03 Deplacement Parallele Symboles de Christoffel

3
Déplacement parallèle
symboles de Christoffel
1 – Introduction

Soit un vecteur A , situé en un point P dans un espace courbe, par exemple sur la
surface d'une sphère, espace courbe à 2 dimensions. Il n'est pas possible de dire ce que
signifie que ce vecteur est parallèle à un autre vecteur situé en un autre point Q de cet espace.
Ceci est également vrai dans un espace plat rapporté à des coordonnées curvilignes.
Dans un espace plat euclidien à 3 dimensions rapporté à, des coordonnées : comment

comparer un vecteur A situé en r , ,
 1 1 1
 au vecteur B 

situé en r , ,
2 2 2
 ? Dans un
espace plat il est quand même possible de faire la comparaison en réutilisant des coordonnées
rectilignes, ce qui est impossible dans un espace courbe.
2 – Une solution
2.1 Espace courbe sous espace d'un espace plat
L'espace courbe En à n dimensions peut être considéré comme le sous espace d'un
n  n  1
espace plat EN à N dimensions, N  . Si n  2  N  3 , ce qui permet d'étudier la
2
sphère comme un sous espace de l'espace euclidien à 3 dimensions. Pour un espace courbe à
4 dimensions N  10 .
Dans l'espace EN , dont le système de coordonnées rectilignes est z   , l'élément de

n
longueur est
ds 2  hmndzmdz n (3.2.1)
Les composantes du tenseur fondamental hmn sont constantes. On peut les utiliser pour
abaisser ou élever les indices : dzn  hnk dz .
k

Un point de la sphère dans son espace E 2 à 2 dimensions a 2 coordonnées x ,
x1  , x 2   , et 3 coordonnées y n , y 1  x, y 2  y, y 3  z dans l'espace euclidien E3 .

De même dans un espace En un point de la surface a n coordonnées x dans En et N
k k 
coordonnées y dans EN . Chaque coordonnée y est une fonction des n coordonnées x :
1
- - - - - - Déplacement parallèle-Symboles de Christoffel - - - - - -
 
y k  y k x1, x 2, , x n . Il y a N fonctions dépendant de n  N variables. En éliminant ces n

variables, par exemple en résolvant les n premières équations et en exprimant les x en
fonctions des n premiers y et en les reportant dans les  N  n  dernières fonctions, il reste
k
 N  n  relations entre les N variables y k . Ce sont les équations de la surface.

2.2 Métriques des 2 espaces
y n
On posera y 
n n
, 
, la différentielle de y , pour 2 éléments voisins sur la surface :
x
 y n  y,n x  (3.2.2)
Et suivant (3.2.1) ds  hmndz dz

2 m n
 s 2  hmn y m y n  hmn y,m y,n x  x (3.2.3)
Les quantités hmn sont constantes, ce qui permet de faire descendre un indice d'une
k 
variable y dérivée par rapport à une variable x :
hmn ym ,
  hmn , y m  hmn y,m
Comme  hmn ,  0 il reste hmn y,  hmn y

m
 m

,
 y n, et (3.2.3) devient
 s 2  y n, y,n x  x (3.2.4)
Dans l'espace En  s  g   x  x et par conséquent

2 
g   y n, y,n (3.2.5)
Exemple de la sphère
Sur la sphère x  , x   , dans l'espace E3 rapporté à une base orthonormée

1 2
y 1  x  R cos  cos
y 2  y  R cos  sin
y 3  z  R sin 
Le tenseur fondamental hmn   mn
2
g11  g  y1, y,1  y 2, y ,2  y 3, y ,3

2 2 2
 y 1   y 2   y 3 
    
2 2 2 2 2

  R sin  cos   sin  sin   cos 
2

        
g  R 2
   y   y 
2 2 2
De même g  y,
1 2
,
3
,  R 2 cos2  sin2   cos2  cos2  
g  R 2 cos2 
g  g  y1, y,1  y 2, y,2  y 3, y ,3

