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Neurologie

Neuro Exploration cérébrale « standard » : IRM


Fiche 1
Introduction
Une IRM cérébrale doit être guidée dans son indication, dans sa réalisation et son interpré-
tation par les données de l’examen clinique. Sous cet angle, on peut dire qu’il n’existe pas
d’IRM « standard ».
Le protocole d’IRM cérébrale « standard » présenté ici inclut des séquences réalisées pour la
plupart des explorations de l’encéphale quelle que soit l’indication clinique.
Ces séquences seront complétées en fonction du résultat et/ou des données cliniques et
paracliniques.

Technique

Préparation
• Pas d’injection systématique de gadolinium.
• S’assurer de l’absence de contre-indications à l’IRM (cf. fiche page 55).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue :
200 à 220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2 (Fig 1).
→ Si IRM normale : arrêt.
→ Si IRM pathologique : examen à compléter selon les anomalies (voir fiches suivantes).

Séquences optionnelles
• FLAIR ou T2 SE rapide coronal perpendiculaire au plan CA-CP (Fig 2) : épaisseur de coupe
4 à 5 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux en T2.
• Certains incluent dans ces séquences de base une imagerie de diffusion, ce d’autant plus
qu’il existe une symptomatologie aiguë. Les paramètres suivant peuvent être utilisés :
Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
Il est recommandé de réaliser les pondérations FLAIR et T2 dans le même plan.
Une IRM cérébrale ne doit jamais être basée sur l’utilisation exclusive du T2 ou du FLAIR
Le contraste tissulaire diminue avec l’allongement du train d’écho.

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Orientation des coupes coronales.

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Méthode de lecture et compte rendu
• Analyse du système ventriculaire (topographie, morphologie, taille), des sillons corticaux et
du corps calleux.
• Examen attentif du foramen magnum (trou occipital) en cas de bilan de céphalées
(malformation de Chiari par exemple).
• Analyse du signal du parenchyme cérébral.
• Analyse des régions péricérébrales, des sinus de la base et de la face.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Sclérose en plaques (SEP) : Bilan de confirmation ou de surveillance :


Fiche 2 IRM

Introduction
Le diagnostic de SEP est basé actuellement sur les critères de Mac Donald (cf. annexes
page 245) qui incluent très largement les données de l’IRM.
Le but de l’examen IRM est de confirmer la présence d’anomalies de signal au niveau de la
substance blanche et d’orienter le diagnostic étiologique par une analyse de la topographie,
de la morphologie et du signal des lésions.
L’exploration de la moelle épinière doit compléter l’exploration de l’encéphale, soit pour
l’évaluation de la charge lésionnelle, soit dans un but diagnostique.
L’appréciation de l’évolutivité de la maladie nécessite des examens itératifs qui doivent être
réalisés avec le même protocole.

Technique

1. IRM de l’encéphale
Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• IRM cérébrale : antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• FLAIR (ou T2) sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• DP-T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2 (Fig 1).
• T1 SE axial : coupes identiques au T2 (Fig 1) (ou T1 3D isotrope avec reformations
multiplanaires axiales, coronales et sagittales).
• T1 SE axial après injection lente d’une dose standard de gadolinium (0,1 mmol/kg). Coupes
identiques au T2 axial (ou T1 3D identique au T1 3D sans gadolinium).

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Il est recommandé de toujours utiliser les mêmes paramètres et les mêmes modalités
d’injection lors des différents examens de contrôle chez le même patient. Comme les prises
de contraste s’accentuent avec le temps, il est recommandé d’intercaler la séquence FLAIR
avant l’acquisition de la séquence T1 après injection.

Fig 1. Orientation des coupes axiales.

Séquence optionnelle
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.

2. IRM complémentaire de la moelle spinale, à réaliser dans un deuxième temps


L’IRM médullaire, recommandée lors du diagnostic initial, est faite idéalement au décours de
l’IRM cérébrale. Elle ne nécessite dès lors pas de réinjection de gadolinium.
Si l’IRM de la moelle spinale est réalisée de manière isolée, ou dans un deuxième temps,
l’examen devra comporter une injection d’une dose standard (0,1 mmol/kg) de produit de
contraste.
Dans le cadre du suivi de la maladie, l’IRM de la moelle spinale est indiquée en fonction de
la clinique et des impératifs thérapeutiques.
Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche page 57).

Positionnement du patient
• Antenne rachis en réseau phasé.
Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• Coupes T1 SE ou TSE sagittales sur tout le cordon médullaire en 1 ou 2 acquisitions selon la
qualité des images en grand champ : matrice 512, épaisseur de coupe 3 à 4 mm.
• Coupes T2 SE rapide ou mieux STIR sagittal (TR = 6 000 ms, TE = 60 ms, TI = 150-180 ms)
identiques aux coupes T1.
• Coupes T2* EG axiales (de type MEDIC, MERGE, mFFE…) centrées sur les lésions : épaisseur
de coupe 3-4 mm, champ de vue 160-240 mm ; matrice 512 ; compensation de flux.
• Les coupes T1 après injection de gadolinium sont à réaliser préférentiellement sans
saturation du signal de la graisse (notion à moduler en fonction de la qualité des images
obtenues avec saturation du signal de la graisse).

Méthode de lecture et compte rendu


• Décrire la topographie, la morphologie et le nombre d’anomalies de signal. Les anomalies
de signal sus-tentorielles, juxtaventriculaires et sous-corticales sont mieux identifiées en
densité protonique et en FLAIR. Les anomalies de signal du tronc cérébral sont appréciées
au mieux en densité protonique et en T2.

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• Existe-t-il des lésions actives (rehaussées par le gadolinium) ?
• Évoquer leur caractère compatible ou non avec une sclérose en plaques, ou évoquer le
caractère non spécifique des anomalies de signal.

Transmission de l’information
Les anomalies de signal n’étant pas spécifiques, et le diagnostic de SEP ne reposant pas
uniquement sur l’imagerie, la communication des résultats au patient doit être effectuée avec
la plus grande prudence.
Cf. fiche page 72.

Annexe 1 : Critères diagnostiques de la sclérose en plaques


(critères de Mac Donald)

Signes
Nombre de localisation Examens complémentaires nécessaires pour le diagnostic
de poussées cliniques

2 ou plus 2 ou plus Aucun

Dissémination spatiale démontrée par l’IRM ou au moins


2 ou plus 1 2 lésions évocatrices de SEP et LCS positif (bandes oligo-
clonales ou élévation de l’index IgG).

Dissémination temporelle démontrée par l’IRM par (1) une


prise de contraste sur une IRM réalisée à au moins 3 mois
du début de la poussée initiale, sans concordance avec
1 2 ou plus l’atteinte clinique initiale ou (2) la mise en évidence d’une
nouvelle lésion en T2 sur une IRM réalisée à au moins
1 mois après la poussée initiale.

1. Dissémination spatiale démontrée par l’IRM (*) ou au


1 moins 2 lésions évocatrices de SEP et LCS positif.
forme 1 2. Plus dissémination temporelle démontrée par l’IRM
monosymptomatique (cf. ci-dessus)

1. Évolution clinique progressive sur une période de 1 an.


2. Plus 2 ou 3 critères suivants :
0 a) IRM cérébrale positive : 9 lésions en T2 ou au moins
1
forme progressive 4 lésions en T2 et des potentiels évoqués visuels positifs.
b) IRM médullaire positive : 2 lésions focales.
c) LCS positif.

* Annexe 2 : Critères de dissémination spatiale en IRM


(critères de Barkhof)

Trois des quatre critères de Barkhof suivants doivent être remplis pour établir la dissémination dans
l’espace par l’IRM :
– une lésion rehaussée par le gadolinium ou 9 lésions hyperintenses en T2 qui répondent aux critères
sémiologiques de SEP,
– au moins 3 lésions au contact des ventricules,
– au moins 1 lésion sous-tentorielle,
– au moins 1 lésion juxtacorticale.
NB : Une lésion médullaire peut se substituer à une lésion sous-tentorielle.
Une lésion médullaire avec prise de contraste est équivalente à une lésion encéphalique avec prise de
contraste.
Les lésions médullaires peuvent être prises en compte dans le décompte des lésions hyperintenses en T2.

245
Neuro Bilan d’une tumeur cérébrale : IRM
Fiche 3
Introduction
Le but de l’IRM est de confirmer le processus tumoral, en préciser la topographie, les
dimensions, l’extension et la nature afin d’adapter la thérapeutique.
Un bilan préopératoire complémentaire en milieu spécialisé avec IRM fonctionnelle, IRM de
perfusion, imagerie par tenseur de diffusion et tractographie, spectroscopie et acquisition 3D
en vue d’une neuronavigation est parfois nécessaire.

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).
• La quantité de contraste injectée par rapport au poids et la vitesse d’injection sont fonction
de la nature et de la localisation de la lésion.
• Paramètres d’injection :
- habituellement, injection lente d’une dose standard de gadolinium (0,1 mmol/kg),
- une demi-dose (0,05 mmol/kg) peut être suffisante dans certaines tumeurs extra-axiales
de grande taille (méningiome, neurinome, macroadénomes…),
- une double dose (0,2 mmol/kg) peut parfois être recommandée pour la mise en évidence
d’une carcinomatose méningée (et/ou une acquisition retardée de 10 minutes environ par
rapport à l’injection),
- pour les séquences de perfusion : bolus avec injecteur de 0,1 mmol/kg au débit de 5 ml/s.

