface de rupture fixée et fermée par une seconde surface
écrouissable (figure 3.22). La déformation plastique volumique gouverne le
mouvement du « cap » selon une loi d’évolution empirique. Un des reproches que
l’on peut faire à ces modèles est qu’ils admettent en général une règle d’écoulement
associée, ce qui est en désaccord avec les observations expérimentales.
Figure 3.22. Surface de charge pour un modèle de type « cap-model » [DES 84]
Roscoe et al. [ROS 58] établirent des relations générales de comportement pour
les sols, fondées sur la théorie de l’élastoplasticité avec écrouissage et sur l’analyse
des résultats d’essais œdométriques et triaxiaux. Les modèles développés
appartiennent à la famille des « cap-model » et sont connus sous le nom de
« modèles Cam-Clay ». Ils sont essentiellement destinés à décrire le comportement
des argiles reconstituées. Ces modèles sont fondés sur quatre éléments principaux :
http://www.GCAlgerie.com/
La figure 3.23 montre que la quantité H S (interprété comme indice des vides
plastiques : H = H H + H S ) évolue au cours du chargement et qu’elle est liée à la limite
du domaine d’élasticité actuel. Cette quantité peut donc être utilisée comme
paramètre d’écrouissage dans la description de l’essai de compression isotrope.
http://www.GCAlgerie.com/
GeHY =
k GS GeHY =
k GS
Elasticité + HR S + HR S
non linéaire GeHT =
GeHT = GT
*
S S
avec e SY = eLMS dLM ; e GS = H H et H LMS = eLMS - eLMS dLM
LM LM
http://www.GCAlgerie.com/
1 æ k 1 ö
de ije = ds ij + ç - ÷ dp.d ij
2G è 3(1 + e0 ) p 2G ø
GS F +H R S
= Ge Y
SF l -k
S
La rupture est décrite par l’état critique : Ge SY = ; T = 0S et H = H FV - l OQ .
S
a) Forme d’amande pour le modèle original b) Forme d’ellipse pour le modèle modifié
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
L’état des connaissances rédigé par Duncan [DUN 94] montre que le modèle
Cam-Clay modifié est le plus utilisé dans les simulations numériques de massifs de
sol cohérent. Cela provient sans doute de la facilité de son implantation dans un
code de calcul par éléments finis, du nombre réduit de ses paramètres et de leur
détermination simple à partir des résultats de quelques essais traditionnels de
mécanique des sols. Le tableau 3.12 fournit quelques valeurs indicatives des
paramètres.
Tableau 3.12. Exemples de valeurs pour les paramètres du modèle Cam-Clay modifié
GS
Ge LM = / GhLM + % d LM
S
s LM - Sd LM
avec hLM = ; % et / sont deux paramètres du modèle.
S
http://www.GCAlgerie.com/
) STS F = * STS F
T 0 Ge SY m S
£ = m T SF
S * STS F = +- =
Ge GS 0 T 0 S S
T 0 æ S ö
) STSF = - + P OQ çç + m ÷÷ =
T 0 Ge SY 0 T S è SF ø
³ = -
S Ge GS m mS
é -m ù
T 0 ê æ S ö m ú
* STS F = - ê - m ç ÷ ú=
S -m ç S FJ ÷
ê è ø ú
ë û
http://www.GCAlgerie.com/
æ e S + 'e GS ö
S F =S FR H[Sç Y ÷
ç "- % R ÷
è ø
Sable M O Bo Lo m D m
http://www.GCAlgerie.com/
Le dernier paramètre S FR est une pression de référence, qui peut être calculée de
deux manières :
– en supposant que l’état des contraintes initiales se situe sur la surface de
charge, S FR est calculée par l’équation F(po ,qo ,pco ) = 0 ;
– par calage sur les résultats d’essais. Cette méthode est toutefois à déconseiller,
car elle risque de faire jouer un rôle mécanique trop important à ce paramètre, qui
n’est plus alors rattaché à l’état initial du matériau.
http://www.GCAlgerie.com/
L’équation de la surface de charge est celle d’une ellipse dont le grand axe est
incliné d’un angle q par rapport à l’axe des abscisses :
æ Té ù S S ö÷ % æ T éFRV
$ çç S FRV q + êVLQ q + FRV qú -
ù ö æ SS ö
÷ + çç ê q - VLQ qú - S VLQ q ÷÷ - çç ÷÷ =
è ë û $& ø
è ë û ø è& ø
$ FRV q æ
avec $ = (FRV q + VLQ q) ; % = ö æ - .R ö
ç - FRV q ÷ ; & = et q = DUFWDQçç ÷÷
& VLQ q è $ ø è + .R ø
où . R désigne le coefficient de pression des terres au repos (à l’état normalement
consolidé).
¶)
¶* ¶* ¶s LM 2$
Ge LMS = Gl avec = +
¶s LM ¶s LM ¶) 2$
¶s LM
http://www.GCAlgerie.com/
é - n KK - n YK ù
ê Q( ú
Y Q( Y (Y
ê ú
ê - n KK - n YK ú s
ée [[ ù ê
ú é [[ ù
ê e ú ê Q( Y Q( Y (Y
ú ê s \\ ú
ê \\ ú ê - n YK - n YK
úê ú
ê e ]] ú ê ( Q( Y (Y ú ê s ]] ú
ê ú=ê Y ú ê s \] ú
ê e \] ú ê
úê ú
ê e [] ú ê * YK ú [] ú
ê s
ê ú ê ú êês [\ úú
ëê e [\ ûú ê
úë û
* YK
ê + n KK ú
ê ú
êë (K úû
(K
où Q = ; ( Y et ( K désignent les modules d’élasticité verticale et horizontale ;
(Y
n YK le coefficient de Poisson dans la direction verticale sous une contrainte
verticale ; n KK , le coefficient de Poisson dans la direction horizontale sous une
contrainte horizontale et * YK le module de cisaillement vertical et horizontal.
Q( Y
avec F = .
+ n KK - n KK - Q n KK
http://www.GCAlgerie.com/
SS
H S = H - l OQ + a S S - S
S
- n KK + Q - n KK
a = + H R
Q( Y
Pour les sols argileux, les modules d’Young horizontaux sont inférieurs aux
modules verticaux dans le cas des argiles molles, et supérieurs dans le cas des
argiles raides. Par ailleurs, il semble que le rapport du module de cisaillement * YK
au module vertical varie peu et reste compris entre 0,3 et 0,5. Sauf exception, les
coefficients de Poisson varient apparemment sans ordre entre 0 et 0,40. Comme
toutes les valeurs citées précédemment, les valeurs des paramètres d’orthotropie ne
sont données qu’à titre indicatif (tableau 3.17). En effet, leur détermination est
complexe et il existe encore trop peu de résultats expérimentaux pour donner des
ordres de grandeur plus précis. Le tableau 3.18 fournit des exemples de valeurs pour
les autres paramètres du modèle Mélanie.
http://www.GCAlgerie.com/
SS
H = H - a S - S S + l OQ où S S définit la position
S
initiale de la surface de charge. La pression de référence S
est égale à 1 kPa. Le paramètre l est relié à l’indice de
compression Cc, déterminé à l’essai œdométrique
( l = & F OQ ).