 R 2   sin  cos   cos  sin    cos  cos   sin  sin 
g  g  0
L'élément de longueur sur la sphère :
 s 2  R 2  cos2 d 2  d 2 
Le tenseur fondamental :
 1 
R2 0 
R 2
0 
g     g   
R 2 cos2  
(3.2.6)
0  0 1 
 R cos  
2 2
2.3 Un vecteur contravariant de En
Un vecteur contravariant a est situé au point  x  de l'espace En . Ses composantes a

 
sont comme les composantes du vecteur  x  de (3.2.2). Comme en (3.2.2) les  x  fournissent
les composantes d'un vecteur contravariant de l'espace EN :
An  y,n a  (3.2.7)
Ce vecteur est tangent à la surface.
Exemple de la sphère
En un point M de la sphère de centre O , un vecteur V dont les composantes sont
3
  
 sur la sphère A : A  A , A  A
1 2
 dans l'espace E3 : A : A  A , A  A , A  A
n 1 x 2 y 3 z
x  x 
Ax  A  A  R sin  cos  A  R cos  sin A
 
y  y 
Ay  A  A  R sin  sin A  R cos  cos  A
 
z  z 
Az  A  A  R cos  A
 
On vérifie que ce vecteur V est perpendiculaire au vecteur OM et donc tangent à la

sphèrere au point M .
OM  V  xA x  yA y  zAz
   
 x x, A  x, A  y y , A  y , A  z z, A  z A  
 x y z    x y z 
 x y z  A x y  z  A
         
En remarquant que
 x y z  1  1  2
2 2 2

 x   y   z    2  x  y  z  2  R  0 
 
et que
 x y z  1  1  2
 
2 2

 x   y   z    2  x  y  z  2  R  0
2

Il reste OM  V  0 . Le vecteur V de l'espace E3 est tangent à la sphère au point M .
2.4 Déplacement du vecteur dans l'espace EN


On peut déplacer le vecteur A  E3 du point M ( x ) de la surface à un point voisin de la
n
 
surface M  dM ( x  dx ) . Ce vecteur n'est plus tangent à la surface au point M  dM . Ce
vecteur peut être décomposé en 2 vecteurs, un vecteur V tan tangent à la surface en M  dM et
un vecteur V nor normal à la surface ne ce même point
V  V tan  V nor
An  Atan
n
 Anor
n
(3.2.8)
4

Si K sont les composantes du vecteur tangent dans l'espace En , d'après (3.2.7) dans
l'espace EN elles sont
n
Atan  y,n K 
n
Le vecteur V nor de composantes Anor est perpendiculaire à tout vecteur tangent à la
surface en M  dM .
K  , W n  y,n  x  dx  K  est un vecteur de EN tangent à la surface en M  dM .
Le vecteur V nor est perpendiculaire au vecteur W , le produit scalaire V nor  W s'écrit
Anor  W  Anor
n
Wn  Anor
n
hmnW m  Anor
n
hmn y,m ( x  dx )K   0
On a déjà vu que hmn y,  y n, , il en résulte

m
n
Anor y n,  x  dx  K   0 K 
Et par conséquent
n
Anor y n,  x  dx   0
En multipliant le vecteur A (3.2.8) par y n, ( x  dx ) :
n
An y n, ( x  dx )  y n, ( x  dx )Atan

n
 y n, ( x  dx )Anor
n
 y n, ( x  dx )Atan
n
Sachant que
n
Atan  y,n ( x  dx )K 
An y n, ( x  dx )  y n, ( x  dx )y,n ( x  dx )K 

D'après (3.2.5) g  ( x  dx )  y n, ( x  dx )y, ( x  dx ) et
n
An y n, ( x  dx )  g  ( x  dx )K   K ( x  dx )
Au premier ordre

y n, ( x  dx )  y n, ( x )  
y n, ( x )dx 
x
5

En écrivant la dérivée seconde y n,  y n,
x 
K ( x  dx )  An  y n, ( x )  y n, ( x )dx  

 A  y,n  y n, ( x )  y n, ( x )dx  
 A  y,n y n,  A  y ,n y n, ( x )dx 
Avec y, y n,  g 

n
K ( x  dx )  A  y,n y n, A dx (3.2.9)
Le vecteur K est le résultat du déplacement parallèle du vecteur A de ( x ) à ( x  dx ) :
K  A  dA
dA  y,n y n, A dx (3.2.10)
Ceci permet de trouver la variation des composantes covariantes du vecteur A lorsque le

vecteur est déplacé parallèlement à lui-même de ( x ) à ( x  dx ) .
Il faut remarquer que la variation des composantes covariantes utilise les composantes
contravariantes. Il reste une difficulté : l'utilisation d'un espace EN .
3 - Symboles de Christoffel
3.1 Symboles de Christoffel de première espèce
Par différentiation de g   y, y n,

n
g  ,  y,n y n,  y,n y n, (3.3.1)
Les composantes hmn du tenseur fondamental étant constantes, si dans un terme il y a

un indice n qui occupe une position basse dans l'un des facteurs et une position haute dans un
autre facteur il est possible de faire monter l'un et abaisser l'autre :
y,n y n,  hnm y m,  hnp y,p  .
 
