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Index Chronologique arithmétiques.

L'indien Brahmagupta introduit le zéro vers l'an


600. Succédant aux Mérovingiens, la dynastie des Carolingiens
Avant Euclide s'installe en France en 751 : Charles Ier le Grand, dit
Charlemagne est couronné empereur d'Occident par le pape
Léon III. Au début du 9è siècle, Al-Khwarizmi élabore des
Les fondements de l'arithmétique et de la géométrie.
méthodes générales de résolution d'équations algébriques.
Ahmes, scribe égyptien qui vécut vers 1650 av J.-C. nous livre
les premières traces écrites des mathématiques et des De 1000 à 1499
résultats obtenus par les Babyloniens remontant à des âges
plus anciens encore. 1354 ans avant J.-C., Toutankhamon, Vers l'unification de la France et la Renaissance : renouveau
sacré pharaon à 10 ans, règne sur la Vallée des Rois. Rome des Arts, des Lettres et des Sciences.
est fondée en 752 avant J.-C., Alexandre le Grand fonde
Alexandrie en 332 avant J.-C. Les croisades débutent en 1096. Avicenne et Omar al-
Khayyam nous lèguent leur philosophie et leur science,
De Euclide à l'an 999 héritage de la Grèce antique et de l'Inde. Les mathématiques
européennes s'éveillent avec Fibonacci qui publie son Liber
abacci.
Splendeur et décadence de la mathématique grecque.
Les premières universités (Sorbonne : 1257) voient le jour
Archimède découvre (250 av. J.-C.) les premières lois de
malgré l'inquisition qui s'attaque à la philosophie et aux
l'hydrostatique et de l'optique géométrique. Apollonius de
sciences. Les oeuvres grecques et arabes sont traduites en
Perge (200 av. J.-C.) établit une première théorie des sections
latin. Louis XI entreprend le rattachement des comtés et
coniques. 50 av. J.-C., le grand architecte romain Vitruve nous
duchés au royaume de France. L'empire byzantin s'effondre en
lègue son De Architectura : les lois de l'architecture.
1453 et annonce les renaissances italienne et française.
Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492. Pacioli
A la même époque, Vercingétorix, roi des tribus gauloises
publie sa Summa (1494).
s'oppose à l'empire romain (52 av. J.-C.). Au 2ème siècle, le
célèbre astronome Claudius Ptolémée publie son Almageste
qui influencera grandement les scientifiques de l'Islam. En l'an
330, l'empire byzantin prend la relève de l'empire romain
d'Occident; Byzance devient Constantinople.

Clovis, élu roi des Francs (481) est baptisé à Reims (496). Dès
le milieu du 7è siècle, les scientifiques Arabes assurent la
transmission des savoirs au cours de leurs conquêtes. Vers De 1500 à 1599
l'an 500, Boèce introduit le système décimal dans les calculs
1/15
L'apogée de la Renaissance : l'algèbre, la géométrie l'infante d'Espagne (1660), mariage arrangé par Mazarin qui
analytique. meurt en 1661. Colbert lui succède et fonde l'Académie des
Sciences en 1666. Newton et Leibniz se disputent la paternité
François Ier fonde le Collège royal (1530), futur Collège de du calcul différentiel. Les Bernoulli fondent la physique
France et favorise les Arts, les Sciences et les Lettres. Léonard mathématique avec le calcul des variations.
de Vinci peint la Joconde (1503). Copernic affirme la rotation
des planètes autour du Soleil (1512). Le navigateur français
Jacques Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent et fonde, au
De 1700 à 1749
nom du roi de France, la ville de Mont-Royal (1535), futur
Le siècle des Lumières. Vers le développement de l'analyse
Montréal. A la même époque, Cardan résout l'équation du
fonctionnelle et de l'algèbre linéaire.
3ème degré.
Mort de Louis XIV en 1715. La même année, Taylor publie son
De 1600 à 1649 traité sur le développement en série des fonctions
numériques. Les trois dauphins de France étant décédés et le
L'aube de l'analyse fonctionnelle et du calcul différentiel. futur Louis XV n'ayant que 5 ans (arrière petit-fils du défunt
roi), le duc d'Orléans est régent du royaume. Tay Leonhard
Kepler découvre les lois de la mécanique céleste (1609). Euler met en place l'analyse fonctionnelle. Antonio Vivaldi
Neper invente les logarithmes (1614). Mazarin succède à compose ses célèbres quatre saisons (1725).
Richelieu (1642). Louis XIII meurt en 1643; le futur roi Louis
XIV n'a que 4 ans. Anne d'Autriche, sa mère, est nommée
régente du royaume. Après Copernic, Galilée confirme (1632)
De 1750 à 1799 Le renouveau de la géométrie
que la Terre tourne sur elle-même et autour du
Dès 1751, Diderot et d'Alembert commencent à publier le
Soleil. Descartes publie son Discours de la méthode (1637).
Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers.
Napoléon naît à Ajaccio en 1769. Monge invente la géométrie
descriptive et crée (1794) l'Ecole centrale des Ponts &
Chaussées, aujourd'hui Ecole Polytechnique et l'Ecole Normale
Supérieure. L'illustre mathématicien et astronome Karl
Friedrich Gauss naît en 1777. La révolution de 1789 établit la
De 1650 à 1699 République et proclame la Déclaration des Droits de l'Homme.