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
b Sans injection
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE (ou T2 SE rapide, ou FLAIR) sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue
220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP (± coronal et sagittal) : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ;
champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial (± coronal et sagittal) : coupes identiques au T2 (Fig 1).
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm ; cette séquence est indispensable pour faire le diagnostic différentiel entre
un abcès et une tumeur nécrosée, entre un kyste arachnoïdien et un kyste épidermoïde, et
pour préciser le grade de malignité.
b Après injection de gadolinium
• T1 SE 2D axial, coronal et sagittal ; épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à
240 mm. Des coupes plus fines (3 à 4 mm), centrées sur la lésion, peuvent être utiles.
• Ou T1 3D isotrope sagittal sur l’ensemble du crâne avec reformations multiplanaires axiales,
sagittales et coronales (épaisseur de coupe 4 à 5 mm).

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Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Orientation des coupes coronales.

Séquences optionnelles
• Pour rechercher une hémorragie ou des calcifications : T2* EG axial dans le plan CA-CP ;
épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux.
• Pour le diagnostic différentiel gliome de grade élevé versus lymphome ou pour améliorer
le grading des tumeurs primitives cérébrales, une IRM de perfusion peut être utile
(paramètres utilisables : séquence rapide (EPI) pondérée en T2* EG ou T2 SE ; épaisseur de
coupe 5 mm ; champ de vue 220-230 mm ; matrice 128 × 128 ; 40 mesures ; temps
d’acquisition < 3 s/mesure).
• Lorsqu’une tumeur extra-axiale est située à proximité d’un sinus veineux, il est recommandé
de compléter par une angio-IRM veineuse avec injection de gadolinium. L’acquisition de
l’angio-IRM se fera immédiatement après l’injection.
• Lorsqu’une tumeur de la base du crâne est située à proximité du polygone de Willis, il est
recommandé de réaliser une angio-IRM artérielle en temps de vol (3D TOF).

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyser la topographie de la tumeur (intra ou extra-axiale par rapport aux circonvolutions
cérébrales).
• Analyser le retentissement du processus tumoral sur le système ventriculaire et les axes
artériel et veineux.
• Déterminer le type, la topographie et les dimensions des anomalies de signal sur les
différentes séquences.
• Évoquer la nature du processus tumoral en laissant la porte ouverte à un certain nombre
de diagnostics différentiels.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

247
Neuro Exploration de l’hypophyse et de la région sellaire : IRM
Fiche 4
Introduction
Le but de l’IRM est de confirmer l’existence d’un processus tumoral, inflammatoire, vasculaire
ou malformatif devant des anomalies endocriniennes, visuelles, oculomotrices ou des signes
d’hypertension intracrânienne.
Les protocoles suivants sont proposés pour la recherche ou le bilan :
• d’un microadénome,
• d’un macroadénome,
• d’une tumeur du sinus caverneux,
• d’une tumeur suprasellaire.

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Paramètres d’injection
• En général, injection lente de 0,1 mmol/kg (possibilité d’utilisation d’une demi-dose pour les
macroadénomes).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences
Elles varient selon la pathologie recherchée.

1. Recherche de microadénome de l’hypophyse


Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal haute résolution : épaisseur de coupe 2-3 mm ; champ de vue 220-250 mm ;
matrice 512 (Fig 1).
• T1 SE coronal haute résolution : épaisseur de coupe 2-3 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ;
matrice 512 (Fig 2).
• T2 SE rapide coronal haute résolution : identiques au T1 (Fig 2) ; compensation de flux ;
matrice 512.
• T1 SE sagittal haute résolution après injection de gadolinium, avec saturation de la graisse
strictement identique au T1 sagittal sans injection (Fig 1).
• T1 SE coronal haute résolution après injection de gadolinium, avec saturation de la graisse
strictement identique au T1 coronal sans injection. Placer une bande de présaturation
artérielle pour réduire les artéfacts de flux au niveau des siphons carotidiens (Fig 2).

Séquences optionnelles
• Acquisition dynamique dans le plan coronal pendant l’injection de contraste en bolus (au
débit de 3 ml/s) : coupes de 2 à 3 mm d’épaisseur ; champ de vue 210 ; matrice 256 ; environ
6 mesures dont une sans injection de gadolinium (masque) ; temps d’acquisition = environ
25 s par mesure ; soustractions. Pour certains cette séquence est source de faux positifs dus
aux artéfacts.
• T1 3D sagittal isotrope avec reformations multiplanaires axiales, coronales, sagittales après
injection.

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Fig 1. Positionnement des coupes sagittales. Fig 2. Positionnement des coupes coronales.

2. Bilan d’un macroadénome de l’hypophyse


Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal haute résolution : épaisseur de coupe 2 à 3 mm ; champ de vue 220 à
250 mm ; matrice 512 (Fig 1).
• T1 SE coronal haute résolution : épaisseur de coupe 2 à 3 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; matrice 512 (Fig 2).
• T2 SE rapide coronal (Fig 2) haute résolution, identique au T1 coronal (2) ; compensation de
flux ; matrice 512.
• T1 SE sagittal haute résolution, après injection de gadolinium, avec saturation de la graisse
identique au T1 sagittal sans injection.
• T1 SE coronal haute résolution avec saturation de la graisse identique au T1 coronal sans
injection. Placer une bande de présaturation artérielle pour réduire les artéfacts de flux au
niveau des siphons carotidiens, ou T1 3D sagittal isotrope avec reformations multiplanaires
axiales, coronales, sagittales.
• Coupes axiales en FLAIR (Fig 3) dans le plan CA-CP sur l’ensemble du crâne ; épaisseur de
coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux.

Fig 3. Orientation des coupes axiales.

Séquences optionnelles
• Angio-IRM artérielle en temps de vol (3D TOF) sans injection de gadolinium sur le polygone
de Willis et la portion intracaverneuse des siphons carotidiens.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm, pour l’analyse de la consistance.
• T2* EG axial dans le plan CA-CP ; épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux, pour la recherche de foyer hémorragique.

3. Bilan d’une tumeur du sinus caverneux


Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal (Fig 1) haute résolution : épaisseur de coupe 2 à 3 mm ; champ de vue 220 à
250 mm ; matrice 512.

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• T1 SE coronal (Fig 2) haute résolution : épaisseur de coupe 2 à 3 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; matrice 512.
• T2 SE rapide coronal haute résolution (et/ou T1 en inversion-récupération) : identiques au
T1 coronal ; compensation de flux ; matrice 512.
• Angio-IRM artérielle en temps de vol (3D TOF) sans injection de gadolinium au niveau des
siphons carotidiens.
• T1 SE sagittal haute résolution après injection de gadolinium avec saturation de la graisse
identique au T1 sagittal sans injection.
• T1 SE coronal haute résolution après gadolinium avec saturation de la graisse identique au
T1 coronal sans injection. Placer une bande de présaturation artérielle pour réduire les
artéfacts de flux au niveau des siphons carotidiens (ou T1 3D sagittal isotrope avec
reformations multiplanaires axiales, coronales, sagittales).
• T1 SE axial centré sur le sinus caverneux avec saturation de la graisse et injection de
gadolinium ; épaisseur de coupe 3 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; matrice 512.
• FLAIR axial dans le plan CA-CP sur l’ensemble du crâne ; épaisseur de coupe 4 à 5 mm ;
champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux (Fig 3).

4. Bilan d’une tumeur suprasellaire

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal (Fig 1) haute résolution : épaisseur de coupe 2 à 3 mm ; champ de vue 220 à
250 mm ; matrice 512.
• T1 SE coronal (Fig 2) haute résolution : épaisseur de coupe 2 à 3 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; matrice 512.
• T2 SE rapide coronal : coupes identiques au T1 coronal ; compensation de flux.
• T1 SE sagittal haute résolution après injection de gadolinium, identique au T1 sagittal sans
injection.
• T1 SE coronal haute résolution après gadolinium identique au T1 coronal sans injection.
Placer une bande de présaturation artérielle pour réduire les artéfacts de flux au niveau des
siphons carotidiens (ou T1 3D sagittal isotrope avec reformations multiplanaires axiales,
coronales, sagittales).
• T1 SE axial après gadolinium centré sur la lésion ; épaisseur de coupe 3 mm ; champ de vue
220 à 240 mm ; matrice 512.
• FLAIR axial : positionnement, épaisseur et intervalle entre les coupes strictement identiques
au T1 ; compensation de flux.

Séquences optionnelles
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• Angio-IRM artérielle en temps de vol (3D TOF) du polygone de Willis.

Méthode de lecture et compte rendu


• Pour la recherche d’un microadénome, il convient d’analyser la morphologie et le signal de
l’anté et de la posthypophyse, de la tige pituitaire, du plancher sellaire et du diaphragme
sellaire.
• Pour un macroadénome, il convient de préciser l’extension suprasellaire, les répercussions
sur le V3 et le chiasma et de rechercher les extensions intracaverneuses et infrasellaires.
• Pour les méningiomes du sinus caverneux, les diverses extensions doivent être analysées :
- l’extension médiale vers la selle turcique,
- l’extension latérale vers la fosse temporale,
- l’extension supérieure vers le siphon carotidien, les nerfs optiques et le chiasma,
- l’extension postérieure vers le cavum de Meckel et la citerne pontocérébelleuse,
- l’extension antérieure vers la fente sphénoidale et l’apex orbitaire,
- et l’extension infratemporale.