 hnmhnp y m, y,p
Mais h hnp   p  y, y n,   p y m, y,  y m, y, , l'indice m étant muet dans le
nm m n m p m
dernier terme il peut être remplacé par tout autre valeur, en particulier par n :
6
y,n y n,  y n, y,n

(3.3.1)devient , en posant y, y n,  y n, y,    et donc
n n
g  ,      (3.3.2)
En faisant une permutation circulaire sur les 3 indices , et 
g ,     (3.3.3)
et
g,      (3.3.4)
En additionnant g  ,  g ,  g , , en rappelant que g  g et g  g  :
g  ,  g ,  g,  g  ,  g ,  g  ,
g  ,  g ,  g ,       

     
      
il reste
   1
2 g  ,  g ,  g ,  (3.3.5)
Le symbole de Christoffel de première espèce
   1
2 g  ,  g ,  g ,  (3.3.6)
Il est symétrique par rapport aux 2 derniers indices, il suffit d'intervertir  et  dans
(3.3.6)
     (3.3.7)
Une simple conséquence de (3.3.6) est
    g  , (3.3.8)
Ce n'est pas un tenseur
7
Il est symétrique par rapport aux 2 derniers indices.
   
La formule (3.2.10) devient dA  y, y n, A dx    A dx
n
dA    A dx (3.3.9)
Il est possible de montrer que la longueur du vecteur ne varie pas lors d'un transfert

parallèle. La longueur du vecteur est g A A et
 
d g  A A  g  A dA  g  A dA  A A g, dx 
 A dA  A  dA  A A g,
 dx

 A A    dx   A  A  dx   A A g,

 dx

 
d g  A A  A A        dx   A A g,
 dx

    
(3.3.10)
 g  , A A dx  A A g dx ,
 
Si on calcule g, g   g g  ,  g g   

,
    ,
 0 il vient

g  g,  
   
 g   g g  ,  g g  g,  g g g  ,  0
En remarquant que g g     et donc g g  g,    g,  g, et

      
g,
  g  
g g  , (3.3.11)
En reportant dans (3.3.10)
  
d g  A A  g  , A  A  g  g  g  , A A dx  

 g  , A A  g  A g  A dx  
soit

d g  A A  0  (3.3.12)
3.2 Symboles de Christoffel de seconde espèce

Même si les symboles de Christoffel ne sont pas des tenseurs la règle permettant de
faire monter ou descendre des indices est applicable. Les symboles de Christoffel de secondes
espèce sont obtenus en faisant monter le premier indice.

  g   (3.3.13)
8
Le symbole de Christoffel de seconde espèce est symétrique par rapport aux 2 indices
inférieurs
 
   (3.3.14)
    
La formule (3.3.9) dA    A dx   A dx peut être réécrite en remplaçant A

par g A :
dA  g   A dx

dA   A dx (3.3.15)
C'est la formule habituellement utilisée. Dans cette formule seules les composantes
covariantes du vecteur sont utilisées.
3.3 Vecteur contravariant


Pour un second vecteur de composantes contravariantes B le produit scalaire est
conservé : d A B  
  0.
En effet quel que soit le vecteur B , avec C  A  B suivant (3.3.12)

d g  CC  0 
d g   A  B   A  B  
Soit :
    
 d g  A A   2d g  B B  d g  B A  g  B A 
Es 2 premiers termes de la somme sont nuls, le dernier terme se transforme en
d  B A  B  A   2d  B A   0   d  A B   0
En développant
A dB  B dA  B 


A dx 
 B   A dx 
Ceci étant vrai quel que soit le vecteur A
dB   B  dx (3.3.16)
9
4 – Autre approche des symboles de Christoffel
4.1 Applicable uniquement aux espaces euclidiens
4.1.1 Symboles de Christoffel

Une autre approche des symboles de Christoffel est de rechercher la variation des
vecteurs de l'espace euclidien  

