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Sélection de TD corrigés (PC*)

Les « Incontournables »
Electrostatique
Magnétostatique
Equations de Maxwell
Induction électromagnétique
Ondes mécaniques
Ondes EM dans le vide
Ondes EM dans les plasmas
Ondes EM et les métaux
Ondes EM dans les diélectriques
Rayonnement dipolaire
Optique ondulatoire
Mécanique du point matériel
Mécanique du solide
Statique des fluides
Dynamique des fluides
Ondes sonores
Thermodynamique de PCSI
Potentiels thermodynamiques
Transferts thermiques
Diffusion de particules
Electronique

1
Electrostatique

1) Emission de charges électriques par un plan (Centrale) :


Un plan infini π = (Oxy) possède, à l’instant t = 0, une densité superficielle de charge σ0.
r r
Les charges quittent le plan avec une vitesse constante v0 = vO u z et un débit que l’on note a (exprimé en C.m – 2.s – 1 ).
a) Déterminer le champ électromagnétique en un point M de l’espace.
b) Vérifier la compatibilité avec les équations de Maxwell.
Solution :

2
2) Retraitement des eaux (Centrale) :
Le demi-espace métallique z < 0 est porté au potentiel uniforme V0 > 0. Le demi-espace z > 0 est rempli d'un électrolyte
r r
constitué de cations K+ et d'anions A-. Le problème étant invariant par translation selon u x et u y , le potentiel V(z) ne
dépend que de z. À l'équilibre thermodynamique à la température T, les densités volumiques d'ions dans l'électrolyte sont
données par des facteurs de Boltzmann :
 eV (z )  eV (z )
n+(z) = n0 exp  −  et n_(z) = n0 exp  .
 k BT   k BT 
1) Citer un autre contexte où on voit apparaître un facteur de Boltzmann . Préciser la signification physique de cette loi.
2) Exprimer la densité volumique de charges ρ(z) en fonction de e, V(z), n0, kB et T. En déduire que le potentiel V(z) est -
sous réserve que e V(z ) « kBT - solution d'une équation de la forme :

3
d 2V V
− =0
dz 2 D2
où D est une constante qu'on explicitera en fonction de ε0, kB, T, n0 et e.
r
3) Déterminer V(z) en fonction de V0, z et D sachant que V(∞) = 0. En déduire l'expression
r du champ électrostatique E
dans l'électrolyte en fonction de V0, z et D. Pourquoi parle-t-on d'écrantage du champ E ?
Solution :
1) Les expressions font intervenir l’énergie potentielle E p = qV d’un ion de charge q dans le potentiel électrique V dans
− E / kT
le terme e p , appelé facteur de Boltzmann. On retrouve ce terme en théorie cinétique des GP et lors de l’étude de
l’atmosphère isotherme.
 eV ( z ) 
2) La densité volumique de charges est : ρ = en+ − en− = −2n0 esh  
 kT 
d 2V 2n0 e  eV ( z ) 
L’équation de Poisson, ∆V = − ρ / ε 0 donne ensuite : = sh  
dz 2 ε0  kT 

d 2V 2n0 e 2 ε 0 kT
Avec eV(z) << kT, il vient : = V . On note D= .
dz 2 ε 0 kT 2n0 e 2

3) La solution de l’équation est, compte tenu des conditions aux limites : V ( z ) = V0 e− z / D

dV V0 − z / D
Le champ est donné par : E = − = e
dz D
En l’absence d’électrolyte, le champ électrostatique serait uniforme. L’effet de l’électrolyte est d’écranter le champ sur
une distance caractéristique D.

3) Charges aux sommets d'un carré (X – ESPCI) :


Quatre charges identiques q sont placées aux quatre sommets d'un carré de côté a 2 ; elles sont fixes.
Déterminer le mouvement d'une charge q' de masse m au voisinage du centre du carré (q et q' sont de même signe).

On se placera en coordonnées cartésiennes et on fera un développement de Taylor du potentiel électrostatique, en tenant


compte des symétries du problème et en considérant des cas particuliers.
Solution :
Le potentiel électrostatique en un point M proche de l’origine peut s’écrire sous la forme d’un développement de Taylor
q 1
au 2nd ordre : V ( x, y ) = V0 + Ax + By + Cx 2 + Dxy + Ey 2 , V0 désigne le potentiel à l’origine : V0 = 4 .
4πε 0 a

4
Par symétrie : V ( − x, − y ) = V ( x, y ) donc A = B= 0
De même, V ( − x, y ) = V ( x, y ) donne D = 0. Enfin, V ( y, x) = V ( x, y ) donne C = E. Finalement :

V ( x, y ) = V0 + c( x 2 + y 2 ) = V0 + Cr 2 (r = OM )
Pour déterminer C, on considère que le point M a pour coordonnées M (x,0) ; alors :

q  1 1 2  q 1 1 1 2 
V ( x, 0) =  + + =  + + 
4πε 0  a − x a + x a2 + x2  4πε 0 a 1 − x / a 1 + x / a 1 + x2 / a2 
En faisant un DVL au 2nd ordre en x / a :
q 1
V ( x, 0) = (1 + x / a + x 2 / a 2 ) + (1 − x / a + x 2 / a 2 ) + 2(1 − x 2 / 2a 2 ) 
4πε 0 a 

q 1 x2 
V ( x, 0) = 4+ 2 
4πε 0 a  a 

q 1
Par identification : C =
4πε 0 a 3

q 1 x2 + y2  q 1 r2 
Le potentiel s’écrit donc sous la forme : V ( x, y ) = 4+ = 4+ 2 
4πε 0 a  a 2  4πε 0 a  a 
r uuuuur qq ' 1 r
La force électrique subie par la charge q’ est ensuite : f = − q ' gradV = −2 rur
4πε 0 a 3
C’est une force de rappel.
r
d 2r qq ' 1 r
Le PFD appliqué à la charge q’ donne : m 2 = −2 r
dt 4πε 0 a 3
r
d 2 r qq ' 1 r r qq ' 1
Soit : 2
+ 3
r =0 (ω02 = )
dt 2πε 0 ma 2πε 0 ma 3
r r r
La solution de cette équation différentielle est : r = U cos ω0t + V sin ω0t
La trajectoire est dans le cas général une ellipse.

4) Lévitation par interaction électrostatique (Mines) :


Le dispositif étudié comporte deux disques (A) et (B) métalliques horizontaux, de même axe vertical (Oz), d’épaisseurs
négligeables et de rayons a et b, tels que b << a. Le disque (A) est fixe et centré en O ; il est relié à un générateur de
tension électrostatique de fém V0. Pour un point P appartenant à l’axe (Oz), on définit le demi-angle au sommet α du cône
de sommet P, s’appuyant sur le contour du disque (A). Dans l’état initial, le disque (B) est posé sur le disque (A) et les
deux disques sont ainsi en contact électrique.

5
z

P
r
g

α
O
(A) σ V0
(B)
σ
b
r
a uz

1. On admet que la distribution des charges surfaciques est uniforme et égale à σ, sur chacune des faces du système ainsi
r
constitué et l’on s’intéresse au potentiel électrique V puis au champ électrique E créé par ce système.
a) Déterminer le potentiel V le long de l’axe (Oz) en fonction de z. En déduire la valeur de la densité surfacique σ en
fonction notamment de V0 et de a.
r
b) Exprimer le champ électrique E le long de l’axe (Oz) au point P, en fonction de σ et de z, puis en fonction de σ et de
α. Tracer le graphe de la valeur algébrique E(z) du champ en fonction de z, pour z > 0.
c) Au voisinage de l’axe (Oz), déterminer, par application du théorème de Gauss à un petit cylindre d’axe (Oz) et de
rayon r << a, la coordonnée radiale Er du champ électrique en fonction de r et z, puis en fonction de r et α.
r r
d) Par application du théorème de superposition, déterminer les champs électriques E A et E B créés, en un point de l’axe
(Oz), respectivement par les disques (A) et (B).
2. On s’intéresse désormais au décollage du petit disque (B), dont la masse est m, l’épaisseur e très faible (e << b) et la
masse volumique ρ. La tension V0 délivrée par le générateur augmente progressivement à partir de la tension nulle. Le
point G est le centre du disque (B), initialement pratiquement confondu avec l’origine O.
a) Déterminer la condition sur σ, puis sur V0, pour que le décollage soit possible. On note Vs la tension de seuil ainsi
définie. Calculer Vs avec e = 0 ,2 mm , a = 10 cm , ρ = 8.10 3 kg .m −3 , g = 9,8 m.s −2 et 1 / 4πε 0 = 9.10 9 SI .
b) Après décollage, la tension reste fixée à Vs. On admet que les charges surfaciques prennent une distribution uniforme
sur chacun des deux disques et que le disque (B) reste perpendiculaire à l’axe (Oz). Déterminer la position d’équilibre du
disque (B) sur l’axe (Oz). Discuter la stabilité de cet équilibre lors de déplacements le long de (Oz).
c) Quelle est la force appliquée au disque (B) lorsque, à partir de sa position d’équilibre définie précédemment, le disque
r
s’écarte de l’axe (Oz) selon une translation de vecteur rG perpendiculaire à l’axe (Oz) ? Exprimer le résultat en fonction
r
de Vs, a, b et rG . Que dire de la stabilité de l’équilibre du disque (B) ?
Solution :
1-a) Le potentiel élémentaire dV(P) créé par une couronne circulaire comprise entre les cercles de centre O et de rayons r
1 2σdS 2σ 2πrdr
et r + dr (voir figure) au point P est : dV(P ) = , ou : dV(P ) =
4πε 0 PM 4πε 0 z 2 + r 2
Le potentiel résultant créé par tout le disque au point P est par conséquent :
a a
σ r σ  2
V (P) =
ε0 ∫
0 z2 + r2
dr =
ε 0 
z + r2 
 0

σ  2
Soit finalement : V (P) = V (z) = z + a2 − z 

ε0  
Le potentiel pour z = 0 (à la surface des disques) est donc V0 = aσ / ε 0 ; d’où l’expression de la densité surfacique
σ = ε 0 V0 / a .
r → r
b) La relation intrinsèque E = − grad V = −(dV / dz) u z permet d’affirmer que le champ en un point situé sur l’axe (Oz) est
porté par cet axe. De plus, le plan contenant les deux disques étant un plan de symétrie positive pour la répartition de
charges, les champs électriques aux points P(+ z) et P’(− z), symétriques l’un de l’autre par rapport à ce plan (π +), sont
également symétriques par rapport à ce plan. Par conséquent, E (−z) = −E(z) . Il suffit donc de déterminer l’expression E
du champ pour z > 0, qui s’obtient à partir de :
6
dV d σ  E(z)
E=− = −   z 2 + a 2 − z
dz dz  ε 0 
 
 
σ / ε0
Soit finalement (Pour z > 0) :
σ  z 
E= 1 − 
ε 0  z 2 + a 2 

Soit encore, avec cos α = z / z 2 + a 2 : O z

σ
E= (1 − cos α ) Représentation graphique de E(z),
ε0
pour z > 0. z
c) Le point P, qui n’est plus sur l’axe (Oz), a pour
coordonnées cylindriques P (r, θ, z) , avec r << a. Le plan contenant le point P et l’axe (Oz)
r
est un plan (π +) pour la répartition de charges ; par conséquent, le champ électrique est E z ( z + dz ,0) u z
contenu dans ce plan et ne possède donc pas de coordonnée orthoradiale. Comme la
r
répartition de charges est de plus invariante selon θ, il peut finalement s’écrire sous la
forme : r
r r r ur
E = E r ( r , z ) u r + E z ( z, r ) u z dz
Le théorème de Gauss appliqué à un petit cylindre d’axe (Oz) et de rayon r << a, ne
contenant pas de charges intérieures, permet d’écrire que le flux sortant de cette surface r
E z ( z ,0 ) u z
fermée doit être nul ; par conséquent : P
r
2 2 Er ur
2πr dz E r (r, z) + πr E z ( z + dz,0) − πr E z (z,0) = 0
Soit :
dE z (z,0) r dE z (z,0)
2πrE r (r, z) dz + πr 2 dz = 0 d’où E r (r , z) = −
dz 2 dz
En utilisant l’expression du champ sur l’axe (Oz) obtenue à la question (1-b), il vient :
σ a 2r σ r
E r ( r , z) = = sin 3 α
(
2ε 0 a 2 + z 2 )3/ 2
2ε 0 a
d) Le disque (B) est chargé en surface uniquement sur sa face supérieure avec la densité surfacique . Le champ EB(z)
créé par ce disque au point P situé sur l’axe est alors, par analogie avec le résultat obtenu à la question (1-b) :

σ  z 
E B (z) = 1 −  (Pour z > 0)
2ε 0  z 2 + b 2 
Le champ EA(z) créé en P par le disque (A) s’obtient en appliquant le théorème de superposition des champs
électrostatiques :

σ  z  σ  z 
E A (z) = E (z) − E B (z) = 1 − − 1 − 
ε0  z + a2
2
 2ε 0  z 2 + b 2 

σ σ  1 2 
Soit : E A (z) = +  − z (Pour z > 0)
2ε 0 2ε 0  z 2 + b 2 z 2 + a 2 
2-a) Le disque (B), posé sur le disque (A), possède la charge totale q B = σ(πb 2 ) et est donc soumis à la force électrique
r r r
f B = q B E A (0 + ) exercée par le disque chargé (A), E A (0 + ) désignant le champ électrique créé par le disque (A) quand z
tend vers 0 par valeurs positives. Par conséquent, le disque (B) pourra décoller lorsque cette force devient supérieure, en
norme, au poids du disque, autrement dit si :
q B E A ,z (0 + ) ≥ (ρeπb 2 ) g

σ2
Avec E A ,z (0 + ) = σ / 2ε 0 (voir question précédente), il vient : ≥ ρeg d’où σ ≥ σ s = 2ε 0 ρeg
2ε 0

7
σs a 2ρeg
La tension de seuil Vs est alors : Vs = soit Vs = a = 188 kV
ε0 ε0

b) Après décollage du disque (B), le générateur fournit au disque (A) des charges électriques de telle sorte que la densité
devienne de nouveau égale à σ sur les deux faces du disque (A). Le champ créé sur l’axe (Oz) par le disque (A) est donc
désormais identique à celui calculé à la question (1-b). La condition d’équilibre du disque (B), obtenue à la cote zéq, se
traduit alors par la relation :
ρeg σ s
(ρeπb 2 )g = (σ s πb 2 )E (z éq ) soit E (z éq ) = =
σs 2ε 0
Connaissant l’expression de E(z) obtenue à la question (1-b), il vient finalement :
 z éq 
σs σ a
E (z éq ) = = s 1 −  d’où z éq =
2ε 0 ε 0  2
z éq + a2  3
 
Soient q B = σ s πb 2 et m = ρeπb 2 la charge et la masse du disque (B) ; lorsque z < z éq , q B E (z) > mg et pour z > z éq ,
q B E (z) < mg . Globalement, le disque (B) est bien soumis, de part et d’autre de la position d’équilibre zéq, à une force de
rappel qui a tendance à le ramener vers sa position d’équilibre : autrement dit, l’équilibre du disque est stable.
c) Si le disque (B) s’écarte de l’axe (Oz) à partir de sa position d’équilibre zéq, la coordonnée radiale du champ créé par le
disque (A) intervient et le disque (B) subit alors la force radiale :
σ 2 πb 2 a 2 rG 2
3 3 σ s πb
2
f r = (σ s πb 2 ) E r (r, z éq ) = s = rG
( )
2ε 0 a 2 + z 2 3 / 2
éq
16 aε 0

r 3 3 πb 2 ε 0 2 r
En fonction de Vs = σ s a / ε 0 , il vient finalement l’expression vectorielle de la force : f r = Vs rG
16 a 3
Cette force est centrifuge et tend à éloigner de manière inéluctable le disque de l’axe (Oz) : l’équilibre du disque (B) est
donc instable vis-à-vis de mouvements transverses (c’est-à-dire perpendiculaires à l’axe (Oz)).

5) Etude de lignes de champs (CCP) :


Le schéma représente les lignes de champ créées par cinq charges ponctuelles numérotées de 1 à 5 de la gauche vers la
droite. Le champ est nul aux points A , B , C et D . Les lignes en traits épais issues de ces points sont également des lignes
de champ.

1. Déterminer les signes des cinq charges.


2. Justifier l'existence et la position des points du champ nul.
3. Analyser la symétrie du schéma. Quelles relations peut-on en déduire entre q1 , q2 , q4 et q5 ?
4. En appliquant le théorème de Gauss, déterminer la relation liant q2 et q3.

8
6) Champ créé par des cylindres (Centrale 2010) :

1) On considère un cylindre de longueur infini selon (Oz) , de rayon R et de charge volumique ρ (constante).
a) E à l’intérieur du cylindre
b) E à l’extérieur du cylindre. Donner l’expression de λ la charge par unité de hauteur et exprimer Eext en fonction de λ.
Comparer le résultat au champ du à un fil infini de charge linéique λ. En déduire V.
2) On considère maintenant deux cylindres (C1) et (C2) de centre respectif O1 et O2 et de même rayon R. On note
O1O2 = a (avec a < 2R), (Ox) l’axe portant O1O2, O le milieu de O1O2 et (Oy) l’axe passant par le plan médiateur et
passant par O.
a) Calculer E1(M) et E2(M) pour M dans l’intersection, en déduire E(M).
Quelle remarque peut-on faire ?
b) Calculer V(M) pour M situé à l’extérieur des deux cylindres. On note O1M = r1 et O2M = r2 et on prendra V(M) nul
pour r2 = r1.
c) On note OM = r, on considère que r >> a.
Calculer r2 et r1 au premier ordre en a / r puis en déduire E(M) au premier ordre en a / r.
d) Trouver et représenter l’équation r = f(θ) correspondant aux surfaces E(M) = cste. Trouver et dessiner d’une autre
couleur les surfaces équipotentielles.

9
Magnétostatique

1) Expérience de Rowland (CCP – Centrale) :


Cette expérience consiste à faire tourner autour de son axe un disque circulaire en matière isolante portant des charges
électriques sur des pastilles conductrices fixées sur sa surface : une aiguille aimantée placée dans le voisinage est alors
déviée.
z r
r
ω = ω uz

M (z)

Boussole
r
uz

a
σ

On note O le centre du disque (de rayon a), initialement chargé uniformément en surface avec une densité surfacique σ.
r r
Le disque tourne autour de l’axe (Oz) perpendiculaire au plan du disque, à la vitesse angulaire constante ω = ω u z .
r
a) Déterminer le champ magnétique B( M ) créé par le disque en un point M (z) de l’axe (Oz).
b) Montrer que le disque en rotation est équivalent, lorsque le point M est très éloigné de O (pour z >> a), à un dipôle
r
magnétique dont on donnera l’expression du moment magnétique M .
Solution :
1. Le disque mis en rotation autour de l’axe (Oz) est équivalent à une succession de spires circulaires de centre O, de
rayon r, d’épaisseur dr et parcourues par un courant d’intensité di (voir figure suivante). Chaque spire crée alors au point
r
P situé sur l’axe (Oz), le champ magnétique élémentaire dB(P) (voir cours de Magnétostatique) :
r µ (di) 3 r
dB(P) = 0 sin θ u z
2r

où l’angle θ vérifie : tan θ = r / z et cos θ = z / r 2 + z 2 . L’intensité (ici surfacique) di qui traverse cette spire élémentaire
est définie par la quantité de charges qui traverse la longueur dr par unité de temps. Cette intensité est constante puisque
le mouvement de rotation du disque est uniforme ; par conséquent, pour évaluer cette intensité, on peut considérer un
intervalle de temps égal à la période de rotation (soit T = 2π / ω ) pendant lequel la charge qui traverse l’élément de
longueur dr est dq = 2πσr dr (correspondant à la charge totale portée par la spire élémentaire considérée). Par conséquent,
r
di = dq / T = σωr dr . L’expression du champ dB(P) devient alors :

z
r r
ω = ωuz
r r
B( P ) = B( z ) u z
P (z)

r θ0
θ uz

O di

2πr dr r dr

r µ σω dr r
dB(P) = 0 sin 3 θ u z
2

10
En différentiant la relation tan θ = r / z , il vient dr = (z / cos 2 θ) dθ , d’où l’expression du champ élémentaire en fonction
r µ 0 σω sin 3 θ r
de la seule variable θ : dB(P) = z 2
dθ u z
2 cos θ
Le champ magnétique total créé par le disque en rotation devient, en notant θ0 l’angle extrême tel que tan θ 0 = a / z (et
r µ σω θ0
sin 3 θ

r
cos θ 0 = z / a 2 + z 2 ) : B(P) = 0 z dθ u z
2 0 cos 2 θ
r µ 0 σω θ0
(1 − cos 2 θ) sin θ µ σω θ0
(1 − cos 2 θ)
∫ ∫
r r
Soit : B(P) = z 2
dθ u z = 0 z 2
sin θ dθ u z
2 0 cos θ 2 0 cos θ
θ
r µ 0 σω  1  r
0
µ σω  1 r
Finalement : B(P) = z + cos θ u z = 0 z + cos θ 0 − 2  u z
2  cos θ 0 2  cos θ 0 

r µ 0 σω  a 2 + z 2 z r
En fonction de la seule variable z, il vient : B(P) = z + − 2 u z
2  z a 2 + z2 
 

2. Lorsque le point P est très éloigné du disque ( a / z << 1 ), alors, au deuxième ordre en a 2 / z 2 :

a 2 + z 2 / z = (1 + a 2 / z 2 )1 / 2 ≈ 1 + a 2 / 2z 2 − a 4 / 8z 4

et : z / a 2 + z 2 = (1 + a 2 / z 2 ) −1 / 2 ≈ 1 − a 2 / 2z 2 + 3a 4 / 8z 4
Par conséquent, le champ magnétique devient équivalent à l’expression :
r µ σω  1 a 4  r µ 0 σω a 4 r
B(P) ≈ 0 z  u
4  z
= uz
2 4 z  8 z3
r
En faisant l’analogie avec le champ magnétique B dip (P ) créé, en un point de l’axe (Oz), par un dipôle de moment
r r r
magnétique M = M u z , qui s’écrit sous la forme : B dip (P) = µ 0 2M
3
r
uz
4π z
r
On en déduit que, vu de loin, le disque de Rowland est équivalent à un dipôle magnétique de moment M = πσω a 4 u z .
r
4
r
Remarque : le moment magnétique peut également se calculer en revenant à la définition du moment magnétique dM
d’une spire circulaire de rayon r, d’épaisseur dr et parcourue par le courant di (voir question (1)) :
r r r r
dM = ( πr 2 ) di u z = ( πr 2 )(σωr dr ) u z = πσωr 3 dr u z
r r a
πσω 4 r
∫∫ ∫
r
Le moment magnétique total du disque étant alors : M = dM = πσω r 3 dr u z = a uz
disque 0 4

On retrouve bien l’expression obtenue par la méthode précédente.

2) Champ magnétique et moment magnétique d’une boule chargée en rotation (Centrale) :


On charge uniformément en surface une sphère de centre O et de rayon R avec une densité surfacique σ, puis on la fait
tourner autour de l’axe (Oz) à la vitesse angulaire constante ω.
a) Il apparaît un champ magnétique dont l’allure des lignes de champs est donnée sur la figure.
Commenter cette figure.
b) Montrer que le champ magnétique au centre O de la sphère est :
r 2 r
B (O) = µ0σω Ru z
3
r
c) Calculer le moment magnétique M de la sphère.

11
d) En admettant que le champ magnétique est uniforme à l’intérieur de la sphère et que le champ extérieur est celui d’un
r
dipôle de moment magnétique M , vérifier la condition de passage pour le champ magnétique à la surface de la sphère.
Solution :
a) Les discontinuités des directions des lignes de champs à la surface de la sphère traduisent l’existence d’un courant
surfacique dû à la convection des charges.
Le plan de la figure est un plan d’antisymétrie de la distribution de courants donc de symétrie du champ magnétique.
b) On découpe la sphère en petites spires circulaires d’ouverture angulaire dθ, parcourues par le vecteur densité de
r r
courant jS = σω R sin θ uϕ et par le courant élémentaire :
r
di = (σω R sin θ uϕ ) Rdθ = σω R 2 sin θ dθ
r µ0 r
On somme ensuite les champs créés par des spires circulaires : dB = (σω R 2 sin θ dθ ) sin 3 θ u z
2( R sin θ )
r 2 r
Soit : B(O) = µ0σω R u z
3
r r
c) Chaque spire possède le moment magnétique : dM = π ( R sin θ )2 di uz
r 4 r
En intégrant : M = πσω R 4 u z
3
r r
d) Le champ à l’intérieur de la sphère est donc supposé uniforme : Bint = B (O ) = 2 µ0σω R urz
3
Le champ dipolaire est de la forme (avec r = R puisqu’on est à la surface de la sphère) :
µ0 2M cos θ µ0 M sin θ
Bext , r = et Bext ,θ =
4π R2 4π R 2
On doit vérifier la continuité de la composante normale (ici, la composante radiale) :
4 4
µ0 2( 3 πσω R ) cos θ 2
Bext ,r − Bint = − µ0σω R cos θ = 0
4π R2 3
La discontinuité tangentielle du champ doit être égale à µ0 jS = µ0σω R sin θ :

4 4
µ0 ( 3 πσω R ) sin θ 2
Bext ,θ = 2
− (− µ0σω R sin θ ) = µ0σω R sin θ = jS
4π R 3
3) Résistance (X – ESPCI) :
Calculer la résistance électrique d'une portion de conducteur ohmique de conductivité électrique σ remplissant le domaine
0 ≤ θ ≤ α, 0 ≤ z ≤ h et a ≤ r ≤ b en coordonnées cylindriques (r, θ, z) si on porte la face θ = 0 au potentiel V1 et la face θ =
α au potentiel V2.
12
Solution :
r uuuuur
On suppose que le potentiel ne dépend que de θ. Le champ électrique est : E = − gradV (θ ) = − 1 dV urθ
r dθ
r
Et, d’après la loi d’Ohm locale : j = σ E = −σ 1 dV urθ . L’intensité du courant vaut alors :
r
r dθ
rr 1 dV dV h b dr dV  b 
I = ∫∫ j .ndS = − ∫∫ σ drdz = −σ ∫ dz ∫ = −σ h ln  
(S ) (S ) r dθ dθ 0 a r dθ  a 
Le conducteur constitue un tube de courant en régime stationnaire, I ne dépend pas de la section et par conséquent,
I = cste. Ainsi : dV = − V −V α
α . On en déduit : R = 1 2 =
I I
d ' où V2 − V1 = −
dθ b b I b
σ h ln   σ h ln   σ h ln  
a a a
4) Champ dû à 3 fils (Centrale) :
On représente la carte du champ magnétique créé par trois fils rectilignes infinis parallèles, parcourus par des courants
d'intensité I1, I2 et I3. (Figure de droite à grande distance).

Déterminer les positions des fils. Y a t il un point de champ nul ? Donner le plus d'information sur les intensités I1, I2 et I3.
Le champ magnétique au point P vaut 0,2 T. Évaluer sa valeur au point Q.
Solution :
* Le problème est invariant par translation parallèlement aux fils, c’est-à-dire perpendiculaire à la figure.
* Les lignes de champs s’enroulent autour des fils. On en déduit les positions des fils :
I1 : x = −1 y = 0 I2 : x = 1 y = 0 I3 : x = 0 y = 1

* Le point A intersection de deux lignes de champs est un point à champ nul (le champ ne peut avoir deux directions
différentes).
* On a I1 > 0, I 2 > 0 et I 3 < 0 . Le plan x = 0 est un plan d’antisymétrie pour le champ magnétique donc de symétrie pour I.
Ainsi, I1 = I 2 .

* A très grande distance, les lignes de champ entourent les 3 fils :


r r
∫ B.d l = µ0 (2 I1 + I3 ) > 0 donc I 3 > −2 I1

* Le champ magnétique est à flux conservatif :


B( P ) S ( P) = B (Q) S (Q)

Soit, avec S(P) = 2S(Q), B(Q) = 2B(P) = 0,4 T.

13
Equations de Maxwell

1) Condensateur alimenté à haute fréquence (Centrale et X – ESPCI) :


Un condensateur plan, constitué de deux plaques circulaires d’axe (Oz) et de rayon R, séparées par une distance e faible
devant R, est alimenté par un générateur de tension sinusoïdale de pulsation ω.
a) Pour ce système à symétrie cylindrique, on écrira le champ électrique sous la forme :
r r
E = E (r ) cos ωt u z

Quelle est l’équation différentielle vérifiée par la fonction E(r) ?



Déterminer la solution sous la forme d’une série entière développée en puissances de la variable sans dimension x = .
c
b) Pour ω = 20 π MHz et R = 5 cm , que peut-on dire de la fonction E(r) à l’intérieur du condensateur ?
L’ARQS est –elle convenable ?
c) Que vaut le champ magnétique à l’intérieur du condensateur ?
Donnée : en coordonnées cylindriques, le laplacien d’une fonction f (r , θ , z ) est :

1 ∂  ∂f  1 ∂ 2 f ∂ 2 f
∆f = r  + +
r ∂r  ∂r  r 2 ∂θ 2 ∂z 2

Solution :
a) Le champ électrique vérifie, en l’absence de courants et de charges :
r
r 1 ∂2E r ω2
∆E − 2 =0 soit ∆E (r ) + E (r ) = 0
c ∂t 2 c2

1 d  dE  ω 2
Avec l’expression précédente du laplacien, il vient : r + E=0
r dr  dr  c 2
2 2 rω
Soit : d E2 + 1 dE + ω2 E = 0 . On pose x = et on cherche une solution de la forme (E0, valeur du champ sur l’axe
dr r dr c c
(Oz)) :
E ( x) = E 0 + ∑a
n =1
n xn

Alors : dE dE dx ω d 2E ω d  ω  ω2
dr
=
dx dr
=
c ∑
n =1
na n x n −1 ;
dr 2
=
c dx  c ∑n =1
na n x n −1  = 2
 c

∑n =1
n( n − 1) a n x n − 2

ω2 ω 1ω ω2
Et, par conséquent :
c2
∑n =1
n( n − 1) a n x n − 2 +
c x c ∑
n =1
na n x n −1 +
c2

n =1
an x n = 0

D’où : ∑
n =1
n 2 a n x n−2 + ∑
n =1
an x n = 0

a n −2
Soit : a n = −
n2
avec a1 = 0 (diverge en 0 sinon).
∞ 2p
(−1) p
 rω 
La solution recherchée est donc de la forme : E (r ) = E 0 ∑
p =0
2p 2

2 ( p!)  c 

∞ 2p
Rω (−1) p 1 r
b) On pose X =
c
= 10 − 2 ; le champ peut s’écrire : E ( r ) = E 0 ∑
p =0 2 2 p ( p!) 2
 
X 2p  R 

14
Le champ est pratiquement uniforme à l’intérieur du condensateur et vaut : E (r ) = E 0
L’ARQS est bien vérifiée ; en effet, les retards sont bien négligeables vis-à-vis du temps caractéristique T :
R 2π
∆t ≈ = 1,67.10 −10 s << T = = 10 −7 s
c ω
Par contre, si X ∈ [1,10] , les termes de la série donnant E(r) ne sont pas négligeables et le champ E(r) n’est plus uniforme.
c) Dans le condensateur, le champ magnétique est, pour ce problème à géométrie cylindrique, de la forme :
r r
B = B ( r , t ) uθ

Le théorème d’Ampère généralisé indique que la circulation du champ magnétique sur un cercle de rayon r (r < R) et
d’axe (Oz) est égale au flux du courant de déplacement à travers le disque correspondant, multiplié par µ0 :
∂E
2π r B(r , t ) = µ 0 π r 2 ε 0 = µ 0 π r 2 ε 0 E (r )(−ω sin ωt )
∂t
r 1 ω r
Soit : B ( r , t ) = − 2
rE (r ) sin ωt uθ
2c
r 1 ω r
Si l’ARQS est vérifiée, alors E (r ) = E 0 et : B ( r , t ) = − 2
rE 0 sin ωt uθ
2c

2) Champ électromagnétique créé par un fil chargé en translation (Centrale) :


Un fil infini, portant
r une densité linéique de charge λ, est animé, dans le référentiel du laboratoire R supposé galiléen,
d’une vitesse v0 constante qui lui est parallèle.
r r
Déterminer en un point M, fixe dans R et situé à la distance r du fil, les champs E et B ainsi que la relation existant entre
eux. Commentaires.
Solution :
Le champ électrique est donné par le théorème de Gauss. Le calcul est classique : Er = λ 1 ur
r
2πε 0 r
r
Pour calculer le champ magnétique, on utilise le théorème d’ampère avec un courant égal à λv0 : B = µ 0λ v0 1 urθ
2π r
r r
On constate que : B = v02 ∧ E
c
r
Remarque : Soit E ' le champ électrique dans le référentiel du conducteur, égal au champ que l’on a calculé. Le champ
électrique dans le référentiel du laboratoire est donné par la loi de composition des champs :
r r r r r r v r r r v
E = E '− v0 ∧ B = E '− v0 ∧  02 ∧ E  soit E = E ' car 0 << 1 .
c  c

3) Energie magnétique stockée dans une bobine (CCP – Centrale) :


Une bobine de longueur l , de rayon a et d’axe (Oz), est constituée par un enroulement de n spires circulaires jointives
par unité de longueur. On utilisera pour l’étude qui suit l’approximation du solénoïde infini et on se place dans l’ARQS.
1) Déterminer le champ magnétique créé par la bobine parcourue par le courant I.
2) Quelle est l’énergie magnétique de la bobine ? En déduire la valeur de l’inductance L de la bobine.
3) La bobine est placée dans un circuit série avec une résistance R et un générateur de fém constante U0. Déterminer
l’expression I(t) du courant dans la bobine en fonction du temps.
4) Calculer les champs magnétique et électrique créés par la bobine en tout point à l’instant t.
5) Déterminer les densités volumiques d’énergies magnétique et électrique. Que peut-on dire du rapport de ces deux
énergies ? Conclure.

15
6) Quelle est l’expression du flux du vecteur de Poynting à travers la surface délimitant le volume de la bobine ?
Commentaires.
Solution :
r r
1) Le champ magnétique est B = µ 0 nI (t )u z .

B2 1
2) L’énergie magnétique s’écrit de deux manières : (πa 2 l) = LI 2 d ' ou L = µ 0 n 2 lπa 2 = 100 mH
2µ 0 2
e L
3) Classiquement : I (t ) = (1 − exp(−t / τ )), τ = .
R R
µ 0 ne r r
4) On note B0 = ; à l’intérieur, B = B0 (1 − e − t / τ )u z . A l’extérieur, le champ est nul.
R
Le champ électrique est orthoradial (faire une étude de symétries) ; il dépend de r et du temps.
On applique le théorème de Stokes en prenant un cercle comme contour :
r r dI (t ) r
Si r < a : E ( r , t ) = − µ 0 n uθ
2 dt
r a 2 dI (t ) r
Si r > a : E ( r , t ) = − µ 0 n uθ
2r dt
B2 µ n2I 2
L’énergie volumique magnétique vaut : e B = = 0 . L’énergie volumique électrique vaut, par exemple en r = a
2µ 0 2
où elle est maximale : (en utilisant ε 0 µ 0 c 2 = 1 )
2
1 a 2 µ0n 2  dI 
e E = ε 0 E (a ) 2 =  
2 8c 2  dt 
On évalue le rapport :
2
e E (r = a) a 2  (dI / dt )  a2 1 −5
= 2  = 2 2 ≈ 1,7.10 ( Avec R = 10 kΩ)
eB 4c  I  4c τ
L’énergie électrique est négligeable ; dans l’ARQS, une bobine est essentiellement magnétique !
5) On évalue le vecteur de Poynting en r = a :
1 r r 1  a dI (t ) r  r 1 dI (t ) r
Π (a, t ) = E∧B=  − µ0n uθ  ∧ (µ 0 nIu z ) = − µ 0 n 2 aI (t ) ur
µ0 µ0  2 dt  2 dt
Le flux entrant à travers la bobine est alors :

1 dI (t )  dI (t ) d  1 2 
Φ =  µ 0 n 2 aI (t ) 2πal = LI (t ) =  LI 
2 dt  dt dt  2 
Ce flux correspond bien à la variation de l’énergie emmagasinée sous forme magnétique par la bobine par unité de temps.

4) Champ rayonné par une plaque de courants (Centrale) :


r r
Dans le plan z = 0, des courants surfaciques j s = j s0 exp(i (ωt − αx))u y (avec α < ω / c ) engendrent un champ EM dans
tout l’espace. Partout ailleurs, l’espace est vide.
a) Trouver la densité surfacique de charges σ portée par le plan z = 0 à l’aide d’une équation de conservation de la charge
surfacique.
r r
b) Expliquer pourquoi on peut chercher le champ électrique sous la forme : E = f ( z ) exp(i (ωt − αx ))u y

16
ω2
c) Trouver l’équation vérifiée par la fonction f et la résoudre. On pose β = 2
−α 2 .
c
d) Quelle est la forme du champ électrique pour z > 0 et z < 0 (on écrira le champ sous la forme de la superposition de
deux ondes planes progressives monochromatiques) ? Vu le problème, éliminer une des deux ondes dans chaque demi-
espace.
e) Conclure en utilisant les relations de passage pour les champs.
f) Quelle est la relation entre le module du vecteur d’onde et la pulsation ?
Solution :
r ∂σ
a) Par analogie avec l’équation de conservation de la charge volumique, on obtient : divjs + =0
∂t
r r ∂σ r
Or, j s = j s0 exp(i (ωt − αx))u y , donc divjs = 0 , donc = 0 , soit σ = cste = 0 (on élimine les solutions constantes).
∂t
r r
b) On cherche des solutions de la forme E = f ( z ) exp(i (ωt − αx ))u y : le terme de phase est le même que celui des
courants. La fonction f(z) permet de prendre en compte la distance au plan. Il y a de plus invariance par translation des
sources le long de (Oy), ce qui explique que cette variable n’intervienne pas dans l’expression des champs.
Les plans y = cste sont des plans d’antisymétrie des sources. Le champ électrique est donc perpendiculaire à ces plans et
est donc selon (Oy).
r
r 1 ∂2 E r
c) En dehors du plan, le champ électrique vérifie l’équation de d’Alembert : ∆E − 2 =0
c ∂t 2
ω2
On obtient donc : f "( z )ei (ωt −α x ) + 2
f ( z )ei (ωt −α x ) = 0
c
ω2
d’où : f "( z )ei (ωt −α x ) − α 2 f ( z )ei (ωt −α x ) + 2
f ( z )ei (ωt −α x ) = 0
c
 ω2 
Soit : f "( z ) +  2
− α 2  f ( z) = 0
c 
ω2
Comme β 2 = − α 2 > 0 , les solutions de cette équation différentielle sont : f ( z ) = Aeiβ z + Be − iχ z
c2
r
(
d) Le champ électrique devient : E = Aei (ωt −α x + β z ) + Bei (ωt −α x − β z ) u y )r
On remarque que le champ électrique s’écrit comme la superposition de deux ondes planes progressives
monochromatiques, de vecteur d’onde :
α α
r r
k1 0 et k2 0
−β β
Le 1er vecteur d’onde correspond à une onde qui se propage vers les x > 0 et vers les z < 0 : cette onde est donc solution
pour z < 0 :
r r
Pour z < 0 : E = Aei (ωt −α x + β z )u y
Le 2nd vecteur d’onde correspond à une onde qui se propage vers les x > 0 et vers les z > 0 : cette onde est donc solution
pour z > 0 :
r r
Pour z > 0 : E = Bei (ωt −α x − β z )u y
e) Le champ électrique est tangentiel, par conséquent, en z = 0, on déduit A = B.

17
r r r r
La condition de passage pour le champ magnétique est : B2 − B1 = µ0 js ∧ n1→ 2

On calcule les champs magnétiques à l’aide de la relation de structure :


Pour z > 0 :

α 0 −β
r 1 i (ωt −α x − β z ) A
B = 0 ∧ Ae = 0 ei (ωt −α x − β z )
ω ω
β 0 α
Pour z < 0 :

α 0 β
r 1 i (ωt −α x + β z ) A
B = 0 ∧ Ae = 0 ei (ωt −α x + β z )
ω ω
−β 0 α
La condition de passage donne :

2 Aβ ωµ0 js0
− = µ0 js0 soit A=−
ω 2β
La constante A est ainsi connue.
ω
f) La relation demandée est : k = α2 + β2 = (relation caractéristique d’une onde plane progressive
c
monochromatique dans le vide).