http://www.GCAlgerie.com/
Tableau 3.17. Valeurs des paramètres d’orthotropie pour quelques argiles naturelles
g nhh nvh
s'vo s'p
Sol e0 Cc Cs Ev Eh Gvh
0-1m 6,5 55 16 1,16 0,30 0,04 2 490 1 550 0,1 0,25 1 120
1-2m 11 40 13,8 2,55 1,23 0,10 1 680 1 050 0,1 0,26 755
2-3m 15 30 14,3 2,40 1,16 0,13 1 120 700 0,1 0,25 505
3-4m 20 37 14,9 2,01 0,79 0,10 1 950 1 220 0,1 0,25 880
4-6m 27,5 45 15 1,95 0,88 0,09 2 475 1 550 0,1 0,25 1 115
6-7m 35 55 14,8 2,07 0,98 0,10 2 510 1 570 0,1 0,25 1 130
7-8m 39 60 14,8 2,07 1,14 0,11 2 680 1 675 0,1 0,25 1 205
8-9m 44 70 14,8 2,15 1,07 0,11 3 215 2 010 0,1 0,25 1 450
Tableau 3.18. Exemples de valeurs pour les paramètres plastiques du modèle Mélanie
(site de Cubza-les-Ponts) (avec Konc = 0, 5 )
3.10. Conclusions
http://www.GCAlgerie.com/
Tableau 3.19. Comportement des sols saturés et calcul des ouvrages par éléments finis
La validation d’un modèle sur des résultats de laboratoire n’est cependant pas
suffisante pour lui assurer une quelconque utilité pour le calcul des ouvrages. Le test
des lois de comportement à l’échelle des ouvrages est indispensable avant les
applications aux projets. Ce type de validation nécessite leur programmation
préalable dans un logiciel de calcul par éléments finis.
Mais il ne fait pas de doute que, bien maîtrisées et bien employées, les lois
élastoplastiques avec écrouissage apportent une aide précieuse et réaliste pour la
compréhension des mécanismes de déformation des massifs de sol. La principale
condition est que les valeurs des paramètres puissent être déterminés comme il le faut.
C’est ce problème de « mise en œuvre » à partir des essais disponibles et le manque de
confrontations avec des mesures sur ouvrages qui font que ce type de modèle demeure
encore souvent du domaine de la recherche ou des calculs exploratoires.
http://www.GCAlgerie.com/
3.11. Notations
Pression moyenne p :
s + s + s
S=
(s1 - s 2 ) 2 + (s1 - s 3 ) 2 + (s 2 - s 3 ) 2
q=
2
Déformation volumique ev :
e Y = e + e + e
Déformation déviatorique ed :
e - e + e - e + e - e
eG =
3.12. Bibliographie
[AUB 82] AUBRY D., HUJEUX J.C., LASSOUDIERE F., MEIMON Y., « A double memory model
with multiple mechanisms for cyclic soil behavior », Int. Symp. on Numerical Models in
Geomechanics, Zürich, p. 3-13, 1982.
[AZI 88] AZIZI F, JOSSEAUME H., Loi de comportement des sols raides. Détermination de la
courbe d’état limite de l’argile verte de Romainville, Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées, Rapport des laboratoires, Série Géotechnique n° GT 33, 1988.
[BOY 80] BOYCE H.R., « A non linear model for the elastic behaviour of granular materials
under repeated loading », Int. Symp. on Soils under Cyclic and Transient Loading,
Swansea, vol. 1, p. 285-294, 1980.
[BUR 68] BURLAND J.B., ROSCOE K.H., « On the generalized stress-strain behaviour of wet
clay », dans Engineering Plasticity, Heyman-Leckie, Cambridge, 1968.
[CAM 88] CAMBOU B., JAFARI K., « Modèle de comportement des sols non cohérents »,
Revue Française de Géotechnique, vol. 44, p. 43-55, 1988.
[CRO 76] CROOKS J.H.A., GRAHAM J., « Geotechnical properties of the Belfast estuarine
deposits », Géotechnique, vol. 26, n° 2, p. 293-315, 1976.
http://www.GCAlgerie.com/
[DAF 76] DAFALIAS Y.F., POPOV E.P., « Plastic internal variables formalism of cyclic
plasticity », Jour. Appl. Mech., vol. 43, p. 645-650, 1976.
[DEG 83] DEGNY E., Etude du comportement d’un sable dense à l’aide d’une presse
tridimensionnelle, Thèse de docteur-ingénieur, Institut national polytechnique de
Grenoble, 1983.
[DES 84] DESAI C.S., SIRIWARDANE H.J., Constitutive laws for engineering materials with
emphasis on geologic materials, Prentice Hall, 1984.
[DIM 71] DI MAGGIO F.L., SANDLER I.S., « Material model for granular soil », Journal of
Engineering Mechanics Division, ASCE, vol. 97, EM3, p. 935-950, 1971.
[DRU 57] DRÜCKER D.C., GIBSON R.E., HENKEL D.J., « Soil mechanics and work-hardening
theories of plasticity », Transactions of the ASCE, 122, p. 338-346, 1957.
[DUN 94] DUNCAN J.M., « The role of advanced constitutive relations in practical
applications », Proc. 13th International Conf. on Soil Mechanics and Foundation
Engineering, New Delhi, vol. 5, p. 31-48, 1994.
[DUP 97] DUPLA J.C., CANOU J., « Sollicitation pressiométrique cyclique et propriétés de
liquéfaction d’un sable », 14e Congrès International de Mécanique des Sols et des
Travaux de Fondation, Balkema, p. 473-476, 1997.
[HIC 85] HICHER P.Y., Comportement mécanique des argiles saturées sur divers chemins de
sollicitations monotones et cycliques. Application à une modélisation élastoplastique et
viscoplastique, Thèse de doctorat d’Etat, Université Pierre et Marie Curie, 1985.
[HIC 02] HICHER P.Y., SHAO J.-F. (dir.), Lois incrémentales, viscoplasticité,
endommagement, Hermès, Traité MIM, 2002.
[HOE 80] HOEK E., BROWN E.T., « Empirical strength criterion for rock masses », Journal of
the Geotechnical Engineering Division, ASCE, vol. 106, GT9, p. 1013-1035, 1980.
[HOL 91] HOLTZ R.D., KOVACS W.D., Introduction à la géotechnique, Ecole polytechnique
de Montréal, traduction de Jean Lafleur, 1991.
[HUJ 79] HUJEUX J.C., Calcul numérique de problèmes de consolidation élastoplastique,
Thèse de docteur-ingénieur, Ecole Centrale de Paris, 1979.
[KAT 90] KATTAN A., Fluage et consolidation des sols saturés et quasi-saturés. Analyse
Numérique, Thèse de doctorat de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées, Paris, 1990.
[KOI 60] KOITER J., « General theorems for elastoplastic solids », dans Progress in Solid
Mechanics, North-Holland Pub., vol. 1, p. 165-221, 1960.
[LAD 73] LADE P.V., DUNCAN J.M., « Cubical triaxial tests on cohesionless soil », J. Soil
Mech. Found. Div., ASCE, vol. 99, n° 7, p. 793-812, 1973.
[LAD 75] LADE P.V., DUNCAN J.M., « Elastoplastic stress-strain theory for cohesionless
soil », J. Geotec. Eng. Div., vol. 101, n° GT10, p. 1037-1053, 1975.
[LAD 77] LADE P.V., « Elastoplastic stress-strain theory for cohesionless soil with curved
yield surface », Int. Jour. Solids and Structures, vol. 13, n° 7, p. 1019-1035, 1977.
http://www.GCAlgerie.com/
[LAD 87] LADE P.V., NELSON R.B., « Modelling the elastic behaviour of granular materials »,
Int. J. for Num. and Analy. Methods in Geomechanics, vol. 11, p. 521-542, 1987.
