Sie sind auf Seite 1von 36

GOUVERNANCE ET POLITIQUES PUBLIQUES POUR UN

DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE


PROGRAMME PNUD MAG/97/007 – DAP1

LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
DANS UN CONTEXTE DE MARCHE

A MADAGASCAR

1
Le financement de l’économie dans un contexte de marché à
Madagascar

Synthèse

Malgré les distances et les différences de structures économiques, la mondialisation a


créé un marché financier qui fournit des repères universels. Les capitaux se fixent ou
se déplacent en fonction d’indicateurs de rentabilité et de risque. L’accumulation de
richesses a permis d’orienter sectoriellement et géographiquement des ressources
importantes pour le développement économique. On observe aujourd’hui une
orientation des capitaux en faveur l’investissement direct, y compris dans les pays
comme Madagascar.

La transformation du système financier malgache s’est d’ailleurs effectuée avec


l’entrée de capitaux extérieurs et l’adaptation des politiques monétaires et
financières au contexte de convertibilité du compte courant et d’équilibre macro-
financier.

L’intermédiation malgache doit être encore améliorée pour une meilleure efficacité
du système financier. Il est nécessaire d’accroître les ressources du système financier
en :

- Offrant des conditions qui fixent les dépôts bancaires à moyen terme ;
- Intégrant les détenteurs de ressources hors du système bancaire dans le
système financier, qu’il soit bancaire, mutualiste ou financier non-bancaire.

Les emplois, c’est à dire le financement des activités, demande que les emprunteurs
s’inscrivent dans un cadre institutionnel et légal qui éclaire sur leur solvabilité. Il est
nécessaire de parvenir à la réduction de l’absorption par l’Etat des ressources
financières. L’encadrement institutionnel et légal des filières de production leur
permettrait de fournir au système financier des emplois. Ceux-ci sont nécessaires au
système financier qui recevra en retour les dépôts qui assurent son fonctionnement et
son développement.

2
I. Le contexte mondial et l’évolution du secteur financier malgache

Aspects de la globalisation financière

1. Dans le domaine financier, la globalisation est marquée par :

- Le mouvement croissant des capitaux vers les zones à haute rentabilité de


l’économie réelle et à risque limité ;
- La baisse des taux d’intérêt court et long dans les pays développés ;
- La maîtrise de l’inflation dans ces mêmes pays.

Les zones économiques prospères sont en fin de siècle un pôle financier attirant pour les
capitaux et les facteurs de production. Il y a donc une compétition forte de ce pôle où
coïncide potentialités économiques et flux financiers avec les pays comme Madagascar.

2. Les politiques monétaires et financières à Madagascar ont tenu compte depuis les
années 1990 des principes de l’architecture financière mondiale qui s’est mise en place à
cette période :

- Des cours de change flexibles ;


- La liberté du compte courant ;
- La libéralisation des services financiers, c’est à dire l’ouverture du marché
financier au privé et à l’extérieur;
- Des ratios prudentiels qui permettent d’éviter des crises bancaires.

3. La différence principale entre les secteurs financiers développés et celui de Madagascar


réside dans le degré d’intermédiation. L’intermédiation est la mise en correspondance des
ressources du système financier et ses emplois. Cette relation a pour but de limiter la part
de la monnaie fiduciaire (celle qui est en dehors du système bancaire) et de favoriser la
mobilisation de l’épargne intérieure dans les circuits de financement. Celle-ci assure la
disponibilité de ressources pour la capitalisation boursière des entreprises et leur
investissement dans l’économie réelle.

3
Contraintes malgaches

4. La tendance actuelle de la structure monétaire dans les pays riches montre un


désendettement de l’Etat qui favorise un transfert des ressources pour le secteur privé, ce
qui nourrit le développement de l’économie. Madagascar souffre par contre de contraintes
budgétaires qui demandent un financement de l’Etat par le système financier.

5. Le secteur financier malgache est aussi le reflet de l’économie réelle. Les imperfections
du marché réel, avec une large partie de la population tenue en dehors l’économie
monétaire, entraînent un faible intégration des agents économiques au secteur financier.
Le monde rural est plus proche, pour certains ménages, de la survie que des échanges
monétaires qui sont la base du développement du secteur financier. Dans le monde des
entreprises modernes, on observe une concentration du capital et un faible extension des
normes de publicité des comptes qui est la base de l’accès au crédit.

6. Avec 70% de la population en dessous du seuil de pauvreté1, les formes classiques de


l’intermédiation financière (le réseau bancaire principalement) ne peuvent suffire à
mobiliser l’épargne et à répondre à la demande de crédit. Pourtant, il apparaît que les
pauvres participent à la croissance quand ils s’intègrent au circuit financier. Le secteur
financier est aussi devenu une composante des programmes de réduction de la pauvreté,
à travers le soutien aux « banques des pauvres », aux mutuelles, à la finance informelle.

Restructuration du secteur financier

6. Madagascar s'est engagé depuis le début des années 1990 dans un programme de
redressement économique, qui s’est traduit par la libéralisation des politiques
monétaires, l’ouverture aux capitaux privés et étrangers dans les secteurs industriels et
agricoles et la restructuration du secteur financier. La réduction des déficits du budget et
la stabilisation du déficit du solde du compte courant sont les principaux résultats de ces
mesures. L’appui de l’aide internationale a été déterminant dans ce redressement des
grands équilibres financiers.

7. Le secteur financier, qui avait souffert de la baisse de l'épargne intérieure bancarisée,


de la montée des actifs compromis des banques et d'une allocation dirigiste des crédits,

1 Source Banque Mondiale 1999

4
s’est adapté à la mutation de la politique monétaire. Il se retrouve globalement assaini et
avec des ressources supérieures à ses remplois.

8. L'assainissement du secteur financier a été conduit dans le cadre plus général d'une
réforme de la politique monétaire. L'élévation des taux d'intérêt décidée alors pour la
protection de la monnaie, vise aussi à attirer les dépôts bancaires et à les fixer à terme. La
libéralisation des taux débiteurs permet d’accroître la rentabilité des prêts consentis par
les banques.

La réforme de la politique monétaire

9. Pour contenir l’inflation monétaire et d’assurer l’équilibre du secteur bancaire, la


politique monétaire a été réformée.

a) A partir de 1990, le refinancement a été confié au marché interbancaire et à


différentes modalités de recours à la Banque Centrale (BCM) :

Adjudications périodiques de ressources Banque Centrale par Appels d’Offres Positifs


sous forme de bons du trésor ou de titres de créances négociables ;
Adjudications périodiques de la possibilité de faire des dépôts rémunérés à la Banque
Centrale ( Appels d’Offres Négatifs) ;
Entre les adjudications, possibilité de mise en pension à des taux d’intérêt plus
lourds (le taux de pension destiné aux banques pour leur besoin de trésorerie à court
terme) ;
Le taux directeur affiché par la Banque Centrale est le taux maximum auquel elle
attribuera des adjudications, encourageant les banques à se rapprocher le plus
possible de ce taux dans leurs offres.

b) La politique des taux d’intérêt mise en place au début des années 1990 visait les
objectifs suivants :

Mobilisation de l’épargne intérieure ;


Régulation monétaire par le taux d’intérêt qui varie en fonction de l’évolution du
taux directeur ;

