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M1-UE5 2007-2008
1. Solutions classiques
b) Montrer que l’application qui à tout élément f ∈ C 0 ([0, 1]) associe la solution du problème aux
limites (1) est linéaire et continue de C 0 ([0, 1]) (muni de la norme de la convergence uniforme)
dans C 2 ([0, 1]) (muni de la norme kvk∞ + kv 0 k∞ + kv 00 k∞ ).
Exercice 1.3. Rappels de calcul différentiel
On fixe un ouvert Ω de Rn . On rappelle qu’étant donné un champ de vecteurs Φ ∈ C 1 (Ω; Rn ),
on définit la divergence comme la fonction div(Φ)(x) = i ∂xi Φi (x). On rappelle également que le
P
1
2
défini pour les fonctions u ∈ C 2 (Ω). On suppose que l’opérateur L est uniformément elliptique sur
Ω, au sens où il existe une constante α > 0 telle que la matrice a − αI soit symétrique positive dans
Ω. On a donc (a(x)h) · h ≥ α|h|2 pour tout h dans Rn et tout x dans Ω.
a) Montrer que le laplacien est un opérateur uniformément elliptique sur Ω.
b) Montrer que si a et a 0 sont deux matrices symétriques positives on a tr(aa 0 ) ≥ 0. [on pourra
commencer par le cas où la matrice a est diagonale]
c) Soit u un élément de C 2 (Ω). Montrer qu’en un point x de maximum local de u on a ∇u(x) =
0 et la matrice hessienne D 2 u(x) est négative. [considérer pour tout h 6= 0 la fonction de la
variable réelle ϕ(t ) = u(x + t h/|h|)]
d) Soit u ∈ C 2 (Ω) ∩ C (Ω) vérifiant Lu − cu > 0 dans Ω. Montrer que u ne peut atteindre un maxi-
mum positif sur Ω qu’en un point de ∂Ω.
3
e) Trouver k > 0 tel que la fonction w(x) = exp(kx 1 ) vérifie Lw − c w > 0 sur Ω.
f) Établir le principe du maximum suivant. Si u ∈ C 2 (Ω) ∩ C (Ω) vérifie Lu − cu ≥ 0 dans Ω, alors
maxΩ u ≤ max∂Ω u + . [considérer pour ε > 0 la fonction u + εw et faire tendre ε vers 0]
g) Établir le principe de comparaison suivant. Si u, v ∈ C 2 (Ω) ∩ C (Ω) vérifient Lu − cu ≥ Lv − c v
dans Ω et u ≤ v sur ∂Ω alors u ≤ v dans Ω.
h) Soit f : Ω 7→ R et g : Ω 7→ R. On considère le problème de Dirichlet (solution classique) : trou-
ver u ∈ C 2 (Ω) ∩ C (Ω) vérifiant
Lu − cu = f dans Ω, u = g sur ∂Ω.
Montrer que le problème de Dirichlet admet au plus une solution (la question de l’existence
n’est pas du tout abordée ici).
Exercice 1.6. Formules de Green
Soit Ω un ouvert borné régulier (de classe C 1 ) de vecteur normal unitaire extérieur ν. On rappelle
le théorème de la divergence dans Rn : si U = (U1 , . . . ,Un ) est un champ de vecteur défini sur Ω de
classe C 1 (Ω) on a
Z Z
div(U )(x) d x = U · ν d σ(x),
Ω ∂Ω
où σ est la mesure superficielle portée par ∂Ω. En dimension 1, si Ω =]a, b[ c’est la fameuse formule
d’intégration par partie
Z Z
ϕ0 (x) d x = ϕ(b) − ϕ(a) = ϕ · n d σ, σ = δa + δb .
]a,b[ ∂Ω
Montrer les identités suivantes pour des fonctions régulières u, w : Rn → R appartenant à C 2 (Ω) et
Φ : Rn → Rn appartenant à C 1 (Ω; Rn ).
∂u ∂u
Z Z Z Z
dx = uνi d σ, ∆u d x = d σ,
Ω ∂x i ∂Ω Ω ∂Ω ∂ν
∂v ∂u
Z Z Z
u dx = uvνi d σ − v d x,
Ω ∂x i ∂Ω Ω ∂x i
∂w
Z Z Z
u∆w d x = u d σ − (∇ u, ∇ w) d x (première identité de Green),
Ω ∂Ω ∂ν Ω
Z Z Z
u div(Φ) = u(Φ, ν) d σ − (Φ, ∇ u)d x,
Ω ∂Ω Ω
∂w ∂u
Z Z Z Z
u∆w d x − w∆u d x = u dσ − w d σ (deuxième identité de Green).
Ω Ω ∂Ω ∂ν ∂Ω ∂ν
[méthode classique : indicatrice d’un intervalle ]a, b[, indicatrice d’un borélien, fonction simple
et enfin fonction positive]
4
e) Déterminer pour quelles valeurs de α ∈ R et p ∈ [1, +∞] les fonctions |x|α sont dans L p (B 1 ) ?
dans L p (Rn \B 1 ) ?
Exercice 1.8. Formule de représentation de Green
On utilisera la solution fondamentale du laplacien E n , qui a été définie dans l’exercice précédent.
a) Vérifier que E n et ∇ E n sont localement intégrables.
b) Montrer que pour toute fonction continue u et tout x 0 fixé on a
∂E n
Z Z
lim u(x)E n (x − x 0 ) d σ = 0 et lim u(x) (x − x 0 ) d σ = u(x 0 ).