En e i . Cette approche n'est applicable qu'aux espaces
euclidiens.
L'espace euclidien est rapporté à un système de coordonnées curvilignes y   avec

i
ds 2  gij dy i dy j
Connaissant le repère naturel en M M,e  , il s'agit de déterminer le repère naturel au

i
point infiniment voisin  M  dM  :  M  dM, e  de  . i i
Dans le repère au point M ,la position du point M  dM est  

dM  dy i ei
D'autre part les composantes du vecteur de i s'expriment en fonction des vecteurs de

base au point M :
dei  i j e j
Les i j sont les composantes contravariantes du vecteur dei . Ces composantes sont
manifestement des fonctions linéaires par rapport au vecteur dM , c'est-à-dire des formes
linéaires par rapport aux dy
k
: i j  ijk dy k . Les  ij k sont les symboles de Christoffel de
seconde espèce.
dei  ijk dy k e j (3.4.1)
4.1.2 Relation entre les symboles de Christoffel

La variation de la composante g i j  ei  e j s'écrit
dgi j  ei  de j  e j  dei
h k

D'après (3.4.1) dgi j  ei   j k ehdy  e j  i k ehdy  e i  e h j k  e j  e h i k dy
h k h h
 k
10
Sachant que ei  eh  gi h et e j  eh  g j h

dgi j  gi hhj k  g j hihk dy k 
Les indices muets h permettent d'abaisser les indices :
dgi j   i j k   j i k  dy k
Ce qui signifie :
g i j , k  i j k   j i k (3.4.2)
L'expression dM  dy ei peut également s'écrire

i
M
 ei
y i
2 M   M  
Dans un espace euclidien on peut écrire  k  i   k ei
y y
k i
y  y  y

Or d'après (3.4.1) ei  ijk e j  ihk eh
y k
Dans un espace euclidien l'ordre des dérivations peut être changé

2 M  M   M   
 2i k  i  k   i ek . Ce qui peut s'écrire suivant (3.4.1) ek  hk i eh
y y
k i
y y y  y  y y i
et par conséquent
hi k  kh i (3.4.3)
Les symboles de Christoffel de seconde espèce sont symétriques par rapport à leurs 2
indices inférieurs.
Les symboles de Christoffel de première espèce, obtenus en abaissant l'indice supérieur
à la première place inférieure, sont symétriques par rapport à leurs deux derniers indices
inférieurs :
h i k  h k i (3.4.4)
4.1.3 – Détermination des symboles de Christoffel

En reprenant (3.4.2) et en faisant une permutation circulaire sur les indices :
gi j ,k  i j k   j k i
g j k ,i   j k i  k i j
gk i , j  k i j  i j k
11
    
La somme gi j ,k  g j k , i  gk i , j  i j k   j k i   j k i  k i j  k i j  i j k . En 
regroupant les symboles de Christoffel commençant par le même indice et donc égaux, on
obtient
gi j ,k  g j k ,i  gk i , j   i j k  i j k     j k i   j k i    k i j  k i j 
Il reste
2 i j k   g i j , k  g j k , i  g k i , j 
i j k 
1
2
 gi j ,k  g j k ,i  gk i , j  (3.4.5)
4.2 Espaces de Riemann (ou espaces courbes)

Pour étudier localement un espace de Riemann, on crée localement un "espace
euclidien tangent" et ensuite un "espace euclidien osculateur" au voisinage du point étudié.
4.2.1 – Espace euclidien tangent

Au point M 0 de l'espace riemannien Vn , on crée un espace euclidien tangent de la façon
suivante :
Dans Vn le système de coordonnées est y   . Au point M

i
0 de coordonnées y 0 , le   i
tenseur fondamentale a les valeurs g i j  . 0
L'espace euclidien tangent En au point M 0 à l'espace riemannien sera tel que :