5
Suppression du cadre des taux créditeurs bancaires et déplafonnement des conditions
débitrices. Les banques orientent cependant leurs taux débiteurs sur la base du taux
directeur qui est le repère du coût de leurs liquidités.

c) Les réserves obligatoires sont destinées à contrôler la liquidité des banques et


permettent à la BCM et au Trésor de bénéficier de ressources gratuites. Les taux de
réserve ont été fixés en 1999 à 23% sur les dépôts à vue et à 5% sur les dépôts à
terme.
La politique de change et le système financier

10. La pression sur le cours de change du FMG, en 1992 et 1993, et le déficit du solde
courant ont entraîné des difficultés de transfert des banques vis à vis de leurs créanciers
extérieurs et donc des arriérés. La BCM a modifié la fixation du cours de change en
privilégiant l'équilibre du compte courant et l'accumulation des réserves. Cette stratégie a
enrayé la dépréciation du FMG sur le marché parallèle mais implique un glissement de la
monnaie, par rapport au panier des monnaies des partenaires de Madagascar. Cette
politique de change flottant s'est accompagnée :

- De la mise en place d’un marché interbancaire des devises ;


- De l’intervention partielle sur ce marché par la banque centrale ;
- Et d'une plus grande liberté de conserver leurs devises par les exportateurs.

Le secteur financier et la croissance

11. La réforme de la politique monétaire et du système bancaire a des limites vis à vis de
l’économie réelle. Les nouvelles orientations de la politique monétaire ont rapproché le
taux de refinancement et les taux du marché, qui eux-mêmes dépendent de la défense de
la monnaie (limitation de l’inflation et de la fuite des capitaux). Cela induit une pression à
la hausse des taux pour les emprunteurs tant que le cours de change n’est pas stabilisé.

12. Il faut noter aussi que la part des concours de la banque centrale à l'économie se réduit
quand ses financements du Trésor augmentent. C’est le cas, en raison du déficit des
finances publiques répété qui indique aussi l’absence d’épargne budgétaire à Madagascar.

13. La forte proportion des crédits à court terme (75 à 80%), dans la distribution totale de
crédit ne permet pas une stabilisation des flux d’importation qu’ils alimentent, ni un

6
véritable accroissement de l'investissement dans certains secteurs. L’objectif de
mobilisation de l’épargne intérieure de la réforme du système financier n’est
qu’incomplètement rempli.
Le contexte macro-financier d’inflation et de flottement du cours de change n’incite pas à
prendre des engagements à longue maturité. Le contexte économique et social avec la
faiblesse du revenu monétaire ne suscite pas non plus de capacités de bancarisation de
l’épargne.

14. On assiste donc à la concentration de la distribution du crédit dans certaines branches


de l'économie (le commerce). Le maintien d’un niveau élevé de circulation fiduciaire (40%
de la masse monétaire) traduit le maintien d’un secteur informel de l’économie et de la
finance.
Un infléchissement par le marché, de la ventilation du crédit entre les branches d’activités
et les agents économiques, serait sans doute un des facteurs déterminants d'une croissance
de l'activité économique comme de l'élargissement de l'assise du secteur financier.

7
II. L’évolution des agrégats monétaires

15. Les agrégats monétaires permettent de faire le lien entre la dimension macro-
économique de la monnaie et le fonctionnement du système financier. Le premier d’entre
eux est la masse monétaire. Sa croissance est une bonne chose pour le secteur financier
car elle permet de disposer davantage de ressources sous forme de dépôts. Cependant, la
croissance du secteur réel de l’économie doit se rapprocher de celle de la croissance
de la masse monétaire, pour éviter un écart trop fort entre l’offre de biens et les
disponibilités monétaires : dans ce cas des tensions inflationnistes apparaissent.

16. A Madagascar, le niveau de la masse monétaire par rapport au PIB nominal est de 20%
en 1999 ce qui indique :

- une faible monétarisation de l’économie ;


- et un large usage de la monnaie fiduciaire, c’est à dire les billets de banque et la
monnaie métallique en dehors du système financier.

17. L’efficacité d’un système financier se mesure également à la part de crédit qu’il
distribue à l’économie par rapport à celle qu’il accorde à l’Etat. Plus la part consacrée à
l’économie est importante, plus celle-ci doit pouvoir financer ses activités.

18. Le système financier indique la stabilité de ses ressources à travers :

- La part de ses dépôts qu’il peut conserver pendant un certain temps (les dépôts à
terme DAT) ;
- Par rapport aux dépôts à vue (DAV) qui peuvent quitter les banques rapidement.

C’est pourquoi, on a mis en rapport ces agrégats à travers des ratios pour mieux apprécier
la situation du système financier malgache, dans la partie qui suit.
Deux ratios éclairants…

19. L’évolution des crédits et des dépôts est liée, selon le principe que les crédits font les
dépôts. Les financements accordés à l’économie (ménages et entreprises) reviennent dans
les banques sous forme de dépôts.

8
20. Le premier ratio présenté dans le graphique ci-dessous établit le rapport du crédit net
à l’économie sur le crédit à l’Etat. Quand il s’élève (en 1990, 1991, 1997), cela traduit la
progression de la part du crédit consacrée à l’économie. En sens inverse, c’était le cas en
1999, quand les créances sur l’Etat augmentent de 94% entre juin 1998 et juin 1999, la
part des crédits à l’économie va croître faiblement (+ 4%). Les créances sur l’Etat forment
de la monnaie de base (ou Banque Centrale) qui multiplie la masse monétaire avec des
risques inflationnistes2.

21. Le second ratio est celui qui met en rapport les dépôts à vue et les dépôts à terme. La
part en augmentation des dépôts à vue par rapport aux dépôts à terme (plus facilement
transformables en crédit à moyen terme) indique l’instabilité des ressources du système
financier. Les agents économiques peuvent retirer leurs dépôts à vue à tout moment et les
utiliser davantage dans la consommation que dans l’investissement.
Cela correspond aussi à une plus grande liquidité du système financier susceptible de
favoriser l’inflation.
La structure du crédit

22. On peut constater, à partir du graphique ci-après, que la part de l’Etat dans le crédit
net a augmenté en 1992/1993 et en 1998/1999. L’évolution inverse du crédit net, en 1990
et 1996, est corrélée avec une plus grande part des dépôts à terme (voir graphique ci-
après) qui sont sensés favoriser des crédits longs. Il semble donc que lorsque les crédits net
à l’économie augmentent, il s’ensuit une progression des dépôts à terme.

2 Madio, Bilan macroéconomique 1999 et perspectives de l’économie malgache 2000-2001

9
Graphique 1

Evolution de la structure du crédit net et des dépôts

350%

300%

250%

200%

150%

100%

50%

0%
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
Ratio crédit net à l'économie/crédit net à l'Etat
Ratio dépôts à vue/dépôts à terme

Source : FMI 1999 et 2000

Leçons à en tirer…

23. Comment s’expliquent ces phénomènes ? La Banque Centrale, principalement par


l’accroissement des crédits à l’Etat a produit de la monnaie de base. Elle contribue ainsi à
un effet multiplicateur sur les dépôts bancaires à vue et la monnaie qui se trouve dans les
mains du public. La remontée prévue en 2000 du ratio crédits à l’économie/crédits à l’Etat
devrait se traduire par une stabilisation de la part relative des dépôts à vue. On observe
aussi une tendance générale à la progression des dépôts à vue par rapport aux dépôts à
terme qu’indique le graphique. Le système financier malgache révèle l’importance
structurelle des dépôts à vue qui freinent la transformation en crédits à moyen terme.

