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Kultur Dokumente
Environnement professionnel
&
Statut social du musicien
2018 /2019
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PLAN
Le spectacle vivant
o Licence d’entrepreneur de spectacle
L’audiovisuel
Identification de l’employeur
Préambule
o Qu’est-ce que la protection sociale ?
o Les différents régimes sociaux
Salarié
Non salarié
Artistes auteurs
L’intermittence du spectacle
o Définition
o Zoom sur le régime d’assurance chômage
o Les idées reçues
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Le spectacle vivant
L’importance sociétale du spectacle vivant tient au fait que sa spécificité, c’est-à-dire la relation directe
et physique au public, le « présentiel » pourrait-on dire, se retrouve dans les nombreuses formes du
spectaculaire et de l’événementiel ; ces derniers se développent en utilisant les références et les
ressources du spectacle vivant, que ce soit pour faire vivre des institutions et des lieux patrimoniaux,
créer l’événement, animer la vie collective, etc.
Le spectacle vivant figure en bonne place dans les politiques publiques culturelles, l’implication
publique et parapublique directe y étant forte en France, historiquement et présentement, notamment
au travers d’un régime d’indemnisation chômage spécifique. Ceci n’empêche pas pour autant que les
acteurs privés mais aussi des logiques marchandes y interviennent également de manière significative.
D’autre part, les relations public-privé, les modes de financement tant publics que parapublics et le
soutien indirect par le biais du régime d’indemnisation chômage des intermittents du spectacle se
trouvent interrogés ; on assiste aussi à un rôle accru des collectivités locales, du mécénat et du
parrainage alors que l’événementiel se fait de plus en plus présent.
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Spectacle vivant
Un spectacle vivant c’est :
- Une œuvre de l’esprit
- Interprété devant un public
- Par un artiste du spectacle
- Percevant une rémunération
Œuvre de l’esprit
Une œuvre de l’esprit c’est une création résultant d'une activité intellectuelle ou artistique, revêtant
toute forme d'expression et ayant un caractère d'originalité.
Le code de la propriété intellectuelle liste ce qui est considéré comme œuvres de l’esprit au sens de la
législation (article L. 112-2) :
Les livres, brochures, et autres écrits littéraires, artistiques et scientifiques ;
Les conférences, allocutions, sermons, plaidoiries et autres œuvres de même nature ;
Les œuvres dramatiques ou dramatico-musicales ;
Les œuvres chorégraphiques, les numéros et tours de cirque, les pantomimes, dont la mise en
œuvre est fixée par écrit ou autrement ;
Les compositions musicales avec ou sans paroles ;
Les œuvres cinématographiques et autres œuvres consistant dans des séquences animées
d’images, sonorisées ou non, dénommées ensemble œuvres audiovisuelles ;
…
Cette liste n’est pas limitative et le nombre de jurisprudence lié à cet article est important.
Problématique actuelle
Le spectacle vivant c’est historiquement le théâtre, la musique et la danse. Mais l’on doit rajouter les
spectacles de marionnettes, le mime, le cirque ainsi que les spectacles de rue. L’une des
problématiques qui se pose depuis quelques années est le mélange des genres : Une exposition qui
mêle présentation d’œuvres plastiques avec interventions en direct de plasticiens et de DJ associés à
des vidéastes… Sommes-nous dans le spectacle vivant ? La réponse est sans doute oui mais la
législation n’a pas encore prévu ce genre de spectacles, aussi se retrouve-t-on parfois avec des
difficultés d’interprétation de la réglementation concernant par exemple la rémunération de tel ou tel
intervenant ou bien encore l’obligation – ou non – du respect de la réglementation concernant
l’activité d’entrepreneur de spectacle.
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I LICENCE D’ENTREPRENEUR DE SPECTACLE VIVANT
Cette licence est délivrée par le Ministère de la Culture et de la Communication à travers les
DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles).
II DETENTION DE LA LICENCE
Toutes les entreprises de spectacles ayant pour activité principale la production, la diffusion ou
l'exploitation de lieux de spectacles
A Définitions
A noter
◘ C'est « la présence physique d'au moins un artiste du spectacle rémunéré qui se produit directement
en public qui constitue le critère principal du spectacle vivant. » (Circulaire du 13 juillet 2000, chap.
II, 1.1.)
◘ N’entrent pas dans la catégorie de spectacle vivant : « les spectacles sportifs, les corridas, les
spectacles enregistrés, l'organisation de défilés de mannequins » (Circulaire du 13 juillet 2000, chap.
II, 1.1.)
B Attributions
La licence d’entrepreneur de spectacles vivants est attribuée à toute personne physique ou morale
exerçant l’activité d’entrepreneur de spectacles vivants. La licence est personnelle et incessible.
Son titulaire est, en principe, le responsable légal de l’entreprise.
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III DIFFERENTES CATEGORIES DE LICENCE
Licence 3 Diffuseurs de spectacles qui ont la charge, dans le cadre d’un contrat, de l’accueil du
public, de la billetterie et de la sécurité des spectacles, et les entrepreneurs de tournées
qui n’ont pas la responsabilité d’employeur à l’égard du plateau artistique.
