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JF Destrebecq

18/10/2017 #short

Chap 5 - Torsion

1) Théorie élémentaire – Poutres à section circulaire (pleine ou tubulaire)

Théorie de Navier (1826) – Dans le cas d’une poutre à section circulaire (pleine ou creuse), la
section droite reste plane et indéformée dans son plan. Le moment de torsion 𝑀𝑥 provoque
dans la poutre :
- une rotation relative 𝑑𝜃𝑥 autour de la ligne moyenne entre deux sections courantes
distantes de 𝑑𝑥, telle que

𝑀𝑥 𝑀𝑥
𝑑𝜃𝑥 = 𝑑𝑥 ⟺ 𝜃𝑥′ =
𝐺 𝐼𝐺 𝐺 𝐼𝐺

- une contrainte de cisaillement 𝑡⃗(Γ) ⊥ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐺Γ , telle que
𝑀𝑥
∀ Γ(𝑦, 𝑧) ∈ Ω , 𝑡̅(Γ) = 𝜌 𝐺 𝜃𝑥′ = 𝜌 avec 𝜌 = √𝑦 2 + 𝑧 2
𝐼𝐺
NB : - section circulaire pleine de rayon 𝑅 : 𝐼𝐺 = 𝜋𝑅 4 /2
- section circulaire creuse (poutre tubulaire) : 𝐼𝐺 = 𝜋(𝑅 4 − 𝑟 4 )/2

2) Théorie générale – Sections de forme quelconque

 Torsion de Saint-Venant (1855)

Dans le cas général des sections non circulaires, la sollicitation de torsion provoque un
gauchissement de la section. L’équilibre de la section ainsi déformée s’écrit

𝜕 2𝜓 𝜕 2𝜓 𝑀𝑥
+ = −2𝐺𝜃𝑥′ avec 𝜃𝑥′ =
𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2 𝐺𝐽

𝜕𝜓(𝑦, 𝑧) 𝜕𝜓(𝑦, 𝑧)
où 𝜓(𝑦, 𝑧) est une fonction telle que ∶ 𝜏𝑦 (𝑦, 𝑧) = et 𝜏𝑧 (𝑦, 𝑧) = − .
𝜕𝑧 𝜕𝑦
La solution de cette équation différentielle dépend de 𝑀𝑥 et de la géométrie de la section.
𝐽 en [m4] est l’inertie de torsion pour une section de forme quelconque (en général 𝐽 ≠ 𝐼𝐺 ) :

Ω4
→ cas général des sections pleines circulaires ou elliptiques ∶ 𝐽 =
4𝜋 2 𝐼𝐺

 Analogie de la membrane de Prandtl (1903)

L’équation différentielle précédente est identique à celle qui exprime l’équilibre d’une
membrane qui serait appuyée sur le contour de la section, tendue sous l’effet d’une tension

1
isotrope 𝑁 = 1/2𝐺 et fléchie sous l’effet d’une pression transversale uniforme 𝑝 = 𝜃𝑥′ (en
remplaçant 𝜓(𝑦, 𝑧) par la flèche 𝑤(𝑦, 𝑧) de la membrane déformée).

Cette analogie permet de résoudre le problème de torsion pour toute section quelconque
pour laquelle une solution analytique ne peut être facilement trouvée. Elle s’exprime de la
manière suivante
- le couple de torsion 𝑀𝑥 est égal à deux fois le volume balayé par la membrane durant
sa déformation sous l’effet de la pression 𝑝,
- la contrainte de cisaillement 𝑡⃗(Γ) est en tout point tangente à la ligne de niveau de la
membrane déformée,
- le module 𝑡(Γ) de la contrainte de cisaillement est égal à la plus grande pente de la
membrane déformée (pente ⊥ à la ligne de niveau) au point considéré.

