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Dédicaces :

Nous dédions ce modeste travail :

À Nos parents, qui nous ont accordé toute l’aide et le soutien voulu, qui nous ont garanti
un amour que nul n’oublie et nous ont guidés avec leurs conseils intangibles dans la
conception de notre personnalité.

À nos frères auxquels nous devons, du fond du cœur, une profonde gratitude, de nous
avoir encouragé et nous avoir tendu mains fortes.

À M. TOUNSI Mourad pour son effort tout au long de notre projet de fin d’études

À tous nos amis avec lesquels nous avons formé une équipe solide, efficace et
particulièrement liée par une amitié confiante que nous n’aurions garde d’oublier.

À tous mes collègues de l’Ecole Supérieure de Technologie Essaouira.

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Remerciement:

Avant de présenter notre travail, nous profitons de cette occasion pour révéler nos sincères
remerciements après Dieu, à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à sa réalisation.

Nous exprimons notre profonde gratitude à M. TOUNSI Mourad pour son encadrement
pédagogique très consistant ainsi que pour l’intérêt avec lequel il a suivi la progression de notre travail,
pour ses conseils efficients et ses judicieuses directives tout au long de notre période de projet de fin
d’études au but de sa réussite.

Nous ne pouvons pas laisser cette occasion passer sans témoigner de notre reconnaissance à tout le
corps enseignant de l’Ecole Supérieure De Technologie pour leurs efforts considérables, spécialement
le département Techniques de management en témoignage de notre reconnaissance.

Nous n’oublierons jamais d’adresser nos remerciements spéciaux à nos chers parents, pour leurs
prières pour nous, leur soutien et leurs encouragements.

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Liste des figures :

Figure N°1 : Principe de la Moudaraba…………………………………………..P11

Figure N°2 : Principe de la Moucharaka………………………………………….P12

Figure N°3 : Principe de la Mourabaha…………………………………………...P13

Figure N°4 : Principe de fonctionnement de principe SALAM ………………….P14

Figure N°5 : Principe des SUKUKS……………………………………………...P15

Figure N°6 : Part des prêts aux PME……………………………………………...P27

Figure N°7 : Ressources de financement des entreprises………………………….P31

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Sommaire

Dédicaces………………….…...………………………………………………………………….....2

Remerciement…………….………..………………..…………………………………………….….3

Liste des figures……………………..…..….………………………………………………………...4

Introduction Générale………………….....………………………………………………….…….....6

Partie I : Fondements théoriques sur la finance islamique et financement des PME/TPE.....…7

Chapitre I : Généralités sur la finance islamique…………………………………………………7

Section I : Définition et principes des banques islamiques…………………………………………...7

Section II : Les produits alternatifs proposés par les banques islamiques………………………...…11

Section III : les différents comptes islamiques……………………………………………………....15

Section IIII : l’historique de la finance islamique et son développement au Maroc………………...17

Chapitre II : Les PME/TPE marocaines et le financement participatif……………...….……..20

Section I : Généralités sur le fonctionnement des petits et moyennes entreprises….……………….20

Section II : Financement participative est un outil au service des PME.……………………………25

Section III : le marché des TPE au Maroc..…………………………………………………………30

Partie II : Enquêtes sur la demande des produits alternatifs par les PME/TPE……………...32

Chapitre I : Les stratégies de commercialisation des produits alternatifs aux PME/TPE…...32

Section I : Stratégie Marketing des Produits Financiers Alternatifs…...……………………………32

Section II : Quelles sont les raisons du récent essor de la finance islamique ?...................................33

Chapitre : Analyse des résultats des enquêtes……………………………………………………34

Conclusion générale…………………………………………………………………..……………..43

Références…………………………………………………………………………………….……..44

Annexes………………………………………………………………………….……….…………45

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Introduction

Le projet de fin d'étude est un projet complet en situation professionnel a pour but de développer
l'autonomie et la responsabilité des étudiants a créer une dynamique de groupe et nous permettons
d'affirmer nôtre savoir faire et a considérer nos compétence pour cela notre propos dans le cadre de ce
travail est porté sur le projet :les TPE et PME marocaines via le financement participatif.

Le développement de la finance islamique au cours des deux dernières décennies est l'un des
développements les plus intéressants de l'histoire récente du secteur des services financiers mondiaux.
Les institutions spécialisées en finance islamique reconnaissent désormais que leur marché n'est pas
confiné à certaines régions du monde musulman mais commencent à s’étendre à l’échelle
internationale.

Depuis le premier octobre 2007, les banques marocaines ont commencé la commercialisation des
produits alternatifs dites « produits islamiques » ce démarrage a été marquer par plusieurs
dysfonctionnement, jusqu’à nos jours les résultats enregistrés sont peu satisfaisant. En effet, après un
long refus, Banque al-Maghrib a autorisé (autorisation n°33/G/2007) aux banques marocaines la
possibilité de commercialiser des produits qui répondent aux attentes de certains clients dont les
principes de la charia sont respectés.

Le financement de l’activité marchande et productive est au cœur de la finance islamique dont il


constitue la raison d’être. Pourtant, malgré les succès récents enregistrés par la finance islamique et
son rythme de croissance spectaculaire, le financement de la PME et TPE est Aujourd’hui délaissé par
les banques islamiques au profit du financement de la consommation et des fonds déplacement. Après
avoir abordé la spécificité des besoins financiers de la PME/TPE et présenté les outils mis à sa
disposition par la finance islamique.

L'intérêt de ce rapport s’intéresse à l'impact de système islamique au financement des PME/TPE,


dans lequel nous allons essayer de traiter la problématique suivante : l'adaptation d'un système
participative est une vraie solution pour faire face aux besoins financiers des TPE/PME? Pour répondre
à cette problématique, nous avons analysée deux parties:

 Dans la première partie, nous avons traitée les principes, les différentes stratégies et produits
islamiques destinées au financement des PME/TPE.
 Dans la deuxième partie, nous avons fait des enquêtes pour mieux connaitre les avis des entreprises
via le financement participatif.

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Première partie : Fondements théoriques sur les produits alternatifs
via le financement des PME et TPE
Dans cette partie, nous avons traitée deux chapitres à partir desquels nouas avons essayée de
comprendre précisément tout ce qui concerne de la finance islamique. Le premier chapitre sera
consacré pour discuter aux premières traces de l’introduction des banques islamiques au Maroc,
donner une définition précis d’une banque islamique, les produits et principes de la charia. Alors dans
le deuxième chapitre nous avons essayée de traiter les PME et TPE, leurs modes de financement
classiques, besoins de financement et les stratégies de finance islamique pour faire face aux leurs
besoins.

Chapitre I : Généralités sur la finance islamique


Section I : Définition et principes des banques islamiques

1- Définition d’une banque islamique :

On peut définir généralement la finance islamique de deux manières. Une manière subjective où
l’on intègre dans la finance islamique « toute institution qui se définit comme réelle ». D’une
manière objective , il s’agit de prélever certains points de classement qui vont permettre de faire la
différence entre les deux systèmes bancaires islamique et conventionnel , comme les objectifs et
modes de fonctionnement qu’on peut trouver dans définition de l’association internationale des
banques islamiques : « la banque islamique met , fondamentalement en application un nouveau
concept bancaire parce qu’elle respecte rigoureusement les règlements de la charia islamique dans le
champ de la finance et dans d’autres transactions d’affaires . D’ailleurs, la banque fonctionnant de
cette façon doit refléter des principes islamiques de ces opérations. La banque devrait travailler pour
établir une société islamique, par conséquent, un de ses premiers buts est d’approfondir l’esprit
religieux entre le peuple ».
Dans ce cadre, Les banques islamiques sont des institutions dont l’activité principale est
l’intermédiation financière au sens su développer. Celle-ci fonctionnent dans l’esprit de réaliser des
profits dans le respect de la charia , tout en reconnaissant le caractère incertain de l’issue de
opérations financées , et assurer un développement durable via la création de valeur , contrairement à
la finance traditionnelle qui recherche d’abord la maximisation du profit . Les banques islamiques
gèrent une dimension sociale et morale à travers leurs œuvres de bienfaisance.

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Certains pensent déjà que l’introduction de la banque participative constitue une révolution du
marché bancaire vu que le nouveau marché drainera des opérateurs internationaux notamment
musulmans opposés aux banques conventionnelles qui viendraient investir au Maroc.
Quant à d’autres, ils ne manquent pas de manifester leur tergiversation voire leur pessimisme
vis-à-vis du nouveau venue.
2-Sources de la finance islamique
On doit rappeler que dans la tradition musulmane, l’aspect temporel de l’activité humaine est régi
par les règles de la charia qui sont tirés de cinq sources cités ci-dessous :
2-1 Le saint coran : est la source la plus importante puisqu’elle contient les révélations faites par
Dieu au prophète Mohamed. Le Coran est dans la législation islamique ce qu’est la constitution dans
les législations séculières des autres nations. Le coran en tant que constitution n’évoque les préceptes
et les règles qu’avec des textes sommaires et ne s’engage que très peu dans les développements et les
détails sur la manière de procéder. Evidement, le Coran n’est pas qu’un texte de lois, néanmoins il
contient approximativement 500 injections de nature légale dont 20 portent sur les questions
économiques.
2-2 La SUNNA (Tradition) : la Sunna relate la manière d’être et le comportement du prophète
modèle qui doit servir de guide aux croyants. Constituée de l’ensemble des dits et paroles du
prophète (Hadith), elle permet de combler les faiblesses du Coran. Acceptée comme seconde source
du droit après le Coran , la SUNNA a permis de faire admettre des règles coutumières antérieurs à
l’apparition de l’Islam . Il y’a donc en tout au travail d’interprétation mené par les docteurs de la loi
qui a duré jusqu’au IV siècle de l’Hégire, époque où le califat abbaside décida d’arrêter toute
interprétation en fermant « la porte de l’effort » (Bab el ijtihad) c'est-à-dire en interdisant
l’innovation.
2-3 L’IDJMA : Troisième source de droit musulmane, elle correspond à l’accord unanime des
docteurs de la loi. Elle est utilisée pour approfondir et développer l’interprétation légale des sources
scripturaires. Pour qu’une règle de droit soit admise par l’IDJMA, il faut qu’elle est recueilli
l’assentiment des Fuqahâ .
2-4 Le Quiasse : (raisonnement par analogie) : cette technique consiste à diffuser à affecter, sur la
base d’une caractéristique sous jacente commune, la règle d’un cas existant trouvée dans les textes du
Coran, de la sounna et / ou de l’Idjma à un nouveau cas dont la règle juridique n’a pas pu être
clairement identifiée. Ceci tout en fidèle à l’esprit des sources traditionnelles du droit musulmane.
2-5 Les Madahibs ou les écoles de pensée de l’Islam :
A l’opposée du christianisme, l’Islam classique n’a pas de hiérarchie patriarcale ni une autorité
religieuse centrale qui promulgue une doctrine officielle ; la confiance de la pratique religieuse n’a en