Vers le siècle des Lumières : le développement du calcul


différentiel et intégral .
De 1800 à 1849
Louis est sacré roi en 1654, année où Pascal et Fermat
mettent en place le calcul des probabilités. Louis XIV épouse
2/15
La découverte des nombres transcendants, la construction des démontré.
nombres réels l'axiomatisation des structures algébriques.
Le congrès international de mathématiques s'ouvre à Paris,
Napoléon est nommé (par le Sénat) puis sacré empereur des Hilbert y énonça ses célèbres 23 grands problèmes ouverts.
Français par le pape Pie VII en 1804. Réforme de Un an plus tard Russel bousculait les axiomes de la logique
l'enseignement : Mise en place des Académies (1806). Après mathématique de la théorie des ensembles de Cantor : c'est la
Waterloo (1815), la royauté revient avec le règne de Louis crise des fondements et les polémiques sur l'axiome du choix
XVIII puis de son frère Charles X (1823). Cauchy publie sa (1908) qui dureront 60 ans. Cette période difficile pour les
théorie des fonctions d'une variable complexe et des résidus mathématiques sera close grâce à Gödel et Cohen (1963).
(1825). La révolution de 1830 voit l'arrivée au pouvoir du duc
d'Orléans : Louis-Philippe Ier. Entre temps, le monde aura connu de 1914 à 1918, puis de
1939 à 1945, deux guerres mondiales terriblement
meurtrières. La seconde, sous le joug du nazisme, le fut
De 1850 à 1899 également au niveau de la pensée et grand nombre de
philosophes, mathématiciens et physiciens durent fuire
Le formalisme et la rigueur. Les fondements des
l'Allemagne et l'Europe. La vaillance de la Résistance,
mathématiques.
organisée depuis la Grande-Bretagne par le Général de Gaulle,
mit fin, avec l'aide des Etats-Unis d'Amérique, à cette
Le coup d'Etat de 1851 place Napoléon III, empereur des
douloureuse épreuve le 8 mai 1945.
français. Riemann publie sa théorie de l'intégration (1854). La
défaite de Sedan (1870) entraîne la chute de l'empire français.
A la veille de la seconde guerre mondiale, Bourbaki entreprend
La République est proclamée, Adolphe Thiers en sera le
la rénovation des mathématiques (1939). La crise des
président (1871), vite remplacé par le maréchal Mac-Mahon
fondements incitera Robinson à développer l'analyse non
(1873) suite au soulèvement populaire de la Commune, année
standard et, à son issue, Lichnerovicz propose l'introduction
où Hermite prouve la transcendance du nombre e. Cantor
des mathématiques dites "modernes" dans l'enseignement
invente (1874) la théorie des ensembles. Jules Ferry institue
secondaire (1967). Andrew Wiles démontre le grand théorème
l'école laïque et obligatoire (1881). Lindemann prouve la
de Fermat (1995).
transcendance de p en 1882. Le président Sadi Carnot est
assassiné en 1894. Le premier congrès international de
mathématiques institué à la demande Cantor a lieu à
Zürich. Hilbert publie ses fondements de la Géométrie en
1899.

De 1900 à ... Les équations (degré 1 à 4)

La crise des fondements. Le théorème de Fermat enfin


3/15
Présentation Les grecs ont résolus ces équations géométriquement,
Ménechme
par intersection de coniques (ellipses, paraboles et
Des équations du premier et du second degré (où les coefficients sont (375 à 325 av.JC.
hyperboles). Le plus ancien des problèmes du 3e
des nombres donnés) sont déjà résolues avec une méthode générale par en Grèce)
degré remonterait à Ménechme (375 à 325 av.J.-C.).
les Babyloniens vers 1700 av. J.C et peut être même plus tôt.
Archimède (287-212 av.J.-C.) avait lui cherché à
Pour les équations du 3ème degré, il faut attendre Scipio del Ferro
Archimède couper une sphère de rayon R par un plan de façon
(1465-1526) vers 1515 (les papiers de ce dernier sont cependant perdus),
(287-212 av.J.-C.) que le rapport des volumes des 2 parties ait une
puis Tartaglia et Cardan ; et pour celles du 4ème degré, Ludovico Ferrari
valeur donné k. Cela donne une équation de degré 3.
(Bologne 1522-1565, en 1540) qui était un élève de Cardan.
Astronome et mathématicien, Omar Khayyâm, dans
Tableau chronologique résumant l'étude : son traité d'algèbre (1074) étudie les équations du 3e
Omar Khayyâm
degré à coefficients strictement positifs.
(1048-1131)
Équations du 2e degré
100 ans plus tard Sharaf ad Din at Tusi classe les
Sharaf ad Din at Tusi
équations, non plus comme Omar Khayyâm suivant le
Les tablettes de cette époque conservent une foule (vers 1160)
signe des coefficients, mais suivant l'existence de
d'informations, en particulier elle nous révèle une racines strictement positives.
Les Babyloniens,
algèbre déjà très développée et témoigne de la maîtrise
1800-1500 av.JC. Scipio del Ferro (1465-1526), professeur à Bologne,
des Babyloniens à résoudre des équations du second
degré. découvre la résolution algébrique des équations :
(p,q>0) (il ne considère pas les coef. négatifs)
Diophante (4e siècle) poursuit les recherches des
Diophante
Babyloniens. Il aura une approche algébrique du
(4e siècle) x3 + px = q (1)
problème.
Scipio del Ferro x3 = px + q (2)
Vers 820-830, Al-Khwarizmi (membre de la (1465-1526) x3 + q = px (3)
communauté scientifique réuni autour du calife al Niccolo Tartaglia
Vers 820-830,
Mamoun) décrit dans son traité d'algèbre des (1500-1557) En 1535, Niccolo Tartaglia réussi à résoudre une
Al-Khwarizmi
transformation algébriques permettant de résoudre des Jérôme Cardan trentaine de problèmes de type (1), mais il garde
équation du 2e degré. (1501-1576) secrète sa méthode.
Suivant les idées développées par Stevin en 1585,
Les racines Girard en 1629 donne des exemples d'équations avec Par la suite, Jérôme Cardan (1501-1576), lui arrache
négatives sont racines négatives. "Le négatif en géométrie indique une son secret (en 1939) et réussi à étendre la méthode
ignorées jusqu'au régression, alors que le positif correspond à un aux équations de type (2) et (3). (Pour plus de
16e siècle avancement.". Il n'a d'ailleurs pas plus de scrupules précisions, cf. Le conflit Tartaglia-Cardan).
avec les racines complexes. Mais c'est Euler qui a éclairci la détermination des 3
Euler (1707-1783)
racines dans un article en latin de 1732.