Remarque
La licence s’applique aussi aux salles de spectacles exploitées en régie directe, aux établissements
publics, théâtres nationaux compris.
La licence est délivrée aux personnes physiques qui remplissent, notamment, les conditions
suivantes :
- Etre majeur ;
- Etre titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur ou justifier d’une expérience
professionnelle d’un an au moins ou d’une formation professionnelle de 500 heures au moins dans
le domaine du spectacle ;
- Pour la licence de première catégorie :
- être propriétaire, locataire ou titulaire d'un titre d'occupation du lieu de spectacle qui fait
l'objet de l'exploitation ;
- avoir suivi, auprès d'un organisme agréé, une formation à la sécurité des spectacles adaptée à
la nature du lieu de spectacle ou justifier de la présence dans l'entreprise d'une personne
qualifiée dans le domaine de la sécurité des spectacles ;
- Justifier de la capacité juridique d’exercer une activité commerciale.
La licence est délivrée après vérification du bon respect par la structure de la réglementation sociale
(immatriculation auprès des différents organismes sociaux spécifiques, déclarations des salariés,
versements des charges sociales…).
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V EXCEPTIONS
Les organisateurs occasionnels peuvent exercer l’activité d’entrepreneur de spectacles sans être
titulaires d’une licence, dans la limite de 6 représentations1 par an.
Sont concernés les entreprises qui n’ont pas pour activité principale l’exploitation de lieux de
spectacles, la production ou la diffusion de spectacles.
L’activité principale doit être appréciée à partir de la raison sociale ou de l’objet inscrit dans les
statuts de l’entreprise ou des associations considérées et le cas échéant à partir de leur activité
réelle.
Les représentations réalisées dans le cadre d’une activité occasionnelle font l’objet d’une déclaration
préalable à l’autorité administrative.
« La déclaration préalable est adressée par tous moyens, y compris par voie électronique, au préfet
de région du lieu de la représentation publique ou, lorsque les représentations sont données dans
plusieurs régions, au préfet de région du lieu de la première représentation publique, au moins un
mois avant la date prévue pour cette représentation. Le préfet de région délivre un récépissé dans le
délai de quinze jours suivant la réception de la déclaration, le cas échéant sous forme électronique.
» Art. R. 7122-27 du Code du travail.
La règlementation sur la licence est distincte de celle du GUSO (Guichet unique pour le spectacle
vivant).
Un organisateur occasionnel (non professionnel du spectacle) doit passer par le GUSO pour
l’embauche de ses artistes ou techniciens même s’il organise plus de 6 représentations dans l’année.
S’il organise plus de 6 représentations dans l’année, il doit détenir une licence d’entrepreneur de
spectacle vivant.
Nb : cette détention n’a pas d’incidence sur le recours au GUSO.
Le GUSO est un dispositif qui a pour objectif de simplifier les démarches déclaratives des employeurs
non professionnels du spectacle qui organisent un spectacle vivant.
1La circulaire du ministère de la Culture du 13 juillet 2000 indique que « la notion de représentation est entendue
au sens strict d’une représentation dans un lieu, à un moment et pour un spectacle donné. Il est exclu qu’une
série de spectacles donnée dans la même journée puisse être assimilée à une seule représentation. »
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Le spectacle enregistré
Il n’y a pas, comme dans le spectacle vivant, de licence à obtenir pour exercer ces activités.
Mais des règlementations spécifiques existent, notamment celle du Code du cinéma et de l’image
animée (CNC).
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Identification de l’employeur
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Protection sociale
I Définition
La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus
de faire face aux conséquences financières des "risques sociaux". Il s’agit de situations susceptibles de
compromettre la sécurité économique de l’individu ou de sa famille provoquant une baisse de ses
ressources ou une hausse de ses dépenses : vieillesse, maladie, invalidité, chômage, maternité,
charges de famille, etc.
L’État est un acteur clé dans le domaine de la protection sociale. Il produit des textes juridiques,
exerce une tutelle sur les différents organismes de ce domaine (ex : organismes de Sécurité sociale)
et finance en partie la protection sociale par des impôts et taxes affectés ou des subventions
budgétaires.
Il joue un rôle plus ou moins important au sein des différentes formes de protection sociale. Ainsi :
les régimes de Sécurité sociale, créés par l’État en 1945, sont gérés par les partenaires
sociaux (représentants des employeurs et des syndicats de salariés). Les ressources de la
Sécurité sociale (cotisations sociales) et ses dépenses (prestations) sont déterminées depuis
1996 par les lois de financement de la sécurité sociale, votées chaque année par le Parlement,
comme le budget de l’État ;
les régimes complémentaires, les partenaires sociaux fixent seuls le montant des recettes et
des dépenses. Il faut toutefois distinguer les régimes complémentaires rendus obligatoires par
l’État (ex : assurance chômage ou retraites complémentaires des salariés), et ceux qui restent
facultatifs (ex : mutuelles) ;
l’aide sociale comprend des prestations définies par la loi, donc obligatoirement délivrées dès
lors que les conditions sont remplies. Elles sont attribuées et financées principalement par les
départements, mais aussi par l’État (ex : RMI ou Allocation aux adultes handicapés) ;
l’action sociale regroupe les actions à caractère facultatif des institutions publiques ou des
organismes de protection sociale, associations et fondations, destinés à aider toute personne
en situation de précarité. Elle dépend de l’organisme qui la met en œuvre.