Le crédit net à l’Etat et l’effet d’éviction

La Banque Centrale, si elle ne refinance que marginalement le secteur bancaire, accorde


par contre des facilités et des crédits à l’Etat qui alourdissent le poids du crédit net à

10
l’Etat. Les situations monétaires actuelles des pays en croissance sont différentes de celle
observée à Madagascar. Elles sont caractérisées :

- Par la diminution de l’absorption de crédit par les Etats ;


- Et leur financement par le marché plus que par la Banque Centrale.

24. l’Etat à Madagascar a des difficultés à réduire son déficit budgétaire car la progression
des recettes fiscales est insuffisante. Il revient donc au système financier (BCM et banques
primaires), de consacrer une part importante de ses ressources au financement du Trésor.
C’est ce que l’on nomme l’effet d’éviction, c’est à dire un détournement des ressources
qui auraient pu bénéficier à l’économie. La moitié des créances de la BCM sur l’Etat sont
en devises. Toute défaillance de l’Etat, pour les remboursements en devises à la BCM,
pourrait compromettre les paiements extérieurs.

Graphique 2

Evolution du crédit net à l'Etat

1800,0

1600,0

1400,0

1200,0

1000,0
Cr édit net à l'Et at

800,0

600,0

400,0

200,0

0,0
1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Source : FMI 1999 et 2000


L’évolution des taux

25. La décrue des taux de base de la BCM et des taux débiteurs bancaires, engagée
nettement de 1997 à la mi-1999, va à l’encontre d’une incitation aux emplois à moyen et
long terme. Cette évolution a permis l’abaissement du coût des ressources empruntées par
l’Etat. Mais pour le système financier, en raison de l’inflation, les taux d’intérêt créditeur

11
réel ne rémunèrent plus au-dessus de l’inflation tandis que les taux d’intérêt débiteur
réels ne sont plus dissuasifs pour emprunter à court terme.

26. Mais en fonction des paramètres macro-financiers comme l’inflation ou la demande de


devises, la BCM peut être amenée à réagir à la hausse. Ainsi les contraintes de la politique
monétaire au début de l’année 2000 se sont manifestées par une nouvelle hausse du taux
directeur et des taux de base bancaire. Il faut noter de fortes variations des taux
directeurs de 1997 à 1999. Ces variations sont de forte amplitude par rapport aux
évolutions de 0,25 ou 0.50% de la Banque Centrale Européenne ou de la Federal Reserve
américaine.

La structure des dépôts

27.Les dépôts à terme augmentent plus vite que les dépôts à vue ces dernières années.
C’est la progression des dépôts en devises dans la quasi-monnaie qui justifie leur
croissance relative. Ils représentent la moitié des dépôts à terme en 1999 avec plus de 600
milliards de FMG. Cependant, ces dépôts à terme ont en fait de très courtes maturités et
ne peuvent asseoir une transformation en crédit moyen terme, ni même un élargissement
des prêts à court terme en raison des réserves obligatoires. Les besoins financiers de l’Etat
incitent aussi les banques à utiliser les bons du Trésor comme placement.

12
Graphique 3

Evolution des dépôts

2500,0

2000,0

Dépôts à vue
1500,0

1000,0

Dépôts à terme

500,0

Dépôts en devises

0,0
1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Source : FMI 1999 et 2000

La monnaie hors banque

Une bonne partie de l’économie est maintenant3 financée par la circulation fiduciaire, la
monnaie hors banque qui représente 40% de M 2. Les taux d’intérêt de ce circuit hors
banque sont plus élevés que dans le secteur bancaire et souvent sur une base mensuelle.
La fraude fiscale et douanière qui dissimule des résultats, incite nombre d’opérateurs à ne
pas placer dans le domaine bancaire leurs avoirs. Ils valorisent leurs ressources par des
prêts hors banques ou l’achat de devises, ce qui pourrait accentuer les pressions sur le
cours de change.

28. Il semble ainsi qu’il y a trois sous-secteurs financiers :

- L’un en dehors du secteur bancaire ;

3« L’accroissement considérable de la contre-valeur en FMG des avoirs extérieurs du


système bancaire et, dans un second temps la reprise des créances nettes du système
bancaire sur l’Etat depuis septembre 1997 favorisent l’ampleur de la croissance de la
monnaie»
Les résultats de la politique monétaire depuis 1996 et perspectives d’amélioration de cette
politique en l’an 2000, BCM, octobre 1999

13
- Le secteur bancaire qui a largement prêté à l’Etat et à l’économie surtout, au point
d’avoir transformé en crédit à la fin de 1999, plus des 8/10 de ses ressources, hors
devises et obligations à court terme ;
- Le secteur Banque Centrale qui finance principalement l’Etat.

III. Les politiques financières

Contenu de la politique financière

29. La politique financière, (principalement, le réescompte, les taux d’intérêt débiteur et


créditeur, instruments de dépôt et de crédit, cadre réglementaire de l’activité financière),
doit orienter la constitution des ressources et les emplois du secteur financier bancaire et
non bancaire. Elle reste déterminée à Madagascar par deux facteurs :

- Le financement du budget ;
- Le contrôle de la création monétaire.

Les instruments

30. La politique financière dispose d’instruments comme les réserves obligatoires, les
ratios prudentiels, le marché interbancaire des devises etc.

31. Les réserves obligatoires sans rémunération affectent la liquidité des banques, en
particulier pendant le financement des campagnes agricoles. Il semble qu’un ratio de
liquidité des banques primaires serait une mesure moins stérilisante de gestion de leurs
ressources que les réserves obligatoires. Celles-ci ont certes l’avantage de constituer pour
le secteur public financier une ressource peu chère tandis que les banques, en défaut de
liquidité, doivent se refinancer à des conditions très chères (mise en pension des bons du
Trésor plus des pénalités).

32. Les ratios prudentiels exigent des banques qu’elles réduisent leurs engagements sur un
seul client, de 35% à 30% de leurs fonds propres, au début de 2001. Vu le peu de signatures
de qualité chez les emprunteurs et en même temps des fonds propres qui ne sont pas
extensibles aisément, cette obligation peut être une contrainte au crédit, surtout à moyen
terme.

14
33. Le marché interbancaire des devises fonctionne avec une participation réduite de la
BCM et souvent voit les banques opérer offres et demandes simultanément, ce qui ne
facilite pas les transactions en devises.

Cadre légal et réglementaire de l’activité bancaire

34. L’exercice du crédit à l’économie reste limité à Madagascar par l’insuffisance des
garanties et de leur mise en œuvre. Les titres fonciers, les hypothèques et les
nantissements sont affectés par des décisions de justice qui peuvent être longues ou dans
l’intérêt du débiteur. Il est impossible à des étrangers de se porter adjudicataire des
propriétés foncières et immobilières des clients défaillants. Les magasins généraux pour
exercer la tierce détention sont insuffisants pour garantir les warrants ou les sûretés sur
stock. Il n’y a donc pas de possibilité pour les banques de s’assurer que leurs sûretés
réelles (les garanties sur les biens) ne sont pas distraites par le débiteur. La tierce
détention assure que les biens du débiteur fournis en garantie sont gardés par un tiers de
confiance.