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effet besoin d’aucune autorisation de la part des autorités religieuse. L’équivalent le plus proche du
clergé dans l’Islam est constitué par les juristes ou les oulémas (docteurs de la loi) dont les rôles
différents selon les titres qu’ils détiennent. Un mollah est en charge d’une mosquée locale, un Sheikh
a des statuts plus élevés et en général une formation plus élevé, un imam est une figure centrale et est
en charge d’une grande mosquée. Le titre d’imam est aussi donné aux chefs spirituels du chiisme,
tandis que l’ayatollah est le titre hiérarchique le plus élevé de l’Islam chiite. La division la plus
importante de l’Islam est celle qui oppose les sunnites des chiites.
Les chiites accordent aux étudiants en théologie, les Mujtahids , les mêmes droits à interpréter la loi
Divine que les éminents docteurs de la loi du passé , et leurs jugements remplacent le raisonnement
par analogie les Sunnites .
La doctrine légale sunnite comporte de quatre grandes écoles de pensée, chacune étant organisée de
façon systématique, avec ses fondements théoriques et pratiques, bien que chacune reconnaitre la
légitimité des autres. Les quatre écoles orthodoxes sont l’école Hanafi (Rationaliste), l’école Maliki
(Traditionaliste), l’école Hanbali (Fondamentaliste) et l’école Shafii ( Mondére ) .
3- Les interdictions de la finance islamique :
Ce qui distingue l’approche islamique des pratiques financières conventionnelles est une
conception différente de la valeur du capital et du travail. Au lieu d’une simple relation prêteuse,
emprunteur, le système financier islamique sur un partage plus équitable du risque entre l’emprunteur
et prêteur et le propriétaire d’entreprise. Cette pratique englobe cinq piliers principaux sur lesquels se
base le modèle financier islamique.
3-1 Interdiction de la Riba : est une règle fondamentale de l’Islam. La charia considère l’argent
comme un seul moyen d’échange. L’argent ne peut par conséquent, à lui seul, faire l’Object d’un
contrat ou être utilisé comme un moyen de réaliser un profit. Cette prescription interdit de percevoir
tout intérêt en contrepartie de la mise à disposition d’une somme d’argent. En vertu de la charia, la
perception et la réception d’intérêts (fixes ou variables) sont ainsi strictement interdits et toute
obligation de viser des intérêts est réputée nulle.
L’interdiction du Riba explicitement citée dans le Coran :
« Ceux qui mangent (pratiquement) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier)
que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent : le
commerce est tout à fait comme l’intérêt, alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite
l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dés que lui est venue une exhortation de son seigneur, peut conserver
ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend d’Allah. Mais quiconque récidive … alors les
voilà, les gens du feu ! Ils y demeureront éternellement. » SOURATE AL BAQUARA, verset 275.

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Parmi les formes les plus courantes de ribâ par le Coran ou la Sunna, nous trouvons :
 « ribâ Al –Fadl » : il s’agit de tout surplus concret perçu lors d’un échange direct entre deux
choses de même nature qui se vendent au poids ou à la mesure.
 « riba Anassia » : le surplus perçu lors de l’acquittement d’un dû , dont le paiement a été posé
comme condition de façon explicite ou implicite dans le contrat , en raison du délai accordé pour
le règlement différé , Riba-Anassia est le type le plus répondu dans la société , notamment à
travers les crédits , des prêts et des placements proposées par les établissements bancaires et les
organismes de financement traditionnels .
3-2 L’interdiction du Maysir et Gharar : La charia exige également, dans les affaires et le
commerce, qu’l n’est pas permis de conclure de transaction qui renferme du Gharar. Le Gharar peut
être définit comme étant tout flou négligeable au niveau d’un des biens échangés et/ou qui présente en
soi un caractère hasardeux et incertain. C’est le cas notamment :
- Lorsque la vente porte sur une marchandise qui n’est pas déterminée de façon précise.
- Lorsque la transaction est conclue sans que le prix de la marchandise ne soit fixé de façon
clair.
- Lorsque la transaction porte sur une marchandise déterminée que le vendeur ne possède pas
encore.
- Lorsque le transfert de propriété est conditionné à un événement hasardeux.
Dans le même manière, la charia interdit les transactions basées sur le Maysir , était considéré
comme toute forme de contrat dans lequel le droit des parties contraintes dépend d’un événement
aléatoire . C’est notamment ce principe que l’on trouve dans les jeux de hasard et les pariages avec
mise.
3-3 Interdiction des investissements illicites : l’Islam interdit certaines activités, et la finance
islamique se doit de respecter ces interdictions. La règle du Haram proscrit ainsi de s’engager dans des
activités liées aux jeux de hasard, au tabac, à l’alcool, à la filière porcine, à l’armement offensif ou
encore à l’industrie des loisirs. De nouveau, la circonscription de l’activité financière à certains
domaines d’activités n’est pas spécifique à la finance islamique ; seul change le périmètre de ce qui est
considéré comme acceptable et de ce qui fonde le caractère licite d’une chose.
3-4 Principe du partage de profits et de pertes : cette notion est un élément clés dans le concept de
finance islamique car elle est le reflet des valeurs que l’Islam transmet à ses fidèles, à savoir justice,
égalité sociale et fraternité. Il préconise d’organiser un partage des profits et des pertes.
3-5 L’Asset Banking : Toute transaction financière doit être sous-entendue par un actif peut être
valide selon la charia. La tangibilité de l’actif signifie que toute opération doit être obligatoirement
adossée à un actif tangible, réel, matériel et surtout détenue. Ce principe de l’Asset Banking permet de

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renforcer le potentiel en termes de stabilité et de maîtrise des risques et rassure notamment, quant aux
problématiques de déconnexion de la sphère financière à la sphère réelle.
Le principe de la tangibilité des actifs est également une manière pour la finance islamique de
participer au développement de l’économie réelle par la création d’activité économique dans les autres
domaines
Section II : Les produits alternatifs dites islamiques :
1-Mudarabah :
Ces contrats sont conclus entre un ou des investisseurs, propriétaires du capital ( rabb al amal ) et un
entrepreneur-manager (moudareb) qui assure le travail nécessaire pour utiliser ces fonds . La
mudarabah peut prendre une forme inverse, dans laquelle le client devient le propriétaire du capital et
la banque le mudarib . Le client peut déposer son argent dans des bons de la banque (des bons de
mudarabah ) pour une période déterminée et la banque investit cet argent dans des projets et partage les
gains avec les déposants .
Dans les bilans islamiques, les dépositaires de fonds sont considérées comme investisseurs et la
banque comme entrepreneur. Le rôle de la banque islamique diffère vis-à-vis du porteur du projet
Elle agit tant que propriétaire de fonds face au manager considéré comme entrepreneur.
Le schéma simplifié suivant illustre la Mudarabah :
Figure 1 : Mudarabah

Projet , ( investissement ,
société )

Capital social, Rendement X


savoir faire ou
expertise Entrepreneur

Paiement du Rendement X (1-


capital Z%) ; sauf si pertes
auquel cas, z = 0
Banque islamique

Schéma extrait d’une intervention de Standard and poor’s -16 mai 2007

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2- La Moucharaka :
La Moucharaka est une association entre deux (ou plus) dans le capital d’une entreprise, projet
ou opération moyennant une répartition des résultats (pertes ou profits) dans les proportions
convenues.

Elle est, formellement, une société en participation, doté de la personnalité morale, constituée par la
banque et son client en vue d’un projet spécifique. Elle peut prendre la forme d’une société de
personnes ou de capitaux (les parties optent, en général, pour la société de capitaux afin que leurs
risques et responsabilités soient limités au montant de leur participation). La gestion est, en principe,
confiée à l’ensemble des associés (« moucharikoum »). Cette situation de cogérance peut être écartée
si certains sociétaires abandonnent ce pouvoir de gestion.

Figure 2 : La moucharaka

Economic
activity
Profit
Money

Money Profit

Investor Financier
Mucharaka

Source: Mustapha Gamal –eldine Abdalla (1999)

3- La Mourabaha :

La Mourabaha est un contrat de vente, entre un vendeur et un acheteur, par lequel ce dernier achète
les biens requis par un acheteur et les lui revend à un prix majoré. Les bénéfices (marge bénéficiaire)
et la période de remboursement (versements échelonnés en général) sont précisés dans un contrat
initial. Cela permet à un client d’acquérir un bien sans contracter un emprunt avec intérêt. Les
conditions de vente telles que la marge bénéficiaire pour le vendeur ou les détails de remboursement
des échéances sont prédéfinies entre les différentes parties.

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Figure 3 : La mourabaha

Le vendeur vend le bien à la banque La banque vend le bien au client

Vendeur Client

Banque islamique

(via une Mouranaha) Paiement du prix


Paiement du prix du
du bien majoré
bien
d’une marge

Source: Mustapha Gamal –eldine Abdalla (1999)

4 -Ijara :

Cette technique de financement s’apparente, mais n’est pas complètement, au leasing des banques de
droit commun (contrat de location de biens assorti d’une promesse de vente au profit du locataire).
Elle finance généralement les investissements (mobiliers et immobiliers) de maturité moyenne ou
longue. Son terme est donc supérieur à celui de la Moudaraba .

Cette technique fait intervenir, en principe, trois acteurs principaux :

 Le fournisseur (fabricant ou vendeur) du bien.


 Le bailleur (en l’occurrence, la banque qui achète le bien pour le louer à son client).
 Le locataire qui loue en se réservant l’option de l’acquérir définitivement au terme du contrat
de location.
5-SALAM (Vente à terme) :

Il s’agit d’un contrat d’achat /vente avec une livraison différé de la marchandise. Contrairement à la
Mourabaha, la banque n’intervient pas comme vendeur à crédit de la marchandise acquise sur la
commande de sa relation, mais comme acquéreur, avec paiement comptant d’une marchandise qui lui
sera livrée à terme par son partenaire.

