Sie sind auf Seite 1von 1

André Gide

André Gide fait partie des écrivains humanistes de la littérature française de la fin du XIXème
siècle et du début du XXème. Son œuvre s’oppose au paradigme balzacien et stendhalien et
l’écrivain considère que le roman ne doit pas être fidèle à la réalité. L’écriture de Gide fait
partie des œuvres proposant une vision du monde, formant ce qu’on appelle le roman
esthétique, ou bien le roman phénoménologique, une catégorie plus large qui a engendré le
métaroman.

Gide est aussi considéré un précurseur de l’existentialisme et un précurseur important de


Nouveau Roman. Gide développe toute une littérature de lucidité sur l’Homme. Mais le
domaine dans lequel l’œuvre de Gide se remarque le plus c’est l’engagement en matière
d’esthétique. Il a ouvert la voie en France à un nouveau roman par rapport au roman
balzacien et stendhalien, à un roman de l’autoreprésentation, aux romans qui réfléchissent sur
leur propre condition, ce que l’on va nommer le roman du roman ou le métaroman.

Il créé la théorie de la mise en abyme qu’il va utiliser dans les romans Les faux monnayeurs
et Les caves du Vatican.

Gide explique le terme de mise en abyme par le fait que nos actes ont sur nous une
rétroaction. Nos actions agissent sur nous autant que nous agissons sur elles. Le procédé de
mise en abyme relève le caractère baroque de l’œuvre de Gide. Les traits fondamentaux de
l’esthétique baroque sont l’instabilité de structure intérieure ou formelle et le dualisme
universel ou psychologique.

Les faux monnayeurs est un roman d’idées par la quantité des questions qu’on y pose. Gide
veut que son roman soit une somme de lui-même. Chaque protagoniste porte en lui cette
synthèse de psychologie et de problèmes sociaux ou intellectuels, religieux ou moraux. Le
titre du roman est un symbole et fait référence aux faux monnayeurs intellectuels, moraux,
sentimentaux, portant les masques imposés par les convenances sociales, familiales,
professionnelles etc.

Les faux monnayeurs est le premier métaroman français. C’est le roman de l’écrivain
Edouard. Le thème du roman est proposé par ce personnage. Ce roman n’est pas écrit, mais
évoqué entre autres par le « Journal » qu’Edouard rédige sur son roman. Le Journal réalise la
liaison entre le passé et le présent. Il contribue à la compréhension de l’action passée et
introduit à la fois dans le roman des réflexions esthétiques. Le journal crée un sort de passage
du journal intime au roman. Ainsi, l’auteur exclue la nécessité de créer une réalité extérieure.

Dans Les faux monnayeurs, l’auteur écrit l’œuvre que le narrateur envisage et commente,
entre eux s’établissant la distance qu’il y a entre la théorie et la pratique. La production de
l’œuvre est ainsi son sujet principal. Entre le roman de Gide et le roman d’Edouard semble
d’être une relation d’identité mais, à la fin, l’auteur se distance de son double. Sous le masque
d’Edouard, Gide propose un discours théorique, laisse entrevoir la genèse de l’œuvre, insère
un critique positive ou négative, résout lui-même le conflit entre roman-pur et flux de la vie.
La réduplication de l’auteur est un substitut, un personnage romancier.

Das könnte Ihnen auch gefallen