35. Il y a peu de bilans d’une qualité de transparence satisfaisante pour que la banque
puisse pendre un engagement. Seules les sociétés anonymes sont astreintes à présenter des
comptes audités. Une large partie du tissu des entreprises malgaches ne peut offrir une
lisibilité et une vérité des comptes qui puissent autoriser un crédit. La mise en place en
cours d’une centrale des bilans par la BCM et d’une centrale des risques va améliorer cette
situation. Encore faut-il que les entreprises s’astreignent à produire des bilans certifiés.

36. Les instruments de paiement, comme les chèques ont bénéficié d’un retour à la
confiance, en raison des sanctions appliquées contre les émetteurs de chèques sans
provision et de la diffusion des listes de défaillances dans les commerces.

Le développement de la micro-finance

37. La mise en place de réseaux mutualistes avec le concours des bailleurs de fonds et une
réglementation de l’agrément de ces institutions financières non-bancaires par les
autorités de tutelle est un élément favorable :

- De l’accès de nouveaux clients à l’intermédiation bancaire ;

15
- De la mise en place de garanties mutualistes qui peuvent servir d’alternatives aux
autres sûretés encore peu sécurisées ;
- Du développement du micro-crédit ;
- Du financement de besoins à moyen et long terme.

38. On distingue le réseau mutualiste et les structures non mutualistes. Le mouvement


mutualiste concerne 75000 membres et comprend la CECAM, l’OTIV, AECA, TIAVO et ADEFI.
Il comprend 300 associations d’épargne et de crédit et a collecté 9 milliards de FMG
d’épargne environ, pour un encours total de crédit de 25 milliards environ. Elles
bénéficient du refinancement des bailleurs de fonds et de leur assistance technique. Les
institutions financières non-bancaires et non-mutualistes ont un encours de crédit de 7,5
milliards de francs pour 1100 crédits.

39. En raison du contexte malgache de pauvreté et de faible intermédiation financière, le


développement de la micro-finance est un élément essentiel des stratégies des années à
venir. Les faibles montants mobilisés par le secteur mutualiste et donc la part encore
importante de leurs financements externes dans les crédits consentis doivent interpeller
les responsables gouvernementaux et les bailleurs de fonds, comme la société civile.
L’encadré ci-après offre les problématiques qui se dégagent des expériences passées et
dans d’autres pays. On pourra y voir le glissement des années 1980, où la micro-entreprise
était au cœur des politiques de développement, vers le micro-crédit avec épargne
préalable.

16
Encadré 1 : Micro-entreprise et Micro-finance

Au milieu des années 1980, les projets d’appui au secteur privé sont conçus de
manière volontariste : ils reposent sur une logique de l’offre. L’analyse est la suivante :
les entrepreneurs existants ou potentiels manquent d’appui pour créer, se développer,
passer de l’informel au formel. Des contraintes économiques (absence d’accès au crédit,
manque de conseils et de formation) et sociologiques (inexistence ou absence
d’organisations professionnelles efficaces et représentatives) empêchent l’expression d’un
potentiel important. Levons donc les contraintes et les résultats suivront.

Le contenu précis des projets diffère parfois, mais dans l’ensemble, ils reposent
sur l’offre gratuite d’une série de services (conseil, formation, analyse de dossiers, appui
technique, information, appui aux organisations professionnelles, préparation d’un
environnement plus favorable, etc.). Parfois, en fonction des bailleurs, l’intervention va
jusqu’à offrir un produit clé en mains aux entrepreneurs potentiels (idée de projet,
équipements, étude de marché et accompagnement).

Le financement, perçu comme un besoin important des entreprises, est lui aussi
pris en compte : les institutions financières formelles existantes ne finançant pas assez les
petites entreprises, la responsabilité des bailleurs est de les inciter à le faire en levant
une partie des contraintes pesant sur elles. L’analyse débouche sur une offre de lignes de
crédit à taux bonifiés, de fonds de garantie pour prendre en charge tout ou partie des
risques, ainsi que de fonds d’études ou capital-risque.

Les critiques de ces approches ne manquent pas et sont en grande partie fondée :
la faible utilisation des lignes de crédits, les médiocres taux de remboursement et la
consommation rapide des fonds de garantie mis en œuvre.

Ce qu’on pourrait nommer une seconde génération de crédit se dégage dans les
années 1990 avec une orientation vers les activités de base et le privilège donné à
l’épargne-crédit pour ce qui est du volet financier. L’attention à des services
d’information et à l’amélioration de l’environnement institutionnel pour les entreprises
les plus modernes voisinent avec une orientation nette en faveur de la petite entreprise.

17
L’émergence de la micro finance renforce une concentration des offres de services
en faveur des micro-entreprises. Mais les recettes de la micro-finance ne sont pas
transférables telles quelles en matière de petite entreprise.

Il est nécessaire de prendre en compte pour les opérations de micro-crédit les


environnements macro-économiques et une stratégie de régulation et d’organisation du
secteur financier, qui intègre la micro-finance. Au sein du secteur financier, il est
souhaitable de parvenir à l’articulation de la finance décentralisée avec les banques
commerciales et d’affronter la problématique de son refinancement à des coûts
supportables.

Dans ce registre il faut distinguer trois niveaux importants :


- Le niveau des politiques ;
- Le niveau de la coordination ;
- Le niveau de la mise en œuvre.
Le besoin de services d’appui non financiers aux petites entreprises reste indispensable.
Toutes les expériences ont conclu aujourd’hui à la nécessité d’une préparation de la
pérennité des services offerts qu’ils soient financiers ou non financiers.

Cela est indispensable pour répondre à une série de besoins que l’on peut
identifier rapidement :
- Le besoin d’une stratégie de micro-financement inscrite dans un cadre réglementaire et
légal que les Banques Centrales ont du mal à élaborer de façon adéquate ;
- Le besoin de relier les niveaux d’interventions (géographique, sectoriel, associatif etc.) ;
- Le besoin d’accompagnement non financier du développement des activités
économiques ;
- Le besoin de perfectionner les agents du micro-crédit ;
- Le besoin de penser et de mettre en œuvre la pérennité des groupes associatifs, des
services financiers et non financiers.

Ces options qui sont difficilement critiquables, doivent s’accompagner de critères


rigoureux dans leur application. Il faut en effet refuser une politique de crédit laxiste et
accompagner en même temps l’engagement de la finance formelle dans des prêts à durée
plus longue. Vis à vis des banques, il faut aussi ne pas rééditer les dotations en ressources
et les garanties totales mais les inciter à prendre un risque mesuré et couvert.

18
IV. Développement des ressources et des emplois

La situation de l’économie réelle et le secteur financier

40. L'industrie malgache a souffert, année après année, des déficiences de productivité,
des charges et taxations, et de la concurrence du secteur informel. La libéralisation et la
formation d’un système d'accompagnement du redressement industriel (zone franche) ont
permis, avec la dévaluation du FMG, la valorisation de certaines activités. Il existe
aujourd’hui un environnement largement amélioré pour l’entreprise, dans les textes. Le
fonctionnement de la justice, le plein exercice du recouvrement et les formalités
administratives d’investissement et de fonctionnement font encore l’objet
d’améliorations. L’articulation des ressources bancaires à un financement en fonds
propres, sous la forme de capital risque et de capital développement, est présente à
Madagascar. Le crédit-bail se développe. Le renforcement des capacités de scoring et
d'analyse de projets des banques devrait encore appuyer le déplacement vers des secteurs
d'activité nouveaux et le financement du moyen terme.