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III Organisation
Les régimes dits complémentaires peuvent fournir une couverture supplémentaire aux risques pris
en charge par la Sécurité sociale. Certains sont obligatoires (régimes complémentaires de retraite des
salariés du secteur privé) et d’autres facultatifs (mutuelles de santé, institutions de prévoyance).
L’UNEDIC (Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) gère le régime
d’assurance-chômage.
IV Historique
La protection sociale telle qu’elle est structurée aujourd’hui s’est développée à partir de 1945 avec la
création de la Sécurité sociale.
Nb : En 2019, les régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco fusionnent pour ne former qu’un
seul régime de retraite complémentaire. La distinction entre les salariés cadres et non cadres
n’existera plus en retraite complémentaire.
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V Les différents régimes sociaux
Les artistes du spectacle sont des salariés. Ils bénéficient d’une couverture sociale plus étendue que
celle des travailleurs non salariés (appelés aussi indépendants).
Autoentrepreneur
L’autoentreprenariat (ou micro entreprise) est un dispositif qui permet à un individu d’exercer une
activité indépendante en bénéficiant de simplifications administratives.
Le dispositif est possible dans la limite d’un chiffre d’affaires annuel (pour l’année 2017)
o 82 800 € pour des activités de livraisons de biens
o 33 200 € pour des activités de prestations de services
La personne déclare chaque mois son chiffre d’affaires et paie ses charges sociales et fiscales
sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires
Certaines professions ne peuvent être exercées sous ce dispositif (auteur, artiste du spectacle
notamment)
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VI Le cas des auteurs
Les auteurs bénéficient d'un statut professionnel qui les distingue des autres travailleurs
indépendants. Ce statut particulier concerne essentiellement leur régime social :
- les travailleurs indépendants régime social des indépendants (RSI),
- les auteurs régime social des artistes auteurs.
Le régime des artistes auteurs fonctionne sous l’égide de deux associations, la Maison des Artistes et
l’Agessa. Ces associations ont notamment pour objet de collecter les cotisations sociales.
Assujettissement
L’assujettissement consiste dans le paiement des cotisations.
Les droits d’auteur sont assujettis à cotisations : toute personne percevant des rémunérations pour
une activité d’auteur doit supporter les cotisations sociales correspondantes, même si elle est déjà
couverte par un autre régime de protection sociale.
Affiliation
L’affiliation permet de pouvoir bénéficier des prestations sociales correspondantes.
Pour être affilié, l’auteur doit :
- exercer une activité d’auteur,
- résider en France,
- avoir un revenu d’auteur au moins égal à 900 fois la valeur du SMIC horaire. Il s’agit du seuil
d’affiliation.
- effectuer des démarches auprès de cet organisme.
Nb : des changements sont prévus en 2019 sur les conditions d’affiliation des artistes auteurs.
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Les organismes sociaux des travailleurs salariés
Les organismes sociaux sont des organismes gérés, le plus souvent, de manière paritaire.
Leur fonction première est de collecter les cotisations des travailleurs salariés et non salariés et pour
certains de reverser des prestations.
AUDIENS Non-cadres
• Retraite complémentaire
• Prévoyance (selon le régime de prévoyance appliqué dans l’entreprise)
Cadres
• Retraite complémentaire
• Retraite complémentaire des cadres
• Prévoyance cadres (au minimum le « 1,50 % » prévoyance)
Nb : En 2019, les régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco fusionnent pour ne former qu’un
seul régime de retraite complémentaire. La distinction entre les salariés cadres et non cadres
n’existera plus en retraite complémentaire.
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La subordination juridique
&
la présomption de salariat
Le droit du travail a été construit sur la base d’une séparation entre le travail indépendant et le travail
salarié. La distinction repose sur la nature du contrat :
- Le contrat entre un travailleur indépendant et son client est régi par le droit commercial et le
droit commun des contrats (code civil)
- Le contrat entre un travailleur salarié et un employeur est régi par le droit du travail
Le travailleur indépendant est caractérisé par son indépendance, le travailleur salarié par sa
dépendance, sa subordination à son employeur.
Rappels
Une personne physique peut exercer une activité économique sous différentes formes :
• L’exercice d’une activité en tant que commerçant ou à travers une forme sociétale. L’inscription au
Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est alors obligatoire ;
• L’exercice d’une activité en tant qu’artisan, alors l’inscription au Registre des Métiers (RM) est
nécessaire ;
• L’exercice d’une activité en tant qu’indépendant libéral, l’inscription à l’Urssaf est exigée ;
• Enfin, si l’on dispose d’un contrat de travail, on est alors salarié, affilié au régime général de la
Sécurité sociale.
La question de la (re) qualification du contrat (en contrat de travail) se pose souvent à la rupture ou à
l’occasion d’accidents ou encore lors de contrôles.