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Il convient d’analyser systématiquement le siphon carotidien qui est sténosé dans 50 % des cas.
• En cas de suspicion de gliome du chiasma, une analyse soigneuse des nerfs optiques et des
bandelettes visuelles est indispensable.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Bilan d’un accident vasculaire cérébral ischémique : IRM


Fiche 5
Introduction
Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVCI) comportent trois phases : aiguë,
subaiguë et séquellaire.
Devant une suspicion clinique d’AVCI, l’imagerie doit répondre à quatre questions :
1. L’AVC est-il de nature ischémique ou hémorragique ?
Sur ce point, la scanographie sans injection est supérieure à l’IRM. Néanmoins l’IRM fournit des
données fiables sur les séquences en T2* en écho de gradient et en EPI.
2. Quelle est la taille du foyer ischémique irréversible ?
Cette information est fournie, d’une part, par l’IRM de diffusion qui démontre un effon-
drement de l’ADC (apparent diffusion coefficient ou coefficient de diffusion apparent) et,
d’autre part, par l’évaluation du CBV (cerebral blood volume ou volume sanguin cérébral) en
scanographie ou en IRM.
3. Existe-t-il une zone de pénombre ?
L’IRM de perfusion semble supérieure à l’évaluation scanographique. Elle est définie par la
discordance entre la zone d’abaissement de l’ADC et la zone d’altération de la perfusion
cérébrale.
4. Existe-t-il une occlusion ou une sténose au niveau des vaisseaux intracrâniens et/ou des
artères à destinée encéphalique ?
L’angio-IRM et l’angioscanner offrent des performances similaires.
À la phase aiguë (avant la troisième heure), l’intérêt majeur de l’IRM est lié à l’indication
d’une éventuelle thrombolyse.

Technique
Le diagnostic positif et étiologique d’un AVCI par IRM doit être discuté en fonction des
indications thérapeutiques possibles.

1. Accident vasculaire cérébral ischémique aigu avec indication éventuelle


d’une THROMBOLYSE par voie intraveineuse (AVCI entre 0 et 3 heures)
ou par voie intra-artérielle (AVCI de moins de 6 heures)
Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Pour la séquence de perfusion : bolus avec injecteur d’une dose standard de gadolinium
(0,1 mmol/kg) à 5 ml/s.

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Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
À ce stade, chaque minute compte, et le protocole d’examen doit, dans le temps le plus court
possible, permettre le diagnostic positif de l’ischémie en écartant les contre-indications de la
thrombolyse.
L’ordre des séquences proposées prend donc logiquement en compte la nécessité d’un
diagnostic rapide.
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• Angio-IRM en temps de vol (3D TOF) sur le polygone de Willis (Fig 1) avec visualisation de
la bifurcation des artères cérébrales moyennes.
• T2* EG rapide axial dans le plan CA-CP (Fig 2) ; épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm ; compensation de flux.
• Séquence de perfusion : séquence rapide (EPI) pondérée en T2* EG ou T2 SE après injection
en bolus à l’injecteur d’une dose standard de gadolinium (0,1 mmol/kg) au débit de 5 ml/s.
Coupes identiques à la séquence de diffusion. Matrice 128 × 128 ; 40 mesures ; temps
d’acquisition < 3 s/mesure.
• FLAIR axial (coupes identiques au T2*).
Les impératifs de temps font qu’en pratique l’angio-IRM des troncs supra-aortiques n’est pas
réalisée.

Fig 1. Positionnement de la séquence TOF. Fig 2. Orientation des coupes axiales.

2. AVCI subaigu au-delà de 6 heures


L’IRM doit confirmer l’ischémie, objectiver une occlusion artérielle intracrânienne et recher-
cher une étiologie au niveau des vaisseaux cervicaux à destinée encéphalique (sténose par
athérosclérose chez un patient âgé ou à facteur(s) de risque vasculaire ou dissection artérielle
chez un patient jeune).

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• Antenne neurovasculaire ou antenne en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.

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• FLAIR axial (Fig 2) dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm.
• T2 SE rapide axial (ou coronal).
• Séquence de diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ;
champ de vue 200 à 220 mm.
• T2* EG axial (coupes identiques au FLAIR).
• Angio-IRM en temps de vol (3D TOF) sur le polygone de Willis (Fig 1).
• T1 SE axial cervical avec saturation de la graisse sans injection de gadolinium à la recherche
d’une dissection artérielle cervicale : épaisseur de coupe 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; bandes de présaturation inférieure et supérieure.
• Angio-IRM des troncs supra-aortiques avec injection de gadolinium.

3. Évaluation des séquelles


L’IRM évalue les séquelles parenchymateuses de l’AVCI et la reperméabilisation éventuelle des
vaisseaux obstrués.

Préparation
• Voie veineuse périphérique
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• Antenne neurovasculaire ou antenne en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
Ces séquences sont à réaliser en fonction des éventuels examens antérieurs.
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 2).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2.
• FLAIR coronal perpendiculaire au plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• T2* EG axial : coupes identiques au T2 SE.
• Angio-IRM en temps de vol (3D TOF) sur le polygone de Willis.
• Angio-IRM des troncs supra-aortiques avec injection de gadolinium si occlusion ou sténose
démontrée sur le bilan à la phase aiguë.

Méthode de lecture et compte rendu


• Décrire les anomalies de signal sur les différentes séquences, préciser leurs nature et stade
et préciser le territoire vasculaire atteint ; en l’absence d’examen scanographique une
attention toute particulière doit être portée vers la recherche de foyers hémorragiques au
sein de l’AVCI.
• Rechercher les occlusions artérielles intracrâniennes et cervicales.
• Rechercher systématiquement une dissection des vaisseaux cervicaux chez les sujets jeunes
(25 % des étiologies des AVCI chez les patients de moins de 45 ans) et une lésion
athéromateuse chez les patients qui présentent des facteurs de risque vasculaire (la
scanographie peut être utile pour démontrer des plaques d’athérome calcifiées au niveau
de la bifurcation carotidienne, au niveau du segment V4 des artères vertébrales, au niveau
du tronc basilaire, des siphons carotidiens et du segment M1 de l’artère cérébrale moyenne.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

253
Neuro Sténoses carotidiennes : IRM
Fiche 6
Objectif
• Évaluer, de manière non invasive, le pourcentage de sténose de la carotide en spécifiant le
type de classification utilisée (NASCET [North American Symptomatic Carotid Endarteriec-
tomy Trial] par rapport à la carotide interne sus-jacente,
ou ECST [European Carotid Surgery Trial] par rapport au bulbe (cf. Fig 5 page 255)).
• Évaluer les lésions ischémiques anciennes ou récentes et faire le lien avec la sténose.
• Évaluer la charge athéromateuse des autres artères au cou et intracrânienne.
L’IRM est très sensible et spécifique, à la fois pour la tête et le cou.

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• Antenne neurovasculaire ou antenne en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
1. Bilan cérébral à réaliser avant l’étude des troncs supra-aortiques
s’il s’agit d’une première exploration IRM
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• TI SE sagittal.
• T2 SE rapide et/ou FLAIR axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ
de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• T2* EG axial, coupes identiques au T2.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• TOF sur le polygone de Willis (Fig 2).

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Positionnement de la séquence TOF.

2. Bilan des troncs supra-aortiques


Après injection automatique de 0,1 à 0,2 mmol/kg de gadolinium au débit de 2 ml/s, angio-
IRM 3D des troncs supra-aortiques (environ 100 coupes de 0,6 à 0,8 mm d’épaisseur, plan
coronal-oblique, champ de vue 300 mm, soustraction et MIP global et segmentés) avec

254
séquence 2D dynamique (Care-bolus, fluoro-trigger, bolus-track…) pour visualiser en temps
réel l’arrivée du produit de contraste (Fig 3, 4).
(ou angio-IRM 4D à hautes résolutions spatiale et temporelle (de type TRICKS, TWIST…)).
Évaluer le pourcentage de sténose avec reconstruction MIP selon NASCET ou ECST.

Fig 3. Séquence 2D dynamique (Care-bolus,


Fluoro-trigger…).
Sujet jeune : Déclenchement de la séquence
ARM 3D lorsque l’aorte ascendante
est opacifiée (image 7).
Sujet âgé : Déclenchement de la séquence
ARM 3D lorsque l’aorte descendante
est opacifiée (image 8).

Fig 4. Angio-IRM 3D des troncs


supra-aortiques avec injection
de gadolinium (MIP global et
segmentés). Sténose de l’artère
carotide interne gauche.

Méthode de lecture et compte rendu


• Évaluer les lésions ischémiques cérébrales.
• Identifier une sténose artérielle.
• Préciser la topographie, l’étendu et le degré de sténose (Fig 5).

Fig 5. Critères de mesure du degré de sténose


selon ECST et NASCET.
ESCT : C-B /C, NASCET : A-B /A.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

255
Neuro Thrombophlébite cérébrale : IRM
Fiche 7

Introduction
La recherche d’une thrombophlébite cérébrale est indiquée :
• soit devant des signes de localisation neurologique liés à une lésion frontopariétale para-
sagittale, temporo-occipitale basale ou bithalamique,
• soit devant des céphalées récentes, persistantes ou d’aggravation progressive chez des
patients à facteurs de risque de thrombogenèse (postpartum, contraceptifs oraux, infection
locorégionale, troubles de la coagulation…).

