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Fiche conseil n°18

GESTION DES MODIFICATIONS

Une fiche "Gestion des modifications" a été introduite, malgré l'absence de paragraphe spécifique au sein des référentiels, afin de
rassembler en une seule et même fiche les différentes exigences des référentiels touchant aux modifications.

1. Exigences des référentiels


− Environnement
ISO 14001 4.3.1.a: Aspects environnementaux
4.4.6 : Maîtrise opérationnelle
EMAS Article 8 : Modifications substantielles
Annexe II.-3.1.a : Aspects environnementaux
Annexe II.-A.4.6 : Maîtrise opérationnelle

− SST
OHSAS 18001 4.3.1.g-h : Identification des dangers, évaluation des risques et
moyens de maîtrise
4.4.6 : Maîtrise opérationnelle

Correspondance avec ILO OSH 2001 3.10 Prévention des dangers


3.10.2 Gestion des changements

2. Introduction et points particuliers


Les « modifications » font partie intégrante de la vie de l’entreprise. Qu’elles aient trait aux installations, aux procédés, aux produits
ou à l’organisation, elles ont généralement une influence sur la maîtrise des risques. Elles imposent donc une gestion rigoureuse.
La bonne gestion des modifications est essentielle et l’organisme à tout à gagner à avoir une gestion des modifications efficace.
Gérer les modifications signifie « faire bien du premier coup ». Si l’organisme se pose toutes les bonnes questions a priori et suit
correctement la réalisation des modifications, il y a de fortes chances qu’il y ait peu de corrections à apporter par la suite, corrections
qui souvent coûtent très cher en temps et surtout en argent. De plus, se poser les bonnes questions avant de lancer une
modification peut permettre d’identifier des contraintes qui seraient passées inaperçues et/ ou d’autres solutions qui peuvent être
plus intéressantes en termes financiers et en termes de gestion des risques.

Toute modification dans l’entreprise est susceptible d’avoir un impact sur différents éléments du système de management,
notamment :
- aspects environnementaux / identification des dangers, de l’évaluation et de la maîtrise du risque,
- respect des exigences légales et autres exigences,
- évolution des compétences, besoins en formation, sensibilisation,
- documentation et maîtrise de la documentation,
- maîtrise opérationnelle,
- accidents et situations d’urgence potentiels…

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Fiche conseil n°18 – Gestion des modifications

L’éventuel impact d’une modification sur le premier élément susmentionné doit être systématiquement évalué afin de maintenir
l’analyse des risques à jour. A défaut, la maîtrise des risques au sein de l’entreprise peut rapidement se dégrader, puisqu’il se crée
une distorsion entre la vision de l’entreprise que l’on peut percevoir à travers le système et la réalité.
Il est à noter que l’OHSAS 18001 précise au § 4.3.1 (planification de l’identification des dangers, de l’évaluation et de la maîtrise du
risque) que :
- L'organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour identifier les dangers, évaluer les risques,
et mettre en œuvre les moyens de maîtrise nécessaires.
- La (Les) procédure(s) d'identification des dangers et d'évaluation des risques doivent prendre en compte :
[…]
g) les modifications ou modifications proposées apportées à l'organisme, ses activités,
ou matériaux ;
h) les modifications apportées au système de management de la SST, y compris les modifications temporaires, et leurs
impacts sur les opérations, processus et activités ;
[…] Pour la gestion des changements, l'organisme doit identifier les dangers pour la SST et les risques pour la SST liés à
ces modifications au sein de l'organisme, du système de management de la SST, ou de ses activités, avant d'introduire de
telles modifications.
La version 2009 du règlement EMAS va beaucoup plus loin en introduisant un article spécifique aux modifications dites
« substantielles » (terminologie également utilisée dans la réglementation environnementale). Ces modifications doivent d’une part
faire l’objet d’une analyse et d’une prise en compte interne en termes de politique, programme, SM, mais aussi, si nécessaire, d’une
mise à jour de la déclaration environnementale et également d’une information auprès de l’organisme compétent en matière
d’enregistrement EMAS.

Les exigences légales qui peuvent découler d’une modification doivent également être analysées avec attention. A titre d’exemple,
elles peuvent se traduire par une demande de permis de construire, par une déclaration au titre de la réglementation des
installations classées ou par une nouvelle demande d’autorisation d’exploiter. Ces différentes démarches administratives amènent
alors à respecter des exigences réglementaires spécifiques dont certaines n’ont peut être pas été identifiées dans le cadre de la
veille réglementaire (cas des exigences applicables par exemple uniquement aux installations nouvelles !).
L’article L. 512-15 du code de l'environnement stipule que :
« Il (l'exploitant) doit renouveler sa demande d'autorisation ou d’enregistrement, ou sa déclaration soit en cas de transfert, soit
en cas d'extension ou de transformation de ses installations, ou de changement dans ses procédés de fabrication,
entraînant des dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L. 511-1. »
Le manquement à cette obligation est susceptible d’entraîner des sanctions administratives allant jusqu’à la fermeture des
installations ou à leur suppression (article L. 514-2 du code de l'environnement) et des sanctions pénales allant jusqu’à un an
d’emprisonnement et 500 000 F d’amende (article L. 514-9 du code de l'environnement).