5) Lévitation électromagnétique (Centrale) :


Un long solénoïde vertical (semi - infini) à section circulaire (de rayon a et possédant n spires jointives par unité de
longueur) est parcouru par un courant d’intensité i1 = i1,m cos ωt . Une bobine circulaire constituée de N spires de rayon
b << a, de résistance R, d’inductance L et de masse m, est placée au-dessus du solénoïde à une distance z de son
extrémité. On repère la position de la bobine par l’angle θ.
a) Calculer la force magnétique moyenne F appliquée à la bobine. Pour quelle valeur i01m de i1m la spire peut-elle
léviter, juste au-dessus du solénoïde, à la cote z ? L’équilibre est-il stable ?
z
b

i
θ z

i1

b) Quelle est alors la puissance P0 dissipée par effet Joule dans la bobine ?
c) Applications numériques :
L = 0,7 mH ; R = 0,2 Ω ; fréquence = 5 kHz ; b = 1 cm ; a = 3 cm ; mg = 0,3 N ; N = 100 ; n = 10 4 spires.m −1

Comparer les valeurs de R et de Lω. Calculer i01m et P0.


Solution :
a) Il faut déterminer le courant dans la bobine. Pour cela, il faut déterminer la fém d’induction. Le champ magnétique créé
par le solénoïde au niveau de la spire est (voir cours de sup) :
18
r µ ni cos ωt r a
B = 0 1, m (1 − cos θ )ez (Avec tan θ = )
2 z
µ0 nN π b 2
Le flux à travers la bobine vaut : Φ = (1 − cos θ )i1,m cos ωt
2
On peut définir le coefficient de mutuelle induction entre la spire et le solénoïde :

µ0 nN π b 2
M= (1 − cos θ ) alors Φ = Mi1, m cos ωt
2
di di
L’équation électrique de la bobine est alors : Ri + L +M 1 =0
dt dt
On se place en régime sinusoïdal forcé : i = I m e jωt e jϕ . Alors :

jM ω Mω
Ri + jLωi + jM ωi1 = 0 soit I m e jϕ = − i1m = i1m
R + jLω jR − Lω
z
b

i
θ z

i1

On en déduit :
Mω R Lω
Im = i1m et tan ϕ = ( Avec cos ϕ = − < 0)
R 2 + L2ω 2 Lω R 2 + L2ω 2
La force de Laplace subie par la spire est, si l’on ne prend en compte que la coordonnée axiale du champ magnétique :
r r r r
df = id luθ ∧ Bu z = iBd lur
Globalement, cette force résultante est nulle. On doit prendre en compte la coordonnée radiale du champ.
Le champ magnétique en dehors de l’axe est obtenu à partir de la conservation du flux magnétique : on prend pour cela un
petit cylindre centré sur l’axe Oz, de hauteur dz et de rayon r faible :
dBz ( z , 0) r dBz ( z , 0)
π r2 + 2π rBr (r , z ) = 0 donc Br (r , z ) = −
dz 2 dz
r r r r r dB ( z , 0) r
La force de Laplace est alors : df = id luθ ∧ Br ur = −iBr d lu z soit F = iπ Nb 2 z uz
dz
dB µ0 ni1,m cos ωt dθ
Or : = sin θ
dz 2 dz
dθ 1 a dB µ ni cos ωt 3
Or, = − sin 2 θ (Utiliser tan θ = ), d’où : = − 0 1,m sin θ
dz a z dz 2a

19
r π b 2 µ0 Nnii1, m cos ωt r
La force devient : F = − sin 3 θ u z
2a
2
r π b µ0 NnI mi1, m cos ωt cos(ωt + ϕ ) r
Soit : F = − sin 3 θ u z
2a
1
En valeur moyenne : ( cos ωt cos(ωt + ϕ ) = (cos(2ωt + ϕ ) + cos ϕ ) )
2
r π b 2 µ0 nNI mi1,m 3 r
F =− sin θ cos(ϕ )u z
4a
Mω Lω
Avec : I m = i1m et cos ϕ = − , il vient :
R 2 + L2ω 2 R 2 + L2ω 2
r π b 2 µ0 nNMLω 2i12m 3 r
F = sin θ u z
4a( R 2 + L2ω 2 )
C’est bien une force répulsive (dirigée vers le haut).
Juste au - dessus du solénoïde, θ = π / 2 . La lévitation est possible si la force de répulsion est supérieure au poids :

π b 2 µ0 nNMLω 2i12m
> mg
4a( R 2 + L2ω 2 )
C’est un équilibre stable : si la masse monte, la force de répulsion diminue et la masse retombera. Idem si elle commence
par descendre.
2) La puissance dissipée par effet Joule dans la bobine est :
I m2 RM 2ω 2
P=R = 2
i2
2 2 1m
2 2( R + L ω )

6) Champ électrique et champ magnétique (CCP) :


Soit C un cylindre de révolution d'axe (Oz), de rayon a et de longueur très grande devant a. C, chargé uniformément avec
la densité volumique ρ, est mis en rotation autour de (Oz) avec la vitesse angulaire ω (supposée indépendante du temps
jusqu'à la dernière question) sans que cette rotation affecte la répartition des charges dans C.
r
a) Déterminer dans tout l'espace le champ électrique E .
r
b) Déterminer dans tout l'espace le champ magnétique B .
r r
c) Déterminer de même un potentiel vecteur A du champ B .
r
d) Que peut-on dire si ω varie dans le temps "pas trop rapidement" ? Quel est dans ce dernier cas l'intérêt du calcul de A
fait en (3) ?
Solution :
a) On utilise la théorème de Gauss : (le champ électrique est radial)

1 ρ a2
Pour r > a : 2π rhE ( r ) = π a 2 hρ soit E (r ) =
ε0 2ε 0 r
1 ρ
Pour r < a : 2π rhE (r ) = π r 2 hρ soit E (r ) = r
ε0 2ε 0
On vérifie que le champ électrique est continu à la traversée du cylindre (en r = a).
b) On utilise le théorème d’Ampère : (le champ magnétique est selon l’axe du solénoïde et on sait qu’il est nul à
l’extérieur). On choisit un contour rectangulaire dont un côté parallèle à l’axe est dans le solénoïde et un autre à
l’extérieur. Alors :
20
a µ0 ρω
B(r ) = µ0 ∫ ρω r ' dr ' = (a 2 − r 2 ) (Pour r < a)
r 2
r uuur r
c) Le potentiel vecteur est défini par B = rotA . Le calcul est identique au calcul du potentiel vecteur créé par un
solénoïde classique infini.
On considère un solénoïde infini de section circulaire de rayon R, constitué de n spires jointives par unité de longueur et
parcouru par un courant d’intensité I.
r r
Le plan contenant l’axe du solénoïde et le point M étant un plan d’antisymétrie : A( M ) = A(r ) uθ
En prenant comme contour un cercle centré sur l’axe (Oz) et perpendiculaire à cet axe :
r r rr
∫ (C )
A.d l = ∫∫ (S )
B.n dS

a 1 a4 a4 a4
On obtient : Si r > R : 2π rA( r ) = ∫0 2
µ0 ρω (a 2 − r 2 )2π rdr = πµ0 ρω ( − ) = πµ0 ρω , soit :
2 4 4
a4
A(r ) = µ0 ρω
8r
r 1 a2r 2 r 4 1
Si r < R : 2π rA(r ) = ∫ µ0 ρω (a 2 − r '2 )2π r ' dr ' = πµ0 ρω ( − ) = πµ0 ρω ( 2a 2 − r 2 ) r 2
0 2 2 4 4
1
Soit : A(r ) = µ0 ρω
8
( 2a 2 − r 2 ) r

On constate que le potentiel vecteur est continu à la traversée de la surface r = a du solénoïde.


d) Ces calculs restent valables dans l’ARQS et la connaissance du potentiel vecteur permet de traiter les problèmes
r
∂A
d’induction faisant intervenir le champ électromoteur de Neumann, − .
∂t

7) Interaction entre un fil et un cadre (CCP) :


r r
Un cadre carré de côtés de longueur a parallèles à u x et u y , parcouru par un courant I est soumis au champ magnétique
d'un fil infini parcouru par un courant I identique. Le centre C du carré est sur l'axe Ox à la distance x » a du fil.

Déterminer la résultante des forces exercées par le fil sur le cadre :


a) en utilisant la loi de Laplace
b) en utilisant le concept de dipôle magnétique.
Solution :
r
a) Le fil crée le champ magnétique : B = µ0 I 1 ury au centre du carré.
2π x
Les forces de Laplace se compensent sur les côtés horizontaux.
r r r
Sur les côtés verticaux : F = IaB ( x + a / 2)u x − IaB ( x − a / 2)u x = Ia 2
dB r r µ I 2a2 1 r
u x , soit F = − 0 ux
dx 2π x 2

21
r r
b) Le moment magnétique du cadre est M = I π a 2u y . La force subie par le dipôle est :

r r uuuuur r d µI1r µ I 2a2 1 r


F = ( M .grad ) B = Ia 2 ( 0 u y ) = − 0 ux
dx 2π x 2π x 2

8) Effet de peau dans un conducteur ohmique plongé dans un solénoïde (CCP – Centrale) :
Un solénoïde cylindrique d'axe (O,z) de rayon r0 comportant n spires par mètre est parcouru par un courant variable dont
l’intensité
r est i(t) = Ir cos (ωt). On admet que le champ magnétique propre créé par le solénoïde r est uniforme à l’intérieur
r
(r < r0) B = µ0 ni(t) uz , nul à l’extérieur (r > r0) et que le champ électrique est orthoradial E = E(r, t ) uθ .
r
1. Déterminer le champ électrique E à l’intérieur du solénoïde.
2. On place un cylindre massif rlong de conductivité γ, de hauteur
r h et de rayon r1 < r0 à l’intérieur du solénoïde.
Déterminer la densité de courant j créée par le champ électrique E . Quel est l’effet observable associé à ces courants ?
r
3. En déduire le champ magnétique Bi créé sur l’axe par les courants et donner la condition sous laquelle ce champ
(appelé champ induit) est négligeable devant celui créé par le solénoïde.
4. Si cette condition n'est pas vérifiée, indiquer sans justification la répartition des courants dans le cylindre.
Solution :
1) On utilise l’expression intégrale de l’équation de MF (obtenue avec le théorème de Stokes) :
r r rr
∫ (C )
E.d l = −
d
dt ( ∫∫
(S )
B.ndS = − )

dt
Avec les hypothèses de l’énoncé :
di 2 r µ nr di r
2π rE (r ) = − µ0 n πr soit E=− 0 uθ
dt 2 dt
r r
2) Loi d’Ohm locale : j = γ E = − γµ0 nr di urθ = γµ0 nr I ω sin(ωt )urθ .
2 dt 2
Echauffement dû à l’effet Joule :
r r γµ 2 n 2 r 2  di 2
p J = j .E = 0  
4  dt 
3) On a des solénoïdes emboîtés ; pour un solénoïde situé entre r et r + dr, le champ magnétique sur l’axe est :
r γµ 2 nr r r γµ 2 n r r1
dBi = 0 I ω sin(ωt )dru z et Bi = 0 I ω sin(ωt )u z ∫ rdr
2 2 0

Finalement :
r γµ 2 n r
Bi = 0 I ω r12 sin(ωt )u z
4
On évalue le rapport des deux champs magnétiques :
Bi γµ0 4
≈ ω r12 << 1 si r1 << = 2δ
µ0 nI 4 µ0γω

Soit r1 << l’épaisseur de peau.


4) Sinon, on a effet de peau et le courant n’existe que sur la partie périphérique du cylindre de l’ordre de quelques δ.

9) Emission de charges par une sphère radioactive (Centrale) :


Soit une sphère radioactive initialement neutre, de centre O, de rayon a. Elle émet des charges électriques de façon
isotrope, avec une vitesse initiale v0 (on négligera toute action sur les charges émises). On choisira l'origine des temps de
sorte qu'une particule émise à l'instant initial se trouve, à l'instant t à la distance v0t du point O (si t < a / v0 , aucune
particule n'est sortie de la sphère).
22
1- Déterminer à chaque instant la valeur du champ magnétique.

r r
2- Déterminer la valeur du champ électrique E (r , t ) en fonction de la charge Q (r, t) contenue dans la sphère de centre r.
r r
3- Calculer la densité volumique de courant j (r , t ) en fonction de Q (r, t). La comparer au courant de déplacement.
 a 
4- On suppose que la sphère initialement neutre émet à partir de t = a / v0 une charge Q0  t− v  par unité de
I= exp  − 0

τ  τ 
 
 
r r
temps. Calculer explicitement Q (r, t), E (rr , t ) et j (rr , t ).
Solution :
r r
Tout plan contenant la droite OM est plan de symétrie pour la répartition de charges, par conséquent, E ( M ) = E (r , t ) u r .
On raisonne en coordonnées sphériques pour le champ magnétique : par raison de symétrie, le champ magnétique doit
r r
être à la fois porté par u r et uθ : il est donc nul.
L’équation de Maxwell - Ampère donne alors :
r
r ∂E r
j + ε0 =0
∂t
Par définition de l’intensité :
∂Q (r , t ) r r r 1 ∂Q(r , t ) r

∂t
= ∫∫ Σ (O , r )
j .dS d ' où j =−
4π r 2∂t
ur

Le théorème de Gauss appliqué à la sphère Σ(O,r) donne :


r Q(r , t ) 1 r
E= ur
4πε 0 r 2

En dérivant :
r
∂E 1 1 ∂Q (r , t ) r
= ur
∂t 4πε 0 r 2 ∂t
r r
On vérifie bien que j et E vérifient bien l’équation de Maxwell-Ampère.

10) Diode à vide (Centrale) :


Une diode à vide est formée de deux plaques métalliques de surface S distantes de a. La cathode chauffée émet des
électrons (de charge – e et de masse m) sans vitesse initiale. On s’intéresse au régime permanent. Les effets de bord sont
négligés, le champ électrique E(x) et le potentiel V(x) sont uniformes dans une section. Le potentiel de la cathode est nul
et la tension d’alimentation est U. Il existe une charge d’espace ρ(x).
a) Déterminer les relations liant V(x), la densité de courant j(x), ρ(x) et le courant I.
b) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par V(x) dans la diode. La résoudre.
c) Tracer la caractéristique I = f(U) de ce dipôle.
23
d) Quelle est la puissance volumique fournie par le champ électrique aux charges en mouvement ? En déduire ka
puissance totale volumique absorbée par la diode.
Solution :
r dj
a-b) En régime permanent, divj = 0, soit = 0, donc j = cste = j0 . Par ailleurs :
dx
r ρ r uuuuur d 2V ρ ( x)
j = − j0 = ρ ( x)v( x) < 0 ; I = Sj0 ; divE = ; E = − gradV soit ∆V = 2 = −
ε0 dx ε0

1 j ( x) m 1
La conservation de l’énergie mécanique donne : mv( x) 2 − eV ( x) = 0 . On en déduit ρ ( x) = = − j0 ,
2 v( x ) 2e V ( x )
d 2V j m 1
d’où l’équation différentielle vérifiée par V(x) : 2
= 0 . On cherche des solutions de la forme Axα :
dx ε0 2e V ( x )
2

4 9 j m 3
α= et A =  0 
3  4 ε0 2e 
2 2
 9 j0 m 3 3
4
I 9 I m 3 3
4
c) En x = a, V(a) = U, d’où : U =   a . Avec j0 = : U =   a , il vient :
4ε 2e  2e 
 0 S  4 Sε 0
4S ε 0 2e 32
I= U
9a 2 m
1
dV 4
d) La puissance volumique est pv = jE = j0 = Aj0 x 3 . La puissance totale est :
dx 3
a dV
P = ∫∫∫ pv dτ = Sj0 ∫ dx = Sj0U
diode 0 dx

24
Induction EM

1) Plaque de cuisson (CCP) :

Solution :

2) Deux rails parallèles (CCP) :

25
Solution :

3) Translation d’un ruban dans un champ magnétique (CCP) :

Solution :

26
4) Pince ampèremétrique :

Solution :

27
5) Phénomène d'induction dans un solénoïde infini (Centrale) :
(S) est solénoïde infini (n spires par unité de longueur) parcouru par un courant sinusoïdal i(t)=i0cosωt. Les branches
ANB et BPA ont des résistances respectives R1 et R2.
z

I
A
2a
P
R N
B

(S)

On demande de déterminer l'intensité du courant I(t) circulant en régime établi dans la résistance R branchée entre les
points A et B. On néglige les phénomènes d'auto-induction.
Solution :
r r r
Le champ magnétique créé par un solénoïde infini vaut B = µ0 ni u z = µ0 ni0 cos ωt u z à l’intérieur et il est nul à
l’extérieur. Le potentiel vecteur vaut (voir rappels de cours sur les équations de Maxwell) :
r r r r a2 r
Si r < R : A = µ0 ni uθ et Si r > R : A = µ0 ni uθ
2 2r

28
r
r ∂A
Le champ électromoteur est ici Em = − . On note θ1 et θ2 les angles définis sur la figure.
∂t
z

I
A
2a
θ1 P
N θ2
R
B

(S)

Le schéma de la figure est équivalent au schéma électrique suivant :

I I2
A

I1
R R1 R2

N P
e e2
e1

B
r
B ∂A r a a2
Les fém d’induction e1 et e2 valent : e1 = eANB = − ∫ A ∂t
d l = ( µ0 ni0ω sin ωt )2aθ1 = µ0 ni0ω sin ωt θ1
4 2
r
B ∂A r a a2
De même : e2 = eAPB = −∫ d l = ( µ0 ni0ω sin ωt )(−2aθ 2 ) = − µ0 ni0ω sin ωt θ 2
A ∂t 4 2
Le long de la boucle de courant (R – ANB), le champ magnétique est nul ainsi que son flux. Par conséquent, la fém
induite sur cette boucle est nulle ; on en déduit que e = e1.
Pour calculer I, on utilise les passages des représentations de Thévenin à celle de Norton.
R2 R1
e1 + e2 − e
R1 + R2 R1 + R2
On aboutit à : I =
R1 R2
+R
R1 + R2

6) Inductance mutuelle (CCP) :


Sur un tore engendré par la rotation d’un cercle de rayon a sont bobinées régulièrement N spires parcourues par un
courant i. Sur cet enroulement (P) est constituée une bobine (C) comportant n spires de rayon a.

Calculer le coefficient d’inductance mutuelle M des deux enroulements (P) et (C).


Solution :
On calcule le flux envoyé par le champ magnétique créé par le tore sur la bobine : φ = Mi
29
où i est le courant qui circule dans le tore.
Le théorème d’Ampère (voir cours de sup) permet de déterminer le champ créé par le tore à l’intérieur (il est nul à
r
l’extérieur) : B = µ Ni 1 urθ
2π r
On suppose, pour simplifier les calculs, que le tore est mince de sorte que le champ magnétique soit uniforme ( r ≈ R ). Le
µ Ni 1 2 µ Nna 2
flux à travers la bobine devient : φ = n πa d ' où M = 0
2π R 2R

7) Ralentisseur électromagnétique (Mines) :


Une roue est constituée de N rayons de longueur (b - a) reliant le conducteur intérieur de rayon a au conducteur extérieur
de rayon b. Les deux conducteurs sont reliés entre eux par un fil de résistance négligeable. Un champ B est
perpendiculaire au plan de la roue. Sur la périphérie de la roue est enroulé un fil auquel est suspendue une masse m du fil.
Le fil ne glisse pas par rapport à la roue. La roue peut tourner librement autour de son axe et on notera I son moment
d’inertie relativement à cet axe. Les N rayons ont chacun pour résistance R.

B
g

1- Etudier le mouvement du système en prenant une vitesse initiale nulle.


2- Etablir les bilans énergétiques. On négligera les phénomènes d’auto-induction.
Solution :
1) Les deux conducteurs sont reliés par un fil de résistance nulle, donc la ddp entre les deux conducteurs est nulle. Il y a
apparition d’une fém d’induction dans chaque rayon, donnée par (en notant ω la vitesse angulaire de la roue) :
B r r r B r r r b2 − a2
e = ∫ (v ∧ B ).d l = ∫ (−rωuθ ∧ Bu z ).drur = −ω B
A A 2
e b2 − a2
Le courant dans l’un des rayons est alors i = = −ω B .
R 2R
r r r r r b r r b r b2 − a 2 r
On détermine le moment de la force de Laplace : df = id l ∧ B = iBdruθ ; Γ = ∫ rur ∧df = iB ∫ rdruz = iB uz
a a 2
dω b2 − a2 (b 2 − a 2 ) 2
Le théorème du moment cinétique donne ensuite : I = NiB + bT = − N ω B 2 + bT
dt 2 4R
Le PFD appliqué à la masse m donne : mz&& = mg − T

Le fil ne glisse pas, par conséquent z& = bω , d’où : mb d ω = mg − T  dω 


soit T = m g −b 
dt  dt 
2
Après calculs : ( I + mb 2 ) d ω + N ω B (b 2 − a 2 ) 2 ω = mgb
dt 4R

D’où : ω = ωl (1 − e− t /τ )  4mgbR 4 R ( I + mb 2 ) 
 ωl = 2 ; τ= 
 ( b − a 2 ) 2 NB 2 (b 2 − a 2 ) 2 NB 2 

2) Bilans énergétiques :
b2 − a2
L’équation électrique multipliée par Ni donne : Nei = −ω NB i = NRi 2
2

30
dω (b 2 − a 2 )
Les deux équations mécaniques donnent : I ω = NiB ω + bT ω et mzz
&&& = mgz& − Tz& = mgz& − Tbω
dt 2

Globalement : − NRi 2 = I ω d ω − mgz& + mzz d 1 1  d


&&& =  I ω 2 + mz& 2  + ( −mgz )
dt dt  2 2  dt
d d dE
Ou encore, vu l’orientation de l’axe Oz vertical vers le bas : − NRi 2 = ( Ec ) + ( E p ) = m
dt dt dt
La perte d’énergie mécanique se retrouve sous forme d’effet Joule.

8) Quantité d’électricité induite (Les Mines) :


(S) est une spire de centre 0 et de rayon a. Elle possède une résistance R et un coefficient d'auto-inductance L. (S0) est un
solénoïde « semi - infini », de rayon a', comportant n spires par unité de longueur. Les axes de (S) et (S0) sont communs et
le point O est situé à une distance D de la face d'entrée du solénoïde.
Dans toute la suite, on supposera que l'on a : D » a' et D » a.
2 2
µ 0 n π a a'
Le coefficient de mutuelle entre (S) et (S0) est donné par : M =
4 D2
On crée un courant I constant dans le solénoïde.

1. Déterminer la quantité totale d'électricité q qui aura traversé toute section du fil constituant la spire. Commenter.
2. On suppose que le courant I est créé à partir de t = 0 de façon « suffisamment rapide ». Préciser. Quelle est alors
l'expression du courant i(t > 0) circulant dans La spire ? Commenter.
Solution :
1) Quand on crée le courant I dans le solénoïde, il apparaît un flux variable à travers la spire. On note i’ le courant dans le
solénoïde, variant de 0 à I sur une durée τ. Si i est le courant dans la spire (S), alors la fém qui se crée est :
dφ ' di ' di
e=− = −M = Ri + L
dt dt dt
On intègre entre 0 et τ :
τ τ τ τ τ
− M ∫ di ' = ∫ Ridt + ∫ Ldi = ∫ Rdq + ∫ Ldi
0 0 0 0 0

Soit, avec i(τ) = i(0) = 0 et i’(τ) = I :


M
− MI = Rqind soit qind = − I
R
On remarque que qind < 0 : le signe – est lié à i < 0 (loi de Lenz).
2) La spire est caractérisée par L et R (temps caractéristique τ c = L / R . On suppose que τ << τ c . On repart de :

di ' di
−M = Ri + L
dt dt
que l’on intègre entre 0 et τ = 0+ << τ c , afin d’obtenir en quelque sorte une condition initiale :

31
τ MI
− MI = ∫ Ridt + L ( i (τ ) − i (0) ) d ' où i(τ ) = −
0 L
τ
On a considéré que ∫
τ →0
Ridt = Rq(τ )  →0 .
0

Pour t > τ = 0+ , l’équation différentielle vérifiée par i est simplement :


di MI − t /τ c
Ri + L =0 d ' où i (t ) = − e
dt L
On peut retrouver la quantité de charge induite :
MI ∞ MI
qind = −
L ∫
0
e − t /τ c dt = −
R

9) Etude d’un haut-parleur (CCCP - Centrale) :


On veut étudier un haut-parleur. On donne: la force de résistance de l'air - r v, la force de rappel de la membrane - k x, la
tension U aux bornes des fils et le champ B créé par l'aimant dans l'entrefer.
1- Aspect qualitatif: comment ça marche ?
2- Pourquoi parle-t-on de couplage ?
3- Déterminer l'équation différentielle reliant i, v et x.
4- Déterminer l'équation différentielle reliant i, v et U.
5- Que peut-on dire de la force électromotrice et de celle de Laplace ?
Solution :
Voir polycopié de cours.

10) Pendules simples et induction :


Soient deux pendules identiques dont les extrémités sont reliés à une masse m qui glissent sans frottement sur un rail et
sont libres de se croiser. On les repère par les angles θ1 et θ2. L’ensemble est conducteur, de résistance R et on néglige
l’inductance du système. A t = 0, le pendule OA1 est dans sa position d’équilibre et on lâche OA2 d’un angle θ0 sans
vitesse initiale. Un champ magnétique est perpendiculaire au plan de la feuille.
a) Décrire qualitativement les phénomènes.

b) Calculer la fém induite de l’ensemble.


c) On note u = θ1 + θ 2 et v = θ1 − θ 2 . Etablir les équations différentielles vérifiées par u et v puis par θ1 et θ2, en
supposant un amortissement faible, que l’on précisera. Représenter leur courbe et conclure.
d) Effectuer un bilan énergétique.
Solution :

32
11) Allumage d’une ampoule (CCP 2010) :
Une bobine plate de section carrée de côté a est mise à proximité d’un fil haute tension parcouru par une intensité efficace
Ieff (la fréquence est f). Une ampoule est ajoutée à une extrémité de la bobine et ne s’allume que pour une tension
E > Eseuil.

a
lampe

d I

Combien faut-il de spires à la bobine pour que la lampe s’allume ?


Solution :

33
Ondes mécaniques

1) Excitation magnétique d’une corde vibrante (Les Mines) :

Solution :

34
2) Dispersion sur une chaîne d’atomes (CCP) :

Solution :

35
3) Equation des télégraphistes (CCP) :
Une ligne bifilaire (ligne symétrique à deux conducteurs parallèles, ligne coaxiale, ligne symétrique sous écran, …) peut
être schématisée de la manière suivante :

1) Montrer que le courant et la tension satisfont les équations aux dérivées partielles :

et
En déduire les équations de propagation pour et pour .
2) On se limite au cas où le courant et la tension sont sinusoïdaux de pulsation . En utilisant les notations complexes,
on écrit : et .

Montrer que où , et [ seront


pris positifs]

Ecrire en introduisant appelée impédance caractéristique.


Quelle relation satisfont si cette impédance est indépendante de

3) Exprimer en fonction de .
Montrer que le facteur de réflexion est :

36
avec : . Conclusions.
Solution :
1)

L'écriture d'équations de mailles donne : 

L'équation de nœud donne :  

En dérivant, on obtient : et

En remplaçant, on obtient l'équation de propagation pour i à savoir :


Par une démarche analogue, on obtient une équation de propagation de même forme pour v.

2) et

, de même

En intégrant la première équation différentielle, on obtient :

Soit

et superposition d'une propagation suivant les x


négatifs et suivant les x positifs.

Pour le calcul de , on utilise et on obtient :

37
est indépendant de ω si ou si

Pour ces cas,


3)

 

Soit

Conclusions :  , soit
Si le câble est fermé sur son impédance caractéristique, l'impédance est la même quelque soit le point du câble et sa
longueur.
Remarque : impédance caractéristique d'un câble coaxial

si est le rayon de l'armature central (âme) du câble et le rayon interne de l'armature externe.

si ε est la permittivité du diélectrique séparant le conducteur central et celui externe.

(souvent 50 ou 75 Ohms)

4) Réflexion sur une masse libre (Les Mines) :

Solution :

38
5) Etude des vibrations d'une corde verticale : (Mines)
L'axe (Ox) est vertical ascendant, (Oy) horizontal. Une corde, infiniment souple, de masse linéique µ, de longueur L est
suspendue au point A dans le champ de pesanteur d'intensité g. Lorsque la corde est au repos, son extrémité inférieure
coïncide avec le point O. Son point d'accrochage A effectue des oscillations horizontales : yA = acosωt, d'amplitude a très
inférieure à L. L'extrémité inférieure de la corde ne subit aucune contrainte. Le déplacement (quasi-horizontal) d'un point
P(x) de la corde par rapport à sa position d'équilibre est noté y(x,t).

x
A

g
y(x,t) P(x)

y O

Dans toute la suite, on suppose que y, ∂y / ∂x et ∂ 2 y / ∂x 2 sont très petits et que le déplacement de la corde ne se produit
que dans la direction (Oy).
a) Montrer que l'équation de propagation des ondes le long de la corde est :
∂ 2 y / ∂t 2 = g (∂y / ∂x + x.∂ 2 y / ∂x 2 )
b) On cherche une solution de l'équation ci-dessus sous la forme :
y ( x, t ) = α ( x) cos ωt + β ( x) sin ωt

39
* Montrer que α(x) et β(x) vérifient la même équation différentielle.
* On note : X = x(ω2/g) ; α = A0A(X) ; β(x) = B0A(X), avec A(0) = 1. Etablir l'équation vérifiée par la fonction A(X),
puis rechercher une solution de cette équation sous la forme d'un développement en série entière :
A(X) = 1 + A1X + A2X2 + ...
Déterminer les coefficients Ak.
Solution :
La relation de la dynamique appliquée à un élément de corde situé entre x et x + dx donne :
r r r r
µdx a = T ( x + dx) − T ( x) + µdx g
Le poids ne peut pas être ici négligé puisqu’il est responsable de la tension de la corde.
* En projection sur (Ox) vertical : 0 = T x ( x + dx) − T x ( x) − µdx g
∂T x
Par conséquent : = µdx g soit T x = µg x
∂x

∂2 y ∂T y
* En projection sur (Oy) horizontal : µdx = T y ( x + dx) − T y ( x ) = dx
∂t 2 ∂x

∂y Ty ∂Ty ∂  ∂y  ∂  ∂y 
La tension étant tangente à la corde, on peut écrire : angle α = = soit =  Tx  =  µ gx 
∂x Tx ∂x ∂x  ∂x  ∂x  ∂x 
∂T y ∂2 y ∂y ∂2 y  ∂ 2 y ∂y 
Ou encore : = µgx + µg . Finalement : 2 = g  x 2 + 
∂x ∂x 2 ∂x ∂t  ∂x ∂x 

b) On cherche des solutions de la forme : y ( x, t ) = α ( x) cos ωt + β ( x) sin ωt . Ainsi :

  d 2α d 2β   dα dβ 
− ω 2α ( x) cos ωt − ω 2 β ( x) sin ωt = g  x 2 cos ωt + 2 sin ωt  +  cos ωt + sin ωt  
  dx   dx dx  
  dx 

 d 2α dα   d 2β dβ 
Soit :  ω 2α ( x) + gx 2 + g cos ωt +  ω 2 β ( x) + gx 2 + g sin ωt = 0
 dx    dx 
 dx  dx

Cette égalité devant être vérifiée à tout instant, on en déduit :


d 2α dα d 2β dβ
ω 2α ( x) + gx 2
+g =0 et ω 2 β ( x) + gx 2
+g =0
dx dx dx dx

Ainsi, les fonctions α et β vérifient bien la même équation différentielle.


On note : X = x(ω2 / g) ; α = A0A(X) ; β(x) = B0A(X), avec A(0) = 1. L’équation différentielle vérifiée par la fonction
d2A dA
A(X) devient : A + X 2
+ =0
dX dX

La solution sous forme d’une série entière : A( X ) = 1 + ∑A
k =1
k Xk


vérifie cette équation différentielle si : 1 + A1 + ∑ (A
k =1
k + (k + 1) Ak +1 + (k + 1)kAk +1 )X k = 0

Ak (−1) k
On en déduit : A1 = −1 ; Ak +1 = − , puis Ak =
(k + 1) 2 ( k! ) 2

Les premiers termes de la solution sont ainsi :


1 2 1 3 1 1
A( X ) = 1 − X + X − X + X4− X 5 + ...
4 36 576 14 400

40
6) Equation de propagation de Klein-Gordon (CCP) :
On étudie la propagation d'onde le long d'une chaîne de pendules simples, identiques, de masse M et de longueur L,
couplés par des ressorts de constante K, représentés sur la figure ci-dessous :

On notera ω 0 = K / M et Ω 0 = g / L .
a

x
On

θn

ψn-1 ψn ψn+1

a) Quelle est l'équation de propagation liant les petits déplacements ψ n ≈ Lθ n , ψ n −1 et ψ n+1 des extrémités des
pendules ?
b) Quelle est la relation de dispersion des ondes progressives monochromatiques caractérisant cette propagation ?
c) Représenter la relation de dispersion en précisant la bande permise pour les pulsations d'oscillations libres de la chaîne
de pendules couplés.
d) Préciser la forme prise par ces résultats dans l'approximation des milieux continus.
Solution :
a) Le théorème du moment cinétique appliqué au pendule (n) donne : ML2θ&&n = − MgLθ n + KL(θ n −1 − 2θ n + θ n +1 )

D’où l’équation de propagation : θ&&n = −Ω 02θ n + ω 02 (θ n −1 − 2θ n + θ n +1 )

b) On cherche des solutions sous la forme d’ondes planes : θ n = Ae i (ωt − kx) . Ainsi :

− ω 2 A i (ωt − nka ) = −Ω 02 A i (ωt − nka ) + ω 02 ( A i (ωt − ( n −1) ka ) − 2 A i (ωt − nka ) + A i (ωt − ( n +1) ka ) )

Soit : − ω 2 = −Ω 02 + ω 02 ( ika −2 + A −ika ) ) = −Ω 02 + ω 02 (2 cos ka − 2)

 ka 
Finalement : ω 2 = Ω 02 + 4ω 02 sin 2  
 2 

c) L’intervalle de pulsations possible est (zone de Brillouin) : Ω 0 , Ω 02 + 4ω 02  . On peut tracer ω en fonction de k :
 
ω

Asymptote
ω = ck
Ω0

0
d) Dans l’approximation des milieux continus : θ n (t ) = θ (na, t )

∂θ (na, t ) 1 ∂ 2θ (na, t ) 2
θ n +1 (t ) = θ ((n + 1)a, t ) = θ (na, t ) + a+ a
∂x 2 ∂x 2

∂θ (na, t ) 1 ∂ 2θ (na, t ) 2
θ n −1 (t ) = θ ((n − 1)a, t ) = θ (na, t ) − a+ a
∂x 2 ∂x 2

41
∂ 2θ ∂ 2θ
En reportant dans l’équation θ&&n = −Ω 02θ n + ω 02 (θ n −1 − 2θ n + θ n +1 ) , il vient : 2
= −Ω 02θ + ω 02 2
a2
∂t ∂x
2
 Ka  ∂ 2θ 2
2 ∂ θ
Soit, avec c 2 = ω 02 a 2 =   : − c + Ω 02θ = 0 (équation de Klein-Gordon)
M  ∂t 2 ∂x 2

ω 2 − Ω 02
La relation de dispersion prend alors la forme : − ω 2θ − c 2 (−k 2θ ) + Ω 02θ = 0 soit k2 =
c2

7) Un modèle de propagation du son dans l’air (CCP) :


Un tuyau calorifugé de section S est partagé en une infinité de compartiments (Cn) par des pistons calorifugés Πn et Πn+1
de section S et de masse m.
Piston Πn Piston Πn+1

Pn-2 Pn-1 Pn Pn+1

x
xn = na + un(t)

Dans chaque compartiment se trouve une mole d’air, assimilé à un GP évoluant de manière isentropique selon la loi de
Laplace PV γ = cste . A l’équilibre ; l’abscisse du piston (n) vaut xn ,éq = na et la pression a la même valeur P0 dans
chaque compartiment. Hors équilibre, l’abscisse du piston (n) vaut xn = na + u n (t ) , avec u n (t ) << a et la pression
dans le compartiment (n) vaut Pn.
a) Etablir l’expression de la pression Pn en fonction de P0, γ, a, un et un+1 et la linéariser. En déduire l’équation
différentielle linéaire déterminant le mouvement du piston Πn.
b) On fait l’approximation des milieux continus en définissant une fonction u(x,t) variant peu à l’échelle de a, telle que
u (na, t ) = u n (t ) . Etablir l’équation aux dérivées partielles dont est solution u(x,t). Définir une célérité c et commenter
son expression.
c) Evaluer la célérité c du son dans l’air en supposant que les pistons de masse m du modèle sont en réalité constitués par
le volume d’air V = Sa compris entre deux pistons dans le modèle.
On donne : γ = 1,4 ; P0 = 1 bar ; µ 0 = 1,3 kg.m −3 (masse volumique de l’air dans les CNTP).

Solution :
a) Pn = P0 (1 + (u n +1 − u n ) / a) −γ ≈ P0 (1 − γ (u n +1 − u n ) / a)

∂ 2u 1 ∂ 2u γP0 Sa
b) u&&n = (γSP0 / ma)(u n +1 + u n −1 − 2u n ) ; 2
− 2 2
= 0 avec c = ; c augmente si le milieu est plus rigide (P0
∂x c ∂t m
augmente) et moins inerte (m diminue), ce qui est naturel pour des ondes mécaniques.
c) AN : c = 328 m.s −1 (en bon accord avec la valeur attendue).

8) Ondes dans une corde (CCP 2010) :


La corde est fixée à une extrémité et une masse est suspendue à la seconde à l’aide d’une poulie.

a) La corde est sollicitée. Les fréquences de résonance sont 19 Hz pour 2 fuseaux et 28 Hz pour 3 fuseaux. Ces valeurs
sont – elles compatibles ? Quelles seraient les fréquences suivantes ?
42
b) La longueur de la corde est L = 117 cm : quelle est la célérité des ondes ?
c) On donne M = 25 g : quelle est la tension de la corde et en déduire sa masse linéique.
Solution :
a) On reconnaît la corde de Melde : l’amplitude des vibrations est maximale pour sin (k ( L − x) ) = ±1 et vaut (en valeur
a
absolue) : y max = . Cette amplitude maximale devient infinie (la corde est alors en résonance) pour des
sin(kL)
πc c
pulsations excitatrices telles que : kL = nπ , soit ωn = n et ν n = n
L 2L
correspondant aux modes propres de la corde. Néanmoins, d’inévitables amortissements et la raideur de la corde font que
l’amplitude maximale garde une valeur finie.
c c c
L’énoncé donne ν 2 = 2 et ν 3 = 3 , avec ≈ 9 Hz .
2L 2L 2L
c
b) La célérité est donnée par ≈ 2 *1,17 *9 = 21,1 m.s −1 .
2L
T
b) La tension de la corde est T = Mg et on déduit T à partir de la célérité des ondes, c = .
µ

9) Etude énergétique d’une corde vibrante (Centrale) :


Soit une corde de masse linéique µ tendue par une tension T0 horizontale au repos.
a) Donner l’équation aux dérivées partielles vérifiée par l’élongation verticale y(x,t). Quelle est la célérité des ondes ?
b) Donner l’énergie cinétique ec de la corde par unité de longueur.
2
1  ∂y 
c) Montrer que l’énergie potentielle d’un élément de corde dx est dE p = T0   dx . En déduire l’énergie potentielle
2  ∂x 
linéique ep et l’énergie linéique totale.
∂R ∂e
d) Trouver la fonction R(x,t) telle que + = 0 . Quelle est la dimension de R et son sens physique ? Effectuer une
∂x ∂t
analogie électromagnétique. Retrouver l’expression de R(x,t) par une autre méthode.
e) Calculer la variation de l’énergie totale de la corde en fonction de R(0) et de R(L). Que peut – on dire si la corde est
attachée aux deux bouts ?

f) Dans le cas d’une onde progressive sinusoïdale, calculer ec , e p , e et R . Quelle est la vitesse de l’énergie ?