ε→0 ∂B ε (x 0 ) ε→0 ∂B ε (x 0 ) ∂ν
c) Soit Ω un ouvert borné de classe C 1 et u ∈ C 2 (Ω). Soit x 0 ∈ Ω fixé. En écrivant la deuxième
identité de Green sur Ω\B (x 0 , ε) (avec ε > 0 suffisamment petit) pour u et E n , établir la formule
de représentation de Green
∂E n ∂u
Z Z Z
u(x 0 ) = ∆u(x)E n (x − x 0 ) d x + u(x) (x − x 0 ) d σ − (x)E n (x − x 0 ) d σ.
Ω ∂Ω ∂ν ∂Ω ∂ν
Exercice 1.9.
Soit Ω un ouvert borné de Rn suffisamment régulier et u ∈ C 2 (Ω) ∩ C (Ω) une solution (classique)
du problème ∆u = u 3 − u dans Ω et u = 0 sur ∂Ω.
a) Montrer que nécessairement −1 ≤ u(x) ≤ 1 pour tout x ∈ Ω. [indication : chercher à appliquer
un principe de comparaison entre u et une fonction bien choisie sur un ouvert bien choisi !]
b) La fonction u peut-elle atteindre la valeur 1 ou −1 ? [indication : on pourra admettre le prin-
cipe du maximum fort. Avec les mêmes notations que l’exercice 1.5 si Lu − cu ≥ 0 dans Ω
–ouvert régulier– avec u non constante. Si c = 0 alors u n’atteint pas son maximum dans l’in-
térieur de Ω. Si c ≤ 0, u ne peut atteindre un maximum positif ou nul dans l’intérieur de Ω.
Enfin, sans condition sur c, u ne peut être égale zéro en un maximum intérieur de Ω.]
EDP et Analyse numérique 2. Espaces L p (Rn ), convolution et
M1-UE5 2007-2008 régularisation
Dans cette fiche, on notera, pour p ∈ [1, +∞], L p (Rn ) l’espace L p (Rn ) et k · kp la norme associée.
Sauf mention contraire, tous les exposants p, q et r seront dans [1, +∞].
On rappelle que la convolée de deux fonctions f et g définies sur Rn est la fonction notée f ∗ g
donnée par la formule
Z Z
f ∗ g (x) = f (x − y)g (y) d y = f (y)g (x − y) d y.
L’ensemble des fonctions de classe C ∞ à support compact dans Ω sera aussi noté D(Ω).
Exercice 2.1. Applications de l’inégalité de Hölder
1
On rappelle que si on a deux exposants p et q conjugués (i.e. tels que p + q1 = 1) et si on a deux
fonctions f ∈ L p (Ω) et g ∈ L q (Ω), alors f g ∈ L 1 (Ω) et
k f g k1 ≤ k f kp kg kq .
1 1
a) Soit f ∈ L p (Ω) et g ∈ L q (Ω). Soit r tel que r = p + q1 . On suppose que r ∈ [1, ∞[, montrer que
f g ∈ L r (Ω) avec k f g kr ≤ k f kp kg kq .
b) Montrer que si f ∈ L p (Ω)∩L q (Ω), alors, pour tout r ∈ [p, q], on a f ∈ L r (Ω) et k f kr ≤ k f kθp k f k1−θ
q ,
pour θ ∈ [0, 1] que l’on déterminera.
1
c) Établir l’inégalité de Hölder généralisée suivante. Si f 1 ∈ L p 1 (Ω), . . ., f k ∈ L p k (Ω) avec p1 + ··· +
1 1
pk = 1, alors f 1 . . . f k ∈ L (Ω) et k f 1 . . . f k k1 ≤ k f 1 kp 1 . . . k f k kp k .
Exercice 2.2. Support d’une fonction. Dans tout l’exercice, f et g désignent des fonctions conti-
nues et définies sur Rn . On rappelle que le support d’une fonction continue est l’ensemble
Supp( f ) = { f 6= 0}.
a) Montrer que Supp( f ) est le plus petit fermé en dehors duquel la fonction f est nulle.
b) Montrer que Supp( f + g ) ⊂ Supp( f ) ∪ Supp(g ).
c) Montrer que Supp( f g ) ⊂ Supp( f ) ∩ Supp(g ).
d) On suppose en outre que f et g sont des éléments de L 1 (Rn ). On rappelle que, pour deux
ensembles A et B de Rn on définit A + B = {a + b ; a ∈, b ∈ B }.
i) Montrer que Supp( f ∗ g ) ⊂ Supp( f ) + Supp(g ).
ii) Montrer que l’ensemble A +B est fermé si A est fermé et B est compact. [utiliser la carac-
térisation séquentielle de l’adhérence et de la compacité] [voir enfin ce qui se passe dans
R2 avec A = {(x, 1/x) ; x ∈ R∗ } et B = {(x, 0) ; x ∈ R}]
iii) Conclure que lorsque g est à support compact alors on a Supp( f ∗g ) ⊂ Supp( f )+Supp(g ).
1
Exercice 2.3. Inégalité de convolution. Soit p et q deux exposants vérifiant p + q1 ≥ 1. On peut alors
définir r ∈ [1, +∞] par la formule r1 = p1 + q1 −1. On note p 0 , q 0 et r 0 les exposants conjugués de p, q et
r resp.. On veut montrer que, si f ∈ L p (Rn ) et g ∈ L q (Rn ), on a f ∗ g ∈ L r (Rn ) et
k f ∗ g kr ≤ k f kp kg kq .
a) Mesurabilité. Soit f et g deux fonctions boréliennes. On rappelle les notations f + = max( f , 0)
et f − = max(− f , 0), de sorte que f = f + − f − et | f | = f + + f − .
i) Montrer que l’application (x, y) 7→ f (x − y)g (y) est borélienne.