Il y a contrat de travail lorsqu’une personne s’engage à travailler pour le compte d’une autre sous la
subordination de laquelle elle se place moyennant rémunération.
Un contrat de travail est :
Un contrat entre deux personnes
Un contrat à titre onéreux
Un contrat dans lequel le salarié est sous la subordination de l’employeur
A chaque fois que dans une relation de travail, une personne reçoit des ordres, des directives, et
est à même d’être sanctionnée, on est devant l’existence d’un lien de subordination juridique qui va
qualifier la relation de relation salariale et déterminer l’existence d’un contrat de travail.
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II LES SITUATIONS DE PRESOMPTION DE SALARIAT
Définition
Celui qui bénéficie d'une présomption est dispensé d'apporter la preuve de ce qu'il avance ; l'article
1352 du Code civil dispose que : "la présomption légale dispense de toute preuve celui au profit
duquel elle existe".
Artistes du Article L7121-3 - Tout contrat par lequel une personne s'assure, moyennant
spectacle rémunération, le concours d'un artiste du spectacle en vue de sa production, est
présumé être un contrat de travail dès lors que cet artiste n’exerce pas l’activité
qui fait l’objet de ce contrat dans des conditions impliquant son inscription au
registre du commerce.
La présomption a été affirmée car la situation réelle de travail des artistes interprètes ne permettait
pas systématiquement de constater une subordination.
La loi de 1969, qui est à l’origine de l’article L.7121, a été votée pour garantir la protection sociale des
artistes.
Cette présomption entraîne le régime général de la sécurité sociale, la retraite complémentaire,
l’assurance chômage, les congés payés, les droits à la formation continue… Elle contribue à une
protection sociale importante des artistes du spectacle.
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Artiste du spectacle – Artiste interprète
En pratique :
L’artiste du spectacle est rémunéré pour sa prestation. Il perçoit un salaire pour la
représentation ou l’enregistrement
S’il est considéré comme interprète, il aura des droits sur son interprétation. Il pourra aussi
percevoir une rémunération complémentaire liée à l’exploitation de son interprétation.
Article L7121-2
Sont considérés comme artistes du spectacle, notamment :
L'artiste lyrique ; L'artiste dramatique ; L'artiste chorégraphique ; L'artiste de variétés ; Le
musicien ; Le chansonnier ; L'artiste de complément* ; Le chef d'orchestre ; L'arrangeur-
orchestrateur ; Le metteur en scène, le réalisateur et le chorégraphe pour l'exécution matérielle de
leur conception artistique ; L’artiste de cirque ; Le marionnettiste ; Les personnes dont l’activité est
reconnue comme un métier d’artiste-interprète par les conventions collectives du spectacle vivant
étendues.
Article L7121-3
Tout contrat par lequel une personne s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un artiste du
spectacle en vue de sa production, est présumé être un contrat de travail dès lors que cet artiste
n'exerce pas l'activité qui fait l'objet de ce contrat dans des conditions impliquant son inscription au
registre du commerce.
Article L7121-4
La présomption de l'existence d'un contrat de travail subsiste quels que soient le mode et le montant
de la rémunération, ainsi que la qualification donnée au contrat par les parties.
Cette présomption subsiste même s'il est prouvé que l'artiste conserve la liberté d'expression de son
art, qu'il est propriétaire de tout ou partie du matériel utilisé ou qu'il emploie lui-même une ou
plusieurs personnes pour le seconder, dès lors qu'il participe personnellement au spectacle.
Article L7121-5
La présomption de salariat prévue à l'article L. 7121-3 ne s'applique pas aux artistes reconnus comme
prestataires de services établis dans un Etat membre de la Communauté européenne ou dans un
autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen où ils fournissent habituellement des
services analogues et qui viennent exercer leur activité en France, par la voie de la prestation de
services, à titre temporaire et indépendant.
Article L7121-6
Le contrat de travail d'un artiste du spectacle est individuel.
Article L7121-7
Le contrat de travail peut être commun à plusieurs artistes lorsqu'il concerne des artistes se
produisant dans un même numéro ou des musiciens appartenant au même orchestre.
Dans ce cas, le contrat de travail désigne nominativement tous les artistes engagés et comporte le
montant du salaire attribué à chacun d'eux. Il peut être revêtu de la signature d'un seul artiste, à
condition que le signataire ait reçu mandat écrit de chacun des artistes figurant au contrat.
L'artiste contractant dans ces conditions conserve la qualité de salarié.
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II ARTISTE INTERPRETE (Code de la propriété intellectuelle)
Article L.212-1
A l'exclusion de l'artiste de complément*, considéré comme tel par les usages professionnels, l'artiste-
interprète ou exécutant est la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de
toute autre manière une œuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de
marionnettes.
* CA Paris 18 février 1993 : « L’artiste de complément se distingue de l’artiste interprète dans une œuvre
déterminée non seulement par le caractère complémentaire, accessoire de son rôle, mais surtout par le fait que
sa personnalité ne transparaît pas dans sa prestation, à la différence de l’artiste interprète qui s’investit plus
complètement et rend ainsi son interprétation originale ; qu’il s’ensuit que l’artiste de complément est
interchangeable et qu’il ne se distingue pas de manière certaine des autres artistes de complément lorsque
l’exécution est collective ».