Bien que, en principe, toute transaction commerciale dont l’objet est inexistant au moment de sa
conclusion (« bi’a al ma’adoum » ) soit proscrite , certaines pratiques commerciales sont tolérées
compte tenu de leur nécessité . Ainsi, la vente Salam a été autorisée par le prophète dans un

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hadith : « Quiconque pratique le bai el Salam, qu’il spécifie la marchandise pour un volume connu,
pour un poids connu et pour un délai connu ».

Figure 4 : Principe du fonctionnement du Salam

Paiement d’avance au comptant Prix d’acquisition

Vendeur Financier Client

Vente de l’actif Vente de l’actif


(livraison différé) (livraison différé)
Source : Guide de la finance islamique d’herbert Smith
6- Istisna :

L’istisna est un mode de financement permettant à la banque d’apporter son concours dans le
cadre de grands projets de génie civil (travaux de construction, de réfection d’aménagement et de
finition d’ouvrages de masse), de construction d’équipements de production, de transport et de
consommation sur commande des utilisateurs et/ou des revendeurs. Elle concerne également le
financement de biens comme l’électricité et le gaz qui ne peuvent pas être pris en compte par les
contrats de leasing.

Cette technique se rapproche de la mourabaha (la différence étant l’importance des coûts engagés)
mais elle est aussi variante contrat Salam à la différence que l’objet de la transaction porte sur la
livraison, non pas de marchandises achetés en l’état, mais de produits finis ayant subi un processus de
transformation. Sa validité est donc accordée par Qiyas du fait de la légalité de la vente par Salam

7- Sukuk :

Le Sukuk est l’équivalent islamique d’une obligation où l’intérêt devient un profit prévu à l’avance à
risque quasi –nul. Cette forme d’obligation est particulièrement utilisée pour les financements
immobiliers.

Le Sukuk permet de rémunérer un placement en évitant l’usage de l’intérêt. L’investisseur possède


une part de propriété dans un actif sous-jacent. En échange, celle-ci lui assure un revenu Pour cela, la
société émettrice doit repérer les actifs destinés à la vente afin de les proposer aux investisseurs
Sukuk . Cette opération se réalise avec l’intervention d’une société ad Hoc. Les investisseurs
percevront alors l’insu fruit de ces actifs en fonction du prorata de leur investissement. Les risques de
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cette opération sont partagés. Les investisseurs supportent les risques de crédit de l’émetteur et les
risques liées aux actifs sont supportés par la société ad Hoc .la particularité des sukuk est qu’elles
peuvent être cotées et notées en fonction du marché cible.

Il y’a sept conditions à remplir pour valider le Salam :

 L’information doit être donnée sur la catégorie à laquelle appartient le produit à livrer ( jins ) .
 L’information doit être donnée sur sa variété ;
 Sur la quantité ( quadr ) ;
 Sur la qualité ( Sifa ) ;
 Sur la date de livraison ( ajal ) ;
 Sur le lieu ( makàn ) , avec les coûts de transport et autres frais ;
 Sur le montant exact qui doit être payé ( ra’s al-mal ) ;

Figure 5 : Les Sukuks


Partage périodique du rendement et du
produit de rachat des titres

Transfert des titres Emission des sukuks

Emetteur de titres (via


Entreprise Investisseurs
SPV)
initiatrice (détenteurs de
Sukuk
Prix des titres Produit de la
souscription
Location des actifs Loyers et revente des titres

Client

BESSALI Mariame, le 08 Mars 2017


Section III : Les différents types de comptes islamiques

Les banques islamiques obéissent des règles comptables nationales et internationales applicables à
leur secteur d’activité. Cependant, les banques islamiques disposait de certains comptes similaires à
ces des classiques et d’autres qui ne le sont pas.

1- Comptes courantes : les dépôts à des fins de transactions sont directement liés à des opérations
d’échange et à des paiements et peuvent de ce fait être considérées comme équivalent à des dépôts à

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vue dans un système bancaire classique. Ils concernent essentiellement les comptes courants payables
à vue et pouvant faire l’objet de débit par virement ou par chèque.

Les banques islamiques assument à ce niveau tous les risques. Les détenteurs de ces comptes par
contre perçoivent ni bénéfice ni revenues, quel qu’en soit le solde de compte. En conséquence, les
banques sont censées faire payer des frais de fonctionnement aux déposants pour ouvrir le coût de
l’administration de ce type de compte.

2- Les comptes d’investissement : sont destinées à faire fruitier l’argent des déposants. La banque, à
travers ses fonds propres, ne couvre pas ces capitaux. Les titulaires des comptes participent eux aux
bénéfices et pertes des projets desquelles les fonds sont investis.

Nous remarquons que les banques islamiques procèdent au placement des comptes à vue des
déposants, et des comptes d’épargne. Ces placements se font toujours dans des opérations
d’investissement et de ce fait, les banques islamiques s’emparent de la totalité des bénéfices puisque
l’intérêt est interdit pour les déposants. On peut distinguer deux grands types de comptes
d’investissement : les comptes d’investissement affectés et les comptes standards non affectés.

 Les comptes affectés : En investissant dans un compte affecté, les clients choisissent eux-mêmes
les projets dans lesquels leur argent va être réinvestit. Dans ce cas-là, ces fonds ne sont pas
mélangés avec ceux de la banque. Le client est seul responsable en cas de perte, mais elle reste
limitée en fonction de ses capitaux. La rémunération se fait à la fin de l’opération.
 Les comptes standards (non-affecté) : Ils font référence aussi aux dépôts d’investissement
illimités. Les détenteurs de ces comptes laissent une totale liberté à la banque islamique dans le
choix de la façon dont les fonds vont être réinvestis. Les fonds sont alors combinés avec ceux de
la banque pour constituer un pool d’investissement. Les banques islamiques mettent en place une
diversité de compte de dépôt à court, moyen et à long terme.

3-Les comptes d’épargne : ils sont communément appelés comptes TAWFIR, ils ne sont ni des
dépôts à terme, ni des dépôts à vue. Contrairement aux comptes d’épargne conventionnels, ils ne
sont généralement pas rémunérés. Ces comptes peuvent être destinés à des placements peu risqués
dont l’échéance est courte. Dans ce cas là, leur rémunération n’est pas garantie par la banque
islamique et dépend du montant minimum présent sur le compte en moyenne mensuelle et aussi du
résultat dégagé par la banque

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Section IIII : L’historique de la finance islamique et son développement au Maroc

1 – Les premières traces de la finance islamique et son développement :

La finance islamique, sous sa forme actuelle, n’existait par véritablement aux premiers temps de
l’Islam, c'est-à-dire à l’époque du prophète Mohammed (PBL). Il y avait plutôt des contrats et des
transactions régis par les règles du Coran et les pratiques du prophète. Aussi loin que l’on puisse
remonter dans l’histoire, les premières traces d’une finance organisée en pays d’Islam datent
probablement des premiers khoulafa où apparaissent les premières traces d’un système comptable et
financier en terre d’islam .Il s’agissait d’une gestion budgétaire des deniers d’un Etat naissant.

L’expansion territoriale de l’islam et des institutions islamiques a exigé une gestion rigoureuse des
comptes de l’Etat. Il s’agissait en particulier de canaliser efficacement la collecte de la Zakat. Les
fonds, produits de cette collecte, sont acheminés vers Beit-Mel-El-Mouslimine ou trésor public.

Les dates clés qui ont marqué l’histoire de la Banque islamiques au Maroc :

 1963 : naissance des principes financiers en Egypte. La Mit Ghamr Saving Bank des comptes
épargnes basés sur le partage des bénéfices et non des produits.
 1969 : Suhbi LABIB décrit cette période comme la naissance du capitalisme islamique
effectivement, dans un article du journal of economic history , il rappela qu’à cette époque un
système économique musulman verra le jour . Ce système sera basé sur le dinar. Ce sera à partir
de ce moment que nous pourrons voir apparaitre de nouveaux instruments financiers (tels que les
chèques, les lettres de changes, les opérations de transferts de fonds internationaux …).
 1970 : L’organisation de la Conférence islamique est crée et lance l’idée de la banque islamique.
 1974 : avènement de l’Islamic Developpement bank la BID organization multilatéral comprenant
56 pays membres à pour vocation d’apporter son concours aux PVD et PMA (26) et PMMA (6)
sous forme d’aide au développement , et avec des techniques de financements islamiques , qu’il
s’agisse de financer le commerce extérieur , de lutter contre la pauvreté , de financer certaines
infrastructures ( routes , Barrages hydro-électrique …) et certains projets sociaux comme la
construction d’écoles ou de centre de santé .
 1972 : La création de la Nasser Social Bank, il s’agissait de la première banque destinée aux gens
modeste en Egypte. Le concept était de proposer des services conventionnels er parallèlement
proposer des services islamiques tels que la collecte et la redistribution de la Zakat ou le
financement du Hadj.

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 1975 : Création de la banque islamique du développement, et naissances de banques islamiques
telles que Dubai islamic bank , Kuwait finance House et la Bahrein islamic bank .
 1979, 1981 et 1983 : islamisation totale des systèmes financiers des pays du Soudane, Pakistan,
Iran. Nombreux sont les pays islamiques du Golfe et de l’Asie qui ont suivi ( Arabic , Emirat ,
Indonésie, Malaisie.) .
 1980 – 2000 : Développement de la FI en Asie du Sud est et au moyen Orient.
 2000 – 2008 : Développement de la FI en Europe Orient , Asie du Sud Est , Afrique du Nord ,
autant dans les banques islamiques que les banques traditionnelles ( HBSC , Deutsche , UBS ,
IBB , EIB ..) .
 2013 : La valeur globale des « Sukuk » était de 269 milliards de dollars et est appelée à connaitre
une augmentation en pourcentage à deux chiffres, estime Essa Kazim , gouverneur du Dubai
international financial centre .

Aujourd’hui l’Islam est la religion qui croit le plus vite dans le monde. Ajoutés à cela, les problèmes
géopolitiques comme les guerres d’ les guerres d’Iraq et d’Afghanistan, Stigmatisation des
musulmans avec l’attentat du World Trade Center etc.

2 – Tendances actuels en chiffres :

La banque centrale a été annoncé le jeudi 29 juin 2016 l’ouverture des premières banques
islamiques lors d’une conférence sur l’Etat d’avancement du projet des banques participatives, 10
dossiers d’agrément ont été déposés entre banques marocaines et groupes financiers étrangers,
souligné Lhassane Benhalima , chargé de la supervision de l’avancement du chantier des banques
participatives pour Bank Al Maghrib .