6
ii) Si f et g sont
R positives, montrer, en utilisant le théorème de Fubini, que la fonction x 7→
f ∗ g (x) = f (x − y)g (y) d y (à valeurs dans [0, +∞]) est borélienne.
iii) Si f et g sont quelconques et si les fonctions positives f + ∗ g + , f + ∗ g − , f − ∗ g + et f − ∗ g −
sont p.p. finies, conclure que f ∗ g est p.p. finie et est égale à une fonction borélienne p.p.
(elle est donc mesurable au sens de Lebesgue).
b) Le cas r = +∞. Cette condition est bien sûr équivalente à q = p 0 .
i) Si f et g sont positives, montrer que f ∗ g ∈ L ∞ (Rn ) et que k f ∗ g k∞ ≤ k f kp kg kp 0 .
0
ii) En utilisant la question (a–iii), montrer que, pour f ∈ L p (Rn ) et g ∈ L p (Rn ) quelconques,
f ∗ g est p.p. définie, qu’elle est dans L ∞ (Rn ) et qu’elle vérifie k f ∗ g k∞ ≤ k f kp kg kp 0 .
iii) Par un argument de densité, montrer qu’en fait f ∗ g est continue et que, si p ∈]1, +∞[,
on a lim|x|→+∞ f ∗ g (x) = 0.
c) Le cas r < +∞. Notons que cela implique que p < +∞ et q < +∞. Jusqu’à la question (c–v), les
fonctions f , g et ϕ considérées seront positives.
i) Montrer que
Z Z
f ∗ g (x)ϕ(x) d x = f (x)g (y)ϕ(x + y) d x d y.
p p q q r0 0
ii) Vérifier les identités 1 = r + q0 = r + p0 = p0 + qr 0 .
iii) En utilisant la décomposition
p q p r0 q r0
f (x)g (y)ϕ(x + y) = [( f (x)) r (g (y)) r ][( f (x)) q 0 (ϕ(x + y)) q 0 ][(g (y)) p 0 (ϕ(x + y)) p 0 ],
montrer que f ∗ g ϕ ≤ k f kp kg kq kϕkr 0 .
R
ii) On définit ρ(x) = c f (1−|x|2 ) pour x ∈ RN avec c tel que ρ(x) d x = 1. Préciser le support
R
Rn
de ρ et montrer que ρ ∈ C 0∞ (Rn ).
iii) En déduire que la fonction ρ ε (x)
R = ε ρ(x/ε) est de la classe C , à valeurs ≥ 0, à support
−n ∞
Exercice 2.6. Montrer qu’une suite régularisante ne peut pas converger dans L 1 (Rn ).
Exercice 2.7. Un peu de densité. Soient Ω un ouvert de Rn et p tel que 1 ≤ p < +∞. Nous suppose-
rons que l’espace des fonctions continues à support compact dans Ω est dense dans L p (Ω). Soit ρ k
une suite régularisante (ε = 1/k par rapport à l’exercice 2.5).
a) Soit f une fonction continue à valeurs dans Rn . Montrer que ρ k ∗ f → f uniformément sur
tout compact de Rn .
b) Soit f ∈ L p (Rn ). Montrer que ρ k ∗ f → f dans L p (Rn ).
c) Montrer que D(Ω) est dense dans L p (Ω)
d) Refaire l’exercice en utilisant juste le fait que l’ensemble des fonctions continues à support
compact dans Rn est dense dans L p (Rn ). On pourra utiliser
i) Suite exhaustive de compacts. Construire une suite croissante (K m ) de compacts de Ω telle
que ∪m K m = Ω.
1
[On pourra prendre, pour m ≥ 1, K m = {x ∈ Ω | d (x, Ωc ) ≥ m et |x| ≤ m}.]
ii) Soit (χm ) une suite de fonctions de D (Ω) à valeurs dans [0, 1] telle que ∀ m χm vaut 1 sur
K m . Montrer que f χm → f dans L p (Ω).
b) A l’aide des formules de calcul différentiel et du fait que ∇ϕ ≡ 0 sur {x ∈ Ω : u(x) ≥ 1} montrer
que Z Z
lim ∆(uϕ)ϕψε d x = ∆u(u − 1)+ d x ≥ 0.
ε→0 Ω Ω
Z
c) Montrer que la première identité de Green s’applique pour (ψε ϕ)∆(uϕ) d x.
Ω
d) En passant à la limite (ε → 0) dans la première identité de Green et à l’aide de la question b)
montrer que Z
− (∇u, ∇u) d x ≥ 0.
{x∈Ω ; u(x)≥1}
e) En déduire que ∇u ≡ 0 sur {x ∈ Ω ; u(x) ≥ 1} puis que u(x) ≤ 1 sur Ω.
EDP et Analyse numérique
M1-UE5 2007-2008
3. Espaces de Sobolev
Exercice 3.6. Pour α ∈]1 − n, 1[, on considère la fonction définie sur Rn \{0} par f (x) = |x|α .
a) Montrer que les fonctions f et g i (x) = αx i |x|α−2 , 1 ≤ i ≤ n, sont localement intégrables dans
Rn , c’est-à-dire que, pour tout R > 0, les fonctions sont dans L 1 (B R ).