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue : 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP (Fig 1) et/ou coronal perpendiculaire au plan CA-CP
(Fig 2), épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue : 200 à 220 mm ; compensation de flux.
• FLAIR axial : coupes identiques au T2.
• T2* EG axial : coupes identiques au T2 ; compensation de flux.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• Angio-IRM veineuse après injection d’une dose standard de gadolinium (0,1 mmol/kg) au
débit de 2 ml/s en acquisition 3D et soustraction + MIP selon les possibilités techniques de
la machine : plan sagittal ; 120 à 140 coupes millimétriques ; champ de vue 260 à 290 mm ;
matrice 512 (Fig 3).
• T1 SE 2D axial coupes identiques au T2 axial ou T1 3D isotrope avec reformations
multiplanaires axiales, coronales et sagittales.

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Orientation des coupes coronales.

256
Fig 3. Angio-IRM veineuse 3D avec injection de gadolinium : MIP sagittal et crâniocaudal.

Séquences optionnelles
• Angio-IRM veineuse 2D ou 3D en contraste de phase lorsque l’injection de gadolinium est
contre-indiquée.
• L’angio-IRM veineuse en temps de vol (TOF) est une technique moins performante que
l’angio-IRM avec gadolinium ou en contraste de phase 3D.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyser le signal du parenchyme cérébral à la recherche d’un œdème en général de nature
vasogénique ou d’une lésion hémorragique.
• Analyser le signal des principaux collecteurs veineux à la recherche d’un signal hyperintense
en T1, T2, en FLAIR et en diffusion.
• Rechercher une absence de flux en angio-IRM veineuse.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

257
Neuro Bilan d’un hématome (intra)cérébral : IRM
Fiche 8

Introduction
Le but de l’IRM consiste principalement à rechercher l’étiologie d’un hématome (intra)cérébral,
habituellement diagnostiqué sur un examen scanographique. L’angioscanner en urgence
permet la mise en évidence de la plupart des malformations artérioveineuses ou anévrismales.
La réalisation d’une IRM précoce (avant l’apparition du signal hyperintense de l’hématome
en T1) est conseillée.

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm, compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2.
• T2* EG axial : coupes identiques au T2 ; compensation de flux. Cette séquence confirme le
diagnostic d’hématome et est utile pour orienter le diagnostic étiologique (cavernome,
angiopathie amyloïde notamment).
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.

Fig 1. Orientation des coupes axiales.

Bilan étiologique (cavernome, malformation artérioveineuse, tumeur…) :


• Lorsque l’hématome est récent et sans hypersignal en T1 (moins de 72 h) : coupes T1 SE dans
les 3 plans ou T1 3D isotrope sagittal sur l’ensemble du crâne avec reformations
multiplanaires axiales, sagittales et coronales (épaisseur de coupe 1-3 mm) avant et après
injection lente d’une dose standard (0,1 mmol/kg) de gadolinium.
• Lorsque l’hématome est hyperintense en T1, une prise de contraste vasculaire à sa
périphérie est d’identification délicate et la recherche d’une malformation artérioveineuse
repose plutôt sur une angio-IRM en temps de vol (Fig 2), sans injection, centrée sur
l’hématome, avec analyse attentive des coupes natives à la recherche de structures
258
vasculaires anormales, ou sur une angio-IRM après injection de gadolinium, de préférence
en mode dynamique.
La mise en évidence d’une tumeur cérébrale primitive ou secondaire repose sur l’identification
d’une prise de contraste adjacente à l’hématome sur des coupes en T1 SE ou T1 3D après
injection de gadolinium.
La confirmation d’un cavernome nécessite habituellement une ou plusieurs IRM de contrôle.
La persistance d’une hyperdensité spontanée sur un examen scanographique de contrôle à la
6e semaine peut apporter des arguments en faveur d’un angiome caverneux.

Fig 2. Angio-IRM en temps de vol (3D TOF)


sans injection de gadolinium : MIP.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyser le signal de l’hématome et déterminer son stade.
• Évaluer sa taille et sa topographie.
• Rechercher des anomalies de signal, des rehaussements à proximité et/ou à distance de
l’hématome.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

259
Neuro Infections intracrâniennes : IRM
Fiche 9
Objectif
• Confirmer le diagnostic d’encéphalite ou de méningoencéphalite, d’abcès cérébral,
d’empyème…
• Rechercher les complications des méningites.
• Évaluer les propagations intracrâniennes des processus infectieux locorégionaux (sphère
ORL, voûte du crâne…).

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2.
• Coupes coronales perpendiculaires au plan CA-CP en FLAIR (Fig 2) en cas de suspicion
d’encéphalite herpétique.
• T2* EG axial dans le plan CA-CP ; épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• Coupes axiales T1 dans le plan CA-CP ± coronales (perpendiculaires au plan CA-CP) et
sagittales, ou T1 3D, après injection lente de 0,1 mmol/kg de gadolinium.

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Orientation des coupes coronales.

Séquences optionnelles
En fonction de la clinique et des données des séquences indispensables.
• Angio-IRM veineuse pour rechercher une thrombophlébite cérébrale.
• Angio-IRM artérielle pour rechercher des signes d’artérite.

260
Méthode de lecture et compte rendu
• Analyser le système ventriculaire (trop petit, trop large).
• Analyser les espaces sous-arachnoïdiens : prise de contraste.
• Analyser le signal du parenchyme cérébral.
• Analyser les artères et les veines.
• Analyser les sinus de la base et de la face, de l’oreille moyenne et de la mastoïde.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Bilan d’un traumatisme crânien : IRM


Fiche 10
Introduction
À la phase aiguë, les indications de l’IRM restent limitées.
À la phase séquellaire, l’IRM évalue des lésions cérébrales susceptibles d’expliquer une atteinte
cognitive ou une épilepsie.
L’indication est formelle en cas de discordance entre le tableau clinique et les données
scanographiques.

Technique
Elle varie en fonction de la phase, aiguë ou séquellaire.

1. Phase aiguë
Préparation
• Pas d’injection de gadolinium.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial et/ou coronal (Fig 2).
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• T2* EG axial : coupes identiques au T2 ; compensation de flux.

Séquences optionnelles
• Angio-IRM après injection de gadolinium des TSA en cas d’ischémie pour rechercher une
dissection.
• Coupes coronales perpendiculaires au plan CA-CP (Fig 2) en T2 SE rapide (FSE) et/ou T1 SE :
épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux en T2.

261
Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Positionnement des coupes coronales.

2. Phase séquellaire

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm, compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial et/ou coronal.
• T2* EG axial : coupes identiques au T2.

Séquences optionnelles
• En cas d’atteinte cognitive, coupes coronales en haute résolution en T1 en inversion-
récupération ou en T2 SE rapide perpendiculaires aux cornes temporales (Fig 2) : épaisseur
de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; matrice 512 ou coupes T1 3D isotrope
avec reformations multiplanaires axiales, coronales et sagittales.
• En cas de lésion ischémique ou de fracture de la base du crâne susceptible de léser l’artère
carotide interne : angio-IRM.

Méthode de lecture et compte rendu


• À la phase aiguë, il convient d’analyser les compressions liées aux hématomes péri et
intracérébraux, les anomalies de signal de la substance blanche et de la substance grise et
de déterminer le type d’œdème par l’imagerie de diffusion et de rechercher les lésions
axonales par le T2 écho de gradient.
• À la phase séquellaire, l’IRM évalue les atrophies corticales et sous-corticales localisées
associées à des anomalies de signal séquellaires des foyers de contusion, identifie les
séquelles de lésions axonales sous la forme d’hypointensités focales au sein de la substance
blanche sur les coupes en T2 en écho de gradient, reconnaît une éventuelle hydrocéphalie
à pression normale ou une lésion vasculaire.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

262
Neuro Bilan d’une épilepsie : IRM
Fiche 11
Introduction
Le but de l’IRM est de rechercher une lésion cérébrale responsable d’une épilepsie généralisée
ou d’une épilepsie partielle se traduisant par une crise isolée ou des crises répétées (épilepsie-
maladie). L’épilepsie-maladie, notamment pharmacorésistante, nécessite un bilan IRM
rigoureux associant des séquences en haute résolution spatiale et en contraste, centrées en
fonction du bilan électroclinique.

Technique
Préparation
• Pas d’injection de gadolinium de principe.
Cependant, lors d’un premier examen, il est recommandé de compléter par des coupes après
injection lente d’une dose standard de gadolinium (0,1 mmol/kg).
• S’assurer alors de l’absence de contre-indication à l’injection de gadolinium (cf. fiche
CIRTACI page 57).
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identique au T2 (Fig 1).
• T2* EG axial (Fig 1) coupes identiques au T2, compensation de flux, [ou coronal (Fig 2)].
• Lors d’un premier examen, T1 SE axial après injection : coupes identique au T2 (Fig 1).

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Positionnement des coupes coronales.

Séquences optionnelles (à adapter à la localisation de l’épilepsie)


En cas d’épilepsie temporale :
• T1 en inversion-récupération coronal (Fig 2) haute résolution perpendiculaire aux cornes
temporales : épaisseur de coupe 2 à 4 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; matrice 512 ; ou
T1 3D isotrope avec reformations multiplanaires axiales, coronales et sagittales (épaisseur :
1 à 3 mm) ; ou T2 2D SE rapide coronal (Fig 2) haute résolution perpendiculaire aux cornes
temporales ; épaisseur de coupe 2-4 mm ; champ de vue 220 à 250 mm ; matrice 512 ;
compensation de flux.