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Intermittent du spectacle
Il s’agit en fait de conditions particulières d’emploi que l’on peut résumer ainsi :
Un « intermittent du spectacle » c’est un salarié qui :
• alterne des périodes d’emploi et de non emploi,
• exerce le métier d’artiste du spectacle, de technicien ou un métier administratif,
• pour un spectacle ou une production audiovisuelle,
• au travers de CDD liés à une fonction temporaire par nature,
• peut bénéficier d’un régime d’assurance chomage spécifique.
Pôle emploi Sont considérés comme intermittents du spectacle relevant des annexes 8 et
10 de l’assurance chômage :
- les artistes du spectacle qui :
o ont été engagés par contrat à durée déterminée d’usage
(article L. 1242-2 3° du code du travail)
o relèvent des fonctions indiquées à l’article L. 7121-2 du code
du travail
- les ouvriers ou techniciens engagés par contrat à durée déterminée
d’usage :
o employés par une entreprise dont l’activité est précisée par les
textes
o occupant des fonctions figurant sur une liste.
Audiens Sont définis comme Intermittents du spectacle les salariés cadres et non cadres
(Règlementation techniques et artistiques employés en contrat à durée déterminée, dont la
Arrco) fonction est :
- Soit dans la liste des emplois d’une des conventions collectives du
spectacle et de l’audiovisuel pour lesquels le recours au contrat à durée
déterminée d’usage est autorisé.
- Soit dans la liste des emplois des annexes 8 et 10 au régime
d’Assurance chômage.
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Afdas La notion d’intermittent renvoie aux conditions d’accès au financement des
formations.
Pour pouvoir déposer une demande de financement à l’Afdas, un intermittent
doit justifier d’une ancienneté professionnelle minimum de 2 ans et, au cours
des dernières années précédant sa demande, d’un nombre minimum de jours
ou cachets.
L’article L. 6331-55 du code du travail précise l’obligation de financement de la
formation professionnelle continue pour les employeurs qui « occupent un ou
plusieurs salariés intermittents du spectacle qui relèvent des secteurs d'activités
des spectacles, de l'audiovisuel et de la production cinématographique, pour
lesquels il est d'usage constant de ne pas recourir au CDI en raison de la
nature de l'activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces
emplois ».
CMB La notion d’intermittent n’est pas définie. C’est au travers d’une déclaration
annuelle que les employeurs d’artistes et de techniciens informent le CMB (via
Audiens) de la masse salariale consacrée aux intermittents.
I ASSURANCE CHOMAGE
Les artistes et les techniciens relèvent d’un régime d’assurance chômage spécifique. Ce régime est
géré par les partenaires sociaux.
A Historique
L’assurance chômage a été créée en 1958 pour assurer aux travailleurs salariés une indemnisation lors
de la perte involontaire de leur emploi.
C’est le règlement général de la convention Unedic qui détermine son fonctionnement. Cette
convention est régulièrement renégociée
Des cas particuliers de salariés ont nécessité la mise en place de règles spécifiques.
Des annexes à ce règlement ont été négociées
B Régime spécifique
Pourquoi un régime spécifique ?
- Des conditions de travail précaires (CDD systématique)
- De multiples employeurs
2 Article L.7121-2 du code du travail : Sont considérés comme artistes du spectacle, notamment : l'artiste lyrique,
l'artiste dramatique, l'artiste chorégraphique, l'artiste de variétés, le musicien, le chansonnier, l'artiste de
complément, le chef d'orchestre, l'arrangeur-orchestrateur ; le metteur en scène, le réalisateur et le chorégraphe
pour l'exécution matérielle de leur conception artistique ; l’artiste de cirque ; le marionnettiste ; les personnes
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- embauchés avec un contrat à durée déterminé d’usage3
Les intermittents visés par l’annexe VIII sont les ouvriers ou techniciens de l’édition d’enregistrement
sonore, de la production cinéma et audiovisuelle, de la radio, de la diffusion et du spectacle engagés
par contrat à durée déterminée.
A noter
Le vocable de technicien vise à la fois :
• des techniciens au sens propre (un régisseur, un machiniste, un opérateur son…)
• du personnel administratif (un directeur de production, un administrateur de tournée…)
Afin de pouvoir ouvrir des droits au titre de l’annexe VIII, le technicien doit :
- être déclarée sur une fonction dont l’intitulé est prévu par la liste annexée à l’annexe VIII,
- être embauché sur un emploi temporaire (en CDD),
- être embauché par une entreprise dont le secteur d’activité est prévu par l’annexe VIII
(référence aux conventions collectives)
3/ En pratique
dont l’activité est reconnue comme un métier d’artiste-interprète par les conventions collectives du spectacle
vivant étendues.
3 Le CDDU est le contrat utilisé pour les emplois pour lesquels, dans certains secteurs d’activité définis par décret
ou par convention ou accord collectif de travail étendu, il est d’usage constant de ne pas recourir au CDI, en
raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire de cet emploi (article L.1242-2 3°
du code du travail).