∂ϕ
Z Z
b) Montrer que, pour toute fonction ϕ ∈ C 0∞ (Rn ), on a f d x = − g i ϕ d x. La dérivée par-
∂x i
tielle faible de la fonction f par rapport à la variable x i est donc g i . [On écrira la formule de
Green sur B (0, ε)c et on fera tendre ε → 0.]
c) Montrer que f ∈ H 1 (B 1 ) si et seulement si n > 2(1 − α).
d) En déduire que, pour tout ouvert non vide Ω de Rn avec n ≥ 3, il existe une fonction H 1 (Ω)
non bornée.
Exercice 3.10. Soit Ω un ouvert connexe. On veut montrer que toute fonction u ∈ H 1 (Ω) vérifiant
∇ u = 0 p.p dans Ω est constante.
a) Soit B une boule fermée non vide de Ω.
i) Soit u une fonction de classe C 1 . Montrer que ∀ x, y ∈ B on a
Z 1
u(x) − u(y) = (∇ u(t x + (1 − t )y), x − y) d t .
0
ii) Montrer qu’il existe une constante C > 0 indépendante de u telle que, pour tout x ∈ B
(resp. pour tout y ∈ B ), on a
Z 1/2 Z Z
| ∇ u(t x + (1 − t )y)| d y d t ≤ C | ∇ u(z)| d z,
0 B B
Z 1 Z Z
et, resp. | ∇ u(t x + (1 − t )y)| d x d t ≤ C | ∇ u(z)| d z.
1/2 B B
Z Z Z
iii) En déduire que |u(x) − u(y)| d x d y ≤ C 0 | ∇ u(z)| d z.
B B B
iv) Montrer que l’inégalité précédente reste vraie si u ∈ H 1 (B ).
b) Déduire le résultat souhaité.
f) Lorsque Ω est borné dans une direction, montrer que l’on peut supposer g 0 = 0 [Utiliser l’in-
égalité de Poincaré.]
Exercice 3.12. Inégalité de Poincaré-Wirtinger Soit Ω un ouvert connexe borné de classe C 1 . On veut
montrer qu’il existe une constante C > 0 telle que
1
Z
ku − u k2 ≤ C k ∇ uk2 , ∀ u ∈ H 1 (Ω).
m(Ω) Ω
a) Supposer que l’inégalité est fausse et montrer qu’il existe une suite de fonctions v k ∈ H 1 (Ω)
telle que Z
kv k k2 = 1, v k = 0 et lim k ∇ v k k2 = 0.
Ω k→∞
b) En utilisant le théorème de Rellich-Kondrachov montrer que l’on peut extraire une sous-suite
convergeant fortement dans L 2 et aboutir à une contradiction.
EDP et Analyse numérique
M1-UE5 2007-2008 4. Problèmes variationnels
H ILBERT ET L AX -M ILGRAM
Exercice 4.1.
a) Montrer qu’en dimension finie une forme bilinéaire symétrique est coercive si et seulement si
elle est définie positive (i.e. a(u, u) > 0 pour tout u 6= 0)
b) Que peut-on dire en dimension infinie ?
c) On se place dans l’espace `2 des suites (u i )i ∈N vérifiant u i2 < ∞ muni de la norme |u| =
P
i
( i u i2 )1/2 .
P
Exercice 4.2. Soit Ω un ouvert de Rn et a 0 une fonction mesurable dans L ∞ (Ω). On considère l’ap-
2
R
plication bilinéaire définie pour u, v ∈ L (Ω) par a(u, v) = Ω a 0 uv d x.
a) Montrer que a est bien définie et est continue sur L 2 (Ω).
b) Soit g ∈ L ∞ (Ω). Montrer que g ≥ 0 p.p. si et seulement si g h ≥ 0 pour tout h ∈ L 1 (Ω), h ≥ 0.
R
Exercice 4.3. Soit a une forme bilinéaire continue coercive sur un espace de Hilbert H et l ∈ H 0 .
Montrer que la fonctionnelle J définie sur H par J (v) = 12 a(v, v) − 〈 f , v〉 admet un unique mini-
mum. De quel ¡ problème variationnel est-il solution ? [on considérera la forme bilinéaire symétrique
a 0 (u, v) = 21 a(u, v) + a(v, u) ]
¢
Exercice 4.4. Soit H un espace de Hilbert et M un sous-espace affine fermé de direction L. On rap-
pelle que cela signifie que L est un sous-espace vectoriel fermé de H et qu’il existe u 0 ∈ H tel que
M = u 0 + L. Soit a une forme bilinéaire continue coercive sur H et l ∈ H 0
a) On suppose a symétrique. Montrer que la fonctionnelle J (v) = 21 a(v, v)−l (v) admet un unique
minimum u sur M et qu’il est caractérisé par u ∈ M et a(u, v) = l (v) pour tout v ∈ L. [On se
ramènera à la minimisation d’une fonctionelle analogue sur L.]
b) Dans le cas général où a n’est plus symétrique, montrer, en utilisant le théorème de Lax-
Milgram, qu’il existe un unique u ∈ M tel que a(u, v) = l (v) pour tout v ∈ L.
avec diverses conditions au bord. On supposera que c ∈ L ∞ (]0, 1[) et que c ≥ c 0 p.p. pour une constante
c 0 ≥ 0. Sauf mention contraire, on supposera que c 0 > 0 et que f ∈ L 2 (]0, 1[). On considère alors la
fonctionnelle
1 1¡ 0 2
Z Z 1
2
¢
J (v) = (v ) + c v − fv
2 0 0
définie sur H 1 (]0, 1[). Rappelant que les fonctions de H 1 (]0, 1[) sont continues (à un représentant
près), on définira sans ambiguïté leurs valeurs en tout point de [0, 1].
a) Condition de Dirichlet homogène (avec c 0 = 0).
i) Montrer que le problème min{J (v) | v ∈ H01 (]0, 1[)} admet une unique solution u et qu’elle
est l’unique solution du problème variationnel
Z 1 Z 1 Z 1
u0v 0 d x + cuv = f v d x; pour tout v ∈ H01 (Ω).