263
• FLAIR coronal (Fig 2) haute résolution perpendiculaire aux cornes temporales ; coupes iden-
tiques à la séquence T1 en inversion-récupération ou T2 ; matrice 512.
Autres épilepsies partielles :
• Même principe que pour l’épilepsie temporale avec des coupes en T1 (ou T2) en haute
résolution centrées sur le foyer épileptogène.
En cas d’épilepsie d’origine tumorale cf. Fiche Neuro-3, Bilan d’une tumeur cérébrale : IRM,
page 246.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyser la morphologie et le signal de la région cérébrale incriminée par le bilan
électroclinique.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Bilan de troubles cognitifs : IRM


Fiche 12
Introduction
Le but de l’IRM est d’éliminer un syndrome démentiel « curable » (tumeur frontale, hématome
sous-dural chronique, hydrocéphalie à pression normale…) et de préciser l’étiologie de
l’atteinte cognitive.
L’examen inclut les séquences de base d’un examen standard complétées par des séquences
complémentaires en fonction des signes cliniques.

Technique
Préparation
• Pas d’injection de gadolinium.

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55).

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal, et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2 (Fig 1).
• Coupes coronales en haute résolution en T1 en inversion-récupération (ou en T2 SE rapide)
perpendiculaires aux cornes temporales (Fig 2), centrées sur les régions fronto-temporo-
pariétales : épaisseur de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; matrice 512 (ou T1 3D
isotrope avec reformations multiplanaires axiales, coronales et sagittales).

Séquences optionnelles
Lorsqu’il existe des antécédents traumatiques ou lorsque l’IRM standard met en évidence des
anomalies de signal susceptibles d’orienter vers une pathologie vasculaire (leucoaraïose,
lacunes…), il est recommandé de réaliser :

264
• Une séquence T2* en écho de gradient axial (Fig 1) dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe
4 à 5 mm ; champ de vue 200 à 220 mm ; compensation de flux (certains réalisent cette
séquence systématiquement).
• Éventuellement une séquence en diffusion axiale (Fig 2) : b0, b1000, TRACE + ADC ;
épaisseur de coupe 3 à 5 mm ; champ de vue 200 à 220 mm, en particulier en cas de
suspicion de maladie de Creutzfeld-Jakob.

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Positionnement des coupes coronales.

Fig 3. a. Hippocampes normaux. b. Maladie d’Alzheimer.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyser le système ventriculaire, notamment les cornes temporales.
• Analyser le cortex cérébral, notamment la morphologie des circonvolutions cérébrales
frontales, temporales et pariétales.
• Évaluer l’atrophie hippocampique (Fig 3).
• Rechercher des anomalies de signal au niveau de la substance blanche et des noyaux gris
en FLAIR, en T2, en imagerie de diffusion ou en écho de gradient.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

265
Neuro Bilan d’une hydrocéphalie : IRM
Fiche 13
Introduction
Le but de l’IRM est de confirmer l’hydrocéphalie, d’en préciser l’étiologie et de contrôler
l’efficacité du traitement notamment en cas de ventriculocisternostomie.

Technique

Préparation
• Voie veineuse périphérique si nécessaire.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55).
Attention ! : Il est nécessaire de prendre des précautions avec certaines valves qui nécessitent
un réglage après l’IRM. Certaines valves sont déréglées par le champ magnétique et néces-
sitent un réglage après l’IRM : valve programmable Codman Hakim (Codman) ; valve program-
mable proGAV (Aesculap) ; valves programmables Strata, Strata II et Strata NSC (Medtronic) ;
valve à pression ajustable SOPHY (Sophysa). La valve Holtertype (Holter Co) est contre-indi-
quée. En cas de doute consulter le site gratuit : http://mrisafety.com/.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection de gadolinium (cf. fiche CIRTACI
page 57).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial : coupes identiques au T2.
• T2 3D sagittal de préférence de type CISS, FIESTA… (Fig 2).

Fig 1. Orientation des coupes axiales. Fig 2. Centrage T2 3D (CISS, FIESTA, …)

En cas d’étiologie tumorale : cf. Fiche Neuro-3, Bilan d’une tumeur cérébrale : IRM, page 246.

Séquence optionnelle
• « Cinéflux » sur l’aqueduc du mésencéphale (anciennement aqueduc de Sylvius).

266
Méthode de lecture et compte rendu
• Analyser la dilatation ventriculaire. La morphologie du V3 permet de différencier une
atrophie sous-corticale d’une hydrocéphalie active.
• Analyser l’aqueduc de Sylvius. La sténose congénitale de l’aqueduc est identifiée sur les
coupes sagittales en T2 3D (Fig 3).
• L’analyse du signal périventriculaire en T2 et en FLAIR identifie les conséquences d’une
résorption transépendymaire du LCS.
• En postopératoire après ventriculocisternostomie, la modification de la morphologie du V3,
la diminution de la taille des ventricules latéraux et l’artéfact de flux du LCS au niveau du
plancher du V3 permettent de confirmer l’efficacité du traitement.
• Vérifier le trajet et la position du drain.
• Analyser les espaces péricérébraux.

Fig 3. a. Séquence CISS normale. b. Hydrocéphalie sur sténose de l’aqueduc.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

267
Neuro Recherche de conflit neurovasculaire : IRM
Fiche 14

Introduction
Le but de l’IRM est d’authentifier l’existence d’un conflit neurovasculaire dont l’implication a
été démontrée dans trois groupes de symptômes :
• la névralgie faciale (conflit avec le V),
• l’hémispasme facial (conflit avec le VII),
• les acouphènes pulsatiles, le vertige récurrent bénin et la surdité rétrocochléaire progressive
(conflit avec le VIII),
Le conflit neurovasculaire doit être recherché au niveau de la REZ (Root Entry Zone, jonction
entre myéline centrale et myéline périphérique est la zone de vulnérabilité du nerf).

Technique
L’IRM est l’examen de référence.

Préparation
• Pas d’injection de gadolinium, sauf indication particulière.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et éventuellement à
l’injection de gadolinium (cf. fiche CIRTACI, page 57).

Positionnement du patient
• Antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T2 3D en coupes très fines inférieures à 0,5 mm en écho de gradient (de type CISS ou DRIVE)
ou turbo spin écho (de type FIESTA) permettant des reformations dans les 3 plans.
Cette séquence est centrée sur le nerf crânien à explorer grâce à une coupe de repérage
préalable en coronal T2. Les images natives acquises dans le plan axial strict sont
reconstruites en double obliquité dans les plans sagittal et coronal pour obtenir un axial
oblique déroulant le trajet cisternal du nerf crânien (Fig 1, 2 et 3).
• Sur l’ensemble de l’encéphale, T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue
220 à 240 mm.
• T2 SE rapide ou FLAIR axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de
vue 200 à 220 mm ; compensation de flux.

Fig 1. MPR sagittal-oblique dans l’axe du V.

268
Fig 2. MPR transverse parallèle à l’axe du V.

Fig 3. MPR coronal perpendiculaire à l’axe du V.

Séquences optionnelles
• 3D T1 avec gadolinium (systématique pour certains) centrée sur la fosse postérieure.
L’injection de gadolinium est nécessaire pour le diagnostic de conflit veineux. Utile
notamment pour les diagnostics différentiels : névrite… Séquence en coupes fines 2,5 mm
jointives sur la fosse postérieure en T1 avant puis après injection d’une dose standard de
gadolinium (0,1 mmol/kg).
• Angio-IRM en temps de vol (3D TOF) (Fig 4) centrée sur la fosse postérieure pour identifier
l’artère incriminée.

Fig 4. Centrage de la boite d’acquisition de la séquence TOF.

Méthode de lecture et compte rendu


Où rechercher le conflit ?
La REZ se situe :
• pour le V : moins de 6 mm par rapport à l’émergence du nerf,
• pour le VII : moins de 3 mm par rapport à l’émergence du nerf,
• pour le VIII : croisement à 10 mm de l’origine apparente du nerf.

269
Avec quelle artère ?
• pour le V : artère cérébelleuse supérieure, autres : AICA, veine,
• pour le VII : PICA le plus souvent, autres : AICA, artère vertébrale,
• pour le VIII : AICA, PICA, artère vertébrale.
Quels critères retenir ?
• croisement à angle droit et contact direct entre artère et nerf,
• au niveau de la REZ : refoulement, déformation du nerf.
On peut retenir le diagnostic de conflit neurovasculaire lorsque les 3 critères sont remplis et
que l’imagerie est concordante avec la clinique.
Si aucun conflit n’est retrouvé, on recherchera un diagnostic différentiel : névrite, pathologie
démyélinisante…

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Bilan d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA) : IRM


Fiche 15
Introduction
L’examen comprend un temps cérébral et un temps cervical.
Son but est :
• de confirmer la sclérose latérale amyotrophique et d’en apprécier le degré de gravité en
démontrant des anomalies de signal sur le trajet du faisceau corticospinal (faisceau
pyramidal), au niveau du cortex moteur et au niveau de la moelle cervicale,
• d’éliminer une compression de la moelle cervicale (myélopathie par sténose canalaire
cervicale) ou de la jonction bulbomédullaire qui peuvent simuler une SLA.

Technique

Préparation
• Pas d’injection de gadolinium.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55).