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A noter
La convention Unedic du 14 mai 2014 a modifié certains points, dont, notamment :
• L’augmentation des taux des cotisations
• La création d’un différé d’indemnisation
• La limitation du cumul entre revenu d’activité et indemnités d’assurance chômage
L’accord professionnel du 28 avril 2016, transcrit dans le décret n° 2016-961 du 13 juillet 2016 a
notamment prévu :
• la prise en compte des heures réalisées relevant d’un enseignement artistique et technique du
spectacle. Cette prise en compte est plafonnée à 70 heures (120 heures pour les + 50 ans)
• Les jours de congés payés sont pris en compte pour le calcul de la durée de travail dans les annexes
8 et 10
• Abaissement du cumul entre revenus d’activité et indemnités d’assurance chômage (1,18 PMSS (au
lieu de 1,4))
• Un différé lié à la perception des congés payés
• La suppression des abattements pour frais professionnels à compter du 1er juillet 2017
II LE GUSO
Le GUSO (guichet unique pour le spectacle vivant) est un dispositif qui permet de déclarer l’embauche
d’artistes et de techniciens et de payer de manière globale les cotisations sociales. Ces cotisations sont
ensuite reversées aux différents organismes sociaux.
Le recours au GUSO est obligatoire pour ces employeurs. Ainsi une municipalité par exemple, qui
souhaiterait faire appel à deux artistes de cirque pour un spectacle de fin d’année, doit utiliser le
GUSO pour déclarer leur embauche et verser leurs cotisations sociales.
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Le CDD
des artistes et techniciens du spectacle
La règle en France, en matière de contrat de travail, c’est le CDI (Contrat à durée indéterminée). Le
CDD (Contrat à durée déterminée) est l’exception.
L’article L.1242-1 du code du travail énonce : « Un contrat de travail à durée déterminée, quel que
soit son motif, ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à
l'activité normale et permanente de l'entreprise. ».
L’article L.1242-2 liste de manière limitative ces cas de recours. S’y trouve notamment :
- Le remplacement d’un salarié momentanément absent
- L’accroissement temporaire de l’activité
- Les emplois temporaires par nature
Parmi les emplois « temporaires par nature », il y a :
Les emplois saisonniers ;
Les emplois pour lesquels il est d’usage constant de ne pas recourir au CDI
Pour ces emplois, on utilise le CDDU (contrat de travail à durée déterminée d’usage).
Article L. 1242-2 3° : … pour les emplois pour lesquels, dans certains secteurs d’activité définis par
décret ou par convention ou accord collectif de travail étendu, il est d’usage constant de ne pas
recourir au CDI, en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire de
cet emploi.
Secteurs d’activité notamment autorisés : Les spectacles, l’action culturelle, l’audiovisuel, la production
cinématographique, l’édition phonographique, l’enseignement... (Art. D.1242-1).
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- En cas de non respect, versement d’une indemnité d’un mois de salaire sur la base du
dernier contrat ;
- Obligation de versement d’une indemnité égale à 20% du salaire mensuel moyen perçu
au cours de la période d’emploi multiplié par le nombre d’années de collaboration.
II LA FORME DU CDD
Le code du travail impose certaines mentions pour le CDD (Art. L.1242-12), faute de quoi, il sera
réputé être un CDI.
Le contrat de travail est transmis au salarié, au plus tard, dans les deux jours ouvrables suivant
l'embauche (article L.1242-13 du code du travail).
Important
La première mention obligatoire est celle du motif du recours au CDD.
Dans le cas d’embauche d’artistes et de techniciens, il faudra indiquer par exemple : « Contrat conclu
en référence à l’article L.1242-2 3° du code du travail ».
1° Le nom et la qualification professionnelle de la personne remplacée lorsqu'il est conclu au titre des
1°, 4° et 5° de l'Article L.1242 2;
2° La date du terme et, le cas échéant, une clause de renouvellement lorsqu'il comporte un terme
précis ;
3° La durée minimale pour laquelle il est conclu lorsqu'il ne comporte pas de terme précis ;
4° La désignation du poste de travail (…) ;
5° L'intitulé de la convention collective applicable ;
6° La durée de la période d'essai éventuellement prévue ;
7° Le montant de la rémunération et de ses différentes composantes, y compris les primes et
accessoires de salaire s'il en existe ;
8° Le nom et l'adresse de la caisse de retraite complémentaire ainsi que, le cas échéant, ceux de
l'organisme de prévoyance.
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A noter
Si la fonction occupée par le salarié permet l’application d’un abattement pour frais professionnel, il
est possible d’insérer dans le contrat un article dans lequel le salarié devra accepter ou refuser la
pratique de l’abattement.
L’embauche d’artistes ou de techniciens sous CDD d’usage est liée à un motif particulier qui n’entre
pas dans les interdictions listées aux articles L. 1242-5 et 6 du code du travail.
IV LA PERIODE D’ESSAI
L’article L.1242-10 du code du travail fixe la durée de la période d’essai des CDDLa loi a prévu la
période d’essai dans le cadre des CDD, elle n’est cependant pas obligatoire. Dans le cas ou elle est
prévue, elle en fixe sa durée ainsi (article L.1242-10) :
- Si le contrat a une durée < ou = à 6 mois : 1 jour par semaine, dans la limite de 2 semaines.