Équations du 3e degré
Équations du 4e degré

4/15
Jérôme Cardan
Cardan donne une méthode au chapitre 39 de l'Ars
(1501-1576)
Magna. Il précise qu'elle a été trouvée par son élève
Lodovico Ferrari
Lodovico Ferrari.
(1522-1565). Les tablettes de cette époque conservent une
Viète foule d'informations, en particulier elle nous
Dans son texte de 1615, François Viète expose
(1540-1603 en révèle une algèbre déjà très développée et
clairement la méthode de Ferrari.
France) témoigne de la maîtrise des Babyloniens à
résoudre des équations du second degré.
Descartes expose aussi une autre méthode de
Descartes
résolution, par coefficients indéterminés.
(1596-1650) Exemple de résolution de l'équation 11x²+7x=6.15
x4+px²+qx+r=(x²+ax+b)(x²+cx+d) Cette tablette par les Babyloniens
cunéiforme (Tablette du British Museum n°13 901).
Babylonienne contient
Équations du second degré plusieurs problèmes du
second degré résolus
par la méthode
classique.
Les Babyloniens

En Mésopotamie, les Sumériens ont inventé la première écriture vers 3


300 av.J.-C. Rem. : Base Calcul littéral
Base 10
6.15=6+15/60 60 ax²+bx+c=0
Des fouilles, commencées au 19e siècle ont permis d'exhumer plusieurs
centaines de tablettes d'argile frappées au stylet en écriture cunéiforme et Tu multiplieras 11 × (6+1/4) = 66 + 11/4
calcul de -ac
probablement cuites ensuite. Près de 300 d'entre elles concernent les 11 par 6.15 1.8.45 = 68 + 3/4
mathématiques et datent, soit de la première dynastie babylonienne 1 Tu multiplieras (3+1/2)² = 9+3+1/4
800-1 500 av.J.-C. (marquée par le règne d'Hammurabi), soit de la calcul de b²/4
3.30 par 3.30 12.15 = 12+1/4
période hellénistique, entre 600 et 300 av. J.-C..
Tu l'ajouteras à 12+1/4 + (60+8+45/60)
calcul de b²/4 - ac
Les premiers textes connus sont très 1.8.45 1.21 = 12+1/4 + (68 + 3/4) = 81
courts et traitent pour la plupart de C'est le carré calcul de
9 9
comptabilité : de sacs de grains, de √(b²/4 - ac)
d'esclaves, d'animaux domestiques..
Tu soustrairas 9 - (3+30/60) = 6-1/2 calcul de
Une numérotation à base 60 est 5.30
3.30 = 5+1/2 -b/2+ √(b²/4 - ac)
employée, à l'origine de notre division
des heures et des degrés (5 000 ans L'inverse de 11
plus tard !). ne peut être
calculé
Cette civilisation extraordinaire voit lui Que poser qui,
succéder, entre 1900 et 1600 av. J.-C., (5+1/2)/11 = 5/11+1/22 calcul de
multiplié par
un empire dont la capitale est Babylone 30 = 11/22 [-b/2+ √(b²/4 -
11, donne 5.30
Tablette d'argile (2 400 ans av.
(sur l'Euphrate, juste au sud de la = 1/2 ac)] / a
J.-C.) en écriture cunéiforme ?
Bagdad actuelle).
Le côté du
carré est 30
5/15
Dans ces problèmes, les solutions sont toujours des nombres positifs à remaniements de toutes sortes. Certaines œuvres ne sont même connues
développement simple et fini en base 60 : le discriminant est le carré d'un que par une traduction arabe.
nombre simple, la division par a se fait bien.

Mises à part ces restrictions, on voit que les Babyloniens maîtrisaient Les Arabes
l'algorithme de résolution algébrique des équations du second degré.
Même le cas des équations du second degré admettant 2 racines positives Au 8e siècle, les mathématiciens Arabes, ou plus exactement ceux venant
distinctes semble abordé dans des problèmes où apparaissent la longueur de régions allant de l'Espagne au Moyen Orient, commencent à se
et la largeur d'un rectangle, ce qui permet de distinguer à l'aide d'une procurer des manuscrits grecs à Constantinople; ils reçoivent aussi des
relation d'ordre ce qui ne peut l'être algébriquement. livres indiens de calcul qui expliquent l'usage du zéro.