Solution :
2
∂2 y 1 ∂2 y T 1  ∂y 
a) Voir le cours : 2
− 2 2 = 0 et c = 0 . b) ec = µ   .
∂x c ∂t µ 2  ∂t 

  ∂y  2 
2 2
c) La longueur de l’élément de corde dx au repos devient ds = dx + dy ≈ 1 +    dx . Le travail que doit fournir
  ∂x  
 
un opérateur pour faire passer la corde de la longueur dx à la longueur ds est :
2
L L T0  ∂y 
Wop = ∫ T0 (ds − dx) = ∫   dx = E p
0 0 2  ∂x 
2
T  ∂y 
où Ep est l’énergie potentielle de la corde. L’énergie potentielle linéique est alors : e p = 0   .
2  ∂x 

43
2 2
1  ∂y  1  ∂y 
L’énergie linéique totale est donc : e = µ   + T0   .
2  ∂t  2  ∂x 

∂e ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y ∂y ∂ 2 y
d) On évalue =µ + T0 = T0 + T0 , soit :
∂t ∂t ∂t 2 ∂x ∂t ∂x ∂t ∂x 2 ∂x ∂t ∂x
∂e ∂  ∂y ∂y  ∂y ∂y
= T0   soit R ( x, t ) = −T0 (R est une puissance)
∂t ∂x  ∂t ∂x  ∂t ∂x
∂y ∂y ∂y
On remarque que R ( x, t ) = −T0 = −Ty (puissance de la force de tension exercée par la gauche sur la droite).
∂t ∂x ∂t
On retrouve cette relation par la démonstration suivante : (équivalente à un bilan en EM ou en mécanique des fluides)
∂e ∂R ∂e ∂R
(e( x, t + dt ) − e( x, t ))dx = dtdx = ( R ( x, t ) − R ( x + dx, t ))dt = − dxdt soit =−
∂t ∂x ∂t ∂x
f) Dans le cas d’une onde progressive sinusoïdale, calculer ec , e p , e et R . Quelle est la vitesse de l’énergie ?

∂e( x, t )
e) On intègre sur la longueur de la corde : ∫0
L

∂t
dx =
d
dt ( ∫ e( x, t )dx ) = −∫ ∂∂Rx dx = R(0) − R(L) . Si la corde est
0
L L

attachée aux deux bouts, alors l’énergie de la corde est une constante.
x
f) Pour une OPPH (qui se propage dans le sens positif) : y ( x, t ) = y0 cos(ω (t − )) , alors :
c
1 1 T0 ω 2 2 T0 ω 2 2 1
ec = µω 2 y ( x, t )2 et ec = µω 2 y02 ; ep = y et ep = y0 = µω 2 y02
2 4 2 c2 4 c2 4
1
Ainsi : e = µω 2 y02 = 2 ec = 2 e p .
2
ω2 x 1 ω2 2 1
De même : R ( x, t ) = T0 y02 sin 2 (ω (t − )) et R ( x, t ) = T0 y0 = µ cω 2 y02 .
c c 2 c 2
La vitesse de l’énergie est vE, donnée par le bilan classique vu en EM notamment :
R
e vE dt = R dt soit vE = =c
e

44
Ondes EM dans le vide

1) Onde dans le vide (CCP 2010) :


r r
On a l’onde électromagnétique dans le vide : E = E 0 cos(α z )sin(ωt − kx) uy

1- L’onde correspondante est-elle plane ? Progressive ? Harmonique ? Justifier. A quoi cela vous fait-il songer ?
2- Calculer le champ magnétique.
3- Y a-t-il dispersion ?
Solution :
1) C’est une onde qu’on peut rencontrer dans un guide d’ondes. Elle n’est pas plane, mais progressive et harmonique.
2) On calcule le champ magnétique à partir de l’équation de MF. On trouve :
E0α
Bx = sin α z cos(ωt − kx)
ω
kE0
Bz = cos α z sin(ωt − kx)
ω
3) On détermine la relation de dispersion ; pour cela, on peut utiliser l’équation de MA ou l’équation de propagation du
champ électrique dans le vide (équation de d’Alembert). On trouve :
ω2
k2 = −α 2
c2
Il y a dispersion avec une vitesse de phase qui vaut : c .
vϕ =
2 2
α c
1−
ω2

2) Superposition d'ondes planes, interférences (Centrale) :


On étudie la structure de l'onde résultant de la superposition dans le vide de deux ondes électromagnétiques planes de
même pulsation ω, de même amplitude Em, polarisées rectilignement suivant Oy. Elles se propagent selon deux
r r r r r r
directions, u1 et u 2 , contenues dans le plan Oxz et telles que ( u z , u1 ) = θ et ( u z , u 2 ) = - θ.
r
1- Établir l'expression du champ électrique résultant E . Quelle est sa vitesse de phase vϕ ? L'onde est-elle plane ?
r
2- Déduire l'expression du champ magnétique B .
r
3- Calculer la valeur moyenne temporelle R du vecteur de Poynting et étudier l'éclairement d'une surface
r
perpendiculaire à R .

Solution :
r r r r
L’onde 1 a pour vecteur d’onde k1 = k0u1 = k0 ( sin θ u x + cos θ u z ) (avec k0 = ω / c ) et son champ électrique est donc :
r r
E1 = Em exp [ j (ωt − k0 ( x sin θ + z cos θ ) ] u y
r r r r r r
De même pour l’onde 2, k2 = k0u2 = k0 ( − sin θ u x + cos θ uz ) et : E2 = Em exp [ j (ωt − k0 (− x sin θ + z cos θ ) ] u y
r r r r
Le champ électrique résultant est : E = E1 + E2 = 2 Em cos(k0 x sin θ ) exp [ j (ωt − k0 z cos θ ] u y

Ce champ est polarisé rectilignement selon Oy et se propage dans le sens des z croissants. Son amplitude varie selon Ox ;
il n’est donc plus uniforme dans un plan d’onde. Sa vitesse de phase est :
ω c
vϕ = = >c
k0 cos θ cos θ

45
2) 1ère méthode : on
r
détermine les deux champs magnétiques associés à chacun des champs magnétiques par la relation de
r r
structure Bi = ui ∧ Ei et on les ajoute. On obtient :
c
r 2E r r
B = m [ − cos θ cos(k0 x sin θ )u x + j sin θ sin(k0 x cos θ )u z ] exp j (ωt − k0 z cosθ )
c
r
uuur r
2ème méthode : on utilise le champ résultant et l’équation de MF : rotE = − ∂B
∂t
r r*
3) La valeur moyenne du vecteur de Poynting est : Π = Re  ∧ B  = 2 Em cos θ cos 2 (k0 x sin θ )urz

r 2
1 E
2  µ0  µ0c

L’énergie est donc globalement transportée dans la direction de propagation. Effectivement, les résultats précédents
montrent que l’onde résultante est stationnaire selon Ox et progressive selon Oz.
Dans un plan z = cste, l’éclairement n’est pas uniforme. Si la fréquence de l’onde EM se situe dans le spectre visible, on
observe une série de franges rectilignes parallèles à (Oy), alternativement brillantes et noires, dont la période
(l’interfrange) est :
λ
i=
2sin θ

46
Ondes EM dans les plasmas

1) Propagation d'une onde dans le plasma interstellaire (CCP 2010 pour le début et Centrale) :
Le plasma interstellaire est constitué d'électrons de masse m, de charge électrique - e, de densité particulaire n, et d'ions
de charge électrique q et densité particulaire N. La densité de charge
r totale est nulle. Le mouvement des ions est négligé
et celui des électrons, non relativistes, est décrit par le vecteur v .
Avec ces hypothèses, on cherche des solutions des équationsr de Maxwell (à l'exclusion de champs statiques) sous la
forme d'ondes planes monochromatiques de vecteur d'onde k , dont le champ électrique est noté :
r r r i (ωt − kr rr )
E ( r , t ) = E0 e

1- Montrer que le champ magnétique de l'onde est aussi décrit par une onde plane de même pulsation et vecteur d'onde.
r r r
Quelle est la structure du trièdre ( E , B, k ) de l'onde ?
r r r r r i ωt − kr rr )
2- Déterminer l'amplitude jv0 du vecteur densité volumique de courant jv de l'onde j ( r , t ) = jv0 e ( en fonction de
v
celle du champ électrique de l'onde.
r α r
3- En étudiant le mouvement des électrons, exprimer la constante α telle que j = −i E .
v
ω
4- En déduire la relation de dispersion ω = ω(k) liant la pulsation de l'onde et la norme de son vecteur d'onde.
5- En posant α = ε0c2K2, calculer les vitesses de phase et de groupe de l'onde en fonction de k et K. Quelle est la relation
liant ces vitesses ?
6- Deux trains d'ondes de longueurs d'onde λl et λ2 sont émis au même instant par un objet stellaire situé à distance L. En
supposant K 2λ22 et K 2λ21 « 1, montrer que ces signaux sont reçus avec un décalage δt = t2 – t1 à déterminer en fonction
de L, K, c et des longueurs d'onde λl et λ2.
Solution :
1) On calcule le champ magnétique à partir de l’équation de Maxwell – Faraday :
r r
uuur r ∂B r r r r k r
rotE = − soit − ik ∧ E = −iω B soit : B = ∧ E .
∂t ω
Le champ magnétique de l'onde est bien décrit par une onde plane de même pulsation et vecteur d'onde.
r r r r r
Comme divB = divE = 0 , le champ EM est transverse et la structure du trièdre ( E , B, k ) de l'onde est directe (comme
dans le vide).
r
uuur r r 1 ∂E
2) L’équation de Maxwell – Ampère donne : rotB = µ0 j + 2
c ∂t
r
r r r iω r r r k r iω r
Soit : −ik ∧ B = µ0 j + 2 E soit µ0 j = −ik ∧ ( ∧ E ) − 2 E
c ω c
r k2 r ω r r iω  k 2c 2  r  k 2c 2  r
D’où : µ0 j = i E −i 2 E ; j=  − 1 +  E = iε ω
0  − 1 + E
ω c µ0 c 2  ω2   ω2 
3) Ces champs agissent sur les électrons du plasma et les mettent en mouvement. L’équation du mouvement d’un électron
r r
dv r r
est : m = −e E − e v ∧ B
dt
B 1
En admettant que (comme pour une onde dans le vide) ≈ , on voit que, tant que les ions ne sont pas relativistes :
E c
r r
e v ∧ B << eE

47
On pourra ainsi négliger la force magnétique vis-à-vis de la force électrique pour étudier le mouvement des électrons :
r r
dv
m = −e E
dt
Le vecteur densité de courant est, en négligeant la contribution des protons (beaucoup plus lourds que les électrons) :
r r
r r ∂j ∂v ne2 r
j = − nev soit = − ne = E
∂t ∂t m
r ne 2 r r ne 2 r ne 2
En notation complexe : iωj = E soit j = −i E (On a ainsi α = .)
m mω m
r r  k2  r ne2 r
4) En identifiant les deux expressions de j : j = iε 0ω  −1 +  E = − i E
 ω2  mω

 k 2c2  ne2 ω 2 − ω p2
On obtient la relation de dispersion : ε 0ω  −1 +  = − soit k2 =
 ω2  mω c2

ne 2
où ω p = est la pulsation plasma.
mε 0

ω 2p ω2
5) On note que K 2 = 2
; la relation de dispersion devient alors simplement : k 2 = 2
− K2
c c
ω
On suppose qu’il y a propagation, par conséquent k > 0, soit > K . La vitesse de phase est :
c
ω ω c
vϕ = = =
k ω2 c2 K 2
− K2 1−
c2 ω2
La vitesse de groupe s’obtient en différentiant la relation de dispersion :

ω dω c 2 c2 K 2
2kdk = 2 dω soit vg = = = c 1− 2
c2 dk vϕ ω
6) Les trains d’ondes se déplacent à la vitesse de groupe ; l’intervalle de temps entre la réception des trains est donc :

 
 
 1 1  L 1 1  2π c
δt = L
 vg vg  c 
− = − avec ω = :
2 2  λ
 2 1 
 1 − c K2 c2 K 2 
 1 − 
 ω2 ω12 
 
 1  
1  L 1 1 
δt = L
 vg vg  c 
− = −
 2 1 
2
λ2 K 2
λ12 K 2 
 1− 1− 
 4π 2 4π 2 
On peut faire un DVL :

L   λ22 K 2   λ12 K 2   LK 2 2
δt =  1 −  − 1 −  = (λ2 − λ12 )
c  8π 2   8π 2   8π 2 c

48
2) Oscillation et pulsation de plasma (Mines) :
Le but de cet exercice est d'introduire simplement la grandeur ωP, pulsation plasma.
On considère un plasma gazeux, globalement neutre, comprenant placés dans le vide, des ions positifs supposés fixes et
des électrons de masse m et de charge -e susceptibles de se déplacer. On néglige par ailleurs l'agitation thermique et le
poids. Soit n le nombre d'électrons par unité de volume du plasma au repos, supposé homogène. On envisage suivant l'axe
Oz, un petit déplacement d'ensemble ξ(z,t) des électrons situés en z quand le plasma est au repos.
1- En raisonnant sur une tranche (comprise entre z et z + dz quand le plasma est au repos) donner la densité d'électrons n-
lors du déplacement; on supposera ∂ξ / ∂z petit devant 1.
En déduire alors la densité de charge totale ρ du plasma.
2- Montrer qu'il apparaît un champ électrique E et que sous l'action de ce champ les électrons effectuent des oscillations
sinusoïdales avec la pulsation

ωP = n e2
ε0 m
Solution :
1) Le volume occupé par une tranche devient :

 ∂ξ 
dV = nS ((dz + ξ ( z + dz , t ) − ξ ( z , t ) ) = nSdz 1 + 
 ∂z 
nSdz  ∂ξ   ∂ξ 
La nouvelle densité de charges devient : n = = n / 1 +  ≈ n 1 − 
dV  ∂z   ∂z 

 ∂ξ  ∂ξ
La densité de charge totale est donc : ρ = − ne1 −  + ne = ne
 ∂z  ∂z
2) L’équation de MG montre qu’il apparaît un champ électrique donné par :
r ρ ∂E ne ∂ξ ne
divE = soit = donc E ( z, t ) = ξ ( z, t )
ε0 ∂z ε 0 ∂z ε0
ne 2
Un électron est alors soumis à la force : m&z& = −eE soit &z& = − ξ
mε 0

ne 2
Les électrons effectuent bien des oscillations sinusoïdales avec la pulsation ω p = .
mε 0

3) Ondes magnétohydrodynamiques dans un fluide conducteur (Centrale) :


Un
r fluider au repos, conducteur de conductivité σ est plongé dans un champ magnétique uniforme et stationnaire
B0 = B0 uz ; la masse volumique ρ0 et la pression P0 sont uniformes. Cet état de repos est perturbé par la propagation
r r
d'une onde plane décrite par les champs de vitesse v = v1 (z, t) et de pression P = P0 + P1 (z, t), ainsi que le champ
r r r r r r r
électrique E = E 1 (z, t), le champ magnétique B = B0 + B1 (z, t) et la densité de courants j = j1 (z, t).
L'écoulement est supposé parfait, incompressible et homogène de masse volumique ρ = ρr0. On néglige r r toute autre force
que les forces de pression et les forces de Laplace, dont on rappelle la densité volumique d F /dτ = j ^ B.
Tous les champs portant l'indice 1 sont supposés infiniment petits de même ordre et on limite tous les calculs à l'ordre 1
en ces infiniment petits.
r
1. La loi d'Ohm locale dans un élément de volume dτ de vitesse v s'écrit :
r r r r
j = σ(E + v ^ B).

49
Commenter cette expression. Dans toute la suite, on suppose que σ = ∞ (modèle du conducteur parfait) ; en déduire
r r r r
l'expression de E 1 en fonction de v1 et B0 en supposant que j est borné.
2. Écrire les équations aux dérivées partielles couplant les différents champs de l'onde, en supposant que le champ
électromagnétique peut être décrit dans l'ARQS et que le milieu reste localement neutre.
Justifier
r r le qualificatif magnétohydrodynamique attribué à ces ondes en examinant le processus de couplage des champs
E et B .
3. Dans toute la suite, on cherche des ondes harmoniques, c'est-à-dire des champs en notation complexe proportionnels à
exp (j ωt - j kz).
Montrer que le champ des vitesses, le champ électrique et le champ magnétique sont transversaux. Montrer que la
surpression Pl est nulle.
r r r r
4. Écrire en notation complexe quatre équations couplant les champs E 1 , B1 , j1 et v1 . Une élimination non demandée
conduit à la relation de dispersion :
2 2 ρ0 µ0
k =ω
B20
Vérifier l'homogénéité de cette relation. Que peut-on en conclure quant à la propagation d'un signal non harmonique ?
Définir et calculer une grandeur caractéristique de ces ondes dans le mercure où ρ0 = 7,6.103 kg.m-3 avec B0 = 1 T.
Comparer l'ordre de grandeur obtenu à d'autres ordres de grandeurs familiers.
Solution :
r r r
1) Dans le référentiel (R*) lié au fluide, j * = σ E * . Le fluide se déplace à la vitesse v par rapport à (R) et le champ
électrique dans (R) est donné par (voir cours) :
r r r r
E* = E + v ∧ B
r r
On peut enfin montrer que j = j * . En effet :
r r r r r r
j = ∑ ρi vi = ∑ ρi (vi* + v ) = ∑ ρi vi* = j * (car ∑ ρi = 0)
r r r r
On en déduit donc que j = σ ( E + v ∧ B) .
r
σ étant infinie et j devant rester borné, on en déduit que :
r r r r r
E1 + v1 ∧ ( B0 + B1 ) = 0
r r r
Soit, à l’ordre 1, E1 = −v1 ∧ B0 .

2) Les équations de Maxwell dans l’ARQS sont (le milieu est neutre et on néglige le courant de déplacement devant celui
de conduction) :
r
r r uuur r ∂B1 uuur r r
divE1 = 0 ; divB1 = 0 ; rotE1 = − ; rotB1 = µ0 j
∂t
r
L’écoulement est incompressible : divv1 = 0 .
r uuuuur r r
Equation d’Euler linéarisée : ρ0 ∂v1 = − gradP1 + j1 ∧ B0
∂t
r r
3) On utilise l’équivalence : ∇ ↔ − jku z et ∂ ↔ jω . Ainsi :
∂t
r r r r r r
− jku z .E1 = 0 ; − jku z .B1 = 0 ; − jku z .v1 = 0

Ces trois champs sont donc transversaux.


r
La force de Laplace est perpendiculaire à B0 , donc à Oz. En projection sur Oz, l’équation d’Euler donne :

− jkp1 = 0 soit p1 = 0 : surpression nulle


4) On peut encore écrire :
50
r r r r r r r r r r r r
− jku z ∧ E1 = − jω B1 ; − jku z ∧ B1 = µ 0 j1 ; jωρ 0 v1 = j1 ∧ B0 ; E1 = −v1 ∧ B0

La relation de dispersion est :


ρ0 µ0
k2 = ω2
B02

La vitesse de phase est : vϕ = ω = B0 . Elle est indépendante de ω. Ainsi, un signal non harmonique pourra se
k ρ0 µ0
propager sans déformation (résultat de l’analyse de Fourier).
AN : vϕ = 10 m.s −1 (plus faible que les ondes sonores dans les fluides).

Remarque : si B0 = 0, les ondes ne se propagent plus (la vitesse de phase est nulle).

51
Ondes EM et les métaux

1) Vitesse de propagation de l’énergie électromagnétique (CCP - Mines) :


Le demi-espace z < 0 étant conducteur parfait, on envisage une onde électromagnétique dans le demi-espace z > 0 vide de
la forme :
r r r αE 0 r kE r
E = E 0 sin (αz)cos (ωt − kx) u y ; B = cos(αz )sin(ωt − kx) ux + 0 sin(αz )cos(ωt − kx) uz 1- On suppose ω > c α. Exprimer la
ω ω
relation de dispersion liant k et ω, puis la vitesse de phase vϕ = ω/k. Commenter.
2. Exprimer la moyenne spatio-temporelle du vecteur de Poynting et la moyenne spatio-temporelle de la densité
volumique d'énergie électromagnétique.
3. En déduire la vitesse moyenne de propagation de l'énergie ve et commenter.
4 - Déterminer la densité de charge ainsi que les courants à la surface du conducteur.
Solution :
a) A la surface, le champ électrique est nulle : par conséquent, σ = 0. Le champ magnétique vaut, toujours à la surface :
r αE v
B = 0 sin(ωt − kx)u x .
ω
r αE0 v v r r αE0 v
La relation de passage, B = sin(ωt − kx)u x = µ0 js ∧ u z , conduit à js = sin(ωt − kx)u y
ω µ0ω
1) Le champ électrique vérifie l’équation de d’Alembert, d’où on déduit la relation de dispersion :

ω2
k2 = −α2
c2
ω dω
La vitesse de phase est vϕ = > 1 et la vitesse de groupe, vg = , que l’on obtient en différentiant la relation de
k dk
2ωdω c2
dispersion : 2kdk = , soit vg = < 1 . Finalement :
c2 vϕ

c α 2c 2
vϕ = et vg = c 1 −
α 2c 2 ω2
1− 2
ω
2) Après calculs :
r kE02 r ε 0 E02 (α 2 + k 2 ) E02 ε 0 2
Π = ux et uem = + = E0
4 µ0ω 8 8µ0ω 2 4

Π
3) Un bilan énergétique donne : uem vE dt = Π dt soit vE = = vg
uem
4) A la surface, le champ électrique est nulle : par conséquent, σ = 0.
r αE0 v
Le champ magnétique vaut, toujours à la surface : B = sin(ωt − kx)u x .
ω
r αE0 v v r r αE0 v
La relation de passage, B = sin(ωt − kx)u x = µ0 js ∧ u z , conduit à js = sin(ωt − kx)u y
ω µ0ω

52
2) Réflexion d'une onde sur un métal "parfait", pression de radiation (X – ESPCI) :

Une OPPM, à polarisation rectiligne, se propage dans le vide dans la direction (Ox), dans le sens des x croissants :

r r
E i = E0e j (ωt − kx ) e y (on supposera E0 réel positif)

En x = 0, elle arrive sur la surface plane d'un miroir métallique parfaitement conducteur, dans lequel les champs E et B
sont nuls, et donne naissance à une onde réfléchie se propageant dans le sens des x décroissants :
r r
E r = E0 r e j (ωt + kx )ey
y
Onde incidente

O
z x

Onde réfléchie

a) En écrivant les conditions aux limites que doivent vérifier les champs E et B en x = 0, déterminer :
* L'amplitude E0r du champ réfléchi en fonction de E0.
* La charge surfacique σ et le courant surfacique js qui peuvent se trouver sur la surface métallique en x = 0.
b) Déterminer le champ électromagnétique résultant de l'onde incidente et de l'onde réfléchie dans le demi-espace x < 0.
Caractériser brièvement l'onde résultante. Calculer la valeur moyenne de son vecteur de Poynting.
c) Le champ électromagnétique exerce sur une surface dS du miroir une force dF dont l'expression est, en notation réelle :
r 1 r r r
(
dF = σE + js ∧ B dS
2
)
* Proposer une explication de la présence du facteur ½.
* En déduire que l'onde exerce une pression P sur le miroir dont on calculera la valeur moyenne <P> en fonction de la
densité volumique moyenne d'énergie <ei> de l'onde incidente, puis en fonction de la densité volumique d'énergie totale
<etotale> au voisinage immédiat du plan ; P est appelée pression de radiation.
* Calculer <P> pour une onde incidente fournie par un laser de puissance moyenne <Wi>=3 mW, dont la section droite
est s=0,4 mm2.
Solution :
a) La composante tangentielle du champ électrique doit être continue, par conséquent E0 r = − E0 .
r r r σ r
La condition de passage pour le champ électrique, Emétal − Evide = − Evide = u montre que σ = 0.
ε0 x
r r r r
La condition de passage pour le champ magnétique donne : Bmétal − Bvide = − Bvide = µ0 js ∧ u x
r r r
ex r ex r E r
Le champ magnétique incident est : B i = ∧ E i = ∧ E0 e j (ωt − kx ) ey = 0 e j (ωt − kx ) ez
c c c
r r r r
e e r E r
Le champ magnétique réfléchi est : B r = − x ∧ E r = x ∧ E0 e j (ωt + kx ) ey = 0 e j (ωt + kx ) ez
c c c
r r r E r
Le champ résultant sur le métal vaut : Bmétal = ( B i + B r ) métal = 2 0 e jωt ez
c
r E r r r r E r r
On en déduit : Bmétal = 2 0 e jωt ez = − µ0 js ∧ u x soit js = 2 0 e jωt ey = 2ε 0 cE0 e jωt ey
c µ0 c
53
r r
En notation réelle : js = 2ε 0 cE0 cos(t )e y .

b) Le champ électrique résultant est :


r r r r
E = E0 e j (ωt − kx ) ey − E0 e j (ωt + kx ) ey = −2 jE0 sin(kx)e jωt ey
r r
Soit, en notation réelle : E = 2 E0 sin( kx) sin(ωt )ey
r r r E0 j (ωt − kx ) r E0 j (ωt + kx ) r E r
De même, pour le champ magnétique : B = B i + B r = e ez + e ez = 2 0 cos(kx)e jωt ez
c c c
r E0 r
Soit, en notation réelle : B = 2 cos(kx) sin(ωt )ez
c
Ce type de solutions, appelé onde plane stationnaire, est très différent d’une onde plane progressive : les dépendances
spatiale et temporelle interviennent séparément.
c) Le champ électromagnétique exerce sur une surface dS du miroir une force dF dont l'expression est, en notation réelle :
r 1 r r r
(
dF = σE + js ∧ B dS
2
)
En effet, la surface dS est soumise à l’action du champ électrique et magnétique qui lui est extérieur ; il ne faut donc pas
prendre en compte le champ électrique et le champ magnétique créé par cette surface dS chargée et parcourue par des
courants volumiques. Le facteur 1 / 2 prend en compte cette remarque.
Comme σ = 0, la ¨valeur moyenne de la force devient :
r 1 1 r r  1 r E r r
dF = Re  js ∧ B*dS  = (2ε 0 cE0 e jωt ey ) ∧ (2 0 e− jωt ez )dS = ε 0 E02 ez dS
2 2  4 c
La pression de radiation moyenne est alors : P = ε 0 E02

1 1 B2
La densité d’énergie volumique est : ev = ε0E2 +
2 2 µ0

Dont la valeur moyenne est : ev = ε 0 E02 . On en déduit : P = ε 0 E02 = ev

3) Réflexion/Transmission sur un conducteur réel (Centrale) :

54
Solution :

55
4) Réflexion sur un métal (CCP) :
Une OPPM est envoyée normalement à un plan parfaitement conducteur. La polarisation de cette onde est circulaire et le
champ électrique associé peut s'écrire en notation réelle :
Exi = E0cos(ωt - kiz + π/2) ; Eyi = E0cos(ωt - kiz)
Déterminer la structure de l'onde résultante.
Solution :
Le champ électrique total doit être nul à la surface, par conséquent :
π
Ex , r = − E0 cos(ωt + ki z + ) ; E y , r = − E0 cos(ωt + ki z )
2
La structure du champ électrique total au-dessus de métal est :

 π π 
E x = E x , i + E x , r = E0 cos(ωt − ki z + ) − cos(ωt + ki z + ) = 2 E0 cos ωt sin ki z
 2 2 
E y = E y ,i + E y , r = E0 [cos(ωt − ki z ) − cos(ωt + ki z )] = 2 E0 sin ωt sin ki z
r
r ∂B
On obtient une onde stationnaire. Le champ magnétique s’obtient avec l’équation de Maxwell-Faraday, rot E = − :
∂t
0 2 E0 cos ωt sin ki z − 2 E0 ki sin ωt cos ki z r
r ∂B
rot E = 0 ∧ 2 E0 sin ωt sin ki z = − 2 E0 ki cos ωt cos ki z = −
∂t
∂ / ∂z 0 0

D’où :

56
E0 k i E0
−2 cos ωt cos ki z = −2 cos ωt cos ki z
ω c
r Ek E
B = 2 0 i sin ωt cos k i z = 2 0 sin ωt cos k i z
ω c
0

On peut calculer le vecteur de Poynting et vérifier que sa valeur moyenne est nulle : une onde stationnaire ne transporte
pas d’énergie.

5) Effet de peau (Mines 2010) :


On considère un milieu conducteur ohmique de conductivité σ et de charge volumique nulle. Une onde d’y propage, de la
r r rr
forme E = E0 ei ( k .r −ωt ) .

a) Montrer que tout se passe comme si le milieu possédait une constante diélectrique ε complexe.
b) En déduire que k est complexe.
c) En faisant des approximations nécessaires mais raisonnables, montrer qu’il y a atténuation et définir la longueur de
pénétration.
Solution :

57
Ondes EM dans les diélectriques

1) Chauffage par micro – ondes (Centrale) :

Solution :

58
59
2) Lame λ / 2 (CCP) :
z

lame λ /2
E
y y
α
x

Que devient l’onde électromagnétique E au passage de la lame λ / 2 en fonction de α ? L’axe lent de la lame est selon
Oy.
Solution :
0
Le champ électrique à l’entrée de la lame demi – onde est : Er = E sin α cos ωt
e 0

E0 cos α cos ωt

A la sortie de la lame et en faisant un changement d’origine des temps :


0
r
Es = E0 sin α cos(ωt − π ) = − E0 sin α cos ωt
E0 cos α cos ωt

La vibration obtenue est symétrique par rapport à l’axe lent et elle reste polarisée rectilignement.

3) Propagation dans un milieu chiral (Centrale 2010 et CCP) :


a) Rappeler l’équation de propagation du champ électrique dans le vide
b) On suppose que dans un milieu transparent, le champ EM se propage exactement de la même manière que dans le vide,
à la condition de remplacer c par c / n, où n est l’indice du milieu. Quelle est alors l’équation de propagation du champ
électrique ? Quelle est la relation entre k et ω pour une onde plane progressive harmonique ?
c) Un milieu chiral est un milieu transparent dans lequel les ondes circulaires droites et gauches ne se propagent pas à la
même vitesse. Pour les ondes circulaires gauches (resp.droites), l’indice est ng (resp.nd). on envoie dans un tel milieu une
r r
onde initialement polarisée rectiligne selon u x et se propageant dans la direction u z . On supposera qu’à l’interface vide-
milieu chiral, la pulsation de l’onde ne varie pas. Quelle est l’expression de l’onde dans le milieu chiral ?
d) Quelle est, après la traversée d’une cuve de longueur e, la polarisation de l’onde ? Caractériser le changement observé.
Solution :
r
r 1 ∂2 E r
a) C’est l’équation de d’Alembert : ∆E − 2 =0
c ∂t 2
r
r n2 ∂ 2 E r ω ω
b) L’équation de propagation devient : ∆E − 2 2
= 0 . On a alors k = = n = nk0 .
c ∂t v c
c) On décompose l’onde incidente en deux ondes polarisées circulairement droite et gauche (en notation réelle) :

60
 E0 cos ωt   E0 cos ωt   E0 cos ωt 
  1  1 
0  = 2  − E0 sin ωt  + 2  E0 sin ωt 
0  0  0 
     
En un point z quelconque, l’onde sera :

 E cos(nd k0 z − ωt )   E0 cos(ng k0 z − ωt ) 
r 1 0  1 
E =  − E0 sin(nd k0 z − ωt )  +  E0 sin(ng k0 z − ωt ) 
2  2 0 
0   
On utilise les formules de trigonométrie :

 nd + ng nd − ng 
r  E0 cos( 2
k0 z − ωt ) cos(
2
k0 z ) 
E = 
 nd + ng nd − ng 
 E0 cos( k0 z − ωt ) sin( k0 z ) 
 2 2 
On peut ainsi écrire le champ sous la forme :
r  n − ng r n − ng r  n + ng
E = E0  cos( d k0 z )ux + sin( d k0 z )u y  cos( d k0 z − ω t )
 2 2  2
On constate que le champ a une polarisation rectiligne, selon la direction définie par le vecteur :

r nd − ng r nd − ng r
u p = cos( k0 z )u x + sin( k0 z )u y
2 2
nd − ng nd − ng ω
d) L’angle de rotation à la sortie du milieu est donné par : θ = k0 e = e
2 2 c

4) Propagation dans un milieu chiral (X – ESPCI) :


Déterminer les solutions du type onde plane progressive harmonique dans un milieu matériel localement neutre et tel
que :
r
∂P r
= ε 0 α rot E
∂t
où α est une constante réelle positive et telle que α « c.
Solution :

61
5) Influence d’une lame à retard (Centrale) :
D est un capteur transformant le flux lumineux Φ en intensité i ( i = KΦ ). On éclaire le système par une onde plane
monochromatique (longueur d'onde λ). On dispose sur le trajet du faisceau lumineux un polariseur ( Pol ) suivi d'un
analyseur ( An ).
(Pol) (An)

D
λ0

1- I0 étant l'intensité lurnineuse incidente, déterminer l’expression du courant i dans l'hypothèse où les polariseur et
analyseur sont parfaits. On notera α I'angle entre les directions de « Pol » et « An ».
2- On intercale entre le polariseur et l'analyseur une lame à retard. Que se passe-t-il ?
62
Solution :
1) On considère une OPPH de polarisation elliptique avec des amplitudes égales selon les deux directions Ox et Oy :
E0 cos(ωt − kz )
r
Ee = E0 cos(ωt − kz + ϕ0 )
0

A la sortie du polariseur, seule reste la coordonnée selon l’axe du polariseur, soit par exemple :
r r
E p = E0 cos(ωt − kz )u x

Si on note α l’angle entre la direction passante de l’analyseur et l’axe Ox, alors, en sortie de l’analyseur :
r r
Ea = E0 cos α cos(ωt − kz )uα

L’intensité lumineuse est I a (α ) = 1 KE02 cos 2 α = I 0 cos 2 α (Loi de Malus).


2
2) Pour simplifier, prendre par exemple une lame quart – d’onde dont l’axe lent est incliné de l’angle β par rapport à (Ox).
E0 cos β cos(ωt − kz )
A la sortie de la lame (en projection sur les axes de la lame) : Er = E sin β cos(ωt − kz + π ) = − E sin β sin(ωt − kz )
lame 0 0
2
0

6) Réflexion sur l’eau (CCP) :


l- Sous quel angle d'incidence un rayon se réfléchissant sur un plan d'eau (calme) est-il polarisé rectilignement ? On
rappelle que l'indice de l'eau pour la lumière visible est n = 1,332.
2- En déduire la hauteur angulaire au dessus de l'horizon du Soleil pour réaliser cette condition.
3- Quelle est alors la polarisation de l'onde réfléchie ?
4 - Dans quel sens doit-on orienter un filtre polariseur pour éliminer cette lumière réfléchie (lunettes de soleil) ?
Solution :

1) Angle de Brewster : tan iB = n2 ; iB = 53,1° .


n1

2) iS = π − iB = 36,9° , hauteur non atteinte l’hiver sous nos latitudes.


2
3) Le champ électrique est perpendiculaire au plan d’incidence : il est horizontal.
4) Le polariseur doit être vertical.

7) Modèle de polarisation électronique de l’atome (Petites Mines 2010) :


Un atome est modélisé par un noyau ponctuel de charge Ze et par une charge– Ze répartie uniformément dans une sphère
r
de rayon a. On applique un champ Eext et on modélise son action par un déplacement du noyau d’une distance d par
rapport à sa position initiale, laissant invariant la charge – Ze.
a) Exprimer d en fonction des données.
b) Quel phénomène modélise-t-on ?
c) Rappeler la définition des champs statiques dans un milieu diélectrique et donner les lois locales qui les régissent.
Solution :

63
Rayonnement dipolaire

1) Bleu du ciel et rouge du soleil couchant (Les Mines) :

64
Solution :

65
66
Optique ondulatoire

1) Etude d’une fibre optique à saut d’indice (Centrale 2010) :


Une fibre optique à saut d’indice est constituée d’un fil cylindrique transparent d’indice n entouré d’une gaine
transparente d’indice de réfraction n1 plus faible. On donne n = 1,500, n1 = 1,490 et a = 50 µm. On considère un rayon
lumineux qui se réfléchit alternativement sur les deux dioptres en restant dans le plan (Oxy) ; on note θ l’angle (Ox,OA).
y

n1 Gaine
A
a/2
Cœur
n a
O θ
x

−a/2
n1
Vue de face

1-a) Montrer qu’il n’y a absence de rayon réfracté dans le milieu d’indice n1 que si θ < θ1 . Exprimer θ1 en fonction de n
et de n1. Calculer θ1.
b) Le rayon lumineux est émis en O à l’instant t = 0. Il se propage dans la fibre optique selon le trajet représenté sur la
figure et est perçu par un détecteur placé à l’abscisse x à l’instant τ. Exprimer τ en fonction de θ, n, x et c (vitesse de la
lumière dans le vide, égale à c = 3.10 8 m.s −1).
c) L’angle θ peut prendre toutes les valeurs comprises entre 0 et θ1 ; par conséquent, τ est compris entre deux valeurs τ0 et
τ0 + ∆τ. Exprimer ∆τ en fonction de c, θ1, n et x.
2
 2ky 
2) L’indice dans le milieu de propagation est n( y ) = n0 1 −   .
 a 
a) Déterminer k pour qu’il y ait continuité entre la gaine et le cœur.
2
 dy  2
b) Etablir :   = An − 1 et déterminer A en fonction des données.
 dx 
c) En déduire la trajectoire y = y(x). Quelle est la condition sur θ et quelle est la période λ de la trajectoire ?
Solution :
a) Un rayon lumineux au point A ne sera pas réfracté dans la gaine si l’angle d’incidence i (évalué par rapport à la
normale à la gaine) est supérieur à l’angle limite iL correspondant à un rayon réfracté tangent au dioptre, soit
sin i L = n 1 / n . Comme i = π / 2 − θ , on en déduit que θ ≤ θ1 = π / 2 − i L , où l’angle maximal θ1 vérifie
sin( π / 2 − θ1 ) = n 1 / n , soit finalement cos θ1 = n 1 / n . Numériquement, θ1 = 6,60 ° .
y

A n1
a/2

θ i n
O x
Détecteur (x)
−a/2
n1

b) La longueur parcourue l par le rayon tracé sur la figure lorsqu’il arrive au détecteur placé à l’abscisse x est
l = x / cos θ . Le temps τ mis pour parcourir cette distance dans la fibre, où la vitesse de la lumière vaut c / n, est
τ = l /(c / n ) , soit :
nx 1
τ=
c cos θ

67
c) Le rayon qui se propage le long de l’axe (Ox) atteint le détecteur au bout d’une durée τ 0 = nx / c . Celui qui correspond
nx 1 nx  1 
à l’ouverture angulaire maximale (soit θ = θ1) arrive au bout de τ1 = τ 0 + ∆τ = , d’où : ∆τ =  − 1 .
c cos θ1 c  cos θ1 

2) Mesure interférentielle de la bande passante d’un filtre (Mines) :


Un interféromètre de Michelson est monté en coin d'air et éclairé par une source de lumière blanche étendue. On intercale
un filtre jaune laissant passer la lumière au voisinage de λ = 580 nm et de bande passante ∆λ.
On translate un des miroirs à vitesse v = 1,0 µm.s-1 constante et on enregistre l'éclairement E(t) ; on obtient le graphe ci-
contre où l'unité de temps en abscisse est la seconde.
1- En déduire une mesure approchée de la longueur de cohérence l* de la source de lumière jaune équivalente à la source
blanche munie du filtre jaune.

2. En déduire une valeur approchée de la bande passante ∆λ du filtre.


Solution :

68
3) Cohérence temporelle et fentes d’Young ; déplacement et brouillage des franges (Centrale) :
On considère le dispositif interférentiel des fentes d’Young, avec observation dans le plan focal d’une lentille mince
convergente (L). On donne :
F1 F2 = a = 1 mm ; λ0 = 600 nm ; f = 50 cm
a) Décrire la figure d’interférences observée ainsi que la répartition d’intensité I(x).
b) On intercale sur le trajet de l’un des faisceaux une lame à faces parallèles d’épaisseur e et d’indice n. Les faces sont
perpendiculaires à l’axe de symétrie. Déterminer le nombre N de franges qui ont défilées en Fi. On prendra nair = 1,
n = 1,5 et e = 0,5 mm.

L’ L x
F1
f’
C
S Fi z
f
F2

c) A partir de cette position, on tourne la lame d’un angle θ. Sachant que l’on peut apprécier au mieux le déplacement de
0,1 frange, avec quelle précision peut-on régler la position de la lame ?
d) On supprime la lame à faces parallèles. Les fentes sont maintenant éclairées par le doublet jaune du sodium formé de
deux radiations, supposées monochromatiques et de même intensité, de longueurs d’onde λ1 = 589, 0 nm et
λ2 = 589, 6 nm . A quelle distance de la frange centrale les franges disparaissent-elles pour la 1ère fois ?