- Si le contrat a une durée > 6 mois : 1 mois.
Les conventions collectives dans le secteur culturel peuvent limiter la durée de la période d’essai.
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VII LA REMUNERATION DES CDD
A Salaire
La rémunération du salarié sous CDD ne peut être inférieure à celle que percevrait, dans la même
entreprise, après période d’essai, un salarié sous CDI. Le salaire doit respecter les minlma
conventionnels.
B Congés payés
Le paiement des congés payés du aux artistes et techniciens intermittents du spectacle repose sur un
système spécifique (articles D.7121-28 à D.7121-47) :
Les employeurs d’artistes et de techniciens ont l’obligation de verser les congés payés par le biais de
la caisse des Congés Spectacles ;
- Cet organisme collecte une cotisation – patronale – calculée sur les bulletins de salaire de chaque
intermittent ;
- A l’issue de chaque embauche d’artiste ou de technicien l’employeur remet à ces derniers un
certificat d’emploi Congés spectacles ;
- Tous les trimestres ou tous les mois les employeurs versent la cotisation à la caisse des Congés
Spectacles et transmettent également la copie des certificats d’emploi délivrés aux intermittents ;
- Une fois par an les artistes et les techniciens qui ont perçu des salaires demandent à la caisse le
versement de leurs congés payés.
C Indemnité de précarité
En principe, le contrat à durée déterminée prend fin, à son terme, avec le versement d’une indemnité
de précarité.
Cette indemnité n’est pas due dans le cas de CDDU.
Les causes de rupture anticipée du CDD sont listées à l’article L.1243-1 et suivant du code du travail.
Faute grave La faute grave est le fait fautif qui rend impossible la poursuite de l’exécution du
contrat de travail.
Faute grave du salarié
Dans ce cas, l’employeur doit appliquer et respecter la procédure disciplinaire.
La méconnaissance par l’employeur de ces dispositions entraînera le versement
au salarié de dommages et intérêts.
Faute grave de l’employeur
Dans ce cas, le salarié peut obtenir la résiliation judiciaire de son CDD. Si la faute
grave est avérée, le salarié pourra percevoir des dommages et intérêts.
Rupture si le Un salarié peut mettre fin à son CDD lorsqu’il justifie d’une embauche sous CDI.
salarié a trouvé Sauf accord des parties, le salarié est tenu de respecter un préavis d’un jour par
un CDI semaine compte tenu :
- De la durée totale du contrat, renouvellement inclus, si le contrat précaire a
un terme précis ;
- De la durée effectuée lorsque le contrat n’a pas de terme précis.
Ce préavis ne peut excéder 2 semaines.
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Exemple de CDDU
Et
PREAMBULE
Le présent contrat est conclu dans le cadre :
1 - des articles L.1242-2 et D.1242-1 du Code du travail ;
2 - de la convention collective des entreprises artistiques et culturelles ;
3 - des usages en vigueur dans la profession.
ARTICLE 1 - OBJET
L’Artiste est engagé en qualité de (Artiste dramatique, lyrique, chorégraphe, musicien…)
dans le spectacle :
mis en scène / chorégraphié / dirigé par :
décors et costumes de :
pour y tenir le rôle de :
Le plan de travail des répétitions (ou programme des services de la semaine) devra être affiché au plus tard le
vendredi soir de la semaine précédente, sauf dans les 10 jours précédant la générale pendant lesquels les
nécessités du service pourront entraîner des modifications du calendrier sans que l'artiste ne puisse faire valoir
son opposition.
En cas de représentations complémentaires, le présent contrat fera l'objet d'une prolongation par avenant.
ARTICLE 3 - REMUNERATION
au mois OU au cachet.
Au mois : l’Employeur versera à l’Artiste un salaire mensuel brut de ……… euros.
La rémunération est payable chaque mois à terme échu après déduction des retenues légales et des avances qui
auront pu être consenties.
Au cachet : l’Employeur versera à l’Artiste un cachet brut de ……… euros par représentation.
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Pendant la durée des répétitions, la rémunération brute de l’Artiste sera égale à ……… euros par service de
répétitions.
L’Employeur cotisera aux différents organismes sociaux de la profession dont la Caisse des congés spectacles.
ARTICLE 5 - PRIORITE
Le présent contrat donne à l’Employeur une priorité absolue sur tous les autres engagements que pourrait
conclure par ailleurs l’Artiste. La dérogation éventuelle à cette clause devra faire l’objet d’un accord écrit de
l’Employeur.
ARTICLE 13 – VOYAGES
Les voyages, qui sont à la charge de l’Employeur, s’effectueront selon les moyens choisis par lui et suivant les
conditions fixées par le titre 2 de l’annexe régissant les rapports entre les directeurs des entreprises artistiques et
culturelles, les centres dramatiques et les artistes-interprètes.
ARTICLE 14 – ENREGISTREMENT
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L’Artiste accepte d’apporter gratuitement son concours à toute opération de relation publique et d’information
réalisée pour la promotion et la publicité du spectacle, sous réserve de l’application de l’article 33 de l’annexe
Artistes-Interprètes régissant les rapports entre les directeurs des entreprises artistiques et culturelles, les centres
dramatiques et les artistes-interprètes.