Vers 820-830, Al-Khwarizmi (originaire d'Ouzbékistan, connu plus tard par


Les Grecs des traductions latines appelées Algorismus, origine du mot algorithme),
membre de la communauté scientifique réuni autour du calife al Mamoun,
Les Babyloniens n'écrivaient que des recettes sur leurs tablettes et ce sont décrit, dans son traité d'algèbre, des transformation algébriques qui, avec
les Grecs qui fonderont les mathématiques sur la méthode déductive. nos notations, donnent pour l'équation :

Le savoir Babylonien est ignoré par les Grecs jusqu'à ce que Diophante (4 e
siècle) s'y intéresse et poursuive les recherches des habitants du "pays- 6x²-6x+4 = 4x²-2x+8
d'entre-les-fleuves". Il aura une approche algébrique du problème.
6x²+4+2x = 4x²+8+6x par al jabr (remplissage, réduction d'une fracture)
Avant lui, les méthodes sont géométriques.
C'est probablement par un argument géométrique qu'est démontrer 3x²+2+x = 2x²+4+3x par al hatt
l'irrationalité de √2 vers 430 av.J.-C.
x² = 2x+2 par al muqqabala
Cette découverte est attribuée à Hippasos de Métaponte qui, ne pouvant
en supporter les conséquences intellectuelles, se serait noyé dans la mer
Égée. L'école de Pythagore visait en effet une explication globale Il distingue 6 type d'équations de degré inférieur ou égal à 2 (car les coef.
symbolisant la totalité du cosmos, comme en témoigne la devise "toutes a,b,c sont positifs)
choses sont des nombres" , et l'échec de l'adéquation du monde aux
nombres entiers provoque une première crise dans l'histoire des
ax²=bx ax²=b ax=b ax²+bx=c ax²+c=bx ax²=bx+c
mathématiques.
En outre, pour l'équation x²=8x, il ne donne que la racine 8, (oubliant la
Dans les éléments d'Euclide (vers -300), les méthodes sont géométriques
racine 0 qui n'est pas considéré comme un nombre). Des justifications
et les calculs algébriques ne peuvent se développer, un produit de deux
géométriques des résolutions proposées sont données mais, à l'opposé
longueurs étant considéré comme une surface.
des Grecs, l'esprit de la méthode est algébrique.

Usage des nombres négatifs


Rem. : Les œuvres des Grecs ne nous sont connues que par des
manuscrits postérieurs de 1 000 ans à leurs auteurs, chargés de L'usage des nombres négatifs ne se répand qu'à la fin du 16e siècle,
même s'il font leur apparition 1000 ans avant dans les mathématiques
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indiennes. Cela explique donc que la généralisation de la méthode de Son traité d'algèbre (1074) étudie les équations du 3e degré à coefficients
résolution d'équations du second degré soit si lente. strictement positifs. Il est donc conduit à en distinguer 25 !! Ne bénéficiant
pas des notations usuelles introduites bien plus tard, il les exprime dans le
langage courant, l'inconnue est la chose et x² le trésor ... et il respecte les
Suivant les idées développées par Stevin en 1585, Girard en 1629 donne conditions d'homogénéité).
des exemples d'équations avec racines négatives. "Le négatif en
géométrie indique une régression, alors que le positif correspond à un Par exemple, pour x3+ax=b, il pose a=c², b=c²h et obtient la solution
avancement.". Il n'a d'ailleurs pas plus de scrupules avec les racines comme intersection de la parabole y=x²/c et du cercle y² = x(h-x).
complexes.
100 ans plus tard Sharaf ad Din at Tusi classe les équations, non plus
Il ne faut cependant pas croire que les racines négatives aient alors été comme Omar Khayyâm suivant le signe des coefficients, mais suivant
acceptées par tous : l'existence de racines strictement positives.

Bézout, en 1768, écrit encore que les équations n'ont de racines négatives Il résout les problèmes liés à l'homogénéité de dimension d'une façon qui
que lorsque l'énoncé est "vicieux". annonce Descartes (1596-1650) : tout nombre x s'identifie aussi bien à
une longueur qu'à une surface rectangulaire de côté 1 et x ou encore à un
Lazare Carnot (1753, 1823), écrit dans son traité de géométrie : "Pour volume (1,1,x). Il inaugure en outre l'étude des polynôme, introduisant
obtenir une quantité négative isolée, il faudrait retrancher une quantité leur dérivée, recherchant leur maximum, etc..
effective de zéro, ôter quelque chose de rien : opération impossible."

Équations du troisième degré Scipio del Ferro (1465-1526), Tartaglia (1500-1557), Cardan
(1501-1576)

Les Grecs Le travail des mathématiciens italiens depuis Léonard de Pise aboutit enfin
en 1515. Scipio del Ferro (1465-1526), professeur à Bologne, découvre la
Les grecs ont résolus ces équations géométriquement, par intersection de résolution algébrique des équations : (p,q>0)
coniques (ellipses, paraboles et hyperboles). Le plus ancien des problèmes
du 3e degré remonterait à Ménechme (375 à 325 av.J.-C.) qui, pour x3 + px = q (1)
obtenir x tel que x3=a²b, se ramène à l'intersection de x²=ay (parabole) x3 = px + q (2)
et de xy=ab (hyperbole). x3 + q = px (3)

Archimède (287-212 av.J.-C.) avait lui cherché à couper une sphère de En 1535, un élève vénitien de Scipio del Ferro (1465-1526), Fiore, défie
rayon R par un plan de façon que le rapport des volumes des 2 parties ait publiquement Niccolo Tartaglia (1500-1557) de résoudre une trentaine de
une valeur donné k. (Si h est la hauteur d'une des parties, h vérifie : problèmes de type (1). Celui-ci y parvient mais garde secrète sa méthode.
h3 +4kR3/(k+1) = 3Rh²) Par la suite, Jérôme Cardan (1501-1576), lui arrache son secret (en
1939) et réussi à étendre la méthode aux équations de type (2) et (3).
(Pour plus de précisions, cf. Le conflit Tartaglia-Cardan).
Omar Khayyâm(1048-1131) et Sharaf ad Din at Tusi (vers 1160)
Tartaglia mettra sa solution en poème en utilisant le vocabulaire de
l'époque :
Astronome et mathématicien, Omar Khayyâm était aussi poète. Il vécut en
Asie centrale et en Iran (1048-1131).