1. Temps cérébral

Positionnement du patient
• IRM cérébrale : antenne tête émettrice-réceptrice ou en réseau phasé multicanaux.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE sagittal : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 220 à 240 mm.
• T2 SE rapide axial dans le plan CA-CP : épaisseur de coupe 4 à 5 mm ; champ de vue 200 à
220 mm ; compensation de flux (Fig 1).
• FLAIR axial (coupes identiques au T2) ou dans un plan coronal.
• Diffusion axiale : b0, b1000, TRACE + ADC ; épaisseur de coupe 3-5 mm ; champ de vue
200 à 220 mm.
• T1 SE axial avec transfert d’aimantation : coupes identiques au T2.

270
Fig 1. Orientation des coupes axiales.

2. Temps cervical
Préparation
• Pas d’injection de gadolinium.

Positionnement du patient
• IRM rachis cervical : antenne rachis cervical en réseau phasé.

Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE ou SE rapide sagittal : épaisseur de coupe 3-4 mm ; champ de vue 280-300 mm ;
matrice 512.
• T2 SE rapide sagittal : coupes identiques au T1 ; matrice 512 ; compensation de flux.
• T2* EG axial (MEDIC, MERGE, mFFE…) : épaisseur de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue 160 à
240 mm ; matrice 512 ; compensation de flux.

Méthode de lecture et compte rendu


• Apprécier une éventuelle atrophie cérébrale.
• Rechercher des anomalies de signal bilatérales (signal hyperintense en T2, en FLAIR et en
T1 avec transfert de magnétisation) du faisceau corticospinal au niveau de la capsule
interne et du centre semi-ovale.
• Rechercher un signal hypointense en T2 au niveau du cortex moteur.
• Analyser la moelle épinière et le tronc cérébral afin d’exclure une pathologie compressive
susceptible de simuler une sclérose latérale amyotrophique.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

271
Neuro Exploration de la moelle épinière (moelle spinale) : IRM
Fiche 16
Introduction
Le but de l’IRM de la moelle spinale est d’identifier une lésion compressive, expansive,
inflammatoire ou vasculaire devant l’apparition d’un syndrome médullaire d’évolution aiguë
ou chronique.

Technique
Préparation
• Voie veineuse périphérique si nécessaire.
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’IRM (cf. fiche page 55) et à l’injection de
gadolinium (cf. fiche CIRTACI page 57).
Positionnement du patient
• Antenne rachis en réseau phasé.
• Antenne rachis cervical en réseau phasé si IRM cervicale uniquement.
Séquences de base
• Topogramme axial, coronal et sagittal.
• T1 SE ou SE rapide sagittal : épaisseur de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue 280 à 420 mm ;
matrice 512. Une exploration de bonne qualité de la moelle spinale peut nécessiter une
étude en 2 temps, voire en 3 temps en fonction de l’équipement.
• T2 SE rapide sagittal : champ de vue, positionnement, épaisseur et intervalle entre les
coupes strictement identiques au T1 ; matrice 512 ; compensation de flux.
Séquences en fonction de la pathologie recherchée
b Myélite
Pour SEP voir Fiche Neuro-2, Sclérose en plaques (SEP) : Bilan de confirmation ou de
surveillance : IRM, page 244.
• STIR sagittal (TR = 6 000 ms, TE = 60 ms, TI = 150-180 ms) : coupes identiques au T1 ; matrice
512.
• T2* EG axial (type MEDIC, MERGE, mFFE…) centré sur la zone d’intérêt : épaisseur de coupe
3 à 4 mm, champ de vue 160 à 240 mm ; matrice 512 ; compensation de flux.
• T1 SE ou SE rapide sagittal après injection lente d’une dose standard de gadolinium
(0,1 mmol/kg), coupes identiques à la séquence T1 sans gadolinium.
• T1 SE ou SE rapide axial après gadolinium sans saturation de graisse : coupes identiques au
T2* EG.
b Tumeur intradurale (intra ou extramédullaire)
• T2* EG axial (type MEDIC, MERGE, mFFE…) : épaisseur de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue
160 à 240 mm ; matrice 512 ; compensation de flux.
• T1 SE ou SE rapide sagittal, coronal et axial, après injection lente d’une dose standard de
gadolinium (0,1 mmol/kg), identiques à la séquence T1 ou T2 sans gadolinium, épaisseur de
coupe 3 à 4 mm, champ de vue 240 à 420 mm ; matrice 512.
b Recherche de métastases leptoméningées
• T1 SE ou SE rapide sagittal strictement identique à la séquence T1 sans gadolinium, sur
l’ensemble du canal rachidien, après injection lente d’une double dose de gadolinium
(0,2 mmol/kg). Dans cette indication précise, certains injectent même une triple dose.
• T1 SE ou T1 SE rapide axial : coupes identiques au T2* EG.
b Recherche d’une malformation artérioveineuse médullaire ou périmédullaire (notamment
une fistule durale à drainage veineux médullaire)
• T2* EG axial (type MEDIC, MERGE, mFFE…) : épaisseur de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue
160 à 240 mm ; matrice 512 ; compensation de flux.

272
• T1 SE ou SE rapide sagittal après injection d’une simple dose de gadolinium (0,1 mmol/kg),
strictement identique à la séquence T1 sans injection.
• T1 SE ou SE rapide axial après injection : coupes identiques au T2* EG.
• Myélo-IRM en T2 3D (de type CISS, FIESTA…) coronal avec reformations multiplanaires dans
les 3 plans pour la mise en évidence de vaisseaux dilatés à la surface de la moelle épinière.
• Angio-IRM médullaire multiphases si techniquement possible.
b Confirmation d’un kyste arachnoïdien ou d’une hernie congénitale
de la moelle épinière
• T2* EG axial (type MEDIC, MERGE, mFFE…) : épaisseur de coupe 3 à 4 mm ; champ de vue
160 à 240 mm ; matrice 512 ; compensation de flux.
• T2 3D de type CISS ou FIESTA sagittal et axial.
Remarque : les coupes axiales en T2 en écho de gradient (de type MEDIC, MERGE, mFFE…)
avec compensation de flux permettent d’éviter les artéfacts de flux.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyser l’espace sous-arachnoïdien périmédullaire, la morphologie et le signal de la moelle
spinale et les racines de la queue de cheval.
• En cas d’anomalie de signal intramédullaire ou de processus expansif, préciser le niveau,
l’étendue et le type d’anomalie.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Exploration cérébrale : scanner (sans et avec injection)


Fiche 17
Introduction
L’examen scanographique sans injection reste la modalité la plus simple et la plus utilisée pour
l’exploration de l’espace intracrânien. Il est la règle dans toute suspicion d’accident vasculaire
cérébral ou de lésion traumatique et demeure le passage obligatoire et parfois suffisant
comme dans les traumatismes crâniens.
Le scanner avec injection reste une technique efficace pour le diagnostic des tumeurs
cérébrales, des malformations vasculaires et des pathologies inflammatoires, mais a tendance
de plus en plus à être remplacé par l’IRM.

Technique
Acquisition volumique en coupes fines (maximum 1 mm), les images définitives sont obtenues
par post-traitement des images natives.

Préparation
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection d’iode (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Pose d’une voie veineuse périphérique 20G de préférence.

Positionnement du patient
• Patient en décubitus dorsal, tête bien fixée dans la têtière dans une position la plus proche
possible de la ligne orbitoméatale..

273
Déroulement de l’examen
• Topogramme de profil.
• Acquisition spiralée d’un volume comprenant la jonction cranio-cervicale jusqu’au vertex :
120 kV – 400, mAs pitch adapté.
- Reconstruction d’une pile de coupes d’environ 1 mm incrément 0,7 mm en filtre mou pour
le parenchyme cérébral.
- Reconstruction d’une pile de coupes d’environ 1 mm incrément 0,7 mm en filtre dur pour
l’étude osseuse le cas échéant.
• Injection manuelle ou automatique de 50 ml à 80 ml de produit de contraste avec au
minimum 350 mg/ml d’iode.
• Répéter la même acquisition que précédemment après un délai de quelques minutes.
• Post-traitement des images natives sans injection (en vue du transfert éventuel des images
sur film ou papier).
• Charger la pile de coupes natives dans le module de post-traitement.
• Rétablir la symétrie dans le plan axial.
• Sur l’image sagittale médiane, orienter les reconstructions dans le plan CA-CP (Fig 1).
• Réaliser et mémoriser des coupes axiales de 3 mm jointives de l’arc antérieur de C1 au vertex
(Fig 2).

Fig 1. Fig 2.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyse du système ventriculaire (taille, topographie, morphologie), des densités du
parenchyme, des espaces périventriculaires.
• Analyse de la voûte, de la base et des sinus.
• Analyse des densités vasculaires (artères du polygone de Willis et sinus veineux) et recherche
de calcifications pariétales vasculaires.
• Analyse des rehaussements des structures artérielles et veineuses normales.
• Recherche de rehaussements pathologiques en intra-axial et péricérébral.
• Dosimétrie (cf. fiche page 37).

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Impression sur film ou papier + CD recommandé.


Film : Par exemple, pour chaque acquisition, 2 planches d’une vingtaine d’images comprenant
les 2 images de référence et les images axiales. Ajuster le fenêtrage (WL : 110/30 au niveau
de la fosse postérieure, WL : 60/30 au niveau sus-tentoriel).
Gravure d’un CD comprenant toute les images produites (natives et reconstructions) et un
logiciel de visualisation.