ARTICLE 18 - LITIGE
En cas de litige portant sur l’interprétation ou l’application du présent contrat, les parties conviennent de s’en
remettre à l’appréciation des tribunaux compétents de la ville de………
Nota : chaque page du présent contrat doit être paraphée par les deux parties.
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Déduction forfaitaire spécifique
(abattement pour frais professionnels)
Le législateur a considéré que certaines professions avaient – par nature – des frais professionnels
plus importants que les autres professions. Aussi, certaines catégories de salariés peuvent avoir une
déduction forfaitaire spécifique pour frais professionnels appliquée sur l’assiette des cotisations
sociales.
A Salariés concernés
Les professions concernées dans le secteur du spectacle sont :
B Application de l’abattement
Cette déduction s’applique pour le calcul de certaines cotisations sociales sur le bulletin de salaire des
salariés concernés. Le montant maximum de l’abattement est de 7 600 € par année civile.
Nb : Depuis juillet 2017, les cotisations d’assurance chômage ne peuvent plus être calculées sur un
brut abattu.
C Incidence de l’abattement
A noter
Le plus important est l’information préalable du salarié afin qu’il comprenne le dispositif et identifie les
conséquences sur la validation de ses droits.
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L’exemple de document ci-après permet de valider l’accord ou le désaccord du salarié. C’est avec un
document de la sorte que l’employeur peut justifier auprès de l’Urssaf de l’accord du salarié
Signature du salarié :
Lorsque l’employeur a consulté son salarié sur le droit d’option pour la déduction forfaitaire spécifique
et que l’intéressé n’a pas répondu, son silence vaut accord définitif (lettre circulaire DSS 2005-376 du
4 août 2005).
Lorsqu’une convention, un accord collectif ou un accord du comité d'entreprise ou des délégués du
personnel a été favorable ou défavorable à ce droit d'option, le salarié ne peut pas le contester.
A Principe
Ce dispositif qui concerne certaines professions est lié aux frais professionnels spécifiques que ces
professions sont censées avoir. De ce fait, il ne peut y avoir abattement et remboursement de frais :
C’est le principe de non-cumul.
B Exceptions
Il existe plusieurs exceptions à ce principe de non-cumul, notamment :
- Les indemnités journalières de « défraiement » versées aux artistes dramatiques, lyriques,
chorégraphiques ainsi qu'aux régisseurs de théâtre qui participent à des tournées théâtrales ;
- Les allocations de « saison » allouées aux artistes, musiciens, chefs d'orchestre et autres
travailleurs du spectacle engagés par les casinos ou les théâtres bénéficiant de subventions des
collectivités territoriales pendant la durée de la saison ainsi que, le cas échéant, leurs frais de
déplacement.
Il en est de même pour les répétitions effectuées dans le cadre de la saison ;
- Les allocations et remboursements de frais perçus par les chefs d'orchestre, musiciens et choristes
à l'occasion de leurs déplacements professionnels en France et à l'étranger.
Il en est de même pour les répétitions effectuées dans le cadre de ces déplacements.
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Documents de fin de contrat
I LES TEXTES
Les documents suivants doivent être remis à tout salarié qui quitte l’entreprise, quel que soit son
contrat de travail :
un bulletin de paie (L.3243-2 du code du travail)
un certificat de travail (L.1234-19 et D.1234-6 du code du travail)
un reçu pour solde de tout compte (L.1234-20 et D.1234-7 et 8 du code du travail)
une attestation Pôle emploi (R.1234-9 et 10 du code du travail)
II CERTIFICAT DE TRAVAIL
Le reçu pour solde de tout compte doit être établi en double exemplaire (mention en est faite sur le
reçu).
Il précise l'ensemble des sommes versées au salarié à l'occasion de la rupture du contrat (salaire,
primes et indemnités de rupture du contrat, etc.).
Il est remis au salarié en main propre ou par une lettre recommandée avec accusé de réception.
Le salarié peut contester les sommes mentionnées sur le reçu pour solde de tout compte dans
certains délais qui varient selon que le document a été signé ou non.
Si le salarié a signé le reçu pour solde de tout compte remis par l'employeur, il dispose de 6
mois suivant la date de signature pour le contester.
Si le salarié n'a pas signé le reçu pour solde de tout compte, il peut le contester dans les 3 ans
suivant sa remise.
Dans tous les cas, il doit adresser à l'employeur dans les délais un courrier par lettre recommandée
précisant les raisons de la contestation (sommes versées insuffisantes d'après le salarié, par exemple).
L'employeur, de son coté, peut réclamer les sommes éventuellement trop versées pendant 3 ans.
L'attestation Pôle emploi est un document permettant d'établir les droits des salariés quittant leur
entreprise au bénéfice des allocations de chômage.
Elle est spécifique pour les artistes et techniciens intermittents et s’appelle l’AEM (attestation
employeur mensuelle).
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Attestation Employeur mensuelle
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Certificat d’emploi Congés Spectacles
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