 Obligation faite aux établissements SEVESO

Outre les non-conformités qui peuvent découler d’une mauvaise gestion des modifications, celle-ci peut être à l’origine d’incidents
voire même d’un accident majeur, notamment du fait de l’intervention d’entreprises extérieures. L’accidentologie le met largement en
évidence. Aussi, le législateur a intégré un chapitre « § 4 : gestion des modifications » dans le système de gestion de la sécurité
(SGS) imposé par l’arrêté du 10 mai 2000 aux établissements « SEVESO seuil haut ». L’annexe III de cet arrêté fixe comme objectif,
que « Des procédures sont mises en œuvre pour les modifications apportées aux installations et aux procédés et pour la conception
de nouvelles installations ou de nouveaux procédés. ».

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3. Vue synthétique des actions à réaliser

 Définir les modifications

 Informations fournies par le demandeur


 Définition de modification
 Documents d’analyse de la modification
 Cahier des charges type

 Concevoir la modification

 Documents d’analyse de la modification renseignés :


identification des risques, des exigences réglementaires…
 Cahier des charges spécifique
 Eléments de maîtrise des prestations
Sous-traitants / Fournisseurs

 Réaliser la modification

 Modification réalisée

 Réceptionner la modification

 PV de réception
 Documents à jour (plan, procédure…)

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4. 4. Actions à mettre en œuvre

 DEFINIR LES MODALITES CONCERNANT LA GESTION DES MODIFICATIONS


Bien que non spécifiée clairement dans le cadre de l’ISO 14001, il est fortement recommandé d’établir une procédure pour la gestion des
modifications. Cette procédure est imposée en termes de maîtrise opérationnelle par l'OHSAS 18001, et indirectement par le règlement
EMAS.

Il doit être clair que plus les activités et l’organisation sont complexes et que plus les risques sont importants, plus cette procédure
revêt un caractère essentiel. A l’inverse, elle peut être extrêmement simple pour les petites entreprises à faibles risques.
Pour les établissements soumis à la mise en place d’un SGS par l’arrêté du 10 mai 2000 modifié (SEVESO seuil haut), cette procédure est
une exigence réglementaire.
Il est cependant possible d’envisager de se passer de procédure de gestion des modifications. Dans ce cas, il convient de préciser, dans
les différentes procédures du système, comment sont faites les mises à jour, lors des modifications des activités, procédés, etc. : des
aspects environnementaux, des exigences légales, des compétences, des procédures… mais aussi : des plans, des gammes de
maintenance, des études…
 PROCEDURE DE GESTION DES MODIFICATIONS

➨ Définir les responsabilités


La procédure de gestion des modifications doit clairement faire apparaître les responsabilités de chacun durant toutes les phases de la
modification :
⋅ phase de conception
⋅ phase de réalisation
⋅ phase de réception
Une attention particulière doit être portée aux transferts de responsabilité lors des périodes de transition entre ces différentes phases.
La procédure doit identifier les fonctions qui doivent être informées ou consultées durant le processus de modification, depuis la
demande jusqu’à la mise en service. Généralement, plusieurs fonctions sont concernées : études, achats, maintenance, production,
environnement, sécurité… Cette liste n’est pas exhaustive, elle doit être adaptée en fonction de l’organisation de l’entreprise. Une fonction
va être consultée parce qu’elle apporte quelque chose à l’analyse du projet. Par exemple, le responsable HSE regardera particulièrement
les risques HSE et les exigences réglementaires relatifs au projet.
Compte tenu du nombre de fonctions qui peuvent être impliquées dans le processus, la procédure gestion des modifications interfère
évidemment avec d’autres, à savoir par exemple, celles liées aux achats [Renvoi Fiche n°11 : Maîtrise opérationnelle – Achats]. Il faut
donc veiller à éviter, d’une part les redondances et d’autre part, les contradictions entre les différents documents.
Selon l’importance de la modification, il peut être souhaitable de créer une équipe projet. Cette éventualité doit donc être prise en compte
à l’étape précédente « définition d’une modification », lors de la qualification de l’importance de la modification.
✄ EQUIPE PROJET
Médecin du travail
A noter que le médecin du travail (article R. 4624-3 du code du travail) est obligatoirement associé à l'étude de toute nouvelle
technique de production et est consulté sur les projets :
⋅ de construction ou aménagements nouveaux,
⋅ de modifications apportées aux équipements,
⋅ de mise en place ou de modification de l'organisation du travail de nuit.
Concernant l'introduction de produit chimique, la fiche de données de sécurité associée doit être transmise au médecin du travail (art. R
4624-4). Ce dernier est également informé des futures modalités d'emploi des produits (art. R. 4624-4).

CHSCT
Le CHSCT est un acteur incontournable puisque le code du travail impose qu'il soit consulté pour toute décision d'aménagement
important modifiant les conditions d'hygiène et de sécurité (code du travail, art. L. 4612-8).