 Le point m0 de En est confondu avec le point M0 de Vn
 En ce point m0 le tenseur fondamentale de En sera tel que     g  . C'est-

ij 0 ij 0
à-dire que, si en m0 le repère est m0 , e i ,     ij 0  ei  e j .
Au point M y   V on fait correspondre le point m  y   E

i
n
i
n
 
m0m   y i  y 0i  (i 2 ) y k  y 0k  ei   (3.4.6)
Les fonctions  ( 2 ) sont du second ordre par rapport aux variables y  y 0 . La

i
 k k

correspondance définit une représentation du premier ordre du voisinage de M 0 . m est l'image
de M ( m0 est l'image de M 0 ).
12
Par (3.4.6) m est défini comme fonction de n variables y . Ces y

i
  constituent un
i
système de coordonnées curvilignes pour En , au voisinage de m0 . Pour ce système de

coordonnées curvilignes
 m 
 i   ei
 y 0
c'est-à-dire coïncide avec le repère m0 , e i   initialement donné. Les métriques

ds 2  gi j dy i dy j et ds 2   i j dy i dy j admettent les mêmes coefficients pour y i  y 0i .
Deux telles métriques sont dites tangentes pour y  y 0 .
i i
Changement de coordonnées dans En

i i
Le changement de coordonnées y  y , i y et donc e j   y, j  e j conduit à
i j
  
m0m   y i   y 0i   (i2 ) y k   y 0k   ei  
Les fonctions (i2 ) sont du second ordre par rapport aux variables
y k

 y 0k  .
La notion de représentation du premier ordre est indépendante du
système de variables utilisé.
4.2.2 – Notions géométriques déduites des métriques euclidiennes tangentes

Toute formule faisant intervenir les  i j dans l'espace euclidien est valable dans l'espace
riemannien Vn .
Distance euclidienne
ds 2   i j  dy i dy j   g i j  dy i dy j  M0M , ds 
2
gi j dy i dy j
0 0
b dy i dy j
AB   gi j d
a d d
Volume élémentaire
Dans En dV   0 dy 1 dy n  g0 dy 1 dy n
V  g dy 1 dy n
V 
4.2.3 – Métrique euclidienne osculatrice en un point

Une représentation au voisinage de M 0 est du second ordre si
 Elle est du premier ordre et
13
 


 1
2

m0m   y i  y 0i  ij k   y 0
j
 y 0j  y k
 
 y 0k   (i 3) y r  y 0r  e i

 (3.4.7)
 
Les  j k
i
0
sont calculés dans Vn avec les g i j et leurs dérivées g i j , k . Les  ( 3) sont du
i
troisième ordre par rapporté aux variables y  y 0  r r

 au voisinage de  y r

 y 0r  0 .
Les y   sont des coordonnées curvilignes de E .
i
n
La métrique dans En :
ds 2   i j dy i dy j
 m 
 i   ei
 y 0
    g 
ij 0 ij 0
 2 m 
Dans En on sait que  k   
 ij k , symbole de Christoffel se seconde espèce.
 y y 0
j 0
 2 m 
Le calcul de cette dérivée à partir de (3.4.7) donne  k 
 ij k et donc  
 y y 0
j 0
    
i
jk 0
i
jk 0 (3.4.8)
Sachant que i j k  gi h j k et i j k   ih j k , comme

h h
 ih 0   gih 0  i j k 0   i j k 0 .
Les valeurs symboles de Christoffel de première espèce sont également égales aux points M 0
et m0 .
Comme  i j ,k  i j k   j i k , les valeurs des dérivées des composantes du tenseur

fondamental sont conservées :     g  .
i j ,k 0 i j ,k 0
4.2.4 – Conséquences
L'espace euclidien osculateur en M 0 conserve les valeurs des g i j et de leurs dérivées
premières.
Toute formule exprimée à l'aide des  i j et de leurs dérivées premières dans En sont
applicables dans l'espace riemannien Vn , en particulier le calcul des coefficients de Christoffel.
5 – Application à la dynamique
5.1 – Vitesse
Un mobile se déplace en fonction du temps. Les repères sont fixes.
14
dM dx i
En coordonnées rectilignes V   ei , si les coordonnées curvilignes sont (u i )
dt dt
 
sur la base ei
dx i du j  dx i  du j du j
V e i   j ei   e j
du j dt  du  dt dt
du i
Ou encore V ei
dt
4.2 Accélération
Pendant l'instant dt le point M s'est déplacé de dM  du ei , le vecteur ei a varié de

i
dei  kij e j du k
L'accélération
dV d 2u i du i de i
   2
ei 
dt dt dt dt
d 2u i i
j du du
k
 e i   ki ej
dt 2 dt dt
Dans le second terme on peut intervertir les 2 indices muets i et j :
 d 2u i i du du 
j k
    kj  ei
 dt 2 dt dt 
d 2u i j
i du du
k
  2   kj
i
(3.5.1)
dt dt dt
Quelle est la trajectoire lorsque l'accélération est nulle ?
Dans l'espace euclidien plat les composantes g ij sont constantes, et toutes leurs
dérivées par rapport aux coordonnées sont nulles et tous les  kij sont également nuls
d 2u i
  0 , la trajectoire est une droite.
dt 2
15
6 – Exemple : la sphère
De (3.2.6), avec u1   et u 2  
g11  R 2 cos2 , g12  g 21  0 et g 22  R 2
La seule dérivée g  , non nulle est