0 0 0
ii) Soit u ∈ C 2 ([0, 1]). Montrer que u est solution du problème précédent si et seulement si u
est solution de l’équation différentielle
−u 00 + cu = f p.p. dans ]0, 1[ avec u(0) = u(1) = 0.
iii) Montrer que toute solution du problème variationnel est dans H 2 (]0, 1[), i.e. u ∈ H 1 (]0, 1[)
et u 0 ∈ H 1 (]0, 1[).
iv) Fixons u ∈ H 1 (]0, 1[). Déduire de la question précédente que u ∈ H01 (]0, 1[) est solution du
problème variationnel si et seulement si u ∈ H 2 (]0, 1[) et vérifie
−u 00 + cu = f p.p. dans ]0, 1[ avec u(0) = u(1) = 0.
v) (1) Montrer que tout fonction v ∈ H 1 (]0, 1[) dont la dérivée faible v 0 est
R y une fonction
1
continue est de classe C . [on rappelle que v vérifie v(y) = v(x) + x v (t ) d t pour
0
ii) Soit u ∈ C 2 ([0, 1]). Montrer que u est solution du problème précédent si et seulement si u
est solution de l’équation différentielle
−u 00 + cu = f p.p. dans ]0, 1[ avec u 0 (0) = −a, u 0 (1) = b.
e) Condition de Robin homogène (avec c 0 > 0). Soit α ≥ 0 et β ≥ 0 fixés.
β
i) Montrer que le problème min{J (v) + α2 v 2 (0) + 2 v 2 (1) | v ∈ H 1 (]0, 1[)} admet une unique
solution u et écrire le problème variationnel associé.
ii) Soit u ∈ C 2 ([0, 1]). Montrer que u est solution du problème précédent si et seulement si u
est solution de l’équation différentielle
−u 00 + cu = f p.p. dans ]0, 1[ avec − u 0 (0) + αu(0) = 0, u 0 (1) + βu(1) = 0.
iii) On suppose que α > 0 (ou que β > 0) mais on autorise c 0 = 0.
Rx
(1) Montrer que pour tout u ∈ H 1 (]0, 1[) on a l’inégalité u 2 (x) ≤ 2u 2 (0) + x 2 0 (u 0 )2 pour
x ∈ [0, 1]. [utiliser l’identité (a + b)2 ≤ 2(a 2 + b 2 ), a ≥ 0, b ≥ 0.]
(2) En déduire que kukH 1 (]0,1[) ≤ 2(|u(0)| + ku 0 k2 ) pour tout u dans H 1 (]0, 1[).
(3) En déduire que la forme bilinéaire u 0 v 0 + cuv + αu(0)v(0) + βu(1)v(1) est coercive
R
f) On suppose que Ω est un ouvert régulier, que a ∈ C 1 (Ω; M n ), que b ∈ C (Ω; Rn ), que c ∈ C 1 (Ω; Rn )
et que d ∈ C (Ω). Soit u ∈ C 2 (Ω̄). Montre que u est solution du problème variationnel précé-
dent si et seulement si u est solution de l’équation aux dérivées partielles
− div(a ∇ u) + (b, ∇ u) − div(cu) + d u = f dans Ω, u = 0 sur ∂Ω
g) Montrer que si la matrice a est symétrique et si b = c, alors la solution minimise une fonction-
nelle d’énergie à préciser.
2M 2
h) On suppose que δ > α et que Ω est régulier.
i) Montrer qu’il existe un unique u ∈ H 1 (Ω) tel que
Z
A(u, v) = f v ∀v ∈ H 1 (Ω).
ii) Quelles sont, formellement, l’équation et les conditions au bord satisfaites par u ?
Exercice 4.8. Soit Ω ∈ Rn un ouvert borné de frontière de classe C 1 . Soit f ∈ L 2 (Ω). Soit g ∈ C (∂Ω)
telle qu’il existe une fonction g̃ ∈ H 1 (Ω) C (Ω) dont la restriction à ∂Ω vaut g .
T
Posons
V = {v ∈ H 1 (Ω) tel que v − g̃ ∈ H01 (Ω)}
et appelons solution faible de (3) tout u ∈ V tel que
Z Z
(∇u · ∇v + uv) = fv ∀v ∈ H01 (Ω).
Ω Ω
a) Montrer, en utilisant le théorème de Stampacchia, qu’il en existe une unique solution faible u.
Exprimer u comme solution d’un problème de minimisation. Indication : Montrer que u est
solution faible de (3) si et seulement si u ∈ V et
Z Z
(∇u · (∇v − ∇u) + u(v − u)) ≥ f (v − u) ∀v ∈ V.
Ω Ω
(
u n − n1 ∆u n = f dans Ω,
(P n )
u n = 0 sur ∂Ω.
Partie I
1) Donner la formulation variationnelle (P n )V de (P n ).
2) Démontrer que (P n )V admet une et une seule solution u n ∈ H01 (Ω).
3) Démontrer les estimations suivantes :
ku n kL 2 (Ω) ≤ k f kL 2 (Ω)
1
1
kDu n k(L 2 (Ω))2 ≤ k f kL 2 (Ω) .
n2
Indication : Utiliser u n comme fonction test dans (P n )V et l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
4) Démontrer en utilisant la question 3), que
Z Z
∀v ∈ H01 (Ω), u n vd x → f vd x lorsque n → +∞.