7/15
Quando che'l cubo con le cose appresso
Se agguaglia a qualche numero discreto
Donc U et V sont solutions de l'équation X²+qX-p3/27 = 0
i.e. Quand le cube avec les choses (les x) est égal à un nombre...
(somme et produit de racines... x²-Sx+q=0....)
D'où, le carré du discriminant est D² = q²-4p3/27
En 1545, Jérôme Cardan (1501-1576) publie donc toutes ces solutions et on a par exemple U= (-q + D )/2 et U= (-q - D)/2
dans son Ars Magna ("Grand œuvre"). Cet ouvrage est très important car
l'équation du 3e degré y est enfin résolue et les premiers calculs menés
Cardan termine la résolution ici en donnant comme unique
avec des racines de nombres négatifs y sont présentés.
solution x= 3√U + 3√V ...!!!!!

4°) Pour nous cela pose évidement problème.


La méthode de Cardan
Euler lui traite les racines cubiques et trouve les 2 autres solutions.
En 1545, Cardan explique, sur la base de nombreux exemples Si U=u3 alors les autres racines cubiques de U sont ju et j²u
numériques, qu'il considère comme illustrant des cas généraux (le auxquelles correspondent -p/(3ju) et -p/(3j²u) ( puisque
symbolisme algébrique n'est pas encore de mise), comment trouver une 3uv=-p).
racine de l'équation.
Les solutions de l'équations sont donc : u+v, ju+j²v et j²u+jv
Mais c'est Euler (1707-1783) qui a éclairci la détermination des 3 racines
dans un article en latin de 1732.
Équations du 4e degré
Donnons la méthode de Cardan avec les notations usuelles sans distinguer
les différences dues aux signes des coefficients comme le faisait Cardan. Cardan donne une méthode au chapitre 39 de l'Ars Magna. Il précise
On sait que l'on peut se ramener par translation à une équation de la qu'elle a été trouvée par son élève Lodovico Ferrari. elle consiste à se
forme : ramener par une translation à la résolution d'équations de la forme :

x3+px+q=0 x4+px²+qx+r = 0

Cardan refuse cependant les nombres négatifs et ne donne que quelques


cas.

1°) On pose x=u+v et on impose la condition 3uv=-p car


1°) On pose z=x²+y, d'où : z²= x4+2x²y+y² = -px²-qx-r+2x²y+y²
= 2y-p)x²-qx+y²-r
x3+px+q = (u+v)3 + p(u+v) + q = 0
2°) On choisit y de telle façon que le membre de droite soit de la forme
soit u3+v3+(u+v)(3uv+p)+p=0 (Ax+B)² en écrivant que son discriminant doit être nul :
d'où avec la condition, u3+v3+p=0
q² - 4(y²-r)(2y-p) = 0
2°) On obtient donc le système :
Ce qui donne une équation de degré 3 (que l'on appellera par la suite
u3+v3=-p et u3v3 = -p3/27
résolvante)

3°) On pose U=u3 et V=v3 soit U+V=-q et UV=-p3/27

8/15
-8 000 Apparition des calculi au Moyen Orient.
3°) On obtient une de ses racines, t , par la méthode de Cardan exposée
ci-avant, ce qui donne :
Premiers chiffres à Sumer et en Elam. Première
-3 300
numérotation écrite. (Naissance de l'écriture.)
-2 700
(x²+t)² = (Ax+B)² Chiffres sumériens cunéiformes.
soit x² = -t + (Ax+B) ou x² = -t - (Ax+B) -2 000 Apparition de la base décimale.
et 4 valeurs pour x Numérotation babylonienne savante. Première
-1 800
numérotation de position.
4°) Remarque : dans le cas où le membre de droite n'est pas du second
-1 300 Apparition des chiffres chinois
degré, c'est que y = p/2 et donc q=0.
L'équation est alors bicarrée (x4+px²+r = 0) et on sait facilement la
résoudre en posant X=x² (niveau seconde !).

Dans son texte de 1615, François Viète expose clairement la méthode de Découverte des valeurs irrationnelles.
Ferrari. - 6ème s.
Pythagore.
Cardan répugnant à introduire des équations de degré supérieur à 3 car : - 4ème s. Première crise du concept d'infini. Aristote.
"les équations de degrés 1, 2, 3 concernent de segments, des aires, des
-300 Numérotation alphabétique grecque.
volumes et la Nature ne permet pas d'en considérer d'autres", affirme-t-il.
Apparition du premier zéro de l'histoire dans la
Descartes expose aussi une autre méthode de résolution, par coefficients numérotation savante babylonienne.
indéterminés. -3ème s.
L'idée de limite est formulée pour la première
fois. Archimède.
x4+px²+qx+r=(x²+ax+b)(x²+cx+d)
Numérotation de position chinoise sans zéro.
On vérifie alors que a² est racine d'une équation de degré 3 et que b, c, d -2ème s. Apparition des neuf chiffres brâhmis qui
dépendent rationnellement de a. deviendront les chiffres indiens.
Premiers
siècles Les nombres négatifs.
apr. J.-C.
Les nombres 4e/5e s. Numérotation de position indienne.
5e/9e s. Numérotation de position maya avec un zéro.
L'humanité a mis des millénaires pour passer de la quantité
fin 8e s. Arrivée du calcul indien à Bagdad.
aux nombres. L'idée de nombre est l'aboutissement d'un long
travail d'abstraction de la pensée. 10e s. Chiffre ghobar dans le Maghreb et dans la
péninsule ibérique.
-30 000 Présence d'entailles numériques. Ces chiffres dont la graphie diffère de ceux en