69
Solution :
λ0 f
a) Le résultat est classique (voir rappels de cours) : l’interfrange notamment vaut i = et l’intensité est donnée par la
a
2π ax
formule classique I ( x) = 2 I 0 (1 + cos( )) .
λ0 f
ax
b) La nouvelle différence de marche est : δ = − (n − 1)e . La position de la frange centrale devient (elle est obtenue
f
ef
pour une différence de marche nulle) : x0 = ( n − 1)
a
λ0 f x0 e
L’interfrange n’a pas varié, il vaut i = et le nombre de franges qui ont défilé est : N = = (n − 1) = 416
a N λ0
ax
c) La différence de marche est modifiée et vaut donc : δ = + IK − nIJ
f

n
r J
I
θ K

La loi de la réfraction donne sin θ = n sin r . Par ailleurs :


e e
cos(r ) = soit IJ =
IJ cos(r )
Puis : IK = cos(θ − r ) IJ

ax e e ax e
Ainsi : δ = + cos(θ − r ) −n = + ( cos(θ − r ) − n )
f cos r cos r f cos r
ax e ax e
Soit : δ = +
f cos r
( cos θ cos r + sin θ sin r − n ) = +
f cos r
( cos θ cos r + n sin 2 r − n )

ax e ax
δ= +
f cos r
( cos θ cos r − n cos 2 r ) =
f
+ e(cos θ − n cos r )

θ2 θ2
On suppose les angles petits : θ = nr , cos r ≈ 1 − et cos θ ≈ 1 − et :
2n 2 2
ax ax θ2
δ= + e(cos θ − n cos r ) = + (1 − n)(1 + )e
f f 2n
Un déplacement de 0,1 frange correspond à une variation de chemin optique de 0,1λ0, soit :

θ2 2n 0,1λ0
(1 − n) e = −0,1λ0 soit θ= = 2,7.10−2 rad = 1,5°
2n n −1 e
On peut donc régler la lame au mieux à 1,5° près.

70
d) Qualitativement, le premier brouillage apparaît lorsqu’une frange sombre correspondant à λ1 se superpose à une frange
1
brillante associée à λ1, soit pour un ordre d’interférence p vérifiant : x = ( p + )i1 = pi2
2
λ1 f λ2 f i1 λ1
où i1 = et i2 = sont les interfranges correspondant. On en déduit : p = =
a a 2(i2 − i1 ) 2(λ2 − λ1 )

λ1 λ1λ2 f λ2 f
Puis la valeur de l’abscisse où se produit le brouillage : x = i2 = = 0 = 14, 5 cm
2(λ2 − λ1 ) 2(λ2 − λ1 ) a 2∆λ a
λ1 + λ2
On a posé λ0 = (valeur moyenne des deux longueurs d’ondes).
2
On peut retrouver ce résultat en sommant les intensités lumineuses créées par chacune des radiations en un point M(x)
quelconque de l’écran :

  2π ax     2π ax  
I ( x) = 2 I 0 1 + cos    + 2 I 0 1 + cos  
  λ1 f     λ2 f  

  ax  1 1    ax  1 1   
Soit, après calculs : I ( x) = 4 I 0 1 + cos  π  −   cos  π  +   
 f λ λ 
   1 2    f  λ1 λ2   

  ax ∆λ   ax 1  
Ou encore : I ( x) ≈ 4 I 0 1 + cos  π 2 
cos  2π 
  f λ0   f λ0  

 ax ∆λ 
On définit le terme de contraste : C ( x) = cos  π 2 
 f λ0 

ère ax ∆λ π λ02 f
Il s’annule la 1 fois pour x tel que : π = soit x=
f λ02 2 2∆λ a
On retrouve le même résultat que lors de l’étude qualitative.

λ02 f
On peut tracer l’allure de I(x) : on observe des battements. La période spatiale du contraste est E0 = 2 et celle du
∆λ a
 ax 1  λ0 f E λ
cosinus « habituel » cos  2π  vaut i = . On remarque que : 0 = 2 0 = 1 964 >> 1
 f λ0  a i ∆λ

Entre deux annulations du contraste, on devrait observer 982 franges lumineuses. Elles ne seront pas observables à cause
de la limite due à la diffraction.

71
4) Cohérence spatiale et miroir éclairé par un filament lumineux (Centrale) :
Un filament lumineux SS’ de longueur L est incliné d'un angle α sur l'horizontale. Il émet une radiation lumineuse de
longueur d'onde λ0 .
X x
S

C M
α
S’
O’ O z
Miroir plan
Y y

Il est contenu dans le plan vertical O'XY. On observe dans le plan Oxy parallèle à O'XY, les interférences produites à
l'aide d'un miroir plan situé dans le plan Oyz. On note O'O = D et CO' = a0 / 2 avec a0 suffisamment petit devant D.
L'observation se fera dans un voisinage de O, en un point M(x).
1) Déterminer l'intensité I (x) dans le cas où le filament est ponctuel et situé au point C.
2) Que devient le résultat précédent pour un filament de longueur L.
Solution :
1) On utilise la notion de sources secondaires (C et son symétrique par rapport au miroir plan). Elles sont ici distantes de
a0 x
a0. La différence de marche géométrique en un point M(x) de l’écran est donc : δ =
D
En tenant compte du déphasage de π sur le miroir, l’éclairement devient :

 2π a0 x   2π a0 x 
I ( x) = 2 I 0 1 + cos( + π )  = 2 I 0 1 − cos( )
 λ0 D   λ0 D 
2) On découpe le filament en petits éléments de longueurs d l , avec l variant de – L / 2 à L / 2. Les sources secondaires
sont alors distantes de a0 + 2l sin α . Ce filament conduit à une intensité en M égale à, en supposant le filament éclairé de
2I0  2π (a0 + 2l sin α ) x 
manière homogène : dI ( x) = 1 − cos( )  dl
L  λ0 D 
Les éclairements s’ajoutent pour tous les éléments du filament (sources non cohérentes). Par conséquent :

2I0 
L/2 2π (a0 + 2l sin α ) x 
I ( x) =
L ∫−L/2


1 − cos(
λ0 D
)  dl

  2π xL sin α   2π a0 x  
Soit, après calculs : I ( x) = 2 I 0 1 − sin c   cos  
  λ0 D   λ0 D  

 2π xL sin α 
Le terme de contraste vaut ici : Cα ( x) = sin c  
 λ0 D 
Il dépend à la fois de x et de α. On remarque que pour α = 0, il vaut 1. On retrouve le cas idéal d’une fente horizontale
vue en rappels de cours.
Si le filament est incliné, le contraste diminue rapidement et les franges ne seront plus visibles.

5) Théorème de Malus, superposition d’une onde plane et d’une onde sphérique (X – ESPCI) :
On utilise une lentille convergente (L), trouée en son centre, comme système interférentiel à deux ondes. Une source
ponctuelle S, monochromatique de longueur d’onde λ0, est placée au foyer objet F de la lentille. Il en résulte que l’onde

72
émergeant de la lentille est plane et que celle directement transmise par le trou est sphérique. Le trou a un diamètre
2R = 10 mm sur la face de sortie de (L) et une profondeur e = 3 mm sur l’axe.
a) Donner les expressions analytiques des ondes qui se superposent ; on adoptera comme origine la phase des ondes en S
et on supposera que ces deux ondes ont même amplitude.
b) Quelle est l’intensité, dans le plan P situé à la même distance f’ de la face de sortie de (L) que S, en fonction de la
coordonnée cylindrique r ? En déduire la nature des franges d’interférences.
c) Calculer le rayon des franges brillantes extrêmes sachant que la longueur d’onde du rayonnement est λ0 = 546 nm,
f’ = 20 cm et n = 1,52 (indice du verre de (L)).
Solution :
a) La source est au foyer de la lentille : elle émet une onde sphérique. La lentille la transforme en onde plane.

F=S O F’

f’ f’

Le chemin optique δ1 pour aller de S à M en passant par la lentille est égal à celui pour aller de S à F’ (utiliser le théorème
de Malus) en passant par O. Par conséquent : δ1 = 2 f '+ (n − 1)e

−j (2 f ' + ( n −1) e )
jω t λ0
L’expression de l’onde plane en M est donc : a1 ( M ) = a0 e e
Pour l’onde sphérique qui va directement de F à M, le chemin optique est (avec r << f’) :
1/ 2
2  2r2   r2  r2
δ 2 = FM = 4 f ' + r ≈ 2 f ' 1 + 2 
≈ 2 f ' 1 + 2 
≈ 2 f '+
 4f '   8f '  4f '

a( F ) jωt − j λ0 δ 2
L’amplitude de l’onde sphérique est : a2 ( M ) = e e
FM
2π r2
−j (2 f ' + )
jωt λ0 4f'
Soit, en supposant que cette onde a même amplitude que l’onde plane : a2 ( M ) = a0 e e

 − ( n −1) e ) 
2
2π 2π r
−j (2 f ' + ( n −1) e ) −j (
L’amplitude résultante en M est donc : a ( M ) = a1 ( M ) + a2 ( M ) = a0 e jωt
e λ0
1 + e λ0 4 f ' 
 

  2π r2 
b) L’intensité résultante est : I ( M ) = 2 I 0 1 + cos  ( − (n − 1)e)  
  λ0 4f ' 
Les franges sont ici des anneaux (correspondant à r = cste) centrés sur F’. Un rayon brillant est donné par :

2π r2
( − (n − 1)e) = 2 pπ ( p entier )
λ0 4f '

Soit : rp = 4 f ' ( (n − 1)e + pλ0 )

c) Le point M est dans le champ d’interférences si R ≤ r ≤ 2 R . On calcule p en prenant r = R puis en prenant r = 2R. On
trouve p = - 2 800 et p = - 2 628,2. Dans ce dernier cas, il faut prendre p = - 2 629 et recalculer r. On trouve r = 9,98 mm.

73
6) Filtre « gris », apodisation (Centrale) :
Dans le plan de diffraction O’XY est placée une fente fine (b >> a >> λ) dont la transparence est maximale au centre et
πX
s’annule sur les bords suivant la loi : t ( X ) = cos .
a
π a sin θ
a) On pose u = ; calculer l’amplitude A(u) diffractée dans la direction θ. Commenter le résultat.
λ
b) En déduire l’intensité diffractée sous la forme I (u ) = I max g (u ) . Tracer sur le même graphe les fonctions g(u) et
2
 sin u 
f (u ) = sin c 2u =   (fente habituelle) et comparer f et g : largeur du pic central, position des minima nuls,
 u 
décroissance de l’amplitude des maxima secondaires. Commentaires.
Solution :
Le principe de Huygens – Fresnel permet de connaître l’amplitude diffractée dans la direction repérée par l’angle θ :

a /2 π X  jλ X sin θ
A = A0b ∫ cos  e dX
− a /2
 a 
1  a /2 j ( 2λπ sin θ + πa ) X a /2 j(
2π π
sin θ − ) X 
En utilisant les formules d’Euler : A = A0b  ∫ e dX + ∫ e λ a
dX 
2 
− a /2 − a / 2

Soit, en utilisant de nouveau les formules d’Euler :

  2π π a  2π π a 
 sin  ( λ sin θ + a ) 2  sin  ( λ sin θ − a ) 2  
A = A0b   +  
 2π π 2π π 
sin θ + sin θ −
 λ a λ a 

 πa π πa π 
 sin  sin θ +  sin  sin θ −  
A ab  λ 2  λ 2
D’où : A = 0  + 
2  π a sin θ + π πa
sin θ −
π 
 λ 2 λ 2 

 πa  πa   πa 


cos  sin θ  cos  sin θ   π cos  sin θ  
A0 ab   λ   λ 
 A ab
  λ  
Ou encore : A =  − = 0

2  π a sin θ + π πa π  2  πa 
2
π 2 
sin θ −   sin θ  − 
 λ 2 λ 2  4 
  λ 
πa 
cos  sin θ 
2  λ 
Finalement : A = A0 ab 2
π  2a 
1 −  sin θ 
 λ 
π a sin θ 2 cos(u )
Avec u = , il vient : A = A0 ab 2
λ π  2u 
1−  
π 
1 * cos 2 (u )
b) L’intensité diffractée est alors : I = k AA = I max 2
2   2u  2 
1 −   
 π  

74
2
cos 2 (u )  sin u 
On pose : g (u ) = 2
et f (u ) = sin c 2u =  
  2u 2   u 
1 −   
 π  
Avec Regressi :

f(u)

g(u)

On constate que les pieds secondaires de la tâche de diffraction ont disparu (apodisation).

7) Interférences à quatre trous diffractants (Centrale) :


Quatre petits trous de même diamètre d sont perforés aux sommets d’un carré de côté a dans un écran opaque éclairé sous
incidence nulle par une lumière parallèle et monochromatique de longueur d’onde λ0. L’observation se fait dans le plan
focal d’une lentille de projection de distance focale f’.

Déterminer l’intensité lumineuse en un point M(x,y) de l’écran d’observation sachant que l’axe optique du système coupe
le plan diffractant au centre du carré.
Décrire l’allure de la figure d’interférences obtenue.
Solution :
L’amplitude de l’onde diffractée en M par le 1er trou peut s’écrire, d’après le principe de Huygens – Fresnel :
2π r uuuur 2π r uuuuur 2π r uuuur
−j u . PM −j u . S1M j u . S1 P
a1 ( M ) = KA0 ∫ e λ0
d Σ = KA0 e λ0
∫ e λ0

trou (1) trou (1)

2π r uuuur
j u . S1P


λ0
où P est un point quelconque de la surface dΣ du trou n°1. En notant ad = KA0 e d Σ l’intensité diffractée par
trou (1)
2π r uuuuur
−j u .S1M
λ0
le trou n°1 (égale à celles diffractées par les autres trous identiques) : a1 ( M ) = e ad
L’intensité totale due aux quatre trous au point M est alors (les sources secondaires sont cohérentes) :
75
f’
Y
y
S1
S3 r
X u M

S O’ O2 O
S4

S2
L1 L2

uuuuur uuuuur uuuuur uuuuur


 − j 2λπ ur .S1M 2π r
− j u . S2 M
λ0
2π r
− j u . S3 M
λ0
2π r
− j u . S4 M 
a( M ) =  e 0
+e +e + e λ0  ad
 
 
uuuuur uuuuur uuuuur uuuuur uuuuur
− j u .O ' M  j u .O ' S1 j u .O ' S4 
2π r 2π r 2π r 2π r 2π r
uuuur uuuuur uuuuur λ0 λ0
j u .O ' S 2
λ0
j u .O ' S3
λ0
En écrivant Si M = O ' M − O ' Si , il vient : a ( M ) = e e +e +e + e λ0  ad
 
 
uuuuur uuuuur  x / f ' 
r r O2 M O2 M  
Le vecteur unitaire u peut s’écrire : u = ≈ =  y / f '
O2 M f' 1 
 
 x / f '   a / 2
r uuuuur    a
Et, par exemple : u .O ' S1 =  y / f '  .  a / 2  = ( x + y)
1  0  2 f '
  
En faisant de même pour les trois autres trous, il vient :
2π r uuuuur
−j u .O ' M  j 2λπ 2af ' ( x + y ) − j 2λπ 2af ' ( x + y ) j
2π a
λ0 2 f '
(− x+ y ) j
2π a
( x− y ) 
a( M ) = e λ0
e 0
+e 0
+e + e λ0 2 f '  ad
 
 

2π r uuuuur
−j
λ0
u .O ' M   πa   πa 
Soit : a ( M ) = 2e cos  ( x + y )  + cos  ( x − y )   ad
  λ0 f '   λ0 f ' 
2π r uuuuur
−j
λ0
u .O ' M  π ax   π ay 
Ou encore : a ( M ) = 4e cos   cos   ad
 λ0 f '   λ0 f ' 
1  π ax  2  π ay 
L’intensité diffractée est alors : I ( M ) = a( M )a* ( M ) = I d cos 2   cos  
2  λ0 f '   λ0 f ' 
  2π ax     2π ay  
Ou encore : I ( M ) = 4 I d 1 + cos    1 + cos    , où Id désigne l’intensité diffractée par un seul trou.

  λ0 f '     λ0 f '  
76
8) Réseau à trois traits (X - Centrale) :
Dans le montage de la figure ci-dessous, (L1) et (L2) sont deux lentilles minces convergentes de même focale f ’= 25 cm.
La source S est monochromatique de longueur d'onde λ0 = 500 nm et confondue avec le foyer-objet de (L1). On observe
l'éclairement E r(x) dans le plan-focal image der (L2) dans le plan de figure. L'écran opaque (E) est percé de 3 fentes de
largeur b selon u x de grande longueur L selon u y dont les centres O1, O2 et O3 sont équidistants de a.

1. Montrer que chacune des fentes diffracte une amplitude complexe de la forme :
2π j SO n M  π bx 
a n = E 0 exp (− ) sin c  
λ0  λ0 f ' 

2. En déduire l'expression de E (x) et définir deux longueurs caractéristiques du problème. La figure ci-dessous donne le
graphe de E (x). En déduire la valeur du rapport b / a .

Solution :
1) Ce point du cours est essentiel et à bien connaître. On se place dans le cas de la figure ci-dessous :

La diffraction s’effectue alors dans la direction verticale (Ox) ; le point P de la pupille diffractante est alors défini
uniquement par sa coordonnée X et la surface élémentaire est LdX (L est la grande longueur de la fente).
D’après le principe de Huygens – Fresnel et en utilisant le fait que l’incidence est normale :

−i ( PM )
a ( M ) = KA0 ∫∫ e λ0
dσ ( P )
(Σ)

On peut écrire, d’après le théorème de Malus : ( PM ) = ( HM ) = (OM ) − (OH ) = (OM ) − X sin θ = (OM ) − X θ

77
2π 2π
−i ( OM ) b /2 i Xθ


λ0 λ0
D’où : a ( M ) = KA0 e LdX
−b / 2

L’amplitude diffractée en un point M d’un écran situé dans le plan focal d’une lentille CV est donc, avec θ = x / f ' :
2π 2π
−i OM b/ 2  2π x  − i ( OM )  π xb 

λ0
a ( M ) = KA0 exp  i X  LdX = KA0 λ0 Lb sin c  
 λ0 f '   λ0 f ' 
−b / 2

 π xb  π xb
On en déduit ensuite l’éclairement : I ( M ) = I 0 sin c 2  2
 = I 0 sin c (u ) (u = )
 λ0 f '  λ0 f '
Ainsi, en s’adaptant aux notations du problème, chacune des fentes diffracte une amplitude complexe de la forme :
2π j SO n M  π bx 
a n = E 0 exp (− ) sin c  
λ0  λ0 f ' 
2) Les fentes sont des sources cohérentes : on ajoute ainsi les amplitudes en M :
 π bx  2π 2π 2π 
a tot = E0 sin c  ' 
exp (− j O1M) + exp (− j O 2 M) + exp (− j O3M) 
 λ0 f  λ0 λ0 λ0 
Soit :
 π bx  2π 2π  2π
a tot = E0 sin c  ' 
1 + exp (− j (O 2 M)-(O1M )) + exp (− j ((O3M) − (O1M ))  exp (− j O M)
 λ0 f  λ0 λ0  λ0 1

Or :
ax ax
(O2 M ) − (O1M ) = aθ = et (O3 M ) − (O1 M ) = 2aθ = 2
f' f'
2π ax  
On pose ϕ = : a = E0 sin c  π bx'  (1 + exp (− jϕ ) + exp (−2 jϕ ) ) exp (− j 2π O1M)
λ0 f ' tot  λ0 f  λ0

 π bx  jϕ 2π  π bx  jϕ 2π
a tot = E0 sin c  ' 
e 1 + e− jϕ + e jϕ  exp (− j O1M) = E0 sin c  ' 
e exp (− j O M) [1 + 2cos ϕ ]
λ f
 0  λ0 λ f
 0  λ0 1

2
   
On en déduit l’intensité : E = E0 sin c 2  π bx  1 + 2cos  2π ax  
'
 λ0f    λ0 f '  

  λ f'
On peut définir la période du cos  2π ax  , égale à L1 = 0 ; le sinc s’annule pour la 1ère fois quand :
 λ0 f '  a

78
π bx λ0 f '
=π soit L2 =
λ0 f ' b

2
  
On peut remarquer que L2 > L1. La fonction interférences 1 + 2 cos  2π ax   est modulée par le terme de diffraction,
  λ0 f '  
 π bx 
sin c 2  ' 
. La courbe montre qu’il y a 5 périodes du 1er avant d’arriver à l’annulation du sinc, par conséquent a = 5b.
λ f
 0 

9) Réseau holographique (X – ESPCI) :


1) Un interféromètre de Michelson monté en coin d'air d'angle α est éclairé par un faisceau laser élargi de longueur d'onde
λ = 632,8 nm. On intercale une lentille convergente (L) de focale f' entre le miroir (M2) et une pellicule photographique
distants de 4f ’. Une fois développé, le négatif acquiert une transparence t(P) = c - dX(P), fonction affine de l'éclairement
X(P) en un point P de coordonnées (X, Y) sur la pellicule.
Montrer que t (P) est de la forme t (P) = t0 + 2 t1 cos(2πX/d) et expliciter d.

r r
2) Le négatif, formant un rectangle de côtés a et b >> a selon u x et u y est ensuite éclairé sous incidence normale par une
onde plane monochromatique de longueur d'onde λ’.
Montrer qu'à l'infini, tout se passe comme si on recevait trois ondes planes dans des directions θ à préciser.
Solution :
1) Les franges du coin d’air sont localisées sur le miroir. La différence de marche vaut δ = 2α x (x repère le point M sur
λ0
le miroir par rapport à l’axe de rotation des miroirs) et l’interfrange est i = .

79
Ces franges sont projetées sur un écran situé à la distance 4f’ ; on est en configuration de Silbermann, l’image a même
taille que l’objet et est inversée (voir méthode de Silbermann, en focométrie). Par conséquent, l’interfrange mesurée sur
l’écran est le même et l’intensité lumineuse est donc :
2α X
t ( P ) = c − dE ( P ) = c − 2 E0 (1 + cos(2π ))
λ0
λ0
D’où : t (P) = t0 + 2 t1 cos(2πX/d) ; t 0 = c − 2 E0 ; t1 = E0 ; d= =i


a /2 2π X j X sin θ
2) L’amplitude diffractée à l’infini s’écrit : a ( M ) = KA0 ∫ (t0 + 2t1 cos( ))e λ0 bdX
−a/ 2 d
Soit, en transformant le cos avec les formules d’Euler :
2π 2π 2π 2π 2π
1 a /2 j X sin θ a /2 j( sin θ + )X a/2 j( sin θ − )X
a( M ) = t0 ∫ e λ0 dX + ∫ t1e λ0 d
dX + ∫ t1e λ0 d
dX
KbA0 − a /2 − a / 2 −a/2

1  π a sin θ   π a sin θ π a   π a sin θ π a 


En intégrant : a( M ) = t0 sin c   + t1 sin c  +  + t1 sin c  − 
KbA0  λ0   λ0 d   λ0 d 

π a sin θ 1  πa   πa 
On pose u = , alors : a( M ) = t0 sin c ( u ) + t1 sin c  u +  + t1 sin c  u −  = f (u )
λ0 KbA0  d   d 
a a λ
On observe bien trois ordres, obtenus pour u = 0 et ± π . Pour u = π , on a sin θ = 0 . La largeur de la tache
d d d
λ0 λ0
centrale (due à la diffraction) est sin θ d = << : les ordres sont bien séparés.
a d
2
 m  πa  m  π a 
b) L’intensité vaut : I ( M ) = I 0 sin c ( u ) + sin c  u +  + sin c  u −  .
 2  d  2  d  

En remarquant que les trois sinus cardinaux sont bien séparés, on peut écrire :

 m2  π a  m2  π a 
I ( M ) = I 0 sin c 2 ( u ) + sin c 2  u + + sin c 2  u − 
 4  d  4  d  

10) Interféromètre de Twyman : (Centrale 2010)


Le dispositif est un interféromètre de Michelson où le miroir M1 est un miroir sphérique convexe de grand rayon R ; le
miroir M2 reste plan et au début IA1 = IA2 . La source S, placée au foyer objet de L1, est peu étendue. Elle est
monochromatique de longueur d’onde λ.
a) Quel type de franges observe – t’on ? Où sont – elles localisées ? Quel est le rôle de la lentille L2 ?
b) Déterminer le rayon rk de la kième frange brillante.
80
Solution :
a) On utilise le schéma équivalent du Michelson (voir figure). Le miroir sphérique est remplacé par son symétrique M’1
par rapport à la séparatrice.
Un rayon arrive sous incidence normale sur le miroir M2 et repart vers le bas ; un rayon semblable se réfléchit sur le
miroir M’1 selon les lois de la réflexion. Les interférences sont localisées sur les miroirs.
La lentille L2 sert à former l’image des miroirs (et des franges) sur un écran.
La différence de marche entre les deux rayons arrivant au point M est :
δ = [ ( BA) + ( ACM ) ] − ( BM ) = ( BA) + ( ACM ) − ( ABM ) + ( AB)
Or, par stigmatisme, ( ABM ) = ( ACM ) , d’où : δ = 2( AB ) = 2e
2
θ2 1 r  r2 r2
Or, e = R (1 − cos θ ) ≈ R ≈R   ≈ , donc : δ =
2 2 R 2R R

B C

L2

M Ecran

Les franges lumineuses sont des anneaux (anneaux de Newton), dont les rayons sont donnés par :
rk2
δk = = k λ0 soit rk = kRλ0
R
Pour obtenir les rayons vus à l’écran, il faut prendre en compte le grandissement dû à la lentille.

11) Interféromètre de Michelson en miroirs « parallèles » (ENS) :


1) Un appareil de Michelson est éclairé avec la raie verte 546,1 nm du mercure. On observe les anneaux à l'infini
correspondant à une lame d'air d'épaisseur e très voisine de l cm. En admettant qu'il y ait au centre un maximum
81
d'intensité lumineuse, calculer les rayons des quatre premiers anneaux brillants dans le plan focal image d'un objectif
d'observation dont la distance focale est 1 m.
2) L'expérience est faite à la température constante T du laboratoire; la pression est initialement la pression P = 76 cm Hg;
l’indice de l'air est alors n0 = 1,00029.
L'air vérifie la loi de Gladstone (n - l) / ρ = constante dans laquelle ρ représente la masse volumique.
On prendra T = 20°C. L'épaisseur de la lame d'air est restée la même et apprécie un déplacement des anneaux de 1 / 10 de
frange : calculer la plus petite variation de pression qui provoquera un déplacement appréciable des franges. Si on néglige
la dilatation des solides qui constituent l’interféromètre, quelle serait dans ces conditions, à pression constante, la plus
petite variation de température observable ?
L’air subissant une détente adiabatique considérée comme réversible, ∆P = 1 cm Hg à partir de l’état initial, calculer le
déplacement des anneaux, en interfranges.
Solution :

i2 ρ2  ρ2 
1) On raisonne sur la figure ci-dessous. Alors, avec cos i ≈ 1 − = 1− : δ1/ 2 = 2e cos(i ) = 2e 1 − 
2 2f '  2 f '
 2π  ρ 2  
2 2π e  ρ 2 
L’éclairement devient ensuite : E ( x ) = 2 Emax 1 + cos 2e  1 −   = 4 Emax cos  1 − 
 λ0  2 f '    λ0  2 f '  
Sur l’écran, les franges sont des anneaux concentriques de centre O. Le rayon de l’anneau d’ordre p est :
ρ p = x = if '

i 2 pλ0 2e
Avec cos i ≈ 1 − = . Si on note p0 = l’ordre d’interférence au centre de la figure (maximal pour i = 0), alors :
2 2e λ0

i2 p 2( p0 − p)
cos i ≈ 1 − = soit i=
2 p0 p0

M1
e
M’2

2( p0 − p)
Finalement : ρ p = f'
p0

2e
On suppose qu’au centre l’intensité est maximale, c’est-à-dire que p0 = est un entier. Le premier anneau d’intensité
λ0
maximale correspond à l’ordre d’interférence : p = p0 − 1

2 2e
Son rayon est alors : ρ1 = f' (avec : p0 = )
p0 λ0

82
2K
Le rayon du Kième anneau visible (ne pas confondre K avec l’ordre d’interférence p) vaut : ρ p = f ' = K ρ1
p0

2) On se place au centre de la figure d’interférences ; alors, dans l’état initial : 2n0 e = p0 λ0

n0 − 1 P0 M
Et l’indice est reliée à la masse volumique par : = cste = C avec ρ0 =
ρ0 RT0
On se place à température constante ; l’indice subit une variation due à la variation de pression :
M n −1
δ n = Cδρ = C δP = 0 δP
RT0 P0
Si on peut apprécier un déplacement de 1 / 10ème de frange : 2eδ n = 0,1λ0

n0 − 1 0,1 λ0
Ainsi : 2e δ P = 0,1λ0 soit δP = P0
P0 n0 − 1 2e
La température varie désormais à pression constante :
MP0 n −1
2eδ n = 0,1λ0 et δ n = Cδρ = −C 2
δT = − 0 δT
RT0 T0
n0 − 1 0,1 λ0
D’où : −2e δ T = 0,1λ0 soit δT = − T0
T0 n0 − 1 2e
L’air subit désormais une détente adiabatique réversible, ∆P = 1 cm Hg à partir de l’état initial. La variation de
δP dT
température est donnée par : P1−γ T γ = cste soit (1 − γ ) +γ =0
P0 T0
dT 1− γ δ P PM
Donc : =− . En prenant la différentielle logarithmique de ρ = , on obtient :
T0 γ P0 RT

δρ δ P δ T  δ P δT 
= − et δ n = Cδρ = (n0 − 1)  − 
ρ0 P0 T0  P0 T0 
Soit δp la variation de l’ordre d’interférences au centre (égal à 0,1 précédemment), alors :

 δ P δT 
2eδ n = λ0δ p soit 2e(n0 − 1)  −  = λ0δ p
 P0 T0 
2e(n0 − 1)  δ P δ T  2e(n0 − 1)  1 − γ  δ P 2e(n0 − 1) 1 δ P
D’où : δ p =  − = 1 + = . AN : δ p = 0,14 .
λ0  P0 T0  λ0  γ  P0 λ0 γ P0

12) Les miroirs de Fresnel (CCP) :


On considère le dispositif des miroirs de Fresnel ci-après. Les miroirs (M1) et (M2), d’arête commune, font entre eux un
angle α = 15’ et sont éclairés par une source (λ = 546 nm) ponctuelle S située à une distance d = 25 cm de l’axe de (M2)
et de l’intersection des deux miroirs. Les miroirs donnent de S deux images, S1 et S2. Les interférences produites par ces
deux sources sont observées sur un écran situé à une distance D = 1,75 m du plan médian de (S1S2).
a) Faire un schéma. Montrer que la distance S1S2, que l’on notera a, vaut αd.

83
b) Montrer que schématiquement, ce système meut se ramener au cas des fentes d’Young. Donner alors l’interfrange de
ce système. Combien peut – on visualiser de franges brillantes ?
Solution :
Frange centrale x
ε
X
S Champ x0
d’interférences
d

M1 α
ε O
α−ε z
d M2
S1

a d

S2

* La distance entre les deux sources fictives vaut : a = 2ε d .


* La frange centrale (lieu où la différence de marche est nulle) est sur la médiatrice de S1S2, repérée par l’angle α − ε .
* L’abscisse de la frange centrale est donc : x0 = D (α − ε ) .
* La droite S1S2 est pratiquement parallèle à l’écran, à une distance D + d.
2ε d X
* La différence de marche en un point de l’écran est : δ = (où X est l’abscisse repérée à partir de la frange
D+d
λ (D + d )
centrale) et l’interfrange : i = = 0,5 mm
2d ε
* Le contraste est égal à 1 dans tout le champ d’interférences et les interférences ne sont pas localisées.
* La largeur du champ d’interférences est : 2ε D = 15 mm : on peut visualiser une trentaine de franges.
Remarque : si la source n’est plus ponctuelle mais possède une étendue verticale (selon (Ox)) ; soit ∆α la largeur
∆α
angulaire de la source. Le déplacement angulaire de provoque un déplacement de la frange centrale de
2
∆α
∆x0 = D . Les franges seront brouillées si ce déplacement est de l’ordre de grandeur de la demi-interfrange, soit :
2
∆α 1 λ ( D + d ) λ  d
D = soit ∆α = 1 + 
2 2 2d ε 2d ε  D 
La largeur critique de la source (longueur de cohérence spatiale) vaut alors :
λ  d
l s = d ∆α = 1 +  = 0, 07 mm (Interférences peu lumineuses !)
2ε  D 

13) Interféromètre de Mach-Zender (Centrale) :


On s’intéresse au dispositif de Mach - Zender, schématisé ci-dessous. Les semi - séparatrices sont considérées comme
d’épaisseur nulle. L’ensemble est éclairé en lumière parallèle monochromatique, λ. Le faisceau émergeant est reçu sur un
écran (E).
1) Justifier sans calcul que tous les points reçus sur l’écran, en l’absence de lamelles sur les bras de l’interféromètre, sont
en phase.
On interpose deux lamelles identiques sur les bras de l’interféromètre, d’épaisseur e et d’indice n. La lamelle entre (M1) et
(SP2) est droite, tandis que celle entre (SP1) et (M2) est inclinée d’un angle θ.

84
2) Exprimer pour les deux parcours les chemins optiques, et en déduire, en fonction de θ la différence de marche
introduite par la présence des lamelles. (θ sera considéré petit)
3) On augmente progressivement l’angle θ. Pour quelles valeurs de θ a-t-on un éclairement maximal ?

Solution :
1) Il n’y a aucun déphasage entre les rayons ayant parcouru les deux chemins distincts.
2) Pour la lamelle entre (M1) et (SP2), le chemin optique varie de δ1 = (n – 1)e par rapport à l’absence de lame. Pour
l’autre lamelle, la différence de marche vaut, toujours par rapport à l’absence de lame :
δ 2 = nIJ − IK

n
r J
I
θ K

θ2
Le calcul a été fait dans l’exercice n°2, on trouve, si les angles sont petits : δ 2 = ( n − 1)(1 + )e .
2n
θ2
Finalement, la différence de marche entre les deux rayons est donc : δ = δ 2 − δ1 = ( n − 1) e.
2n
  2π θ 2 
3) L’intensité observée sur l’écran est : I (θ ) = 2 I 0 1 + cos  ( n − 1) e   . L’éclairement est maximal si :
  λ0 2n  

θ2 2n λ0
(n − 1) e = pλ0 soit θ= p
2n n −1 e

14) Trous d’Young avec viseur : (Centrale)


Un cache percé de deux trous de diamètre b distants de a est éclairé par un faisceau de lumière parallèle. L’observation est
effectuée avec un viseur à la distance D du cache. L’œil accommode à l’infini. On donne : a = 1 mm, b = 50 µm,
D = 60 cm, L = 11 cm, f’1 = 5 cm et f’2 = 1 cm.

a) Trouver à l’aide d’un dessin la position de l’objet qui envoie une image à l’infini par le viseur.
b) La lumière incidente est monochromatique (λ0 = 550 nm). Comment réalise-t-on un tel éclairage ?
c) Qu’observe-t-on à travers le viseur ? Les franges sont-elles visibles ?
d) Quel est l’effet d’une lame de verre d’indice n placée devant l’un des deux trous ?
85
e) La distance cache – objectif étant maintenue constante, comment évolue la figure observée si on rapproche l’oculaire
de l’objectif ?
f) Les trous circulaires sont remplacés par des fentes longues et très fines distantes de a et de largeur b. Quelle est la
nouvelle figure observée ?
Solution :
a) Utiliser le principe de retour inverse de la lumière : l’objet est à 10 cm devant l’objectif.
b) On peut prendre une source blanche avec un filtre de très bonne qualité (filtre interférentiel) ; la source est placée par
auto - collimation au foyer d’une lentille afin d’obtenir en sortie un faisceau parallèle.
c) On observe les franges d’Young (qui sont non localisées) : des franges rectilignes à l’intérieur de la tâche circulaire de
diffraction. Les franges sont visibles à l’intérieur du champ d’interférences.
d) La différence de chemin optique est modifiée de (n – 1)e.
e) Si on rapproche l’oculaire de l’objectif, alors (utiliser par exemple les formules de conjugaison) l’objet devient plus en
avant de l’objectif (plus de 10 cm). Ainsi, la distance entre les franges observées et l’écran diminue, donc l’interfrange
observé augmente.

Trous d’Young : figure de diffraction


(Avec des fentes)

f) Les franges rectilignes sont limitées par une tâche rectangulaire due à la diffraction.

15) Interférences avec un Michelson (Centrale) :


a) On souhaite observer avec un interféromètre de Michelson des franges d’égale incidence. Décrire le dispositif
expérimental et le moyen d’atteindre le contact optique.
b) Il est éclairé par une source monochromatique ( λ0 = 546,1 nm ). Le miroir mobile est déplacé (à partir du contact
optique) de e = 1,1 mm. La figure est observée sur un écran dans le plan focal d’une lentille CV de focale 1 m. Quel est le
rayon du 1er anneau lumineux ?
c) On intercale une lame de verre d’épaisseur e’ = 4,5 µm et d’indice n’ = 1,541 sur le trajet allant au miroir mobile. Quel
est le nouveau rayon du 1er anneau lumineux ?
Solution :
a) Cf cours et TP.
2e
b) Si on note p0 = = 4 028, 6 l’ordre au centre (qui n’est donc pas entier), alors le rayon de l’anneau pour un ordre p
λ0
 r2  p
est donné par : 2e cos i = 2e 1 − 2 
= pλ0 , soit r = f ' 2(1 − ) . Le 1er anneau brillant correspond à p = 4 028,
 2f '  p0
d’où un rayon r = 17 mm.
c) La nouvelle différence de marche entre les deux rayons est : δ = 2e cos i − ( AEF ) + ( ABCD ) ,soit :

86
2e ' 2e ' θ2 i2
δ = 2e cos i − + 2nAB + CD ; AB = ≈ 2e '(1 + ) = 2e '(1 + 2 )
cos i cos θ 2 2n
1
CD = CF sin i = (2e ' tan i − 2e ' tan r ) sin i ≈ 2e '(i 2 − i 2 )
n
Soit :

B E

e’
θ
C
A
i F

i2 i2 i2 2 1 2 i2  i2 i2 
δ = 2e(1 − ) − 2e '(1 + ) + 2ne '(1 + ) + 2e '(i − i ) = 2e (1 − ) + 2e '  n − 1 + − 
2 2 2n 2 n 2  2 2n 

2e + 2e ' ( n − 1)
Le nouvel ordre au centre est : p0 = = 4 037,5 . Les rayons des anneaux brillants sont donnés par :
λ0

λ0 λ0
r= f' p0 − p et pour le 1er anneau : p = 4 037 et r1 = f ' p0 − p = 35 mm
1 1
e + e '( − 1) e + e '( − 1)
n n

16) Interférences avec une lame d’air (Centrale) :


On rappelle les coefficients de réflexion et de transmission au passage d’un milieu d’indice n1 à un milieu d’indice n2 :
n1 − n2 2n1
r= et t=
n1 + n2 n1 + n2
a) On considère une lame d’épaisseur e et d’indice n1 délimitant deux milieux d’indices 1 et n2. On se place dans le cas
d’une incidence quasi – normale et on ne considère que deux rayons émergents. Donner l’amplitude totale à la sortie de la
lame.

b) Quelle est l’intensité en fonction du nombre d’onde ? Qu’observe – t – on en lumière blanche ?


c) Comment choisir e et n1 pour supprimer une certaine longueur d’onde ?
d) Que se passe-t-il si on tient compte de tous les rayons émergents ?
Solution :
2π 2π 2π
i ne i ne i 2n e
λ0 1 λ0 1 λ0 1
a-b) L’amplitude à la sortie de la lame est : a = t1/ n1 tn1 / n2 a0 e + t1/ n1 rn1 / n2 rn1 /1tn1 / n2 a0 e e

i

ne
λ0 1
 i

λ
2 n1e 
Soit : a = t1/ n1 tn1 / n2 a0 e  1 + rn1 / n2 rn1 /1e 0  . L’intensité est ensuite :
 
 

87
1 2 1 2  2  4π n1e  
I=
2
k a = k t1/ n1 tn1 / n2
2
( ) (
a02 1 + rn1 / n2 rn1 /1 ) + 2rn1 / n2 rn1 /1 cos   
  λ0  
Si on prend par exemple n1 = 1, 28 et n2 = 1, 64, alors rn1 / n2 = −0,12 et rn1 /1 = 0,12 , d’où :

2   4π n1e     4π n1e   1
(
I = k t1/ n1 tn1 / n2 ) a02 1 − cos    = 2 I 0  1 − cos    (Nombre d’onde : σ =
λ0
)
  λ0     λ0  
En lumière blanche, on obtient du blanc d’ordre supérieur.
4π n1e λ0
c) Il faut choisir : = 2π p soit n1e = p .
λ0 2
d) Si on tient compte de tous les rayons transmis :
2π 2π 2π 2π 2π
i n1e i n1e i 2 n1e 2 i n1e i 4 n1e
a = t1/ n1 tn1 / n2 a0 e λ0
+ t1/ n1 rn1 / n2 rn1 /1tn1 / n2 a0 e λ0
e λ0
(
+ t1/ n1 rn1 / n2 rn1 /1 tn1 / n2 a0 e) λ0
e λ0
+ ...
2π  2π
 i 2 n1e 
2π 2
 2π
i
λ0
n1e i 2 n1e
1 + rn / n rn /1e λ0 λ0 
i n1e
λ 1
a = t1/ n1 tn1 / n2 a0 e +  rn1 / n2 rn1 /1e  + ... = t1/ n1 tn1 / n2 a0 e 0
 1 2 1    2π
i 2 n1e
    1 − rn1 / n2 rn1 /1e λ0

i
λ0
n1e 1
On pose dans la suite R = rn1 / n2 rn1 /1 et T = t1/ n1 tn1 / n2 : a = Ta0 e 2π
. L’intensité résultante devient :
i 2 n1e
λ0
1 − Re
1 2 1 1 1 2 2 1
I= k a = kT 2 a02 2π 2π
= kT a0
2 2 i 2 n1e −i 2 n1e 2  2π 
(1 − Re λ0
)(1 − Re λ0
) 1 + R 2 − 2 R cos  2n1e 
 λ0 
On peut écrire :

 2π   2π   2π 
1 + R 2 − 2 R cos  2n1e  = (1 − R)2 + 2 R(1 − cos  2n1e ) = (1 − R) 2 + 4 R sin 2  n1e 
 λ0   λ0   λ0 
d’où l’expression de l’intensité :

1 2 2 1 T2 1
I= kT a0 = I0
2 2  2π  2 (1 − R) 2 4R  2π 
(1 − R ) + 4 R sin  n1e  1+ 2
sin 2  n1e 
 λ0  (1 − R)  λ0 

17) Interférences et miroir en rotation (Les Mines) :


Dans le dispositif proposé, S est une source ponctuelle, L une lentille CV (f’ = 92 cm), M1 un miroir plan pouvant tourner
autour de l’axe normal à la feuille passant par O et M2 un miroir concave de petite taille, de rayon de courbure R = 10 cm
et de centre de courbure O.

a) Le miroir M1 étant fixe à 45°, déterminer l’image de S par ce système.


b) Le miroir M1 est mis en rotation à la vitesse Ω = 10 000 rad.s- 1. On constate que l’image est translatée de ∆ = 1,17 mm.
Trouver l’interprétation physique du phénomène et en déduire une mesure d’une grandeur physique intéressante.

