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1.

Fonctionnement du marché des changes :


Le marché des changes est un lieu abstrait (informatique) où se concentre l’ensemble
des offres et des demandes de devises. Il n’est donc guère qu’une interconnexion
électronique de tables d’arbitrage (endroit où les cambistes travaillent dans une
banque) à travers le monde, faisant appel aux providers (télécommunications) et
autres agences spécialisées (agence de liquidation des opérations). Le marché des
changes est ainsi un endroit virtuel composé par ce réseau d’ordinateurs spécialisés et
interconnectés mondialement. L’interconnexion est assurée par Swift (Society for
Worldwide Interbank Financial Télécommunications), société sise à Bruxelles,
qui assure la liquidation des opérations de change internationales. La Swift propose
ainsi un langage informatique universel, sorte de carrefour entre l’informatique et les
télécommunications représentant le canal de tous les paiements. Elle gère les
virements de change de ses 6 600 institutions financières adhérentes. Ainsi, toutes les
banques qui agissent sur le marché des changes ont un compte auprès de la Swift et
lui communiquent leurs opérations, et celle-ci les comptabilise sur leurs comptes
respectifs (les devises ne sortent pas de leur pays d’origine). Les mouvements de
capitaux ne sont ainsi que des données informatiques se modifiant automatiquement
selon les ordres d’achat et de vente des opérateurs.

1.1 Un marché-réseau mondial :


Les opérations de change se déroulent quasiment en continu vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, cinq jours sur sept. Ainsi, les banques de la côte ouest des États-Unis
travaillent jusqu’à 23 heures (heures de Paris). A minuit, Wellington et Sydney
prennent le relais, puis Tokyo, Hong-Kong et Singapour pour l’Est asiatique. Ces
places financières permettent de liquider les « queues de position » de la veille,
parfois assez spéculatives (Bourguinat, 1999). Ensuite, ce sont les places du Moyen-
Orient (Bahrein…), et à 8 h 30, le marché devient européen. Vers 18 heures, Wall
Street ouvre et prolonge ses opérations jusqu’à 23 heures. L’utilisation des grands
réseaux de transmission de l’information (Swift, Reuter, Telerate…) donne son unité
à ce réseau et permet son fonctionnement en temps réel.

1.2 La salle de marché :


C’est le lieu qui regroupe différents services spécialisés permettant aux banques
d’intervenir sur les marchés des capitaux internationaux. Ce lieu possède d’autres
noms : Dealing Room, trésorerie/change ou encore direction des marchés. Cette salle
est elle-même subdivisée en secteurs permettant :

• la négociation des opérations, c’est le front office ;


• le suivi administratif des opérations, c’est le back office.

a) Le front office :
Le front office est le lieu où les cambistes sont regroupés par activité, travaillent et
concluent des contrats en direct : c’est la partie visible de la salle de marché. C’est
bien souvent une des vitrines de la banque. Un front office se doit en effet d’être à la
pointe de la technologie, tant en ce qui concerne les communications, que la gestion
des flux d’information, ou encore les différents systèmes informatiques. On trouve
des cambistes de marché (traders) eux-mêmes parfois spécialisés par type de marché :
comptant, terme, trésorerie, options, swap de taux, FRA…, et par type d’échéance :
court, moyen et long termes. Et on trouve également les cambistes clientèle (sales ou
dealers), dont le rôle est de développer la vente de produits et/ou de stratégies auprès
de la clientèle de la banque. Comme beaucoup de métiers spécialisés, le langage
employé est technique et à forte connotation anglo-saxonne.

b) Le back office :
Le back office est l’endroit où l’on gère l’exécution administrative des ordres
(portage, règlement, vérification). C’est également l’endroit où l’étude des risques et
le contrôle de gestion sont réalisés. C’est donc le secteur administratif de la salle des
marchés. Les paiements peuvent être de type clientèle (en compte) ou de type
interbancaire (Swift, Target). On y comptabilise les opérations et, dans bon nombre
d’établissements, on y détermine les différentes positions (change et trésorerie). On
distingue généralement trois missions au back office :

• le traitement administratif des opérations de change : leur transfert et l’annonce aux


services comptables des mouvements de fonds qui
en résultent ;
• la définition et la limitation des risques encourus par les opérateurs de la salle de
marché ;
• la gestion des relations humaines ; cette mission comporte deuxvolets : la gestion
interne à l’établissement et notamment les relations parfois difficiles avec le front
office, et la gestion des relations externes avec les partenaires de la banque.