Exemple : section rectangulaire allongée 𝑒 × ℎ avec ℎ ≫ 𝑒

Du fait de la forme très allongée de la section, 𝑤(𝑦, 𝑧) varie très peu selon 𝑧 en zone
courante. L’équation différentielle devient ( 𝑦 ∈ [−𝑒/2; +𝑒/2] ):

𝜕 2𝑤 𝑝 𝑝 e2 𝑝𝑒 2
2
≅ − = 𝐶 𝑠𝑡𝑒 ⟹ 𝑤(𝑦, 𝑧) ≈ 2
( − 𝑦 ) (parabole) ⟹ 𝑤𝑚𝑎𝑥 =
𝜕𝑦 𝑁 2𝑁 4 8𝑁

→ volume balayé par la membrane

2 𝑝𝑒 3 ℎ ℎ𝑒 3 𝑝
𝑉 = 𝑒ℎ 𝑤𝑚𝑎𝑥 = ⟹ 𝑀𝑥 = 2𝑉 =
3 12𝑁 6 𝑁
→ inertie de torsion

1 ℎ𝑒 3 ′
𝑝 = 𝜃𝑥′ et 𝑁 = ⟹ 𝑀𝑥 = 𝐺𝜃𝑥
2𝐺 3

ℎ𝑒 3
or 𝑀𝑥 = 𝐺 𝐽 𝜃𝑥′ ⟹ 𝐽=
3

→ cisaillement

𝜕𝑤 𝑝 𝑀𝑥
𝜏𝑧 (𝑦) = − = 𝑦 ⟹ 𝜏𝑧 (𝑦) = 2𝐺𝜃𝑥′ 𝑦 = 2 𝑦
𝜕𝑦 𝑁 𝐽

→ cisaillement maxi au milieu du grand côté ( 𝑦 = 𝑒/2 )

𝑒 𝑀𝑥 3𝑀𝑥
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝜏𝑧 ( , 0) ⟹ 𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝑒=
2 𝐽 ℎ𝑒 2

𝜕𝑤 𝑒 𝑝𝑒 𝑀𝑥
NB ∶ 𝜏𝑚𝑎𝑥 = ( , 0) = = 𝐺𝜃𝑥′ 𝑒 = 𝑒
𝜕𝑦 2 2𝑁 𝐽

2
3) Formulaire pour les sections massives

 Section circulaire de rayon 𝑅 (torsion uniforme)

π𝑅 4 𝑀𝑥
Ω = 𝜋𝑅 2 ; 𝐽 = 𝐼𝐺 = ; 𝑡̅(𝜌) = 𝜌 𝐺 𝜃𝑥′ = 𝜌
2 𝐼𝐺

Le cisaillement maximal est obtenu sur le contour de la section ( 𝜌 = 𝑅 ) :

𝑀𝑥 2𝑀𝑥
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 =
𝐼𝐺 𝜋𝑅 3

 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , ½ petit axe 𝑏 // 𝐺𝑧


Section elliptique ( ½ grand axe 𝑎 // 𝐺𝑦 ⃗⃗⃗⃗⃗ )

𝜋 Ω4 𝜋𝑎3 𝑏 3
Ω = 𝜋𝑎𝑏 ; 𝐼𝐺 = 𝑎𝑏(𝑎2 + 𝑏 2 ) ; 𝐽= =
4 4𝜋 2 𝐼𝐺 𝑎2 + 𝑏 2

2 𝑀𝑥 2 𝑀𝑥
𝜏𝑧 (𝑦, 0) = 𝑦 ; 𝜏𝑦 (0, 𝑧) = − 𝑧
𝜋𝑎3 𝑏 𝜋𝑎𝑏 3
Le cisaillement maximal est obtenu aux extrémités du petit axe ( 𝑧 = ±𝑏 ) :

2 𝑀𝑥
𝜏𝑚𝑎𝑥 = |𝜏𝑦 (0, ±𝑏)| =
𝜋𝑎𝑏 2

 Section rectangulaire 𝑏 × ℎ avec ℎ > 𝑏

𝑏ℎ(ℎ2 + 𝑏 2 )
𝐼𝐺 = 𝐼𝑦 + 𝐼𝑧 = ; 𝐽 = 𝑘1 ℎ𝑏 3
12
Le cisaillement maximal est obtenu au milieu des grands côtés :