88
Solution :
a) La formule de conjugaison de Descartes permet de déterminer l’image S’ de S à travers la lentille : elle se situe à
11,5 m à droite de la lentille. On prend ensuite le symétrique de cette image par rapport au miroir et on détermine son
image donnée par le miroir concave. Vu la taille de son rayon (faible vis-à-vis de 11,5 m), l’image finale se trouve au
foyer du miroir, soit au milieu entre O et le miroir M2. Ensuite, la lumière fait demi-tour et finalement l’image définitive
est confondue avec la source.
b) On considère le rayon dessiné sur la figure. Si le miroir tourne, pendant le temps d’un AR entre M1 et M2 (soit 2R / c),
2R
le miroir mobile a tourné d’un angle θ = Ω . Après réflexion, le rayon a tourné de 2θ et converge en dessous de S, à
c
la distance :
4R 4R
∆ = 2θ (d1 + d 2 ) = Ω (d1 + d 2 ) d ' où c= Ω(d1 + d 2 )
c ∆
Cette exercice traite de l’expérience de Foucault (1862) qui permet de déterminer la vitesse de la lumière.

89
Mécanique du point matériel

1) Gravitation et ressort de longueur nulle (CCP) :


Montrer qu’une planète homogène de centre O, de rayon R, de masse volumique ρ, agit sur une particule M de masse m
placée à une distance r < R comme un ressort de longueur nulle.

Quelle est la trajectoire de M à l’intérieur d’une hypothétique cavité de la Terre, centrée en O’ et de rayon R / 2.
Solution :
Le champ gravitationnel à l’intérieur de la planète est donné par le théorème de Gauss appliqué à une sphère de rayon r :
4 4
4π r 2 g (r ) = −4π G ( π r 3 ρ ) soit g (r ) = − π G ρ r
3 3
r 4 r
La force agissant sur M est : F = − Gπρ mr . C’est la force d’un ressort de longueur à vide nulle, accroché en O et de
3
4
raideur k = Gπρ m .
3
La Terre creuse est équivalente à la superposition d’une Terre pleine de masse volumique ρ et d’une sphère de centre O’,
de rayon R / 2 et de masse volumique - ρ. La particule est soumise à deux ressorts de longueur à vide nulle et de raideur k
et – k, d’origine O et O’. La force agissante est :
r uuuur uuuuur uuuur
F = − kOM + kO ' M = −kOO '
La force est constante et la trajectoire est une parabole.

2) Tige tournant à vitesse angulaire constante (CCP) :


Un point matériel M peut glisser sans frottement sur une tige (Or), de masse négligeable, faisant un angle aigu constant α
r
avec un axe vertical ascendant (Oz). On pose r = OM .
r
A l'instant initial, M est en M0 tel que r0 = OM 0 et sa vitesse par rapport à la tige (Or) est nulle. La tige (Or), entraînée par
un moteur, tourne à la vitesse angulaire constante ω autour de (Oz).
Déterminer le mouvement du point M sur l'axe (Or). Discuter suivant les valeurs de r0, ω et α.
Solution :
r r r uuuur r r
La tige est dans le plan (Ox’z). Dans le référentiel (R’) lié à la tige : mr&& ur = −mg uz + R + mω 2 HM − 2mω ∧ (r& ur )

On projette sur l’axe de la tige : mr&& = −mg cos α + (mω 2 sin 2 α ) r

r − (ω sin α )2 r = − g cos α
&&
La solution générale de cette équation différentielle est de la forme :
g cos α
r = Ae(ω sin α ) t + Be− (ω sin α ) t +
(ω sin α )2

90
z r
Tige
R
H
r
f ic
r
ω M r
f ie
α r
r mg
uz r
ur y’
O
y
(R)
θ = ωt
ω

x (R’)
x’

Compte tenu des CI : r =  r0 − g cos α  ch (ω sin α t ) + g cos α


2 2
 (ω sin α )  (ω sin α )

g cos α
r0 > : M grimpe le long de la tige.
(ω sin α ) 2
3 cas sont à considérer : g cos α
r0 < : M tombe en 0.
(ω sin α )2
g cos α
r0 = : position d ' équilibre instable de M .
(ω sin α ) 2

Résolution par la conservation de l’énergie mécanique


r uuuur r
Définition de l’énergie potentielle centrifuge : la force d’inertie centrifuge s’écrit : fie = mω 2 HM = mω 2 ρ u ρ
r
Elle dérive de l’énergie potentielle centrifuge (en coordonnées cylindriques) : fie = − dE p ,ie urρ = mω 2 ρ urρ

Par conséquent (à une constante près) : E p ,ie = − 1 mω 2 ρ 2


2
La force de Coriolis, perpendiculaire à la vitesse (donc au déplacement) ne travaille pas. La masse m constitue donc, dans
(R’), un système conservatif dont l’énergie mécanique, constante, s’écrit :
1 2 1
Em = mr& + mgr cos α − mω 2 (r sin α ) 2
2 2

Par dérivation temporelle : dEm = mrr


&&& + mgr& cos α − m(ω sin α ) 2 rr& = 0
dt

Soit : r + g cos α − (ω sin α ) 2 r = 0


&&
r − (ω sin α ) 2 r = − g cos α
&&

On retrouve l’équation différentielle obtenue en utilisant le pseudo-PFD dans (R’).

3) Freinage d’un satellite par l’atmosphère (Mines) :


r
Un satellite terrestre artificiel (S) de vitesse V (dans le référentiel géocentrique galiléen) sur une orbite basse (c’est-à-dire
dont l’altitude z est très inférieure au rayon terrestre RT) subit des frottements dus à l’atmosphère. Les molécules de
l’atmosphère n’étant soumises qu’à l’agitation thermique, on pourra négliger leur vitesse thermique v Th ≈ 500 m. s −1
devant V. On note RT et MT le rayon et la masse de la Terre, assimilée à une sphère massique homogène.
1. On suppose que, après une collision entre le satellite de masse M et une molécule de masse m, la vitesse relative des
r r
deux objets est nulle (« choc mou »). Montrer alors que la variation de la quantité de mouvement de (S) est ∆P ≈ −mV .
r
2. Montrer que l’effet des collisions équivaut à une force F s’exerçant sur le satellite. Ce dernier est sphérique, de rayon
r r
a. Déterminer F en fonction de a, V et la masse volumique µ(z) de l’atmosphère (en considérant le nombre de chocs se
produisant à l’intérieur d’un cylindre élémentaire, on trouve une expression du type F = k( z )V 2 ). Est-il indispensable que
le satellite soit sphérique ?
91
3. On suppose qu’à l’altitude z << RT , µ( z ) = µ( 0 ) exp( −z / H ) , où µ(0) et H sont des constantes. On considère alors
r
que, du fait de la force F , (S) décrit une orbite circulaire autour de la Terre dont le rayon varie lentement avec le temps.
a) Donner, sous ces hypothèses, une loi approchée de variation de z(t). Il sera avantageux d’introduire la quantité
τ = MH / ( 2πa 2 µ( 0 )RT g 0 RT ) , où g0 désigne le champ de pesanteur terrestre au niveau du sol. On note zi l’altitude de
départ.
b) Applications numériques : calculer la durée de chute tch du satellite depuis l’altitude z i = 180 km jusqu’à z f = 0 ; on
donne : µ(0) = 1,3 kg.m − 3, H = 8 500 m, a = 2 m, g0 = 9,8.m.s − 2, RT = 6 370 km et M = 10 3 kg . Vérifier enfin que la
vitesse du satellite est effectivement grande devant la vitesse d’agitation thermique vTh des molécules de l’atmosphère.
Solution :
1. La conservation, lors du choc mou, de la quantité de mouvement totale du système {Satellite-Molécule} dans le
r r r
référentiel géocentrique s’écrit : MV + mv Th = (M + m)V '
r r r
La variation de la quantité de mouvement du satellite est ∆P = M (V '− V) . Or, en négligeant mvTh devant MV, il vient
−1
r M r  m r r  m r r r
V' ≈ V ≈ 1 +  V , soit, au 1er ordre en m / M , V ' ≈ 1 − V . On en déduit alors que ∆P ≈ − mV .
M+m  M  M
r
2. On raisonne dans le référentiel géocentrique, dans lequel le satellite possède la vitesse V . Pendant l’intervalle de temps
dt, le satellite balaye le volume dτ = (πa 2 Vdt ) , dans lequel la Vdt masse
d’atmosphère est dm = µdτ . Le nombre de molécules rencontrées est
r
alors dN = dm / m et la variation de quantité de mouvement Satellite
V due aux chocs
m
mous entre ces molécules et le satellite sera, d’après la question
précédente :
r
r r 2
r 2 2 V
dP = dN (∆P) = (µπa Vdt )(− V ) = − πa µV dt
V Surface « efficace » πa2 Volume Vπa2dt
r r
r dP 2 2 V
La force résultante exercée sur le satellite est alors : F = = −(πa µ)V
dt V
Ainsi, les chocs mous entre les molécules de l’atmosphère et le satellite sont équivalents à une force unique de
frottements de type quadratique, c’est-à-dire proportionnelle au carré de la vitesse et opposée à celle-ci. En particulier, le
coefficient k(z) introduit dans l’énoncé vaut k (z) = − πa 2 µ(z) .
Si le satellite n’est pas sphérique, la surface πa 2 doit alors être remplacée par la surface transverse balayée, encore
appelée « section efficace » de chocs.
3-a) On suppose que le satellite (S) décrit une orbite circulaire autour de la Terre de rayon r légèrement variable avec le
temps. Par conséquent, la relation entre le rayon r et la vitesse V du satellite ainsi que l’expression de l’énergie
mécanique, obtenues lors de l’étude de l’exercice « Orbite de transfert d’un satellite circulaire » en page 49, sont-elles
GM T R2 1 GMM T 1 Mg 0 R T2
encore valables : V 2 = = g0 T et E m = − =− (avec r = R T + z )
r r 2 r 2 r
où g 0 = GM T / R T2 est le champ de pesanteur terrestre au sol.
r r
La puissance de la force de frottements due aux chocs avec l’atmosphère vaut : P = F.V = − πa 2 µ(z)V 3

dE m dE m dr 1 Mg 0 R T2 dz
et est reliée à la variation de l’énergie mécanique du satellite par dE m / dt = P . Comme = = ,
dt dr dt 2 r 2 dt
3/ 2
1 Mg 0 R T2 dz Mg 0 R T2 dz  R T2 
il vient : = − πa 2 µ(z)V 3 d’où = −2 πa 2
µ ( z )g0 
2 r2 dt r2 dt  r 
 

1 2πa 2 µ(0)
soit, avec µ(z) = µ(0) exp(− z / H) : exp(z / H ) dz = − R T g 0 dt
r M
2
En posant τ = MH /( 2πa µ(0)R T g 0 R T ) , la relation précédente devient :

92
RT 2πa 2 µ(0) H
exp(z / H) dz = − R T g 0 R T dt = − dt
r M τ
−1 / 2
RT RT  z  H
Comme z << R T , = = 1 +  ≈ 1 et, par conséquent : exp(z / H ) dz = − dt
r RT + z  R T  τ
En notant zi l’altitude initiale à l’instant t = 0, l’altitude z atteinte à l’instant t est alors donnée par :
z
H
∫ exp(z' / H ) dz' = − t
zi τ
1 1
Soit : exp(z / H ) − exp(z i / H) = − t ou exp(z / H ) = exp(z i / H ) − t
τ τ
b) Applications numériques : la durée de la chute vaut t ch = (e z i / H − 1) τ ≈ τ e z i / H ; avec τ = 5µs , on obtient
t ch ≈ 7 870 s ≈ 2 h 11 min . La vitesse V du satellite reste sensiblement constante lors de la chute (en effet r ≈ R T ) et vaut :

V = g 0 R T2 / r = g 0 R T = 7,9 km.s −1
On vérifie bien que cette vitesse est très supérieure à la vitesse d’agitation thermique v Th ≈ 500 m.s −1 ( v Th / V ≈ 6.10 −2 ).

4) La comète de Hyakutaké (CCP) :


La comète de Hyakutaké a atteint son périhélie à une distance du Soleil de 0,23 ua le 1er juin 1996. On suppose que sa
trajectoire est parabolique.
La Terre a une orbite circulaire de rayon a = 1 ua = 150 millions de km, parcourue à la vitesse u = 30 km.s – 1 . On suppose
que les trajectoires sont coplanaires.

a) Calculer la vitesse de la comète à son périhélie.


b) Calculer les angles θ1 et θ2 de rencontre de la comète avec l’orbite terrestre.
c) Calculer les dates d’arrivée et de sortie de la comète dans l’orbite terrestre.
Solution :
1 M M
a) La trajectoire de la comète étant parabolique, son énergie mécanique est nulle : Em = M C v2 − G C S = 0
2 r
2GM S
Ecrite au périhélie, cette relation donne : v p = . La vitesse de la Terre sur sa trajectoire circulaire est donnée
rp
u2 M M GM S 2rT
par : M T =G T2 S soit u= ; finalement : v p = u
rT rT rT rp

p 2rp
b) Il suffit d’écrire que : rC = = = rT
1 + cos θ 1 + cos θ
p2 dθ
C0 = rC2θ& = rp v p soit 2
= rp v p
(1 + cos θ ) dt
c) La constante des aires donne :
dθ v
2
= p dt
(1 + cos θ ) 4rp

93
4rp θ0 dθ
La Comète reste à l’intérieur de l’orbite terrestre durant une durée τ donnée par : τ =
vp ∫
0 (1 + cos θ ) 2

5) Condition de lancement d’un satellite (Les Mines) :


r
Un satellite est injecté sur orbite en un point M0 distant de r0 du centre O de la Terre, avec une vitesse v0 orthogonale à
OM 0 .

a) Que vaut, en fonction de G, MT (masse de la Terre) et r0, cette vitesse si la trajectoire obtenue est un cercle de rayon
r0 ? Dans la suite, on note vc cette vitesse particulière de v0.
r0
b) On pose λ = où RT est le rayon terrestre. Démontrer que le satellite n’échappera pas à l’attraction terrestre et ne
RT
2
2 v 
rencontrera pas la Terre si <  0  < 2 .
1 + λ  vc 
Solution :

vc2 mM GM T
a) Le PFD donne, dans le cas d’une trajectoire circulaire : m =G 2T soit vc =
r0 r0 r0
b) Le satellite échappe à l’attraction terrestre si son énergie mécanique s’annule (sa trajectoire est alors une parabole). La
vitesse v0 est alors telle que :

1 2 mM T GM T
Em = mv0 − G =0 soit v0 = 2 = 2 vc
2 r0 r0

Si le satellite touche la Terre, c’est que la trajectoire est une ellipse dont le grand axe vaut : 2a = r0 + RT

GmM T GmM T
L’énergie sur une trajectoire elliptique est : Em = − =−
2a r0 + RT
1 2 mM T GmM T
Cette énergie est égale à celle communiquée lors du lancement : Em = mv0 − G =−
2 r0 r0 + RT
RT GM T 1
On en déduit alors la vitesse v0 correspondante : v02 = 2GM T =2
r0 (r0 + RT ) r0 λ + 1
2
2 v 
Finalement, le satellite n’échappera pas à l’attraction terrestre et ne rencontrera pas la Terre si : <  0  < 2
1 + λ  vc 

6) Polarisabilité d’un atome (ENS - X) :


a) On considère un atome A de polarisabilité α en présence d’une particule de masse m et de charge q. Quelle est la force
subie par la particule ?

94
r
b) A est placé sur l’axe Oy en y = a. A t = 0, on lance de x = -∞ selon l’axe des x la particule avec la vitesse v0ex . Etudier
les trajectoires possibles selon la valeur de a.
Solution :
r r r
q ur r
a) L’atome est placé dans le champ E = et il se polarise et acquiert le moment dipolaire p = αε 0 E . La force
4πε 0 r 2
subie par la particule est alors (on utilise le principe de l’action et de la réaction) :
r r r uuuuur r q 1 d q 1 r α q2 1 r
f = − f subie par = −( p.grad ) E = −αε 0 ( )( u ) = ur
4πε 0 r 2 dr 4πε 0 r 2 4π 2ε 0 r 5
r
l ' atome

α q2 1
b) Cette force dérive de l’énergie potentielle : E p = . L’énergie mécanique de la particule est alors :
16π 2ε 0 r 4

1 2 α q2 1 1 2
Em = mv + = mv0
2 16π 2ε 0 r 4 2
On suppose l’atome immobile. Il y a conservation du moment cinétique :
2 2
av
LA = mr θ& = mav0 et v 2 = r& 2 + r 2θ& 2 = r& 2 + 2 0
2

r
1 2 ma 2 v02 α q2 1 1 2
L’énergie mécanique devient : Em = mr& + + = mv0 . Une étude graphique permet, selon les
2 2r 2 16π 2ε 0 r 4 2
valeurs de a, de préciser des propriétés des trajectoires possibles (états liés ou de diffusion, par exemple).

7) Oscillations anharmoniques (X - ENS) :


Un point matériel A de masse m peut se déplacer sans frottement sur un rail en forme de cercle de centre O et de rayon l .
πl
Il est relié à un ressort épousant le rail, de longueur à vide l 0 = et de raideur k, dont l’autre extrémité B est fixée sur
2
l’axe (Oy). Sous les actions de la pesanteur et du ressort, A oscille sur le rail et son mouvement est repréré par l’angle
uuur
θ = (Oz , OA) , Oz étant la verrticale ascendante. Le référentiel R(Oxyz) est galiléen.

a) Obtenir l’équation suivante :


 k g  2 &2 2 g
θ& 2 +  − θ = θ0 − f (θ ) (Avec f(0) = 0)
m l  l
2
Quelle est la signification de la constante θ&0 ?
b) Représenter graphiquement f(θ) dans l’intervalle [ −π / 2, π / 2] . Dans quel sous – intervalle reste-t-elle inférieure à
0,01 ?
c) Comment obtenir un mouvement de rotation de la tige le plus uniforme possible, hormis les phases de changement de
signe ? Quel problème cela pose-t-il si onveut observer des oscillations ?
d) On introduit deux butées Q et Q’ qui ne gênent pas le mouvement du ressort mais contraignent l’angle θ à rester entre -
θmax et + θmax, le choc sur chaque butée produit simplement un changement de signe instantané de θ& . On veut que la

95
−1
vitesse angulaire de la tige soit uniforme à environ 1% près, égale à θ&0 = π rad .s , avec m = 1 kg, l = 1 m et g = 9,8 m.s .
−2

Calculer numériquement k. On choisit θmax = 0,5 rad. Calculer la période des oscillations.
Solution :
La fonction f(θ) est :
f (θ ) = −1 + cos θ + θ 2 / 2

on peut la supposer nulle entre –0,5 rad et +0,5 rad.

Je suppose Ω02 = k − g > 0 pour que le système oscille.


m l
&
La solution de l’éq diff du mouvement est : θ = θ0 sin Ω0t
Ω0

La vitesse angulaire est : θ& = θ&0 cos Ω 0t

Pour qu’elle reste constante il faut que le cos reste proche de 1 ; Ω0 doit être proche de 0 ; mais la période va être grande
d’où la nécessité de butées ??
& 1
Je suppose donc que Ω0t est petit, alors : θ = θ 0 sin Ω0t ≈ θ&0t et θ& = θ&0 (1 − (Ω0t ) 2 )
Ω0 2

Le temps mis par la masse pour aller de 0 à θmax est :


tmax = θ max / θ&0

et la vitesse angulaire sera alors : θ& = θ&0 (1 − 1 (Ω0 θ max ) 2 )


2 θ&0

On veut que : 1 (Ω0 θ max )2 = 10−2


2 θ&0
2
 & 
D’où : Ω20 = 210−2  θ 0  = k − g
 θ max  m l
  &  
2

et : k = m  g + 210−2  θ 0   = 10, 6 N .m −1
 l  θ max  

On peut évaluer : tmax = 0,159s ; Ω0 = 0,89rad .s −1 ; Ω0tmax = 0,141 rad ; cos Ω0tmax = 0,99 ; sin Ω0tmax = 0,141

8) Stabilité relative (Centrale) :


Un cerceau de rayon R tourne à vitesse angulaire constante Ω autour de l’axe (Oz). Un anneau de masse m peut se
déplacer sans frottement sur le cerceau.

a) Déterminer l’équation différentielle du mouvement : θ&& + ω02 sin θ (1 − λ cos θ ) = 0 .

b) Préciser les positions d’équilibre en fonction de la valeur de λ.


c) Tracer le portrait de phase pour :
[θ 0 ] [
= 0 ; θ&0 = 0,3 ; λ = 0,5 et θ 0 = 0 ; θ&0 = 0,3 ; λ = 5 ]
A-t-on équilibre et / ou stabilité ?
96
d) Etudier la stabilité des positions d’équilibre trouvées au b).
Solution :
a) On procède par l’énergie relative (voir l’ex n°2 pour l’énergie potentielle centrifuge) :
1 1
Em = m( Rθ&) 2 + mgR (1 − cos θ ) − mΩ 2 ( R sin θ ) 2
2 2
En dérivant par rapport au temps, on obtient : mR 2θ&& + mgR sin θ − mΩ 2 R 2 sin θ cos θ = 0

g Ω2 Ω2 R
Soit de la forme : θ&& + ω02 sin θ (1 − λ cos θ ) = 0 , avec ω02 = et λ = 2 = .
R ω0 g
1
b) Positions d’équilibre : sin θ (1 − λ cos θ ) = 0 , soit θ = 0 ou π , ou cos θ = si λ > 1 (l’effet centrifuge l’emporte
λ
sur le poids).

9) Oscillateurs couplés et pulsations propres : (Mines)


Soient deux oscillateurs (masse – ressort) couplés. Initialement, x1 (0) = l 0 + b1 et x2 (0) = 2l 0 + b2 (vitesses nulles).

a) Donner les deux équations du mouvement des masses.


b) Déterminer les pulsations propres du système.
Solution :
a) Les deux équations du mouvement sont :
m&x&1 = − k ( x1 − l 0 ) + k ( x2 − x1 − l 0 ) ; m&x&2 = − k ( x2 − x1 − l 0 )

Soit : &x&1 = −2ω02 x1 + ω 02 x2 ; &x&2 = +ω 02 x1 − ω02 x2 + ω 02 l 0

On pose, dans la suite : X 1 = x1 − l 0 et X 2 = x 2 − 2l 0 : (élongations par rapport à l’équilibre)

X&&1 = −2ω02 X 1 + ω 02 X 2 ; X&& 2 = +ω02 X 1 − ω 02 X 2


b) On cherche des solutions de la forme (en complexe) :
X 1 = A1e iωt et X 2 = A2 e iωt .
Alors :
− ω 2 A1 = −2ω02 A1 + ω 02 A2 ; − ω 2 A2 = +ω 02 A1 − ω 02 A2

Soit : (ω 2 − 2ω02 ) A1 + ω 02 A2 = 0 ; ω 02 A1 + (ω 2 − ω02 ) A2 = 0


Ce système n’admet de solutions non nulles (pour A1 et A2) que si son déterminant est nul :

ω 2 − 2ω 02 ω02
2 2 2
= (ω 2 − 2ω02 )(ω 2 − ω 02 ) − ω 04 = 0
ω 0 ω −ω 0

D’où : ω 4 − 3ω02ω 2 + ω04 = 0 , soient les deux pulsations propres :

3+ 5 3− 5
ω1 = ω0 ; ω2 = ω0
2 2

97
10) Un sismographe (CCP 2010) :
Un sismographe est constitué d'un ressort de raideur k et de longueur à vide l 0 , d'un amortisseur de coefficient de
frottement f et d'une masse ponctuelle m.
Le ressort et l'amortisseur sont fixés à un cadre rigide ; un stylo reproduisant les déplacements verticaux de la masse m
par rapport au cadre est fixé au niveau de la masse m. Le cadre est mis en mouvement vertical sinusoïdal :
z(t) = Z m cos(ω t) + z éq (avec z éq = 0) . Le référentiel Rg(O,z) est supposé galiléen.

a) Déterminer l'équation différentielle vérifiée par la grandeur x, écart entre la longueur l du ressort à un instant t et sa
longueur l éq à l'équilibre (obtenu lorsque z = zéq = 0). On fera apparaître le facteur de qualité Q du système ainsi que sa
pulsation propre ω0.

y M(m)
h

(k, l 0 )
z
r
uz
O

b) Déterminer, en régime forcé, l'amplitude Xm de l'oscillation de la masse ainsi que la phase à l'origine.
c) Comment choisir Q pour que la bande de pulsation reproduite soit la plus grande possible et que l'écart entre Xm et Zm
soit au maximum de 5% ?

98
Mécanique du solide

1) Le fouet d’Indiana Jones (Centrale) :


a) Une corde de masse négligeable passe sur un cylindre horizontal de rayon R. Une extrémité de la corde est reliée au sol
au point A, l’autre à une masse M au point B. Le cylindre est bloqué et le coefficient de frottement corde - cylindre est
égal à f = 0,2. L’ensemble est à l’équilibre. On appelle TA et TB les tensions de la corde en A et en B.

Quelle est la bonne réponse ?

TA = TB ; TA > TB ; TA < TB

b) Indiana Jones (de masse M = 80 kg) enroule son fouet autour d’une branche d’arbre pour franchir une crevasse en
« pendulant ». La branche a un rayon R et le coefficient de frottement du fouet sur la branche est f = 0,3.

Quelle est la tension du dernier élément de fouet A en contact avec la branche si le fouet est enroulé de n = 4,5 tours ?
Indiana franchira-t-il l’obstacle ?
Solution :
a) Un élément de corde de longueur ds, repéré par son abscisse curviligne s comptée à partir de B’ est soumis aux tensions
r r r r
Ts = T ( s )ts et Ts + ds = T ( s + ds )ts + ds à ses deux extrémités, où ts et ts + ds sont les vecteurs unitaires tangents aux
extrémités de l’élément de corde. La réaction du cylindre sur l’élément de corde se décompose en une force tangentielle
r r r r r r
Rt et une force normale N . A l’équilibre, dT + Rt + N = 0 . Or :
r r r r r r ds r
T = Tt donc dT = dT t + Tdt et dt = n
R
r
où n est le vecteur unitaire de la normale au cercle, dirigé vers l’intérieur. En projetant sur la tangente et sur la normale :
T
dT + Rt = 0 et ds − N = 0
R

99
T
Si on tire sur la corde à une extrémité, elle glisse puis s’immobilise à la limite du glissement, donc Rt ≤ fN = f ds .
R
Pour déterminer le signe, il faut connaître les conditions initiales.
Si on tire du côté B par exemple, la réaction tangentielle est positive, d’où l’équation différentielle :
dT T dT
=−f soit = fdθ (ds = Rdθ ) soit T = TB 'e− f θ = TB e− f θ
ds R T
TA = TB e − f π = 0,53TB < TB
Si on tire de l’autre côté, l’équation différentielle devient :
dT T
= f soit TA = TB e f π = 1,87TB > TB
ds R
En définitive : 0,53TB < TA < 1,87TB . Les trois solutions sont possibles, selon la façon de préparer le système.

b) D’après la question précédente : TA = Mge − f θ , où θ = 9π , soit TA = 0,1 N . Cette tension très faible est facilement
compensée par le poids de l’élément de fouet qui pend librement en A. Les aventures d’Indiana peuvent continuer.

2) Roulement d’un solide sur un plan incliné (CCP) :

Solution :

100
3) Mouvement d'une barre autour d'un axe fixe (CCP) :
Une barre AB, de longueur 2 l et de masse m, est mobile autour d'un axe Az horizontal. Le point B est fixé à un ressort
de constante de raideur k et de longueur à vide l0. L'autre extrémité du ressort est fixe. Dans sa position d'équilibre, la
barre est horizontale et le ressort vertical.

(k,l0)
A i
α T x
j
G
mg B
(+)

La barre est écartée légèrement de sa position d'équilibre puis lâchée sans vitesse initiale.
Déterminer la période des petites oscillations de la barre. On considère que le point B se déplace verticalement.

Solution :
On utilise le théorème du moment cinétique par rapport à l’axe (Az), dans le référentiel galiléen du laboratoire. Ce
4 2
théorème donne : ml α&& = mg l cos α − 2 f l cos α
3

101
L’angle α étant petit, cos α ≈ 1 . Lorsque la barre est à l’équilibre : mg l − 2 f 0 l = 0 , où f0 est la tension du ressort à
l’équilibre, qui vaut par ailleurs : f 0 = k (l 1 − l 0 ) , où l1 est la longueur du ressort à l’équilibre.

Quand la barre fait l’angle α, la longueur du ressort a varié de 2lα et f vaut : f 0 = k (l 1 + 2lα − l 0 ) = f 0 + 2k lα

4 2 3k
L’équation du mouvement devient alors : ml α&& = mg l − 2 f 0 l − 4k l 2α = −4k l 2α , soit : α&& = − α
3 m
m
La barre effectue donc des oscillations sinusoïdales de période : T = 2π
3k
Autre méthode : utiliser la conservation de l’énergie mécanique.

4) Détermination d’un coefficient de frottement (Mines) :


On considère le dispositif suivant : le fil reliant les deux masses est inextensible. Il n’y a pas de pertes dues à la poulie. A t
= 0, le fil entre les deux masses est tendu. On lâche la masse m2 d’une hauteur h. La masse m1 s’arrête à une distance h +
d relativement à la situation à t = 0.
m
1

m h
2

Déterminer le coefficient de frottement f entre la table et m1 en fonction de m1, m2, h et d.


Solution :

102
5) Oscillations d’un cylindre (Centrale) :
On considère le système de la figure suivante :
O

P Q
Support
fixe L
r k
yéq T1 D
r
T2
y r
C B
A uz

On demande de calculer la période des oscillations verticales du centre C du cylindre homogène.


Le fil, inextensible, est sans masse et sans raideur et ne glisse pas sur la poulie. Le ressort a une raideur k et une longueur
r r
à vide l 0 . On note y la position verticale de C et L la longueur du ressort à l’instant t. On désigne par Ω = Ωu z le
vecteur rotation du cylindre.
Solution :
On applique le théorème de la résultante cinétique au cylindre dans le référentiel du laboratoire. En projection selon (Oy),
on obtient : m&y& = −T1 − T2 + mg = −T1 − k ( L − l 0 ) + mg
Le théorème du moment cinétique appliqué dans le référentiel barycentrique en C donne :
r
dLb,C r r mR 2 &
= CA ∧ T1 + CB ∧ T2 ; Ω = (−T1 + k ( L − l 0 )) R
dt 2
On peut écrire la conservation de la longueur (PABD) du fil :
y + πR + ( y − L) = 2 y éq + πR − Léq soit L = Léq + 2( y − y éq )
Traduisons maintenant le fait que le fil ne glisse pas sur la poulie : la vitesse du point A appartenant à la poulie est égale à
r r
la vitesse du point A appartenant au fil, v ( A poulie ) = v ( A fil ) .
r r r r
v A, poulie = y& u y + Ωu z ∧ CA = ( y& + RΩ)u y
Le fil étant inextensible, la vitesse du point A du fil est égale à la vitesse de son point d’attache P, soit
r r r
v ( A fil ) = v ( P ) = 0 . Par conséquent : y& = − RΩ

mR &y& 8k 2 4k
Et : m&y& = − − 2k ( L − l 0 ) + mg &y& + ( y − y éq ) = g − ( Léq − l 0 )
2 R 3m 3 3m

103
3m
La période des oscillations est donc : T = 2π .
4k
Remarque : cet exercice peut également se résoudre en utilisant la conservation de l’énergie mécanique du cylindre.
L’énergie mécanique s’écrit :
1 11 3 1
E m = Ec + E p ; Ec = my& 2 + mR 2 Ω 2 = my& 2 ; Ep = k ( L − l 0 ) 2 − mgy
2 22 4 2
3 2 1
Em = my& + k ( L − l 0 ) 2 − mgy
4 2
3
En dérivant par rapport au temps : my&&y& + kL& ( L − l 0 ) − mgy& = 0
2
3
Or, L = Léq + 2( y − y éq ) et L& = 2 y& : my&&y& + k 2 y& ( Léq + 2( y − y éq ) − l 0 ) − mgy& = 0
2
On retrouve l’équation différentielle précédente.

6) Mouvement d’un cerceau (CCP) :


Un cerceau de masse M et de rayon R est lancé avec les conditions initiales suivantes :
r r r r
v C ( 0) = v 0 u x ( v 0 > 0) et ω (0) = −ω 0 u y (ω 0 > 0)

O x

Il reste en contact avec le plan horizontal ; ce contact est caractérisé par un coefficient de frottement de glissement f.
r r
a) Déterminer v (t ) et ω (t ) pour la 1ère phase du mouvement. A quel instant cette phase s’achève-t-elle ?
b) À quelle condition le cerceau revient-il en arrière ?
Solution :
r r r r
a) Le mouvement du cerceau est donné par la vitesse vC = v (t )u x de son centre C et son vecteur rotation ω = ω (t )u y . La
r r r r
vitesse de glissement par rapport au sol est vg = (v − Rω )u x . A t = 0, vg = (v0 + Rω0 )u x est non nulle : la 1ère phase est
une phase avec glissement dans le sens des x positifs.
Les forces s’exerçant sur le cerceau sont : le poids et la réaction du support. Le théorème de la résultante cinétique donne :
dv
M =T et − Mg + N = 0
dt

Le théorème du moment cinétique en C donne : MR 2 = − RT
dt
De plus, durant la 1ère phase : T = - fN. Il vient :
dv d ω fg fg
= − fg soit v(t ) = v0 − fgt et = soit ω (t ) = −ω0 + t
dt dt R R
La vitesse de glissement à l’instant t est alors : vg (t ) = v (t ) − Rω (t ) = v0 + Rω0 − 2 fgt . Elle s’annule à l’instant :

104
v0 + Rω0
t0 = : la 1ère phase s’achève à cet instant
2 fg
b) La 2ème phase est une phase de roulement sans glissement. L’équation T = - fN n’est plus valable durant cette phase et
doit être remplacée par vg (t ) = v (t ) − Rω (t ) = 0 , les autres équations restant valables. On en déduit :

v0
−ω0 +
dv v − Rω0 dω R
= 0 soit v(t ) = v(t0 ) = 0 et = 0 soit ω (t ) = ω (t0 ) =
dt 2 dt 2
Le cerceau revient en arrière si Rω0 > v0 .

7) Démarrage d’une automobile (Mines 2010) :


Le coefficient de frottement de la roue sur le sol est f. La roue a une masse m, un rayon R et un moment d’inertie J par
r r
rapport à son axe. On lui applique un couple moteur Γm = Γm u y .
r
z Γm

O x
r
Quelle est la condition sur Γm pour qu’il y ait roulement sans glissement ?
Solution :
Pour que la roue ne glisse pas sur le sol, il faut que T < fN.

Le théorème de la résultante cinétique appliqué à la roue et projeté sur les axes Ox et Oz donne :
mx&&C = T et 0 = − mg + N

Le théorème du moment cinétique barycentrique appliqué à la roue et projeté donne : J ω& = − RT + Γ m

Γm
La condition de roulement sans glissement donne : x&C − Rω = 0 . Après calculs, on obtient : T =
 J 
R 1 + 2 
 mR 
 J 
Et il faut donc que Γ m < fmgR 1 + .
 mR 2 

105
8) Poulie et ressort : (TPE 2010)
Soit une poulie de centre d’inertie C relié à un ressort fixé dans le référentiel Oxyz. Le fil inextensible qui se trouve sur la
poulie est relié à une extrémité à un solide S de centre d’inertie de centre d’inertie P et à l’autre extrémité, au référentiel
Oxyz. Il y a non glissement entre le fil et la poulie.

a) Exprimer xC0 la position de C à l’équilibre.


b) Trouver une relation entre les vitesses de P et de C.
c) On pose x = xC − xC0 . Déterminer l’équation à laquelle obéit x.

d) Exprimer la pulsation ω0 des oscillations.


e) Déterminer T et T’ les tensions du fil de chaque côté de la poulie.
Solution :

106
Statique des fluides

1) Masse de l’atmosphère terrestre (CCP) :


Partant de la relation de P( z ) = P0 exp(− z / h) (isotherme à 0 °C), estimer littéralement puis numériquement la masse Ma de
l'atmosphère terrestre en sachant que son épaisseur est grande devant h = 8, 0 km (à 0°C) et petite devant le rayon
terrestre R = 6 400 km.
Solution :

Le modèle de l’atmosphère terrestre isotherme conduit à P ( z ) = P0 e − z / h , avec h = RT0 . La masse volumique vaut, d’après
Mg
la loi des GP : ρ = PM , d’où une relation équivalente pour la masse volumique : ρ ( z ) = ρ 0 e − z / h .
RT0

Soit H l’épaisseur de l’atmosphère (avec H >> h), alors la masse matm est donnée par :
H
mtot = ∫ 4π ( RT + z ) 2 ρ0 e− z / h dz
0

∞ ∞
On suppose RT + z ≈ RT et H → ∞ : mtot = ∫ 4π RT2 ρ0e− z / h dz = 4π RT2 ρ0 ∫ e− z / h dz = 4π RT2 ρ0 h
0 0

On obtient une masse équivalente à une atmosphère de masse volumique moyenne ρ0 et d’épaisseur h << RT.