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➊ DEFINIR LES MODIFICATIONS
En premier lieu, il convient de définir précisément ce qui entre dans le champ des modifications qui devront faire l’objet d’une gestion via la
procédure ad hoc. A titre d’exemple, il peut s’agir :
⋅ de modification de l’installation ou de procédé,
⋅ d’un changement d’équipement, d’une pièce,
⋅ de l’introduction d’un nouveau produit ou d’une nouvelle matière première,
⋅ d’un changement d’organisation du travail,
⋅ de la mise en service d’un nouveau logiciel…
L’OHSAS 18001 impose une procédure explicitant les modalités de limitation ou de réduction à la source des risques SST :
- pour la conception d'un poste de travail, d'un processus, des installations, des machines,
- pour le fonctionnement et l'organisation du travail, y compris leur adaptation aux capacités humaines.
Cette exigence rejoint les dispositions réglementaires selon lesquelles toutes décisions d'aménagement important, telles que listées ci-
dessous, font l'objet d'une évaluation des risques potentiels préalablement à la réalisation des travaux (code du travail, art. L. 4612-8 et L.
4121-3) :
. la modification de l'outillage,
. un changement de produit,
. la modification de l'organisation du travail : cadences, normes de productivité (renvoi du Décret 2001-1016 au CT, art. L
4612-8).
Afin de ne pas alourdir le système, il convient de définir la modification en fonction de son importance.
Le règlement EMAS demande, dans son article 8, que les modifications substantielles fassent l’objet d’une analyse environnementale La
définition de modification substantielle, bien que donnée à l’article 2, reste cependant délicate à interpréter : tout changement dans le
fonctionnement, la structure, l’administration, les procédés, les activités, les produits ou les services d’une organisation qui a une incidence
significative sur le système de management environnemental de cette organisation, l’environnement ou la santé humaine, ou bien qui est
susceptible d’en avoir une.
Ainsi, un remplacement à l’identique d’un équipement, doit-il être géré de la même façon qu’une extension d’installation ? Cette question
se pose plus particulièrement pour ce qu’on appelle les éléments importants pour la sécurité (EIPS) pour les sites SEVESO notamment.
En dehors de ces sites, Il peut être envisagé de définir une modification en fonction par exemple du budget nécessaire (définition d’un
seuil déclenchant l’application de la procédure) afin d’éviter d’appliquer la procédure systématiquement sans réelle plus-value, pour des
modifications mineures, en s’assurant cependant que ces modifications, mineures au plan financier, ne présentent pas de risques
importants au plan HSE.
Il convient également de définir le contexte lié à la modification. Par exemple, s’agit-il d’une modification temporaire ou permanente ?
Revêt-elle un caractère d’urgence ? Dans ce dernier cas, il convient de définir les règles spécifiques à respecter pour pouvoir réaliser ces
modifications en toute sécurité.
Il est fort pertinent de décrire, au sein de la procédure, les définitions des différents types de modifications et de leur contexte, ainsi que les
diverses modalités de gestion qui en découlent.
 PROCEDURE DE GESTION DES MODIFICATIONS

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➋ CONCEVOIR LA MODIFICATION
La conception est l’étape la plus importante puisqu’elle permet de se poser toutes questions relatives aux différentes phases de la
modification : réalisation mais aussi mise en service, exploitation, maintenance démantèlement.

➨ Réaliser l'analyse réglementaire


Une modification, selon sa nature et son importance, peut être soumise à de nombreuses exigences réglementaires. Il convient donc, dès
réception de la demande de modification, de réaliser une analyse réglementaire permettant d'identifier les exigences applicables et de
vérifier leur bonne prise en compte [Renvoi fiche n°3]. Ces exigences vont se traduire en termes de modalités :
⋅ administratives : procédures de demande d'autorisation, de déclaration, d'agrément à réaliser auprès de l'autorité
compétente,
⋅ techniques : dispositions constructives, caractéristiques et performance des équipements…
⋅ d'organisation : compétences, responsabilités, circulation/ flux, rythme de travail…
Compte tenu de l’étendue des exigences (installations classées, travaux, sous-traitance, ATEX, appareil à pression, etc.), un formulaire
peut être établi pour faciliter cette analyse qui doit porter sur l’ensemble des phases de la modification (conception, réalisation, mise en
service).