Cinq banques marocaines se sont souscrites pour l’obtention d’agréments. Il s’agit du Crédit
agricole, d’Attijari WafaBank, de la Banque centrale populaire (BCP), du Crédit immobilier et
hôtelier (CIH) et de la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE). Outre leur demande pour
l’agrément, les banques marocaines collaborent avec Bank Al Maghrib sur la mise en œuvre du cadre
législatif.

Le projet de finance participative a suivi un long processus depuis le lancement des formations en
finance participative au profit d’agents de la Bank Al Maghrib en 2004. Et il a fallu attendre 10 ans
pour voir la loi bancaire 103-1 être promulguée. Celle-ci régit dans son titre III, les banques
participatives.

17
En 2016, plusieurs étapes ont été franchies. Il y a d’abord eu la mise en place de dispositions fiscales
relatives à la Mourabaha , l’Ijar et le financement des logements sociaux

3-Conditions pour assurer la réussite des banques islamiques au Maroc :

Actuellement, nous constatons que tout le monde s’intéresse à la finance islamique : gouvernement,
épargnants, investisseurs, chercheurs, Tous ces intervenants ont de grandes attentes par rapport à la
finance islamique. En effet, faut-il entreprendre des mesures et assurer de bonnes conditions pour
garantir la réussite de cette jeune industrie, nous pouvons citer :

 Avoir une vraie volonté politique et définition d’une stratégie globale pour la promotion de
l’industrie financière islamique à travers les différentes composantes de système : banques,
compagnie de Takaful, fonds d’investissement ... avec une implication des pouvoirs publics dans
cette stratégie, notamment la banque centrale.
 La définition des mécanismes de fonctionnement et d’instruments du marché monétaire et la
gestion de trésorerie qui sont conformes aux principes de la finance islamique.
 La nécessité d’éviter de transposer des expériences toutes prêtes d’autres pays sans tenir compte
des spécifiés et du contexte local.
 L’encouragement des banques réticentes par la mobilisation des subventions, de récompenses et
de protection contre la concurrence déloyale.
 Adoption d’un marketing incitatif et lancement de compagne de sensibilisation de l’importance
de ces produits dans le dynamisme économique et social du pays, en utilisant tous les médias
disponibles.
 La nécessité de se conformer aux règles, normes et standards définis par les organes de contrôle
et de régulation tels que L’AAOAFI, le CIBAFI, IICRA …
 La prise en considération de la structure et des spécifiés du mode de fonctionnement spécifique
des banques islamiques dans la définition de certains aspects réglementaires : les limites quant
aux prises de participations et acquisitions de valeurs mobilières et immobilières par les banques,
les taux de réserve obligatoire.
 La nécessité de crée un comité choraïque « charia board » à l’échelle nationale à côté des autres
comités siégeant dans chaque banque, pour s’référer, notamment en cas de litige.
 L’intégration du contrôle choraïque au sein des autres mécanismes du contrôle de conformité,
d’audit tout en veillant à l’émission d’un manuel ou guide sur la gouvernance dans les institutions
financières islamiques.

18
Toutes ces mesures sont capables de donner de la vie et du dynamisme à la commercialisation des
produits islamiques et assurer leur réussite auprès d’une population accueillante. Par ailleurs, d’autres
mesures d’accompagnement doivent être initiées et visant essentiellement à instaurer les règles de
bonne gouvernance, de transparence fiscale dans les entreprises, et ce fin d’encourager les institutions
financières à privilégier les instruments participatifs, qui, à la fois, répondent mieux aux préceptes de
la Chariaa et constituent une alternative intéressante quant aux autres formes de financement par
l’endettement.
Le Maroc est également bien noté en matière de crédibilité de la gouvernance chariatique de la
banque islamique. Le rapport indique, en effet, qu’un nombre croissant de pays (dont le Maroc, le
Bahreïn, l’Indonésie, le Nigeria, le Sultanat d’Oman, le Pakistan et le Soudan) évoluent dans la même
direction que la Malaisie en mettant en place leur propre cadre de réglementation et de gouvernance.
Tous ces efforts investis, ont pour finalité de rendre le Maroc une plateforme de cette industrie sur
le Plan régional. En conséquence, plusieurs banques des pays du Golfe ont exprimé leur volonté de
venir s’implanter au Maroc.
Chapitre II : Les PME/TPE et le financement des banques islamiques :
Le financement des PME (y’compris les TPE) via le financement participatif dite islamique est
considérée comme une problématique d’actualité au Maroc. Dans ce chapitre, nous allons traitée
l’évolution du marché des PME/TPE, leurs faiblesses de financement, également leurs stratégies
d’application et la manière d’utilisation les produits alternatifs.
Section I : Généralités sur le fonctionnement des PME
1-Définition des PME :
La définition de la PME au Maroc a connu une évolution allant de la procédure simplifiée et
accélérée (PSA) établie en 1972 , à la charte de la PME en 2002 , en passant par la ligne mobilisée en
1978 , le programme d’assistance intégré ( PAI ) puis le code d’investissement promulgué en 1983 .
La PMI est généralement considérée comme composante des PME, il est souvent difficile et les
différencier.
Selon l'article premier de la charte, on entend par PME : « toute entreprise gérée et/ou administrée
directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou
actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une
entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition de la
PME ».
En outre, les PME doivent répondre aux conditions suivantes :
 Pour les entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes et
avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires annuel hors taxes

19
n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total de bilan annuel n'excédant pas 50 millions de
dirhams . Lorsqu'il s'agit d'une PME qui détient directement ou indirectement plus de 25% du
capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait addition des effectifs
permanents et des chiffres d'affaires annuels hors taxes ou des totaux des bilans annuels de PME
et des autres entreprises précitées, sans toutefois que le total de chacun de ces critères dépasse les
seuils fixés ci-dessus.
 Pour les entreprises nouvellement créées (toute entreprise ayant moins de deux années
d'existence), sont considérées comme PME ,les entreprises ayant engager un programme
d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de dirhams et respecter un ratio
d'investissement par emploi de moins de 250 000 dirhams.
Type d’entreprise Effectif CA au total du bilan

PME <200 personnes <75millions de <50millions de


Dhs Dhs .
2-Les PME marocaines en chiffres :
Au Maroc, la PME dispose d’une importance significative dans le tissu économique dans lequel
elles représentent 95% selon les statistiques de la confédération de la PME. Les petites et moyennes
entreprises constituent le centre névralgique de notre économie avec 40% de la production, et 31%
des exportations. Elles sont présentes dans tous les secteurs de l’activité économique marocaine :
l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le BTP, les commerces et enfin les services qui incluent le
tourisme, les communications, les transports et les services financiers.

Une des premières constatations que l’on pourrait relever lors de l’analyse des PME marocaines,
est l’ambigüité autour de leur définition. La charte PME élaborée, retient deux familles de critères
déterminant de la PME, le premier est le nombre d’employés permanents (moins de 200) et le
deuxième est le chiffre d’affaires ou total bilan.

Numériquement de loin les plus nombreuses, elles participent de manière positive à la croissance
économique, à la création d'emplois et au développement régional et local. Néanmoins, leur
contribution reste largement en delà des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire
valoir.

La Petite et Moyenne Entreprise, toute entreprise gérée et/ou administrée directement par les
personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas
détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou conjointement par
plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition de la P.M.E.

20
Cependant, l’ANPME (Agence Nationale pour la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises), et
la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), ont élaboré une nouvelle définition à
l’échelle nationale qui a un objectif double. Il s’agit de disposer d’une définition unifiée qui reflète la
taille que les entreprises doivent avoir pour affronter la globalisation et contribuer à la cohérence du
fonctionnement du dispositif d’appui aux PME.

Malgré leur dominance en nombre dans le tissu économique marocain, la contribution des PME
marocaines à la croissance réelle du pays demeure en deçà des pays industrialisés.

Une des forces du financement participatif, c’est de financer des projets de proximité, solidaires ou
innovants, en collectant de faibles montants auprès d’une base élargie de contributeurs, répondant
aux préoccupations des épargnants, s’agissant de l’allocation et du rendement de leur épargne.

3-Modes de financement classiques des PME :


Toutes les entreprises peuvent recourir à leurs moyens propres et à ceux de leurs associés ou
dirigeant pour financer partiellement ou totalement leurs besoins en équipements ou en fonds de
roulement toutes ne peuvent s'adresser au marché financier.
3-1Les financements internes :

Les moyens internes d’une entreprise sont ceux que lui procurent : l’autofinancement, cession
d’actifs et les prélèvements sur le fond de roulement.

3-1-1 L’autofinancement :

Selon Janssen l’autofinancement d’une PME doit se comprendre dans un sens large. « Il incorpore
non seulement le bénéfice non distribué, mais aussi la rémunération et les avantages que le dirigeant
va parfois laisser dans l’entreprise afin de financer l’innovation. Ce phénomène n’est pas rare. Il peut
se traduire par le recours à un compte créditeur, ou même par une rémunération du dirigeant
nettement inférieure à celle du marché ».

Plusieurs raisons, souvent subjectives, expliquent le recours systématique du dirigeant à


l'autofinancement dont notamment le besoin d'indépendance et d'identification du patrimoine de la
famille à celui de l'entreprise. Les bénéfices dégagés sont systématiquement réinvestis dans
l'entreprise.

 Avantages de l’autofinancement :

 La reconstitution, la modernisation voire même l’accroissement des capacités de production.


 La substitution progressive des capitaux propres à l’endettement externe onéreux.

21
 L’atténuation des frais financiers en même temps que le renforcement de l’autonomie
financière.

 Inconvénients de l’autofinancement :

 Investissement limité par les profits passés


 Peut privet l’entreprise d’autres utilisations judicieuses de ses gains de productivité
 Peut s’avérer insuffisant pour franchir un seul (taille minimum) pour la rentabilité
 Peut privet inutilement de facilités de croissance et de profits, surtout si les taux d’intérêts sont
faibles

3-1-2Cession d’actifs :

Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier appréciable quand elles s'opèrent soit
dans un contexte de modernisation ou de renouvellement de biens d'équipement, soit lors d'une
extension dans le cadre d'une nouvelle unité.

3-1-3 Les prélèvements des fonds de roulement :

Une somme d’argent constamment disponible pour couvrir les dépenses courantes. Entre la livraison
des produits aux clients et l’encaissement des ventes, il se passe un certain laps de temps. Pendant
cette période, l’entreprise a toujours besoin de trésorerie. Lorsque le fonds de roulement est
supérieure d’une affaire est supérieure à ses besoins d’exploitation, celle-ci peut en prélever certaines
sommes pour réaliser des investissements.