2) Action de l'eau sur la porte d'une écluse (Mines) :

Considérons la porte d'une écluse, située dans le plan yOz, de largeur l et de hauteur H. Cette porte subit l'action de l'eau
d'un canal, en équilibre, dont la surface libre se trouve:
- à une hauteur H dans le domaine x < 0,
- à une hauteur h < H dans le domaine x > 0 (Fig.).
L’eau est un liquide incompressible, de masse volumique p.
Données numériques: H = 4 m; h = 2 m; ~ = 3 m; g = 9,8 m s 2; ρ = 103 kgm-3.
1- Exprimer littéralement puis calculer numériquement la résultante F des forces pressantes exercées sur la porte de
l'écluse.
2. Calculer le moment par rapport à O des forces de pression.
3. Montrer que ce torseur est équivalent à une force appliquée en un point C dont on déterminera la position.
Solution :
1) On ne tient pas compte de P0 qui existe à gauche et à droite. Pour la force due à l’eau située à gauche :
r H r 1 r
Fg = ∫ ρ g ( H − z )ldz u x = ρ g lH 2 u x
0 2
r
De même pour la force due à l’eau située à droite : Fd = − ∫ ρ g ( h − z )ldz urx = − 1 ρ g lh 2 urx
h

0 2

107
r
Globalement : Ftot = 1 ρ g l ( H 2 − h 2 ) urx
2
r 3
2) Le moment en O de la force de gauche est : M g = ∫ zurz ∧ ρ g ( H − z )ldzurx = ρ g l H ury
H

0 6
r
Globalement : M tot = ρ g l ( H 3 − h3 )ury
6
uuur uuur
3) On cherche un point C tel que : Mr tot = ρ g l ( H 3 − h3 )ury = OC ∧ Frtot = OC ∧ 1 ρ g l ( H 2 − h 2 ) urx
6 2
ρ gl
uuur ( H 3 − h3 )
On pose OC = zc urz : 6 1 H 3 − h3 1 H 2 + Hh + h 2
zc = = =
1 3 H 2 − h2 3 H +h
ρ g l ( H 2 − h2 )
2
3) Au pays des sélènes (CCP) :

Solution :

4) Cloche hémisphérique (Centrale) :


Une cloche hémisphérique (rayon R, épaisseur e<< R, masse m) repose sur un plan horizontal. Elle contient de l’eau
jusqu’à une hauteur h. Un orifice pratiqué au sommet permet de maintenir la pression atmosphérique à l’interface eau/air.

108
L’épaisseur de paroi e est suffisamment faible pour considérer comme identiques les surfaces intérieure et extérieure de la
cloche.

Montrer qu’il existe une hauteur critique au delà de laquelle l’équilibre est rompu (la cloche se soulève).
Application numérique : cloche en verre de densité d = 2,5 telle que e/R = 0,02.
Solution :

Sur un élément de surface de la cloche en contact avec l’eau, la résultant des forces de pression est :

Par raison de symétrie de révolution autour de l’axe z, la contribution de cette force à la force résultante est :

En associant tous les éléments de surface à même hauteur z :

Pour intégrer à tous les éléments de surface de la cloche, il est commode d’utiliser .

On obtient

Si , la cloche se soulève.

5) Modèle d’atmosphère et stabilité (X – ENS) :


On considère que l'atmosphère est un gaz parfait soumis au champ de pesanteur uniforme et présentant une température
variant avec l'altitude suivant une loi T = T0 - a z (a > 0).
I - Paramètres décrivant l'atmosphère.
1- Déterminer l'évolution de la pression en fonction de l'altitude.
2- Montrer qu'il existe une relation du type PTα = cte entre la pression et la température en un point donné; α étant un
paramètre lié à a et aux caractéristiques du gaz.
II - Stabilité de l'atmosphère.
z

z + δz
0
z
0

O
Terre
109
Soit une "bulle" d'air en équilibre à l'altitude z0; elle se déplace de δz sous l'action d'une perturbation (δz < z0). On
suppose que la transformation de la bulle est adiabatique quasi statique et que la bulle est en équilibre de pression avec
l'air extérieur situé à son niveau.
A quelle condition peut-on considérer que la bulle est en équilibre stable à l'altitude z0 ? On notera γ = Cp / Cv, rapport
qui sera considéré comme constant.
Solution :
Mg
 T − az  Ra
I-1-2) Voir cours : P ( z ) =  0  P0 . On voit que :
 T0 
Mg
PT α = cste avec α =−
Ra
II) A la cote z0 + dz, la bulle est soumise à son poids et à la poussée d’Archimède, de résultante :
r r
F = ( ρint − ρext )Vg

Or,(loi des GP), ρ = PM :


RT
r MPV 1 1 r
F= ( − )g
R Tint Text

Si le déplacement dz > 0, cette force correspondra à une force de rappel (et donc équilibre stable) si Tint < Text . Or, à
l’intérieur de la bulle, la transformation est adiabatique réversible et donc :
γ −1 T
P1−γ T γ = cste soit dTint = dP
γ P
1T
A l’extérieur, on aura PT α = cste soit dText = − dP .
α P
L’équilibre est donc stable si dTint < dText , soit :
γ − 1 Mg
a<
γ R

110
Dynamique des fluides

1) Agitateur magnétique (Mines et CCP) :


On modélise grossièrement le champ des vitesses dans un bêcher rempli d'eau et muni de son agitateur magnétique de la
façon suivante :
r r
- le vecteur tourbillon est ω = ω e z avec ω constant pour r < a (au-dessus de l'agitateur)
- le vecteur tourbillon est nul pour r > a.
1) Déterminer le champ des vitesses compatible avec la symétrie cylindrique du problème.
2) Déterminer l'équation z(r) de la surface de séparation entre l'eau et l’air.

Solution :
1) Voir cours : le théorème de Stokes permet d’écrire :
r r uuur r
∫ v .d l = ∫∫ rotv .ndS
(C ) (S )

r r r ωa2 r
On obtient : v (r ≤ a ) = ω ruθ ; v (r ≥ a) = uθ
r
2) On détermine l’expression de la pression en fonction de z et de r ; pour connaître l’équation de la surface libre, il
faudra écrire que cette pression vaut la presison atmosphérique P0.
Pour r < a, l’écoulement est bien irrotationnel et le théorème de Bernoulli s’applique et donne directement :
1 1 ω 2a4
P + ρ v 2 + ρ gz = cste = P + ρ 2 + ρ gz
2 2 r
Pour r >> a, on note z = z1 la cote de la surface libre, alors, pour tout z sur la surface libre :
1 ω 2a4 ω 2a4
P0 + ρ 2 + ρ gz = P0 + ρ gz1 soit z = z1 −
2 r 2 gr 2
Pour r < a, l’écoulement n’est plus irrotationnel ; on peut revenir à l’équation d’Euler :
 uuuuur v 2 uuur r r  uuuuur r
ρ  grad + rotv ∧ v  = − gradP + ρ g
 2 
∂P ∂P
Soit ici : ρ (ω 2 r − 2ω 2 r ) = − et − = ρg
∂r ∂z
ω 2r 2
On en déduit par intégration : P( r , z ) = ρ − ρ gz + C
2
ω 2r 2
En se plaçant à la surface : z = z0 +
2g
2 2
où z0 est la cote pour r = 0. On écrit la continuité de la cote z en r = a : z1 = z0 + ω a .
g
111
R
La dernière inconnue est obtenue en écrivant la conservation du volume : ∫
0
z (r )2π rdr = π R 2 h

2) Freinage d'une plaque en mouvement sinusoïdal (Centrale) :


Une plaque confondue avec le plan d’équation z = 0 est en translation avec une vitesse UM cos(ω t) dans un fluide
incompressible de masse volumique µ, de viscosité η et de viscosité cinématique ν = η / µ = 10-6 m2.s-1, remplissant tout
l'espace. On considèrera la plaque comme infinie.
On note alors p (M, t) le champ de pression et v M, t = v M, t ux le champ des vitesses en M, dans le fluide. On
r
rappelle l'expression df = η ∂v dSurx de la force de viscosité exercée sur un élément de surface dS, de cote z par le fluide
∂y
situé à une cote supérieure à z.
1- De quoi dépendent p (M, t) et v M, t . On montrera avec soin que v M, t = v z, t ux .
2- En isolant un pavé de côtés dx, dy et dz dont un coin est le point M de coordonnées (x,y,z). Établir l'équation :
∂v ∂ 2v
=ν 2
∂t ∂z
3- En déduire sans calculs l'ordre de grandeur de l'épaisseur δ de la couche limite, domaine hors duquel le fluide reste
quasiment au repos; application numérique pour f = 100 Hz.
4- On cherche en régime sinusoïdal forcé un champ des vitesses de la forme:
v z, t = Re (UM exp (j ω t - j k z)
Déterminer k et en déduire les expressions de v (z > 0, t) et v (z < 0, t).
5- En déduire l'expression de la force subie par l'unité de surface de la plaque et la puissance moyenne de cette force;
commenter.
Solution :

112
113
3) Durées de vidanges de réservoirs sphérique et cylindrique, clepsydre (CCP) :
1) Vidange d’un réservoir sphérique :
Un réservoir de forme sphérique, de rayon R = 40 cm, est initialement rempli à moitié d’eau de masse volumique
µ = 10 3 kg.m – 3 ; la pression atmosphérique P0 règne au-dessus de la surface libre de l’eau grâce à une ouverture pratiquée
au sommet S du réservoir.

On ouvre à t = 0 un orifice A circulaire de faible section s = 1 cm 2 au fond du réservoir.


a) Etablir l’équation différentielle en z(t), si z(t) est la hauteur d’eau dans le réservoir comptée à partir de A, à l’instant t.
b) Exprimer littéralement, puis calculer, la durée TS de vidange de ce réservoir.
2) Comparaison des vidanges des réservoirs sphérique et cylindrique :
La même quantité d’eau que celle placée initialement dans le réservoir sphérique est maintenant versée dans un récipient
cylindrique de même rayon R = 40 cm ; la pression atmosphérique P0 règne au-dessus de l’eau. On ouvre, à l’instant t = 0,
un orifice B circulaire de même section que A (s = 1 cm 2 ) au fond du réservoir cylindrique.
a) Ecrire la loi zC(t), où zC est la hauteur d’eau dans le réservoir, comptée à partir de B, à l’instant t.
b) Exprimer littéralement la durée TC de vidange, puis la durée tC nécessaire pour vider la moitié du récipient cylindrique.
c) Comparer TS et TC.
3) Clepsydre :
Soit un récipient (R0) à symétrie de révolution autour de l’axe Oz, de méridienne d’équation r = az n , où r est les rayon
du réservoir aux points de cote z comptée à partir de l’orifice C, de faible section s = 1 cm 2 percé au fond du réservoir.
Déterminer les coefficients constants n et a, donc la forme de (R0), pour que le cote du niveau d’eau placée dans (R0)
baisse régulièrement de 6 cm par minute au cours de la vidange.
Solution :
1-a) En négligeant la vitesse de la surface libre de l’eau, le théorème de Bernoulli entre la surface et la sortie A donne :
1
P0 + µ gz = P0 + µ v A2 d’où vA = 2 gzS
2
P0

C
R
R – zS R
zS r

O
r A P0
vA

dzS
L’eau étant incompressible, le débit volumique se conserve : svA = −π r 2
dt
Or, r 2 = R 2 − ( R − zS )2 = zS (2 R − zS ) , d’où, après avoir séparé les variables t et zS :
114
s 2g
(2 R − z S ) zS dz S = − dt
π
π 0

2g ∫
b) La durée de vidange TS est : TS = − (2 RzS 1/ 2 − zS 3/2 )dz S
R
s

7π R 2 2R
Soit : TS =
15s g
L’application numérique donne 11 minutes et 10 secondes.
2
 2 s 2g 
2) Le raisonnement est similaire. On obtient : zC =  R− t
 3 2π R 2 
 
2π R 2 R
Et la durée de vidange est : TC = = 19 min 33 s
s 3g
dz
3) La clepsydre est caractérisée par une baisse du niveau par seconde constante : k = − = −10−3 m.s −1
dt
dz
On peut encore écrire : vA = 2 gz et sv A = −π r 2
dt
dz
Soit : s 2 gz = −π r 2 = π r 2k
dt
Or, r = az n , donc : s 2 g z1/ 2 = π a 2 k z 2 n

s 2g
Cette relation est valable pour tout z, par conséquent n = 1 / 4. On en déduit également : a = = 0,375
πk
Finalement, l’équation de la méridienne est r = 0, 375 z1/4 .

4) Ecoulement d’un fluide visqueux sur un plan incliné (CCP) :


On considère l’écoulement permanent d’une couche de fluide incompressible et visqueux, de hauteur h, sur un plan
incliné. On suppose l’écoulement unidimensionnel : le champ des vitesses sera parallèle à l’axe Ox et ne dépendra que de
la variable z.
A la surface libre, la pression est uniforme et vaut P0.
La masse volumique du fluide, supposé newtonien, est ρ et sa viscosité η.
On admettra qu’à cause de la faible viscosité de l’air au-dessus du fluide, il n’y a pas de contrainte tangentielle en z = h.
z

h
P0

θ
x

On donne l’équation de Navier-Stokes pour un fluide newtonien :


r
 ∂v r uuuuur r  uuuuur r r
ρ  + (v .grad )v  = − gradP + ρ g + η∆v
 ∂t 
a) Simplifier et projeter l’équation de Navier-Stokes.
115
r r
b) Déterminer le champ des vitesses v = v( z ) ex , en tenant compte des conditions aux limites.
c) On s’intéresse à un écoulement de largeur L selon l’axe Oy, avec L >> h, pour pouvoir négliger les effets de bord.
Calculer le débit volumique DV et en déduire la vitesse moyenne du fluide.
e) On s’intéresse à une couche de glycérine pour laquelle ρ = 900 kg .m −3 ; η = 0,85 Pa.s , de 1 mm d’épaisseur, pour un
angle θ = 10. Calculer la vitesse moyenne et commenter le résultat en utilisant le nombre de Reynolds.
Solution :
r
∂v r
1) En régime permanent, = 0 . L’accélération convective vaut, avec les hypothèses de l’énoncé :
∂t
r uuuuur r  ∂ 
(v .grad )v =  vx ( z ).  vx ( z ) = 0
 ∂x 
uuuuur r r r
Par conséquent : − gradP + ρ g + η∆v = 0
2) L’équation précédente donne, en projection : (et P ne dépend pas de y)

∂P d 2v ∂P
= ρ g sin θ + η 2 ; = − ρ g cos θ
∂x dz ∂z
La deuxième équation donne par intégration : P ( x, z ) = − ρ g cos θ z + cste = ρ g cos θ (h − z ) + P0

ère ∂P d 2v ρ g sin θ 2
La 1 devient alors, en remarquant que = 0 : ρ g sin θ + η 2 = 0 soit v( z ) = − z + az + b
∂x dz 2η
La vitesse est nulle en z = 0 et l’air n’exerce pas de force tangentielle sur le liquide en z = h, par conséquent dz / dz = 0 en
ρ g sin θ
z = h. Ainsi : v( z ) = (2h − z ) z

On obtient un profil de vitesses de type parabolique, avec un maximum en z = h.
h ρ g sin θ ρ gLh3 sin θ
3) Le débit volumique vaut : Dv = ∫∫
sec tion
v( z ) Ldz = L ∫
0 2η
(2h − z ) zdz =

Dv ρ gh 2 sin θ
Et la vitesse moyenne de l’écoulement est : vmoy = =
Lh 3η
4) On obtient : vmoy = 0, 61 mm.s −1 et le nombre de Reynolds vaut Re = 6,5.10 −4 << 1 ; les forces de viscosité sont bien
suffisantes pour imposer un champ des vitesses laminaire.

5) Force s'exerçant sur un tuyau d'évacuation (CCP) :


A la base de la paroi verticale d'un récipient rempli de liquide sur une hauteur h est percé un petit orifice de section S sur
lequel est emmanché un tuyau horizontal conique dont l'autre extrémité a une section s = αS (avec α < 1). En précisant
les hypothèses adoptées :
a) Calculer la pression P au niveau de la section S. Examiner les cas limites α = 0 et α = 1.

S
s

b) Exprimer en fonction de α, h et S la force F qui tend à arracher le tube.

116
Solution :
a) On fait l’hypothèse d’un régime quasi-stationnaire (h varie lentement). Le théorème de Bernoulli donne alors en A et
en B :
1 2 1
P0 + µgh = PA + µv A = P0 + µv 02
2 2

r O,P0,v0,dm
ux
A,PA,vA,dm
h

S
s

1
Ainsi : v 0 = 2 gh et PA = P0 + µ (v 02 − v 2A )
2

La conservation du débit massique entre A et O donne : Sv A = sv 0 = αSv 0 soit v A = αv 0 = α 2 gh

D’où la pression en A : PA = P0 + µgh(1 − α 2 )

Si α = 0 : PA = P0 + µgh (hydrostatique). Si α = 1 : PA = P0 (pression uniforme dans le tube).


b) On raisonne sur le système fermé suivant : le contenu du tube et une masse dm qui va entrer à travers S entre les
instants t et t + dt. En régime quasi-stationnaire, la même masse dm va sortir à travers la section s pendant dt. On a bien
sur : dm = µv A Sdt = µv 0 sdt
Ce système fermé est soumis aux forces extérieures :
r
• Son poids mg
r r
• Les forces de pression à l’entrée et à la sortie : PA Su x et − P0 su x
• La force exercée par le tube sur l’eau, égale à l’opposée de la force exercée par l’eau sur le tube (qui est celle que
r
l’on cherche) notée ainsi − F .
r r
Dp r r r
Le théorème de la résultante cinétique donne : = mg + PA S u x − P0 s u x − F
Dt
r
Dp dm r r r
Or : = (v 0 − v A ) u x = µv A S (v 0 − v A ) u x = 2µghS α (1 − α ) u x
Dt dt
r r
[ ] r r
PA S u x − P0 s u x = P0 S + µgh(1 − α 2 ) S − P0αS u x = [P0 + µgh(1 + α )] (1 − α ) S u x
r r r r r
D’où l’expression de la force F : F = [P0 + µgh(1 + α )] (1 − α ) S u x − 2µghS α (1 − α ) u x + mg
r r r r
F = P0 (1 − α ) S u x + µghS (1 − α ) 2 u x + mg

On obtient une force qui a tendance à arracher le tube vers la droite.


Si α = 0 : on retrouve encore les lois de l’hydrostatique. Si α = 1, la force est nulle.

6) Goutte d’eau qui tombe dans un nuage (Centrale) :


A t = 0, une goutte d’eau sphérique de rayon r0, animée d’une vitesse v0 tombe dans un nuage. L’humidité du milieu fait
croître le rayon r(t) de la goutte lors de la chute. La croissance du rayon est modélisée par r (t ) = r0 (1 + at ), avec a > 0 .
La masse volumique de l’eau est notée µ et la masse de la goutte m(t).
a) Déterminer l’expression de dm / dt en fonction de la surface s(t) de la goutte, de µ, a et r0.
b) Déterminer en fonction de v(t) l’équation du mouvement de la goutte. En déduire v(t).

117
Solution :
4 dm(t ) 4
a) La masse de la goutte est m(t ) = πµr03 (1 + at ) 3 . D’où : = πµr03 3a(1 + at ) 2 = aµ r0 s (t )
3 dt 3
b) La goutte constitue un système de masse variable. A l’instant t : p(t ) = m(t )v(t ) . A l’instant t + dt,.
p(t + dt ) = m(t + dt )v(t + dt ) . Le théorème du CI donne (axe vertical descendant) : p(t + dt ) − p(t ) = m(t ) g dt

Soit : [m(t ) + dm][v(t ) + dv] − m(t )v(t ) = m(t ) g dt


m(t )dv + dm v(t ) = m(t ) g dt

1 dm dv(t )
D’où : v(t ) + =g
m(t ) dt dt

3a dv(t )
Soit : v(t ) + =g.
1 + at dt
On obtient une équation linéaire avec second membre, dont la solution générale est celle de l’ESSM ajoutée à une SP de
l’équation globale. Pour déterminer la solution générale de l’ESSM, on sépare les variables :
dv(t ) 3a dv 3a
=− v (t ) d ' où =− dt
dt 1 + at v 1 + at
K
Soit : ln(v) = −3 ln(1 + at ) + K ou v=
(1 + at ) 3

On cherche une solution particulière de la forme v p = b + ct :

3a
(b + ct ) + c = g soit 3a (b + ct ) = (1 + at )(−c + g ) = 0
1 + at
Par identification : 3ab = −c + g ; 3ac = a(−c + g )

g g g
Soit : c= ; b= ; vP = (1 + at )
4 4a 4a
K g
La solution complète est alors : v = 3
+ (1 + at )
(1 + at ) 4a

g
v0 −
A t = 0, la vitesse étant nulle, on déduit finalement : v = 4a + g (1 + at )
(1 + at ) 3 4a

7) Ressaut hydraulique (Centrale) :


On observe un bourrelet d’eau au fond d’un évier dans lequel coule l’eau d’un robinet. Ce bourrelet est appelé ressaut. Il
sépare une zone centrale où l’épaisseur du fluide est faible d’une zone périphérique où la hauteur d’eau est plus
importante.
On modélise un ressaut dans un écoulement unidimensionnel et permanent dans un canal rectiligne parallèle à l’axe Ox et
r
de largeur L selon Oy. En amont (respectivement en aval) du ressaut, la vitesse du fluide vaut uniformément v1u x
r
(respectivement v2u x ) et la profondeur est h1 (respectivement h2). Le liquide est considéré comme étant incompressible
de masse volumique µ. La pression de l’atmosphère au dessus du liquide est P0. L’axe Oz est vertical ascendant.
Pour étudier ce phénomène, on considère le fluide contenu dans le parallélépipède rectangle de section S = Lh2 limité par
les sections d’abscisses x1 et x2 situées de part et d’autre du ressaut.
a) Peut-on déduire v2 et h2 du théorème de Bernoulli ? Pourquoi ?
b) Exprimer la pression au sein du liquide en fonction de z sur la face d’entrée (section x = x1) et sur la face de sortie
(section x = x2). On choisira l’origine des cotes z au fond du canal.
c) Etablir un bilan de quantité de mouvement pour le fluide contenu dans le volume considéré. En déduire une relation
entre v1, h1, v2 et h2.
118
d) Calculer v1 et v2 en fonction de h1, h2 et g.
e) Exprimer, en fonction de µ, g, Dv (débit volumique), h1 et h2 la puissance dissipée dans le ressaut.
Solution :
a) Au niveau de ressaut, il y a dissipation d’énergie (zone turbulente) et le théorème de Bernoulli n’est pas applicable.
b) L’équation d’Euler projetée sur la verticale donne (pour x ≤ x1 et x ≥ x2 ), comme en statique :

P1 ( z ) = P0 + µ g (h1 − z ) pour x = x1 et P2 ( z ) = P0 + µ g (h2 − z ) pour x = x2


c) On choisit comme système fermé le fluide contenu, à l’instant t, dans la partie commune et la quantité dm qui va
rentrer et à l’instant t + dt, le fluide compris dans la partie commune et la quantité qui est sortie.

La variation de quantité de mouvement de ce système est : (théorème d’Euler)


r r r r
dp = µ Lh2 v2 v2 dt − µ Lh1v1v1dt = µ L(v22 − v12 )u x dt
Le théorème de la résultante cinétique donne, en projection selon (Ox) :
h1 h2 h12 − h22
µ L(v22 − v12 ) = ∫ µ g (h1 − z ) Ldz + ∫ µ g (h2 − z ) Ldz = µ gL
0 0 h2
La conservation du débit volumique donne de plus h1v1 = h2 v2 .
d) Les deux équations permettent de calculer :

gh2 gh1
v1 = (h1 + h2 ) et v1 = (h1 + h2 )
2h1 2h2

e) Un bilan d’énergie pour le système précédent donne : dEc + dE p = δ W pression + Pint dt

où Pint est la puissance des actions intérieures, dissipée dans le ressaut. On calcule :
1 1 h h  h h 
dEc = µ Dv (v22 − v12 )dt = µ Lh1v1 (v22 − v12 )dt ; dE p = µ Dv dtg  2 − 1  = µ Lh1v1dtg  2 − 1 
2 2  2 2  2 2
Le travail des forces de pression est :
h1 h2 h1 − h2 h −h
δ Wpression = ∫ P1 ( z ) Ldz.v1dt − ∫ P2 ( z ) Ldz.v2 dt = µ gDv dt = µ gLh1v1 1 2 dt
0 0 2 2
(h2 − h1 )3
On obtient finalement : Pint = − µ gDv < 0.
4h1h2
119
8) Oscillations d’un liquide entre deux réservoirs (Centrale) :
Deux récipients cylindriques de section S1 et S2 sont reliés par un tube cylindrique de section s et de longueur L. On
suppose que s << S1 et S2 et que L est « suffisamment grande ». A l’instant initial, il existe une dénivellation h0 entre les
niveaux des deux récipients et le fluide est au repos. Le fluide est incompressible et de masse volumique µ0.

L’origine de l’axe Oz est prise au milieu des positions initiales des surfaces libres.
1) Dans cette question, on néglige les effets dus à la viscosité.
a) Montrer que la vitesse, à un instant donné, est uniforme dans le tube. On la note v(t). Déterminer la différence de
pression PB – PA aux extrémités du tube.
b) Etablir l’équation différentielle vérifiée par v(t) par deux méthodes différentes. En déduire la dénivellation z(t).
2) On tient maintenant compte des effets dus à la viscosité : on suppose qu’ils sont essentiellement sensibles dans le tube
et qu’ils se traduisent par une perte de puissance dans tout le tube égale à P = 8πη Lvm2 , où vm est la vitesse moyenne du
fluide dans le tube. On rappelle la répartition des vitesses dans le tube, donnée par la relation vue dans le cours
(écoulement de Poiseuille) :
PB − PA 2
v( r ) = (r − a 2 )
4η L
où a est le rayon du tube et r la distance à l’axe du tube.
Etablir l’équation différentielle vérifiée par z(t) en effectuant un bilan énergétique. Commenter. Pourquoi ne tient-on
compte de la viscosité que dans le tube ?
Solution :
1-a) Le fluide étant incompressible, le débit volumique se conserve donc, en tout point M du tube, D(t) = sv(M,t) est
indépendant de M. La section du tube étant constante, la vitesse est uniforme dans le tube et l’accélération convective
dv dP dv
nulle. L’équation d’Euler projetée donne µ =− , d ' où PB − PA = − µ L .
dt dx dt
b) 1ère méthode : le régime est quasi-stationnaire dans les grands récipients (voir le cours sur la formule de Torricelli). Le
théorème de Bernoulli donne, le long d’une ligne de courant :
1 1
PA + µ v(t )2 = P0 + µ gh1 (t ) et PB + µ v(t )2 = P0 + µ gh2 (t )
2 2
dv
D’où : PB − PA = µ g (h2 (t ) − h1 (t )) . Il vient alors : L + g (h2 − h1 ) = 0 .
dt
dh1 dh
La conservation du débit dans les deux récipients et dans le tube donne : − S1 = sv = S 2 2 .
dt dt
d 2v 1 1
En dérivant l’équation précédente : L 2
+ gs ( + )v = 0 .
dt S1 S 2
La dénivellation z = h1 – h2 vérifie la même équation dont la solution est de la forme, compte tenu des CI :
 g s s 
z (t ) = h0 cos ωt ω =  + 
 L  S1 S2  
 

120
2nde méthode : l’énergie de l’ensemble du fluide se conserve. En prenant l’origine de l’énergie potentielle de pesanteur en
z = 0 et en appelant z1 et z2 les cotes des surfaces libres, l’énergie potentielle s’écrit :
z1 z
E p = µ gz1S1 + µ gz2 S 2 2
2 2
Ec1 S1h1h&12 sh1
En négligeant les énergies cinétiques dans les récipients ( ≈ = << 1 ) :
Ectube sLv 2 S1 L

1 z z
E= µ sLv 2 + µ gz1S1 1 + µ gz2 S2 2
2 2 2
d 2v 1 1
En dérivant et en utilisant la conservation du débit, on obtient L 2
+ gs ( + )v = 0 .
dt S1 S 2
d
2) Un bilan énergétique appliqué au fluide donne désormais :
dt
( Ec + E p ) = −8πη Lvm2 .
L’énergie cinétique du fluide est celle du fluide contenu dans le tube :
2 2
a 1 2 a1 P −P  µπ a 6  PB − PA 
Ec = ∫ µv (r )2π rLdr = ∫ µ  B A (r 2 − a 2 )  2π rLdr =  
0 2 0 2
 4η L  6 L  4η 
Si on ne tient pas compte de la viscosité dans les grands tubes, la relation PB − PA = µ g (h2 (t ) − h1 (t )) reste valable.
La conservation du débit donne maintenant :
a PA − PB dh dh
Dv = ∫ 2π rv(r )dr = π a 4 = − S1 1 = S2 2
0 8η L dt dt
z1 z d
L’énergie potentielle est toujours : E p = µ gz1S1 + µ gz2 S 2 2 . En écrivant ( Ec + E p ) = −8πη Lvm2 , il vient :
2 2 dt
d 2 z 6πη dz 3gs  1 1 
+ +  + z =0
dt 2 µ s dt 4 L  S1 S2 
C’est l’équation d’un oscillateur harmonique amorti.

9) Tube de Pitot double (CCP) :


On considère l'écoulement permanent d'un gaz dans une conduite cylindrique munie d'un tube de Pitot double.

Soit ρ la masse volumique du gaz, ρ0 la masse volumique du liquide remplissant le tube en U. On admettra que la vitesse
V du gaz a la même valeur en tout point d'une section droite de la conduite.
Exprimer la vitesse V puis le débit volumique D de la conduite en fonction de ρ0, ρ, g, h et de la section droite S de la
conduite.
Solution :
On néglige la dénivellation entre A et B. La relation de Bernoulli entre A0 et A donne :
1 2 (A est un point d’arrêt)
PA0 + ρ v = PA
2
121
De même, entre B0 et B (mêmes altitudes et vitesses) : PB = PB 0

On en déduit : PA − PB = PA + 1 ρ v 2 − PB
0
2 0

Loin du tube, le théorème de Bernoulli donne PA = PB ,d’où finalement : PA − PB = 1 ρ v 2


0 0
2
PA + ρ g (h '+ h) = PB + ρ gh '+ ρ0 gh
Dans le tube en U, on peut écrire : 1 2
PA − PB = ( ρ0 − ρ ) gh = ρv
2

Finalement : v = 2( ρ 0 − ρ ) gh et D = Sv = Sv = S
2( ρ0 − ρ )
gh
ρ ρ

10) Viscosimètre à écoulement (Centrale) :


Un liquide visqueux, incompressible, s'écoule lentement d’un récipient cylindrique de diamètre D dans un tube
capillaire horizontal de diamètre d et de longueur L. On négligera les effets dus aux extrémités du tube.

1) Peut-on considérer l'écoulement comme quasi-permanent ? Justifier. En déduire l'expression du débit volumique qV
en fonction de h.
2) A partir de l'équation de continuité, établir une équation différentielle satisfaite par h(t). La résoudre pour la condition
initiale h(0) = ho.
3) Il a fallu une durée τ = 75 min pour que le niveau du liquide passe de la hauteur h0 = 5 cm à la hauteur h1 = 2,5 cm.
Déterminer la viscosité cinématique du liquide.
On donne D = 5 cm , L = 40 cm , d = 1 mm et g = 9,8 m.s-2.
Solution :
1) On se place dans l’ARQS. On a un écoulement de Poiseuille cylindrique (voir cours) :
π d 4 Pe − Ps
qv =
128η L
Avec Ps = P0 , Pe = P0 + µ gh (le liquide est pratiquement au repos dans le récipient et on écrit donc la relation de la
statique des fluides). Par conséquent :
π d 4 gh η
qv = (ν = )
128ν L µ
2) L’écoulement étant incompressible, il y a conservation du débit volumique :
dh π D 2 dh π d 4 gh
−S = qv soit − =
dt 4 dt 128ν L
dh gd 4 32ν LD 2
+ h=0 ; h(t ) = h0 e− t /τ (τ = )
dt 32ν LD 2 gd 4

3) AN : ν = 2.10−6 m2 .s −1 .

122
11) Evolution d’une plaque, bilans (Centrale) :
Les deux réservoirs de section S sont initialement remplis d’une même hauteur h0 d’eau ; ils communiquent via un tube
de section s. Le tube est coupé sur une distance e et un disque de liège d’épaisseur e’ < e et de section s’ > s est plaqué
contre l’extrémité droite. On constate que le jet gauche permet de maintenir le disque si h1 reste supérieure à une certaine
hauteur limite.

a) Exprimer force exercée par l’eau de droite sur le disque et celle exercée par l’air.
b) Démontrer le théorème de Bernoulli et trouver la vitesse en B .
c) Effectuer un bilan pour obtenir la force exercée par l’eau de gauche sur la plaque. Condition d’équilibre ?
d) Donner qualitativement l’évolution de la plaque dans le temps.
Solution :
a) Le liquide (2) est immobile : P2 = P0 + µ gh2 et la force exercée par l’eau sur le disque est F2 = P2 s = ( P0 + µ gh2 ) s .
Celle exercée par l’air sur le disque est : Fair = P0 ( s '− s ) .

b) En régime quasi – stationnaire : vB = 2 gh1 (formule de Torricelli)

c) A t : le système est le fluide sorti + la masse dm = µ Dv dt = µ svdt de fluide qui va sortir du tube pendant dt
A t + dt : tout le fluide sorti. En régime quasi – stationnaire, d’après le théorème d’Euler, la variation de quantité de
mouvement de ce système est (en projection selon l’horizontale) :
dp = − dmv = − µ sv 2 dt
Soit F la force exercée par le fluide sur la paroi, alors le théorème de la résultante cinétique appliqué au fluide donne :
r r r r
− µ sv 2u x = P0 su x + (− Fu x ) + ∫∫surface P0 .(− n )dS
latérale

r r r r
Comme ∫∫ ( S fermée )
P0 .ndS = 0 = ∫∫surface P0 .ndS − P0 su x + P0 s ' u x , il vient :
latérale

r r r r
− µ sv 2u x = P0 su x + (− Fu x ) + P0 ( s '− s )u x

Finalement, F = P0 s '+ 2 µ gsh1 . La plaque est alors soumise aux forces :

Ftotale = [ P0 s '+ 2µ gsh1 ] − [ ( P0 + µ gh2 ) s + P0 ( s '− s )]

h2
L’équilibre est possible si : Ftotale > 0, soit : h1 > .
2
h1 h
d) Pour obturer le 1er récipient, il faut que h2 > . On voit que si 2 < h1 < 2h2 , ces deux conditions sont vérifiées : le
2 2
comportement du système va dépendre de son « histoire » (comportement similaire au comparateur à hystérésis).

12) Film de peinture (Centrale) :


On étudie l’évolution d’un film de peinture d’épaisseur e (selon Oz), après un coup de pinceau sur une surface
horizontale, les poils laissant des stries distantes de b (selon Ox). La peinture est assimilée à un fluide newtonien
incompressible de viscosité η et de masse volumique µ (η = 0,12 Pl ; µ = 1, 2.103 kg .m −3 ; e = 0,1 mm ; b = 1 mm ).

123
r r r
a) Justifier la forme de la vitesse : v = vx ( x, z , t )u x + vz ( x, z , t )u z . Montrer que vx >> vz. Dans la suite, la composante
t
r  x  −τ r
verticale de la vitesse est négligée. On propose une solution de la forme : v = v0 g ( z ) sin  π  u x . Les forces de
e
 b
pression et le poids sont négligés devant les forces de viscosité.
b) Exprimer les conditions aux limites en z = 0 et z = e.
c) Montrer que l’accélération convective est négligeable devant les autres termes de l’équation de Navier Stockes.
d) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par g(z). Déterminer τ, commenter.
Solution :
r ∂vx ∂vz
a) Il y a invariance selon Oy. Le fluide étant incompressible, divv = 0 , soit + = 0 . On effectue un calcul d’ordre
∂x ∂z
∂vx vx ∂vz vz
de grandeur : ≈ ; ≈ , comme e >> b, vx >> vz.
∂x b ∂z e
 ∂v 
b) Les conditions aux limites sont : v(0) = 0 et η   = 0, soit g (0) = 0 et g '(e) = 0 .
 ∂z  z =e
c) On effectue de nouveau un calcul d’ordre de grandeur :

r uuuuur v2
r uuuuur 2
∂ v ∂ v 2 2 µ v .gradv µ µ ve 2
∂v v  v v  v b
µ v .gradv = µ v ≈ µ ; η∆v = η  2 + 2  ≈ η  2 + 2  = η 2 ; ≈ = << 1
∂x b  ∂x ∂z  b e  e η∆v v η b
η 2
e
d) L’équation de Navier – Stockes devient simplement :

∂v ∂ 2v ∂ 2v  µ π2 
µ = η 2 +η 2 d ' où g ''( z ) +  − 2  g ( z) = 0
∂t ∂x ∂z  ητ b 

z z  1 µ π2 
La solution est de la forme g ( z ) = A cos + B sin  2 = −  . Comme g(0)=0, A = 0. La condition
δ δ δ ητ b 2 
e e π
g’(e) = 0 conduit à cos = 0, soit = (2 p + 1) , ce qui permet de connaître la valeur de τ.
δ δ 2

13) Ecoulement sur un plan incliné (Centrale) :


On étudie l’écoulement d’un milieu granulaire incompressible de masse volumique ρ sur un support incliné d’un angle θ.
La vitesse du milieu u(x,t), d’épaisseur h(x,t), est supposée uniforme dans une section. La pression P(z) est supposée avoir
un comportement hydrostatique. Le frottement solide sur le support est modélisé par une contrainte proportionnelle à la
pression, de coefficient µ.

∂h ∂ (hu )
a) Effectuer un bilan de masse entre x et x + dx et établir une relation entre et .
∂t ∂x
∂u ∂u
b) Effectuer une bilan de quantité de mouvement et établir une relation entre µ, θ, g, et .
∂t ∂x
c) Dans le cas d’un écoulement stationnaire et uniforme, donner la relation µ = f (θ ) . Interprétation ?

124
Solution :
a) On considère la masse contenue à l’instant t entre x et x + dx ; entre t et t + dt, un bilan de conservation de la masse
∂h( x, t ) ∂ (hu )
donne : ρ Ldx dt = ρ u ( x, t )h( x, t ) Ldt − ρ u ( x + dx, t )h( x + dx, t ) Ldt = − ρ Ldt dx .
∂t ∂x
∂h ∂ (hu )
Soit : =− .
∂t ∂x
b) La pression hydrostatique vaut : P ( x, t ) = P0 + ρ g (h( x, t ) − z ) .

On choisit comme système fermé la masse comprise à l’instant t entre les abscisses x et x + dx, dm = ρLh( x, t )dx . Le
théorème de la résultante cinétique donne :
r r r
 ∂u r r r
dm ( )
v v
+ (u .grad )u  = Fp ( x, t ) − Fp ( x + dx, t ) ex + dmg − µρg cos θLdxh( x, t )ex
 ∂t 
Où les forces de surpression à gauche et à droite de la tranche de fluide valent :
r h ( x ,t ) r 1 r
F p ( x, t ) = ∫ ρg cos θ (h( x, t ) − z ) Ldzex = ρg cos θL h( x, t ) 2 ex
0 2
r r 1 ∂ r ∂h r
Fp ( x, t ) − Fp ( x + dx, t ) = − ρg cos θL ( 2 ∂x
)
h( x, t ) 2 ex = − ρg cos θLh ex
∂x
En projection selon (Ox) :

 ∂u ∂u  ∂h  ∂h 
ρh + u  = − ρg cos θh + ρgh sin θ − µρgh cos θ = ρgh cos θ  − h + tan θ − µ 
 ∂t ∂x  ∂x  ∂x 
c) Pour un écoulement uniforme et stationnaire : µ = tan θ . La pesanteur est entièrement contrebalancée par la friction.

14) Oscillations dans un tube en U (CCP 2010) :


Etudier les oscillations d'un fluide incompressible dans un tube en U de faible section en appliquant le théorème de
Bernoulli en régime dépendant du temps ou en effectuant un bilan énergétique.
On suppose que les surfaces libres restent dans les parties rectilignes et verticales du tube.
Solution :
La cote de la surface libre du fluide dans la branche droite du tube est notée z.

125
r r
Le fluide étant incompressible, la vitesse en tout point M s’écrit v ( M , t ) = zT
& . On intègre l’équation d’Euler sur une
r B
B ∂v ( M , t r  1 2 
ligne de courant : µ ∫
A ∂t
.d l = −  µ gz ( M , t ) + µ v ( M , t ) + P ( M , t ) 
 2 A
g g
Soit, en notant L la longueur de liquide : Lz&& = −2 gz soit z = −2
&& z = −ω02 z (ω02 = 2 )
L L
Autre méthode (bilan énergétique) :
1
L’énergie cinétique de tout le fluide est : Ec = µ sLz& 2 (s est la section du tube en U). L’énergie potentielle se
2
décompose en trois parties : on suppose qu’à t = 0, la dénivellation était h (la partie gauche est abaissée de h par rapport à
la position d’équilibre). Alors : (le centre d’inertie est au milieu de la colonne de fluide considérée)
1 1 1 1
E p = µ s (h − z ) g (h − z ) + µ s (h + z ) g (h + z ) + cste = µ sg (h − z )2 + µ sg (h + z )2 + cste
2 2 2 2
En dérivant l’énergie mécanique : µ Lz&& − µ g (h − z ) + µ g (h + z ) = 0 , soit Lz&& + 2 gz = 0 . On retrouve la même équation.