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usage dans le moyen orient arabe sont les privilégiés, les os et le bois.
ancêtres des chiffres en usage aujourd'hui.
Sylvestre II tente d'imposer ces nouveaux Pour mémoriser combien il y avait d'éléments dans un
chiffres. ensemble de choses (bêtes, hommes ou objets), les
hommes du Paléolithique faisaient une marque (souvent une
Présence du zéro de la numérotation indienne entaille) sur le support choisi.
12e/15e s.
en Occident.
13e s. Premier usage d'une suite. Fibonaci. Ainsi, des "os numériques" de près de 30 000 ans ont été
Premier emploi systématique des fractions retrouvé.
continues. Bombelli.
16e s. Bois de renne entaillé datant du
Cardan et Bombelli formulent pour la
première fois les nombres complexes. Paléolithique (15 000 ans av.J.-C.)
16e s. Invention de la notation littérale par Viète.
Pour assurer cette fonction de mémorisation de la quantité,
1635 Les valeurs infinitésimales. Cavalieri. l'homme, hormis l'os, le bois ou la pierre, a aussi utilisé son
Invention du calcul infinitésimal par Newton propre corps (doigts, orteils, bras, jambes, articulations...).
et Leibniz. De nombreuses civilisation ont ainsi développé de
1677 complexes "cartographie corporelles numériques"
Premier emploi systématique des séries
infinies. Newton et Leibniz. accompagnées de grammaires gestuelles.
Le calcul digital permettait d'ailleurs au XVIe siècle, en chine
Découverte d'une interprétation
de dépasser le milliard !
1797 géométrique des nombres complexes par
Gauss.
Découverte des nombres algébriques, ne
1825
pouvant pas s'exprimer par radicaux. Abel Les numérotations figurées font ensuite leur apparition.
1843 Invention des quaternions. Hamilton. Chaque nombre est représenté par un signe physique. Des
marques sur un support "en dur" ou bien, des objets
Découverte des nombres transcendants par
(cailloux, perles, coquillages, nœud, ficelles..) représentent
1844 Liouville. L'expression "transcendant" est
donc des nombres et toutes sortes de dispositifs matériels
cependant de Leibniz (17e)
ont été mis au point : calculi, tables à compter, "planches à
poussière", abaques, bouliers, cordelettes à nœuds
Histoire des nombres (présentes dans la Perse de Darius au 5ème siècle avJC).
Les marques numériques les plus anciennes dates des C'est en Mésopotamie et dans d'autres lieux du Moyen Orient
premières civilisation du Paléolithique (30 000 ans environ (vers -8 000) qu'apparaissent les calculi.
av. J.-C.). Le hommes, qui durent apprendre à conserver les
nombres, avaient à leur disposition deux supports
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Dans la pratique, chaque caillou vaut "un" et pour des raisons serait née la première numérotation écrite (qui est
de commodité évidente, on eut l'idée de remplacer un tas par sumérienne).
un seul caillou de nature différente, par sa couleur ou par sa
forme. Les chiffres sont le plus souvent représentés par des
On retrouve d'ailleurs en Mésopotamie chez les sumériens des symboles particuliers ("la fleur de lotus" par exemple en
objets fabriqués ("pierres d'argile"), les calculi (calculus, Égypte) mais quelques civilisations choisissent de ne pas en
"caillou" en latin), dès la moitié du 4ème millénaire av J.-C. créer (la numérotation écrite hébraïque par exemple ou la
grecque -l'alpha est 1, bêta 2..- ).

Les règles de construction des numérotation écrite sont


simple :

il faut permettre une lecture sans ambiguïté, une même


Dans la numérotation sumérienne, qui est de base 60, le petit écriture ne devant pas représenter deux nombres différents.
cône vaut 1, la bille 10, le grand cône 60, le grand cône Il faut représenter un maximum de nombres avec un
perforé 3600 et la sphère perforée 36 000. minimum de symboles.

Tous ces dispositifs matériels souffrent d'une grande La base.


faiblesse, ils sont impuissant à garder trace du passé car
chaque étape du calcul supprime les précédentes C'est l'usage d'une base qui permettra de répondre au mieux
aux contraintes posées. Au lieu de compter uniquement par
unités, on compte "par paquets".

Les numérations écrites. La plus fréquente est la base décimale (10), mais on trouve
également des bases sexagésimale (60), utilisée par les
A Sumer, vers 3 300 av. J.-C., en Mésopotamie est née Sumériens, vicésimale (20), utilisée par les Mayas,
l'écriture. Elle aurait été élaborée pour la gestion de duodécimale (12), quinaire (5), utilisée aussi par les Mayas et
l'empire, terres, troupeaux, hommes, grains... binaire (2).

La première numérotation écrite est sumérienne. Dans les Chez les Mayas, le moyen le plus simple pour représenter les
premières tablettes d'argile (qui nous ont révélé l'écriture), nombres était un système utilisant, le point valait 1, la barre
apparaissent des nombres. Numération écrite et écriture 5 et un zéro. On les trouve sur le codex de Dresde.
semblent être contemporaines.

L' établissement d'une comptabilité, devenue de plus en plus


complexe, a nécessité un enregistrement des comptes. Ainsi

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Dans ces numérations, l'addition est la seule opération
utilisée. La valeur d'un nombre est la somme des valeurs des
symboles qui le composent.

Par exemple, dans la numération romaine, le I vaut "un" où


qu'il se trouve dans l'écriture.
"mille un" s'écrit MI et "cent" s'écrit C.
Dans leur base 20 de type additif, l'unité est représentée par
un point, la vingtaine par une hache, le nombre 400=20*20 La longueur du nom est donc sans rapport avec sa valeur. (ex
par une plume. MI "mille un" et DCCCLXXXVIII "888").