FORMULAIRE D’ANALYSE REGLEMENTAIRE, CHECK-LIST

Cas des procédures administratives environnementales


L'achat de certains produits chimiques et équipements visés par la nomenclature des Installations Classées (IC) ou des IOTA
(nomenclature eau) est susceptible de nécessiter une déclaration ou de demande d'autorisation auprès de la Préfecture ainsi que le
respect des exigences en découlant. Une évolution du classement IC d’un site peut nécessiter, selon son importance, une acceptation
préalable de l’administration conditionnant la mise en service de la modification, délai dont il faut tenir compte dans la planification du
projet.
Un établissement soumis à déclaration, enregistrement ou autorisation dans le cadre des Installations Classées doit porter à la
connaissance du préfet avant réalisation toute modification notable de ses installations (Article R. 512-54, R. 512-46-23 et R.512-34 du
Code de l’Environnement). . S'il estime que la modification est substantielle, le préfet invite l'exploitant à déposer une nouvelle déclaration,
demande d’enregistrement ou d'autorisation selon les cas. Une modification est considérée comme substantielle, outre les cas où sont
atteints des seuils quantitatifs et des critères fixés par arrêté1, dès lors qu'elle est de nature à entraîner des dangers ou inconvénients
significatifs. C'est pourquoi il est indispensable que le service Environnement soit consulté afin d'évaluer les exigences réglementaires
applicables et les conséquences en découlant. Ceci doit être fait notamment dans les cas suivants :
⋅ introduction de produits chimiques (nouveaux ou augmentation des quantités présentes sur le site) visés par une
rubrique de la nomenclature des IC en quantité importante par rapport aux seuils,
⋅ achat d'équipements nouveaux ou déjà présents sur le site visés par la nomenclature des IC ou des IOTA.

➨ Identifier la documentation à rassembler pour concevoir, réaliser et mettre en œuvre la modification


Cette étape est indispensable pour mener à bien le processus de modification. Il s’agit d’identifier les éléments qui doivent être réunis pour
disposer de l’ensemble des informations nécessaires pour étudier correctement la modification (documentation technique, éléments
administratifs et financiers…).
Un formulaire peut être établi pour favoriser le recueil des différentes pièces à partir d’une check-list des différents types d’éléments
possibles.
Un cahier des charges type intégrant un modèle de planning (arrêt d’installations, travaux, contrôles…) peut être également élaboré.

CHECK-LIST DE LA DOCUMENTATION A RASSEMBLER, CAHIER DES CHARGES TYPE

1 Arrêté du 15/12/09 fixant certains seuils et critères mentionnés aux articles R. 512-33, R. 512-46-23 et R. 512-54 du code de l'environnement

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Fiche conseil n°18 – Gestion des modifications


➨ Analyser les risques SST et les impacts environnementaux liés à la modification
Toute modification est susceptible de générer des risques SST et des impacts environnementaux lors de sa réalisation, de sa mise en
service, son exploitation, sa maintenance ou son démantèlement. Afin de ne pas dégrader le niveau de maîtrise et même de l’améliorer
grâce à des choix judicieux opérés au cours de la modification, il convient donc de mener une analyse de risques pour prendre, si besoin,
les mesures qui s’imposent.
Dans quels cas ?
La difficulté est souvent de s'organiser afin que le service compétent (environnement et/ ou sécurité par exemple) soit impliqué
uniquement sur les modifications susceptibles d'engendrer des AES ou risques SST, et ce sous peine de le surcharger inutilement et de
ralentir le déroulement du processus. Il est donc nécessaire de sélectionner ce type de modifications par le biais d'une fonction en ayant la
capacité et/ ou par un listing des modifications en question.
Afin de faciliter ce travail, il peut être prévu qu’une analyse de risques sommaire soit réalisée par le demandeur de la modification. En
fonction des résultats et/ ou du listing préétabli, le système de gestion des modifications doit permettre d’identifier la nécessité ou non de
réaliser une analyse des risques approfondie avec la collaboration des différentes entités concernées.
Comment ?
Les analyses de risque sommaires et détaillées doivent porter sur l’ensemble des étapes du processus de modification.
Il est à noter que ces analyses ne doivent pas être limitées aux risques directs générés par la modification. Les phases transitoires
(arrêt d’une installation, remise en service) doivent être étudiées plus largement. Il en est de même, pour les éventuels impacts sur la
maîtrise des risques (consignation ou by-pass d’équipement de sécurité pour réaliser la modification avec mise en place de mesures
compensatoires…).
Afin de garantir une certaine homogénéité sur le site, la méthodologie d'analyse doit être conforme à celle qui a été utilisée dans le cadre
de l’analyse de l’existant [Renvoi Fiches n°2 et n°12].
Pour l’analyse sommaire, il est possible d'établir un formulaire type permettant d'évaluer rapidement les AES/ risques SST. A titre
d’exemple, pour un nouvel équipement, on se pourra se poser des questions relatives aux consommations d’énergie, aux rejets de
différents polluants (COV, NOx…), au niveau de bruit ambiant…
Naturellement, l’analyse de risques et d’impact sera d’autant plus développée que les activités génèrent des risques ou des impacts
importants. Tout ceci est bien sûr à l’appréciation de l’organisme.
A noter que l’évaluation des aspects environnementaux et/ ou des risques SST [Renvoi Fiches n°2 et n°12] peut être consolidée au fil de
l'eau ou périodiquement en reprenant les évaluations réalisées dans le cadre de la gestion des modifications.
Enfin, en environnement, les documents sectoriels de type BREF [Renvoi Fiche n°2-2.Introduction et points particuliers] peuvent fournir
des informations extrêmement utiles sur les différentes alternatives possibles dans le cadre d’un procédé ou d’une activité donnée, ainsi
que sur les impacts environnementaux qui en découlent.