41. Dans le secteur primaire, le coût des intrants agricoles et le faible rémunération du
prix aux producteurs entraînent des évolutions erratiques des cultures de rente. Pour les
cultures vivrières les productions stagnent, et Madagascar reste importateur de riz et de
blé dans des grandes quantités. L'élevage a connu une amélioration, mais la pêche souffre
d'une inquiétante stagnation en volume alors qu’elle était devenue un des moteurs de
l’exportation. La campagne agricole 1998-1999 a été très décevante avec un recul
considérable des rendements, du à des cataclysmes, mais aussi à un sous-équipement et à
une sous-utilisation des semences et des intrants.

Le potentiel de croissance du financement

42. La croissance économique malgache dans les années 2000-2001 devrait permettre une
progression du PIB de 5% tandis que le solde extérieur se réduirait à 2% du PIB4. La
croissance de la monnaie et du crédit devrait se situer selon le FMI et les autorités
malgaches à un taux de 10% par an dans cette phase. Les investissements privés en volume

4 Madio, Bilan macroéconomique 1999 et perspectives de l’économie malgache pour 2000-


2001

19
pourraient augmenter de 10% en 2000 et 15% en 20015. A l’horizon 2008, le taux
d’investissement brut devrait représenter 18,1% du PIB dont la moitié est assurée par le
secteur privé6. Cet objectif demande que l’épargne intérieure brute passe de 4,3% en 1999
à 14,8% en 2008. C’est une évolution considérable qui est possible :

- Par l’accroissement de l’épargne intérieure brute du secteur public de 4,3% du PIB


en 1999 à 7,5% du PIB en 2008 ;
- Par un complément de ressources extérieures de 3,3% du PIB en 2008 pour assurer
l’investissement ;
- Par une progression de l’investissement privé qui passerait de 6,5 % du PIB à 9% du
PIB.

43. La croissance économique malgache repose sur une nette augmentation de


l’investissement lié à une plus grande épargne publique, donc des ressources
supplémentaires pour le privé en raison de la baisse proportionnelle de la part de l’Etat
dans l’investissement. L’accroissement de l’investissement privé trouve ses ressorts dans
les financements extérieurs et la réduction de la part du drainage des ressources privées
vers l’investissement public. L’effet d’éviction devrait s’amoindrir pour permettre que les
ressources financières soient mobilisées dans l’investissement privé.

44. Cette évolution demande aussi que l’offre de crédit transforme l’épargne intérieure et
l’affecte aux secteurs qui peuvent la valoriser, à travers le secteur financier. L’offre de
monnaie doit pouvoir suivre cette croissance du PIB avec une structure des ressources et
des emplois orientée vers l’investissement. Les parties suivantes explorent les perspectives
de la demande dans ce sens et les modalités d’offre de ressources qui peuvent la
satisfaire.

La demande de financement

45. Le développement à court terme de l’économie repose sur la pêche, un parc hôtelier
touristique qui doit encore se moderniser, l’extension de la production de la zone franche,
l’accroissement de la production agricole qui a un potentiel de diversification et alimente
l’industrie de transformation.

5 Madio, Bilan macroéconomique 1999 et perspectives de l’économie malgache pour 2000-


2001

20
46. Le secteur minier devrait entraîner une forte demande de financement s’il était
davantage intégré dans le circuit bancaire. L’objectif dans ce secteur est d’augmenter les
exportations de 20 millions US $ en 1999 à 500 millions US $ en 2010. Le secteur minier
nécessiterait des financements importants qui devraient passer de 10 millions US $ à 80
millions US $. Ces investissements peuvent en partie, avec une capacité technique des
institutions financières locales en matière de « project financing », être mobilisés
régionalement (Maurice, Afrique du Sud). Il faut peut-être noter que les sociétés minières
ne souhaitent pas toujours drainer des ressources bancaires en raison des contraintes de
publication des comptes. Un projet de loi sur les grands investissements devant
prochainement (2001) être présenté à l’assemblé devrait compléter le code minier adopté
en 2000 et le bureau du cadastre minier ouvert en 2000. L’amélioration du cadre
institutionnel est un élément de la progression de l’investissement minier et de sa liaison
avec le secteur bancaire national et régional. Il est nécessaire de raisonner dans un
contexte financier élargi en raison des montants nécessaires et de la division des risques
pour les banques.

47. Le secteur des industries agro-alimentaires et des PME a des avantages comparatifs.
Cependant les activités les plus importantes et le gros commerce d’importation (riz, biens
de consommation, pétrole) drainent pour l’instant les ressources des banques de la place.
Le financement des crédits moyen et long terme des PME présente des risques pour les
banques commerciales. La formule de lignes de refinancement dont elles seraient les
gérantes en fonction de leur expertise du risque malgache et qui seraient évaluées par le
refinanceur, à posteriori, leur paraît souhaitable.

48. C’est sans doute aussi à travers la création de nouvelles unités de transformation agro-
industrielle davantage tournées vers l’exportation (des jus de fruits aux produits
biologiques) ou le passage de l’artisanat à un stade manufacturier respectant des standards
de qualité et de continuité, que se trouve une demande de financement solvable.
L’identification des risques, la définition de la taille et des modalités des prêts, les canaux
d’intermédiation doivent encore être affinés. La création d’instituts privés spécialisés de
développement pour l’agro-alimentaire et l’artisanat modernisé serait peut être un
élément de la plus grande lisibilité de ces potentialités.

6 Banque Centrale de Madagascar et FMI, hypothèses 1999

21
49. L’immobilier7 qui absorbe des ressources du secteur informel, pourrait ouvrir des
emplois pour le secteur financier moderne. L’extension des constructions par des sociétés
immobilières avec une taille suffisante et la viabilisation de zones à construire par les
bailleurs de fonds offrent des occasions pour des crédits à moyen long terme qui peuvent
être adossés à des transactions sur les hypothèques. L’association des ressources du
secteur informel dans des projets immobiliers serait aussi un élément de leur
bancarisation.

Les opportunités de la privatisation

50. La privatisation à Madagascar concerne plusieurs entités importantes8. Les


télécommunications, l’énergie électrique. L’utilisation du BOT (Building Operating
Transfer) où le repreneur construit des installations (centrales etc.) est un apport de
ressources extérieures et aussi l’occasion pour les banques de faire des crédits sûrs. Sur
toutes ces opérations, les banques malgache peuvent être un acteur pour le financement à
moyen long terme de projets ou le portage d’actions.

51. Elles peuvent intervenir pour placer des emprunts destinés à financer les achats
d’actions9 et les équipements au profit de clients privés ayant de bonne signature. Ce
marché suppose cependant un choix de positionnement entre le métier d’« inversement
bank » ou de « commercial bank ». La qualité des services offerts et leurs prix semblent
déterminants dans « l’industrie de la privatisation ».

L’offre de ressources

52. Au début du nouveau siècle, le système financier malgache se caractérise par :


- La modicité de véritables ressources à moyen et long terme (exposée dans la partie
consacrée aux agrégats monétaires) ;
- L’absence d’un réescompte auprès la BCM pour des crédits à moyen et long
terme (remplacé par des AOP qui portent sur du papier à court terme);

7« Les autorisations à bâtir par le privé à Tananarive ont sont passées de 4000 m2 au
premier trimestre 1998 à 10000 m2 au premier trimestre 1999 » Madio, Bilan
macroéconomique 1999 et perspectives de l’économie malgache pour 2000-2001
8 Air Mad, Telma, Jirama, Sirama, Hasyma
9 Le Gouvernement a prévu un Fonds de portage des actions des privatisables pour que les
entreprises et les ménages puissent disposer d’un volet national de titres à racheter. Ce
fonds de dispose pas de ressources suffisantes pour remplir sa mission.