g11,2  R 2 cos2  
,
 2R 2 sin cos 
Comme    1
2 g  ,  g ,  g ,  , il est nécessaire d'avoir simultanément les
, et
indices 11 2 dans   :
112  121  1
2 g 11,2  g12,1  g211,   12 g11,2
112  121  R 2 sin cos 
211  1
2 g ,
211  g11,2  g12,1    12 g11,2
211  R 2 sin cos 

Les autres symboles de Christoffel de première espèce sont nuls :
111  212  221  222  0

 1 1
  g   , les seuls g  non nuls sont g 11  g 22

R 2 cos2  R2
Avec g 11 , il faut 1 en premier indice de  
sin 
112  121  g 11112  
cos 
Avec g 22 , il faut 2 en premier indice de  
g 22211  11
2
 sin cos 
16
Les autres symboles de Christoffel de seconde espèce sont nuls
111  12
2
  21  0
6.3 Transport parallèle

dA   A dx
dA1  dA  1 A dx  11

2
A d  12
1
A d
sin
dA  sin cos  A d  A d
cos 
dA2  dA   2  121A1dx1  sin cos  A d

6.4 Accélération, trajectoires
d 2u i j
i du du
k
En écrivant 2
  jk  0 avec u1   et u 2   :
dt dt dt
d 2u1 1
1 du du
2 2
1 du du
1
 12   21 0
dt 2 dt dt dt dt
d 2 sin  d d
 2 0
dt 2 cos  dt dt
et
d 2u 2 1
2 du du
1
 11 0
dt 2 dt dt
d 2  d 
2
 sin  cos    0
 dt 
2
dt
df
Pour simplifier l'écriture les dérivées est remplacée f  . Les 2 équations à résoudre
dt
sont
   2 tg    0
   sin cos  2  0
17
  sin 
La première  2   s'intègre en
  cos 
C
 
cos2 
En reportant dans la seconde équation et en multipliant par 2  :
sin
2    2C 2 
cos 
3
 1 1  2 cos   cos 
2 2
Qui s'intègre en    C   C
2 2

 cos  cos   cos2  cos2 
2 2
 est une constante d'intégration.

On peut supposer qu'à l'instant initial la particule soit au point   0,  0 et que sa
vitesse ait une composante    0 . Cela revient à faire un choix des axes dicté par les
conditions initiales. La constante  est telle que
  0   cos2   cos2    0  cos2   1 et

cos2   1 2 sin 
2
  C
2
 C
2
 C 2 tg2 
cos 
2
cos 
2
 2 étant positif ou nul et C 2 tg2  étant négatif ou nul, la seule solution possible est
 0
La particule, sans accélération, décrit un grand cercle de la sphère à une vitesse
constante v  R   RC .
7 – Cas particulier du tenseur métrique diagonal
Lorsque le tenseur métrique est diagonal, c'est-à-dire que gi j  0 si i  j . Dans ce
1
cas g
ij
 .
gi j
7.1 – Symboles de Christoffel de première espèce
i j k  1
2 g i j ,k  g jk ,i  gk i , j 
18
7.1.1 - i,j et k sont différents
Si i , j et k sont tous différents, alors gi j  g jk  gk i  0 et i j k  0
7.1.2 – 2 des indices sont égaux

i i j  1
2 g i i,j  gi j ,i  g j i ,i 
i i j  12 gi i , j (3.7.1)
i j j  1
2 g i j, j  g j j ,i   j i , j 
i j j   12 g j j ,i (3.7.2)
7.1.3 – 3 des indices sont égaux

i i i  1
2 g i i ,i  gi i , i  gi i , i 
i i i  12 gi i , i (3.7.3)
7.2 – Symboles de Christoffel de seconde espèce