[LAD 89] LADE P.V., « Double hardening constitutive model for soils, parameter
determination and predictions for two sands », International Workshop on Constitutive
Equations for Granular Non-cohesive Soils, Cleveland, Ohio, juillet 1987. « Constitutive
Equations for Granular Non-cohesive Soils », A. Saada et G. Bianchini (dir.), Balkema,
Rotterdam, p. 367-382, 1989.
[LEO 68] LEONARDS G.A., Les fondations, Dunod, Paris, 1968.
[LEP 90] LEPIDAS I., MAGNAN J.-P., Fluage et consolidation des sols argileux : modélisation
numérique, Laboratoire central des Ponts et Chaussées, Rapport de recherche LPC,
n° 157, 1990.
[LER 85] LEROUEIL S., MAGNAN J.-P., TAVENAS F., Remblais sur argiles molles, Lavoisier,
Paris, 1985.
[LOR 81] LORET B., Formulation d’une loi de comportement élastoplastique des milieux
granulaires, Thèse de docteur-ingénieur, ENPC, Paris, 1981.
[LOR 82] LORET B., LUONG M.P., « A double deformation mechanism model for sand »,
Fourth Int. Conf. on Num. Methods in Geomech., Edmonton, p. 197-205, 1982.
[LOR 87] LORET B., « Application de la théorie des multimécanismes à l’étude du
comportement des sols », dans Manuel de Rhéologie des Géomatériaux, Presses de
l’ENPC, Paris, p. 189-214, 1987.
[LUO 80] LUONG M.T., « Phénomènes cycliques dans les sols pulvérulents », Revue
Française de Géotechnique, n° 10, p. 39-53, 1980.
[LUO 83] LUONG M.P., TOUATI A., « Sols grenus sous fortes contraintes », Revue Française
de Géotechnique, n° 24, p. 51-63, 1983.
[MAG 86] MAGNAN J.-P., Modélisation numérique du comportement des argiles molles
naturelles, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, Rapport de recherche LPC,
n° 141, 1986.
[MAG 89] MAGNAN J.P., « Validation des méthodes de calcul des déformations des sols mous
par comparaison avec le comportement des ouvrages », Symposium franco-soviétique
VNIIOSP-LCPC, Moscou, avril 1989, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées,
Rapports des laboratoires, GT 39, p. 47-84, 1989.
[MAG 82] MAGNAN J.P., SHAHANGUIAN S., JOSSEAUME H., « Etude en laboratoire des états
limites d’une argile molle organique », Revue Française de Géotechnique, n° 20, p. 13-
19, 1982.
[MAG 84] MAGNAN J.P., PIYAL M., « Mesure des paramètres d’élasticité anisotrope de
l’argile molle organique de Cubzac-les-Ponts dans le domaine surconsolidé », Revue
Française de Géotechnique, n° 33, p. 5-18, 1984.
[MAN 65] MANDEL J., « Généralisation de la théorie de la plasticité de W.T. Koiter », Int.
Jour. of Solids and Structures, 1, p. 273-295, 1965.
http://www.GCAlgerie.com/
[MAT 74] MATSUOKA H., NAKAI T., « Stress-strain and strength characteristics of soil under
three different principal stresses », Proc. Japanese Society of Civil Engineers, n° 232,
p. 59-70, 1974.
[MAT 90] MATSUOKA H., HOSHIKAWA T., UENO K., « A general failure criterion and stress-
strain relation for granular materials to metals », Soils and Foundations, vol. 30, n° 2,
p. 119-127, 1990.
[MES 00] MESTAT P., ARAFATI N., « Modélisation des sables avec la loi de Nova :
détermination des paramètres et influence sur les simulations », Bulletin des Laboratoires
des Ponts et Chaussées, n° 225, p. 21-40, mars-avril 2000.
[MOU 83] MOURATIDIS A., MAGNAN J.P., Modèle élastoplastique anisotrope avec écrouissage
pour le calcul des ouvrages sur sols compressibles, Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées, Paris, Rapport de recherche LPC, n° 121, 1983.
[MRO 78] MROZ Z., NORRIS V.A., ZIENKIEWICZ O.C., « An anisotropic hardening model for
soils and its application to cyclic loading », Int. J. Num. Anal. Meth. in Geom., vol. 2,
p. 203-222, 1978.
[NAM 70] NAMY E., An investigation of certain aspects of stress-strain deformation for clay
soils, Thèse, Cornell University, 1970.
[NOV 82] NOVA R., « A model of soil behaviour in plastic and hysteretic ranges »,
International Workshop on Constitutive Behaviour of Soils, Grenoble, p. 289-309, 1982.
[POO 66] POOROOSHASB H.B., HOLUBEC I., SHERBOURNE A.N., « Yielding and flow of sand
in triaxial compression », Canadian Geotechnical Journal, Partie 1 (1966), vol. 4, n° 3,
p. 179-190 ; Parties 2 et 3 (1967), vol. 4, n° 4, p. 376-397, 1966.
[ROS 58] ROSCOE K.H., SCHOFIELD A.N., WROTH C.P., « On the yielding of soils »,
Géotechnique, vol. 8, n° 1, p. 22-53, 1958.
[SCH 68] SCHOFIELD A.N., WROTH C.P., Critical state soil mechanics, McGraw Hill, New
York, 1968.
[STR 71] STROUD M.A., The behaviour of sand at low stress levels in the simple shear
apparatus, Thèse, Cambridge University, Grande-Bretagne, 1971.
[TAN 90] TAN C.H., Développement d’un modèle élastoplastique pour le comportement des
matériaux granulaires sous sollicitations non monotones complexes, Thèse, Université des
Sciences et techniques de Lille, 1990.
[TAT 74] TATSUOKA F., ISHIHARA K., « Yielding of sand in triaxial compression », Soils and
Foundations, vol. 14, n° 2, p. 63-76, 1974.
[TAV 79] TAVENAS F., LEROUEIL S., « Les concepts d’état limite et d’état critique et leurs
applications à l’étude des argiles », Revue Française de Géotechnique, n° 6, p. 27-49,
1979.
[TOU 82] TOUATI A., Comportement mécanique des sols pulvérulents sous fortes contraintes,
Thèse de docteur-ingénieur, ENPC, Paris, 1982.
[VAN 80] VAN EEKELEN H.A.M., « Isotropic yield surfaces in three dimensions for use in soil
mechanics », Int. J. Num. and Anal. Meth. in Geom., vol. 4, p. 89-101, 1980.
http://www.GCAlgerie.com/
[VER 82] VERMEER P., « A five constant model unifying well established concepts »,
International Workshop on Constitutive Behaviour of Soils, Grenoble, p. 175-197, 1982.
[ZIT 88] ZITOUNI Z., Comportement tridimensionnel des sables, Thèse de doctorat, Université
Joseph Fourier, Grenoble, 1988.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
(figure 4.1 d’après [LUO 80]). Des résultats analogues sont obtenus pour des essais
dits « radiaux » : q’/p’ = constante (q’ = s’1 – s’3, p’ = (s’1 + 2s’3)/3).
Les essais répétés (q’ varie de 0 à qc) montrent un écrouissage important au cours
du premier cycle. Les cycles conservent pratiquement la même forme en se décalant
le long de l’axe e1 (figure 4.2 d’après [FRA 79]).
