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Il doit être noté que les jets-skis font l’objet d’une définition réglementaire. L’article 240-1.02 de
l’arrêté du 23 novembre 1987 définit ainsi le VNM comme un « engin dont la longueur de coque est
inférieure à 4 m, équipé d'un moteur à combustion interne qui entraîne une turbine constituant sa
principale source de propulsion, et conçu pour être manœuvré par une ou plusieurs personnes assises,
debout, ou agenouillées sur la coque. Cette définition est sans préjudice des caractéristiques des
embarcations à propulsion par jet qui répondent par ailleurs aux exigences de la présente division
applicables aux navires ».
En outre, au titre de ses pouvoirs de police générale (article 1er du décret n°2004-
112 du 6 février 2004 relatif à l'organisation de l'action de l'Etat en mer), le
préfet maritime peut réglementer, voire interdire la circulation des VNM dans les
zones relevant de sa compétence, c'est-à-dire au delà d’une bande de 300 mètres
à compter de la limite des eaux (CAA Marseille, 30 janvier 2006, Arditti,
n°04MA01346).
En deçà de cette zone des 300 mètres, la réglementation des jet-ski relève en
revanche du pouvoir de police spéciale du maire visé à l’article L.2213-23 du
CGCT (police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du
rivage).
Il doit être précisé que la notion du rivage doit s’entendre au sens de la loi dite
« Littoral » dont est issue cette disposition (article 32 de la loi n°86-2 du 3
janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du
littoral). Elle correspond ainsi du rivage maritime et non aux berges d’un cours
d’eau. Le maire ne peut donc pas règlementer l’usage des jets skis sur les eaux
intérieures au titre de la police spéciale des baignades qu’il tient de l’article
L.2213-23 du CGCT.
Il doit être noté qu’outre le RGPNI, le préfet peut également prendre des arrêtés
particuliers2.
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L’article article 9.05 2 du RGPNI dispose ainsi, que « la pratique des sports nautiques et notamment du
ski nautique est soumise aux prescriptions prévues par des règlements particuliers ».
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● qu’en autorisant le motonautisme du 1er juillet au 31 août de 10 h 30 à
13h et de 14 h 00 à 20 h 00, le Préfet n’a pas suffisamment sauvegardé
Cette intervention doit toutefois être justifiée soit par l’urgence ou l’existence
d’un péril imminent, soit par les circonstances locales.
Une limitation par l’exécutif municipal de l’usage des VNM doit donc être
motivée soit par un souci de sécurité des autres usagers du domaine fluvial, soit
par des motivations liées à la salubrité, ou à la tranquillité.
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En matière de navigation fluviale, il a été jugé :
● qu’un maire pouvait limiter la mise à mer des jets ski en un seul
lieu de la commune en raison de l’atteinte à la tranquillité des
riverains causée par les nuisances sonores de cette opération. Cet
arrêt reconnaît également la possibilité d’instituer une réglementation
particulière aux jets skis sans qu’il n’en résulte une discrimination
illégale entre les différents types de VNM et ce, compte tenu de leur
particularité et de leurs conditions d’utilisation (CAA Bordeaux, 3
juin 2008, SARL Dolphin Jet School, n°06BX01912).
● qu’un maire pouvait réglementer l’usage des VNM sur les plans
d’eau à la condition, toutefois, qu’il n’édicte pas de mesure générale
et absolue d’interdiction. A ainsi été considérée comme illégale la
mesure générale d’interdiction des activités motonautiques prise par
un maire, sans période d’exception. Cette interdiction avait comme
objectif d’empêcher toute nuisance sonore et de préserver la qualité
de la nappe phréatique. Cependant le juge a considéré que ces
objectifs pouvaient être atteints par une réglementation moins
contraignante. De même, le risque allégué pour la salubrité publique
ne justifiait pas une mesure d’interdiction absolue (CAA Paris, 6
novembre 2001, Société Jet Ski Village, n°99PA00181).