22
- La concurrence entre le secteur bancaire et non-bancaire pour accéder aux bons du
Trésor (souvent à court terme de surcroît) – (le secteur non-bancaire a le droit de
souscrire directement des bons du trésor, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux
pays où les banques rétrocèdent les bons du trésor à leurs clients) ;
- La faible gamme de produits bancaires alternatifs à la rémunération par taux
d’intérêt (faible part de placement de titres de créances ou d’opérations
rémunérées par commissions);
- La taxation des crédits et des revenus de placements et des dividendes (qui
encourage la domiciliation des holdings financiers à Maurice qui offrent des
avantages fiscaux) ;
- La faiblesse des ressources stables privées en devises (exposée dans la partie
consacrée aux agrégats monétaires) ;
- Des coûts de crédit élevés par rapport au marché des pays développés (le taux
directeur est de 15% à Madagascar contre un taux du papier 3 mois des bons du
trésor français de 4%) ;
- Une inflation qui incite à expatrier les capitaux (l’inflation européenne ne dépasse
pas 4% et l’inflation américaine ne dépasse pas 5%)

53. L’extension de l’offre de ressources longues du secteur financier pourrait passer par le
placement d'emprunts à long terme par les établissements financiers solvables :

* soit sous forme de placements d’emprunts auprès de petits groupes d'individus


fortunés bénéficiant de la garantie de la banque qui gère l'émission avec l’anonymat de
bons de caisse ;
* soit sous forme de souscription publique avec un mécanisme d'allégement fiscal
qui bénéficie aux détenteurs de titres longs alors que la fiscalité est actuellement
indifférente aux maturités.

54. Pour améliorer l’intermédiation, les banques commerciales pourraient aussi souscrire à
des obligations (ressources longues) garanties avec une rémunération supérieure au marché
monétaire. Le secteur des assurances dispose d’actifs qu’il pourrait placer dans ce type
d’obligations bénéficiant d’une garantie. Les assurances et le régime de sécurité sociale
contrôle environ le quart des ressources du système financier du pays. Les investissements
se font traditionnellement en bons du trésor, effets commerciaux et effets négociables à
court terme. Près de 90% des actifs sont investis en bons du trésor et en dépôts auprès des

23
banques commerciales. C’est en l’absence de produits comme les obligations que les
assurances disposent de leurs actifs sous forme de bons du trésor ou de dépôts.

55. La recherche de l’équilibre emplois-ressources ramène à la mobilisation de la finance


informelle des acteurs économiques dans l’exportation de produits primaires, l’agriculture
et l’importation. Pour ce segment de marché il faut envisager une action commerciale des
banques commerciales en direction de ce milieu ou un fonds spécial qui permettrait la
conversion partielle en devises de ces dépôts. En contrepartie, la sécurité, la discrétion et
la diversification des ressources mobilisées paraissent des conditions de pénétration des
réseaux informels enrichis par des activités d’importations, de financements parallèles des
campagnes agricoles et de prêts directs et à court terme. Des réseaux informels appuyés
par les flux financiers des émigrés (voir les transferts privés dans la balance des paiements
de la diaspora malgache) existe dans plusieurs régions. On recense aussi des caisses de
villages, des tontines, des associations religieuses. Ces segments de la finance informelle
ne sont pas toujours attirés par les chèques postaux ou les caisses d’épargne.

56. Le secteur rural, absorbe chaque année un montant important de ressources pour les
campagnes agricoles sans que l’investissement durable ne soit renouvelé ou accru. La
structuration de l’intermédiation rurale avec une gestion de l’épargne (même à court
terme) pourrait se loger dans un programme d’appui aux structures financières rurales.
La tendance des bailleurs de fonds est de déléguer le micro-crédit à des mutuelles ou à des
agences –ONG, sectorialisées ou régionalisées. Mais le secteur bancaire (comme la BOA-
BTM) a commencé à s’engager dans ce domaine en tenant compte de l’objectif de
mobilisation des ressources.

57. La mise en place de financement pour l’artisanat serait une voie à la fois vers un
passage au crédit-production et une forme de spécialisation recommandable. Il reste
souhaitable de trouver dans les associations d’artisans une forme de caution mutuelle, qui
constitue une ressource potentielle, et de négocier avec les organismes d’encadrement
une modernisation réelle de la gestion et de la production.

24
ANNEXE 1

Lignes de refinancement extérieures :

PROPARCO BEI SFI


Convention 7332503011 PMG2026.01(28/04/97) Prêt Global Développement du Secteur Privé Ligne de crédit en cours de négociation
I – Organisme de financement
Société de Promotion et de Participation pour la Banque Européenne d’Investissement Société Financière Internationale
Coopération Economique (PROPARCO)
II- Ligne de crédit
30.000.000FRF 8.000.000 EUR Equivalent de 10.000.000 USD, utilisable en 2
tranches de 5 millions chacune. La monnaie de
crédit est libellée en devises au choix de la
Banque.
III – Conditions du crédit

- Opérations éligibles : opérations à moyen, long Projets d’investissements privés de petite et


terme telles création, extension ou moyenne dimension promus par des PME
restructuration notamment des PME du
secteur privé. Secteurs industriel, agro-alimentaires, pêche, Secteurs productifs, excluant les activités
- Secteurs d’activité : secteurs productifs mines, transport, tourisme et services. spéculatives, immobilières, la production de
concurrentiels, à l’exception des secteurs de la boissons alcoolisées, d’armements et les activités
promotion immobilière, de l’exploration et de la liées aux jeux du hasard.
recherche pétrolière Entreprises à vocation exportatrice. Entreprises
- Bénéficiaire final : PME du secteur privé axées sur le marché local Entreprise exportatrice de la Zone Franche.
exerçant leurs activités à Madagascar 30.000 Euros minimum
- Montant minimum : supérieur ou égal à 1.500.000 Euro maximum
1.000.000 FrF sauf accord exprès de
PROPARCO
- Taux :
a) Taux du bailleur