Figure 4.1. Chargements isotropes cycliques sur le sable de Fontainebleau [LUO 80]
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.2. Essai triaxial répété sur le sable de Granville [FRA 79]
La figure 4.3 présente des résultats obtenus sur une argile normalement
consolidée [DOA 84]. Dans ce cas, le matériau est toujours contractant et l’on peut
voir le compactage supplémentaire apporté par le chargement cyclique par rapport
au chargement monotone.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.3. Essai triaxial répété sur une argile normalement consolidée [DOA 84]
Dans ce type d’essais, une compression (ou une extension) axisymétrique est
suivie d’une extension (ou d’une compression) à chaque cycle, créant une rotation
discontinue de 90° de la direction des contraintes majeure et mineure. Si l’on fait
référence aux résultats montrant l’influence d’une rotation des contraintes
principales, on se trouve ici dans un cas favorable au compactage : rotation im-
portante se produisant autour de l’état isotrope, donc bien à l’intérieur du domaine
de contractance. Les résultats des essais alternés confirment cette analyse et l’on
observe toujours un compactage progressif quel que soient l’amplitude des cycles et
leur niveau moyen. La figure 4.4 présente des résultats obtenus sur un sable qui
peuvent être comparés à ceux de la figure 4.2. Pour le même nombre de cycles et la
même amplitude, la densité finale est toujours plus grande pour les essais alternés.
Dans le cas de l’argile normalement consolidée, la variation de volume est
multipliée par deux entre un essai répété et un essai alterné (figure 4.5).
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.4. Essai triaxial alterné sur le sable de Granville [FRA 79]
Figure 4.5. Essai triaxial alterné sur une argile normalement consolidée [DOA 84]
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.6. Essai triaxial alterné à amplitude déformation contrôlée [FRA 79]
Wong et Arthur [WON 86] ont réalisé, à l’aide de la Directional Shear Cell
(déformation plane), des essais sur un sable peu dense, en gardant constant le rapport
s’1/s’3 et en faisant tourner cycliquement les axes de s’1 et de s’3 avec une
amplitude de rotation constante. La figure 4.7 présente une synthèse des variations
de volume obtenues. A partir d’une amplitude de rotation supérieure à 40°-50°, ils
obtiennent des contractances significatives au cours des cycles. Ces résultats
peuvent être expliqués par l’influence de l’anisotropie induite. Les essais monotones
réalisés avec le même appareillage font apparaître une diminution de rigidité du
matériau et une augmentation de la contractance quand la direction de la contrainte
principale majeure s’éloigne de la direction d’anisotropie, en particulier pour des
angles supérieurs à 50°. Cet angle correspond approximativement à l’orientation des
lignes d’extension nulle au cours du chargement initial ayant créé l’anisotropie du
matériau [BIA 94].
http://www.GCAlgerie.com/
,
,,
,
,,
,
,
,
,
,
,
Figure 4.7. Variations de volume dues aux rotations cycliques des axes principaux [WON 86]
Des essais avec rotation d’axes ont été réalisés par Joer [JOE 91] sur un milieu
bidimensionel, le matériau de Schnebelli, à la presse 1g2e. Les sollicitations
imposées consistaient à maintenir les contraintes principales constantes en faisant
tourner de façon continue la direction des axes principaux. Les résultats de ces essais
mettent en évidence une compaction progressive des échantillons. Cette compaction
s’accompagne d’une réorientation progressive des incréments de déformations dont
les axes principaux ne coïncident pas avec les axes principaux de contrainte
(figure 4.8).
En condition non drainée, sur des matériaux saturés, les variations de pression
interstitielle vont dépendre du caractère contractant ou dilatant du sol.
Nous avons vu, dans la section précédente, que les essais cycliques drainés
conduisent généralement à une densification des sables. En non drainé, ceci se
traduit par une montée en pression interstitielle. Cette montée peut être dans certains
cas suffisamment importante pour provoquer l’annulation des contraintes effectives :
c’est le phénomène de liquéfaction (figure 4.9 d’après [FRA 79]).
http://www.GCAlgerie.com/
– la contrainte cyclique ;
– la granulométrie : une granulométrie uniforme facilite la liquéfaction.
Figure 4.8. Compaction cyclique due à la rotation des axes principaux [JOE 91]
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.11. Essai triaxial cyclique non drainé sur une argile normalement consolidée
http://www.GCAlgerie.com/
L’effet d’une rotation des axes principaux peut aussi être observé dans des essais
à volume constant. La figure 4.12 montre un résultat obtenu par Joer [JOE 91] en
condition de déformation plane (presse 1g2e) sur le matériau de Schnebelli. Une
rotation continue et cyclique des axes principaux de déformation est exercée à
déformations principales constantes. Dans le plan déviatoire des contraintes
(txy , (s’x – s’y)/2), le chemin prend la forme d’une spirale qui tend vers l’origine
des axes. Une liquéfaction du matériau (ici constitué de cylindres de différents
diamètres) est produite par rotation cyclique des axes principaux de déformations.
Figure 4.12. Liquéfaction par rotation des axes principaux de déformation [JOE 91]
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Les modèles les plus simples de type élastoplastique sont basés sur un seul
critère de plasticité sans écrouissage (modèle avec critère de Mohr-Coulomb) ou
bien à écrouissage isotrope (modèle Cam-clay), ou encore sur deux surfaces de
charge correspondant à un mécanisme isotrope et un déviatoire, pilotés par des
écrouissages isotropes (modèle de Lade). Ces modèles présentent une bonne
capacité à modéliser le comportement des sols sous chargement monotone mais
apparaissent inadaptés pour une description réaliste du comportement cyclique.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Ces phénomènes ne peuvent pas être modélisés par un modèle simple tel que
celui utilisé sur la figure 4.14. La bonne modélisation du comportement cyclique des
sols nécessite donc des modèles plus complexes capables de générer des
déformations plastiques tout au long d’un nombre de cycles important. Différentes
approches ont été proposées dans la littérature ; nous passerons en revue les
principales.
http://www.GCAlgerie.com/
s = E0 e e , e p = 0 , s 1 < s1
http://www.GCAlgerie.com/
ò
"
e = J0 s + J1 (k) (s - s (k)) dk
0
avec | s (k)|£ k.
Courbe de charge :
s (k) = s si s < k
s (k) = k si s ³ k
donc :
ò
"
e = J0 s + J1 (k)(s - k) dk
0
Courbe de décharge :
Ds
ò0
De = J 0 Ds + 2 2 J1" (k ) (Ds - k )dk
http://www.GCAlgerie.com/
æ Ds ö
De = J 0 Ds + 2 J1 ç ÷
è 2 ø
e S - e S æs -sö
= Iç ÷
è ø
4.4. Les modèles basés sur une seule surface de charge (ou plusieurs
indépendantes) gérée par un écrouissage cinématique
I s LM - ; LM £
http://www.GCAlgerie.com/
Xij constitue une force thermodynamique qui évolue en fonction d’une variable
d’écrouissage elle-même définie sous forme tensorielle aij. Par exemple, la
déformation plastique epij peut être utilisée comme variable d’écrouissage.
L’évolution de Xij sera donc pilotée par celle de aij sous forme linéaire ou non
linéaire.
Le critère est donc un cylindre dans l’espace des contraintes dont la position de
l’axe est définie par Xij, qui sera elle-même définie par une formulation analytique
p p
en fonction de e ij : Xij ( e ij ) (figure 4.18).
Le modèle CJS 3
Ce modèle, qui constitue l’une des versions du modèle général CJS, comprend :
– une mécanique élastique non linéaire de type hypo-élastique ;
– un mécanisme plastique isotrope géré par la fonction de charge :
L ,
I , 4 =
-4
http://www.GCAlgerie.com/
Où :
et :
qII = T LM T LM
é det( qij ) ù
1
êë qII 3 úû
Ecrouissage isotrope
= AR 2m
R p
(R m + Ap)2
avec :
-1,5 -1,5
¶ d æç I ö÷ = ld I1 æç I ö÷
p = -ld f 1
è 3P ø è 3P ø
1
¶R a a
http://www.GCAlgerie.com/
Ecrouissage cinématique
-1,5 æ ¶f d ö
= 1 ld I (Q - FX )æç I1 ö÷
X avec Q ij = devçç ÷
ij
b 1 ij ij
è 3Pa ø ÷
è ¶q ij ø
et F = F0 h(q) QII
b est un paramètre et Qij la normale à la surface de charge. F est une fonction qui
limite l’évolution de Xij. F0 se détermine à partir des caractéristiques à la rupture du
matériau.