1 𝑀𝑥 𝑘1 𝑀𝑥 𝑏 𝑀𝑥
𝜏𝑚𝑎𝑥 = = 𝑏 ≈ (3,06 + 1,86 )
𝑘2 ℎ𝑏 2 𝑘2 𝐽 ℎ ℎ𝑏 2

Cisaillement au milieu des petits côtés :

𝑘3 𝑀𝑥 𝑘1 𝑘3 𝑀𝑥
𝜏𝑦 = 𝑘3 𝜏𝑚𝑎𝑥 = 2
= 𝑏
𝑘2 ℎ𝑏 𝑘2 𝐽

ℎ/𝑏 1 1,5 2 2,5 3 4 5 6 8 10 ∞


𝑘1 0,141 0,196 0,229 0,249 0,263 0,281 0,291 0,299 0,307 0,312 1/3
𝑘2 0,208 0,231 0,246 0,258 0,267 0,282 0,291 0,299 0,307 0,312 1/3
𝑘3 1 0,859 0,795 0,768 0,753 0,745 0,744 0,743 0,742 0,742 0,742

3
 Section carrée 𝑎 × 𝑎 (section rectangulaire avec ℎ/𝑏 = 1) - le cisaillement maximal
est atteint au milieu des côtés
𝑎4
𝐼𝐺 = 𝐼𝑦 + 𝐼𝑧 = ; 𝐽 = 0,141 𝑎4 = 0,844 𝐼𝐺
6
𝑀𝑥 𝑀𝑥
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 4,81 = 0,675 𝑎
ℎ𝑏 2 𝐽

 Section rectangulaire élancée 𝑒 × ℎ avec ℎ ≫ 𝑒 - le cisaillement maximal est atteint


sur les grands côtés
𝑒ℎ3 ℎ𝑒 3 3𝑀𝑥 𝑀𝑥
𝐼𝐺 = ; 𝐽= ; 𝜏𝑚𝑎𝑥 = = 𝑒
12 3 ℎ𝑒 2 𝐽

4) Cas des sections profilées à paroi mince

 Section à profil fermé - Vecteur flux de cisaillement

La propriété de réciprocité du cisaillement implique l’existence d’un vecteur flux de


cisaillement 𝑡⃗(ζ) parallèle au tracé moyen ℒ de la paroi. On montre que le module du
vecteur flux de cisaillement est constant tout le long du tracé moyen de la paroi

𝑡 = 𝜏𝑙 (𝜁) 𝑒(𝜁) = 𝐶 𝑠𝑡𝑒 ∀𝜁 ∈ℒ

 Section à profil fermé à une seule cellule

Dans ce cas, le module du vecteur flux de cisaillement est donné par

𝑀𝑥 𝑡 𝑀𝑥
𝑡= ⟺ 𝜏𝑙 (𝜁) = =
2 ΩC 𝑒(𝜁) 2 𝑒(𝜁) ΩC

où ΩC est l’aire délimitée par le contour moyen du profil fermé.


4 Ω2C
L’inertie de torsion s’écrit (en application de l’analogie de membrane): 𝐽=
𝑑𝜁
∫ℒ
𝑒(𝜁)
4 Ω2C e
NB : si 𝑒(𝜁) = 𝑒 = 𝐶 𝑠𝑡𝑒 : 𝐽 = (𝐶 = ∫ 𝑑𝜁 ∶ périmètre du contour moyen ℒ )
𝐶 ℒ

 Section à profil ouvert à épaisseur constante

Un profil ouvert à épaisseur constante peut être considéré comme une paroi rectangulaire
élancée qui aurait été formée par pliage pour obtenir le profil de la section. Compte tenu de
l’analogie de membrane, les formules établies pour la section rectangulaire élancée restent
applicables à condition de poser ℎ égal à la longueur totale du tracé moyen de la paroi. D’où

ℎ𝑒 3 3𝑀𝑥 𝑀𝑥
𝐽= ; 𝜏𝑚𝑎𝑥 = = 𝑒 (𝑒 ∶ épaisseur de la paroi)
3 ℎ𝑒 2 𝐽
4
Exemple – Comparaison entre un tube circulaire fermé et un tube circulaire fendu