FORMULAIRE D'IDENTIFICATION DES AES/ RISQUES SST

➨ Identifier la documentation impactée par la modification


Selon l’importance de la modification (cf. ➊), un certain nombre de documents seront impactés et devront être mis à jour .
A titre d’exemple, il convient de vérifier la nécessité de réviser :
⋅ les documents réglementaires : étude de dangers, document unique…
⋅ les documents d’exploitation : procédures, modes opératoires, schémas de procédés, PID (process instrumentation
diagram)…
⋅ les documents d’inspection et de maintenance,
⋅ les documents de gestion des situations d’urgence,
⋅ les différents plans (plan de masse, réseaux fluides…),
⋅ les documents d’organisation (fiches de postes, description des compétences, manuel…).
Là aussi, une check-list des documents qui peuvent être impactés par une modification a tout intérêt à être établie pour faciliter cette
étape et garantir l’exhaustivité.
L’article 8 du règlement EMAS impose que, dans le cas d’une modification substantielle, tous les documents modifiés sont vérifiés et
validés dans un délai de six mois.

CHECK-LIST DE LA DOCUMENTATION A MODIFIER

➨ Définir les besoins d’information / formation engendrés par la modification


Toute modification est susceptible d’influer sur les actions et le comportement des personnes affectées. Il convient donc en fonction de
cette influence, d’informer ces personnes (opérateur, service maintenance, sous-traitant, service d’intervention…), de les sensibiliser
[Renvoi Fiche n°7], voire de les former si la modification est notable et/ ou présente des risques particuliers [Renvoi Fiche n°6].

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Fiche conseil n°18 – Gestion des modifications


➌ REALISER LA MODIFICATION
Une fois la modification décidée, il s’agit alors d’assurer la maîtrise des risques au cours de sa réalisation : gestion des entreprises
extérieures, suivi des phases des travaux, continuité de la production en mode dégradé, test des nouvelles installations ou nouveaux
produits, etc., autant de situations engendrant des risques spécifiques.

➨ Gérer les entreprises extérieures


L’intervention d’entreprises extérieures sur le site d’une entreprise utilisatrice ou sur un chantier est très réglementée en droit du travail.
L’objectif est la bonne maîtrise des risques, et notamment les risques issus de l’interférence des activités de l’entreprise extérieure et
celles de l’entreprise utilisatrice.
Le code du travail définit différents cas de figure et des dispositions spécifiques pour la coordination entre l'entreprise utilisatrice et
l'entreprise intervenante en vue de la prévention des risques (cf. § 5. Compléments) :
⋅ chantiers de bâtiment et génie civil, en dehors de l'établissement ou chantiers clos et indépendants,
⋅ opérations de chargement et déchargement,
⋅ autre intervention de plus de 400 h ou travaux dangereux (liste définie par arrêté).
Dans les différents cas, des documents matérialisent l’identification des risques et les mesures de prévention devant être mises en place
en conséquence (ex : plan de prévention, protocole de sécurité…). Ces documents doivent être établis avant l’intervention, avec le
représentant de l’entreprise extérieure. A cela s’ajoutent d’autres documents souvent réglementaires permettant de compléter la maîtrise
des risques lors des interventions (ex : permis de feu, autorisation de travail…).
La principale difficulté est de s’assurer que les personnes intervenant sur le site aient bien reçu l’information de la part de leur employeur
sur les risques et les mesures à respecter. De plus, les mesures incombant à l’entreprise utilisatrice ont évolué puisqu’elle doit veiller au
respect par l’entreprise extérieure des mesures que celle-ci a la responsabilité d’appliquer (code du travail L. 4522-1).
En matière d'environnement, il est judicieux d'adapter les documents imposés réglementairement en SST afin d'élargir leur
application à l'environnement. Pour cela, il est possible, d’associer au plan de prévention, par exemple, des parties concernant
l’identification et la maîtrise des aspects environnementaux (gestion des déchets, gestion sur rétention des produits chimiques…).
Le respect des différentes dispositions imposées aux prestataires et définies dans les différents documents (contrat, plan de prévention…)
doit naturellement être vérifié, par exemple, via des inspections des chantiers en cours. Ceci permettra notamment de s’assurer qu’il n’y a
pas de dérives sur le terrain [Renvoi Fiche n°11].
Les référentiels n'imposent pas de procédure pour définir les modalités d’intervention des entreprises extérieures et il n'est pas forcément
nécessaire d'en rédiger une, les enregistrements associés peuvent être suffisants. L'organisme peut, s'il le juge utile, rédiger une
procédure spécifique ou bien utiliser la procédure achats pour définir les modalités d'intervention d'entreprises extérieures.
 PROCEDURE DE GESTION DES INTERVENTIONS D'ENTREPRISES EXTERIEURES
 PROCEDURE ACHATS
La brochure INRS « Intervention d'entreprises extérieures » (ED 941) présente une synthèse de l’ensemble des exigences
réglementaires en hygiène & sécurité.