Ω Ω
5) En utilisant la densité de H01 (Ω) dans L 2 (Ω) et les questions 3) et 4), démontrer que
Z Z
2
∀g ∈ L (Ω)), un g d x → f g d x lorsque n → +∞.
Ω Ω
Z Z Z
2 2
(u n − f ) d x ≤ 2 f dx −2 f u n d x.
Ω Ω Ω
En déduire que
u n → f dans L 2 (Ω) lorsque n → +∞.
EDP et Analyse numérique
M1-UE5 2007-2008 5. Éléments finis en dimension 1
Exercice 5.1. Méthode de Galerkin. Soit V un espace de Hilbert séparable de dimension infinie et
{e k | k ∈ N} une base hilbertienne de V . On note Vm le sous-espace vectoriel engendré par {e k | 0 ≤
k ≤ m}. Étant donnée une forme bilinéaire continue coercive a et une forme linéaire continue F , on
note u la solution du problème variationnel : u ∈ V et a(u, v) = F (v) ∀ v ∈ V . On note u m la solution
du problème discret : u m ∈ Vm et a(u m , v m ) = F (v m ) ∀ v m ∈ Vm .
a) Montrer que u m → u. [On montrera que |u − u m | ≤ C d (u,Vm ) en utilisant le fait que a(u −
u m , v m ) = 0 ∀ v m ∈ Vm .]
b) Si a est symétrique, que peut-on dire de la suite J (u m ) (en posant J (v) = 12 a(v, v) − F (v)) ?
Exercice 5.2. Soit Vh un sous-espace vectoriel fermé d’un espace de Hilbert V . On approche le pro-
blème variationnel : u ∈ V et a(u, v) = F (v) ∀ v ∈ V par le problème : u h ∈ Vh et a h (u h , v h ) = F h (v h )
∀ v h ∈ Vh , où a et a h sont des formes bilinéaires continues coercives et F et F h sont des formes li-
néaires continues.
a) Établir l’estimation
kak 1 kF h k
|u − u h | ≤ d (u,Vh ) + kF h − F k + ka h − ak
α α ααh
avec kF k = sup{F (v) | |v| ≤ 1}, kak = sup{a(v, w) | |v|, |w| ≤ 1} et α = inf{a(v, v) | |v| = 1}. [On
traitera d’abord séparément les cas Vh 6= V , F h 6= F et a h 6= a.]
b) Montrer que si F h → F , si a h → a et si d (u,Vh ) → 0 quand h → 0, alors on a u h → u. [On
justifiera que αh → α.]
c) Comment améliorer l’estimation précédente lorsque a est symétrique ?
Exercice 5.3. On souhaite approcher la solution u de l’équation différentielle
−(pu 0 )0 + qu = f dans ]0, 1[ et u(0) = u(1) = 0,
pour p, q, f continues avec p > 0 et q ≥ 0 sur [0, 1]. On fixe un pas h et on considère une collection
de nœuds 0 = x 0 < x 1 < · · · < x n+1 = 1 (avec h = max(x i +1 − x i )). On définit alors sur H 1 (]0, 1[) les
fonctions
n Z xi +1 n Z xi +1 n Z xi +1
v 0w 0 +
X X X
a h (v, w) = p(x i ) q(x i ) vw et F h (v) = f (x i ) v.
i =0 xi i =0 xi i =0 xi
des fonctions continues sur [0, 1], affines sur chacun des intervalles [x i , x i +1 ] ; la base sera composée
des fonctions canoniques ωi de Vh satisfaisant les conditions au bord convenables.
Pour chacune des équations, on suivra le programme suivant.
i) Rappeler la formulation variationnelle.
ii) Préciser le sous-espace vectoriel Vh .
iii) Écrire le système linéaire associé au problème discret.
iv) Déterminer la solution explicite.
Pour tous les calculs, on prendra les constantes (a, b, c, α, β) égales à 1.
a) Condition de Dirichlet homogène.
−u 00 + cu = 1 dans ]0, 1[ avec u(0) = u(1) = 0.
b) Condition de Dirichlet non homogène.
−u 00 + cu = 1 dans ]0, 1[ avec u(0) = a et u(1) = b.
c) Condition de Neumann homogène.
−u 00 + cu = 1 dans ]0, 1[ avec u 0 (0) = u 0 (1) = 0.
d) Condition de Neumann non homogène.
−u 00 + cu = 1 dans ]0, 1[ avec u 0 (0) = −a et u 0 (1) = b.
e) Condition de Robin homogène.
−u 00 + cu = 1 dans ]0, 1[ avec − u 0 (0) + αu(0) = 0 et u 0 (1) + βu(1) = 0.
f) Condition périodique.
−u 00 + cu = 1 dans ]0, 1[ avec u(0) = u(1) et u 0 (0) = u 0 (1).
Exercice 5.5. Interpolation par des fonctions polynomiales par morceaux.
a) Interpolation de Lagrange et de Hermite.
i) Soit u ∈ H 2 (]0, 1[). On note P la fonction affine d’interpolation de Lagrange vérifiant P (0) =
u(0) et P (1) = u(1).
(A) Rappeler l’expression de P .
(B) Montrer qu’il existe c ∈]0, 1[ tel que u 0 (c) = P 0 (c).
(C) En déduire que
Z 1
1 1 00 2 1 1 1
Z Z Z
|u 0 − P 0 |2 ≤ |u | et |u − P |2 ≤ |u 00 |2 .