Ces retraits de fonds doivent être opérées sans préjudice de l’équilibre financier en n’entrainant pas,
notamment, un déficit de trésorerie au de-là de ce qui est raisonnable et également admis c'est-à-dire :
15 à 1 mois de chiffres d’affaires.

3-2 Le recours aux associés :

L’intervention des associés dans le financement d’une affaire peut revêtir plusieurs formes :

3-2-1 Apports de constitution : Nous nous contenterons de rappeler que c’est le moyen de
financement le plus stable compte tenue : de sa durée (correspondant généralement à celle de la
constitution), de sa faculté de n’être affecté que dans des cas exceptionnels :

22
 Son augmentation ;
 Réductions effectuées en amortissement de pertes ;
 Dissolution de la société ;

3-2-2 L’augmentation de capital : L'augmentation de capital revêt plusieurs formes qui n'ont pas
toutes les mêmes implications en terme de ressources et de structure financière .On distingue:

 L’augmentation des apports en numéraire : c’est le seul moyen qui fournit des liquidités à
l’entreprise, et correspond à un investissement à long terme de l’épargne disponible .Il permet
d’obtenir des ressources sui renforcent les fonds propres de l’entreprise ainsi que sa capacité
d’emprunt.
 L’augmentation du capital en nature : Il s’agit d’apports d’actifs en nature sous forme
d’immobilisations incorporelles (brevets, apports en industrie…), d’immobilisations corporelles,
financières ou enfin d’actifs circulants (créances clients, stocks…). Ces apports peuvent suppléer
d'une façon appréciable aux apports en numéraire réalisés dans le cadre d'investissement. S'ils ne
permettent pas le renforcement des liquidités monétaires d'une société, ils lui confèrent en contre
partie l'avantage d'éviter des décaissements importants.
 L’augmentation de capital par incorporation de réserves, de créances sur la société ou la
réévaluation d’actif : Ces différentes augmentations ont des effets juridiques importants mais
n'ont guère d'incidence sur le financement de la société car elles ne lui apportent aucune ressource
nouvelle.
 Les apports en comptes courants d’associés : l’utilisation des comptes courants d’associés , qui
consiste pour ces derniers à prêter de l’argent à leur société sous la forme d’un compte courant ,
est une pratique répondue qui comporte de nombreux avantages , aussi bien pour la société elle-
même que pour les associés prêteurs En d’autres termes, ce sont les dirigeants qui avancent de
l’argent ou laissent à la PME les sommes qu’ils tirent de leur activité. Par assimilation aux autres
sommes précédemment citées, les comptes courants associés assurent à la PME des capitaux
permanents. Et par conséquent, des avantages ainsi que des inconvénients submergent.

3-3 Sources de financement externe :

Lorsque les PME souffrent de l’insuffisance des capitaux internes, elles recourent généralement
aux capitaux externes pour s’équiper. Ces capitaux étrangers sont constitués des fonds mis à la
disposition de la société par des tiers à surplus de financement moyennant un engagement qui est

23
souvent accompagné de certaines garanties. Ces capitaux sont variés et hétérogènes quant à leur
origine, ils comprennent essentiellement :

 Crédit bancaire : Le marché financier marocain se caractérise par une offre concentrée par
un nombre limité d’acteurs qui sont les grandes banques, et une forte demande
composée de grandes entreprises et une large population de PME.

Pour ces dernières, les frontières entre le crédit personnel et professionnel, sont souvent
poreuses, ce sui rend plus difficile pour le banquier d’apprécier la capacité de remboursement de
son emprunteur .Et souvent, il n’existe pas d’outils pertinents permettant aux banques de définir
les comportements de paiement de nouveaux clients. Pour ces derniers, les analyses de risques et
des incidents de paiement sont inexistants.

 Marché des actions : la Bource de valeurs de Casablanca est composé de trois compartiments de
cotation pour les entreprises, chaque compartiment avec des caractéristiques et des conditions
d’admission différente. La création du 2ème et 3ème compartiment, avait pour objectif d’inciter les
PME s’introduire en bourse .La BVC compte, actuellement, dix sept (17) sociétés appartenant au
2ème compartiment et treize (13) sociétés appartenant au 3ème compartiment.

Section II : Financement participative outil au service des PME/TPE :

1-Installation des banques islamiques au Maroc : quel apport pour les PME ? :

La finance islamique peut créer une valeur ajoutée à la petite et moyenne entreprise, en effet la
problématique de l’installation de ce mode constitue encor une entrave majeure qui caractérise les
PME au Maroc, l’insuffisance des fonds propres en est un complexe primordial auquel les
entrepreneurs doivent apporter des solutions.

La finance islamique se présente comme une alternative qui accompagnera le développement et


l’expansion des PME au Maroc. Cette finalité ne pourra se faire qu’à travers un engagement des
banques de la place qui doivent offrir des produits bien étudiés afin de réussir. De même, Les
dirigeants doivent aussi fournir des efforts par rapport aux méthodes de gestion, de transparence, et de
bonne gouvernance, pour saisir cette nouvelle opportunité.

24
Si ce mode de financement est à l’heure actuelle encore en cours de montage au Maroc, il n’en
demeure pas moins que les experts mettent déjà en relief les différents avantages que ce dernier présent
pour la PME. Parmi ces avantages :

 Les experts citent l’élargissement de l’offre de financement destinée à la PME avec l’arrivée de
nouveaux opérateurs, la capacité d’offrir tous les produits nécessaires au financement de la PME.
 Ce mode de financement permettrait également une levée de barrières pour l’accès à une
catégorie de PME «unserved» «under-served» et présenterait une nouvelle capacité de
mobilisation.
 Il présente également une nouvelle approche à la banque entreprenante et entrepreneuriale
adaptée au segment PME.
 Un financement raisonné qui répond à la problématique de dimensionnement.
 Il améliore aussi l’approche au risque en intégrant l’approche transactionnelle.

2- L’ouverture du Maroc aux banques participatives permettra de proposer aux PME une
nouvelle voie de financement plus avantageux :

La finance participative est axée sur le financement de l’activité commerçante et marchande et


est bâtie sur des principes éthiques permettant par exemple à l’emprunteur en difficulté d’avoir des
échéances de remboursement adaptables. Ce mode de financement permettrait aux PME de
contourner les difficultés qu’elles rencontrent en matière de financement à cause de la faiblesse de
leurs capitaux propres et d’éviter l’endettement excessif.

 Focus sur la Moucharaka (contrat d’association) :

Prenons l’exemple de la Moucharaka .La directive de la Bank Al-Maghrib distingue deux formes de
la Moucharaka : la Moucharaka tabita (fixe et obligeant la banque et son client à rester partenaires
dans la société , jusqu’à l’expiration du contrat) et la Moucharaka moutanaqisa (dégressive et
permettant à l’établissement de crédit de se désengager de cette société au fur et à mesure de
l’avancement du projet).Dans le contrat de la moucharaka , la banque ne supporte que le risque lié à
son rapport dans la société commune .Le client doit disposer des garanties pour de couvrir contre ses
éventuelles négligences de gestion pouvant causer des pertes et c’est lui qui assure seul la gestion du
projet . Ce dernier point intéresserait les PME/TPE qui se détournent des marchés boursiers de peur
de perdre leur pouvoir décisionnel. La moucharaka présente d’autres avantages, vu que le contrat de
moucharaka tabita ne doit en aucun cas garantir à l’une des parties la récupération de son rapport.

25
Figure 6 :

Les banques marocaines sont leaders au sein de la région MENA pour le financement des PME. Le
développement du financement participatif par « Moucharaka » peut convertir cette expertise en
gisement de croissance.

 Focus sur la Moudarabah (proche de la commandite) :

La Moudarabah représente aussi un intérêt pour les PME notamment celles nouvellement créées et

permet de pallier à leur faiblesse en capitaux propres. En effet, ce type de financement permet à la

banque d’intervenir comme un associé qui assure le financement total de l’investissement tandis que

l’entrepreneur apporte son savoir-faire et assure seul la gestion de l’entreprise. Le contrat de

Moudarabah prévoit aussi une répartition des bénéfices réalisés entre les parties et fait supporter à la
banque la totalité des pertes si l’entrepreneur n’a commis aucune faute ou négligence.

 Focus sur la Mourabahah (contrat de vente au prix majoré d’une marge bénéficiaire) :

Nous pouvons aussi prendre l’exemple de la Mourabahah à laquelle les PME peuvent recourir pour
financer l’achat de marchandises, de biens d’équipements ou de matières premières. La banque
achète le bien dont a besoin la PME auprès d’un fournisseur puis le revend à la PME par traites selon
un prix et une marge de bénéfices convenus à l’avance.

Les PME peuvent aussi faire appel à l’Ijara, contrat de crédit-bail où la banque, propriétaire du bien,
supporte tous les risques en lien avec la propriété.

26
La Takaful est considérée également comme levier de financement. L’idée est de faire véhiculer
l’épargne issue de la collecte de l’assurance participative vers des fonds dédiés aux PME ayant des
besoins de liquidité.

3-La spécificité des besoins financiers de la PME par les instituions participatives :

Généralement, les PME ont une caractéristique commune : le caractère personnel et familial de
l’entreprise. Pour cette raison, toutes les PME n’envisagent pas identiquement l’intervention de la
banque. Pour certaines, cette dernière est indispensable, c’est le cas des PME en démarrage, celles
qui rencontrent des difficultés de croissance et qui ont besoin d’un financement externe pour se
restructurer : La demande de financement des PME naissantes nécessite des crédits longs car il s’agit
de financer des investissements qui s’amortissent sur un long et moyen terme, le développement des
PME ne peut donc se faire qu’avec une politique basée sur les ressources longues. Les banques
commerciales les ont toujours privilégié le financement à court terme ou continuent d’exiger des
garanties importantes parce que leurs principales ressources ces proviennent des dépôts à vue ou à
terme.

L’approche du marché des PME par les institutions financières participatives, peut être analysée
selon trois critères : l’investissement, la rentabilité et le risque.

 L’investissement : La banque islamique exige de tout promoteur d’un projet la présentation d’une
étude de faisabilité qui doit, en principe, fournir des renseignements sur les aspects financier,
économique, commercial, technique et organisationnel. Comme les dossiers présentés renferment
tous ces éléments, les banques islamiques se sont dotées de départements d’étude de projets et de
suivi.
 La rentabilité : c’est élément primordial en finance islamique. En effet, pour une banque
islamique, ce sui importe le plus, c’est la rentabilité des la PME à financer dans la mesure où la
rémunération de la banque dépend quasi exclusivement de cette rentabilité. Le partage des profits
des PME te la banque traduit le fait qui le bénéficie n’est que le fruit la symbiose du travail et du
capital.
 Le risque : L’octroi des crédits aux des PME est généralement assorti d’un risque élevé, en raison
notamment du risque d’insolvabilité et du caractère très fragile des garanties offertes par les PME.
Au niveau des banques islamiques, le problème des garanties se pose toutefois avec moins
d’acuité que les banques classiques.