2 . Organisation du marché des changes :


2-1 Les niveaux

• Le premier est celui du marché de gros (wholesale market). Il s’agit d’un marché
strictement interbancaire où se retrouvent uniquement les très grandes banques
internationales traitant entre elles et avec les banques centrales (lorsque ces dernières
interviennent sur le marché), directement ou par l’intermédiaire de courtiers. Les
banques actives sur ce marché remplissent une fonction de dealer ou de market maker.
Pour ce faire, elles sont en permanence présentes sur le marché par
l’intermédiaire de leurs cambistes, et sont en mesure d’offrir à tout instant un
cours acheteur (ask) et un cours vendeur (bid) sur un grand nombre de devises.
A côté de ces grandes institutions financières internationales, interviennent des
banques de moindre importance qui sont très actives, mais n’assurent pas toujours et
en permanence un rôle de teneur de marché.
• Le second niveau est celui du marché de détail (Retail market) :

C’est là que se nouent les transactions entre les banques et leurs clients, et plus
particulièrement les relations entre les banques et les corporates. Au niveau des
établissements financiers, ces relations sont assurées par des cambistes clientèle.

2.1 Les composantes du marché des changes :

Pour représenter l’ensemble des opérations de change, il convient de distinguer :

– le marché des changes proprement dit, où se traitent les opérations au comptant et à


terme (achat-vente de devises) et les opérations de trésorerie (dépôt),
– les marchés dérivés qui font intervenir les produits dérivés (options, swaps de
devises et futures).

• Le marché au comptant : le marché des changes interbancaire est un marché


décentralisé. Les transactions entre les participants se font par téléphone. C’est donc
un marché de gré à gré (OTC – Over The Counter) non localisé, fonctionnant en
continu 24 heures sur 24. Sur ce marché, le dollar américain (USD) est la monnaie de
référence. Toutes les monnaies sont traitées contre le dollar. Les cotations des autres
monnaies entre elles s’effectuent en utilisant le dollar US comme devise pivot. Les
parités entre monnaies tierces sont donc fabriquées, et dites « croisées », par
l’intermédiaire du dollar. Sur le marché au comptant (spot), les achats et les ventes
doivent être livrés au plus tard deux jours ouvrables (48 heures) après la date de
conclusion du contrat. Les banques qui effectuent des règlements internationaux le
font par des dépôts en comptes dans les livres de leurs correspondants bancaires : les
principaux volumes de transactions bancaires revêtent, de ce fait, une forme
scripturale ; il n’y a quasiment jamais de sortie réelle de devise.

• Le marché du dépôt : c’est le marché sur lequel se traitent des opérations de


trésorerie en devises sous forme d’emprunts et de prêts. Ce marché est organisé selon
des règles très précises quant aux taux, aux durées et aux calculs d’intérêt.

• Le marché à terme : le marché à terme stricto sensu n’existe pas. En effet, il n’y a
pas de marché de devises à terme, mais simplement un mécanisme de couverture du
risque de change consistant à fixer immédiatement le cours auquel s’échangeront
ultérieurement des avoirs en compte entre les opérateurs. Par rapport au marché au
comptant, au lieu d’avoir à livrer les devises sous deux jours ouvrables, l’échéance de
la livraison sera ici fixée à un, trois, six mois, voire même à une durée de plusieurs
années. Seules y sont traitées les grandes devises, d’où le fait que les devises moins
utilisées ou plus « exotiques » n’auront pas de marché à terme et qu’on devra utiliser,
si l’on veut se couvrir, des devises mieux établies. Les cours ne font pas l’objet de
cotation officielle, mais néanmoins, on publie à titre indicatif dans la presse
spécialisée des taux de report et de déport (une devise cote un report contre la
monnaie domestique lorsque son cours à terme est plus élevé que son cours au
comptant ; la monnaie domestique est alors en déport).
Le marché des changes à terme est un marché où les devises s’échangent pour un
montant fixé et à un cours déterminé immédiatement, mais pour une livraison à une
date future et prédéterminée (options sur devises). Ce marché peut être utile pour un
exportateur qui va recevoir des devises à une échéance donnée et qui souhaite dès
maintenant figer le cours de change de son exportation afin de garantir le produit de
ses ventes en devises nationales. On peut bien évidemment appliquer le même
raisonnement à un importateur qui veut fixer d’avance le coût de son
approvisionnement. On trouve des contrats de swaps (d’échanges) de devises.

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