0 2 0 0 4 0
(D) Comment les inégalités s’interprètent-elles dans H 2 (]0, 1[) ∩ H01 (]0, 1[) ?
ii) On suppose maintenant que u ∈ H 4 (]0, 1[) et on note Q le polynôme d’interpolation de
Hermite de degré ≤ 3 vérifiant Q(0) = u(0), Q 0 (0) = u 0 (0), Q(1) = u(1) et Q 0 (1) = u 0 (1).
(A) Rappeler l’expression de Q.
R1 R1
(B) Montrer que si 0 ≤ k ≤ 3 on a 0 |u (k) −Q (k) |2 ≤ 2k−4 0 |u (4) |2 .
b) Fonctions polynomiales par morceaux. On fixe maintenant a < b, n ∈ N et (n + 2) points tels
que a = x 0 < x 1 < · · · < x n+1 = b. On pose h i = x i +1 − x i et h = max h i .
i) Soit u ∈ H 2 (]a, b[). On note Pu la fonction affine par morceaux définie par Pu(x i ) = u(x i )
pour 0 ≤ i ≤ n + 1.
ph ku 00 kL 2 (]a,b[) h2
(A) Montrer que ku 0 −(Pu)0 kL 2 (]a,b[) ≤ et que ku−(Pu)kL 2 (]a,b[) ≤ 00 2
2 ku kL (]a,b[)
2
20
Exercice 6.2. Éléments finis triangulaires de type k. Pour k ∈ N∗ , on souhaite définir un élément fini
(T, P k , Σk ) où T est un triangle du plan non dégénéré, P k l’ensemble des polynômes à deux variables
de degré ≤ k et Σk , l’ensemble des points de T dont les coordonnées barycentriques (λ1 , λ2 , λ3 ) par
rapport aux sommets de T sont telles que λ1 , λ2 , λ3 ∈ {0, . . . , ki , . . . , 1} (et λ1 + λ2 + λ3 = 1).
a) On commence par considérer l’élément fini de référence où T est le triangle de sommets (1, 0),
(0, 1), (0, 0) de sorte que les coordonnées barycentriques sont données respectivement par x,
j
y et 1 − x − y. On a donc Σk = {( ki , k ) | i , j ∈ N, 0 ≤ i + j ≤ k}.
i) Dessiner Σk .
(k+1)(k+2)
ii) Montrer que Card Σk = 2 .
(k+1)(k+2)
iii) Montrer que dim P k = 2 . [On pourra établir une bijection entre Σk et les monômes
de P k .]
iv) Étant donné a m,n = ( m n
k , k ) ∈ Σk , on définit le polynôme
Q
j <n (k y − j )
Q Q
i <m (kx − i ) m+n<l ≤k (l − kx − k y)
p m,n (x, y) = .
m! n! (k − m − n)!
Montrer que p m,n ∈ P k et que p m,n (a m 0 ,n 0 ) = δmm 0 δnn 0 .
v) Conclure que les polynômes {p m,n | 0 ≤ m + n ≤ k} forment une base de P k .
vi) Donner une interprétation graphique de la construction de p m,n .
b) On considère maintenant le cas d’un triangle quelconque non dégénéré.
i) Dessiner l’ensemble Σk correspondant.
ii) Déterminer, en fonction des coordonnées barycentriques, les polynômes de base associée
à l’élément fini (T, P k , Σk ).
Exercice 6.3. Éléments finis quadrangulaires de type k. Pour k ∈ N∗ , on souhaite définir un élément
fini (T,Q k , Σk ) où T est un parallélogramme du plan non dégénéré, Q k , l’ensemble des polynômes à
deux variables de degré partiel ≤ k (i.e., de la forme i , j ≤k a i j x i y j ) et Σk , l’ensemble des points de
P
T dont les coordonnées (π1 , π2 ) dans le repère associé à T sont telles que π1 , π2 ∈ {0, . . . , ki , . . . , 1}.
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a) On commence par considérer l’élément fini de référence [0, 1]2 de sorte que π1 = x et π2 = y.
j
On a donc Σk = {( ki , k ) | i , j ∈ N, i , j ≤ k}.
i) Dessiner Σk .
ii) Montrer que Card Σk = dim P k = (k + 1)2 .
iii) Étant donné a m,n = ( m n
k , k ) ∈ Σk , déterminer le polynôme q m,n ∈ Q k tel que q m,n (a m ,n ) =
0 0
iii) Quelles sont les matrice et vecteur élémentaires associés à l’élément fini correspondant
au triangle de sommets (0, 1), (1, 0), (1, 1) ? En déduire les matrice et vecteur K h et L h
lorsque l’élément fini correspond à l’image d’un des deux triangles précédents par une
homothétie de rapport h.
iv) Rappeler l’espace fonctionnel approché et préciser sa dimension. Dessiner les fonctions
de base.
v) Écrire le système linéaire associé au problème variationnel approché, en mettant en évi-
dence sa structure par blocs.
vi) Rappeler l’expression de la solution approchée u h en fonction de la solution du système
linéaire précédent.
vii) Écrire explicitement le système linéaire lorsque h = 31 . Donner alors la solution approchée
u 1 et la dessiner.
3
viii) Déterminer la solution explicite u de l’équation. Comment peut se majorer l’erreur d’ap-
proximation ku − u h kH 1 (Ω) ?
b) Éléments finis de type 2 (quadratiques)
i) On considère l’élément fini de référence (T, P 2 , Σ2 ) où le triangle T a pour de sommets
(1, 0), (0, 1), (0, 0) et où Σ2 est constitué des points (1, 0), (0, 1), (0, 0), ( 21 , 12 ), (0, 21 ), ( 12 , 0).