Le mécanisme plastique déviatoire est non associé ; il existe donc une fonction
potentielle différente de la fonction caractérisant la surface de charge. La fonction
potentielle est définie à partir de la condition cinématique suivante :
dp
æ ö s ije ij
e v dp = bç S ÷ .
II
è s ø s II
II
c
Surface de rupture
http://www.GCAlgerie.com/
pcr m S FU
Rr – Rc = DR = mln = ln
p
'
,
pcr est la contrainte moyenne critique qui correspond au cas où l’état de rupture
au pic est égal à l'état de rupture à l’état critique (Rr = Rc) ; pcr dépend de la densité
relative initiale.
où pco est la pression critique initiale qui dépend de la densité relative initiale du sol
et 1/c la pente de la droite d’état critique dans le plan e vp – Log p. L’expression
précédente permet de traduire le couplage entre le mécanisme plastique déviatoire et
le mécanisme plastique isotrope.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.21. Essai triaxial drainé, suivi de cinq cycles de torsion (modèle CJS3)
http://www.GCAlgerie.com/
Le modèle à surfaces multiples développé par Mroz [MRO 67] est basé sur les
concepts suivants.
Les surfaces de charge sont cylindriques de type von Mises, initialement centrées
sur la trisectrice dans l’espace des contraintes. Les différentes surfaces intérieures
ont des rayons différents. Chaque surface présente un rayon fixe et son centre évolue
lorsque l’état de contrainte entre en contact avec le cercle correspondant.
http://www.GCAlgerie.com/
La loi Hujeux est une loi multimécanisme : trois mécanismes déviatoires portés
chacun par un plan de l’espace et un mécanisme isotrope purement volumique. On
suppose que les contraintes s’exerçant sur une facette tournant autour de l’axe k ne
produisent que des taux de déformations plastiques planes dans le plan (i, j),
perpendiculaire à l’axe k.
1/ 2
(sii )k + (s jj )k é (s - s )2 ù
pk = 2
q k = ê ii 4 jj + s ij2 ú = Sk
ë û
(sii )k - (s jj )k
Sk1 = Sk2 = (sij )k
2
http://www.GCAlgerie.com/
p p p p p
e k 1 = e ii - e jj et e k 2 = 2e ij
Le centre du cercle de Mohr , N est porté par l’axe des allongements relatifs à la
p
distance 1 / 2(e v k ) . Le diamètre g k = ek est la distorsion composée d’une rotation
d’ensemble et d’une distorsion pure correspondant à la déformation locale du
matériau.
Pour prendre en compte l’aptitude des sols à répondre à la compression plus qu’à
la traction, ces surfaces restent inscrites dans le polygone représentant le critère de
Mohr-Coulomb :
æ ö
Fpk = sin j.Pk çè1 - b log p' ÷
pc ø
http://www.GCAlgerie.com/
S S
e Y = å æç e Y ö÷
N = è øN
Dans le plan déviatoire, les fonctions seuils sont des cercles de rayon rkm qui
évoluent pendant le chargement :
Sk = Sk Fpk
p
gk
rkm = rke +
p
(a + g k )
GUN = lN O(s UN )
¶f k (1 - rk ) 2
H rk = - .l k =
¶rk a
p
ìï de d = l k Y d1
– pour i et j ¹ k de k = l k (Ykd ) í dk1 k
d
;
ïîde k2 = l k Yk 2
http://www.GCAlgerie.com/
ì(d e p ) = 0
ï t k k
– pour i = j = k í .
ïî(d t e pv ) k = l k Ykn
æ YG ö
ç ÷
YNG ç N ÷
ç YG ÷
è N ø
æ æç 6 Y G ö÷ ö
ç N N ø÷
S
Ge YN = l N YN = l N aç VLQ j - è
Y ÷ a(UN )
çç 3N ÷÷
è ø
http://www.GCAlgerie.com/
ìrk = 1 et p = p c
ï
í q k = sin j.pk
ï (j
î mob ) k = j
Dans le plan déviatoire de chaque mécanisme normalisé par la fonction Fk, les
fonctions seuils en chargement monotone sont des cercles concentriques de rayon
rkm . En chargement cyclique, ces cercles deviennent tangents entre eux au point D k
avec une normale extérieure n k :
T
I NF = N - UNF
)SN
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
(1 - rkc ) 2
drkc = l k
[a cyc + (a m - a cyc ) a (rkc )]
c
de telle sorte que le module d’écrouissage Hrk ne dépende que de rk :
¶fk (1 - rkc ) 2
H rk = - c .lk =
¶rk a(rk )
a(rk ) = a c + (a m - a c ) a (rk )
m
æ r - rhys ö
Si rhys£ r £ rmbl, a(rk ) = çç ÷ , 10 -4 < e < 10 -3
÷
è rmbl- rhysø
é S ù é YG ù é YLL - Y MM ù é 6N ù
S H ê ú=l ê TN ú
GH N = ê N ú = l N ê N ú = l N N ê6N ú
êH S ú êYG ú ê ú
ë N û ë N û ëê YLM ûú ê
ë T N úû
http://www.GCAlgerie.com/
dt ev4 = l 4 .Y4v
ì(d e p ) = l .¶ f / 3 = ± l / 3
4 sii
ïï t ii 4 4
í 3
p v
ï(d t e v ) 4 = l 4 .Y4 = l 4
ïî
å ¶ sii f4 = ± l 4
i=1
Le module d’écrouissage intrinsèque H4r est pris de telle sorte que le module
plastique isotrope initial ne dépende pas de la pression critique pc .
(1 - r4 ) 2
Soit : H r4 = . pa
c.p c
e pv
r4m = r4e +
c + e pv
http://www.GCAlgerie.com/
(1 - r4 ) 2 p
d.r4 = p a de v4
c.p c
f4c = ~
p - (D4 - n4 r4c ) - r4c
e pv
r4c = r4e +
ccyc + e pv
(1 - r4c )2
d.r4c = l 4
c cyc
ì(d e p ) = l .¶ f / 3 = ± l / 3
4 sii
ïï t ii 4 4
3
í p v
ï(d t e v ) 4 = l 4 .Y4 = l 4
ïî
å ¶ sii f4 = ± l 4
i =1
Les figures 4.24 et 4.25 montrent des exemples de simulation en régime drainé et
non drainé. Les résultats apparaissent globalement satisfaisants ; le modèle est en
particulier capable de reproduire la liquéfaction cyclique.
http://www.GCAlgerie.com/
Figure 4.24. Modélisation d’un essai cyclique drainé avec le modèle Hujeux
http://www.GCAlgerie.com/
A est le point courant caractérisant l’état de contrainte actuel localisé sur cette figure sur la surface
de charge intérieure ; B est le point conjugué sur la surface limite extérieure.
http://www.GCAlgerie.com/
Ce modèle prend en compte deux surfaces : une surface limite notée normal
yield surface et une interne notée subloading surface. La première est une surface
qui peut évoluer avec un écrouissage isotrope lié à l’évolution de la densité du
matériau. La différence essentielle de ce modèle avec les modèles précédents tient
au fait que la dimension de la surface interne évolue au cours du chargement
(augmentation ou diminution de la dimension). Le module plastique est une fonction
monotone décroissante du rapport entre la dimension de la surface limite et celle de
la surface interne. Ce rapport augmente dans un processus de chargement plastique.