➨ Définir les mesures transitoires pendant la phase de travaux


Lors des phases de travaux, l’organisme peut être amené à adopter des mesures transitoires pour garantir la continuité de l’activité, par
exemple location d’un groupe froid en cas d’indisponibilité des installations fixes, réorganisation du travail due à l’empiétement des travaux
sur les zones de circulation, sous-traitance d’une étape du process à l’extérieur…
Pour chacune de ces situations, il convient de s’assurer de la mise en place d’éléments de maîtrise opérationnelle (consignes,
responsabilités, compétences, informations et surveillance spécifiques…) et des situations d’urgence nécessaires pendant cette phase
temporaire de fonctionnement.

➨ Réaliser les tests avant mise en service


Cette phase peut avoir lieu pour la mise en service de nouvelles installations ou l’expérimentation de nouveaux produits. Cette étape
s’avère parfois particulièrement délicate car il n’y a pas forcément encore eu transfert de responsabilité à l’exploitant. Les activités testées
côtoient les activités courantes de l’organisme, il peut donc apparaître des risques spécifiques qu’il convient d’analyser et de maîtriser, par
exemple, utilisation commune de fluides, circulations spécifiques…

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Fiche conseil n°18 – Gestion des modifications


➍ RECEPTIONNER LA MODIFICATION
Cette étape consiste à vérifier la conformité de la modification par rapport à la demande initiale, au cahier des charges et aux
obligations réglementaires. Elle revêt un caractère majeur puisqu’elle transfère tout ou partie des responsabilités du gestionnaire de la
modification à l’exploitant. Il y a donc tout intérêt à prendre le temps de bien faire cette étape pour repérer et traiter immédiatement les
éventuels écarts, dans le cadre du contrat établi avec les prestataires.

La procédure de gestion des modifications doit donc pour être efficace être très précise à ce niveau. Elle doit dresser les obligations de
chacun et spécifier la conduite à tenir en cas de non conformité avérée (non réception, réception avec obligation de lever la non-
conformité dans un délai spécifié…). Dans le cas d’intervention d’entreprises extérieures, ces différentes spécifications seront donc à
définir au niveau des contrats pour qu’elles revêtent un caractère obligatoire. Il s’agit d’une part de la réception d’équipement,
d’installation et donc des garanties fournisseurs associées, d’autre part, de la réception de travaux, d’aménagements et donc des
garanties des différents prestataires qui sont intervenus.

La procédure pourra par ailleurs préciser comment et par qui est fait cette réception (en interne par le service SSE, en associant les
opérateurs concernés, par un expert externe…).

Il s’agit également ici de s’assurer que l’installation ou l’activité, modifiée ou nouvelle, va pouvoir être mise en service. Cela suppose que
toutes les actions qui ont été identifiées comme à réaliser avant la mise en service au cours de l’étape de conception sont terminées
(procédures, formations des opérateurs, plans…). Il s’agit également de s’assurer que tous les documents qui doivent être fournis par
les prestataires le sont effectivement.

5. Compléments

 Exigences réglementaires du Code de l'Environnement concernant les modifications pour les Installations
Classées soumises à autorisation

Article L. 512-15 du code de l'environnement


L'exploitant est tenu d'adresser sa demande d'autorisation ou d'enregistrement, ou sa déclaration en même temps que sa demande
de permis de construire.
Il doit renouveler sa demande d'autorisation ou d'enregistrement, ou sa déclaration soit en cas de transfert, soit en cas
d'extension ou de transformation de ses installations, ou de changement dans ses procédés de fabrication, entraînant des
dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L. 511-1.

Article R. 512-33, II. du code de l’environnement


I.-Tout transfert d'une installation soumise à autorisation sur un autre emplacement nécessite une nouvelle autorisation.
II.-Toute modification apportée par le demandeur à l'installation, à son mode d'utilisation ou à son voisinage, entraînant un
changement notable des éléments du dossier de demande d'autorisation doit être portée, avant sa réalisation, à la connaissance du
préfet avec tous les éléments d'appréciation.
S'il estime, après avis de l'inspection des installations classées, que la modification est substantielle, le préfet invite l'exploitant à
déposer une nouvelle demande d'autorisation.
Une modification est considérée comme substantielle, outre les cas où sont atteints des seuils quantitatifs et des critères fixés par
arrêté du ministre chargé des installations classées, dès lors qu'elle est de nature à entraîner des dangers ou inconvénients
significatifs pour les intérêts mentionnés aux articles L. 211-1 et L. 511-1.
S'il estime que la modification n'est pas substantielle, le préfet :
1° Invite l'exploitant à déposer une demande d'enregistrement pour cette modification, lorsque celle-ci relève en elle-même de la
section 2. La demande est alors instruite selon les dispositions de la sous-section 2 de cette section ;
2° Fixe, s'il y a lieu, des prescriptions complémentaires dans les formes prévues à l'article R. 512-31.
III.-Les nouvelles autorisations prévues aux I et II sont soumises aux mêmes formalités que les demandes initiales.