Chacun des 3 types de symboles de Christoffel de première espèce va donner un
symbole de Christoffel de seconde espèce
k i j
ki j  g kmm i j , comme le tenseur métrique est diagonal ki j  g kk  k i j 
gk k
gi i , j
i i j  ii j  g i i  12 g i i gi i , j  1
2
gi i
gi i , j 
On remarque que 1
 ln g i i et on pose
2
gi i x j
Gi  ln gi i (3.7.4)
Et alors
gi i , j
ii j  1
2  Gi , j (3.7.5)
gi i
i j j g j j ,i
i j j  ij j    12
gi i gi i
g j j ,i gj j
ij j   12  G j ,i (3.7.6)
gi i gi i
19
gi i ,i
Et enfin  i i i  ii i  g i i i i i  1
2
gi i
gi i ,i
ii i  1
2  Gi , i (3.7.7)
gi i
8 - Les symboles de Christoffel ne sont pas des tenseurs

8.1 – Dans un espace "plat"
La démonstration est faite dans un espace euclidien. L'idée est de calculer la variation
d'un vecteur de base e i dans 2 bases différentes.
8.2 Variation des vecteurs de base
Les vecteurs de la base naturelle sont e i   et les coordonnées x . Dans un espace plat
i
dei  ikj e j dx k
8.3 Changement de coordonnées

Après un changement coordonnées, et donc de base, ces nouveaux vecteurs de base et
nouvelles coordonnées sont e i  et x , avec :   i
ei   x,ii  ei ei  x,ii ei 
Dans cette base
dei   ijk  e j dx k 
La variation de e i s'écrit alors

 i

La différentielle dei  d x,i ei   d x,i e i   x,i de i  .   i i
x,ii k
La différentielle d x  i
,i  k dx  x,iik dx k
x
 
d x,ii ei   x,ii  x,iik ei  et dei   ijk  e j dx k  . Dans le changement de coordonnées
e j   x,jj  e j et dx k   x,kkdx k
   i

Ce qui donne d ei  ik e j dx  d x,i ei   x,i  x,ik e i dx  x,i i k  e j dx
j k i i k i j k
j k k k
En remplaçant e j  par x, j  e j et dx par x,k dx , l'équation devient
 
ikj e j dx k  x,ii v,iik  x,ii x,jj  x,kkijk  e j dx k , ou encore
 
ik j  x,ii x,jj  x,kkijk   x,ii v,iik  e j dx k  0 , quel que soit dx k . Ce qui montre que
 
20
i jk  x,ii x,jj  x,kki j k   x,ii  x,iik

Si les  i j étaient les composantes d'un tenseur dans le second membre il n'y aurait que
k
x,ii x,jj  x,kki j k  , le terme x,ii  x,iik entraine que les  ikj ne remplissent pas le critère de tensorialité.
9 – Cas particulier – Tenseur métrique diagonal

Si le tenseur métrique est "diagonal", c'est-à-dire que gij  0 si i  j seuls les symboles
de Christoffel de première espèce de la forme i i i , i i j et  j i i sont différents de zéro. Comme
ij
la matrice g i j est diagonale la matrice g est également diagonale et
1
gii  (3.9.1)
gi i
i i i  1
2 g i i ,i  gi i ,i  gi i ,i   12 gi i ,i
i i j  1
2 g i i,j  gi j ,i  g j i ,i   12 gi i , j
jii  1
2 g j i ,i  gi i , j  gi j ,i    12 gi i , j
i i i  12 gi i ,i i i j  12 gi i , j  j i i  i i j   12 gi i , j (3.9.2)
Les symboles de Christoffel de seconde espèce i j  g

k km
gm i j non nuls sont obtenus à
partir des symboles de première espèce (3.9.2) :
g i i ,i
ii i  g i i i i i  12 g i i g i i ,i  1
2
gi i
gi i , j
ii j  g i i i i j  12 g i i i i , j  1
2
gi i
gi i , j
iji  g j j  j i i   12 g j j gi i , j   12
gj j
gi i ,i gi i , j gi i , j
ii i  1
2 ii j  ij i  1
2 iji   12 (3.9.3)
gi i gi i gj j
21
En remarquant que 1
2
gaa,b 1
gaa
 2 ln  gaa ,b 
 ln gaa ,b
 Ga,b en posant
Ga  ln gaa
Les formules (3.9.3) peuvent s'écrire
gi i
ii i  Gi ,i ii j  ij i  Gi , j iji   Gi , j (3.9.4)
gj j
Ces simplifications seront rappelées et utilisées pour le calcul des composantes du

tenseurs de courbure et du tenseur de Ricci.
22
Résumé
Symboles de Christoffel
De 1ère espèce :
    1
2 g  ,  g ,  g , 
     
     g  ,
 
De 2ème espèce :   g 
Transport parallèle

D'un vecteur covariant : dA   A dx
   
D'un vecteur contravariant : dB    B dx
Le module d'un vecteur est conservé dans un transport parallèle
Vitesse et accélération dans un espace euclidien

i
L'espace En est rapporté à des coordonnées curvilignes u et un repère local e i  
du i
V  ei
dt
 d 2u i i du du 
j k
   2   jk  ei
 dt dt dt 
23