Lorsque l’état de contrainte atteint la surface limite, les surfaces interne et limite
sont alors confondues [HAS 80].
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
5 KLV - 5 DF
]=
5 KLV - 5 F\F
avec :
– Rhis : rayon moyen d’une surface d’histoire caractérisée par l’intensité
maximale du chargement subi par le matériau dans le passé ;
– Rac : rayon moyen d’une surface caractérisée par l’état de contrainte actuel ;
– Rcyc : rayon moyen d’une surface à l’intérieur de laquelle z = 1.
Rcyc = VRhis. V est un paramètre que nous avons pris constant et égal à 0,9.
S F
V ,, K qV - 5 KLV , ORJ =
,
5F
S F = S FU H[S
m
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
xM = x si x > xM
k = 0, X = 0 et Xcij = Xij
http://www.GCAlgerie.com/
4.7. Conclusion
4.8. Bibliographie
[BIA 94] BIAREZ J., HICHER P.Y., Elementary Mechanics of Soil Behaviour. Saturated
remoulded Soils, Balkema, 1994.
[CAM 88] CAMBOU B., JAFARI K., « Modèle de comportement des sols non cohérents »,
Revue Française de géotechnique, n° 44, p. 43-55, 1988.
[CHA 77] CHABOCHE J.L.,« Viscoplastic constitutive equations for the description of cyclic
and anisotropic behavior of metals », Bull. Acad. Polon. Sci. Ser. Sci. Tech, 25, 1977.
[CHA 83] CHABOCHE J.L., ROUSSELIER G., « On the plastic and viscoplastic constitutive
equations », J. Pressure Vessel Tech. ASME, 105, p. 153-164, 1983.
[DAF 75] DAFALIAS Y.F., POPOV E.P., « A model of nonlinearly hardening materials for
complex loading », Acta. Mech., 23, p. 173-192, 1975.
[DAF 77] DAFALIAS Y.F., POPOV E.P., « Cyclic loading for materials with a vanishing elastic
domain », Nucl. Engng. Des., 41, p. 293-302, 1977.
[DAF 80] DAFALIAS Y.F., HERRMANN L.R, « A bounding surface soil plasticity model », dans
G.N. Pande et O.C. Zienkiewicz (Eds.), Proc. Int. Symp. Soils under Cyclic Trans. Load,
Swansea, Balkema, Rotterdam, p. 335-345, 1980.
[DAR 95] DARVE F., HICHER P.Y., REYNOUARD J.M., Les géomatériaux : théories,
expériences et modèles, Hermès, 1995.
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
[PRE 82] PREVOST J.H., « Two-surface versus multi-surface plasticity », Int. J. Numer.
Analyt. Meth. Geomech., 6, p. 323-328, 1982.
[SAA 89] SAADA A.S., BIANCHINI G. (dir.), Proc. Int. Workshop on Constitutive Equations for
Granular Non-cohesive Soils, Cleveland, Balkema, Rotterdam, 1989.
[WON 86] WONG R.K.S., ARTHUR J.R.F., « Sand sheared by stresses with cyclic variations
in direction », Géotechnique, 36, n° 2, p. 215, 226, 1996.
http://www.GCAlgerie.com/
5.1. Introduction
http://www.GCAlgerie.com/
Afin de garder une spécificité à chaque chapitre dans ce volume, nous limitons
ici notre discussion à la modélisation du comportement plastique des roches
poreuses sous contraintes hydrostatiques élevées. Un résumé des principales
caractéristiques du comportement mécanique de ces matériaux sera d’abord
présenté. Nous donnons ensuite un court rappel du formalisme thermodynamique
des modèles plastiques. Ensuite, après avoir présenté quelques éléments
micromécaniques issus du modèle de Gurson, un exemple de modèles
élastoplastiques pour roches poreuses sera présenté.
Pour fixer les idées, nous allons prendre comme roche de référence une craie
poreuse dont le comportement mécanique est assez représentatif d’un grand nombre
de roches poreuses. Leur particularité est la forte porosité, qui peut atteindre 45 %.
La cohésion du matériau est généralement générée par des ponts de liaison entre les
grains ou une cimentation. Par la diagenèse des craies, les ponts de liaison entre les
grains de coccolites sont assurés par de l’eau capillaire. C’est une des raisons
majeures qui fait que le comportement mécanique des craies soit très sensible à la
teneur en eau. Cet aspect concernant l’influence de l’eau sur le comportement des
craies ne sera pas abordé dans ce chapitre (les lecteurs peuvent consulter les
références [HOM 00a, PIA 95, PIA 98, SCH 95] par exemple). Dans cette section,
nous allons donner une courte synthèse des principales caractéristiques du
comportement mécanique des roches poreuses.
http://www.GCAlgerie.com/
et après l’essai ; il a été constaté qu’il existe une corrélation directe entre la variation
irréversible de la porosité et la déformation plastique volumique [HOM 00a]. Ce
type de comportement a également été observé dans d’autres roches poreuses telles
que les grès et les calcaires [WON 99, ZIM 91].
Figure 5.1. Déformation volumique sous compression hydrostatique d’une craie poreuse
[HOM 00b]
http://www.GCAlgerie.com/
Sur les figures 5.2 et 5.3, les résultats expérimentaux des essais de compression
triaxiale à différentes pressions de confinement sont présentés. On peut constater
que les réponses de la roche poreuse dépendent de la pression de confinement. Il est
même possible d’identifier deux régimes de comportement. Sous faibles pressions
de confinement (par exemple 4 MPa), le comportement de la roche est de type
élastique-fragile. La zone d’écoulement plastique est petite avant d’atteindre le pic
de contrainte pour des valeurs de déformations faibles. Ce pic de contrainte est assez
net et correspond à la rupture macroscopique de l’échantillon par formation d’une
bande de cisaillement [HOM 00a]. En revanche, sous pressions de confinement
élevées, le comportement devient clairement ductile. Après la limite élastique, assez
facilement identifiable, on observe une large zone d’écoulement plastique
accompagnée d’une forte déformation volumique. Il n’existe pas de pic de contrainte
jusqu’à des valeurs de déformation axiales élevées (10 % par exemple).
L’échantillon se déforme sous forme de tonneau, parfois traversé par de multiples
bandes de cisaillement croisées. Ces résultats semblent montrer que la contrainte
déviatorique a pour effet d’intensifier l’effondrement des pores des roches poreuses.
Des phénomènes similaires sont observés dans des grès poreux sous de fortes
contraintes de compression [WON 99] : on parle de la rupture des roches par
l’écoulement cataclastique.
http://www.GCAlgerie.com/
type de résultats est tout à fait représentatif des roches poreuses et confirmé par
différents auteurs [MON 95, RIS 98, RIS 99, SCH 95]. Les expressions mathématiques
de ces surfaces sont très simples. Il est alors possible de formuler un modèle
plastique à deux surfaces de charge. Des domaines élastiques similaires ont été
déterminés sur des grès poreux par Wong et al. [WON 99].