Remarque : La numération romaine n'est pas alphabétique.


Les 7 symboles numériques - I, V, X, L, C, D, M- ne sont pas
des lettres de l'alphabet latin. ce n'est qu'après un longue
Les différents types de numération évolution qu'ils ont été assimilés à des signes alphabétiques.

Ainsi, chaque numérotation va devoir de donner ses Un problème évident se pose avec ce type de numération, comment écrire des
différentes unités (unité de premier ordre et puissances nombres très grands ?
successives de la base).
Numérations hybrides
Les Égyptiens, les Chinois et les Grecs se sont successivement
offert 3 numérations, les Mayas 2 et les Indiens 4.
Les Aztèques, Éthiopiens, Hébreux et Romains ont eu les Ces numérations utilisent conjointement l'addition et la
leurs. multiplication.

On classe les différentes numérations en 3 groupes : (selon "deux cents" est conçu comme "deux" fois "cents" et
les opérations arithmétiques utilisées pour composer les représenté par "deux" suivi de "cent"
nombres à partir des chiffres). Mais chaque puissance de la base est représentée par un symbole différent, ce
qui rend évident la faiblesse de ce principe pour représenter des nombres très
grands.
1. numérations additives
2. numérations de position
3. numérations hybrides Numérations de positions

Le principe de cette numération (qui est la notre


Numérations additives
maintenant) repose sur le fait que la valeur d'un chiffre
n'est pas constante : elle varie en fonction de sa position
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La numération de position avec un zéro (qui était un point à
dans l'écriture du nombre. l'origine), a été inventé au cours du 5e siècle. Dans un traité
(123=1*100 + 2*10 + 3 soit de cosmologie écrit en sanscrit en 458, le "LOKAVIBHAGA",
1*10²+2*101+3*100 en base 10) "les parties de l'univers", on voit apparaître le nombre 14 236
713 écrit en toute lettres ( "un" "quatre" ...). dans ce texte,
Ce principe de position a d'abord été mis en œuvre dans les on trouve aussi le mot "sunya", "le vide", qui représente le
numération figurées, les indiens s'en sont inspirés par la zéro.
suite.
C'est à ce jour le document le plus ancien faisant référence de cette
Ces numérations nécessitent de par leur structure, numération.
l'existence du "zéro" qui marque l'absence de dizaine par
exemple. (103=1*10²+0*101+3*100 ). Propagation de cette numération

Hormis la numération indienne qui est développée ci-après, il y eut à trois En 773, arriva à Bagdad une ambassade indienne avec un
reprises, et de façon indépendante, création d'une numérotation de position. présent pour le calife MANSOUR et les savants arabes qui
l'entouraient : le calcul et les chiffres.
A Babylone, vers - 1 800.
En Chine, au cours du 1er siècle avant notre ère. Muhammad ibn Musa al-Khuwârizmi a écrit le premier
Dans l'empire Maya, entre le 5e et le 9e siècle. ouvrage en langue arabe présentant la numération indienne
de position au 9e siècle, "livre de l'addition et de la
soustraction d'après le calcul des Indiens". C'est par cet
Ces 3 numérations souffrent de la même faiblesse, la non ouvrage que le calcul indien pénétra dans l'Occident chrétien.
indépendance des représentations des unités. Le "2" par Maintes fois traduit en latin à partir du 12e siècle, sa célébrité
exemple, n'est pas un chiffre spécifique, mais une itération fût telle que ce calcul fut nommé algorisme, d'Algorismus
du "1". latinisation d'al-Khuwârizmi.

Au Xe siècle, le moine français Gerbert d'AURILLAC apprit la


nouvelle numération chez les Maures d'Espagne et, grâce aux
La numération indienne de position chaires qu'il occupa dans les établissement religieux d'Europe,
L'invention de cette numération dans l'Inde au 5e siècle il put introduire le nouveau système en occident. En 999, il fut
élu pape sous le nom de SYLVESTRE II, ce qui lui conféra
Les chiffres de "un" à "neuf" ont été inventés en Inde avant l'autorité nécessaire pour implanter la numération indo-arabe.
notre ère. Ils apparaissent dans des inscriptions de Nana Ghât Certes une évolution s'ensuivit dans la comptabilité, les
au 3e siècle av.J.-C., mais le principe de position n'y est marchands ayant rapidement adopté les nouveaux chiffres,
pas appliqué. mais les mathématiques européennes n'y trouvèrent pas un
sang neuf !

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Abacistes contre algoristes et l'utilisation du zéro Les chiffres de "un" à "neuf" ont été inventés en Inde avant
notre ère. Ils apparaissent dans des inscriptions de Nana Ghât
Durant le haut Moyen Age, en Occident chrétien, les opération au 3e siècle av.J.-C., mais le principe de position n'y est
s' effectuaient sur des abaques (sortes de tables à colonnes), pas appliqué.
les chiffres étant inscrits sur des jetons, les apices. Raoul de
Laon, un abaciste eut l'idée de placer dans les colonnes vides La graphie de "nos" chiffres vient des Arabes occidentaux de
un caractères nommé sipos, "jeton", qui fût ensuite remplacé l'Espagne maure. On les appelle les chiffres du ghobar. Le
par le signe "0". chemin emprunté fût long et dura environ 800 ans !: Inde-
Moyen-Orient arabe-Afrique du Nord-Espagne maure.
L'origine de "zéro" : Çunya signifie vide en sanskrit, le zéro
est représenté par un petit rond (Pourquoi un rond ? On ne le
sait pas vraiment). Traduit en arabe, çunya devient sifr qui,
traduit en italien, donna zéfiro. Et de zéfiro à zéro....( cf.
aussi, le zéro).