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De façon générale, les problèmes qui peuvent liés au recouvrement bancaire des PME restent
similaires d’une institution à l’autre, qu’elle soit classique ou islamique. Toutefois, il ressort que
les produits offerts par les banques pourraient être particulièrement adaptés aux besoins des petits
et moyens entreprises, et ce, pour quatre raisons :

 La faiblesse des PME et fonds propres est bien connu et constitue un obstacle majeur à l’accès au
crédit bancaire ; or, le financement islamique que peut contourner le problème de l’apport en
fonds propres puisque la banque islamique intervient en tant que partenaire et non en tant que
bailleur de fonds.
 L’endettement excessif résultant de cette faiblesse en fonds propres entraine des frais financiers
supplémentaires et met en péril l’équilibre financier de la PME ; or le financement islamique basé
sur le principe de partage de profits et pertes ne permet pas l’imposition d’intérêts fixes.
 Au niveau bancaire, la gestion de bon nombre de PME est loin de créer la confiance ; or le
financement islamique conçoit la relation PME-Banque plutôt à long terme, dans un partenariat
avec notamment un rôle actif de la banque dans la gestion de l’affaire.
 Au niveau du suivi et du recouvrement, les banques islamiques sont supposées disposer de
structures de suivi pour contrôler les travaux relatifs à la réalisation de l’investissement d’une
part, et à l’exploitation proprement dite de la PME, d’autre part.

4-Le financement des PME est un vrai challenge pour les banques participatives futures :

Pour les nouvelles banques participatives en création au Maroc, le développement d’une offre PME
constitue un vrai challenge .En effet :

 L’environnement réglementaire, juridique et fiscal constitue une contrainte majeure sur laquelle il
faudrait agir en amont.
 Les risques que constituent ces PME dans le portefeuille des nouvelles banques sont importants,
mais il envisageable de les réduire à l’instar de la finance classique par des outils de soutien de
l’Etat tels que les produits de garanties, de cofinancement ou de refinancement à taux référentiels,
adaptés aux principes de la finance islamique.
 Il est par ailleurs, comme il est indiqué plus haut, primordial d’agir au niveau de l’éducation
financière pour pallier au manque de compréhension des produits de la finance islamique par les
PME, en ce, en procédant par exemple à une communication groupée afin harmoniser les
référentiels et réduire le risque de confusion chez les clients.

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 Le développement d’expertise au niveau des nouvelles banques participatives sur ce volet
nécessite un travail de formation poussé. De plus, une approche collaborative initiée par les
organes fédérateurs par exemple Bank al Maghreb peut faire émerger un centre d’excellence ou
des guides techniques permettant un développement plus soutenu des compétences dans le
financement islamique des PME.
 L’approche des nouveaux acteurs à ce segment du marché se doit être une approche « Mass
Market » et une approche graduelle (au niveau de son déploiement), s’appuyant sur une offre
simple, complète et compétitive.
 La majorité des personnes estiment que pour développer le segment des PME il est nécessaire de
proposer plus de produits basés sur le capital afin de pouvoir être à la fois compétitif
financièrement et convaincant au niveau des clients du fait que ces produits sont plus en
cohérence avec les principes de la finance islamique. A cet effet, il est envisageable de créer une
approche collaborative, des fonds d’investissement et des plateformes électroniques crowd-equity
dédiées aux PME.
Section III : Le marché des TPE au Maroc
1- Définition :
Au sein des petites et moyennes entreprises(PME), les très petites entreprises(TPE) sont de loin
les plus nombreuses et leurs caractéristiques les distinguent largement des autres : plus grande
fragilité, conditions de financement spécifiques, taux de renouvellement des entreprises élevé... On
parle alors des “très petites entreprises”, des “micro-entreprises”, voire des “entreprises artisanales”,
trois catégories qui ne se recoupent pas totalement.
Les très petites entreprises (TPE), qui emploient moins de 5 salariés et réalisent un chiffre d’affaires
inférieur à 3 millions de dirhams, constituent une frange importante du tissu entrepreneurial.

29
2- La faiblesse des ressources financières des TPE

Figure7 :

Source : résultat de l’enquête «Inforisk Startup » 2010-2014

D’après les données de l’étude d’Inforisk basée sur un échantillon de 2.720 sociétés et les bilans
des exercices 2011 et 2014. La viabilité des entreprises demeure relativement élevée, mais de
nombreuses structures seraient dans une situation financière délicate. « Le risque de défaillance des
TPE même auprès quatre exercices reste très élevé ».relève Amine Diouri responsable étude PME à
Inforisk.

La majorité des PME/TPE entame leur vie avec un gros handicap est la faiblesse des fonds propres, à
part l’autofinancement (78% des ressources des TPE et 51% pour les TPE), elles hésitent à pousser la
part des agences bancaires. Les dettes de financement représentent 3% des ressources de toutes
petites entreprises et 4% pour les PME. Le crédit est moins abondant par les TPE car elles sont jugées
très risquées ; la plupart des TPE considèrent que leur dossier sera de toute façon rejeté.

Le crédit des interentreprises alimente à hauteur de 18% des besoins de financement de la TPE, 33%
pour la PME contre 51% pour les grandes entreprises. Chaque société se fait de la trésorerie sur plus
petite qu’elle.

Entre 2011 et 2014, le chiffre d’affaire a augmenté de 10% en moyenne par an pour les TPE. Le
commerce et BTP sont des secteurs où l’activité est la plus dynamique. Cela contraste avec sentiment
général. Il y’a cependant une chose qui ne change pas au fil des années : les entreprises sont peu
orientées vers l’export. Il pèse moins de 5% du CA des TPE et moins de 10% du revenue des TPE.
En même temps, elles n‘ont pas encore les reins suffisamment solides pour se développer par
d’autres marchés.

30
Conclusion de la partie :

Nous constatons que le marché des PME/TPE connu une grande faiblesse au niveau de la satisfaction
de leurs besoins de financement, et pour cela elles doivent trouver des solutions mais la question qui
sera posée est ce que l’ouverture d’un système financier islamique est une vrai solution de
financement pour les entreprises marocaines ? Ce que nous allons l’analyser dans la deuxième
partie.

Partie II : Enquêtes sur la demande des produits alternatifs par les PME/TPE
La partie documentaire avait pour objectif d’avoir une idée générale sur le concept des banques
islamiques dites participatives ainsi qu’une classification des entreprises, ses modes de financement,
ses besoins de financement et leurs recours via les banques participatifs.

Dans cette partie, nous essayons de répondre à notre problématique concernant les PME/TPE via le
financement participatif dite islamique, et pour cela nous avons choisi pour notre analyse le logiciel
Sphinx qui est spécialisé dans les enquêtes et les études quantitatifs

Chapitre I : Les stratégies de commercialisation des produits alternatifs aux


PME/TPE
Section I : Stratégie Marketing des Produits Financiers Alternatifs :

Le marketing est l'art de faire converger les actions de l’entreprise en vue de satisfaire aux mieux les
besoins de sa clientèle, dans le cadre de politiques cohérentes visant à optimiser l'efficacité globale de
l’entreprise face à son marché.

Le marketing n'est pas une bataille de produits, mais une bataille de perception. (Al Ries & Jack Trout
- Les 22 lois du marketing). Les responsables de marketing s'emploient à mener des études

Pour " collecter des données objectives ".Ils analysent l'environnement, tâchent de s'assurer que les
faits ne les contredisent pas, puis, rassérénés, entrent dans l'arène du marché, sûrs d'avoir le meilleur
produit, persuadés que le meilleur finit toujours par triompher.

Il alterne des phases qui relèvent de la stratégie et d'autres qui relèvent de l'opérationnel. Ce sont des
démarches complémentaires et interdépendantes.

Section II : Quelles sont les raisons du récent essor de la finance islamique ?

31
Selon Omar al katani l'expert économique marocain, les produits alternatifs auront un impact positif
sur l'économie marocaine, et cela va apparaitre dans plusieurs domaines : tout d'abord et selon une
éoude faite par l'association de M. katani 6% des entreprises marocaines refuse de nouer des relations
avec les banques pour des raisons religieuses, et 20% veulent changer leurs modes de financement par
un autre islamique.

La première raison est la forte demande du grand nombre de musulmans, émigrés ou non, qui
recherchent des services financiers conformes à la charia. La deuxième est l’augmentation de la
manne pétrolière, qui fait exploser la demande d’investissements acceptables dans la région du Golfe.
La troisième tient au caractère compétitif de beaucoup de ces produits, qui attirent les investisseurs,
musulmans ou non.

La commercialisation de ces produits n'est pas faite sous le nom «produits islamiques» mais sous
l’appellation "Produits alternatifs" avec la mention « conformes aux règles de la chariaâ ». Ceci
montre, non seulement que les enjeux ne sont pas uniquement financiers, mais aussi la prudence de la
banque centrale du royaume, qui a mis sur le marché seulement trois produis de toute la panoplie
islamique existante.

Malgré cette offre, ces produits alternatifs n’ont pas connu le succès attendu et cela à cause de
plusieurs barrières qui ont freiné d’avantage le développement des produits islamiques dans un pays tel
que le Maroc.

Selon la banque Populaire, la gamme Chaabi Harmonis sera étendue selon le calendrier ci-dessous :

• Lancement du compte de dépôt pour les entreprises et associations.

• Lancement des premiers financements immobiliers sous forme d'un contrat de Mourabaha.

La mourabaha est le contrat le plus utilisé en finance islamique. L'investisseur, Chaabi Bank, acquiert
un actif désigné par vous auprès d'un fournisseur, directement ou par le biais d'un agent, et vous revend
ensuite l'actif à un prix majoré d'une marge bénéficiaire convenue et connue des parties contractantes.

• Lancement d'une formule de placement sous forme d'assurance vie.

• Lancement des produits de financement immobilier long terme sous forme d'un contrat de
Mousharaka dégressive.

Dans sa définition simplifiée, le contrat de Mousharaka dégressive devient une forme de financement
dans laquelle la banque et le client achètent ensemble le bien immobilier en fonction de leur apport. Ils

32
en deviennent en quelques sortes « co-propriétaires » avec les objectifs suivants pour le client : habiter
le bien immobilier, en devenir le seul propriétaire en rachetant progressivement les parts de la banque
selon une convention, une durée et des modalités particulières définies avec la banque.