Figure 5.4. Contraintes à la limite élastique pour une craie poreuse [HOM 00b]
Figure 5.5. Evolution de la surface de charge par écrouissage plastique [HOM 00b]
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
s e -Y ³ [5.2]
¶Y
s= [5.3]
¶e H
s =-
¶Y
, $N =
¶Y [5.4]
S ¶ 9N
¶e
s e S - $N 9N ³ [5.5]
Afin de déterminer les évolutions des variables internes, on définit une fonction
convexe à valeur scalaire positive dans l’espace des variables forces associées,
appelée le pseudo-potentiel de dissipation dual, soit :
j = j s $N [5.6]
¶j
, 9 = ¶ j
e S = N [5.7]
¶s ¶ $N
Y e H 9N = e - e S & e - e S + 8 9N [5.8]
¶8 9N
s = & e -e S , $N = [5.9]
¶9N
http://www.GCAlgerie.com/
¶J s $N
e S = l S , 9 N = l S K s $N [5.10]
¶s
Dans l’objectif d’établir une similitude entre les comportements plastiques des
roches poreuses et des métaux ductiles, nous rappelons ici brièvement le critère de
plasticité de Gurson [GUR 77], développé pour décrire le mécanisme de rupture
dans les métaux ductiles. En effet, le processus de la rupture ductile des métaux
passe par trois phases successives :
– la nucléation de cavités par décohésion de la matrice métallique autour
d’inclusions ;
– le grossissement des cavités par écoulement plastique de la matrice ;
– la coalescence des cavités et la formation d’une fissure macroscopique (ruine
finale).
http://www.GCAlgerie.com/
S HT æ SP ö
+ I FRVKçç ÷÷ - - I = [5.11]
s è s ø
Selon Leblond [LEB 99], le critère de Gurson constitue une approche par
l’extérieur rigoureuse pour un « assemblage de Hashin » de sphères creuses et
probablement (mais personne n’a réussi à le démontrer pour le moment) également
pour un milieu poreux infini macroscopiquement isotrope (contenant des cavités de
forme et de répartition arbitraires).
I = - I 'NN
S
[5.12]
On peut facilement voir que la critère de Gurson se réduit à celui de von Mises
pour f = 0. Sous un chargement hydrostatique, la valeur exacte de la limite élastique
d’une sphère creuse sous chargement hydrostatique de traction ou de compression
est :
http://www.GCAlgerie.com/
S P = ± s OQ I [5.13]
S HT = s - I [5.14]
- I
S HT £ s [5.15]
I
+
http://www.GCAlgerie.com/
IF = KT + S - N = [5.17]
s LL
S= , T = - = VLM VLM et VLM = s LM - Sd LM [5.18]
F
N = N H D e Y [5.19]
R N HW D VRQW GHX[ SDUDPqWUHV GX PRGqOH GpILQLVVDQW UHVSHFWLYHPHQW OH VHXLO
LQLWLDOGXPpFDQLVPHSRUHFROODSVHHWODFLQpWLTXHGHO¶pFURXLVVDJHSODVWLTXH
D’après les données expérimentales sur la plupart des roches, il est recommandé
d’utiliser une loi d’écoulement plastique non associée pour déterminer l’évolution
des déformations plastiques. Dans le cas présent, il apparaît logique de choisir
également une surface elliptique pour le potentiel plastique, en accord avec la
fonction de charge. Le potentiel plastique suivant s’écrit alors :
J F = KF T + S [5.20]
http://www.GCAlgerie.com/
I G = T/ q - a S + S = [5.21]
é - ù
ú
q= $UF VLQ ê [5.22]
ê - úû
ë
WF
/ q = FRVq + VLQq [5.23]
http://www.GCAlgerie.com/
-Eg G
a = aP - aP -a H [5.24]
G G
Gg G = GHLM GHLM et HLMG = e LMG - e NN
G
d LM [5.25]
J G = T/ J q + b S [5.26]
En analysant les données expérimentales obtenues sur des roches poreuses, il a été
constaté que, même si la déformation plastique volumique des ces matériaux reste
globalement compressive, le taux de compressibilité diminue (donc une tendance vers
la dilatance volumique) en fonction du déviateur de contrainte ou de la déformation
plastique déviatorique équivalente. Afin de prendre en compte une telle variation, il est
souvent proposé que le coefficient b varie au cours des déformations plastiques ; par
exemple pour les craies poreuses, l’équation suivante est proposée :
Eg
b = b H G [5.27]
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
Dans le cas d’un modèle élastoplastique à deux surfaces de charge, les lois
d’écoulement plastique sont données par leur potentiel respectif :
¶ JF ¶ JG
Ge LMF = GlF et Ge LMG = GlG [5.28]
¶ s LM ¶ s LM
ì¶ IF s + ¶ IF e F =
ï ¶s G ¶ e YF
G Y
ï
í¶ I ¶ IG [5.29]
ï G Gs + Gg G =
ïî ¶s ¶ gG
Le modèle proposé pour ci-dessus contient neuf paramètres pour caractériser les
déformations plastiques associées aux deux mécanismes. Ces paramètres peuvent
être déterminés à partir des essais conventionnels en mécanique des roches. D’une
façon raisonnable, il nécessite un essai de compression hydrostatique et cinq essais
de compression triaxiale effectués à des pressions de confinement différentes. Un
essai d’extension triaxiale ou un autre de traction est souhaitable. La procédure de
détermination est détaillée dans [HOM 00a, HOM 00b].
Sur les figures 5.6 à 5.8, les simulations numériques des essais de compression
hydrostatique et triaxiale sont présentées. Il y a une bonne concordance générale. Il
faut signaler que ces essais ont été utilisés pour la détermination des paramètres du
modèle. Ces simulations ont donc pour but de vérifier la cohérence des lois utilisées
et des paramètres déterminés, et par conséquent de tester la capacité du modèle à
reproduire les principales caractéristiques du matériau sur lesquelles le modèle a été
formulé.
Sur la figure 5.9, un essai d’extension radiale est simulé. L’échantillon y est
d’abord soumis à une contrainte hydrostatique pour une valeur choisie. Ensuite, la
contrainte radiale (pression de confinement) est progressivement relâchée en
maintenant la contrainte axiale constante. Ce chemin est intéressant en mécanique
des roches car il est assez proche de ceux de contraintes rencontrés dans la zone
http://www.GCAlgerie.com/
http://www.GCAlgerie.com/
5.6. Bibliographie
[BUR 97] BURLION N., Compaction des bétons: éléments de modélisation et caractérisation
expérimentale, Thèse de doctorat, Ecole normale supérieure de Cachan, 1997.
[GUR 77] GURSON A.L., ©Continuum theory of ductile rupture by void nucleation and
growth: part I – yield criteria and flow rules for porous ductile media ª, Transactions of
the ASME, vol. 99, p. 2-15, 1977.
[HAL 87] HALPHEN B., NGUYEN Q.S., ©Sur les matériaux standard généralisés ª, Journal de
Mécanique, vol. 14, n° 1, p. 39-63, 1987.
[HIC 02] HICHER P.-Y., SHAO J.-F. (dir.), Lois incrémentales, viscoplasticité,
endommagement, Hermès, Traité MIM, 2002.
http://www.GCAlgerie.com/
[HOM 00a] HOMAND S., &RPSRUWHPHQW PpFDQLTXH G¶XQH FUDLH WUqV SRUHXVH DYHF SULVH HQ
FRPSWH GH O¶HIIHW GH O¶HDX GH O¶H[SpULHQFH j OD PRGpOLVDWLRQ, Thèse de doctorat,
Université de Lille, 2000.
[HOM 00b] HOMAND S., SHAO J.F., « Mechanical behaviour of a porous chalk and effect of
saturating fluid ª, Mechanics of Cohesive – Frictional Material, vol. 5, p. 583-606, 2000.