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 Exigences réglementaires concernant les chantiers et interventions d’entreprises extérieures

 Cas des chantiers de bâtiment et génie civil, en dehors de l'établissement ou chantiers clos et indépendants

- Décret n° 94-1159 du 26 décembre 1994 relatif à l'intégration de la sécurité et à l'organisation de la coordination en matière de
sécurité et de protection de la santé lors des opérations de bâtiment ou de génie civil et modifiant le code du travail : code du
travail – 4e Partie, Livre V, Titre III, Chap. II.
Un organisme peut faire intervenir une ou plusieurs entreprises extérieures dans le cadre de la construction de bâtiments ou de
l'aménagement de parkings, voiries, etc.
Lorsque ce chantier ne présente aucun risque d'interférence avec les activités de l'organisme, c'est-à-dire lorsque la zone de
chantier est géographiquement isolée des zones d'activité de l'établissement (notamment en termes de voies de circulation), la
réglementation applicable est celle des chantiers de bâtiment et génie civil (code du travail – 4e Partie, Livre V, Titre III, Chap. II.).
Dans ce cadre, la réglementation HS définit un certain nombre de mesures d'identification et de prévention des risques ainsi que de
coordination entre les différents intervenants.
Il s'agit de :
− la désignation d'un coordonnateur SPS (sécurité et protection de la santé) : la fonction requiert des compétences spécifiques
et est le plus souvent sous-traitée à un cabinet spécialisé. L'organisme peut cependant disposer en interne d'une personne
qualifiée.

CONTRAT DE COORDONNATEUR SPS

LETTRE DE MISSION DU COORDONNATEUR SPS

− Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), établi, dans certains cas, par chaque entreprise
intervenante : il est destiné à identifier les risques inhérents à chaque intervention et les dispositions à prendre pour les prévenir
(contenu : art. R. 4532-63 et s.).

PPSPS

− Le Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PGCSPS), établi, dans certains cas, par
le coordonnateur SPS pour le maître d'ouvrage : il définit l'ensemble des mesures propres à prévenir les risques découlant de
l'interférence des activités des différents intervenants (contenu : art R. 4532-44 et s.).

PGCSPS

 Cas des opérations de chargement et déchargement

L'ensemble des opérations de chargement et déchargement des matériaux (dangereux ou non) doit faire l'objet d'un document écrit
appelé 'protocole de sécurité' (code du travail – 4e Partie, Livre V, Titre I, Chap. V). Le protocole de sécurité comprend toutes les
indications et informations utiles à l'évaluation des risques de toute nature générés par l'opération et les mesures de prévention et de
sécurité qui doivent être observées à chacune des phases de sa réalisation.
Il est élaboré conjointement par les employeurs concernés.
Le protocole de sécurité remplace alors le plan de prévention (voir ci-après).
Lorsque les opérations revêtent un caractère répétitif, un seul protocole de sécurité est établi, préalablement à la première opération
et est en général renouvelé annuellement.

PROTOCOLE DE SECURITE
Au-delà de ces obligations, le transport des matières dangereuses est régi par un arrêté spécifique2 dont les exigences sont liées au
mode de transport (route, rail, voies navigables) et par des codes spécifiques pour les voies maritimes (codes IMDG et ISPS).

2 Arrêté du 29 mai 2009 relatif aux transports de marchandises dangereuses par voies terrestres (dit « arrêté TMD »)

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Fiche conseil n°18 – Gestion des modifications

 Autre intervention de plus de 400 h ou travaux dangereux

- Décret n° 92-158 du 20 février 1992 complétant le code du travail et fixant les prescriptions particulières d'hygiène et de
sécurité applicables aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure : code du travail – 4e Partie,
Livre V, Titre I.
Dans les cas suivants :
− intervention de plus de 400 h (notamment chantiers au sein de l'établissement et non clos ou indépendant),
− travaux dangereux (liste fixée par arrêté du 19/03/19933), par exemple : travaux exposant à des rayonnements ionisants ou au
sein d'une Installation Classée soumise, par arrêté préfectoral, à un Plan d'Opération Interne (il s'agit notamment des
établissements classées SEVESO mais aussi des Installations Nucléaire de Base, de certains dépôts d'hydrocarbures, des
installations pyrotechniques, etc),
la réglementation SST (code du travail – 4e Partie, Livre II-Titre III-Chap. VII) exige la mise en œuvre d'un plan de prévention écrit
préalablement au démarrage des travaux (contenu : art. R. 4512-8 et suivants).
L'entreprise utilisatrice et l'entreprise intervenante procèdent en commun à une analyse des risques pouvant résulter de
l'interférence entre les activités, les installations et matériels. Lorsque ces risques existent, les employeurs définissent, d'un commun
accord, au sein du plan de prévention, les mesures qui doivent être prises par chaque entreprise en vue de prévenir ces risques.