Chapitre II : Analyse des résultats des enquêtes

I-Questionnaire : (voir l’annexe)

Notre analyse se fait sur un échantillon de 21 TPE à Essaouira pour connaitre leurs avis via le
financement participatif. Nous avons choisi une administration en mode « face à face » pour avoir un
taux de réponses élevées et une meilleure explication des questions.

A- Observation de l'échantillon:

secteur d'activité/Projet

4,8%
Riads
19,0% Agences immobilliers
33,3% Les snacks
les cafés
les supermarchés
Les petits magasins d'alimentation

9,5%

4,8%

28,6%

D’après le graphique, nous constatons que 33,33%des TPE interrogées sont des petits magasins
d’alimentation. 28,6% sont des cafés, 19% des agences immobiliers, le reste sont répartis entre des
snacks, des supermarchés et un seul Riad.
 L’âge de l’entreprise :
Nb. cit. Fréq.
Age de l'entreprise
0 à de 2 ans inclus 7 33,3%
2 à de 5 ans inclus 6 28,6%
5 à 10 ans inclu s 3 14,3%
10 ans et plus 5 23,8%
TOTAL OBS. 21 100% 33
L'âge d e l'entreprise

42,9%

28,6%

19,0%

9,5%

0 à 2 ans de 2 à 5 ans
de 5 à 10 ans10 ans et
inclus inclus inclus plus

Le diagramme fait remarquer que 42,9% des TPE sont nouvellemnt crées pendant une période
inférieur à deux ans , 28,6% pour les TPE ayant une durée de vie entre 2 à 5 ans, et cela signifie que
la majorité des gens veulent d’investir ,alors il est probable que ces projets ont besoin de se financer.

 Chiffre d’affaire :
Chiffre d’affaire annuel Nombre Fréquence

Inférieur à 100000 dhs 10 47,62%

Entre 100001 et 200000 dhs 7 33,33%

Entre 2000001 et 300000 dhs 4 19,05%

Total 21 100%

Ce tableau ci-dessus fait signaler la proportion du chiffre d’affaire des TPE, nous constatons que
47,62% des TPE réalisent un chiffre d’affaire inférieur à 100000 dhs, d’autres affiirment que leur
chiffre d’affaire annuel entre 100001 et 200000 dhs avec un part de 33,33%, par contre 19,05% disent
que leur chiffre d’affaire annuel entre 200001 et 300000 millions de dhs.
B-L’accés au crédit bancaire :

34
Le financement via banques classiques

Oui
28,6% Non

71,4%

D’après ce diagramme, nous constatons que le pourcentage des TPE financées par les banques est
très important de 71,4% par contre 28,6% d’entre elles s’interdisent ce recours.

Nb. cit. Fréq.


les raisons de ne pas utilisé un crédit
L'autofinancement 2 33,3%
Raison religieuse 3 50,0%
L'emprunt chez la famille et les amis pour éviter la banque 1 16,7%
TOTAL OBS. 6 100%

Ce tableau montre les raisons qui poussent les TPE d’éviter le recours aux crédits bancaires, 50% des
TPE interrogées disent que c’est illicite dans la religion et que les offres de crédits appliquées non
conformes aux principes de la charia , 33,3% affirment que n’ont pas besoin des crédits car ils ont les
ressources nécessaires pour financer leurs projets(l’autofinancement), ensuite 16,67% des TPE
empruntent chez leur famille et amis.

C-La connaissance des produits alternatifs :


vous entendez par la finance islamique

19,0% Oui
Non

81,0%

35
D’après le diagramme, nous constatons que 81% des clients ont déjà des informations sur la finance
islamique et seulement 19% qui n’ont pas une idée sur ce mode de financement.

Les raisons de la connaissance de ces produits :

Si non, à votre avis pourquoi ? Nombre Fréquence


%
L’insuffisance de la publicité 3 75%
Le manque de formation des chargés de clientèles au sein des banques 1 25%
Mauvaise commercialisation de ces produits 0 0%
TOTAL 4 100%

D’après les résultats, nous remarquons que 75% des TPE interrogées trouvent que la cause principal de
non connaissance des produits alternatifs est la manque de formation du personnel de la banque et
n’informent leurs clients les nouveaux produits et modes de financement, d’autres 25% pensent que la
publicité : télévision, réseaux sociaux, radio ne parlent pas à ce sujet.
D- La perception des TPE sur les produits et les banques participatifs :
 Ouverture d’un compte commerciale alternatif

Ouvrir un compte alternatif islamiqu e

Oui
Non
33,3%

66,7%

D’après ce diagramme, nous remarquons que 66,7% des TPE interrogées sont intéressées d’ouvrir un
compte commerciale dans une banque participative par contre 33,3% refusent de se financer via les
banques participatives.

36
Si oui, quel est le produit que vous préférez ?

4,8%4,8%
Ijara
33,3% Mourabaha
23,8% Moucharaka
Moudaraba
Takaful
Sukuks

19,0% 14,3%

Après une explication aux gérants des TPE les différents produits alternatifs, il s’apparaitre clairement
que les produits intéressées par ces TPE sont l’Ijara d’un pourcentage de 33,33%, et 23,8 pour
Moudaraba , ensuite le reste est réparti entre (Moucharaka,mourabaha etc.)

si non, pourquoi ?

coût de financements
28,6% la qualité de service
conformité des produits à la charia

57,1%

14,3%

Ce diagramme fait remarquer les raisons qui poussent les TPE de refuser l’accès aux crédits
bancaires, 57,1% ne sont pas prêts à payer plus cher pour avoir un produit alternatif, ensuite 28,6% des
TPE disent que ces produits non pas conformes à la charia et que le la banque bénéficie des intérêts de
façon indirecte.
37
Nb. cit. Fréq.
seriez vous prêt à changer votre banque
Je changerai ma banque pour bénéficier des produits participatifs 10 47,6%
J'ouvrirai un compte dans une banque commercial et garderai mes comptes dans ma banque actuelle 7 33,3%
Non, je ne changerai ma banque 4 19,0%
TOTAL OBS. 21 100%

D’après la présentation graphique, la majorité des TPE peuvent changer leur banque original pour
avoir un produit alternatif avec un part très important de 47,6% , d’autres 33,3% sont prêts de garder
leurs comptes au sein des banques classiques et ouvrir un autre compte commerciale islamique par
contre 19% TPE refusent de changer leur banque . Cela signifie la volonté et le désir de ces entreprises
à découvrir les banques participatives.
II- Guide d’entretien : cas banque populaire

Après une enquête apurés des TPE d’Essaouira, nous avons fait une interview avec le chargé de
clientèle pour savoir les procédures que l’agence BP d’Essaouira va effectuer pour se lancer dans les
produits islamiques alternatifs, les programmes de financement islamiques des TPE/PME ainsi la
politique de la commercialisation qu’elle va suivre pour influencer sur les clients.

Qu’elles stratégies voulez-vous faire pour influencer les TPE/PME à utiliser les produits
alternatifs ?

Après une étude dans le marché bancaire, nous avons constaté que la majorité des clients préfèrent
d’utiliser des produits alternatifs pour éviter tous les produits qui n’ont pas conformes aux principes de
la charia.

Donc nous avons décidé d’élaborer une stratégie de diversification qui propose de nouveaux
produits islamiques différents aux produits traditionnels et pour influencer plus sur les clients. Notre
enquête a tenu à identifier la tolérance des entreprises réticentes au crédit pour des raisons religieuses
au surcoût des futurs produits.et pour cela nous avons différencié les seuils à 5% de surcoût, à 10% de
surcoût, ainsi que le seuil de tolérance zéro. Nous savons aussi dans quelles tranches de chiffre
d’affaires les entreprises sont les plus tolérantes au surcoût des produits participatifs

Quels sont les produits islamiques que vous voulez lancer dans votre banque ?

 Moucharaka
 Moudaraba

38
 Ijara
 Mourabaha

Des non-musulmans se sont-ils adressés à vous pour des demandes de produits islamiques ?

Les principes de la finance islamique sont avant tout des principes Ethique et universels. La Banque
Populaire est ouverte à tous ce qui ont ajouté, à leur catalogue, des nouveaux produits. Si ceux-ci ont
une spécificité islamique, il n’en reste pas moins qu’ils ne sont absolument pas réservés aux individus
de confession musulmane. Bien au contraire, tout le monde peut y souscrire.

Est ce que vous provisionnez qu'il aura un succès de ces produits ?

Si nous respectons les règles, répondons à toutes les carences qui ont été présentées au niveau de
financement du projet que ce soit la vision, fiscalité etc. Nous assisterons certainement à un
développement exponentiel de ces produits qui auront un avenir meilleur.

Pensez vous que ce mode de financement est avantageux pour cette catégorie d’entreprises ?

Assurément, ce mode de financement a plusieurs avantages pour les TPE/PME ; l’absence du taux
d’intérêt, la banque partage les profits mais aussi les pertes de l’investissement avec le client ont plus
intéressants dans certains cas pour l’entreprise, comme ils peuvent être plus intéressants pour la
banque, dans la mesure où les projets sont bien étudiés, bien cogérés par le client et la banque. Aussi la
nature des opérations sont très utiles pour les entrepreneurs débutants tels que les instruments de
participation : moucharaka, moudaraba. Au niveau de garanties, on a presque les mêmes que les
banques classiques ces garanties peuvent être allégées ou même abandonnées au profit de la
réputation du promoteur, de l’impact social du projet et la qualité des relations entre l’entrepreneur et
la banque.

Est ce que vous trouvez que la banque populaire est en retard pour le lancement de ces
produits ?

Dans les grandes villes, je vois que nous ne sommes pas en retard par rapport aux autres concurrents,
car notre banque est la première qui a entré les produits alternatifs.

Mais dans les petites villes comme Essaouira, je crois que nous sommes en retard par rapport aux
plusieurs banques dans le lancement de ces produits.

39
Selon vous, quelle est la meilleure façon de commercialisation de ces produits alternatifs ?

Pour nous la meilleure formule de commercialiser ces produits est la bonne communication, l’écoute
aux besoins des clients. Il faut dire la vérité concernant ces produits et ne pas cacher le visage, mettre
an avant leur conformité avec les principes de la charia.