>/(%@/(%/21'%/HPRGqOHGH*XUVRQSRXUOHVPpWDX[GXFWLOHV5pXQLRQDQQXHOOHGX
*URXSHGHWUDYDLO0(&$0$7©0pFDQLTXHHW3K\VLTXHGHO¶HQGRPPDJHPHQWª
>/(0@/(0$,75(-&+$%2&+(-/0pFDQLTXHGHVPDWpULDX[VROLGHV'XQRG
[MON 95] MONJOIE A., SCHROEDER CH., DA SILVA F., « Mechanical Behaviour of Chalks »,
3rd North Sea Chalk Symposium, Stavanger, 1995.
[PAP 97] PAPAMICHOS E. BRIGNOLI M., SANTARELLI F.J., « An Experimental and Theoretical
Study of a Partially-Saturated Collapsible Rock », Mechanics of Cohesive-Frictional
Materials, vol. 2, p. 251-278, 1997.
[PAT 78] PATERSON S., Experimental deformation of rocks: the brittle field, Springer, 1978.
[PRA 89] PRAMONO E., WILLAM K., « Implicit integration of composite yield surfaces with
corners », Eng. Comput., vol. 6, p. 186-197, 1989.
[PIA 95] PIAU J.M., MAURY V., « Basic Mechanical Modelisation of Chalk/Water
interaction », Unsaturated Soils, p. 215-244, 1995.
[PIA 98] PIAU J.M., BOIS A.P., ATAHAN C., MAURY V., HALLE G., « Water/chalk interaction:
Part I. Comprehensive evaluation of strain and stress jumps at the waterfront », Proc.
Eurock’98-Rock Mechanics in Petroleum Engineering, Spe Inc., p. 419-428, Trondheim,
1998.
[RIS 98] RISNES R., GARSPESTAD O.J., « Strain Hardening and Extensional Failure in High
Porosity Chalk », SPE/ISRM 47581, Proc. Eurock’98 – Rock Mechanics in Petroleum
Engineering, Spe Inc., p. 475-484, Trondheim, 1998.
[RIS 99] RISNES R. et FLAAGENG O., « Mechanical properties of chalk with emphasis on
chalk-fluid interactions and micromechanical aspects », Oil and Gas Science and
Technology, Special issue, vol. 54, n° 6, p. 751-758, 1999.
[SCH 95] SCHROEDER C., « Le Pore Collapse : aspect particulier de l’interaction fluide-
squelette dans les craies ? », Colloque International du Groupement Belge de Mécanique
des Roches, Bruxelles, 1995.
[SIM 88] SIMO J.C., KENNEDY J.G., GOVINDJEE S., « Non smooth multisurface plasticity and
viscoplasticity, Loading/unloading conditions and numerical algorithm », International
Journal for Numerical Methods in Engineering, vol. 26, p. 2161-2185, 1988.
[VON 80] VON EEKELEN H.A.M., « Isotropic yield surfaces in three dimensions for use in soil
mechanics », Int. J. for Numerical and Analytical methods in Geomechanics, vol. 4, p. 89-
101, 1980.
[WON 99] WONG T.F. et BAUd P., « Mechanical compaction of porous sandstone », Oil and
Gas Science and Technology, Special issue, vol. 54, n° 6, p. 751-758, 1999.
[ZIM 91] ZIMMERMAN R.W., Compressibility of Sandstones, Université de Californie,
Berkeley, Etats-Unis, Elsevier, 1991.
http://www.GCAlgerie.com/
Index
A critère
accomodation 172 de Drücker-Prager 48, 114, 135, 136,
adaptation 172 137
angle de Hoek et Brown 114
de dilatance 132, 133 de Lade 114, 115
de frottement 57, 112, 132, 133, 134 de Matsuoka et Nakai 114, 115
anisotropie 23, 109, 147 de Mohr-Coulomb 47, 114, 115, 131,
argile 100, 107, 109, 143 132, 133, 135, 137
associé 31 de plasticité 92, 93, 114
de Tresca 114
B
Boltzmann 20 D
bouding surface 182 décharge 27
déformation
C déviatorique 153
Cap-model 138 élastique 92, 93, 95, 96
charge 27 irréversible 159
chemin plastique 92, 94, 95, 110, 117
de réponse 19 volumique 103, 104, 116, 153
de sollicitation 19 déviateur des contraintes 153
cohésion 68, 104, 112, 132 déviatorique 206, 212, 213, 214, 215, 211
collapse 212, 213, 215 différé 40
compaction 203, 204, 219 dilatance 49, 104, 115, 116, 117
compression 208, 210, 212, 214-218 distorsion plastique 123
isotrope 49 domaine d’élasticité 92, 100, 102, 107,
condition 108, 111, 127
de consistance 29 double potentiel 35
de continuité 25
contractance 49 E
contrainte de consolidation 70 écrouissage 29, 92, 93, 118, 121, 122,
craie 204, 205, 206, 207, 208 124, 125, 128, 138
cinématique 176
isotrope 178
http://www.GCAlgerie.com/
élasticité 26, 96, 106, 107, 148 d’écrouissage 95, 96, 124
non linéaire 107, 140, 141, 143 d’Young 109, 133, 134, 148, 149
élastoplasticité 28, 91, 92, 102, 106, 110, sécant 58
131 multimécanisme 184
endochronique 38 multiplicateur de plasticité 94, 95, 96
endommagement 32, 69
enveloppe-reponse 26 N
essai non associé 31
œdométrique 71 normalement consolidé 48
mécanique en laboratoire 99
triaxial alterné 48, 163 O
triaxial répété 161 octolinéaire 34
triaxial 99, 100, 101, 102, 103, 108, orthotropie (de révolution) 109, 147, 151
126
état P
caractéristique 104, 115, 116 plasticité 203, 208, 210, 211
critique 103, 111 parfaite 49
porosité 203, 204, 205, 207, 210, 212
F potentiel 28
fluage 41 plastique 94, 97, 117, 118, 119
fonctionnelle rhéologique 19 viscoplastique 41
pression moyenne 153
G principe de superposition 20
Gurson 210, 211, 213
R
H règle d’écoulement 29
hydrostatique 216, 217 plastique 92, 94, 119, 120, 123
hyperélasticité 27 relation contrainte-dilatance 117, 118,
hypo-élasticité 27, 39 119
hystérésis 159 réservoir 219
roche poreuse 203, 204, 206
I rochet 172
identité d'Euler 23 rotation cyclique 165
incrémental 21 rupture 100, 101, 103, 104
non lineaire 38
S
L sable 102, 103, 104, 134, 135, 143, 145
limite élastique 29, 52 simulation 216, 217, 218
liquéfaction 165 sol
cohérent 100, 101, 107, 112, 125
M naturel 48
mécanisme plastique 97, 119, 120, 125 normalement consolidé 100, 101, 112
milieu pulvérulent 102, 103, 104, 105, 108,
continu 47 112, 119, 128
discontinu 47 remanié 48
modèle surconsolidé 100, 101, 112
Cam-Clay 119, 125, 138-143 sollicitation
de Masing 175 isochore 165
de Nova 143, 144, 145, 146 sismique 159
Mélanie 146-151 surconsolidé 49
module
http://www.GCAlgerie.com/
surface V
de charge 92, 93, 97, 120, 121, 122, validation des modèles 152
123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, variable d’écrouissage 93, 97, 98, 123,
140 141, 144, 149
de rupture 111, 112, 113, 114, 115, viscosité 40
123, 130
de charge multiple 183 Z
zone tensorielle 24
T
taux de dilatance 117, 118, 119, 120, 121,
140, 144
travail plastique 123
triaxial 208
http://www.GCAlgerie.com/