15) Coude en rotation (CCP 2010) :


Un coude rigide tourne autour de son axe principal Oz à la vitesse angulaire ω. Le fluide qui coule dans le coude est
incompressible. Sa vitesse et sa pression ne dépendent que de x. On se place en régime stationnaire.

a) Déterminer les forces volumiques d’inertie d’entraînement de de Coriolis.


b) Etablir l’équation d’Euler du fluide.
1 1
c) Montrer que la quantité µ v( x) 2 + P( x) + µω x 2 est constante.
2 2
d) Montrer que la vitesse v(x) ne varie pas dans le tube.
e) En déduire P(x). Tracer le graphe de P(x).
Solution :

126
Ondes sonores

1) Isolation phonique (Centrale) :


Pour étudier l'atténuation sonore introduite par un mur, on adopte le modèle sommaire suivant : dans un tuyau de section
S, une onde sonore incidente plane progressive harmonique de pulsation ω arrive sur un piston de surface S, d'épaisseur e
et de masse volumique µ, libre de se déplacer au voisinage de x = 0. On cherche un champ des vitesses de la forme :
vl (x < 0, t) = Al exp(jωt-jkx)+Bl exp(jωt+jkx) ; vl (x > e, t) = A2 exp(jωt-jkx+jke).
1) Justifier cette forme et écrire les surpressions pl (x, t) correspondantes.
2) Écrire les conditions aux limites sur le piston indéformable et en déduire que
−1
A 2  jω µe 
= 1+
A1  2µ 0 c 

3) En déduire le facteur de transmission en puissance T du mur. On donne µ0 = 1,3 kg.m-3, µ = 2.103 kg. m-3 et c = 340
m.s-1.
Quelle doit être l'épaisseur minimale du mur si on veut une atténuation d'au moins - 40 décibels pour f = 1 kHz? Et pour f
= 100 Hz?
Solution :
a) Le piston créé une onde réfléchie :
p1 ( x < 0, t ) = µ0cA1e j (ωt − kx ) − µ0cB1e j (ωt + kx ) et p1 ( x > e, t ) = µ0cA2e j (ωt − kx + ke )

b) La continuité des vitesses donne : A1 + B1 = A2 . Le théorème du CI appliqué au piston donne (la vitesse du
piston est par exemple donnée par v 1(x = e,t)) :
jω ( µSe) A2 = Sp1 (0, t ) − Sp1 (e, t ) soit jωµeA2 = µ0c( A1 − B1 − A2 )
2
A 1
c) Après calculs : T = 2 = : on souhaite une atténuation de – 40 dB (au moins). Par conséquent,
A1 µ 2e 2ω 2
1+
4 µ02c 2
T < 10 −4 . On obtient e > 7 mm à 1 kHz et e > 7 cm à 100 Hz.

2) Onde sonore engendrée par un corps solide en forme de tôle ondulée en déplacement (Mines) :
Un corps solide présente une surface en forme de tôle ondulée « illimitée selon Oy », de profil sinusoïdal de période L et
d’amplitude ζ0. On supposera que ζ0 << L. Il se déplace à vitesse constante v = v0 ux .

Etudier les ondes acoustiques sinusoïdales provoquées dans l’air (masse volumique ρ0 et compressibilité χ0) par le
déplacement de la surface.
Solution :

127
128
3) Silencieux d’échappement (Centrale) :
On modélise un pot d’échappement par un tuyau infiniment long d’axe x’x, de section s, muni d’un silencieux, portion de
tuyau de même axe, de section S > s, compris entre les plans d’abscisses x = 0 et x = L. Le bruit à assourdir est représenté
par une onde plane progressive harmonique incidente, vi = V0 e j ( kx −ωt ) et issue de la région x < 0.

On considère que le milieu propagateur est de l’air, de masse volumique ρ0, ω, pulsation de l’onde et c, célérité dans le
milieu, sont liées par k = ω / c. On posera ψ = kL .
On suppose que l’onde reste plane au niveau de chaque changement de section sauf sur une certaine distance ε de part et
d’autre de x = 0 et x = L. On considèrera que ε << λ et ε << L.
Déterminer les coefficients de transmission en amplitude (pour la vitesse), t, et en énergie T. Commenter les résultats
obtenus, en particulier sur l’efficacité du dispositif proposé.

Solution :

129
4) Coefficients de réflexion et de transmission en énergie (Centrale 2010) :
a) On considère deux milieux d’impédances Z0 et Z1. Donner les coefficients de réflexion r et de transmission t pour la
surpression acoustique lors du passage d’une onde du milieu (0) au milieu (1). Donner les coefficients r’ et t’ pour le
passage de (1) à (0). Calculer les coefficients de transmission R et T en énergie pour le passage de (0) à (1).
Que valent ces coefficients dans le cas du passage de l’air vers l’eau ?
b) On considère maintenant la cavité acoustique suivante :

Z0 Z1 Z0

x=0 x=d
Soit p0 l’amplitude de la surpression en x = 0. Donner la surpression pn ( n ≥ 1 ) transmise en x = d + sachant que n = 1 est
directement transmise, n = 2 est transmise après réflexion en x = d et x = 0, ….
Donner la surpression totale en x = d + et montrer que le coefficient de transmission énergétique Ttot peut s’écrire :

130
A
Ttot = (Préciser A et ϕ)
1 − R2
1+ sin 2 ϕ
R
Solution :

5) Ondes sonores dans un tuyau élastique (Centrale 2010) :


On connaît µ0, χS et S0. On note (le tuyau a une section variable) :
p ( x, t ) = P0 + p1 ( x, t ) ; µ ( x, t ) = µ0 + µ1 ( x, t ) ; S ( x, t ) = S0 + S1 ( x, t )
a) Ecrire l’équation d’Euler linéarisée.
b) Faire un bilan de masse entre x et x + dx. Linéariser l’équation obtenue.
c) Etablir un lien entre µ0, χS, µ1 et p1.
d) Etablir un lien entre D, S0, S1 et p1.
e) Ecrire les équations de propagation pour v1 et p1. En déduire la vitesse des ondes sonores.
f) On impose en x = 0 un débit Q(t) ; déterminer v1 et p1.
Solution :

131
Thermodynamique de PCSI

1) Utilisation de la loi de Laplace (CCP) :

Solution :
1) La transformation du gaz (B) est adiabatique réversible : PVBγ = PV
0 0
γ
, avec VB = 0,9 L .

2) La température est TB = PVB = P VB T0


nB R P0 V0

3) Dans le compartiment A : TA = PVA = P VA T0


nA R P0 V0

0 0 5
4) Q = ∆U A + ∆U B = PV R ( (TA − T0 ) + (TB − T0 )) = R0i 2τ
RT0 2

0 0 5
5) WB = PV R (TB − T0 )
RT0 2


0 0 5
6) ∆S A = PV TA VA 
 R ln + R ln  .
RT0  2 T0 V0 

2) Oscillations adiabatiques réversibles (CCP et Mines) :


Un cylindre adiabatique, horizontal, séparé en deux compartiments par un piston adiabatique, de masse m, mobile sans
frottement, contient à l’état initial une mole de gaz parfait (P0, V0, T0) de chaque côté.

P Pd
g

x
l0

A l’instant t = 0, l’opérateur écarte le piston de sa position d’équilibre de x0 faible devant la longueur l0 (V0 = l0 s).
1- Etudier les petites oscillations du système.
2- Justifier les hypothèses d’adiabaticité et de réversibilité.
Solution :
1) On suppose que les transformations sont isentropiques. Alors, pour le gaz de gauche :
γx
Pg (V0 + sx)γ = PV
0 0
γ
soit Pg ≈ (1 − ) P0
l0

132
De même, pour le gaz de droite : Pd ≈ (1 + γ x ) P0
l0
2 P0γ s
Le théorème du centre d’inertie pour le piston donne : mx&& = Pg s − Pd s soit x=−
&& x = −ω02 x
ml 0
2) Pour l’hypothèse d’adiabaticité, on peut évaluer le temps long associé aux échanges de chaleur par diffusion thermique.
Pour l’hypothèse de réversibilité, il faut négliger les frottements dus à la viscosité de l’air et au piston. Cette hypothèse est
plus discutable car les frottements conduisent inévitablement à l’arrêt du piston.

3) Evaporation (ENS – X) :
Une soucoupe de rayon R = 5 cm et de hauteur l = 2 cm contient de l’eau sur une hauteur h = 3 mm. Elle est placée dans
une pièce à T = 298 K, l’ensemble est initialement à cette température.
Au bout de quelle durée n’y a-t-il plus d’eau dans la soucoupe ?
On donne : D = coefficient de diffusion de l’eau dans l’air à 25 °C ≈ 2. 10-5 m2.s-1, pression de vapeur saturante de l’eau à
25°C : Ps ≈ 3200 Pa.
Solution :
Soit Oz l’axe vertical orienté vers le haut ; on suppose que la diffusion de fait selon cet axe. Les conditions aux limites
sont n( z = h(t ), t ) = n0 , où n0 est donnée par la valeur de la pression de vapeur saturante, soit : Ps = n0 kT

et n( z = l, t ) = 0 (la vapeur d’eau est emportée par l’air).

On se place dans l’ARQS, alors n( z (t )) = Az + B = l − z n0 .


l − h(t )

Le vecteur densité de particules vaut ensuite : jD = − D dn = D n0


dz l − h(t )

Or, jD = dN = D n0 , d’où dN = D n0 Sdt .


Sdt l − h(t ) l − h(t )
Ces particules qui diffusent pendant dt proviennent du volume Sdh d’eau liquide qui va se vaporiser ; par conséquent :
ρeau
dN = −( Sdh) NA
M eau

D’où : D ρ
n0 Sdt = −( Sdh) eau N A .
l − h(t ) M eau

Soit : (l − h(t )) dh = − Dn0 M eau dt


ρeau N A

En intégrant entre t = 0 (alors h(0) = h0) et h(tf) = 0 : t f = ρeau N A h0 (l − h0 ) ≈ 33 h


Dn0 M eau 2

4) Théorie cinétique du gaz parfait monoatomique (ENS) :


A) Cas « simpliste » :
a) Effusion (calcul approché) : un récipient de volume V0 = 1 L, maintenu à température constante égale à 0°C, contient
de l'hélium sous la pression P0 = 1 mm Hg. A l'extérieur du récipient règne le vide. On note n = N / V0 le nombre de
particules par unité de volume. Le récipient est percé d'un petit trou d'aire s = 1 µm 2.
Calculer le temps au bout duquel la pression a diminué de moitié. On confondra vitesse moyenne (en module) et vitesse
quadratique moyenne. On supposera de plus que les particules ne peuvent aller que dans trois directions possibles.
b) Le récipient précédent ne communique plus avec le vide mais avec un récipient de même volume V0, initialement vide
et maintenu à la température constante de 0°C. Déterminer les densités particulaires n1 et n2 dans les deux récipients en
fonction du temps. Les tracer en fonction du temps et déterminer leurs valeurs lorsque l'équilibre est atteint.

133
B) Distribution de Maxwell – Boltzmann :
On suppose maintenant que les vitesses des particules sont réparties selon la statistique de Maxwell – Boltzmann. Ainsi,
r r r
le nombre de particules par unité de volume ayant la vitesse comprise entre v et v + dv est donnée par :
mv 2 mvx2 mv 2y mvz2
− − − −
* * 3 2 kT * 2 kT 2 kT 2 kT
dn = n A e
r
v dvx dv y dvz = n Ae dvx Ae dv y Ae dvz
Reprendre alors la question du A-a.
Solution :
A) Cas « simpliste » :
1 1 N (t )
a) Un bilan de matière effectué entre t et t + dt donne : dN (t ) = − n*uSdt = − uSdt
6 6 V0
dN (t ) uS 1 6V0
Soit : =− dt = − dt (τ = )
N (t ) 6V0 τ uS

L’intégration donne : N (t ) = N 0 e − t /τ

N (t ) N
Sachant que P (t ) = n*kT0 = kT0 , il vient, avec P0 = 0 kT0 : P(t ) = P0 e− t /τ
V0 V0
La pression a chuté de moitié à l’instant tf telle que : t f = τ ln(2) .

b) Un bilan de matière donne cette fois (les particules peuvent passer du récipient 1 au récipient 2 et vice – versa) :
1 N1 1 N2
dN1 = − uSdt + uSdt et dN 2 = − dN1
6 V0 6 V0

dN1 1 uS N0  − 0t 
3V
On a donc N1 + N 2 = N 0 , d’où : =− ( 2 N1 − N 0 ) soit N1 (t ) =  1 + e uS

dt 6 V0 2  
N0  − 0t 
3V
N0
On en déduit : N 2 (t ) =  1 − e uS
 , au bout d’un temps infini, N1 = N 2 = .
2   2
B) Distribution de Maxwell – Boltzmann :
r r r
Le nombre de particules ayant la vitesse comprise entre v et v + dv qui sortent du récipient entre t et t + dt est :

 
2
mv 2 mv y mv 2
− x − − z
dN vr = −  n Ae
* 2 kT
dvx Ae 2 kT
dv y Ae kT dvz  vx Sdt
2
 
 
Le nombre total de particules qui sortent entre t et t + dt s’obtient par intégration :
mvx2 mv 2y mvz2
∞ − ∞ − ∞ −
∫ dvx ∫ Ae dv y ∫ Ae
* 2 kT 2 kT 2 kT
dN = − n Avx e dvz Sdt
0 −∞ −∞

(L’axe Ox est perpendiculaire au trou et dirigé vers l’extérieur : ainsi, seules les particules ayant une vitesse vx positive se
dirigent effectivement vers le trou).
mv 2y mvz2
∞ − ∞ −
En utilisant la propriété de normalisation : ∫ −∞
Ae 2 kT
dv y = ∫ Ae
−∞
2 kT
dvz = 1

SA  kT − 2 kTx 
mvx2 mv 2
∞ − dN SAkT

*
Il vient : dN = − n
0
Avx e 2 kT
dvx Sdt soit =− − e  dt = − dt
N V0  m  mV0
0
134
SAkT
On voit ainsi que la quantité se substitue à 1 / τ. Le reste du calcul est ensuite identique.
mV0

5) Frottements et fusion d’un glaçon (X) :


Un cube de glace à la température T = 0°C, glisse sur le comptoir d’un bar avec une vitesse initiale v0 et une masse m0. Le
coefficient de frottement sur le bar est f. L’énergie dépensée par le frottement sert à fondre la glace. L’eau formée quitte
le glaçon avec une vitesse relative négligeable.
On note Lf la chaleur latente massique de fusion de la glace.
a) Déterminer, en fonction du temps, la vitesse du glaçon.
b) Quelle est la masse m’ du glaçon en fin de mouvement ? Calculer le rapport m’ / m pour une vitesse v0 = 1 m / s,
sachant que Lf = 320 kJ/kg.
Solution :
a) On considère le glaçon à l’instant t, de masse dm et la même quantité de matière à l’instant t + dt, constituée de glace
(de masse m + dm) et d’eau liquide, de masse – dm. Un bilan de quantité de mouvement appliqué à ce système donne :
((m + dm)(v + dv) + (− dm.(v + dv)) − (mv)
= − fmg
dt
mdv
Soit, au 1er ordre : = − fmg d ' où v = v0 − fgt
dt
b) On traduit que l’énergie dépensée par le frottement sert à fondre la glace :
dm fg
− dm L f = fmg vdt soit = − (v0 − fgt )
m Lf

m fgt
Par intégration : ln  =− (2v0 − fgt ) . Le mouvement cesse quand la vitesse s’annule, soit à l’instant
m
 0 2 L f
v02

2Lf
t f = v0 / fg . La masse de glaçon est alors : m(t f ) = m0 e

AN : m(t f ) ≈ m0 : le glaçon ne fond pratiquement pas, l’énergie cinétique étant négligeable devant la chaleur latente de
fusion.

6) Vaporisation dans le vide (ENS) :


Un récipient diatherme, dont on peut faire varier le volume à l'aide d'un piston diatherme, est plongé dans un thermostat
de température T0 = 100°C. Une petite ampoule, de volume négligeable, communique avec le récipient à l'aide d'un
robinet et contient une masse m = 1 g d'eau liquide.
Initialement le volume du récipient est nul. A partir de cet état initial, on réalise deux expériences :

Thermostat

Piston

(R)
m=1 g d'eau
liquide

a) On ouvre le robinet et on augmente lentement le volume du récipient jusqu'au volume Vf pour lequel tout le liquide a
disparu. Le récipient contient alors de la vapeur, sous une pression égale à la pression de vapeur saturante à la température
T 0.

135
b) On fixe le piston à la position finale obtenue précédemment, puis on ouvre le robinet.
Etablir, dans les deux cas, le bilan entropique de la transformation.
Solution :
On choisit comme système l’eau liquide contenue dans l’ampoule et le vide de l’enceinte.
Pour calculer la variation d’entropie de l’eau, on imagine un chemin réversible amenant du même état initial au même état
M eau LV
final, alors : ∆Seau = . A volume constant, on peut écrire que : ∆U = Q = M eau LV − P (V − VL ) .
T
On en déduit la variation d’entropie de l’univers : ∆S eau = Q + Scr ( Scr = ∆Sunivers ).
T
Q P PV
Soit : Scr = ∆Seau − = (V − VL ) ≈ =R
T T T

7) Pompe à chaleur (Centrale) :


On dispose de deux bassins d’eau de masses m1 et m1 / 5. On désire transformer le 1er en piscine chauffée et le 2nd en
patinoire à l’aide d’une pompe à chaleur fonctionnant de manière réversile. La capacité thermique massique cm de l’eau
est donnée.
a) Initialement, T1 = T2 = Text = 278 K . T2 baisse de 5°C. Déterminer la température finale T1 ainsi que le travail W à
fournir (Indication : envisager une faible variation des températures sur un cycle).
b) Dans une 2nd étape, l’eau du second bassin passe à l’état de glace. La chaleur latente massique de l’eau est Lf .
Déterminer les nouvelles valeurs finales de T’1 et W’.
c) Dans une troisième étape, la température de la glace est abaissée de 5°C . Déterminer les nouvelles valeurs finales de
T’’1 et W’’.
Solution :
δ Q1 δ Q2 m1
a) Sur un cycle élémentaire : δ Q1 + δ Q2 + δ W = 0 et + = 0 . Or, δ Q1 = − m1cm dT1 et δ Q2 = − cm dT2 :
T1 T2 5
6/5
dT1 1 dT2 1/5 6/5 T 
+ =0 soit TT1 2 = cste = T ext et T1 =  ext  T2 = 284 K
T1 5 T2  T2 
m1
Le travail à fournir est : W = −Q1 − Q2 = m1cm (T1 − Text ) + cm (T2 − Text ) .
5
Lf
T '  m 1 5 cmT f
b) On a alors : m1cm ln  1  − 1 L f =0 soit T '1 = T1e . Le travail est :
 T1  5 Tf

m1
W ' = −Q1 − Q2 = m1cm (T '1 − T1 ) − Lf
5
c) Idem (a).

8) Echangeur thermique (Centrale) :


a) Soit une machine thermique ouverte dans laquelle circule un fluide en régime stationnaire avec un débit Dm. Les
puissances thermique Pth et mécanique Pm y sont constantes. Montrer que : Dm ( h2 − h1 ) = Pm + Pth .

b) Soit un échangeur de chaleur isobare et adiabatique. Le gaz, supposé parfait de coefficient γ = 7 / 5 et de masse
molaire M = 29 g .mol −1 est refroidi de T1 = 520 K à T2 = 300 K. Le fluide réfrigérant est de l’eau de capacité thermique
massique cm = 4,18 J .g −1.K −1 , entrant à θ1 = 12°C et sortant à θ2. Le régime est stationnaire de débit D = 4 kg .s −1 pour
le gaz et d = 0,1 kg .s −1 pour l’eau. Calculer θ2.
136
δ Sc
c) Montrer que le taux de création d’entropie est : = d ( S 2 − S1 )eau + D( S 2 − S1 ) gaz .
dt
δ Sc
d) Calculer ( S 2 − S1 ) eau et ( S 2 − S1 ) gaz . Quel est le signe de ?
dt
Solution :
a) L’unité de masse de fluide qui rentre dans la machine reçoit un travail mécanique noté wm et un transfert thermique qm.
On considère à l’instant t le système fermé constitué du fluide compris dans la machine et de la masse dm de gaz (dans
l’état P1 et T1) qui va rentrer, pendant l’intervalle de temps dt, dans la machine. A l’instant t + dt, ce système est constitué
de la même quantité de fluide comprise dans la machine et de la même masse dm de gaz qui est sortie, étant désormais
dans les conditions P2 et T2. Le 1er principe appliqué à ce système (en négligeant l’énergie cinétique macroscopique)
s’écrit :

(U fluide dans la machine + (dm) um ,2 ) − (U fluide dans la machine + (dm) um ,1 )


= P1 (dm vm,1 ) − P2 (dm vm ,2 ) + (dm) wm + (dm)qm
Avec :
• U gaz dans le compresseur , l’énergie interne du gaz constamment contenu dans le compresseur ; elle est constante en régime
stationnaire.
• um,1 et um,2 désignent les énergies internes massiques et vm,1 et vm,2 les volumes massiques du fluide dans les états (1) et
(2) respectivement.
• la quantité P1 (dm v m,1 ) − P2 (dm v m , 2 ) représente le travail des forces de pressions extérieures au système, à l’entrée et à
la sortie de la machine (encore appelé travail de transvasement).
En remarquant que h m = u m + Pv m représente l’enthalpie massique, on aboutit finalement au bilan énergétique suivant :

hm,2 − hm ,1 = wm + qm
dm (dm) wm
Avec Dm = , Pm = = Dm wm et Pth = Dm qm : Dm (h2 − h1 ) = Pm + Pth .
dt dt
γ R D γ R
b) Le bilan précédent donne ici : D (T − T ) = Pth = − dcm (θ 2 − θ1 ) soit θ 2 = θ1 + (T1 − T2 ) .
γ −1 M 2 1 d γ − 1 Mcm
c) L’entropie d’échange (le système est ici l’eau et le gaz) est nulle (l’ensemble est calorifugé) :
δ Sc
δ Sc = δ Seau + δ S gaz d’où = d ( S 2 − S1 )eau + D ( S 2 − S1 ) gaz
dt
δ Sc θ  γ R  T2 
d) On a : = dcm ln  2  + D ln   > 0 (θ1 et θ2 en K).
dt  θ1  γ − 1 M  T1 

137
Potentiels thermodynamiques

1) Etude d’une bulle de savon électrisée (ENS) :


Une bulle de savon sphérique, de rayon a, contient n moles d'air (assimilé à un gaz parfait) à la pression Pi et à la
température T0. L'air extérieur est à la température T0 et à la pression constante P0 .
1- Pour augmenter la surface de la couche savonneuse, il est nécessaire de fournir un travail pour vaincre les forces de
tension superficielle. On admet que le travail élémentaire à fournir pour augmenter réversiblement de dΣ la surface Σ de
la bulle (sphère de rayon a) est:
δW = 2 A0(T) dΣ.
a) Justifier que le potentiel thermodynamique de la transformation (évolution à température et pression extérieures
constantes) est G* = F + P0 V.
b) Calculer F de la bulle.
c) En déduire la différence de pression Pi - P0 entre l'intérieur et l'extérieur de la bulle en fonction de A0 et de a .
2- On suppose maintenant que la paroi de la bulle est conductrice et qu'elle porte une charge q au potentiel Φ.
a) Montrer que la fonction A0(T) doit être remplacée par une fonction A (T, q) que l'on déterminera.
On rappelle qu'une sphère conductrice, de rayon a, portant la charge q est au potentiel Φ donné par q = 4πε0 a Φ et que le
travail élémentaire à fournir à la sphère pour augmenter sa charge réversiblement de dq est δWélec = Φ dq.
b) Déterminer la nouvelle relation donnant la différence de pression Pi - P0 en fonction de A0(T), a et q .
c) Calculer la variation de rayon ∆a de la sphère entre le cas où elle est électrisée et celui où elle ne l'est pas. On
supposera que ∆a « a. On vérifiera que :
∆a = Pe
a P0 + 2 Pi + 4 P e
Commentaire.
Solution :
a) La fonction caractéristique est ici U − T0 S + PV
0 = F * + PV
0
; mais ici, la bulle est en équilibre thermique avec l’extérieur,
par conséquent F + PV0
est le bon potentiel.
3
b) Le calcul donne : Fbulle (T , r ) = − nRT ln r 3 + 8π A0 (T )r 2 + F0 (T )
r0

c) L’équilibre correspond à un minimum de U − T0 S + PV


0 = F * + PV
0
. Comme dans l’exercice précédent, on obtient
4 A (T )
Pi − P0 = 0 .
a

2-a) On a en plus : dFbulle = 2 Ad Σ + Φdq = 16π Ardr + qdq . C’est une différentielle exacte, par conséquent :
4πε 0 r

 ∂A  q  ∂ (1 / r )  q 1  ∂A  q 1
16π r   =   =− 2
;   =− 2 3

 r
q 4πε 0  ∂ r q 4πε 0 r ∂
 r
q 64π ε 0 r

En intégrant : A(r , q) = A0 (T ) − q2 1
128π ε 0 r 3
2

0 2
b) La condition d’équilibre devient : Pi − P0 = 4 A (T ) − q 2 14
r 32π ε 0 r

138
2) (CCP 2010) :

On considère un fluide dont l’énergie libre vérifie la relation différentielle dF = − SdT − PdV .
a) Donner la signification de chaque terme et montrer comment obtenir cette équation.
b) On donne l’expression de l’énergie libre :

3  T 2 V
F (T ,V ) = nR (T − T0 ) − T ln − T ln  + U 0 − TS0
2  T0 3 V0 
Déterminer S(T,V) et U(T,V).
c) Donner l’équation d’état vérifiée par le fluide.
Solution :
La différentielle de F est :
dF = − SdT − PdV
L’équation d’état s’obtient à partir de P :

 ∂F  3 2 1
P = −  = nR T soit PV = nRT
 ∂V T 2 3 V
et l’entropie :

 ∂F  3  T 2 V 
S = −  = − nR 1 − ln − 1 − ln  + S0
 ∂T V 2  T0 3 V0 
Soit l’expression classique :

3 T V 
S = n  nR ln + R ln  + S0
2 T0 V0 
On en déduit U ensuite par :
3
U = F + TS = nR (T − T0 ) + U 0
2

139
Transferts thermiques

1) Transfert thermique dans une barre, bilan entropique (Centrale) :


Une barre homogène de masse volumique ρ, de capacité thermique massique c, de conductivité thermique λ) est
modélisée par un cylindre de longueur L et de section droite Σ.
Les parois latérales du cylindre sont calorifugées de telle sorte que les pertes thermiques latérales sont négligées ; en
revanche, chaque extrémité de la barre est en contact avec un thermostat.
L’axe Ox est choisi parallèlement aux génératrices du cylindre ; l’abscisse x = 0 étant prise à l’extrémité de la barre en
contact avec le thermostat S1, l’autre extrémité de la barre est alors d’abscisse x = L en contact avec le thermostat S2.
T(x,t) est la température thermodynamique en un point d’abscisse x à l’instant t de la barre.
Les thermostats S1 et S2 imposent les températures T1 = T(0,t) et T2 = T(L,t).

1) Bilan énergétique :
a) Déterminer l’équation aux dérivées partielles vérifiée par la température T(x,t) :
∂2T ∂T
D =
∂x2 ∂t
b) Dans cette seule question les deux thermostats ont des capacités thermiques infinies. En déduire :
* Que les thermostats imposent alors des températures T1 et T2 constantes
* La distribution de température T(x) dans la barre en régime permanent (on peut supposer T1 > T2)
* La résistance thermique Rth de la barre métallique après avoir rappelé sa définition.
Dans les deux questions qui suivent, les deux thermostats de conductivité thermique infinie, ont la même capacité
thermique C, non infinie, mais très grande devant la capacité thermique totale de la barre ; l’ensemble constitué par les
thermostats et la barre est parfaitement calorifugé. Le thermostat S1 a une température initiale T10 et le thermostat S2 a une
température initiale T20.
c) Quelles conséquences, sur les températures des thermostats et la barre, les différentes hypothèses faites à propos des
thermostats entraînent-elles ?
dT 1 dT
d) Montrer que = − 2 et établir les expressions des températures T1(t) et T2(t) des thermostats au cours du temps en
dt dt
fonction des températures initiales, de C et de la résistance thermique de la barre (on peut supposer T10 > T20 et écrire T1(t)
et T2(t) sous des formes physiquement pertinentes à l’aide de T10, T20, t et d’un temps τ à exprimer).
Dessiner le circuit électrocinétique équivalent à cette étude et indiquer à quelles grandeurs thermiques correspondent la
tension et le courant.
2) Bilan entropique :
On considère d’abord entre les instants t et t + dt une tranche élémentaire de la barre comprise entre les abscisses x et x +
dx .
a) Exprimer successivement :
∂T
− la variation d’entropie dS de la tranche élémentaire (supposée indilatable) pendant dt en fonction, entre autre, de
∂t

140
∂  jth 
− L’entropie échangée δSéch. par la tranche élémentaire pendant dt en fonction de
∂x  T 

− L’entropie créée δScr. par la tranche élémentaire pendant dt en fonction de σ(x,t), la quantité d’entropie créée par unité
de volume et de temps.
b) En déduire la relation entre les grandeurs spatio-temporelles précédentes traduisant le bilan d’entropie local.
La fin du problème concerne la totalité de la barre, uniquement dans le régime permanent de la question (1-b).
c) Exprimer σ(x), l’entropie créée par unité de volume et de temps, en fonction de x et des données. En déduire la quantité
totale Scr. d’entropie créée dans la barre par unité de temps et commenter son signe.
d) Evaluer directement l’entropie échangée Séch. par la barre avec les thermostats par unité de temps et commenter.
e) Déduire des questions précédentes la variation ∆S d’entropie de la barre par unité de temps. Ce résultat était-il
prévisible ? En quoi cependant est-il original vu le système et la transformation étudiés ?
Solution :

1) Bilan énergétique :
∂2T ∂T
a) Voir les rappels de cours : D = .
∂x2 ∂t
b) Les thermostats ayant des capacités thermiques infinies, leurs températures sont des constantes. En régime permanent,
d 2T
l’équation de la chaleur donne : =0 soit T(x) = a.x+b
dx 2
T2 − T1
En tenant compte des conditions aux limites : T ( x ) = x + T1
L
T2 − T1 T2 − T1 L
La résistance thermique est alors : Rth = = =
Φ T −T λΣ
λ 2 Σ
L
c) La capacité c étant petite, le coefficient de diffusion D sera très grand. L’équation de la chaleur permet d’en déduire
∂T
que sera pratiquement nulle ; on est ainsi en régime quasi – stationnaire pour la barre :
∂t
T2 (t ) − T1 (t )
T ( x, t ) ≈ x + T1 (t )
L
d) Les échanges thermiques dans la barre sont négligeables. Le 1er principe appliqué aux deux thermostats donne :
dT1 dT dT1 dT
C +C 2 = 0 soit =− 2 .
dt dt dt dt
On fait un bilan d’énergie en x = 0 et en x = L :
dT1 ∂T ( x = 0, t ) T − T T − T2
−C = jth ( x = 0, t )Σ = −λ Σ = − λΣ 2 1 = 1
dt ∂t L Rth
dT2 ∂T ( x = 0, t ) T − T T − T2
+C = j th ( x = 0, t )Σ = −λ Σ = − λΣ 2 1 = 1
dt ∂t L Rth

141
dT1 T1 − T2 dT2 T1 − T2
Ainsi : −C = et +C =
dt Rth dt Rth

Après résolution (utiliser T1 + T2 = T10 + T20 ) :

1 0  t  1 0  t 
T1 = T1 + T20 + (T20 − T10 ) exp  −   ; T2 = T1 + T20 − (T20 − T10 ) exp  −  
2  τ  2  τ 
On peut montrer que le circuit équivalent électrique est :

Les tensions u1 et u2 correspondent aux températures et l’intensité au flux de chaleur ; les condensateurs jouent le rôle de
sources de charges.

2) Bilan entropique :
On considère d’abord entre les instants t et t + dt une tranche élémentaire de la barre comprise entre les abscisses x et x +
dx .
dU dmdT ρ cΣdx ∂T
a) La variation d’entropie est (la barre est un solide indilatable, dV = 0) : dS = = = dt
T T T ∂t
L’entropie échangée δSéch. par la tranche élémentaire pendant dt est :
δ Qéch jth ( x, t )Σdt − jth ( x + dx, t )Σdt ∂  j 
δ S éch = = − = −Σdt  th  dx
T T ( x) T ( x + dx ) ∂x  T 
L’entropie créée δScr. par la tranche élémentaire pendant dt est : δS cr = σ ( x, t )Σdxdt

1 ∂T ∂ j 
b) La relation traduisant le bilan d’entropie local est : ρ c = −  th  + σ ( x, t )
T ∂t ∂x  T 

 T −T 
−λ 2 1 
d  jth  d  L
c) On se place en régime stationnaire : σ ( x) =  =  
dx  T  dx  T2 − T1 x + T 
1
 L 
λ 2
(T1 − T2 )
Soit, en dérivant : σ ( x, t ) = + L
2
 x 
 (T2 − T1 ) + T1 
 L 
2
L λΣ (T1 − T2 )
L’entropie totale créée (par unité de temps) s’obtient par intégration : Scr = ∫ σ ( x )Σdx = >0
0 L T1T2

jth Σ (− jth Σ) 1 1 λΣ (T2 − T1 ) 2


d) L’entropie Séch échangée par la barre est : Séch = =+ = jth Σ  −  = − = − Scr
T1 T2 T
 1 T2  L T T
1 2

e) On remarque que : ∆S = Scr + Séch = 0 . Ce résultat était prévisible puisque, en régime stationnaire, l’entropie de la
barre est constante. La transformation est finalement isentropique.
142
2) Conductions thermique et électrique (CCP) :
On considère un milieu conducteur de la chaleur et de l'électricité (de conductivité thermique λ, de chaleur massique c, de
masse volumique ρ et de conductivité électrique σ).
Le milieu, infini dans les directions (Oy) et (Oz), est limité par les plans x = 0 et x = L :
*** En x = 0 : on a un thermostat de température T0.
*** En x = L, on a placé une paroi adiabatique.

Paroi
T0 r adiabatique
r
j = j uy

z
O L x

Le milieu est parcouru par un courant électrique dont la densité volumique de courant est uniforme :
r r r
j = j u y ( u y est le vecteur unitaire de l'axe (Oy)).
Les seuls transfert de chaleur considérés ici sont de nature conductif.
a) La température entre les deux plans x = 0 et x = L est a priori une fonction de x, y , z et du temps t. Montrer que T ne
dépend que de x et du temps, T(x,t). Déterminer, en régime quelconque, l’équation aux dérivées partielles vérifiée par
T(x,t), appelée équation de la chaleur.
b) Calculer la température T(x) en régime permanent en un point M compris entre les plans x = 0 et x = L. Tracer la
courbe T(x). En quel point la température est-elle extrémale ?
Solution :
a) Invariances par translation selon Oy et Oz : T(x,t) uniquement.
Un bilan d’énergie réalisé sur un volume élémentaire donne :
Paroi
j2 ∂T T0 r r
adiabatique
jQ ( x ) Sdt − jQ ( x + dx ) Sdt + Sdxdt = ρ cSdx dt j = j uy
σ ∂t
jQ ( x + dx )
∂jQ j2 ∂T jQ (x )
Soit : − Sdxdt + Sdxdt = ρ cSdx dt
∂x σ ∂t O x x+dx L x

∂jQ j2 ∂T
D’où : − + = ρc
∂x σ ∂t
∂T ∂ 2T j 2 ∂T
Avec jQ = −λ , on obtient l’équation de la chaleur avec sources : λ 2 + = ρc
∂x ∂x σ ∂t
d 2T j2 j2
b) En régime permanent, T(x) et : =− ; T ( x) = − x 2 + ax + b
dx 2 λσ 2λσ
Conditions aux limites :
En x = 0, T = T0, donc b = T0. En x = L, la paroi est adiabatique, par conséquent le vecteur densité de courant d’énergie y
dT j 2 j2
est nul : jQ ( x ) = −λ = x − λa d ' où a= L
dx σ λσ

143
T(x)

j2 2
T0 + L
2λσ

T0

O L x
2 2 2
j j j
Finalement : T ( x ) = − x2 + Lx + T0 = (2 L − x ) x + T0
2λσ λσ 2λσ
j2
La température est maximale lorsque jQ est nul (soit x = L) et vaut T ( L ) = T0 + L2 .
2λσ

3) Résistance thermique (CCP) :


On considère deux sphères concentriques S1 et S2, de rayons R1 et R2, qui sont portées aux températures T1 et T2. L'espace
entre les deux sphères est un milieu de conductivité thermique k.
Calculer, en régime permanent, la puissance calorifique J (flux thermique) passant de S1 vers S2. Montrer que le rapport
(T1-T2) / J est une constante Rth (résistance thermique).
Solution :
On effectue un bilan d’énergie entre les instants t et t + dt, en prenant comme volume élémentaire le volume compris
entre les deux sphères de rayons r et r + dr (soit 4πr 2 dr) :
∂T
jth (r , t )4π r 2 dt − jth (r + dr , t )4π (r + dr )2 dt = µ (4π r 2 dr )c dt
∂t
∂r 2 jth ∂T 1 ∂r 2 jth ∂T
Soit : − = µ cr 2 soit − 2 = µc
∂r ∂t r ∂r ∂t
1 ∂r 2 jth A
On se place en régime stationnaire : − =0 soit jth = ( A = cste)
r 2 ∂r r2
J
Le flux thermique J est donné par J = 4π r 2 jth (r ) = 4π A , d’où : jth =
4π r 2
J dT
La loi de Fourier donne : jth = 2
= −λ
4π r dr
dT J 1 J  1 1 
D’où, en intégrant entre les deux sphères : =− soit T1 − T2 =  − 
dr 4πλ r 2 4πλ  R1 R2 

T1 − T2 1  1 1 
D’où l’expression de la résistance thermique : Rth = =  − 
J 4πλ  R1 R2 

4) Ailette de refroidissement (CCP) :


On considère un corps solide (B) (par exemple, le boîtier d’un transistor de puissance) qui est à la température T0
supérieure à la température Te de l’air ambiant.
On place, pour refroidir le corps (B), une ailette de refroidissement constituée d’un cylindre de longueur L et de section
S = πa2. On supposera que la température du barreau ne dépend que de la variable x comptée dans le sens de sa longueur.

144
On se place en régime stationnaire. L’ailette n’est pas calorifugée et elle subit des pertes sur sa surface latérale donnée par
la loi de Newton :
δ Q = h(T ( x) − Te )dt
δQ représente la perte d’énergie par unité de surface latérale d’ailette située à l’abscisse x.
On note λ la conductivité thermique de l’ailette.
x

B T(x)
T0
Te

1) Déterminer la température T(x) au sein de l’ailette.


2) Calculer la rapport R des puissances évacuées par le corps (B) à travers la surface S = πa2, en présence du barreau et
sans le barreau. Dans quel cas l’ailette joue-t-elle pleinement son rôle ?
3) On suppose dans cette question que la longueur de l’ailette est infinie. Quelle est alors la nouvelle expression de T(x) ?
Calculer de deux manières différentes la puissance PF fournie par le boîtier au barreau.
Solution :
Cet exemple mêle les aspects conductif et conducto-convectif. On se propose de déterminer le profil de température T(x)
atteint en régime permanent dans une tige cylindrique (de rayon R et d’axe (Ox)) dont une extrémité est maintenue à la
température T0.
La tige n’est pas isolée latéralement : on suppose que le transfert thermique sur la surface latérale avec l’atmosphère (de
température constante Ta < T0) est du type conducto-convectif (il vérifie la loi de Newton).
On supposera l’ailette de longueur infinie.
djth ( x)
Un bilan énergétique donne désormais, en régime permanent : − (πR 2 )dxdt − h(T ( x) − Ta )2πRdxdt = 0
dx
d 2T ( x ) 2h 2h
Soit, en utilisant la loi de Fourier : 2
− T ( x) = Ta
dx λR λR
x x
− λR
La solution de cette équation différentielle est de la forme : T ( x) = Ae D
+ Be D
+ Ta ( Avec : D = )
2h
x

L’ailette étant de longueur infinie, A = 0 : T ( x ) = Be D
+ Ta . La condition au limite en x = 0 permet de calculer B.
x

Finalement : T ( x ) = (T0 − Ta )e D
+ Ta
On constate que la température de l’ailette tend vers celle du milieu environnant lorsque la distance x à l’origine est >>
que la distance caractéristique D.
Intérêt de l’ailette de refroidissement : finalement, on peut s’interroger sur la valeur du flux thermique évacué par l’ailette
de refroidissement vers l’atmosphère.
On détermine ce flux à l’aide de la loi de Fourier en x = 0. En effet, en régime permanent, ces deux flux thermiques sont
identiques puisque l’ailette cède à l’air ambiant tout ce qu’elle reçoit.