274
Neuro Exploration cérébrale artérielle : angioscanner
Fiche 18

Introduction
L’angioscanner cérébral est indiqué pour la recherche de malformations vasculaires artérielles
(anévrisme) ou artérioveineuses (angiomes) dans le cadre d’une hémorragie sous-
arachnoïdienne et/ou cérébrale.

Technique
Acquisition volumique en coupes fines (maximum 1 mm), les images définitives sont obtenues
par post-traitement des images natives.

Préparation
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection d’iode (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Pose d’une voie veineuse périphérique 18G de préférence.

Positionnement du patient
• Patient en décubitus dorsal, tête bien fixée dans la têtière dans une position la plus proche
possible de la ligne orbitoméatale.

Déroulement de l’examen
• Topogramme de profil.
• Acquisition spiralée d’un volume comprenant la jonction cranio-cervicale jusqu’au vertex :
120 kV – 320 mAs, pitch adapté.
- Reconstruction d’une pile de coupes de 1 mm incrément 0,7 mm en filtre mou pour le
parenchyme cérébral.
- Reconstruction d’une pile de coupes de 1 mm incrément 0,7 mm en filtre dur pour l’étude
osseuse le cas échéant.
• Injection d’une quantité suffisante de produit de contraste à un bon débit par exemple
pour un adulte 80 ml à 3 ml/s de produit de contraste d’au moins 350 mg/ml d’iode.
• 10 secondes après le début de l’injection, lancer l’acquisition de suivi de bolus centrée au
niveau de C5 (démarrage automatique avec un seuil à 140 UH ou à la vue dès que la
carotide s’opacifie).
• Acquisition avec injection d’un volume de C5 jusqu’au vertex : 120 kV – 185 mA – 40 mGy,
pitch 1,5.
• Selon les indications, en cas de recherche d’une pathologie de l’encéphale répéter une
acquisition identique à l’acquisition sans injection immédiatement à la suite de la séquence
artérielle.
• Post-traitement des images natives sans injection (en vue du filming).
- Charger la pile de coupes natives dans le module de post-traitement.
- Rétablir la symétrie dans le plan axial.
- Sur l’image sagittale médiane, orienter les reconstructions dans le plan CA-CP.
- Réaliser et mémoriser des coupes de 3 mm d’épaisseur jointives de l’arc antérieur de C1
au vertex (Fig 1).
• Répéter l’opération avec la pile de coupes natives tardives le cas échéant
• Post-traitement spécifique de la séquence artérielle : réaliser des coupes épaisses (8 mm à
15 mm) en MPR et en MIP dans les trois plans pour une étude exhaustive du polygone de
Willis. Étude complémentaire en VRT et en MIP volumique après segmentation – suppres-
sion de l’os. Étude des vaisseaux du cou si nécessaire.

275
Fig 1. Fig 2.

Méthode de lecture et compte rendu


• Confirmer l’hémorragie sous-arachnoïdienne et/ou cérébrale sur l’acquisition avant injection.
• Analyser les vaisseaux du polygone de Willis à la recherche d’un anévrisme artériel en
focalisant son attention sur l’artère communicante antérieure, sur la bifurcation de l’artère
cérébrale moyenne, sur le siphon carotidien, l’extrémité du tronc basilaire et l’origine de la
PICA.
• L’existence d’un hématome intracérébral :
- fronto-basal doit faire rechercher un anévrisme de l’artère communicante antérieure,
- du corps calleux doit faire rechercher un anévrisme de l’artère péricalleuse,
- temporo polaire doit faire rechercher un anévrisme de la bifurcation de l’artère cérébrale
moyenne.
• Évaluer la taille du système ventriculaire à la recherche d’une hydrocéphalie.
• Dosimétrie (cf. fiche page 37).

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Impression sur film ou papier + CD recommandé.


Film : Par exemple, pour chaque acquisition, 2 planches d’une vingtaine d’images comprenant
les 2 images de référence et les images axiales. Ajuster le fenêtrage (WL : 110/30 au niveau
de la fosse postérieure, WL : 60/30 au niveau sus-tentoriel). Planches d’une douzaine d’images
avec les post-traitements complémentaires.
Gravure d’un CD comprenant toute les images produites (natives et reconstructions) et un
logiciel de visualisation.

276
Neuro Exploration cérébrale veineuse : angioscanner
Fiche 19
Introduction
L’angioscanner veineux se propose de confirmer une suspicion de thrombophlébite cérébrale
ou d’évaluer l’extension d’un processus tumoral vers un sinus veineux (voir aussi Fiche Neuro-
7, Thrombophlébite cérébrale : IRM, page 256).

Technique
Acquisition volumique en coupes fines (maximum 1 mm), les images définitives sont obtenues
par post-traitement des images natives.
Préparation
• S’assurer de l’absence de contre indication à l’injection d’iode (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Pose d’une voie veineuse périphérique 18G de préférence.
Positionnement du patient
• Patient en décubitus dorsal, tête bien fixée dans la têtière dans une position la plus proche
possible de la ligne orbitoméatale.
Déroulement de l’examen
• Topogramme de profil.
• Acquisition spiralée d’un volume comprenant la jonction cranio-cervicale jusqu’au vertex :
120 kV – 320 mAs, pitch adapté :
- reconstruction d’une pile de coupes de 1 mm incrément 0,7 mm en filtre mou pour le
parenchyme cérébral,
- reconstruction d’une pile de coupes de 1 mm incrément 0,7 mm en filtre dur pour l’étude
osseuse le cas échéant.
• Injection de 80 ml à 3 ml/s de produit de contraste d’au moins 350 mg/ml d’iode.
• Vingt cinq secondes après le début de l’injection, lancer l’acquisition de suivi de bolus
centrée au niveau de C2 (démarrage automatique avec un seuil à 120 UH ou à la vue dés
que la veine jugulaire s’opacifie).
• Acquisition avec injection d’un volume de C5 jusqu’au vertex : 120 kV – 185 mA – 40 mGy,
pitch 1,5.
• Post-traitement des images natives sans injection (en vue de la reproduction sur film ou papier) :
- charger la pile de coupes natives dans le module de post-traitement,
- rétablir la symétrie dans le plan axial,
- sur l’image sagittale médiane, orienter les reconstructions dans le plan CA-CP.
• Réaliser et mémoriser des coupes de 3 mm d’épaisseur jointives de l’arc antérieur de C1 au
vertex (Fig 1).
• Post-traitement spécifique de la séquence veineuse : réaliser des coupes épaisses (8 mm à
30 mm) en MPR et en MIP selon des orientations adaptées à l’étude du sinus longitudinal
supérieur et des sinus transverses. Étude complémentaire en VRT et en MIP volumique après
segmentation – suppression de l’os.

Fig 1. Fig 2.

277
Méthode de lecture et compte rendu
• Analyse de l’opacification des principaux collecteurs veineux superficiels et profonds. Une
confrontation aux densités spontanées des veines est indispensable. En effet, une
hyperdensité spontanée est identifiée dans la plupart des cas.
• Analyser les densités du parenchyme cérébral à la recherche d’une ischémie ou d’une
hémorragie cérébrale qui complique la thrombose veineuse. Ces anomalies siègent en
frontopariétal ou parasagittal en cas de thrombose du sinus sagittal supérieur, en temporo-
occipital basal en cas d’atteinte du sinus latéral, au niveau thalamocapsulolenticulaire en cas
de thrombose des veines profondes (sinus droit, ampoule de Galien, veines cérébrales
internes).
• Dosimétrie (cf. fiche page 37).

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Impression sur film ou papier + CD recommandé.


Film : Par exemple, pour chaque acquisition, 2 planches d’une vingtaine d’images comprenant
les 2 images de référence et les images axiales. Ajuster le fenêtrage (WL : 110/30 au niveau
de la fosse postérieure, WL : 60/30 au niveau sus-tentoriel). Planches d’une douzaine d’images
avec les post-traitements complémentaires.
Gravure d’un CD comprenant toutes les images produites (natives et reconstructions) et un
logiciel de visualisation.

Neuro Exploration cérébrale : scanner de perfusion


Fiche 20

Introduction
L’analyse des paramètres de la perfusion cérébrale (à l’aide d’un logiciel adapté) peut être
indiquée en pathologie vasculaire (ischémie) et tumorale (voir les Fiches Neuro-3, Bilan d’une
tumeur cérébrale : IRM, page 246 et la Fiche Neuro-5, Bilan d’un accident vasculaire cérébral
ischémique : IRM, page 251).

Technique
Acquisition continue d’une ou plusieurs coupes épaisses identiques au niveau de l’encéphale
pendant 40 secondes avec injection en bolus de produit de contraste.
Le post-traitement spécifique de cette séquence temporelle permet l’évaluation de la
perfusion cérébrale.

Préparation
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection d’iode (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Pose d’une voie veineuse périphérique 16G.

Positionnement du patient
• Patient en décubitus dorsal, tête bien fixée dans la têtière dans une position la plus proche
possible de la ligne orbitoméatale.

278
Déroulement de l’examen
• Topogramme de profil.
• Acquisition spiralée avant l’injection de contraste d’un volume comprenant la jonction
cranio-cervicale jusqu’au vertex : 120 kV - 320 mAs, pitch adapté.
• Centrage sur la zone d’intérêt.
• Injection de 50 ml au débit de 5 à 10 ml/s de produit de contraste d’au moins 350 mg/ml
d’iode.
• Lancer l’acquisition simultanément : répétition continue des mêmes coupes pendant
40 secondes.
• Selon les indications, refaire une acquisition spiralée, après la perfusion.
• Post-traitement spécifique de la perfusion cérébrale : production d’images en fausses
couleurs et de données quantitatives d’évaluation de la perfusion.
• Post-traitement des images natives sans injection (en vue du transfert sur papier ou film) :
- charger la pile de coupes natives dans le module de post-traitement,
- rétablir la symétrie dans le plan axial,
- sur l’image sagittale médiane, orienter les reconstructions dans le plan CA-CP,
- réaliser et mémoriser des coupes de 3 mm d’épaisseur jointives de l’arc antérieur de C1
au vertex.