- tube circulaire mince fermé (rayon moyen 𝑅, épaisseur 𝑒 )


𝜋 4
(𝑅 − 𝑅𝑖4 )
𝐽1 = 𝐼𝐺 =
2 𝑒
𝜋 𝑒 2 𝑒 2
→ 𝐽1 = (𝑅𝑒 + 𝑅𝑖 )(𝑅𝑒 − 𝑅𝑖 )(𝑅𝑒2 + 𝑅𝑖2 ) = 𝜋𝑅𝑒 [(𝑅 + ) + (𝑅 − ) ]
2 2 2
𝑒 2
⟹ 𝐽1 = 𝐼𝐺 = 2𝜋𝑅 3 𝑒 [1 + ( ) ] ≈ 2𝜋𝑅 3 𝑒 si 𝑒 ≪ 𝑅
2𝑅
𝑀𝑥
𝜏1,𝑚𝑎𝑥 = 𝑡(𝑅𝑒 ) = 𝑅𝑒
𝐼𝐺
𝑒
𝑒 𝑀𝑥 𝑅 (1 + 2𝑅 ) 𝑀𝑥
→ 𝜏1,𝑚𝑎𝑥 = (𝑅 + ) =
2 𝐼𝐺 𝑒 2
2𝜋𝑅 3 𝑒 [1 + (2𝑅 ) ]
𝑒
1 + 2𝑅 𝑀𝑥 𝑀𝑥
⟹ 𝜏1,𝑚𝑎𝑥 = 2 ≈ si 𝑒 ≪ 𝑅
𝑒 2𝜋𝑅 𝑒 2𝜋𝑅 2 𝑒
2
1 + (2𝑅 )

- tube circulaire mince fendu (rayon moyen 𝑅, "longueur" ℎ = 2𝜋𝑅, épaisseur 𝑒 )

ℎ𝑒 3 2
𝐽2 = ⟹ 𝐽2 = 𝜋𝑅𝑒 3
3 3
3𝑀𝑥 3𝑀𝑥
𝜏2,𝑚𝑎𝑥 = ⟹ 𝜏2,𝑚𝑎𝑥 =
ℎ𝑒 2 2𝜋𝑅𝑒 2
- comparaison (pour 𝑒 ≪ 𝑅) :
3 𝑒 2
2𝜋𝑅 𝑒 [1 + (
𝐽1 2𝑅 ) ] 𝑅 2 1 𝐽1 𝑅 2
= = 3 [( ) + ] ⟹ ≈ 3( )
𝐽2 2 3 𝑒 4 𝐽2 𝑒
3 𝜋𝑅𝑒
𝑒 2 𝑒 2
[1 + (2𝑅 ) ] 2𝜋𝑅 2 𝑒 1 + (
𝜏2,𝑚𝑎𝑥
=
3 𝑅
= 3( ) 2𝑅 ) ⟹
𝜏2,𝑚𝑎𝑥 𝑅
≈ 3( )
𝜏1,𝑚𝑎𝑥 2𝜋𝑅𝑒 2 𝑒 𝑒 𝑒 𝜏1,𝑚𝑎𝑥 𝑒
1 + 2𝑅 1 + 2𝑅

5
- A.N. - pour 𝑒 = 0,1𝑅 :
𝐽1 𝑅 2 𝜏2,𝑚𝑎𝑥 𝑅
≈ 3 ( ) = 300 ; ≈ 3 ( ) = 30
𝐽2 𝑒 𝜏1,𝑚𝑎𝑥 𝑒

On constate que le tube fermé est 300 fois plus rigide et 30 fois plus résistant en torsion que
le tube fendu. Le comportement du tube fendu peut être corrigé en empêchant la distorsion
(en disposant des raidisseurs à intervalles réguliers ou en encastrant les sections d’extrémité
dans des blocs rigides par exemple). Le comportement du tube fendu se rapproche alors de
celui du tube fermé pour lequel les sections droites restent planes.

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