2  dT ( x)  λ 2
Ainsi, ce flux Φc vaut : Φ c = −πR λ   = πR (T0 − Ta )
 dx  x =0 D
On aurait obtenu le même résultat en intégrant sur toute la surface latérale de la barre le flux conducto-convectif :
x
∞ ∞ −
Φ c = ∫ h(T ( x) − Ta ) 2πR dx = 2πRh ∫ (T0 − Ta )e D
dx
0 0

145
λR λ
Φ c = 2πRhD (T0 − Ta ) = 2
πRD (T0 − Ta ) = πR 2 (T0 − Ta )
D D
En l’absence d’ailette, le flux aurait été : Φ c , 0 = hπR 2 (T0 − Ta )

Φc λ
Le rapport de ces deux flux vaut : =
Φ c, 0 hD
Avec des valeurs numériques courantes, ce rapport est de l’ordre de 71 ; on voit bien ici l’intérêt de cette ailette de
refroidissement.

5) Etude de la croissance d’une couche de glace : (Mines)


La température de l’air est T a = 263 K et celle de l’eau liquide T F = 273 K. On donne la chaleur latente de fusion de la
glace Lf, sa masse volumique ρ et sa conductivité thermique λ. La capacité thermique massique de la glace est supposée
négligeable.

a) Etablir des équations différentielles vérifiées par T(z) et h(z).


b) Les résoudre et déterminer h(t).
Solution :
∂T ∂ 2T
L’équation de la chaleur dans la glace, ρc = λ 2 , donne si on suppose que c ≈ 0 :
∂t ∂z
∂ 2T TF − Ta
≈0 soit T ( z, t ) = Ta + z
∂z 2 h(t )
On se place dans le cadre de l’approximation des régimes quasi – stationnaires.
Le flux thermique dans la glace est dû à la solidification de la glace, soit, entre t et t + dt :
∂T λ (TF − Ta ) λ (TF − Ta )
j ( z , t ) = −λ =− d ' où − Sdt = − LF dm = − ρSdhLF
∂z h (t ) h (t )

λ (TF − Ta ) λ (TF − Ta ) 2λ (TF − Ta )


Soit : Sdt = ρSdhLF hdh = dt . Par intégration : h = t.
h (t ) ρL F ρLF

6) Géothermie (CCP) :
La Terre est une sphère homogène de rayon RT = 6 400 km, de conductivité thermique λ = 1,5W .K −1.m −1 . Les matériaux
radioactifs dégagent une puissance thermique p par unité de volume. La température de surface est T0.
 dT  1
On donne le gradient en surface,   = − K .m −1 . Calculer T(r) et en déduire T au centre ainsi que p.
 dr  r = RT 32
Solution :
On prend comme système la sphère de centre O et de rayon r ; le 1er principe donne, en régime stationnaire :
4 p
−4π r 2 jth ( r ) + π r 3 p = 0 soit jth ( r ) = r
3 3

146
dT p 2  dT  1 p
Avec jth ( r ) = −λ : T (r ) = − r + C et   = − K .m −1 = − RT . La puissance volumique est donc :
dr 6λ  dr  r = RT 32 3λ

3λ  dT 
p=−  
RT  dr  r = RT

p p 2
La température de surface étant T0, il vient : T ( r ) = T0 + ( R 2 − r 2 ) . Au centre : T ( r = 0) = T0 + R .
6λ 6λ

7) Modélisation thermique d’un chat (CCP) :


On modélise un chat par une sphère de centre O et de rayon R. Le métabolisme de ce chat produit une puissance P0. La
conductivité du milieu extérieur est λ, la température loin du chat est T0 = 20°C.
a) Déterminer une expression de la température Ts extérieure de l’animal.
b) Calculer la valeur de P0 pour que Ts = 30°C.
c) AN : λair = 0, 03 W .K −1.m −1 , λeau = 0, 6 W .K −1.m −1 , R = 10 cm . Commenter ? Pourquoi n’y a-t-il pas de petit
mammifère marin ?
d) Bilan entropique : calculer l’entropie créée par unité de temps.
Solution :
a-c) On choisit comme système la sphère de centre O et de rayon r > R : le 1er principe donne (en régime stationnaire) :
P0
−4π r 2 jth ( r ) + P0 = 0 soit jth ( r ) =
4π r 2
P0 dT P 1
En utilisant la loi de Fourier : jth ( r ) = 2
= −λ , soit T ( r ) = 0 + T0 .
4π r dr 4πλ r
P0 1
La température extérieure de l’animal est : T ( R ) = Ts = + T0 , d’où la puissance P0 = 4πλ R (Ts − T0 ) .
4πλ R
d) Bilan entropique : en régime stationnaire, dSchat = 0 = δ S éch + δ Scr ;

δQ P0 dt δS P
δ Scr = −δ Séch = − = , soit cr = 0 > 0
Ts TS dt TS

8) Onde de température :
Le sous-sol est considéré comme un milieu semi-infini, homogène, de conductivité thermique K, de masse volumique ρ,
de capacité thermique massique c, situé dans le demi-espace x > 0. On suppose que la température de la surface du sol
(plan x = 0) est soumise à des variations sinusoïdales :
Ts (t ) = T0 + θ 0 cos ωt
a) Déterminer la température T(x,t) à la profondeur x (se placer en notation complexe) en régime permanent.
b) Exprimer la vitesse v de l’onde thermique ainsi obtenue.
c) On considère des variations journalières de la température, la température au niveau du sol variant entre 0°C la nuit et
16°C le jour. A partir de quelle profondeur les variations de température sont-elles inférieures à 1°C ? Calculer la vitesse
v. On donne :
K
a= = 6.10 −7 m 2 .s −1
ρc
On considère des variations annuelles de température, la température variant de – 10°C à 26°C. Répondre aux mêmes
questions.

147
Solution :
x
−  x 2a
a) On trouve : T ( x, t ) = T0 + θ 0 e cos  ωt −  , avec x0 =
x0
.
 x0  ω

b) v = x0ω = 2aω .
c) 1er cas : x = 26,7 cm et v = 80,7 cm.j – 1.
2ème cas : x = 7,1 m et v = 4,2 cm.j – 1 : ainsi, la température d’une cave enterrée paraît fraîche l’été et douce l’hiver. En
effet, à une profondeur de 4,2 m, l’évolution de la température reflète celle de l’extérieur avec un retard de 100 jours.

9) Double vitrage (CCP 2010) :


a) Démontrer l’équation de la chaleur à 1 dimension en régime permanent.
b) On considère une vitre d’épaisseur e, de conductivité thermique λ. La conduction s’effectue selon (Ox). La température
dans la maison est Ti et l’air extérieur est à la température Te. Calculer le flux thermique Φ1 qui sort à travers la vitre de
surface S et définir la résistance thermique de la vitre.
c) On considère maintenant du double vitrage avec deux lames de verre d’épaisseur e et une lame d’air d’épaisseur e et de
conductivité λ’. Calculer le flux Φ2 qui sort à travers le double vitrage et évaluer Φ2 / Φ1.
Solution :

148
Diffusion de particules

1) Bilan de particules pour un milieu à symétrie sphérique (CCP) :


Dans un milieu théoriquement infini diffusent des particules (par exemple des neutrons) : le coefficient de diffusion est
noté D. Ces particules sont créées dans une boule de centre O et de rayon R0 à raison de q0 particules par unité de temps et
de volume.
On suppose, dans tout l'exercice, que le système conserve la symétrie sphérique, et on note n(r, t) le nombre de particules
par unité de volume au point M distant de r du point O. Le vecteur densité de courant de particules est donné par la Loi de
r
Fick : j = -D grad n .
Le régime est stationnaire, c'est-à-dire indépendant du temps.
r
1. Déterminer j pour r > R0 puis pour r < R0 (r = OM).
2. En déduire l'expression de n(r) pour tout r. On considèrera que lim n(r) = 0.
r ∞ -
3. Établir l'équation vérifiée par n(r, t) en notant q(r, t) le nombre de particules produites par unité de temps et de volume.
Utiliser cette équation - dans le cadre proposé dans cet exercice - pour retrouver les résultats du 2).
Solution :

149
2) Etude du modèle prédateur - proie et portrait de phase (ENS) :
dn  n
a) Interpréter l'équation de l'évolution de la population des proies en l'absence de prédateurs, = α 1− n , α > 0,
dt  M
dp
et celle des prédateurs, en l'absence de proies, = − β p , β > 0.
dt
dn  n  dp
b) En présence les unes des autres, ces équations deviennent : = α 1− − δ p n ; = (−β + γ n) p
dt  M  dt
Quelle valeur a-t-on à l'équilibre? En étudiant les variations autour de l'équilibre, tracer le portrait de phase.
Solution :
a) La population des proies (ne pouvant se nourrir) diminue de manière exponentielle, p (t ) = p0 e − β t . On peut écrire :

dn α
= α n − n2
dt M
On admet (terme quadratique) que la croissance est limitée par une sorte de « frottement » intérieur à la population. A
ressources égales, plus le nombre d'individu est élevé, plus il est difficile de se nourrir donc de croître.
Le facteur M correspond à la capacité du milieu à supporter la croissance de la population et représente la population
limite au-delà de laquelle elle ne peut plus croître.

150
β 1 β  er
b) Les valeurs à l’équilibre sont : néq = et péq = 1 −  . On note n = néq + x et p = péq + y , alors, au 1
γ δ  γM 
dx  x  dy
ordre : = −α  + δ y  néq ; = γ x péq
dt M  dt

 x&  α α
On dérive la 1ère équation : &&
x = −α  x + néq x& + αδγ péq néq x = 0
+ δ y&  néq = − néq x& − αδγ péq néq x soit &&
M  M M
On peut imaginer différents régimes (critique, apériodique et pseudo-oscillatoire) selon les valeurs des différentes
constantes.

3) Diffusion en présence d'un champ extérieur :


On étudie un équilibre de sédimentation mettant en jeu la diffusion, mais aussi un champ extérieur, en l'occurrence celui
de pesanteur. Des particules sphériques de rayon R, de masse volumique ρ, sont en suspension dans un fluide de masse
volumique ρ0. Leur densité volumique n ne dépend que de la hauteur z par rapport au fond du récipient. Au cours de
r
leur chute, les particules sphériques sont soumises à une force visqueuse –6πηR v où η est la viscosité du liquide.

4π 3 r
Les particules sont aussi soumises au poids et à la poussée d'Archimède, de résultante R (ρ 0 − ρ )g ez . On souhaite
3
déterminer la distribution à l'équilibre de la densité volumique n(z).
1) Au cours de leur chute dans le liquide, les particules atteignent rapidement une vitesse limite. La déterminer.
2) En déduire l'expression de la densité de courant d'entraînement.
3) Quelle est celle de la densité de courant diffusif ?
4) Déduire des deux questions précédentes l'expression de la densité volumique n(z) en régime permanent.
5) Cette expression peut aussi s'interpréter à l'aide du facteur de Boltzmann. En déduire une relation entre le coefficient
de diffusion D, la constante de Boltzmann kB, la température T, le rayon R et la viscosité η.
Solution :
r
1) Le PFD appliqué à une particule donne : m dv = −6πη Rvr + 4 π R 3 ( ρ0 − ρ ) gerz
dt 3

La vitesse limite s’obtient en annulant l’accélération : vrl = − 2 R 2 ( ρ − ρ 0 ) gerz


2) je = n( z )vrl = − 2 R 2 n( z )( ρ − ρ 0 ) gerz
r

r
3) Le courant diffusif est donné par la loi de Fick : jd = − D dn erz .
dz
r r r
4) On fait un bilan de matière en régime permanent, soit simplement : jd + je = 0

D’où : 2 R 2 n( z )( ρ − ρ 0 ) g + D dn = 0 . On obtient : n( z ) = n0 e − z / h (h =
9η D
)
9η dz 2 R 2 ( ρ − ρ0 ) g
EP

4) La densité de particules vérifie la statistique de MB : n( z ) = n0e k BT

151
où EP est l’énergie potentielle liée au poids et à la poussée d’Archimède, soit : EP = 4 π R3 ( ρ − ρ 0 ) gz
3

Par conséquent : n( z ) = n0 e − z / h2 3k BT
(h2 = )
4π R 3 ( ρ − ρ 0 ) gz

En identifiant h et h2 : η = kBT
6π DR

4) Approche probabiliste de la diffusion (Les Mines) :


Dans un tube cylindrique compris entre x = -L/2 et x = L/2, des neutrons sont répartis à un instant tp = pτ avec p entier sur
des sites discrets d'abscisses xp = na avec n entier. Entre les instants tp et tp + 1 , chaque neutron a une probabilité ατ de
disparaître. S'il ne disparaît pas, il a une même probabilité d'effectuer un saut vers l'un ou l'autre des deux sites voisins
situés à sa gauche et à sa droite.
1- On note p (xn, tp) la probabilité pour un neutron donné d'être en xn à l'instant tp. Exprimer p (xn , tp) en fonction de p (xn -
1, t p)
et de p (xn + 1, tp).
2. On fait l'approximation des milieux continus. Montrer que p (x, t) est solution d'une équation aux dérivées partielles de
la forme :
2
∂p ∂p
= −α p + D 2
∂t ∂x
et exprimer D en fonction des données. Vérifier son homogénéité. De quelle équation aux dérivées partielles est solution
la densité linéique n (x, t) de neutrons ?
3. On suppose que le matériau reçoit en x = ± L/2 un flux stationnaire de neutrons. Déterminer n(x) en régime
stationnaire.
Solution :
1) Un neutron qui est à l’instant tp + 1 en xn était à l’instant tp en xn – 1 ou en xn + 1, ces deux cas s’excluant. Parti de xn – 1 ou
de xn + 1, il n’a qu’une probabilité (1 − ατ ) / 2 d’arriver en xn (1 chance sur 2 d’aller du bon côté et il ne doit pas
disparaître). Ainsi : p ( xn , t p +1 ) = 1 (1 − ατ ) p( xn −1 , t p ) + 1 (1 − ατ ) p( xn +1 , t p )
2 2

2) p( x, t ) + ∂p τ = 1 (1 − ατ )  p( x, t ) − ∂p a + 1 ∂ p a 2  + 1 (1 − ατ )  p ( x, t ) + ∂p a + 1 ∂ p a 2 
2 2

2 2
∂t 2  ∂x 2 ∂x  2  ∂x 2 ∂x 

∂p ∂2 p  (1 − ατ )a 2 
= −α p + D 2  Avec D = 
∂t ∂x  2τ 
Soit N le nombre total de neutrons. Le nombre de neutrons en x est Np(x,t) et le nombre de neutrons situés entre x et
x + dx est (il y dx / a sites) : dN = Np( x, t ) dx donc n( x, t ) = dN = N p( x, t )
a dx a
n(x,t) vérifie la même équation que p(x,t).
2
3) En régime stationnaire : −α p + D ∂ p = 0 , d’où : n( x, t ) = Ach x + Bsh x (δ = D )
∂x 2 δ δ α
La symétrie du problème par rapport à x = 0 conduit à B = 0. Par ailleurs, la loi de Fick donne le flux de particules en
uuuuur r DSA  L 
x = ± L / 2 : Φ = ∫∫ − Dgradn.dS = − sh  − 
(S) δ  2δ 

Finalement : n( x) = Φδ x
ch  
SDsh( L / 2δ )  δ 

152
Electronique

1) Filtre universel (Centrale) :


Dans certains circuits intégrés, il peut être intéressant d’utiliser des filtres de nature différente (passe-bande, passe-bas,
passe-haut ou encore réjecteur de bande) mais possédant la même pulsation caractéristique ω0. Ces filtres sont dits
universels.

A1 R C C

− ∞
R − ∞
+ (1) R − ∞
R
+ (2)
vs1 + (3)
ve vs2
A2 vs3
R
R R
R

R − ∞
B
+ (4)

vs4

En exprimant les quatre tensions de sortie vs1, vs2, vs3 et vs4 (écrites en notation complexe) en fonction de ve, montrer que le
circuit proposé dans cet exercice, utilisé en régime permanent sinusoïdal, constitue un exemple de filtre universel. Les
amplificateurs opérationnels sont idéaux et fonctionnent en régime linéaire.
Solution :
Les amplificateurs opérationnels numérotés (2) et (3) sont utilisés dans des montages intégrateurs, pour lesquels :
1 1 1
v s2 = − vs et v s3 = − vs (d’où : v s3 = − vs )
jRCω 1 jRCω 2 (RCω) 2 1
Dans le cas illustré sur la figure ci-contre, l’intensité i du courant qui i
traverse
l’impédance complexe z (ou l’admittance y ) peut s’écrire en fonction z ( y) des tensions (par
rapport à la masse) qui « l’encadrent » v1 et v2, sous la forme : v1 v2
i = ( v1 − v 2 ) / z = ( v1 − v 2 ) y
L’utilisation de ce résultat permet alors d’écrire la loi des nœuds en termes de
potentiels au nœud B (dont le potentiel par rapport à la masse est nul), situé à l’entrée inverseuse de l’amplificateur (4),
sous la forme :
1 1 1
( v s3 − 0) = (0 − v s1 ) + (0 − v s 4 ) soit v s 4 = −( v s1 + v s3 )
R R R
L’amplificateur (4) est ici utilisé dans un montage sommateur inverseur.
Remarque : ce résultat pouvait être obtenu en appliquant directement le théorème de Millman qui, au nœud B, permet
 vs vs vs  3
d’écrire : 0 =  1 + 3 + 4 
 R R R  R

Soit e + la tension (par rapport à la masse) de la borne non inverseuse de l’amplificateur (1), égale à la tension de la borne
inverseuse du même amplificateur en régime linéaire. L’écriture de la loi des nœuds en termes de potentiels aux nœuds A1
et A2 donne :
1 + 1 + 1 + 1 + 1 +
0= (e − v s1 ) + (e − v s3 ) et ( v e − e ) = ( e − 0) + ( e − v s 2 )
R R R R R
153
+ +
Soit 2e = v s1 + v s3 et v e + v s 2 = 3e , d’où : 3( v s1 + v s3 ) = 2( v e + v s )
2

Là encore, les deux relations précédentes pouvaient s’obtenir en écrivant directement le théorème de Millman aux nœuds
 vs vs  2 v vs  3
A1 et A2 : e + =  1 + 3  et e + =  e + 2 
 R R  R
 R R  R

 1   1 
On peut alors en déduire une relation entre les tensions v s1 et ve : 2 v e − v s1  = 3 v s1 − v 
(RCω) 2 1 
s
 jRCω  
v s1
2 R 2 C 2 ω2
d’où, finalement : =−
ve 3 1 + (2 / 3) jRCω − R 2 C 2 ω 2
On reconnaît la forme normalisée de la fonction de transfert d’un filtre passe-haut du 2nd ordre :
v s1 − ω 2 / ω 02 2 1 1
= A0 2
(avec A 0 = , ω0 = et σ = )
ve 1 + 2 jσω / ω 0 − ω / ω 02 3 RC 3

La tension de sortie du 2ème amplificateur est alors telle que :


1 v s2 (2 / 3) jRCω
v s2 = − vs d’où =−
jRCω 1 ve 1 + (2 / 3) jRCω − R 2 C 2 ω 2
On reconnaît ici la forme normalisée de la fonction de transfert d’un filtre passe-bande du 2nd ordre, dont la pulsation de
résonance est ω0.
La tension de sortie du 3ème amplificateur est donnée par :
1 v s3 2 1
v s3 = − vs d’où =
(RCω) 2 1 ve 3 1 + (2 / 3) jRCω − R 2 C 2 ω 2
On aboutit à la fonction de transfert normalisée d’un filtre passe-bas du 2nd ordre.
v s4 v s1 v s3
Enfin, la tension de sortie du 4ème amplificateur sera : v s 4 = −( v s1 + v s3 ) soit =− −
ve ve ve
On obtient ainsi la forme normalisée de la fonction de transfert d’un filtre réjecteur de bande qui élimine les tensions dont
vs 2 1 − R 2 C 2 ω2
la pulsation est proche de ω0 : 4 = −
ve 3 1 + (2 / 3) jRCω − R 2 C 2 ω 2
Les amplificateurs opérationnels (2), (3) et (4) réalisent des opérations mathématiques simples (l’intégration pour les
amplificateurs (2) et (3) et la sommation pour l’amplificateur (4)) qui permettent, à partir du montage réalisé autour du 1er
amplificateur, d’obtenir quatre filtres de base du 2nd ordre. Une telle structure est appelée « structure à variable d’état ».

2) Charge d’un condensateur à l’aide d’une source de tension (CCP) :


Pour t < 0, le circuit est au repos et e(t) est un échelon d’amplitude E.

a) On s’intéresse à l’état du circuit juste après l’application de la tension E ; déterminer i1(0+), i2(0+), i(0+) et v(0+).
b) On s’intéresse au régime permanent ; déterminer i1 (∞), i2 (∞), i (∞ ) et v (∞ ) .
c) Etablir l’équation différentielle vérifiée par v(t).

154
d) Déterminer l’expression de v(t) et représenter graphiquement v(t).
e) On appelle temps de réponse à 5%, tr5% , le temps que met le condensateur pour atteindre 95% de sa charge finale.
Calculer tr5% .
f) Faire un bilan énergétique.
Solution :
a) On sait que la tension et la charge d’un condensateur sont des fonctions continues. Par conséquent :

v (0+ )
v(0+ ) = v (( 0− ) = 0 ; i2 (0+ ) = =0
R2
E
La loi des mailles et la loi des nœuds donnent ensuite : i1 (0+ ) = i (0 + ) =
R1
E R2
b) En régime permanent, i = 0, alors : i1 (∞) = i2 (∞) = et v (∞ ) = R2i2 (∞ ) = E
R1 + R2 R1 + R2
c-d) En transformant le générateur de tension par un générateur de courant et en regroupant ensuite les résistances en
parallèle, on se ramène, grâce à une nouvelle transformation en modèle de Thévenin, à un circuit série alimenté par un
R2 RR
générateur de fem Eéq = E en série avec une résistance Réq = 1 2 .
R1 + R2 R1 + R2
− t / Réq C
La tension aux bornes du condensateur est alors : v(t ) = Eéq (1 − e )
− tr5% / Réq C
e) Pour calculer tr5%, on écrit que : q (tr5% ) = Cv (tr5% ) = CEéq (1 − e ) = 0,95CEéq
− tr5% / Réq C
Soit : e = 0, 05 d ' où tr5% = Réq C ln(20)
∞ 1 ∞ ∞
f) Le bilan énergétique s’écrit : ∫ 0
Ei1 (t ) dt = Cv (t ) 2 + ∫ R1i12 (t ) dt + ∫ R2i22 (t ) dt
2 0 0

3) Régime transitoire en électricité, étude électrique d’un radar (CCP) :


Le circuit de déviation magnétique d’un tube cathodique radar (d’inductance L et de résistance r) est attaqué par un
générateur de fém e. A l’instant t = 0, u(0−) = 0, iL(0−) = 0 et on ferme l’interrupteur (K).
K iL
R

L
C u
e
Tube cathodique
r radar

1. Etablir l’équation différentielle vérifiée par l’intensité iL. Sachant que rC << L / R et r << R, mettre cette équation sous
la forme :
d2iL di L ω 2e
+ 2σω0 + ω02 i L = 0
dt 2 dt R

Exprimer σ et ω0 en fonction de R, L et C.
2. Donner la relation entre R, L et C pour que la solution de l’équation avec un second membre nul corresponde au régime
apériodique critique, soit i L = ( at + b )e −ω0 t . Cette condition est supposée satisfaite dans la suite de l’exercice.
3. La tension délivrée par le générateur est de la forme e(t) = αt + β. Etablir la relation entre α, β, L, R et C pour que
l’intensité puisse s’écrire i L = Dt (1 − e −t τ ) . Quelles sont les valeurs de D et de τ ? Tracer la courbe représentative de
iL (t).
155
4. On donne L = 45 mH, r = 25 Ω. On admet que e −t τ << 1 dès que t > 5τ . L’émission de l’onde radar et le départ du
spot sont simultanés. Le spot se déplace de O en P proportionnellement à iL. L’onde radar
se déplace à la vitesse de la lumière dans le vide c = 3.10 8 m.s−1. L’écho E apparaît P
comme un point brillant sur le rayon OP.
Montrer que la mesure de OP n’est proportionnelle à la distance de l’objectif qu’à partir E
d’une certaine distance d0. Calculer la valeur de la capacité C pour avoir d0 = 2 250 m. En O
déduire R. Vérifier que les approximations faites à la question (1) sont justifiées.
Solution :
1. Avec les notations de la figure ci-dessous, on peut écrire les équations suivantes :
q di dq
e = Ri + ; e = Ri + L L + ri L ; i C = ; i = iC + iL
C dt dt
K i iL
R
iC
L
q
u
e C
r

1 di  d de  de di d 2i 
Par conséquent : i =  e − ri L − L L  ; i C = (Ce − RCi ) = C − C − r L − L 2L 

R dt  dt dt  dt dt dt 

d 2i L  L  di  r e
En remportant dans l’expression de la loi des nœuds, il vient : LC 2
+  rC +  L + 1 + i L =
dt  R  dt  R R
En supposant que rC << L / R et r << R, l’équation précédente se simplifie :
d 2i L L di L e d 2i L 1 di L 1 1 e
LC 2
+ + iL = soit 2
+ + iL =
dt R dt R dt RC dt LC LC R
1 1 1 1 L d 2i L di L 2 ω 02 e
Si l’on pose ω 0 = et 2σω 0 = , soit σ = = , alors : + 2 σω 0 + ω i
0 L =
LC RC 2RCω 0 2R C dt 2 dt R
2. La solution de l’équation précédente avec un second membre nul correspond au régime apériodique critique si le
discriminant ∆ de l’équation caractéristique associée, soit r + 2σω 0 r + ω 02 = 0 , est nul. La condition ∆ = 4ω 02 (σ 2 − 1) = 0
conduit alors à un facteur d’amortissement σ = 1. Par conséquent, 2R = L / C .

d 2i L di L ω2
3. L’équation différentielle à résoudre est alors : + 2ω 0 + ω 02 i L = 0 (αt + β)
dt 2 dt R

La solution de cette équation est de la forme i L = (at + b)e − ω0 t + i L,p , où iL,p est une solution particulière de l’équation
précédente, que l’on cherche sous une forme semblable au second membre, c’est-à-dire de la forme i L, p = xt + y , où x et
y sont des constantes à déterminer en écrivant que cette fonction est solution de l’équation précédente, soit :
ω 02
2ω 0 ( x ) + ω 02 ( xt + y) = (αt + β)
R
α 1 2α 
Soit, en identifiant : x = et y =  β −  . Ainsi, l’expression de iL devient :
R R ω 0 

α 1 2α 
i L = (at + b)e −ω0 t + t +  β − 
R R ω 0 

156
A l’instant t = 0+, i L (0 + ) = 0 (continuité du courant dans une bobine) et u (0 + ) = 0 (continuité de la charge d’un
condensateur). Par conséquent, la tension aux bornes de la bobine est également nulle, soit (di L / dt )(0 + ) = 0 . Ces deux
conditions initiales sur le courant iL permettent alors de déterminer les constantes d’intégration a et b :
1 2α 
 β −
• i L (0 + ) = 0 conduit à b + .
R ω 0 
di α
• L (0 + ) = 0 conduit à a − bω 0 + = 0 .
dt R
1 2α  ω  2α  α ω  α 
On en déduit b = −  β −  et a = − 0  β −  − = − 0  β −  . Le courant iL s’exprime finalement sous la
R ω0  R  ω0  R R  ω 0 
ω  α  − ω0 t α 1 2α  − ω 0 t
forme : i L = − 0  β −  t e + t +  β − ( − e + 1)
R  ω0  R R ω 0 

Le courant sera alors de la forme i L = Dt (1 − e − t τ ) si β = 2α / ω 0 , en posant D = α / R et τ = 1 / ω 0 . La courbe


représentative de iL(t) est donnée ci-dessous : (on a choisi arbitrairement : τ = 1 s et D = 1 A.s −1 )
IL (A)

t (s)

4. Le temps mis par l’onde radar pour parcourir la distance d est t = d / c . Par conséquent, le courant iL peut s’écrire
i L = Dd(1 − e − d τc ) / c et ne sera proportionnel (tout comme le rayon OP) à la distance parcourue d que si e − d τc << 1 , soit,
avec la convention proposée dans l’énoncé, d ≥ d 0 = 5τc . Si d 0 = 2 250 m , alors τ = d 0 / 5c = 1,5.10 −6 s , ce qui
1 L
correspond à une capacité C = τ 2 / L = 5.10 −11 F . La résistance R vaut alors R = = 15 kΩ . On vérifie bien que
2 C
L
r << R et que rC = 1,25.10 − 9 s << = 3.10 − 6 s .
R

4) Etude d’un multivibrateur astable (CCP) :


On étudie le montage suivant :

1) Etude du 1er montage à AOP (A.O.1) : quel est le nom de ce montage ? Tracer, en la justifiant, l’allure de la courbe
vs = f(ve).
dv e
2) Etude du 2nd montage à AOP (A.O.2) : montrer que v s = RC .
dt
3) De manière qualitative (donc sans calculs), tracer les courbes vs(t) et ve(t).
157
4) Calculer la période T de ces tensions en régime établi.
Solution :
1) Cf rappels de cours : montage à hystérésis.
2) On se place en régime sinusoïdal ; le théorème de Millman donne :
1 R jRCω
v+ = vs et v− = ve = ve
1 + jRCω R + 1 / jCω 1 + jRCω
1 jRCω
Le 2nd AOP fonctionne en régime linéaire : v+ = v− soit vs = ve
1 + jRCω 1 + jRCω
dve
Finalement : vs = jRCω ve = RC
dt
Vsat
3-4) On suppose par exemple que vs = +Vsat . Alors, ve = t (le condensateur est déchargé à t = 0). Il y a basculement
RC
R1 V R1
du 1er AOP lorsque : ε 1 = Vsat − sat t1 = 0 soit t1 = RC
R1 + R2 RC R1 + R2
Vsat R1
On a ensuite vs = −Vsat , puis ve = − (t − t1 ) + Vsat , jusqu’au basculement du 1er AOP, obtenu lorsque ε 1
RC R1 + R2
s’annule de nouveau. Au bout du compte, la période des signaux triangulaires et carrés obtenus est :
4 R1
T = 4t1 = RC
R1 + R2

5) Redressement avec et sans seuil (Centrale) :


(D) est une diode à jonction idéale, de tension de seuil Vd.
a) On réalise le montage de la figure (1). L'AOP est idéal et est alimenté par une tension sinusoïdale ve(t)=Emsinωt.
Montrer que le montage proposé est un redresseur simple alternance sans seuil.

(D R - ∞ i (D)
- ∞ S(sortie
i ouverte)
R ve(t) +
+ vs(t) v's(t) vs(t)
ve(t)

Figure (1) Figure (2)

b) On considère le montage de la figure (2). Montrer que ce montage réalise un redressement bi-alternance de la tension
d'entrée ve(t).
Solution :
a) On suppose la diode passante ; on retrouve un montage suiveur classique, pour lequel vs (t ) = ve (t ) . On doit vérifier
que i > 0. Or, vs (t ) = ve (t ) = Ri , par conséquent ve (t ) > 0 .

Dans le cas où ve (t ) < 0 , alors aucun courant ne passe dans R et donc vs (t ) = 0 .


Le montage proposé est bien un redresseur simple alternance sans seuil.
b) On suppose dans un 1er temps la diode passante : alors, vs (t ) = −ve (t ) (montage amplificateur inverseur de gain – 1
classique). Comme ve (t ) = − Ri et i > 0, on déduit ve (t ) < 0 .

Si la diode est bloquée, alors i = 0 et vs (t ) = ve (t ) , avec cette fois ve (t ) > 0 .

158
Globalement, on a vs (t ) = ve (t ) : ce montage réalise bien un redressement bi-alternance de la tension d'entrée ve(t).

6) Modulation et démodulation (Centrale) :


On considère le montage ci-dessous ; la tension d'entrée est ve(t)=V0sinωt. On suppose que RC >> T = 2π / ω. La diode
est supposée idéale et de seuil nul. On note v(t) la tension aux bornes de R.
a) Décrire qualitativement et comparer les évolutions temporelles de ve(t) et v(t). On pourra s'aider d'une représentation
graphique.
b) A partir de quel instant t0 le courant iD devient-il nul ? Montrer que
iD
v(t0) ≈ V0.
(D) iC
c) Comment varie v(t) aux instants ultérieurs ? R v(t)
ve(t)
d) Montrer qu'au cours d'une période, la variation maximale de tension ∆v C
iR
aux bornes de la résistance est approximativement proportionnelle à T et
que ∆v / V0 << 1.
e) AN : on désire que la tension v(t) soit de l'ordre de 12 V et qu'un courant de 1 mA circule dans R. Quelle doit être la
valeur de la capacité C pour que ∆v / V0 < 10 - 2, la fréquence du générateur étant de 50 Hz ?
Solution :
a) L’allure de l’oscillogramme observé est :

b) On suppose la diode passante. Alors, ve (t ) = v(t ) . La loi des nœuds donne :

dv 1 1  1 
iD = iC + iR = C + v = Cω cos ωt + sin ωt = Cω  cos ωt + sin ωt 
dt R R  RCω 
1
Ce courant s’annule à l’instant t0 donné par : cos ωt0 + sin ωt0 = 0 soit tan ωt0 = − RCω >> 1
RCω
π T
Par conséquent, ωt0 ≈ et t0 ≈ . On a bien alors v(t0) ≈ V0.
2 4
t −t0

c) La diode bloquée, le condensateur va se décharger lentement dans la résistance, selon la loi : v(t ) = V0 (1 − e τ
)
T
d) Au bout d’une période T = t – t0 >> τ : v(t ) = V0 (1 − e −T /τ ) ≈ V0 (1 − ).
τ
∆v T T
Par conséquent : ≈ = << 1
V0 τ RC

159
7) Pont de Wheatstone en régime transitoire (Les Mines) :
On considère le pont de Wheastone, comportant les inductances L1, L2, L3, L4 et les résistances R1, R2, R3 et R4. Le pont
est alimenté sur une diagonale par un générateur de Thévenin parfait continu de fém E, l’autre diagonale ne comportant
qu’une résistance r. On ferme l’interrupteur à t = 0.

1) Quelle est la condition d’équilibre du pont lorsque le régime permanent est établi ?
2) A quelle nouvelle condition le pont est-il équilibré dès la fermeture du circuit ? Interpréter.
Solution :

8) Problème de stabilité (Mines) :


La tension ue(t) délivrée par le générateur de tension (eg(t), Rg) est appliqué à l’entrée du montage suivant :
L’amplificateur opérationnel utilisé est un système d’ordre 1, dont l’équation différentielle est:
τ dus + us = µ0 ε
dt
et dont la tension de décalage ainsi que les courants de polarisation sont négligeables.
1) Déterminer la condition de stabilité de ce circuit.
2) La condition précédente étant satisfaite, calculer la résistance d’entrée du circuit.
160
R0

+ S
ε
-
Rg
u
e R' 0 us
R
e
g

Solution :

9) Comportement d’un circuit non linéaire (Centrale) :


Le dipôle (D) de la figure ci-dessous est constitué de deux diodes (D') et (D") et de deux résistances R' = 10 kΩ et R" = 20
kΩ.

Le relevé de la caractéristique i = f(v) à l'aide d'un générateur de tension permettant de faire varier v entre -10 V et 10 V
avec une fréquence f = 100 Hz donne le graphe :

1- Interpréter en négligeant la tension de déchet Vd des diodes.


2- Comment la prise en compte de la tension de déchet modifierait-elle la caractéristique du circuit ?
3- À quoi peut servir ce circuit dans un multivibrateur astable ?
Solution :

161
10) Conversion alternatif – continu (Centrale) :

Solution :

162
163
11) Amplificateur de chaîne Hi-fi (CCP) :
Un amplificateur de chaîne hi-fi peut être modélisé par le schéma électrique suivant, dans lequel la résistance d’entrée Re
sera considérée comme infinie :
164
Y1 Y2
A
Zs

e(t) Re Ge(t) R vs(t)

On réalise pour cela les deux essais suivants :


• Essai n°1 : e(t) = E cos (2πft), R = 16 Ω, valeur efficace de e(t), 1 mV. On mesure avec un oscilloscope numérique une
valeur efficace en sortie égale à 0,67 V.
• Essai n°2 : e(t) = E cos (2πft), R = 8 Ω, valeur efficace de e(t), 1 mV. On mesure alors une valeur efficace en sortie
égale à 0,5 V.
De plus, on constate que, lors de chaque essai, les deux signaux de sortie gardent, quelle que soit la fréquence, la même
valeur efficace et sont en phase avec e(t).
a Déterminer le gain à vide G et l’impédance de sortie complexe Zs.
b L’amplificateur étant alimenté par une tension e(t) = E cos (2πft), quelle doit être la résistance de charge R pour qu’il
fournisse le maximum de puissance moyenne à tension d’entrée d’amplitude E constante ?
Solution :
1. On pose, en notation complexe et en notant Ee et Vs,e les valeurs efficaces des tensions d’entrée et de sortie et ϕ le
déphasage de vs par rapport à e : e( t ) = E e 2 exp( j2πft ) et v s ( t ) = Vs,e 2 exp( j( 2πft + ϕ))

R
La règle du diviseur de tension donne : v s = Ge
R + Zs
En posant Z s = R s + jB s , où les parties réelle et imaginaire Rs et Bs dépendent a priori de la fréquence, la valeur efficace
de la tension de sortie peut s’écrire :
R Bs
Vs,e = GE e (avec de plus : tan ϕ = − )
(R + R s ) + 2
B 2s R + Rs

R
Le déphasage entre vs et e étant nul quelle que soit la fréquence, on déduit B s = 0 et : Vs,e = GE e
R + Rs
Comme la valeur efficace Vs,e ne dépend pas de la fréquence, l’impédance de sortie de la chaîne hi-fi est donc finalement
réelle et équivalente à une seule résistance Rs de valeur constante, indépendante de la fréquence.
Les essais effectués avec deux valeurs de la résistance R conduisent alors au système de deux équations suivant :
. −3 G
(16 + R s )0,67 = 1610 et . −3 G
(8 + R s )0,5 = 810 (avec Rs en Ω)
dont la résolution donne : R s = 8 Ω et G = 10 3 .

1 2 R
2. La puissance électrique moyenne reçue par la résistance de charge vaut : P = Vs ,e = 2
G 2 E e2
R (R + R s )
Elle sera extrémale, à Ee, G et Rs donnés (caractéristiques de l’amplificateur) lorsque dP / dR = 0 . Or :
2
dP 2 2 ( R + R s ) − 2R ( R + R s ) Rs − R
= G Ee 4
= G 2 E e2
dR (R + R s ) (R + R s ) 3
Par conséquent, dP / dR = 0 pour R = Rs . La puissance est alors effectivement maximale et vaut
2
Pmax = P(R s ) = G E e2
/ 4R s . La résistance de charge est dite adaptée à la résistance de sortie de la chaîne hi-fi et l’on
parle d’adaptation des résistances.
Remarque : si l’amplificateur avait eu une impédance complexe de sortie Zs, l’impédance adaptée Z de la charge placée
en sortie aurait alors été telle que Z = Z s (c’est-à-dire, mêmes parties réelles mais parties imaginaires opposées).

165
12) Circuits avec diodes (CCP) :
Déterminer Vs = f(Ve) pour les deux circuits suivants (AOP idéal), avec E1 < E2 < E3 .

Solution :

13) Montages à AOP avec diodes (Centrale) :


Les diodes sont idéales et de tension de seuil U0. Etudier u = f(e).

Solution :

14) Etude d’un circuit électrique (X 2010) :


L
a) On pose R 2 = . On impose Em constante entre a et b. Ecrire les conditions à t = 0 + quand on ferme l’interrupteur K
C
puis en régime permanent.

I I2
R R
K I1

C L
a
b

b) Déterminer en fonction du temps les différents courants. Calculer l’énergie emmagasinée par le condensateur et la
bobine en régime permanent.
c) On impose maintenant entre a et b une tension alternative Em cos ωt . Déterminer I(t).

Solution :

166

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