Rappeler l’expression des polynômes de base ω1 , . . . , ω6 en fonction des coordonnées ba-
rycentriques λ1 (= x), λ2 (= y), λ3 (= 1 − x − y).
23
ii) Vérifier que les matrice et vecteur élémentaires sont donnés par
3 0 1 0 −4 0 0
0 3 1 0 0 −4 0
1 1
1 6 0 −4 −4
1 0
K1 = et L= .
0 0 0 16 −8 −8 1
6 6
0 −4 −8 16 0 1
−4
0 −4 −4 −8 0 16 1
[On écrira les expressions R ωi en
∇ R fonction des λi et on rappellera la valeur des intégrales
sur T suivantes : 1, λi , λ2i , λi λ j (pour i 6= j ).]
R R
iii) Écrire le système linéaire associé au problème variationnel approché. On donnera la struc-
ture par blocs de la matrice et, pour chaque bloc, on déterminera les termes non nuls.
iv) Comment peut se majorer l’erreur d’approximation ku − u h kH 1 (Ω) ?
iii) En déduire les matrices et vecteurs K 0h , K 1h et L h lorsque l’élément fini est un carré de
côté de longueur h.
b) Pour N ∈ N, on associe à Ω la triangulation uniforme constituée de (N + 1)2 carrés de côtés de
longueur h = N1+1 . Les nœuds de ce treillis sont numérotés de droite à gauche et de haut en
bas.
i) Pour les diverses conditions au bord, rappeler l’espace fonctionnel d’approximation asso-
cié au problème variationnel approché. En donner une base en fonction des polynômes
de base de la question précédente. Dessiner les fonctions de base ainsi obtenues.
ii) Pour le problème de Dirichlet, donner l’expression du système linéaire associé au pro-
blème variationnel approché. On mettra en évidence la structure par blocs du système
linéaire et on séparera les contributions de l’opérateur du second ordre (construit à par-
tir de K 1h ) des contributions de l’opérateur d’ordre 0 (construit à partir de K 0h ).
iii) Écrire le système linéaire associé au problème de Neumann en insistant sur les éléments
qui diffèrent de ceux du problème de Dirichlet.
iv) Même question pour le problème avec conditions au bord mixtes.
Exercice 6.6. A un ouvert Ω, on associe une triangulation uniforme quadrangulaire de type 1 (par
exemple). La matrice du système linéaire du problème variationnel approché dépend alors de la nu-
mérotation choisie pour les nœuds.
24
Dans la pratique, on cherche une numérotation qui minimise la largeur de la bande de la matrice.
Pourquoi ?
Déterminer formellement la numérotation optimale lorsque Ω est le carré ]0, 1[2 , le rectangle ]0, 1[×]0, 2[
ou le triangle de sommets (1, 0), (0, 1), (0, 0).
Exercice 6.7. Parmi les triangulations suivantes du carré ]0, 1[2 (numérotées de gauche à droite et de
haut en bas), déterminer celle qui est préférable. Pourquoi ?
1 2 3 1 2 3 1 2 3
r r r r r r r r r
@ @
4@ 5 6 4 5@ 6 4 5 6
r @r r r r @r r r r
@ @
7 8@ 9 7@ 8 9 7 8 9
r r @r r @r r r r r
Exercice 6.9. On considère le problème avec conditions au bord mixtes dans le triangle Ω = {(x, y) |
0 ≤ x, 0 ≤ y, x + y ≤ 1}
−∆u = 1 dans Ω
1
r
@2 3
r @r
@4 @5 6
r @r @r
@7 @8 @9 10
r @r @r @r
i) Écrire le système linéaire associé au problème approché pour v.
ii) Comment se déduit la solution approchée u h pour le problème initial ?
h. On suppose que les éléments finis de référence (T, Σ, P ) sont de type Lagrange et que l’espace
fonctionnel P associé contient l’espace P k des polynômes de degré ≤ k.
On note (a ih )1≤i ≤N l’ensemble des nœuds associés à cette triangulation. Les fonctions de base ωhi
de l’espace fonctionnel d’approximation sont déduites des éléments finis de référence (par homothé-
tie et recollement) et sont caractérisées par ωhi (a hj ) = δi j ; elles sont continues, à cause de l’hypothèse
de compatibilité des éléments finis de référence. On note enfin Πh l’opérateur d’interpolation asso-
ciée défini ∀ u ∈ C (Ω) par Πh u = u(a ih ) ωhi .
P
L’objet de l’exercice est d’estimer, lorsque u est suffisamment régulière, l’erreur d’interpolation
ku − Πh ukH 1 (Ω) .
a) Donner des exemples de triangulation uniforme satisfaisant les hypothèses précédentes. [On
les choisira quadrangulaires de type k ou triangulaires de type k.] Préciser les éléments finis de
référence et rappeler comment se déduisent les nœuds a ih et les fonctions de base ωhi associés.
b) On se place, pour cette question seulement, dans un élément fini de référence (T, Σ, P ). T est
donc de la forme Ω avec Ω ouvert convexe borné de R 2 , et Σ est la collection de n points de
(a i )1≤i ≤n distincts. On lui associe une base canonique (ωi ). On rappelle que P est constitué de
polynômes contenant P k . L’opérateur de P -interpolation est alors donné par Πu = u(a i ) ωi .
P
d) Comment s’interprète le résultat précédent lorsqu’il est appliqué à l’approximation d’un pro-
blème variationnel ?