25
Intérêt Entreprises à vocation exportatrice (prêts en Intérêt
Euros)
Taux fixe ou variable à la demande de la BANQUE Taux fixe ou variable
Taux fixe basé sur le taux prêteur non bonifié de la
+ marge PROPARCO : 2,25% . Taux fixe : bas sur le taux SWAP Euro par
BEI (à fixer à la date du déboursement) : la marge
. Taux fixe = OAT + 2,25% rapport aux taux Libor de 6 mois +2,25%. Il sera la
d’intérêts correspondant à la différence entre 3%
. Taux variable = TIOP à 6 mois + 2,25% moyenne des taux en vigueur au moment de
et ce taux sera reversé annuellement à la Banque
chaque décaissement.
Centrale pour servir des objectifs de
OAT : Taux de rendement de l’Obligation . Taux variable : Euro Libor de 6 mois +2,25%. Le
développement convenus avec la BEI.
Assimilable du Trésor français à taux fixe dont la taux variable peut être converti en taux fixe,
maturité sera la plus proche de la durée du crédit moyennant une commission de 0,125% et une
Entreprises axées sur le marché local (prêts à
(publiée sur REUTER page caisse des dépôts prime de 0,125% sera ajoutée un taux d’intérêt.
rétrocéder en MGF) : taux fixe en MGF basé sur
entre 11h et 12h30 de Paris)
les conditions du marché et déterminé en commun
Commissions
accord avec les intermédiaires pour une période
TIOP à 6 mois : Taux d’intérêt interbancaire offert
de six mois pendant la période d’affectation en
à Paris, applicable au FRANC pour une durée de
commun . Commissions d’engagement : 1% par an (0,50%
6 mois
Accord avec les intermédiaires. pour taux variable) du montant non décaissé de la
1ère et 2ème tranche à partir de la date de signature
Commission d’engagement
de chaque Accord.
. Commission d’ouverture : 1% du montant total du
Néant prêt.
. Commission de disponibilité : 0,25% par an du
Intérêts moratoires montant disponible (5 millions de USD). Le
principal sera remboursé en échéances bi-
annuelles commençant 24 mois après la signature
3,5% l’an pour tous montants non réglés à leur
de l’Accord de Financement de la tranche 1.
date d’exigibilité.
Intérêts moratoires

2% par an en plus du taux d’intérêt appliqué

26
b) Taux de sortie au Bénéficiaire final

Taux du bailleur + marge Banque, fixée librement La Banque rétrocèdera les prêts avec une marge Taux du bailleur + marge Banque, fixée librement
par la Banque (actuellement, de 9% à 10% l’an). destinée à couvrir les frais et les provisions, par la Banque.
laquelle sera librement négociée avec le
bénéficiaire final et devra être notifiée à la BEI.

Durée

6 ans au moins et 10 ans au plus avec un différé Non précisée.


Minimum : 3 ans
d’amortissement d’un an au moins et 4 ans au
Maximum : 12 ans
plus.
Quotité de financement

70% du coût de l’investissement 50% du coût de l’investissement en principe.

Risque de change
La Banque supportera les risques de change ou
. Entreprises à vocation exportatrice : bénéficiaire s’assurera qu’il sera répercuté sur les bénéficiaires
Bénéficiaire final
final finals, ou pris en charge d’une autre manière.
. Entreprises axées sur le marché local : risque de
change sera couvert par une partie de la marge
intégrée dans le taux de sortie.
Autres conditions
Origine des biens et services : non encore
Origine des biens et services : Madagascar, Etats précisées.
Origine des biens et services : Madagascar,
membres de la Communauté Européenne, autres
France ou Zone Franc
Etats signataires de la Convention de Lomé

Pour les secteurs forestiers, miniers ou du Critère d’octroi du crédit : conformité au code de
tourisme côtier : exclusion des projets néfastes à protection de l’environnement suivant les normes
l’environnement SFI.
Source DIAGNOS

Dans la mesure où les lignes de financement concédées par les bailleurs de fonds sont rétrocédées au taux du marché pour les entreprises non exportatrices, le
problème du niveau de taux s’ajoute à celui de la lourdeur des démarches de constitution de dossiers. Les lignes destinées aux opérations exportatrices sont en
revanche intéressantes pour les entreprises qui ont les capacités de constituer des dossiers.
27
Institutions d’appui et projets à dominante de financement :

Caractéristiques SIPEM ADEFI ONUDI/ACCT BAD PROPARCO (AFD) APEX (BM) OTIV
Cibles
• Taille Micro et petites EI Micro et petites Entreprises de Entreprises ayant des Entreprises Microentreprises
entreprises entreprises toute taille recettes en devises privées
d’économie mixte

• Secteur Tous sauf Productif Industriel surtout au Tous Tous sauf promotion Tous Tous
forêts et mines niveau des filières : immobilière
huiles essentielles –
fruits et légumes –
matériaux de
construction –
produits biologiques

• Région Antananarivo – Antsirabe- Tuléar – Antananarivo-


Antsirabe- Toamasina – Fianarantsoa Toamasina-SAVA
Toliary Antananarivo

Types Crédit direct à Crédits à cour Investissement Prêts ou prise Concours de haut de Lignes de crédit Crédits court
d’intervention CT terme répétitifs de participation bilan en devises terme
et progressifs Prêts à moyen et long Ligne de
terme directs ou par financement
intermédiation bancaire FENU
Octrois de garantie

Compétences Synergie Financement Portage Financement des


distinctives APEM/SIPEM secteur exportations
productif

28
Caractéristiques SIPEM ADEFI ONUDI/ACCT BAD PROPARCO (AFD) APEX (BM) OTIV
Principaux 8 350 crédits 2700 clients 500 bénéficiaires Chiffre d’affaires + 60 caisses
résultats en 1998/1999 3800 crédits 550.000 ff de crédit 180% 5,7 milliards de
obtenus 10,4 milliards Export + 47% crédit
en montant (*) 12 milliards
d’épargne
Effectifs 4,6% 1,5% 20 entreprises 50 entreprises 31000 membres
encadrés
(*) Chiffres à fin mars 1999.
Source PNSP

Faute de ressources en Fmg pour adosser des crédits à M et LT, il n’y a pas de marché local pour de tels crédits. La transformation des ressources locales à CT
aboutit inévitablement à des taux d’intérêts prohibitifs pour financer en monnaie locale les investissements. Les ressources à M et LT pour financer les
investissements sont presque exclusivement extérieures, les taux tenant compte de la prise en charge du risque de change par le bénéficiaire d’où la préférence
aux entreprises percevant des recettes en devises.

29
ANNEXE 2
Tableau comparatif des systèmes financiers

Eléments Madagascar Maurice Malaisie, Thaïlande , Recommandations


Singapour
Système financier Libéralisé mais la structure Libéralisé, ainsi que les taux Libéralisation intégrale Réussir la libéralisation
des taux d’intérêt est guidé d’intérêts financière :
par la Banque Centrale - politique
macroéconomique
appropriée
- banques supervisées à
des fins prudentielles
- technologie de
l’information
Banques 06 banques commerciales 12 Banques commerciales Plus d’une trentaine pour
07 banques off-shore (pour l’ensemble
les entreprises franches)
Instruments Politique de réescompte Open Market Open Market
financiers Réserves obligatoires Ventes aux enchères de Swaps de devises
Open-market liquidités sur le marché Réescompte
monétaire Maintien d’orientation
Réescompte sélective de crédits
Recyclage des dépôts des
administrations publiques
Marché boursier N’existe pas encore Assuré par SBM (Stock Assuré depuis les années Il faut :
exchange of Mauritius) 80 (1987, 1988, 1989) - des institutions
depuis 1989 financières solides
- la transparence des
entreprises qui émettent
leurs actions
- la stabilité du taux de
change effectif réel.
Crédits Accordés très difficilement et Accordés facilement aux Accordés facilement aux - Acceptations bancaires
à court terme entreprises entreprises et souvent à basées sur des garanties
Les crédits à long terme sont long et moyen terme de groupe ou des
assurés par le DBM garanties de type

30
Eléments Madagascar Maurice Malaisie, Thaïlande , Recommandations
Singapour
(Development Bank of « mutualiste »
Mauritius) - Réglementer un système
de garantie par
l’association ou
regroupement des
banques
Crédits Informels Concernent le secteur Quasi inexistants Quasi inexistants Sensibilisation : répertorier
informel par types de famille d’activité
Coûts faibles le secteur informel, créer un
système de crédit
appropriée pour favoriser et
protéger leurs activités
(banques spéciales)