PLAN DE PREVENTION

CONSIGNES DE PREVENTION DES RISQUES


Par la suite, en application du code du travail, le chef de l'entreprise extérieure fait connaître à l'ensemble des salariés qu'il affecte à
ces travaux les dangers spécifiques auxquels ils sont exposés et les mesures prises pour les prévenir. Le chef de l'entreprise
utilisatrice doit s'assurer auprès des chefs des entreprises extérieures qu'ils ont bien donné aux salariés des instructions appropriées
aux risques liés à la présence dans son établissement de plusieurs entreprises.

 Synthèse des différents types d’intervention d’entreprises extérieures et exemples d’exigences associées

Cas de figure Références des textes Critères d'application Exemples d’exigences


réglementaires
Chantiers de bâtiment et génie civil effectués en dehors de tout établissement
/ Art. L. 4532-2 - ≥ 2 entreprises ou travailleurs Désignation d'un coordonnateur SPS
CT – 4 partie, Livre V, Titre III- indépendants
e (sécurité et protection de la santé)
Chap. II
(Décret n°94-1159)
- Effectif prévisible des travailleurs Déclaration préalable
> 20 et durée > 30 jours
- Ou : Volume prévu > 500
hommes/jour
- Travaux soumis à déclaration 1 PGCSPS
préalable (Plan Général de Coordination en matière
- Ou : Travaux à risques de Sécurité et de Protection de la Santé)
particuliers (liste fixée par arrêté)
- Durée > 1 an Pour chaque entrepreneur : 1 PPSPS
- Et : Effectif prévisible des (Plan Particulier de Sécurité et de
travailleurs > 50 salariés pendant Protection de la Santé)
plus de dix jours ouvrés consécutifs
- Volume prévu > 10 000 CISSCT
hommes/jour (Collège interentreprises de sécurité, de
- Et : > 10 entreprises pour santé et des conditions de travail)
opérations de bâtiment ou > 5 pour
opérations de génie civil

3 Arrêté du 19 mars 1993 fixant, en application de l'article R. 237-8 du code du travail, la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par

écrit un plan de prévention

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Fiche conseil n°18 – Gestion des modifications


Cas de figure Références des textes Critères d'application Exemples d’exigences
réglementaires
Travaux effectués au sein d'un établissement
Chantiers clos et Art. R. 4511-3 - Pas de risque d'interférence Inspection préalable commune :
indépendants CT – 4e partie, Livre V-Titre I, avec les activités de l'entreprise communication d'informations et analyse
Chap. I utilisatrice (ex : construction d'un des risques d'interférence
nouveau bâtiment isolé) Chef de l’entreprise utilisatrice :
- coopère avec le coordonnateur SPS,
- reçoit copie du PGSPS (lorsqu’il y en a)
- peut demander à participer au CISSCT.
Tous travaux hors chantiers CT – 4e partie, Livre V, Titre I, - Risque d'interférence avec les Inspection préalable commune :
clos et indépendants Chap. V (Décret n°92-158) activités de l'entreprise utilisatrice communication d'informations et analyse
(ex : extension d'un bâtiment) des risques
Plan de prévention : définition des
mesures qui doivent être prises par chaque
entreprise en vue de prévenir les risques.
Inspections et réunions périodiques
- Durée de l'opération > 400 h ou Plan de prévention écrit
travaux dangereux (liste fixée par
arrêté du 19/03/1993)
- Notamment : Entreprises ayant
l'obligation d'avoir un POI (Plan
d'Opération Interne)
- Durée de l'opération > 90 000 h Inspections et réunions au moins
sur 12 mois trimestrielles
Etablissements classés « CT – 4e partie, Livre V, Titre I, Plan de prévention
Seveso seuil haut » Chap. II CHSCT élargi aux entreprises
Installations de stockage (Décret n°92-158) intervenantes
souterrain de gaz, + CT – art. L. 231-3-1, L. 236-1 Formation aux risques pour les EI
hydrocarbures, produits et L. 236-10
chimiques
(Loi n° 2003-699 du 30 juillet
2003 - prévention des risques
technologiques et naturels –
Titre 1 - Chap 3)
+ Accords de branche (ex. Ex. industries chimiques : habilitation des
industries chimiques : arrêté du EI (selon les dispositions du document
23/12/2003 portant extension de DT78, devenu Système commun MASE-
l’accord du 04/07/2002 conclu UIC)
dans le cadre de la convention
collective nationale des
industries chimiques)
Opérations de chargement/ CT – 4e partie, Livre V, Titre I, - Chargement/ déchargement de Protocole de sécurité
déchargement Chap. V matières dangereuses ou non (Remplace le plan de prévention)

Travaux par points chauds Arrêté du 19/03/934 Permis de feu


Arrêtés ministériels de
prescriptions générales pour IC
soumises à déclaration

 Documents utiles

- "Intervention d'entreprises extérieures" – Editions INRS – ED 941 – 2009

4 Arrêté du 19 mars 1993 fixant, en application de l'article R. 237-8 du code du travail, la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par

écrit un plan de prévention

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