Méthode de lecture et compte rendu


• Calcul du volume sanguin cérébral (CBV cerebral blood volume), du débit sanguin cérébral
(CBF cerebral blood flow), du temps de transit moyen (MTT mean transit time) et du temps
jusqu’au maximum (TTP time to peak) (Fig 1).
• Dosimétrie (cf. fiche page 37).

Fig 1.

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

279
Neuro Diagnostic de la mort encéphalique par angioscanner
Fiche 21
Recommandations de la SFNR (Société Française de Neuroradiologie).

Introduction
Le constat de mort encéphalique (ME) repose sur l’absence totale de conscience et de
mouvement volontaire, l’absence de ventilation spontanée et l’abolition complète de tous les
réflexes du tronc cérébral. Il s’agit d’un diagnostic avant tout clinique qui doit être posé en
l’absence de médicaments dépresseurs du système nerveux central dans le sang, de relaxants
musculaires, d’hypotension artérielle et d’hypothermie. Si le sujet est assisté par ventilation
mécanique, l’absence de ventilation spontanée doit être confirmée par une épreuve
d’hypercapnie qui est basée sur l’absence de mouvements respiratoires déclenchés par un
stimulus hypercapnique.

Technique
• Vérifier la stabilité hémodynamique (PAM > 65 mmHg, diurèse > 100 mL/heure, PVC
6-8 mmHg).
• Faire préciser l’heure de passage en état de ME (critères cliniques, décharge adrénergique,
enregistrement bi-spectral, Doppler...) et attendre 6 heures entre le diagnostic clinique de
ME et l’angioscanner.
• Disposer d’une voie veineuse périphérique antécubitale.
• Réaliser une hélice sans injection de référence d’une durée d’acquisition inférieure à
15 secondes couvrant le crâne de la selle turcique au vertex en coupes fines infra-
millimétriques.
• Programmer au moins 3 acquisitions successives et identiques après injection dont la
dernière à 60 secondes au moins du début de l’injection.
• Réaliser une coupe de référence à hauteur de l’os hyoïde afin de repérer les artères
carotides.
• Injecter 2 ml/kg de produit de contraste iodé à l’aide d’un injecteur automatique au débit
de 3 ml/s.
• Déclencher manuellement la première hélice à l’arrivée du PCI dans les artères carotides.
• Reconstruire les images en 10 mm d’épaisseur tous les 5 mm.
• Présentation des images.
• Présenter les images de chaque hélice sur des planches séparées avec le même niveau de
coupe et le même fenêtrage. Inclure une coupe épaisse MIP sagittale.

Méthode de lecture
• L’absence totale d’opacification bilatérale des branches corticales des artères cérébrales
moyennes sur la dernière spirale après injection associée à l’absence de rehaussement des
veines profondes (veines cérébrales internes et grande veine cérébrale) est un critère
suffisant pour affirmer le diagnostic de mort encéphalique.
• En cas d’opacification unilatérale d’une ou de deux branches corticales de l’artère cérébrale
moyenne, le diagnostic de mort encéphalique peut être affirmé à condition de s’être assuré
de l’absence d’opacification du réseau veineux profond.
• En cas d’opacification du réseau veineux profond, l’examen scanographique doit être répété
dans un délai d’au moins 6 heures quelle que soit l’opacification des artères cérébrales.

Compte rendu
• Préciser dans le compte rendu l’existence ou non d’une opacification des veines profondes
et l’existence ou non d’une opacification des branches distales des artères cérébrales
moyennes. La conclusion doit indiquer clairement : « absence d’arrêt circulatoire » ou
« arrêt circulatoire ».

280
Neuro Exploration du rachis lombaire : scanner
Fiche 22
Introduction
Le scanner rachidien lombaire garde de nombreuses indications pour l’exploration des lombo-
radiculalgies d’origine disco-vertébrale, de la pathologie traumatique, tumorale et infectieuse.

Technique
Acquisition volumique du rachis lombaire. Les images définitives sont obtenues par post-
traitement des images natives.
Examen réalisé sans injection sauf si le bénéfice attendu est supérieur au risque.
Préparation
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection d’iode (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Si injection, pose d’une voie veineuse périphérique 20G de préférence.
Positionnement du patient
• Patient installé en décubitus dorsal jambes fléchies par dessus un coussin.
Déroulement de l’examen
• Topogramme de profil couvrant la région lombaire.
• Acquisition spiralée d’un volume couvrant la région d’intérêt 140 kV – utilisation de la
correction automatique de dose avec un facteur de qualité égal à 500 mA – pitch adapté.
- 1re reconstruction de natives en filtre mou de l’ordre de 1 mm/0,3 mm.
- 2e reconstruction de natives en filtre dur de l’ordre de 1 mm/0,3 mm.
• Si injection, administration de 90 ml de produit de contraste d’au moins 350 mg/ml d’iode
au débit de 2 ml/s. Nouvelle acquisition spiralée centrée sur la région d’intérêt.
• Post-traitement des images natives. Il dépend des consoles de post-traitement. Le protocole
suivant peut être utilisé :
- charger la pile de coupes natives en filtre mou dans le module de reconstruction,
- rétablir la symétrie dans le plan axial et frontal,
- réaliser et mémoriser une vingtaine de reformations sagittales épaisseur : 2 mm espacées
de manière à couvrir les 2 foramens + image de référence (Fig 1),
- réaliser et mémoriser au moins une dizaine de reformations para-axiales selon le plan du
disque intervertébral épaisseur : 2 mm espacées de manière à couvrir la région du
pédicule sus-jacent au pédicule sous-jacent + image de référence (Fig 2),
- répéter les mêmes reformations à partir des natives en filtre dur,
- reformations frontales ou frontales curvilignes selon les indications.

Fig 1. Fig 2.

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Méthode de lecture et compte rendu
• Analyse de la statique rachidienne et de la morphologie et de la trame vertébrale.
• Analyse de l’arc neural.
• Analyse des contours et des hauteurs des disques intervertébraux.
• Analyse des dimensions et du contenu du canal rachidien.
• Analyse des régions paravertébrales.
• Dosimétrie (cf. fiche page 37).

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

Neuro Exploration du rachis cervical : scanner


Fiche 23
Introduction
Le scanner rachidien cervical garde de larges indications, notamment dans l’évaluation de la
structure osseuse en pathologie tumorale, traumatique, dégénérative et infectieuse. Dans un
certain nombre de cas le scanner est réalisé en deuxième intention pour compléter les
informations de l’IRM.

Technique
Acquisition volumique du rachis cervical. Les images définitives sont obtenues par post-
traitement des images natives. Examen réalisé sans injection, sauf si le bénéfice attendu est
supérieur au risque (bilan préopératoire, bilan avant infiltration…).

Préparation
• S’assurer de l’absence de contre-indication à l’injection d’iode (cf. fiche CIRTACI page 57).
• Si injection, pose d’une voie veineuse périphérique 20G de préférence.

Positionnement du patient
• Patient installé en décubitus dorsal dans la têtière, épaules bien dégagées vers le bas. Si
nécessaire, utiliser des sangles de traction pour dégager les épaules.

Déroulement de l’examen
• Topogramme de profil couvrant la région cervicale.
• Si injection, administration de 90 ml de produit de contraste d’au moins 350 mg/ml d’iode
à 2 ml/s.
• Acquisition spiralée 1 minute après la fin de l’injection d’un volume couvrant la région
d’intérêt 120 kV – utilisation de la correction automatique de dose avec un facteur de
qualité égal à 500 mA – pitch adapté :
- 1re reconstruction de natives en filtre mou 1 mm/0,3 mm,
- 2e reconstruction de natives en filtre dur 1 mm/0,3 mm.
• Exemple de post-traitemement des images natives :
- charger la pile de coupes natives en filtre mou dans le module de reconstruction,
- rétablir la symétrie dans le plan axial et frontal,
- réaliser et mémoriser 19 reformations sagittales épaisseur : 2 mm espacées de manière à
couvrir les 2 foramens + image de référence (Fig 1),

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- réaliser et mémoriser 9 reformations para-axiales selon le plan du disque intervertébral
épaisseur : 2 mm espacées de manière à couvrir la région du pédicule sus-jacent au
pédicule sous-jacent + image de référence (Fig 2),
- répéter les mêmes reformations à partir des natives en filtre dur mais en épaisseur 1 mm,
- reformations frontales ou frontales curvilignes selon les indications.

Fig 1. Fig 2.

Méthode de lecture et compte rendu


• Analyse de la statique rachidienne et de la morphologie et de la trame vertébrale.
• Analyse de l’arc neural.
• Analyse des contours et des hauteurs des disques intervertébraux.
• Analyse des dimensions et du contenu du canal rachidien.
• Analyse des régions paravertébrales.
• Analyse des artères vertébrales lorsque l’examen est réalisé après injection.
• Dosimétrie (cf. fiche page 37).

Transmission de l’information
Cf. fiche page 72.

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