Par la suite, ces abaques furent remplacées, non sans mal,


par des "planches à poussières" utilisées par les algoristes,
adeptes et utilisateurs du nouveau calcul venu du monde Les mathématiciens
arabe. On se trouve alors en présence d'un veto
ecclésiastique et d'une levé de boucliers de la part de la caste Antiquité av.J.-C
des calculateurs professionnels. Veto qui sera maintenu, en
divers endroits, jusqu'au 15e siècle (soit 5 siècles après PYTHAGORE de Samos
(6e av. J.-C.)
Gerbert d'AURILLAC !!!).
Hippase (qui inventa la moyenne harmonique, ), fut l'un des
premiers pythagoriciens ; il était le chef des "acousmaticiens",
HIPPASE (6e av. J.-C.)
L'église était contre une démocratisation du calcul qui les candidats à l'initiation, tandis que Pythagore dirigeait les
"mathématiciens", les initiés.
entraînerait sûrement pour elle la perte de son monopole en THALÈS de Millet
matière d'enseignement, et par conséquent, une perte de (7e-6e av. J.-C.)
Le premier penseur et le premier mathématicien de l'Histoire.

pouvoir. "Les éléments" (en 13 volumes, 130 définitions et 465


énoncés). C'est, après la Bible, l'œuvre qui a eu le plus grand
EUCLIDE (4e-3e av. J.-C.) nombre d'éditions. Plus de 800 à ce jour .
Les chiffres arabes demeurent donc, pour un temps, frappés Une des plus ancienne édition est celle de Noccolo Tartaglia,
publiée à Venise en 1543.
d'interdit. ERATOSTHENE Conservateur à la bibliothèque d'Alexandrie et connu pour
(3e-2e av. J.-C.) avoir mesuré le méridien terrestre.
La graphie des chiffres que nous utilisons. APOLONIUS Apolonius (2e-3e siècle av.J.-C.) est l'inventeur des noms de
(2e-3e siècle av.J.-C.) coniques. Pour des raisons mathématiques, il a créé les mots
hyperbole (qui vient de excès : hyper, "quelque chose en
plus"), ellipse (qui vient de manque, "quelque chose en

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moins") et parabole, (de para, "le même, "juste ce qu'il faut"). 16èmesiècle
(ThP,p170)
ARCHIMÈDE Le 1er mathématicien antique et l'un des plus grand de tous les Rafaël BOMBELLI
(287-212 av. J.-C.) temps (Bologne entre Algebra ,1572
1526 et 1572)
On s'accorde à voir en lui l'ancêtre de la trigonométrie.
A la suite des astronomes Babyloniens, il a introduit la division
Hieronimus CARDAN
du cercle en 360°. Et grâce à un immense travail Ars Magna, 1545
(1501-1576)
HIPPARQUE d'observations des astres, il a établi les premières "tables de
(2e siècle av. J.-C.) cordes". Grâce à ces tables, il découvrit que l'axe de la terre
n'était pas fixe !Il se déplaçait le long d'un cercle pour revenir Ludovico FERRARI
à la même place tous les 26 000 ans environs : la précision des (1522-1565)
équinoxes.
J.Néper
(1550-1617 en définition des logarithme avec J.Burgi (Suisse)
Ecosse)

Antiquité ap.J.-C Niccolo TARTAGLIA


(1500?-1557)
Traité général des nombres et des mesures, 1536

La formule donnant l'aire d'un triangle de périmètre 2p. François VIETE


HÉRON (1er siècle) Apollonius Gallus, 1600
S= √[p(p-a)(p-b)(p-c)] (1540-1603)
DIOPHANTE (4e siècle)

PAPPUS d'Alexandrie
(4e siècle)
C'est l'un des meilleurs témoins des mathématiques grecques 17èmesiècle
DESCARTES Le Discours de la méthode
(La Haye, 1596 - Le monde et l'homme (publié après sa mort)
Stockholm, 1650) Traité du monde et de la lumière
Règles pour la direction de l'esprit

Gottfried Wilhelm
LEIBNIZ
(1646 – 1716 en
Allemagne)
John WALLIS
(1616-1703 en
Angleterre)

18èmesiècle
ARGAND
(1768-1822, Suisse)

15èmesiècle Gabriel CRAMER


(1704-1752, Suisse)
Nicolas CHUQUET Triparty en la science des nombres, 1484
EULER ( 1707-1783) L'édition de ses œuvre complètes comprend 74 volumes !
LAGRANGE
(1736-1813)
WILSON
(1741-1793)

15/15
19èmesiècle
Niels Henrik ABEL
(1802-1829, Norvège)
CAUCHY
(Paris,1789-1857)
Georges CANTOR Mémoire sur les ensembles infinis (1874).
(1845-1918, Allemagne) Les nbs aleph0 et aleph1...
Michel CHASLES Professeur à l'école Polytechnique de Paris en 1841.
(15 Nov. 1793 Épernon "Aperçu historique sur l'origine et le développement des méthodes
-18 Dec. 1880 à Paris) en géométrie" (1837)
Richard DEDEKIND
Introduction des coupures, la théorie des idéaux dans un anneau.
(1831-1916, Allemagne)
Évariste GALOIS
(Bourg-la-Reine 1811,
Paris 1832)
GAUSS
Disquisitiones Arithméticae, 1801
(Brunswick, 1777-1855)
William Rowan
Les quaternions.
HAMILTON
"La théorie des systèmes de rayons" en 1828
(1805-1865, Irlande)

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