Institutions 3 Institutions Totalité assurée par une Plusieurs institutions


d’Epargne institution (National Pension
Fund, PNF) et les
compagnies d’assurance
Epargne : 8% du PIB Epargne : 20% du PIB Epargne : 30% du PIB

31
ANNEXE 3

SITUATION DES RISQUES BRUTS DE FIN D’ANNEE (Total)


(en millions de FMG)
Secteurs d’activité 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Sep-99
- Agriculture, élevage, pêche 232.646 285.809 335.002 348.428 400.546 359.707 296.700

- Industries extractives, mines 15.832 17.748 22.753 27.763 22.077 19.593 14.645

- Matériaux de construction 6.977 14.285 33.134 46.974 52.212 45.111 58.007

- Industries alimentaires 75.598 79.203 72.917 69.196 80.330 66.332 78.044

- Transformation produits agricoles 16.688 22.529 24.739 20.020 26.072 21.072 28.749

- Industries textiles, confection 99.475 122.551 139.508 150.521 178.656 212.456 282.751

- Produits chimiques et pharmaceutiques 42.382 58.465 79.960 78.134 76.764 65.948 84.881

- Produits pétroliers 1.358 1.544 2.597 3.288 3.821 5.166 5.554

- Industries mécaniques, métallurgiques, 68.012 84.360 98.792 87.091 109.264 147.233 197.775
électriques

- Autres industries manufacturières 38.878 48.200 59.906 53.505 73.847 64.262 63.352

- Travaux publics, construction immobilière 99.562 127.136 142.643 152.625 143.991 132.280 123.091

- Transports, transit 31.39 35.820 43.475 44.184 48.686 50.856 82.183

- Commerces, divers 251.005 357.008 367.941 369.344 501.721 522.627 585.889

- Affaires non classées 93.085 144.008 142.410 127.215 135.711 161.376 173.283

TOTAL 1.072.807 1.368.666 1.565.777 1.578.288 1.853.698 1.874.019 2.074.904


Source : Banque Centrale de Madagascar – Direction du Crédit
32
SITUATION DES RISQUES BRUTS A COURT TERME DE FIN D’ANNEE
(en millions de FMG)

Secteurs d’activité 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Sep-99


- Agriculture, élevage, pêche 188.760 223.699 262.489 269.000 323.230 276.518 216.874

- Industries extractives, mines 9.413 12.794 16.925 22.472 18.353 18.549 13.011

- Matériaux de construction 3.328 7.883 10.059 9.183 12.632 11.426 17.372

- Industries alimentaires 62.690 60.701 49.532 47.130 63.099 52.007 65.369

- Transformation produits agricoles 6.529 11.158 13.997 6.010 13.862 8.812 14.009

- Industries textiles, confection 60.061 69.055 88.014 102.305 139.872 132.237 187.675

- Produits chimiques et pharmaceutiques 30.099 40.948 60.543 54.029 47.540 48.167 67.248

- Produits pétroliers 1.130 1.338 2.465 3.048 3.692 4.905 5.346

- Industries mécaniques, métallurgiques, 59.703 72.814 87.038 77.129 91.995 131.302 174.152
électriques

- Autres industries manufacturières 29.563 36.696 50.431 44.527 60.356 49.638 48.762

- Travaux publics, construction immobilière 87.089 113.000 125.250 134.020 126.475 110.934 105.043

- Transports, transit 24.061 28.952 36.530 36.077 41.928 43.395 75.377

- Commerces, divers 205.072 307.661 304.827 301.316 442.955 466.029 518.644

- Affaires non classées 57.665 69.950 93.102 76.906 91.476 118.605 123.361

TOTAL 825.163 1.056.649 1.201.202 1.183.152 1.477.465 1.472.524 1.632.243


Source : Banque Centrale de Madagascar – Direction du Crédit : 17/12/1999
33
SITUATION DES RISQUES BRUTS A MOYEN TERME DE FIN D’ANNEE
(en millions de FMG)

Secteurs d’activité 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Sep-99


- Agriculture, élevage, pêche 22.212 27.763 36.674 31.546 30.559 27.744 29.569

- Industries extractives, mines 2.966 2.709 4.125 4.070 3.036 850 4.567

- Matériaux de construction 981 4.337 9.291 10.573 12.362 9.150 16.106

- Industries alimentaires 6.639 9.660 10.974 8.150 5.274 5.823 5.825

- Transformation produits agricoles 406 351 450 392 267 1.991 9.414

- Industries textiles, confection 19.200 26.062 24.353 22.208 15.497 50.653 58.506

- Produits chimiques et pharmaceutiques 5.749 6.011 60.543 12.688 17.307 7.191 7.681

- Produits pétroliers 228 206 132 240 129 4.905 208

- Industries mécaniques, métallurgiques, 7.070 7.853 7.868 7.297 15.277 14.608 20.584
électriques

- Autres industries manufacturières 7.295 9.707 7.494 7.263 4.315 3.662 4.593

- Travaux publics, construction immobilière 8.637 5.946 5.500 3.615 2.536 7.099 4.315

- Transports, transit 6.390 6.156 6.437 5.767 6.577 7.306 6.655

- Commerces, divers 33.088 35.971 40.755 41.999 33.150 26.802 32.832

- Affaires non classées 18.518 18.199 19.797 19.191 16.674 17.275 24.469

TOTAL 139.379 160.931 181.993 174.999 162.960 179.425 222.324


Source : Banque Centrale de Madagascar – Direction du Crédit : 17/12/1999

34
SITUATION DES RISQUES BRUTS A LONG TERME DE FIN D’ANNEE
(en millions de FMG)

Secteurs d’activité 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Sep-99


- Agriculture, élevage, pêche 21.674 34.347 35.839 47.882 46.757 55.445 50.257

- Industries extractives, mines 3.453 2.245 1.703 1.221 688 194 67

- Matériaux de construction 2.668 2.065 13.784 27.218 27.218 25.525 24.529

- Industries alimentaires 6.269 8.842 12.411 13.916 11.957 8.502 6.850

- Transformation produits agricoles 93.753 11.020 10.292 13.618 11.943 10.269 5.326

- Industries textiles, confection 20.214 27.434 27.141 26.008 23.287 29.566 36.570

- Produits chimiques et pharmaceutiques 6.534 11.506 11.274 11.417 11.917 10.590 9.952

- Produits pétroliers 0 0 0 0 0 0 0

- Industries mécaniques, métallurgiques, 1.239 3.696 3.886 2.665 1.992 1.323 3.039
électriques

- Autres industries manufacturières 2.020 1.797 1.981 1.715 9.176 10.962 9.997

- Travaux publics, construction immobilière 3.836 8.190 11.893 14.990 14.980 14.247 13.733

- Transports, transit 858 712 508 2.340 181 155 151

- Commerces, divers 12.845 13.376 22.359 26.029 25.616 29.796 34.413

- Affaires non classées 16.902 25.859 29.511 31.118 27.561 25.496 25.453

TOTAL 108.265 151.086 182.582 220.137 213.273 222.070 220.337


Source : Banque Centrale de Madagascar – Direction du Crédit : 17/12/1999

35
36

Das könnte Ihnen auch gefallen