Analyse des résultats :

D’après les enquêtes que ce soit le questionnaire que nous avons traitée avec les TPE pour savoir leurs
points de vue sur les produits alternatifs, ensuite l’entretien directe avec le chargé de clientèle au sein
de la banque populaire qui nous a expliquée les différentes stratégies de financement islamique
destinées aux TPE/PME. Nous allons conclue que :

 Pour pratiquer la commercialisation des produits alternatifs, la banque populaire a planifiée une
stratégie de diversification pour se développer dans le domaine bancaire islamique.
 Actuellement, la banque populaire veut adopter dans plusieurs agences comme d’Essaouira le
lancement de trois produits islamiques afin de savoir le niveau de satisfaction des clients de ces
produits alternatifs.
 Nous avons constatée qu’il existe deux types deux TPE/PME, celui qui favorisent un produit
islamique, conforme aux principes de la charia quelque soit le coût de financement. D’autres
TPE/PME préfèrent de se financer via les banques classiques ; le coût des produits alternatifs sont
plus chers que ceux classiques à cause double enregistrement des 2 contrats.
 Pour assurer une meilleure commercialisation des produits alternatifs destinés aux TPE/PME, il
faut dire la vérité concernant ces produits et ne pas se cacher le visage ; mettre en avant leur
conformité à la charia ; vanter leur apport positif à la richesse du pays par participation et non la
rente ; établir un plan d’utilisation d’une panoplie plus large de produits, et ne pas cantonner aux
deux lancés par certaines banques.
 les banques eux-mêmes doivent faire des efforts au niveau de la publicité à partir des pages dans
les réseaux sociaux, radio, télévision. D’autre part le personnel doit chaque fois informer les
clients aux différents programmes, produits et les nouvelles offres pour mieux connaitre la
procédure de ces produits.

Conclusion partielle :

Dans cette partie, nous avons traitée des éléments pratiques que ce soit avec le questionnaire qui a
pour but d’avoir une idée ce que pense les TPE aux produits alternatifs , ou bien l’entretien directe
avec le chargé de clientèle qui est une action très importante qui nous aidons d’avoir des explications
40
au niveau de financement des PME via ces produits ; ces enquêtes ont pour avantage d’avoir des
réponses à notre problématiques qui est : quel est système le plus adaptable au financement des
TPE/PME ? Est ce que le financement participative est une solution pour faire face aux besoins de ce
catégorie d’entreprises ?

41
Conclusion générale

Tout au long de ce travail, nous avons démontrée que la finance islamique s’est développée très
rapidement ces dernières années et aussi que la taille de ce marché est devenue très large dans le
monde entier.

Nous constatons que l’instauration de ce nouveau mode de financement au Maroc va constituer


une nouvelle plate forme qui va renforcer le système de bancarisation national et surtout après les
enquêtes que nous avons fait : la majorité des PME/TPE marocaines préfèrent de s’orienter vers les
produits alternatifs qui se base sur le principe de partage de profits et pertes ainsi sur le financement
partiel ou total sans oublier l’absence de prêt ou d’intérêt.

L’introduction de ce nouveau mode de financement peut augmentera l’effectif des banques ce qui
va enfanter une concurrence acharnée qui sera au profit des entreprises en leur permettant de se
trouver devant une multitude de produits et d’instruments financiers afin de faire face a leurs besoins.

Donc, les banques participatives dans ce contexte constituent des partenaires de très grande
importances pour nos PME et TPE afin d’assurer leur développement et la survie de leur activité.

42
Références :
1- Aujourd’hui le Maroc sur le site www.aujourd’hui.ma/actualité.
2- Rapport publié en 2011 par AIDIMM et IFAAS.
3- MOUNADI Nadia, « Maroc : comment bénéficier d’un crédit immobilier alternatif »
Aujoud’hui le Maroc, N°1700 Le 08/02/2010.

4- Zoubair Ben Terdeyet PDG d‟Isla-Invest Consulting, société française de conseil en


investissements financiers et immobiliers conformes aux principes de la Sharia, dans un
interview avec le site www. Afrik.com
5- D’après le mémoire de Hosni Zaouali « Le système bancaire islamique à l'ère de la
mondialisation ».
6- Finance islamique et capital risque mémoire réalisée par BOUNAMARE Sofia.
7- Site : www.mémoireonline.com
8- Livre de « la finance islamique principes, produits et institutions » Abderazake elmeziane.
Professeur et chercheur en finance islamique.
9- L’économiste http://www.leconomiste.com/chiffres-cles-de-l-economie-marocaine?mot-
cle-entrepot-doc=les+banques+du+maroc.
10- Ahmad Al Naggar(1993), le mouvement des banques islamiques, hkaik Al asl wa Awham
assora, Sté Sprinte, le Caire, p.59-65

43
Annexes :

44
Annexe1 : Questionnaire
Dans le cadre de nôtre projet de fin d’étude(PFE), nous avons dressée ce questionnaire pour
étudier les avis des TPE à Essaouira envers les produits proposées par les banques islamiques qui
vont bientôt commencer leurs activités au Maroc en 2016.
Nous sollicitons quelques minutes de votre temps afin de réaliser notre étude. Merci d’y
répondre de manière objective.
I-Questions sur l’entreprise :
1- Quel est votre secteur ou projet d’activité ?
Cafés
Agences immobiliers
Petits magasins d’alimentation
Riads
Les snacks
Les supermarchés

2- Quel est l’âge de votre entreprise ou projet ?


0 à 2 ans inclus
Entre 2 à 5 ans inclus
Entre 5 à 10 ans inclus
10 ans et plus

3- Quelle tranche de chiffre d’affaire que vous situez vous ?

Inférieur à 100000 DHS

Entre 100001 et 200000 DHS

Entre 200001 et 300000 DHS

II- Questions relatifs à l’accès au crédit bancaire :

4- Avez- vous eu recours au financement en dehors des crédits bancaires ?


Oui

Non

45
5- Si non, pourquoi ?
Vous n’avez jamais eu besoin de crédit bancaire.
Vous vous interdisez l’intérêt bancaire malgré le besoin pour une raison religieuse.
Vous vous recours à l’emprunt chez la famille et les amis pour éviter la banque.

III- Questions concernant la connaissance et la perception des TPE envers les produits
alternatifs
6- Est-ce que vous entendez par les produits alternatifs ?
Oui
Non
7- Si non, pourquoi ?
L’insuffisance de la publicité
Le manque de formation des chargés de clientèles au sein des banques
Mauvaise commercialisation de ces produits
8- Comptez-vous ouvrir un compte commercial dans une banque participative ?
Oui
Non
9- Si non, pourquoi ?
Le coût de financement.
La qualité de service.
La conformité des produits à la charia.
10- Quels sont les produits islamiques par lesquels vous seriez vous le plus intéressé ?
Mourabaha
Moucharaka
Moudaraba
Ijara
Takaful
Sukuks
11- Si votre groupe bancaire actuel ne crée pas une nouvelle banque participative, seriez
vous prêt à changer de groupe bancaire ?
Je changerai de banque pour bénéficier des produits alternatifs
J’ouvrirai un compte dans une banque participative et garderai mes comptes dans ma
banque actuelle
Non, je ne changerai pas ma banque
Merci pour votre attention
46
Annexe 2 : Demande d’un crédit immobilier alternatif en ligne

47
Annexe 3 : les banques participatives au Maroc

L’économiste, Mars 2016

48
Table des matières :

Dédicaces………………….…...………………………………………………………………….....2

Remerciement…………….………..………………..…………………………………………….….3

Liste des figures……………………..…..….………………………………………………………...4

Introduction Générale………………….....………………………………………………….…….....6

Partie I : Fondements théoriques sur la finance islamique et financement des PME/TPE.....…7

Chapitre I : Généralités sur la finance islamique…………………………………………………7

Section I : Définition et principes des banques islamiques…………………………………………...7

1- Définition d’une banque islamique……...………………………………………………………7


2- Les sources de la finance islamique……………………………………………………………..8
2-1 Le saint coran….…………………………………………………………………………….8
2-2 La Sunna…………………………………………………………………………………….8
2-3 L’IDJMA……………………………………………………………………………………8
2-4 Le Quiasse……..…………………………………………………………………………….8
2-5 Les Madahibs et les écoles de pensée islamique…………………………………………….8
3- Les interdictions de la finance islamique…...……………………………………………………9
3-1 Interdiction du Riba……………….…………………………………………………………9
3-2 Interdiction du Maysir et Gharar…………………………………………………………….9
3-3 Interdiction des investissements illicites...………………………………………………….10
3-4 Principe de partage de profits et pertes …………………………………………………….10
3-5 L’Asset banking.……………………………………………………………………………10

Section II : Les produits alternatifs proposés par les banques islamiques….……………………...…11

1- Moudarabah……………………………………………………………………………….….11
2- Moucharaka……..………………………………………………………………………........12
3- Mourabaha…….…………………………………………………………………………...…12
4- Ijara……………...……………………………………………………………………...…….13
5- Salam.……..……………………………………………………………………………..…....13
6- Istisna.…………………………………………………………………………………..…….14
7- Sukuk..…………………………………………………………………………………..……14

Section III : les différents comptes islamiques…..…………………………………………………....15

1- Les comptes courants…………………………………………………….…………………...15


2- Les comptes d’investissement.………………………………………………………………..16

49
3- Les comptes d’épargne ……………………………………………………………………….16

Section IIII : l’historique de la finance islamique et son développement au Maroc.………………....17

1- Premières traces de la finance islamique et son développement au Maroc……….……….…17


2- Tendances actuels en chiffres………………………………………………….……………..18
3- Conditions pour assurer la réussite de la finance islamique au Maroc……….………………19

Chapitre II : Les PME/TPE marocaines et le financement participative……………...….……..20

Section I : Généralités sur le fonctionnement des petits et moyennes entreprises….…………….…..20

1- Définition de la PME…………………………………………………………………………20
2- PME marocaines en chiffres………………………………………………………………….21
3- Modes de financement classiques………………………………………………………….....22

Section II : Financement participative est un outil au service des PME.………………………….....25

Section III : le marché des TPE au Maroc..……………………………………………………….….30

Partie II : Enquêtes sur la demande des produits alternatifs par les PME/TPE…………….…32

Chapitre I : Les stratégies de commercialisation des produits alternatifs aux PME/TPE…....32

Section I : Stratégie Marketing des Produits Financiers Alternatifs…...……………………………32

Section II : Quelles sont les raisons du récent essor de la finance islamique ?...................................33

Chapitre : Analyse des résultats des enquêtes……………………………………………………34

Conclusion générale…………………………………………………………………..……………..43

Références…………………………………………………………………………………….……..44

Annexes………………………………………………………………………….……….…………45

50

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