03 Deplacement Parallele Symboles de Christoffel

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03 Deplacement Parallele Symboles de Christoffel

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3

Dans l'espace EN , dont le système de coordonnées rectilignes est z   , l'élément de

 N  n  relations entre les N variables y k . Ce sont les équations de la surface.

Et suivant (3.2.1) ds  hmndz dz

 s 2  hmn y m y n  hmn y,m y,n x  x (3.2.3)

Comme  hmn ,  0 il reste hmn y,  hmn y

 s 2  y n, y,n x  x (3.2.4)

Dans l'espace En  s  g   x  x et par conséquent

g   y n, y,n (3.2.5)

Sur la sphère x  , x   , dans l'espace E3 rapporté à une base orthonormée

Le tenseur fondamental hmn   mn

g11  g  y1, y,1  y 2, y ,2  y 3, y ,3

g  g  y1, y,1  y 2, y,2  y 3, y ,3

L'élément de longueur sur la sphère :

2.3 Un vecteur contravariant de En

Un vecteur contravariant a est situé au point  x  de l'espace En . Ses composantes a

Ce vecteur est tangent à la surface.

En un point M de la sphère de centre O , un vecteur V dont les composantes sont

On vérifie que ce vecteur V est perpendiculaire au vecteur OM et donc tangent à la

2.4 Déplacement du vecteur dans l'espace EN

vecteur peut être décomposé en 2 vecteurs, un vecteur V tan tangent à la surface en M  dM et

un vecteur V nor normal à la surface ne ce même point

K  , W n  y,n  x  dx  K  est un vecteur de EN tangent à la surface en M  dM .

Le vecteur V nor est perpendiculaire au vecteur W , le produit scalaire V nor  W s'écrit

On a déjà vu que hmn y,  y n, , il en résulte

An y n, ( x  dx )  y n, ( x  dx )Atan

An y n, ( x  dx )  y n, ( x  dx )y,n ( x  dx )K 

K ( x  dx )  An  y n, ( x )  y n, ( x )dx  

Avec y, y n,  g 

K ( x  dx )  A  y,n y n, A dx (3.2.9)

Le vecteur K est le résultat du déplacement parallèle du vecteur A de ( x ) à ( x  dx ) :

dA  y,n y n, A dx (3.2.10)

Ceci permet de trouver la variation des composantes covariantes du vecteur A lorsque le

Par différentiation de g   y, y n,

g  ,  y,n y n,  y,n y n, (3.3.1)

Les composantes hmn du tenseur fondamental étant constantes, si dans un terme il y a

y,n y n,  hnm y m,  hnp y,p  .

y,n y n,  y n, y,n

g  ,      (3.3.2)

En faisant une permutation circulaire sur les 3 indices , et 

g ,     (3.3.3)

g,      (3.3.4)

En additionnant g  ,  g ,  g , , en rappelant que g  g et g  g  :

g  ,  g ,  g,  g  ,  g ,  g  ,

g  ,  g ,  g ,       

Le symbole de Christoffel de première espèce

     (3.3.7)

Une simple conséquence de (3.3.6) est

    g  , (3.3.8)

Ce n'est pas un tenseur

dA    A dx (3.3.9)

 A A    dx   A  A  dx   A A g,

En remarquant que g g     et donc g g  g,    g,  g, et

En reportant dans (3.3.10)

3.2 Symboles de Christoffel de seconde espèce

dA  g   A dx

3.3 Vecteur contravariant

A dB  B dA  B 

Ceci étant vrai quel que soit le vecteur A

dB   B  dx (3.3.16)

4 – Autre approche des symboles de Christoffel

4.1 Applicable uniquement aux espaces euclidiens

4.1.1 Symboles de Christoffel

vecteurs de l'espace euclidien  